Méditerranée (1935 - 2003)
Méditerranée (1935 - 2003)
Ref.: FA5266

UNE ANTHOLOGIE DES MUSIQUES TRADITIONNELLES

Ref.: FA5266

Direction Artistique : GUILLAUME VEILLET

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 5 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

Méditerranée : Dauphiné, Vivarais, Provence, Comté de Nice, Bas Languedoc, Roussillon.
Ce disque regroupe des enregistrements de musiques traditionnelles collectées in situ tout au long du XXe siècle. L’édition a été réalisée dans le cadre du travail muséographique de Guillaume Veillet (collecteur et ancien rédacteur en chef de Trad Magazine), pour diffuser au public un panorama des musiques traditionnelles de France. Il fait partie d’une collection de 10 CDs, organisés par zones géographiques destinés à témoigner de l’apport populaire à l’histoire et à l’actualité de notre patrimoine culturel et artistique.
Patrick Frémeaux
This record was produced in the context of the museum work of Guillaume Veillet (a collector and former editor of Trad Magazine), so as to make available to the public a broad panorama of French traditional music. It is one of a collection of 10 CDs, divided geographically by region, that aim at documenting popular contributions to the history and contemporary nature of our cultural and artistic heritage.
Benjamin Goldenstein
1. Le Rossignol de l’Amérique - 2. La débraillée de Laye (rigodon) - 3. Rigodon - 4. Amusez-vous fillettes - 5. Tout en me promenant le long d’une prairie - 6. Taïsson (polka piquée) - 7. Cigales et troupeau en Drôme provençale - 8. Pilhate-voi bêla ‘qüelh maçolin (la despartida) - 9. Bacchu-ber (danse pour la Saint-Roch) - 10. Je me suis fait une maîtresse - 11. Air du défilé de la bravade de Saint-Tropez - 12. La farandole - 13. Farandole - 14. Les métiers dans les rues de Marseille et la pratique du chant - 15. Commençons la semaine, qu’en dis-tu cher voisin ? - 16. Quando ti vedo te (air de défilé) - 17. Par mon chemin je rencontrais… - 18. Tutti mi chiamano bionda - 19. Soleares - 20. Le Lundi de la Pentecôte - 21. Marche de l’Académie jouée au hautbois languedocien - 22. Adieu paure carnavàs ! - 23. “Tour” lors du Carnaval de Limoux - 24. Kol manahot - 25. Mosaïque roussillonnaise - 26. La Bernadeta de Lourdes (sardane).
Droits : Frémeaux & Associés - Groupe Frémeaux Colombini SAS. Avec le soutien de la SACEM, en accord avec les interprètes, les collecteurs, ou leur successions et avec le concours de la FAMDT, le MuCEM, Trad Magazine, la SACEM, la BnF, Dastum, Dastum Bro Leon, Dastum 44, le GCBPV, L’Epille, UPCP-Métive/CERDO, La Loure, Arexcpo, Berluette, Arès, Ellébore, la Bibliothèque nationale de France, l'AMTA, le CRMTL, les Archives Départementales du Cantal, Mémoires Vives, UCPS, Thiaulins de Lignières, le Conservatoire Occitan, La Talvera, Menestrers Gascons, l'Institut Culturel Basque, l’Institut Occitan, l’AMTP du Quercy, le CMTRA, la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, le Musée Dauphinois, le CIMP, la Phonothèque Nationale Suisse, Terres d’empreintes, le Centre d’Etudes Francoprovençales René Willien, le Musée de la Corse, l’INA, Voce, la Collectivité Territoriale de Corse, le CADEG, Takamba, le PRMA, ADCK, Rèpriz, les Archives de folklore et d’ethnologie de l’Université Laval, le Centre d’Etudes Acadiennes Anselme Chiasson, le Centre Franco-Ontarien de Folklore, Archives of Cajun and Creole Folklore.



