Alpes,Nord Et Est (1930 - 2006)
Alpes,Nord Et Est (1930 - 2006)
Ref.: FA5267

UNE ANTHOLOGIE DES MUSIQUES TRADITIONNELLES

Ref.: FA5267

Direction Artistique : GUILLAUME VEILLET

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 16 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

L’aire Franco-Provençale (Val d’Aoste, Suisse Romande, Savoie, Lyonnais…) Franche-Comté, Alsace, Lorraine, Nord, Wallonie, Paris et le Bal Musette.
Ce disque regroupe des enregistrements de musiques traditionnelles collectées in situ tout au long du XXe siècle. L’édition a été réalisée dans le cadre du travail muséographique de Guillaume Veillet (collecteur et ancien rédacteur en chef de Trad Magazine), pour diffuser au public un panorama des musiques traditionnelles de France. Il fait partie d’une collection de 10 CDs, organisés par zones géographiques destinés à témoigner de l’apport populaire à l’histoire et à l’actualité de notre patrimoine culturel et artistique.
Patrick Frémeaux
This record was produced in the context of the museum work of Guillaume Veillet (a collector and former editor of Trad Magazine), so as to make available to the public a broad panorama of French traditional music. It is one of a collection of 10 CDs, divided geographically by region, that aim at documenting popular contributions to the history and contemporary nature of our cultural and artistic heritage.
Benjamin Goldenstein
1. J’ai fait une maitresse - 2. Salla de carnaval (Montfarine) - 3. Dans notre village - 4. La charmeuse (valse tyrolienne) - 5. Les conscrits dans le Haut-Jura : chanson puis témoignage - 6. Chants et marche de conscrits en Bresse - 7. Les conscrits de Morval - 8. Les conscrits de la Toussaint - 9. Quand j’étais petite fille - 10. Quadrille d’Hery - 11. C’etait un plafonneur - 12. Me dze si eunna tsanson - 13. Dans la cour d’un palais - 14. La collecte des œufs et chant de mai - 15. Polka de la haie Griselle - 16. ‘s pittele - 17. En’k gungen lestmaal aan het jagen uut - 18. Okraglak - 19. Les cordonniers sont pires que des évêques - 20. Djan ponsod - 21. Quêtes de l’épiphanie - 22. Les misères du mariage - 23. Airs et tambours des Gilles de Binche - 24. La conduite - 25. Petit capitaine revenant de guerre - 26. Noël de requista - 27. Bailero - 28. Marche nuptiale d’Auvergne - 29. Récit : “j’étais gosse…” - 30. La morolhada (bourrée) - 31. Bourrée a gustou - 32. Doucement (valse) - 33. Mado (valse) - 34. C’est sa java - 35. Brise Napolitaine (valse).
Droits : Frémeaux & Associés - Groupe Frémeaux Colombini SAS. Avec le soutien de la SACEM, en accord avec les interprètes, les collecteurs, ou leur successions et avec le concours de la FAMDT, le MuCEM, Trad Magazine, la SACEM, la BnF, Dastum, Dastum Bro Leon, Dastum 44, le GCBPV, L’Epille, UPCP-Métive/CERDO, La Loure, Arexcpo, Berluette, Arès, Ellébore, la Bibliothèque nationale de France, l'AMTA, le CRMTL, les Archives Départementales du Cantal, Mémoires Vives, UCPS, Thiaulins de Lignières, le Conservatoire Occitan, La Talvera, Menestrers Gascons, l'Institut Culturel Basque, l’Institut Occitan, l’AMTP du Quercy, le CMTRA, la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, le Musée Dauphinois, le CIMP, la Phonothèque Nationale Suisse, Terres d’empreintes, le Centre d’Etudes Francoprovençales René Willien, le Musée de la Corse, l’INA, Voce, la Collectivité Territoriale de Corse, le CADEG, Takamba, le PRMA, ADCK, Rèpriz, les Archives de folklore et d’ethnologie de l’Université Laval, le Centre d’Etudes Acadiennes Anselme Chiasson, le Centre Franco-Ontarien de Folklore, Archives of Cajun and Creole Folklore.



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Presse
"Guillaume Veillet - L’“anthologiste”" par Trad Magazine"Ethnologue, passionné de musiques du monde, Guillaume Veillet se partage entre Paris et la Savoie pour mettre en place de nombreux projets de disques et de livres. En attendant de connaître ses autres réalisations, revenons sur cet événement de fin d’année : l’anthologie des musiques d’en France. Rencontre avec le collecteur qui nous brosse l’aventure de la réalisation de ce coffret de dix disques. Guillaume Veillet est né en 1975 en Savoie. Ethnologue de formation, il a enseigné à l’Institut d’études politiques de Grenoble, avant de devenir journaliste spécialisé en musiques traditionnelles. Il se partage aujourd’hui entre Paris et la Savoie et se consacre à différents projets de publication (CDs, livres). Il continue plus que jamais la collecte dans sa région d’origine.- L’envie de réaliser cette anthologie… D’où vient-elle ?- Depuis l’enfance, j’ai une passion dévorante pour le chant traditionnel, que j’entretiens en passant beaucoup de temps à “collecter” dans ma région, la Savoie. Le déclic est toutefois venu à l’époque où je vivais en Grande-Bretagne. J’ai eu l’occasion d’écouter la magistrale collection “The Voice Of The People”, réalisée par Reg Hall pour le label Topic Records : vingt CDs de collectages anglais, écossais, gallois et irlandais ! Je regrettais qu’il n’existe pas la même chose chez nous (la passionnante anthologie en 33 tours réalisée autrefois par le Chant du Monde ne couvrait pas tout le territoire). On n’est jamais mieux servi que par soi-même, j’ai donc monté un projet que j’ai proposé à Patrick Frémeaux. Il a été assez fou pour l’accepter !- Comment as-tu fait le choix des “secteurs” ?- L’anthologie souhaite donner une autre image de la “culture française” dont on nous rabat les oreilles, en montrant la grande diversité des langues et des modes d’expression populaire. Toutefois, à mon sens, à l’écoute de ce coffret, ce sont les points communs entre tous les interprètes de tradition qui ressortent, plus que les différences. C’est le même matériau, le même esprit, quelle que soit la région. Dans cette optique, la répartition des morceaux entre différentes zones géographiques (forcément coupées au couteau) est moins centrale. J’ai vraiment conçu cette anthologie comme un tout. J’ai toutefois essayé de donner une vraie cohérence éditoriale à chaque disque. Je mets au défi les lecteurs de trouver une répartition plus logique que celle finalement choisie — j’y ai, pour ma part, réfléchi pendant plusieurs années.- Et comment s’est fait le choix des morceaux ?- Rappelons qu’il ne s’agit que d’une anthologie. Je ne suis pas le Marc Toesca du trad’. Et il ne s’agissait pas d’établir un “Top 300” des collectages réalisés sur le sol français. J’aurais pu choisir trois cents autres extraits d’enquête. Le choix final répond à de nombreux critères, parfois subjectifs, bien sûr. Il était important de proposer un panorama le plus complet possible, sans toutefois sombrer dans l’hyper-représentativité : qu’il y ait dans l’anthologie dix enregistrements réalisés dans le département de la Vendée et aucun dans l’Oise ou le Vaucluse ne me pose pas de problème. L’important est que l’ensemble soit cohérent… Et très agréable à écouter. L’anthologie comporte une grosse moitié d’inédits, mais aussi de nombreux extraits de disques existants. Histoire de mettre en valeur le gros travail de publication réalisé depuis une trentaine d’années au niveau associatif. - Quelles furent les difficultés rencontrées pour une telle réalisation ?- Près de trois cents morceaux, plusieurs centaines d’ayants droit répartis sur les cinq continents… Réunir toutes les autorisations a pris du temps. Toutefois, au bout du compte, je n’ai quasiment pas essuyé de refus. Et l’intérêt du projet a été très bien compris par tous : institutions nationales comme la BnF ou l’ancien musée des A.T.P., centres en région du réseau FAMDT, associations, collecteurs individuels et “francs-tireurs”, etc.- Es-tu satisfait du résultat ? Y a-t-il des manques ?- Avec le recul, je n’aurais sans doute pas dû faire figurer en couverture du CD “Méditerranée” la (belle) photo d’un tambourinaire lors d’un rassemblement récent. Cela donne une image un peu folklorique à une sélection musicale qui ne l’est pas. Un peu comme si le CD “Bretagne ” était représenté par des cercles celtiques défilant sur les Champs-Élysées lors de la “Breizh-Parade”, ou le CD “France d’Outre-Mer” par une vahiné au soutien-gorge en noix de coco ! Et je regrette de n’avoir pas fait d’efforts suffisants pour trouver un enregistrement intéressant en francique de Moselle, l’une des seules langues de France absentes de l’anthologie. Sinon, j’assume à peu près mes choix. Et je suis disponible auprès des lecteurs de Trad Mag’ pour en discuter, si possible autour d’une bonne bière !Propos recueillis par Philippe KRÜMM - TRAD MAGAZINE "L’aventure anthologique" extraits de l'entretien entre Patrick Frémeaux et Philippe Krümm (Trad Magazine)"Une anthologie des musiques traditionnelles de France voit le jour en cette fin d’année 2009.Commencé il y a plus de six ans, le “collectage” des morceaux, la signatures des contrats des ayants droit, ainsi que l’écriture des textes auront pris plus de temps que prévu. Projet mis en route à une période où le disque allait encore à peu près bien, ces dix CDs sortent à un moment où l’industrie de la musique est très malade. Il nous fallait rencontrer le patron de la maison de disques qui a pris un tel risque. Petite discussion avec Patrick Frémeaux, le boss de, il va de soi, Frémeaux & Associés.- Quand a été créée la production de disques Frémeaux & Associés ?- Patrick Frémeaux : Il y a dix-sept ou dix-huit ans. Pendant des années, je me suis occupé du label La Lichère. Ce n’était pas ma maison de disques. La première parution de mon label, c’est “Accordéon (vol. 1) : musette / swing / Paris 1913-1941” (réf. DH002), coéditée avec la discothèque des Halles.- Combien de disques au catalogue à ce jour ?- 1 080.(...)- Mais alors cette folie patrimoniale, c’est quoi ? Tu es un passéiste fou ?- Non, je ne suis pas passéiste, ni nostalgique. De toute façon, la majorité du patrimoine que je présente, je ne l’ai pas connu quand j’étais jeune. Moi, j’ai vécu l’épopée Supertramp. C’est plutôt une volonté encyclopédique. Une espèce de peur que des choses importantes ne soient pas sauvegardées ou puissent disparaître à un moment donné. C’est un désir de conservateur de musée, en l’occurrence dans le patrimoine sonore. Quand je suis arrivé dans l’univers du disque, ce dernier était dans des dogmes économiques non pas de culture mais de divertissement. C’est-à-dire sur des périodes courtes et de “one shot”. Mon idée était simple : être sur un modèle économique de cycle long quand tout le monde était sur des cycles courts. Je voulais amortir des productions sur six ans, là où les règles fiscales de l’époque étaient de deux ans. L’idée philosophique de la maison de disques Frémeaux & associés, qui est de conserver le patrimoine, c’est de trouver le modèle économique qui convient et de l’installer." (...)  Propos recueillis par Philippe KRÜMM - TRAD MAGAZINE
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    J'ai fait une maîtresse
    Gérard / Glarey
    00:02:31
    1954
  • 2
    Salla de carnaval montfarine
    Perret / Gérard
    00:01:25
    1954
  • 3
    Dans notre village
    Habitants de Bessans
    00:01:17
    1964
  • 4
    La charmeuse
    Orchestre champêtre de Samoëns
    00:01:19
    1994
  • 5
    Les conscrits dans le Haut-Jura
    Grospellier / Perrin Bonnet
    00:01:14
    1972
  • 6
    Chants et marche de conscrits en Bresse
    Pommautau / Guillemot / Mignot
    00:01:34
    1979
  • 7
    Les conscrits de Morval
    Lambert
    00:01:10
    1983
  • 8
    Les conscrits de la Toussaint
    Conscrits de Monvelan
    00:02:51
    1996
  • 9
    Quand j'étais petite fille
    Salamin
    00:02:06
    1961
  • 10
    Quadrille d'Héry
    Joly
    00:04:20
    1964
  • 11
    C'était un plafonneur
    Avrillier
    00:03:24
    2006
  • 12
    Me dze si eunna tsanson
    Petigat
    00:01:13
    1989
  • 13
    Dans la cour d'un palais
    Condamin
    00:01:38
    1991
  • 14
    Réci et chant : la collecte des oeufs en chantant le mai
    Reppellin / Habitants de Rochechinard
    00:01:22
    2001
  • 15
    Polka de la Haie Griselle
    Marchal
    00:01:04
    1972
  • 16
    ‘s erschte Johr, wü-n-i ha fanga a hüse (Pittelé)
    Fluhr
    00:03:00
    1982
  • 17
    En'k gingen lestmaal aan het jagen uut
    Schercousse
    00:02:16
    1976
  • 18
    Okraglak
    Klopocki / Krczezinsky
    00:01:13
    1960
  • 19
    Les cordonniers sont pires que des évêques
    Guillemant
    00:01:27
    1978
  • 20
    Djan Ponsôd
    Marchand
    00:00:30
    1974
  • 21
    Quêtes de l'Epiphanie
    Enfants de Remouchamps
    00:01:11
    1974
  • 22
    Là-haut, sur cette montagne (Les misères du mariage)
    Gehlen
    00:03:20
    1975
  • 23
    Airs et tambours des Gilles
    Musiciens binchois
    00:08:03
    1974
  • 24
    Du printemps, lorsque dès l’aurore (La conduite)
    Morin
    00:02:26
    1949
  • 25
    Petit capitaine revenant de guerre
    Bouchakour
    00:01:22
    2001
  • 26
    Noël de Requista
    Chorale de la solidarité aveyronnaise
    00:01:54
    1937
  • 27
    Pastré dè dèlay l’ayo (Lou Baylèro)
    Grey
    00:04:12
    1930
  • 28
    Marche nuptiale d'Auvergne
    Bouscatel / Guéniffet / Sanit
    00:02:47
    1930
  • 29
    Récit : j'étais gosse
    Bergheaud
    00:00:37
    1976
  • 30
    La Morolhada
    Bergheaud
    00:01:17
    1976
  • 31
    Bourrée à Guston
    Ribeyrolle
    00:00:50
    1982
  • 32
    Doucement valse
    Bernard
    00:02:49
    1939
  • 33
    Mado
    Vacher / Malha / Peyronnin
    00:02:43
    1930
  • 34
    C'est sa java
    Orchestre musette
    00:03:00
    1933
  • 35
    Brise napolitaine
    Guérino
    00:02:43
    1933
Livret

France - Alpes, Nord et Est

Alpes, Nord et Est
L’aire franco-provençale –Val d’Aoste, Suisse romande, Savoie, Lyonnais…
Franche-Comté, Alsace, Lorraine, Nord, Wallonie, Paris et le bal musette
Enregistrements réalisés entre 1930 et 2006
Ce septième volume de l’anthologie “France” s’intéresse à des régions qui n’ont pas forcément été au premier plan du renouveau des musiques traditionnelles à partir des années 1970. On connaît donc moins bien leurs traditions musicales. De nombreuses enquêtes de terrain y ont pourtant été réalisées et ont révélé une richesse insoupçonnée.  Deux thématiques, parfois liées, seront plus particulièrement abordées: les fêtes de conscrits et les chants de quête. Ce disque est aussi l’occasion d’entendre plusieurs langues parlées dans les régions de l’Est et du Nord de la France: le franco-provençal, l’alsacien, le flamand, ainsi qu’une langue d’oïl comme le wallon. Au niveau culturel, les frontières n’ont pas toujours de réalité, et certains des morceaux de ce disque ont été recueillis dans des régions voisines de culture française : le Val d’Aoste en Italie, la Suisse romande et la Wallonie en Belgique.  Ce volume présente, enfin, quelques morceaux enregistrés à Paris, au sein de la dynamique communauté auvergnate qui, avec l’aide des accordéonistes italiens et des guitaristes manouches, fut à l’origine d’un style typiquement parisien : le bal musette, mené par l’accordéon chromatique.
- Pour chaque morceau sont indiqués, à la suite du titre : l’interprète, l’instrument pratiqué, la date et le lieu d’enregistrement, ainsi que le nom du collecteur.  Il a également été choisi, en ce qui concerne la France, de préciser le département, et donc de respecter le découpage administratif actuel. D’autres choix auraient été possibles, du fait de la superposition de divers référents territoriaux et aires culturelles : terroirs ou “pays”, anciennes provinces, régions… 
- Pour une identification plus précise de la provenance de chaque extrait (fonds d’archives, publications précédentes), ainsi qu’un minutage précis, on se reportera en fin de livret, à la rubrique Provenance des enregistrements.
- En ce qui concerne les titres dans une langue autre que le français, il a été choisi de respecter la graphie de la source d’origine (publication antérieure, référencement dans le centre d’archives).
- On trouvera sur le site Internet www.fremeaux.com le texte intégral des chansons, ainsi que l’identification de celles-ci dans le Répertoire des chansons françaises de tradition orale Coirault-Delarue et le Répertoire du patrimoine ethnomusicologique RADdO-Ethnodoc (http://www.raddo-ethnodoc.com/).

1. J’ai fait une maîtresse
Cesarina Gérard, Maria Glarey et Romana Glarey (chant)
Enregistrées le 1er octobre 1954 à Lillaz, commune de Cogne (Val d’Aoste, Italie) par Alan Lomax et Diego Carpitella.
Le Val d’Aoste a pour langues officielles et administratives le français et l’italien. Au quotidien, on y parlait le franco-provençal, comme dans la Savoie voisine. Les fascinants enregistrements de 1954 furent les premiers réalisés dans cette région et témoignent d’une pratique musicale encore très vivante.
J’ai fait une maîtresse
Il n’y a pas trois jours longtemps.
Si Dieu me la conserve
J’en serai son amant.
(bis)
J’ai bien reçu une lettre
Qu’à la guerre nous faut aller.
Ma charmante maîtresse
Ne faisait que pleurer.
(bis)
“Ne pleurez pas tant la belle
Car nous sommes encore ici
A la fin de cette guerre
Nous pourrons bien revenir.”
(bis)
La guerre elle est finie
L’amant l’est revenu
A la porte de sa mie
Où il est allé frapper
(bis)
“Qui frappe à la porte
A cette heure de la nuit ?
J’ai ma chandelle est morte
Je n’ose point t’ouvrir !”
(bis)
Coirault : 3612 Fiancée à un autre
RADdO : 02591.
 
2. Salla de Carnaval (montfarine)
Pacifico Perret (accordéon), Giuseppe Gérard (accordéon) et un joueur de tambour de Cogne anonyme.
Enregistrés le 1er octobre 1954 à Cogne (Val d’Aoste, Italie) par Alan Lomax et Diego Carpitella. 
3. Dans notre village
Groupe d’habitants de Bessans (chant)
Enregistrés le 18 mars 1964 à Bessans (Savoie) par Georges et Nicole Madelaine.
Le chant polyphonique, dans le domaine français, ne se retrouve que dans quelques régions de montagne : la Corse, les Pyrénées et les Alpes. On ne dispose que de peu de témoignages sur cette tradition en Savoie. Sa pratique était pourtant encore assez répandue dans les années 1960 dans quelques zones de haute montagne, comme le prouve cet enregistrement réalisé en Haute Maurienne par un couple d’instituteurs adeptes de la méthode Freinet.
Dans notre village, ma charmante maman,
Les filles sont sages jusqu’à quatorze ans. (bis)
Silence, silence, la nuit pas de bruit,
Le jour s’avance et la nuit s’enfuit.
RADdO : 06385. 
  
4. La Charmeuse (valse tyrolienne)
Orchestre champêtre de Samoëns : André Parchet et Albert Pellissier (clarinette), Jean-Marc Jacquier (accordéon diatonique), Pierre Milleret (tuba).
Enregistrés en avril 1994 à Samoëns (Haute-Savoie) par Jean-Marc Jacquier.
L’orchestre champêtre de Samoëns est issu des bandes de musiciens qui animaient les festivités de Carnaval dans la haute vallée du Giffre. Son répertoire est composé d’airs appris d’oreille auprès des anciens (polkas, mazurkas, valses, marches de Carnaval et de conscrits…). Cette valse tyrolienne fut d’ailleurs composée par un clarinettiste local, Louis Bozonnet. Le style de jeu de l’orchestre, avec 1ère et 2ème voix, contre-chants et “pompes” rythmiques, est caractéristique de la Suisse voisine et, plus largement, de tout l’Arc alpin. 
5. Les conscrits dans le Haut-Jura : chanson puis témoignage
a) Raymond Grospellier (chant)
Enregistré le 10 août 1972 aux Moussières (Jura) par André-Marie Despringre.
b) Eugène Perrin Bonnet (voix)
Enregistré en juin 1973 à La Pesse (Jura) par André-Marie Despringre.
La conscription fut instituée en France en 1798. Elle ne concerna d’abord qu’une partie d’une classe d’âge, désignée par tirage au sort. Puis elle s’étendit à tous les jeunes hommes au XIXe siècle. Le rassemblement des jeunes conscrits d’une même “classe” au chef-lieu de canton donnait lieu à des célébrations, marquées par des chants, des danses et une certaine exubérance. Il s’agissait d’un rite de passage : l’entrée dans la vie d’adulte.
Conscrits, égayons nos vingt ans
Voici l’heureux jour du tirage
Profitons de tous nos instants
Pour célébrer ce doux passage
Allons marchons au pas
Ne nous alarmons pas
Le destin du soldat
Est le plus heureux que l’on trouve ici bas. 
Coirault : 6504 L’heureux jour du tirage
RADdO : 03043.

 
6. Chants et marche de conscrits en Bresse
a) Aymé Pommatau (chant)
Enregistré en 1979 à Salavre (Ain) par Agnès et Sylvestre Ducaroy.
b) Raymond Guillemot (clarinette) et Michel Mignot (tambour)
Enregistrés le 4 février 1979 à Saint Didier d’Aussiat (Ain) par Agnès et Sylvestre Ducaroy.
Au fil du temps, la notion de “classe” abandonna son sens uniquement militaire. Ainsi, aujourd’hui, dans une large zone entre Bresse, Lyonnais et Dauphiné, les fêtes de conscrits concernent tous les membres d’une classe d’âge, garçons et filles. Dans certains villages de Bresse, chaque année, ils font la tournée des maisons, souvent accompagnés par le duo clarinette-tambour.
a/ Les conscrits sont là, mais on ne les voit guère
Les conscrits sont là, on ne les verra pas
Et si on les voit, on ne les entend guère
Et si on les voit, on en les entend pas.
RADdO : 06386.
b/ Le conscrit, quand il partira
Laissera les autres dans la misère.
Le conscrit, quand il partira,
Laissera les autres dans les embarras.
A la guerre, il faut s’y faire
Dans les combats, il faut des soldats.
(bis)
RADdO : 06387.
 
7. Les Conscrits de Morval
Paul Lambert de Loisia (Jura) (clarinette)
Enregistré le 11 octobre 1983 à Bourg-en-Bresse (Ain) par Sylvestre Ducaroy et Patrice Martinod.
Paul Lambert, clarinettiste de la Petite Montagne jurassienne, avait “mené les conscrits” dans sa jeunesse. Il nous livre ici une belle version instrumentale d’une chanson : “Les conscrits de chez nous, grand dieu qu’ils ont de la peine…”  
8. Les conscrits de la Toussaint
Groupe des conscrits de Montvalezan (chant)
Enregistrés le 1er novembre 1996 à Montvalezan (Savoie) par Valérie Pasturel, avec la collaboration de Laurence  Vernay.
Dans certaines communes de Haute Tarentaise, le Chant des âmes est interprété le jour de la Toussaint par le groupe des conscrits de l’année. Ils en chantent quelques couplets devant chaque maison. Autrefois, ils collectaient des œufs et de la farine pour la confection des bugnettes. Ils préfèrent aujourd’hui récolter un peu d’argent, réinvesti de différentes façons comme l’explique l’un des conscrits dans cet enregistrement. 
Ecoutez nos complaintes et nos gémissements
Sensibles à nos plaintes, tirez-nous des tourments.
Nous étions comme vous, ayant nos corps.
Vous serez comme nous, parmi les morts.
Oh vous voyez nos peines, hélas secourez-nous.
Nous sommes dans les chaînes, ayez pitié de nous.
Nos amis, nos parents, nos chers enfants,
Nous souffrons grandement dans ce tourment.
Les peines qu’on endure avant que de mourir
Ne sont qu’une peinture de ce qu’il faut souffrir.
Dans ce terrible lieu au loin de Dieu
Nous sommes attachés par nos péchés.
Prier pour père et mère, enfants, vous le devez
Puisqu’étant sur la terre, ils vous ont tant aimés.
De leur biens délaissés, vous jouissez
Donnez-leur promptement soulagement. 
Coirault : 8115 Complainte des pauvres âmes
RADdO : 05326. 


9. Quand j’étais petite fille
Julien Salamin (chant et harmonica)
Enregistré en 1961 à Saint-Luc (Val d’Anniviers, Valais, Suisse) par Hanny Christen.
L’ethnomusicologue Hanny Christen (1899-1976) a enquêté sur les musiques traditionnelles de toute la Suisse et a notamment recueilli de nombreuses chansons de langue française en Suisse romande.
Quand j’étais petite fille, tralalala lala lala
Quand j’étais petite fille, les moutons je les gardais.
Mais j’étais encore bien jeune, j’oubliais mon déjeuner.
Mais le valet de mon grand-père est venu me l’apporter.
“Tenez, tenez, petite-fille, tenez voilà votre déjeuner !”
“Comment voulez-vous que je déjeune, les moutons sont égarés.
Ils sont là-bas dans la prairie, où je puis les retrouver.”
Elle prend sa cornemuse et les moutons sont retrouvés ! 
Coirault : 4501 Le déjeuner oublié (La danse du troupeau)
RADdO : 00044.

 
10. Quadrille d’Héry
René Joly (violon)
Enregistré le 22 août 1964 à La Diez, Héry-sur-Ugine (Savoie) par Marinette Mouren-Prost.
Le Val d’Arly, entre Ugine et Megève, était un pays de violoneux. Certains, comme René Joly (1906-1975), ont marqué les esprits. Aux côtés de son cousin Francis Brun à l’accordéon diatonique, il a animé tous les bals, réunions de conscrits et noces d’Héry pendant plus de 40 ans. Ici, il joue seul, pour faire danser le groupe des quadrilleurs du village.  
11. C’était un plafonneur
Maurice-Philippe dit “Philo” Avrillier (chant)
Enregistré le 13 avril 2006 à Esserts-Blay (Savoie) par Guillaume Veillet.
Le chant collectif a longtemps été au cœur de la vie des habitants d’Esserts-Blay, en Basse Tarentaise. Les occasions de chanter ensemble sont aujourd’hui moins nombreuses, mais certains gardent les “vieilles chansons” dans leur cœur. Paul Varcin, professeur en retraite originaire du village, leur a ainsi consacré un ouvrage, Un chansonnier savoyard (chez l’auteur). “Philo” Avrillier, né en 1921, est lui un remarquable interprète de tradition, héritier d’un style et d’un répertoire acquis auprès d’anciens du village.
C’était un plafonneur, d’une riche famille
Cherchant nuit et jour l’amour d’une fille.
Il l’a cherché, il l’a cherché, la fille il l’a trouvée. (bis)
La fille de bon matin s’en va dire à sa mère :
“Mère, connaissez-vous bien le garçon que j’aime ?
C’est un garçon plafonneur, celui qui a su charmer mon cœur !” (bis)
A ce propos-là, la mère se fâche :
“Non, tu ne l’auras pas, petite volage !
Nous te marierons fort bien avec un garçon de bien.” (bis)
“Ce garçon-là, ma mère, il n’a pas de l’adresse
Comme mon plafonneur, rempli de tendresse.
Si vous ne me le donnez pas, je le suivrai de pas à pas ! (bis)
J’irai tous les jours sur le bord du rivage,
Pleurer nuit et jour, l’amour mon esclavage.
J’aurai toujours dedans mon cœur l’amour du joli plafonneur.” (bis)
“Nous te mettrons, ma fille, dans un couvent de filles.
Tu regarderas par la croisée, tu verras le plafonneur passer !” (bis)
Coirault : 914 Le garçon plafonneur
RADdO : 02185.

 
12. Mè dze si eunna tsansôn
Nestor Petigat (chant et accordéon), Virgilio Petigat, Cesare Petigat et Teresio Petigat (chant)
Enregistrés en 1989-90 à Villeneuve (Val d’Aoste, Italie) par Annalisa Chappuis, Elena Bois, M.Grazia Giometto et Henri Armand.
Une chanson en franco-provençal, sur le thème bien connu dans la tradition des menteries, qui décrivent un monde à l’envers. 
Mè dze si eunna tsansôn
Que l’è totta de meussondze.
Se le ya-t-eun mô de veretô
Dz’oui que me la confondre.
Si levà lo bon mateun
Quan lo solèi mechave.
Si allà à la fèira lo premi
Quan le-s-atre s’èn vignavon.
Dz’i atseutô eun dzèn cavalleun blan
S’è trôo eun croè ano borgno.
N’i coppô-lèi le quatro pià
Courjè pe tò lo mondo.
Dz’i appalô mon tseun é mon tsa
La tchévra le veun môdre.
E m’a mordù lo grou artèi
Le bouigno me sèinavon.
Cice que l’an fé ceutta tsansôn
Son quatro maronade.
La tsansôn se l’è fété
L’è ‘n tsapièn de pallie.
Coirault : 11401 Les menteries
RADdO : 00264.

Je sais une chanson
Qui est mensongère.
S’il n’y a qu’un mot de vérité
Je veux vous le confondre.
Je me suis levé de bon matin
Au coucher du soleil.
Je suis allé à la foire le premier
Quand les autres s’en revenaient.
J’ai acheté un joli poulain blanc
Ça s’est trouvé un misérable âne borgne.
Je lui ai coupé les quatre pieds
Il courait partout.
J’ai appelé mon chien et mon chat
La chèvre vint les mordre.
Elle m’a mordu le gros orteil
Mes oreilles saignaient.
Ceux qui ont composé cette chanson
Sont quatre blagueurs.
Si la chanson s’est faite
C’est en taillant de la paille. 

 
13. Dans la cour d’un palais
Charles Condamin (chant)
Enregistré en 1991 à Châteauneuf (Loire) par Jacky Bardot.
M. Condamin, ancien métallurgiste, interprète un chant de quête du 1er mai. Une version standardisée de cette chanson est connue sous le titre Aux marches du palais
Dans la cour d’un palais,
Tout le long d’un gué, ce joli mois de mai
Dans la cour d’un palais,
Y avait une servante (bis)
Qui voulait se marier
Tout le long…
Personne ne la demande. (bis)
Le fils du pharmacien
En a fait la demande. (bis)
Son père le veut bien
Sa mère en est contente. (bis)
Y a que les grands-parents
Qui en font la différence. (bis)
“Malgré nos grands-parents
Nous coucherons ensemble. (bis)
Aux quatre coins du lit
Quatre pommes d’orange. (bis)
Et au milieu du lieu
Le rossignol chante. (bis)
Chante rossignolet
Et quand tu auras bien chanté,
Tu auras ta récompense !” (bis)
Coirault : 4801 La Flamande
RADdO : 00273.


14. Récit : la collecte des œufs en chantant le mai + chant de mai
a) Louis Reppellin (voix) 
Enregistré en 2001 à Rencurel (Isère) par Patrick  Mazellier.
b) Groupe d’habitants du village (chant)
Enregistrés le 1er mai 1980 à Rochechinard (Drôme) par Denis Chevallier.
Les quêtes de mai étaient très répandues dans tout le Lyonnais et le Dauphiné. Un groupe de jeunes (les “conscrits” du village, parfois) effectuait une tournée nocturne. Un chant spécifique, différent selon les endroits, accompagnait leur quête des œufs.
Voici ce joli mois de mai
Qui est si joli si bien fait.
Nous l’adorons par sa présence
Voici ce joli mois qui rentre.
Voici ce joli mois des fleurs
Qui réjouit partout les cœurs
Les cœurs de ces jeunes fillettes
Qui sont si jolies si bien faites.
Vous pères et mères qui avez
Des jeunes filles à marier
Que dieu vous fasse l’avantage
De les unir en mariage.
Et vous fillettes qui dormez
Voulez-vous bien vous réveiller
Car vos amants sont à la porte
De belles fleurs ils vous apportent.
Ils vous apportent un beau bouquet
De roses blanches de muguet
Et par-dessus trois belles oranges
Voici ce joli mois qui rentre.
Coirault : 9004 Toutes les fleurs sont dans leur valeur
RADdO : 05496.

  
15. Polka de la Haie Griselle
Mme Marchal (épinette des Vosges)
Enregistrée en septembre 1972 à la “Haie Griselle”, Gérardmer (Vosges) par Jean-François Dutertre.
L’épinette des Vosges est un instrument à cordes pincées de la famille des cithares. On ne le trouvait plus, au début des années 1970, que dans quelques communes autour de Gérardmer, et Mme Marchal était l’une des dernières joueuses de tradition connues. Elle interprétait, de fort belle manière, un répertoire récent de danses de couple qu’elle tenait de son père accordéoniste. 
16. ‘s erschte Johr, wü-n-i  ha  fanga a hüse (Pittelé)
Virgile Fluhr (chant)
Enregistré le 5 mars 1982 à Sewen (Haut-Rhin) par Jean-Marie Ehret.
Les parodies religieuses sont très prisées dans l’Est de la France, en Alsace notamment. Cette chanson récapitulative s’interprète en imitant les Lamentations du Prophète Jérémie, telles qu’on les psalmodiait, en latin, avant le Concile Vatican II, le soir du Jeudi Saint, à l’office des Ténèbres.  
‘s erschte Johr, wü-n-i  ha  fanga a hüse,
Hat  m’r unser Herrgott e Pitel ga.
Alla Litt ha welle wesse wie das Pitel heisst :
Pittelé heisst mi kleines Hiehnelé.
O Eland ! Jerusalem !
‘s zweite Johr, wü-n-i  ha  fanga a hüse,
Hat m’r unser Herrgott a Ante ga.
Alla Litt ha welle wesse wie dia Ante heisst :
Ringeldi Rangeldi heisst mi Antali.
‘s drette Johr, wü-n-i  ha  fanga a hüse,
Hat m’r unser Herrgott a Gans ga.
Alla Litt ha welle wesse wie dia Gans heisst :
Langhans heisst mi Gans, Ringeldi Rangeldi heisst mi Antali.
‘s viarte Johr, wü-n-i  ha  fanga a hüse,
Hat m’r unser Herrgott a Kühe ga.
Alla Litt ha welle wesse wie dia Kühe heisst :
Nia- genüe heisst mi Kühe,
Langhans  heisst mi Gans, Ringeldi Rangeldi heisst mi Antali.
‘s femfte Johr, wü-n-i  ha  fanga a hüse,
Hat m’r unser Herrgott a Ochs ga.
Alla Litt ha welle wesse wie da Ochs heisst :
Grosskopf heisst mi Ochs, Nia- genüe heisst mi Küe,
Langhans heisst mi Gans, Ringeldi Rangeldi heisst mi Antali.
‘s sechste Johr, wü-n-i  ha  fanga a hüse,
Hat m’r unser Herrgott a Frauï ga.
Alla Litt ha welle wesse wie dia Frauï heisst :
Rutsch-em-Schtrauï heisst mi Frauï, Grosskopf heisst mi Ochs,
Nia-genüe heisst mi Küe, Langhans heisst mi Gans,
Ringeldi Rangeldi heisst mi Antali.
‘s sewete Johr, wü-n-i  ha  fanga a hüse,
Hat m’r unser Herrgott a Kend ga.
Alla Litt ha welle wesse wie das Kend heisst :
Pflederleng heisst mi Kend, Rutsch-em-Schtrauï heisst mi Frauï,
Grosskopf heisst mi Ochs, Nia genüe heisst mi Küe,
Langhans heisst mi Gans, Ringeldi Rangeldi heisst mi Antali.
RADdO : 06388.
La première année où j’ai commencé à tenir mon ménage
Le Bon Dieu m’a donné une poulette.
Tout le monde voulait connaître le nom de cette poulette :
Pitalé est le nom de ma poulette,
O misère !  Jérusalem !
La deuxième année où j’ai commencé à tenir mon ménage,
Le Bon Dieu m’a donné un canard.
Tout le monde voulait connaître le nom de ce canard :
Dandinon- dandinard est le nom de mon canard.
 
La troisième année où j’ai commencé à tenir mon ménage
Le Bon Dieu m’a donné une oie.
Tout le monde voulait connaître le nom de cette oie :
Long-cou est le nom de mon oie, Dandinon-Dandinard est le nom de mon canard
La quatrième année où j’ai commencé à tenir mon ménage
Le Bon Dieu m’a donné une vache.
Tout le monde voulait connaître le nom de  cette vache :
Jamais-assez est le nom de ma vache,
Long-cou est le nom de mon oie, Dandinon-dandinard est le nom de mon canard.
La cinquième année où j’ai commencé à tenir mon ménage,
Le Bon Dieu m’a donné un boeuf.
Tout le monde voulait connaître le nom de ce boeuf :
Grosse-tête est le nom de mon bœuf, Jamais-assez est le nom de ma vache,
Long-cou est le nom de mon oie, Dandinon-dandinard est le nom de mon canard.
La sixième année où j’ai commencé à tenir mon ménage
Le Bon Dieu m’a donné une femme.
Tout le monde voulait connaître le nom de cette femme :
Glisse-sur-la-paille est le nom de ma femme, Grosse-tête est le nom de mon bœuf,
Jamais-assez est le nom de ma vache, Long-cou est le nom de mon oie,
Dandinon-dandinard est le nom de mon canard.
La septième année où j’ai commencé à tenir mon ménage,
Le Bon Dieu m’a donné un enfant.
Tout le monde voulait connaître le nom cet enfant :
Pflederleng est le nom de mon enfant, Glisse-sur-la-paille est le nom de ma femme,
Grosse-tête est le nom de mon bœuf, Jamais-assez est le nom de ma vache,
Long-cou est le nom de mon oie, Dandinon-dandinard est le nom de mon canard.

  
17. En’k gungen lestmaal aan het jagen uut
Eugénie Schercousse (chant)
Enregistrée en 1976 à Bailleul (Nord) par André-Marie  Despringre.
120 ans après la parution de l’ouvrage d’Edmond de Coussemaker (Chants populaires des Flamands de France), les collectes d’André-Marie Despringre ont permis de recueillir un abondant répertoire en flamand dans le département du Nord. Cette chanson conte les mésaventures d’une jeune fille séduite par un chasseur de passage.
En ‘k gingen lestmaal aan het jagen uit
Aan het jagen ging er ik uit,
Wien vonde ‘k ik op mijne wegen ?
Een schoon meisje, die kwam er al tegen,
En zij was er maar ja, gedaan en gedaan,
En zij was er maar ja opgedan.
“Bonjour” zeide hij, “jonkvrouwe jolie,
Zou ‘k ik niet meugen een nacht bij je zijn ?
Zou ‘k ik niet meugen een nacht bij je slapen ?
Dat zal mijn jonk hertje vermaken.”
“Een nacht bij mijn slapen,
Dat mag er wel zijn.”
Zo sprak dat jong meisje fijn.
“Schoon lief, komt omtrent dien avond,
Schoon lief en ik zal U verwachten.”
Den dag die verdween en dien avond die k(w)am
Die jager is derwaarts gegaan
En hij klopte op heure klafforen
Dat meisje di k(w)am er al voren,
En ze liet er die jager en goe(d)in,
En ze liet er die jager in.
Die vader die sliep en de moeder die riep,
“Wie mag d’r hier boven zijn
Welk (wat) mag uus dochtertje maken ?
Haar berre (bedde) begunt er te kraken
Zij en is er vorwaar, niet alleen, niet alleen,
Zij en is er vorwaar niet alleen.”
Die vader sloeg vier en die moeder gong mee,
En ze zijn er naar boven gaan zien,
En ze lei in die jagers ermen (armen)
Alleen en al zuchten en kermen.
“Dochtertje later gij’ getrouwd zal zijn,
Je gaat gij meugen blijven thuis
Je gaat gij meugen zitten en wiegen,
Van den jager je te laten bedriegen
En roepen met ‘t hert vol druk en rouw :
Klein jagerke slaapt er maar gauw !”
RADdO : 06389.
Et je m’en allais dernièrement chasser,
Et pour chasser je sortis,
Qui trouvais-je sur mon chemin ?
Une belle demoiselle se présenta devant moi,
Et elle était si bien parée,
Oui si bien parée.
“Bonjour”, dit-il, “Demoiselle jolie,
Ne pourrais-je pas être une nuit avec vous ?
Ne pourrais-je pas dormir une nuit avec vous ?
Mon jeune coeur s’en trouverait réjoui.”
“Dormir une nuit avec moi ?
Cela faire se peut.”
Ainsi parla cette demoiselle jolie.
“Bel ami viens vers la nuit,
Bel ami, j’attendrai que tu viennes.”
Le jour disparaît, la nuit qui arrive,
Le chasseur est allé par là.
Et il frappe à ses volets,
La demoiselle s’en vint ouvrir,
Et laissa le chasseur entrer et passer,
Et laissa le chasseur entrer.
Et le père qui dormait et la mère qui appela :
“Qui peut bien être là-haut ?
Que peut bien faire notre fille ?
Son lit commence à craquer,
Elle n’y est certainement pas seule, non pas seule,
Elle n’y est certainement pas seule.”
Le père prit la lampe et la mère l’accompagna,
Et ils sont allés voir là-haut,
Et elle se trouvait dans les bras du chasseur,
Ne faisant rien que gémir.
“Fillette, quand plus tard tu seras mariée,
Eh bien tu pourras rester chez toi,
Tu pourras rester près du berceau,
A cause du chasseur qui t’a trompée,
Et dire avec un coeur oppressé et accablé :
Petit chasseur dors bien vite !”

 
 
18. Okraglak
Valentin Kłopocki (cornemuse ou dudy) et Ignace Krczezinsky (violon ou skrzypce)
Enregistrés en 1960 à Oignies (Pas-de-Calais) par Théodore Kłopocki (bande retrouvée suite à une collecte de Patrick Delaval en 1983).
Le Nord de la France accueille une importante communauté polonaise, descendant des mineurs arrivés au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Certains avaient amené leurs instruments de musique avec eux. Cet enregistrement familial nous permet d’entendre le duo traditionnel cornemuse / violon interpréter un okraglak (nom donné dans la région de Poznan à l’oberek). 
19. Les cordonniers sont pires que des évêques
Mme Guillemant (chant)
Enregistrée en 1978 à Gosnay (Pas-de-Calais) par l’association “Vie et traditions d’Artois” (Gaby Delassus, Claude Henneton, Robert Henneton, Jean-Yves Vincent, Edith Vincent, Gilberte Delassus, Alain Delassus, Marcelle Delassus, Roland Delassus).
Ce jour-là, Mme Guillemant avait invité un groupe de jeunes musiciens à venir partager une “tarte à libouli”, spécialité régionale servie traditionnellement à l’occasion des ducasses (fêtes de village). Cette institutrice retraitée tenait sans doute son répertoire de sources écrites.
Les cordonniers sont pires que des évêques (bis)
Trinquent tous les jours et le dimanche avec.
Lon la, lon la
Battons la semelle oh gué, lon la
Battons la semelle et le beau temps r’viendra

Tous les lundis, ils s’en font une fête (bis)
Et le mardi, ils ont mal à la tête.
Lon la…
Les mercredis, ils vont boire chopinette (bis)
Et les jeudis, ils « feusent » dans leur couchette.
Les vendredis, s’assient sur leur sellette (bis)
Les samedis, baptisent leur recette.
Mais le dimanche, ils chantent à plein bec (bis)
Les cordonniers sont pires que des évêques.
Coirault : 6414 La semaine ouvrière
RADdO : 01230.

  
20. Djan Ponsôd
Raymond Marchand (chant) 
Enregistré le 2 décembre 1974 à Vireux-Wallerand  (Ar­dennes) par Claude Flagel et Françoise Lempereur. 
Dans la région de Vireux-Wallerand, la quête pour Saint-Pansard ou Djan Ponsôd se faisait le soir du grand-feu (1er dimanche de carême). Les jeunes gens du village collectaient de la nourriture et des pièces de monnaie pour le souper, qui était ensuite consommé collectivement, quêteurs et donateurs réunis !
Djan Ponsôd n’a né co soupé
S’il-vous-plait de lui en donner.
Taillez-ci, taillez là,

Mètouz-l’ au mitan du plat.
In p’tit bokèt d’pwin
In p’tit bokèt d’tchau
Pou Djan Ponsôd.
D’jai dès djambes di fiêr,
Dje coûrs come un ciêr ;
Dj’ai dès djambes di fistu,
Djè d’mère toudi ascroupu d’ssus.
Jean Pansard n’a pas encore soupé
S’il-vous-plait de lui en donner.
Taillez-ci, taillez là,
Mettez-en au milieu du plat.
Un petit morceau de pain,
Un petit morceau de viande
Pour Jean Pansard.
J’ai des jambes de fer,
Je cours comme un cerf ;
J’ai des jambes de fétu (de paille),
Je demeure toujours accroupi dessus.

  
21. Quêtes de l’Epiphanie
Enfants de Remouchamps (pr. de Liège, Belgique) (chant)
Enregistrés le 30 novembre 1974 à Remouchamps (province de Liège, Belgique) par Claude Flagel et Françoise Lem­pereur.
Dans la province de Liège, les chants de quête de la période qui va de Noël aux Rois sont généralement en langue wallonne. On les appelle héyes ou héles en dialecte liégeois.
Madame, dji vins hèyi
Po veûy çou qu’vos m’din.rîz.
Vos-avéz fé des wafes,
Vos m’lès lêriz sayî.
Boutéz foû, boutéz d’vins
Jusqu’à tant qu’I seûy bin plin.
Ine pitite hèye, Madame,
pace qui dj’a si bin tchanté !
***
On djoû Monseû l’Cwèrbâ, à l’copète d’on tiyou.
Tinéz ! Volà mé min, comment va-t-I, mon Diou ?
Nosse pôve petit houlot qu’a toumé foû dè nid,
Qu’a toumé foû dè nid en s’cassant lès deûs gngnos.
Sur l’air du tradèridèra (ter) et tralala…
Une petite hèye, Madame,
pace que j’ai si bien chanté, si v’s plêt.
***
Bondjoû, Madame, dji vins hèyi
Eune bone annèye à v’s sohêti
On bon rôy po l’djoû d’vosse vèye
Et des galants à vos djônès fèyes.
Dji sos v’nou chal è vosse payis
Tot nou, tot d’hâs, tot mâ tchåssi.
Ine pitite hèye po m’rimoussi !
Ine pitite hèye, Madame,
pace qui j’a si bin tchanté !
 “Kibin èstéz-v’s ?”
“Nos deûs !”
“E-bin aléz-r’-z-è vos deûs !”
“Dij v’sohête li Diâbe è l’coulêye
po tote l’annèye !”
Madame, je viens quêter
Pour voir ce que vous donnerez.
Vous avez fait des gaufres,
Vous me les laisserez goûter
mettez-en dehors, mettez-en dedans
Jusqu’à temps qu’il (mon sac) soit bien plein
Un petit cadeau, Madame,
Parce que j’ai si bien chanté !
***
Un jour Monsieur le Corbeau à la cime d’un tilleul.
Tenez, voilà ma main, mon dieu, comment allez-vous?
Notre pauvre petit dernier qu’est tombé hors du nid,
qu’est tombé hors du nid en se cassant les deux genoux
Sur l’air du tradèridèra (ter) et tralala…
Un petit cadeau, Madame,
Parce que j’ai si bien chanté, s’il vous plaît !
***
Bonjour Madame, je viens quêter
Une bonne année à vous souhaiter
Un bon roi (mari) pour le restant de vos jour,
Et des galants pour vos jeunes filles.
Je suis venu ici, dans votre pays,
Tout nu, tout déchaux, tout mal chaussé,
Un petit cadeau pour me remercier.
Un petit cadeau, Madame,
Parce que j’ai si bien chanté !
« Combien êtes-vous ?
– Nous deux !
– Eh bien, allez-vous-en, vous deux !
– Je vous souhaite le Diable dans la cheminée
pour toute l’année ! »
  
22. Là-haut, sur cette montagne (Les misères du mariage)
Philomène Gehlen (chant)
Enregistrée en juin 1975 à Sourbrodt (province de Liège, Belgique) par Claude Flagel et Françoise Lempereur. 
Une chanson sur le thème classique de la mal mariée.
Là-haut, sur cette montagne
Il y a des oiseaux.
Il y a des p’tits aussi des grands qui chantent leur langage
Que les jeunes filles sont malheureuses de se mettre au ménage.
(bis)
Pour se mettre au ménage
Il faut avoir du courage.
Il faut nourrir homme et enfant et embrasser l’ouvrage.
L’on peut bien dire : “Adieu beau temps, je suis dans l’esclavage.”
(bis)
Le jour du mariage,
Quel habit mettrons-nous ?
Nous mettrons nos habits blancs, la robe de pénitence,
Le chapeau haut à trois couleurs, le ruban de souffrance.
(bis)
Six mois du mariage
Elle va trouver son père.
“Mon père vous m’avez mariée, vous m’avez donné z’un homme,
Qui est toujours au cabaret, négligeant sa besogne.”
(bis)
“Ma fille prenez courage
Peut-être qu’il changera.
Embrassez-le, caressez-le, montrez-lui du courage,
Vous trouverez du changement dans votre petit ménage.”
(bis)
Coirault : 5420 Que les amants sont insouciants de se mettre en ménage
RADdO : 00028.

  
23. Airs et tambours des Gilles
Enregistrés le 1er décembre 1974 à Binche (province du Hainaut, Belgique) par Claude Flagel et Françoise Lempereur.
Le Carnaval de Binche, classé depuis 2005 par l’Unesco au titre de patrimoine oral et immatériel de l’humanité, est le plus connu de Belgique. Les acteurs principaux en sont les Gilles, personnages masqués et costumés qui dansent au son d’un ensemble de musiciens composé de cuivres, d’une grosse caisse et de tambours. Si ceux de l’enregistrement sont tous Binchois, ils ne jouent pas lors du carnaval où ils “font Gille”. Par contre, ils accompagnent les festivités de villes voisines comme La Louvière ou Marchienne-au-Pont.   
24. Du printemps, lorsque dès l’aurore (La conduite)
Pierre Morin (chant)
Enregistré en 1949 à Paris par Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral pour le MNATP.
Cette chanson évoque une cérémonie propre à l’univers du compagnonnage : quand un ouvrier quittait une ville pour poursuivre son tour de France, après avoir su conquérir l’estime de tous, ses camarades lui faisaient la “conduite”. Ils l’accompagnaient pendant quelques kilomètres, revêtus pour l’occasion de leurs habits de fête.
Du printemps lorsque dès l’aurore, les oiseaux chantent le retour
Quand aux doux prémices de flore, les zéphyrs font déjà la cour
Quand la nature entière offre un aspect nouveau
Et que près de la mère l’on voit bondir l’agneau.
Frères, il faut battre aux champs quand on voyage à notre âge
Nos cœurs contents sont exempts de peine et de tourment.

Pour connaître du tour de France le tableau que l’on nous en fait
Pour parvenir à la science que le dieu des arts nous promet
Pour montrer le courage chez nous encore naissant
Et nous rendre à l’ouvrage, plus prompts, plus vigilants.
Pour mieux connaître les délices du devoir si cher à nos cœurs
Pour gagner des mains de novices les bonnes grâces et les faveurs
Du vrai compagnonnage pour connaître à la fois
L’astucieux sillage et les augustes lois.
Nos pères sur le tour de France chantaient Bacchus, chantaient l’amour
Et d’une douce indépendance ils goûtaient le prix chaque jour.
Ah si jadis nos pères bénissaient le destin
C’est qu’en tout temps, mes frères, ils chantaient ce refrain.
Que les larmes de la tristesse ne viennent point troubler nos yeux
Livrons nos cœurs à l’allégresse, gaiement faisons tous nos adieux
Sur le champ de conduite le rouleur nous attend
Le devoir nous invite à partir promptement.
Mais avant tout, chers camarades, l’auteur comme nous compagnon
Veut qu’on verse quelques rasades en terminant cette chanson
Vendôme à nous s’adresse, compagnons chamoiseurs
Chantons, chantons sans cesse, comme la clef des cœurs.
RADdO : 06390.
 
25. Petit capitaine revenant de guerre
Naima Bouchakour (chant)
Enregistrée le 14 juillet 2001 à Paris par John Wright et Catherine Perrier.
Naima Bouchakour est une jeune Algérienne venue à Paris à l'âge de 20 ans pour poursuivre ses études supérieures. Elle n'a donc pas grandi a priori dans un contexte favorable à l'apprentissage de chansons traditionnelles de langue française. Elle en tient pourtant plusieurs de sa mère, née en Algérie au milieu des années 1950 et éduquée par des bonnes sœurs françaises. L’une d’entre elles connaissait des chansons traditionnelles, qu’elle a transmises à ses petites élèves. On reconnaît ici le thème de La fille du Maréchal de France, sur une mélodie que la transmission orale a tout naturellement orientalisée.
Petit capitaine
Revenant de guerre
Chercher son amie.
(bis)
Puis il la chercha
Puis il la trouva
Au fond d’une tour.
(bis)
“Qu’as-tu donc ma belle
Ma charmante belle
Qui t’a enfermée ?”
(bis)
“C’est moi le méchant père !”
A crié le père
Tout ça pour l’amour.
(bis)
Coirault : 1425 Brave capitaine
RADdO : 01657.


LES AUVERGNATS DE PARIS 
26. Noël de Requista
Chorale de la Solidarité Aveyronnaise (soliste : Joseph Ayrignac) (chant)
Enregistrée le 27 mai 1937 à Paris pour le label Columbia.
Ce disque s’achève avec une série d’enregistrements anciens réalisés à Paris. Commençons avec quelques disques 78 tours destinés à la communauté auvergnate au sens large (qui inclut les Limousins et les Rouergats, par exemple). Ici, la Chorale de la Solidarité Aveyronnaise, menée par son fondateur le docteur Joseph Ayrignac (1874-1951), entonne un Noël “du pays”.
Enfants, revelhatz-vos
Una bona novèla
A Betleèm apèla
Los pastres d’alentorn
Enfants, revelhatz-vos
Enfants, réveillez-vous
Una bonne nouvelle
Appelle à Bethléem
Les bergers des environs
Enfants, réveillez-vous

 
27. Pastré dè dèlay l’ayo (Lou Baylèro) 
Madeleine Grey (soprano), accompagnement d’orchestre sous la direction de M. Elie Cohen, chef d’orchestre de l’Opéra-comique
Enregistrée à Paris en 1930 pour le label Columbia.
Autre exemple d’une Auvergne romantique et idéalisée : les Chants d’Auvergne du compositeur Joseph Canteloube (1879-1957). Ils furent composés à partir de morceaux recueillis sur le terrain. La cantatrice Madeleine Grey donne une interprétation juste et sensible de ce chant de berger collecté à Vic-sur-Cère (Cantal) en 1900.
 
“Pastré, dè dèlay l’ayo
As gayré dè boun tems
Dió, lou baylèro, lèro ?
Lèro, lèro, lèro, lèro, baylèro lô ?”

“È n’ay pas gayré, e dió, tu,
Baylèro, lèro !
Lèro, lèro, lèro, lèro, baylèrolô ?”

“Pastré, lou prat fay flour,
L’y cal gorda toun troupel.”
“L’erb’ès pu fino’l prat d’oyci.”
“Pastré, couçi foray ?
En obal y o lou bel riou !”
“Espèro-mé, té báu çirca.”
(Transcription telle que publiée dans
l’
Anthologie des chants populaires de Canteloube)
Coirault : 4502 Pastourelle de delà l’eau
RADdO : 02709.

“Pâtre, par delà l’eau
Tu n’as guère de bon temps.”
Dis, le baylèro, lèro
Lèro, lèro, lèro, lèro, baylèro lô ?”
“Je n’en ai guère, et toi, dis
Baylèro, lèro !
Lèro, lèro, lèro, lèro, baylèrolô ?”
“Pâtre, l’herbe est en fleurs,
Viens y garder ton troupeau.”
“L’herbe est plus fine au pré d’ici.”
“Pâtre, comment passer ?           
Là-bas y a le grand ruisseau.”
“Attends-moi, je viens te chercher.”

  
28. Marche nuptiale d’Auvergne
Antoine Bouscatel (cabrette), Léon Célestin Guéniffet (vielle) et Jean Sanit (accordéon)
Enregistrés en 1930 à Paris pour le label Parlophone.
A la fin du XIXe siècle, on dansait, au son de la cabrette surtout, dans les bals auvergnats de Paris. Le musicien le plus emblématique de cette époque était sans doute Antoine Bouscatel (1867-1945), qui tint un établissement réputé rue de Lappe.  
29. Récit : “J’étais gosse…”
Jean Bergheaud (voix)
Enregistré pour le disque “Musique d’Auvergne. Jean  Bergheaud. Cabrette”.
Jean Bergheaud (1908-1979) était l’élève d’Antoine Bouscatel et fut l’un des derniers cabretaires parisiens à avoir maintenu le style ancien de l’instrument. Sa passion date de l’enfance, comme il le raconte ici. 
30. La Morolhada (bourrée)
Jean Bergheaud (cabrette)
Enregistré en mai 1976 pour le disque “Musique d’Auvergne. Jean Bergheaud. Cabrette”.
Sur cette bourrée bien connue, M. Bergheaud nous fait la démonstration d’un style de jeu cadencé et riche en ornementations. 
31. Bourrée à Gustou
Jean Ribeyrolle (violon)
Enregistré le 6 septembre 1982 à Vichy (Allier) par Jean-François Vrod et Marc Anthony.
A un standard du répertoire auvergnat, Jean Ribeyrolle (1908-1985) imprime ici la patte caractéristique de son parcours. Fils du violoneux Jacques Ribeyrolle, originaire de Lanobre (Cantal) et qui émigra à Paris, il apprit à jouer dans la capitale en écoutant son père, les musiciens des bals auvergnats du quartier de la Bastille et les orchestres des amicales d’originaires. Il joua lui-même au Bal Dufayet, rue de la Roquette dans le XIe arrondissement. Après une vie professionnelle d’expert comptable, il prit sa retraite à Vichy où il fut enregistré. 
32. Doucement (valse)
Marcel Bernard (cabrette), Georges Cantournet (accordéon chromatique) et Mme Couderc (chant)
Enregistrés en 1939 à Paris pour le label Le Soleil.
Martin Cayla (1889-1951) fut la grande vedette du disque auvergnat dans les années 1930 et 1940. Ce cabretaire originaire du Cantal avait eu l’idée de monter son propre label à Paris, Le Soleil. Il ne joue pas sur ce morceau, mais on peut notamment y entendre son neveu Georges Cantournet. Cette chanson est annonciatrice de ce qu’on allait appeler après guerre le “néo-folklore”.
LE BAL MUSETTE 
33. Mado (valse)
Emile Vacher (accordéon), Gusti Malha (banjo), Jean  Peyronnin (piano), inconnu (violon)
Enregistrés en 1930 à Paris pour le label Odéon.
Au début du XXe siècle, l’accordéon amené par les immigrés italiens s’imposa peu à peu dans les bals auvergnats parisiens, finissant par supplanter la cabrette. Dès 1898, Emile Vacher (1883-1969) jouait chez Delpeuch à Montreuil. Cet accordéoniste est généralement considéré comme le père du bal musette. Ses valses, notamment, sont immédiatement reconnaissables.  
34. C’est sa java 
Orchestre musette avec refrain chanté
Enregistré fin 1933 à Paris pour le label Magra.
Ce nouveau style musical, appelé bal musette, s’imposa définitivement entre-deux-guerres. Cette java est typique du genre musette, par son instrumentation (accordéon, banjo, saxophone…) et son refrain chanté sur le thème du Paris populaire et interlope. 
35. Brise napolitaine (valse)
Guérino et son orchestre musette de la Boite à Matelots : Guérino (accordéon), Django Reinhardt (guitare), Pierre “Baro” Ferret (guitare), inconnu (violon)
Enregistrés le 12 mars 1933 à Paris pour le label Odéon.
Pour finir, n’oublions pas le rôle des Manouches dans les bals parisiens des années 1920 et 1930. Beaucoup y jouèrent du banjo, puis de la guitare. Parmi eux, deux musiciens d’exception, Django Reinhardt et “Baro” Ferret, qui s’orientèrent peu à peu vers le jazz. Ils jouent ici une belle valse musette aux côtés de l’accordéoniste zingaro napolitain Guérino.  
Guillaume VEILLET
© 2009 Frémeaux & Associés 
english notes
The Alps, North and East
This seventh volume in the “France” anthology is devoted to regions that were not necessarily in the forefront during the period of renewed interest in traditional music-forms that began in the Seventies. Their musical traditions are therefore less well-known, yet much research has been undertaken in this field, unearthing repertoire of unsuspected richness.  This record is also an opportunity to hear many languages spoken in the eastern and northern regions of France: Franco-Provencal, Alsatian, Flemish, even the langue d’oïl called Walloon… Culturally speaking, borders do not always make sense, and some of the pieces on this record were collected from neighbouring countries with a French culture: the Val d’Aosta in Italy, the Swiss Romandy and the Walloon part of Belgium.  This volume also contains a few pieces recorded in the dynamic Auvergne community in Paris; with the aid of Italian accordionists and gypsy guitarists, this community originated a typically Parisian style, that of the bal musette, with a chromatic accordion leading the dance.
Guillaume Veillet
English translation: Martin Davies
© 2009 Frémeaux & Associés 
Provenance des enregistrements - Durée totale : 76’27   
1. Cesarina Gérard, Maria Glarey & Romana Glarey : J’ai fait une maîtresse
Issu du CD “Italian Treasury. Piemonte and Valle d’Aosta” (The Alan Lomax Collection / Rounder CD 82161-1807-2). Avec l’aimable autorisation d’Anna Lomax Wood. 2’29  
2. Pacifico Perret & Giuseppe Gérard : Salla de Carnaval (montfarine)
Issu du CD “Italian Treasury. Piemonte and Valle d’Aosta”  (The Alan Lomax Collection / Rounder CD 82161-1807-2). Avec l’aimable autorisation d’Anna Lomax Wood. 1’23  
3. Chanteurs de Bessans : Dans notre village
Fonds MuCEM. Inédit. 1’15  
4. Orchestre champêtre de Samoëns : La charmeuse (valse tyrolienne) 
Issu du CD “Pays de Samoëns. Haute-Savoie.  Haute vallée du Giffre : Morillon, Samoëns, Sixt-Fer-à-Cheval, Verchaix”  (Atlas sonore Rhône-Alpes n°9. CMTRA / Terres d’Empreintes CMT09). 1’17  
5. Eugène Perrin Bonnet / Raymond Grospellier : Les conscrits dans le Haut-Jura : témoignage et chanson 
Fonds MuCEM. Inédit. 1’12  
6. Aymé Pommatau / Raymond Guillemot & Michel Mignot : Chants et marche de conscrits en Bresse
Issu de la cassette cassette “Conscrits en Bresse” (Atlas Sonore Rhône-Alpes n°6 CMTRA). 1’32  
7. Paul Lambert : Les conscrits de Morval
du 33 tours “Musiques en petite montagne” (Musiciens Routiniers MR4006). 1’08  
8. Conscrits de Montvalezan : Les conscrits de la Toussaint 
Issu du CD “Tignes Val d’Isère” (Atlas sonore Rhône-Alpes n°12. CMTRA/CCAS Tignes-Val d’Isère). 2’49  
9. Julien Salamin : Quand j’étais petite fille
Fonds Phonothèque Nationale Suisse. Inédit. 2’04
10. René Joly : Quadrille d’Héry
Collection privée. Inédit. 4’18
11. Maurice-Philippe Avrillier : C’était un plafonneur
Collection privée. Inédit. 3’21
12. Nestor, Virgilio, Cesare & Teresio Petigat : Mè dze si eunna tsansôn
Issu du livre-CD “Les Chants et les chansons valdôtains”  (Centre d’Etudes Francoprovençales René Willien de Saint-Nicolas / Musumeci Editeur). 1’11
13. Charles Condamin : Dans la cour d’un palais
Issu de la cassette “Rive de Gier” (Atlas Sonore Rhône-Alpes n° 3 et 4 CMTRA). 1’35
14. Louis Reppellin / Groupe d’habitants de Rochechinard : Récit : la collecte des œufs + chant de mai 
Fonds CMTRA /  Musée dauphinois. Issu du CD “Le Vercors” (Atlas Sonore Rhône-alpes n°15 CMTRA). 1’21
15. Mme Marchal : Polka de la Haie Griselle
Issu du 33 tours “Musique traditionnelle des pays de France”  (Le Chant du Monde LDX 74516). 1’02
16. Virgile Fluhr : ‘s erschte Johr, wü-n-i  ha  fanga a hüse (Pittelé)
Collection privée. Inédit. 2’58
17. Eugénie Schercousse : En’k gungen lestmaal aan het jagen uut 
Issu du 33 tours “Vie musicale en Flandre française”  (Alpha 5030). 2’13
18. Valentin Kłopocki & Ignace Krczezinsky : Okraglak
Issu de la cassette “Musiciens et chanteurs. Flandres, Artois, Wallonie.  Musique traditionnelle” (Traces). 1’11
19. Mme Guillemant : Les cordonniers sont pires que des évêques
Collection Vie et Traditions d’Artois. Inédit. 1’25
20. Raymond Marchand : Djan Ponsôd
Issu du CD “Airs de fête en Wallonie. Chansons et musiques traditionnelles”  (Fonti Musicali fmd188). 0’28
21. Enfants de Remouchamps : Quêtes de l’Epiphanie
Issu du 33 tours “Anthologie du folklore wallon. Fêtes de l’année /  janvier à juin – volume 1” (CACEF / Editions musicales fm33003). 1’09
22. Philomène Gehlen : Là-haut sur cette montagne (Les misères du mariage)
Issu du 33 tours “Anthologie du folklore wallon.  Chansons de mariage – volume 3” (CACEF / Editions musicales fm33005). 3’18
23. Airs et tambours des Gilles de Binche
Issu du CD “Airs de fête en Wallonie. Chansons et musiques traditionnelles”  (Fonti Musicali fmd188). 8’01
24. Pierre Morin : Du printemps, lorsque dès l’aurore (La conduite)
Fonds MuCEM. Inédit. 2’24
25. Naima Bouchakour : Petit capitaine revenant de guerre
Collection privée. Inédit. 1’20
26. Chorale de la Solidarité Aveyronnaise (soliste : Joseph Ayrignac) : Noël de Requista
78 tours Columbia DF2201.   Collection Jean Chayrigues. 1’52
27. Madeleine Grey, acc. d’orchestre : Pastré dè dèlay l’ayo (Lou Baylèro)
78 tours Columbia LFX - Collection Michel Esbelin. 4’10
28. Antoine Bouscatel, Victor Guéniffet & Jean Sanit : Marche nuptiale d’Auvergne
78 tours Parlophone 80326.  Collection Robert Crumb. 2’45
29. Jean Bergheaud : Récit : “J’étais gosse…” 
Issu du 33 tours “Musique d’Auvergne. Jean Bergheaud. Cabrette”  (Discovale WM56). 0’37
30. Jean Bergheaud : La Morolhada (bourrée) 
Issu du 33 tours “Musique d’Auvergne. Jean Bergheaud. Cabrette”  (Discovale WM56). 1’15
31. Jean Ribeyrolle : Bourrée à Gustou
Collection privée. Inédit. 0’48
32. Marcel Bernard, Georges Cantournet & Mme Couderc : Doucement (valse) - (Martin Cayla / Charlys)
78 tours Le Soleil 435.  Collection Philippe Krümm. 2’47
33. Emile Vacher : Mado (valse) - (Emile Vacher)
78 tours Odéon. Déjà publié sur le double CD “Accordéon. Musette / Swing /  Paris 1913-1941” (Frémeaux & Associés DH002). 2’40
34. Orchestre musette avec refrain chanté : C’est sa java - (J. Combe / R. Margand / E. Gavel)
78 tours Magra 12.018.  Collection Guillaume Veillet. 2’58
35. Guérino et son orchestre musette de la Boite à Matelots : Brise napolitaine (valse) - (Guérino / Jean Peyronnin)
78 tours Odéon 250.418. Déjà publié sur le double CD “Accordéon. Musette / Swing / Paris 1913-1941” (Frémeaux & Associés DH002). 2’43 
Idée originale, choix des morceaux, rédaction du livret : Guillaume Veillet
Remerciements : Remerciements : les collecteurs et interprètes, ou leurs ayants droit ; tout le personnel et les bénévoles des centres et associations partenaires ; la FAMDT et son directeur, Pierre-Olivier Laulanné ; André Ricros ; Reg Hall et Tony Engle du label Topic Records, à qui l’on doit la monumentale anthologie The Voice of the People, consacrée aux musiques traditionnelles d’Angleterre, d’Irlande, d’Ecosse et du Pays de Galles ; Mireille Ben ; Jean-Luc Joseph ; les familles Varcin, Avrillier et Collombier de Blay ; le Centre International de recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France (CIRIEF) ; Marie-Barbara Le Gonidec et Valérie Pasturel ; Marlène Belly ; Georges Delarue ; Yvon Guilcher ; Michel Esbelin ; André Maurelli ; Marc Monneraye ; Catherine Perrier et John Wright ; Claude Ribouillault… ainsi que toutes les personnes rencontrées au cours de ces années de recherches qui ont transmis un peu de leur savoir et de leur expérience.

En couverture : La valse folle de Louis de Pansto (Louis Ouvrier-Bonnaz, violoneux du Val d’Arly en Savoie). Cliché René Ouvrier-Bonnaz.  
Les partenaires de cette édition
Frémeaux & Associés, éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical et parlé, s’attache depuis près de 20 ans à défendre l’ensemble du patrimoine sonore, musical, historique, politique, littéraire et radiophonique en effectuant les recherches historiques, la restauration des disques ou des matrices, et sa mise à disposition auprès du public, des médiathèques et des établissements scolaires.
La Fédération des Associations Musiques et Danses Traditionnelles met en réseau les acteurs des musiques et danses traditionnelles en France. Elle a édité le Guide de traitement des archives sonores et est pôle associé de la BnF sur ce sujet. Elle met en place actuellement le portail du patrimoine oral, donnant accès aux différentes bases de données documentaires sur le domaine.
TRAD Magazine est le bimestriel consacré au monde des musiques et danses traditionnelles. Créé en 1988, TRAD Magazine est devenu la revue française de référence en la matière, et participe à la vie des musiques et danses traditionnelles par le biais d’articles, reportages, chroniques, calendriers…
La Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique, créée en 1851, a pour objectif la défense des droits des créateurs de la musique. Elle assure la gestion collective de la collecte et de la répartition des droits d’auteurs des œuvres musicales de son catalogue. La SACEM est une entreprise privée reconnue et contrôlée par l'État français et chargée d'une mission de service public.
Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée est un musée consacré aux cultures de l’Europe et de la Méditerranée dont l’ouverture est prévue à Marseille. Aux collections de l’ancien musée des Arts et Traditions populaires situé dans le bois de Boulogne, s’ajoutent celles du département “Europe” que conservait le musée de l’Homme à Paris.
Situé à Grenoble, le Musée Dauphinois est aujourd’hui un musée départemental. Ce musée ethnographique, archéologique et historique couvrant le territoire de l’ancienne province du Dauphiné est installé depuis 1968 dans un ancien couvent de l’ordre des visitandines (bâtiment du XVIIe siècle).
La Phonothèque Nationale Suisse représente les archives sonores de la Suisse. Elle assure, en étroite collaboration avec la Bibliothèque Nationale Suisse, la sauvegarde du patrimoine sonore Suisse, en collectionnant et cataloguant des documents musicaux et parlés en relation avec l’histoire et la culture du pays. 
Terres d’empreintes est une association implantée à Annecy dont le projet est de valoriser et de diffuser les expressions artistiques liées aux empreintes et aux identités culturelles du territoire. Elle a organisé en 2008 “Hautes-Vibrations”, festival dédié aux expressions artistiques des peuples des montagnes du monde. 
Le Centre d’études francoprovençales fut créé par René Willien en 1967, initialement pour défendre les dialectes de la civilisation valdôtaine - composantes du Francoprovençal, ensemble de parlers partagés entre la Suisse, l’Italie et la France. Le Centre est implanté dans le Val d’Aoste.  
Liste des collecteurs de l'Anthologie France :
Alexandre, Al Leur Nevez, Anakesa, Anthony, Apiou, Aristow-Journaud, Armand, Arsenault, Azoulay, Baly, Bardot, Baudoin, Beaudet, Béraud-Williams, Berluette, Bernard, Bertrand, Bhattacharya, Blandin, Blouët, Bois, Boissel, Boissière,  Bolzon, Bouchot, La Bouèze, Boulanger, Bouthillier, Brandily, Brandywine Friends of Old Time Music, Bromberger, Bruneau, Brunot, Cadoudal, Carpitella, Castell, Casteret, Caumont, Centre Culturel La Marchoise, Challet, Chappuis, Chaventon, Chevallier, Chiasson, Christen, Collectif Vielle en Bretagne, Colleu, Comeau, Cordonnier, Coulomb, Cousteix, Darne, Davy, Delaval, Despringre, Desroches, Des Rosiers, Destrem, Devigne, Deygas, Dubois, Dubreuil, Ducaroy, Duplessis, Durif, Dutertre, Ecole de Musique de Gans, Ehret, Ellébore, Esbelin, Escolo Trencavel, Etay, E Voce di U Cumune, Février, Flagel , famille Gavinet, Gesser, Giometto, Gladu, Groupe d’Animation et de Recherche du Maine, G.R.E.T.T. du Charollais et Brionnais, Guillard, Guilleux, Harismendy, Herrgott, Hervieux, Jacquier, Joisten, Junquèr-d’Oc, Klopocki, Laade, Labelle, Labrie, Lacourcière, Lai Pouèlée, Lajoux, Laperche, Lauprêtre, Laurent, Lazinier, Le Creurer, Léger, Le Lamparo, Lemercier, Lemieux, Lempereur, Le Quellec, Leroux, Le Vraux, Loddo, Lomax, Lortat-Jacob, Los de Romanha, Mabru, Madelaine, Mahé, Marcel-Dubois, Marchand, Martin, Martinod, Mason, Matton, Mazéas, Mazellier, Ménétrier, Montbel, Morel, Morisson, Mosquès, Mouren-Prost, Moureu, Moyse-Faurie, Nioulou, Oller, Oster, Oxtikenekoak, Pacher, Parejo-Coudert, Pasturel, Paulet, Pauty, Pazzoni, Pearron, Perrier, Pichonnet-Andral, Pindard, Piraud, Pôle Régional des Musiques Actuelles de la Réunion, Précourt, Quilici, Quimbert, Raïsky, Redhon, Renaud, Ribardière, Ricros, Rocher, Römer, Ropars, Rouger, Roussel, Roux, Royer, R.T.F., Salesse, Sauvegarde des Traditions Mayennaises, Savard, Servain, Sette, Shields, Siblaires de Lanciour, Terral, Thiaulins de Lignières, Troadeg, Valière, Veillet, Vernay, Vidal, Vie et Traditions d’Artois, Voyer, Vrod, Weiri, Wright.
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