Presse
"Guillaume Veillet - L’“anthologiste”" par Trad Magazine"Ethnologue, passionné de musiques du monde, Guillaume Veillet se partage entre Paris et la Savoie pour mettre en place de nombreux projets de disques et de livres. En attendant de connaître ses autres réalisations, revenons sur cet événement de fin d’année : l’anthologie des musiques d’en France. Rencontre avec le collecteur qui nous brosse l’aventure de la réalisation de ce coffret de dix disques. Guillaume Veillet est né en 1975 en Savoie. Ethnologue de formation, il a enseigné à l’Institut d’études politiques de Grenoble, avant de devenir journaliste spécialisé en musiques traditionnelles. Il se partage aujourd’hui entre Paris et la Savoie et se consacre à différents projets de publication (CDs, livres). Il continue plus que jamais la collecte dans sa région d’origine.- L’envie de réaliser cette anthologie… D’où vient-elle ?- Depuis l’enfance, j’ai une passion dévorante pour le chant traditionnel, que j’entretiens en passant beaucoup de temps à “collecter” dans ma région, la Savoie. Le déclic est toutefois venu à l’époque où je vivais en Grande-Bretagne. J’ai eu l’occasion d’écouter la magistrale collection “The Voice Of The People”, réalisée par Reg Hall pour le label Topic Records : vingt CDs de collectages anglais, écossais, gallois et irlandais ! Je regrettais qu’il n’existe pas la même chose chez nous (la passionnante anthologie en 33 tours réalisée autrefois par le Chant du Monde ne couvrait pas tout le territoire). On n’est jamais mieux servi que par soi-même, j’ai donc monté un projet que j’ai proposé à Patrick Frémeaux. Il a été assez fou pour l’accepter !- Comment as-tu fait le choix des “secteurs” ?- L’anthologie souhaite donner une autre image de la “culture française” dont on nous rabat les oreilles, en montrant la grande diversité des langues et des modes d’expression populaire. Toutefois, à mon sens, à l’écoute de ce coffret, ce sont les points communs entre tous les interprètes de tradition qui ressortent, plus que les différences. C’est le même matériau, le même esprit, quelle que soit la région. Dans cette optique, la répartition des morceaux entre différentes zones géographiques (forcément coupées au couteau) est moins centrale. J’ai vraiment conçu cette anthologie comme un tout. J’ai toutefois essayé de donner une vraie cohérence éditoriale à chaque disque. Je mets au défi les lecteurs de trouver une répartition plus logique que celle finalement choisie — j’y ai, pour ma part, réfléchi pendant plusieurs années.- Et comment s’est fait le choix des morceaux ?- Rappelons qu’il ne s’agit que d’une anthologie. Je ne suis pas le Marc Toesca du trad’. Et il ne s’agissait pas d’établir un “Top 300” des collectages réalisés sur le sol français. J’aurais pu choisir trois cents autres extraits d’enquête. Le choix final répond à de nombreux critères, parfois subjectifs, bien sûr. Il était important de proposer un panorama le plus complet possible, sans toutefois sombrer dans l’hyper-représentativité : qu’il y ait dans l’anthologie dix enregistrements réalisés dans le département de la Vendée et aucun dans l’Oise ou le Vaucluse ne me pose pas de problème. L’important est que l’ensemble soit cohérent… Et très agréable à écouter. L’anthologie comporte une grosse moitié d’inédits, mais aussi de nombreux extraits de disques existants. Histoire de mettre en valeur le gros travail de publication réalisé depuis une trentaine d’années au niveau associatif. - Quelles furent les difficultés rencontrées pour une telle réalisation ?- Près de trois cents morceaux, plusieurs centaines d’ayants droit répartis sur les cinq continents… Réunir toutes les autorisations a pris du temps. Toutefois, au bout du compte, je n’ai quasiment pas essuyé de refus. Et l’intérêt du projet a été très bien compris par tous : institutions nationales comme la BnF ou l’ancien musée des A.T.P., centres en région du réseau FAMDT, associations, collecteurs individuels et “francs-tireurs”, etc.- Es-tu satisfait du résultat ? Y a-t-il des manques ?- Avec le recul, je n’aurais sans doute pas dû faire figurer en couverture du CD “Méditerranée” la (belle) photo d’un tambourinaire lors d’un rassemblement récent. Cela donne une image un peu folklorique à une sélection musicale qui ne l’est pas. Un peu comme si le CD “Bretagne ” était représenté par des cercles celtiques défilant sur les Champs-Élysées lors de la “Breizh-Parade”, ou le CD “France d’Outre-Mer” par une vahiné au soutien-gorge en noix de coco ! Et je regrette de n’avoir pas fait d’efforts suffisants pour trouver un enregistrement intéressant en francique de Moselle, l’une des seules langues de France absentes de l’anthologie. Sinon, j’assume à peu près mes choix. Et je suis disponible auprès des lecteurs de Trad Mag’ pour en discuter, si possible autour d’une bonne bière !Propos recueillis par Philippe KRÜMM - TRAD MAGAZINE "L’aventure anthologique" extraits de l'entretien entre Patrick Frémeaux et Philippe Krümm (Trad Magazine)"Une anthologie des musiques traditionnelles de France voit le jour en cette fin d’année 2009.Commencé il y a plus de six ans, le “collectage” des morceaux, la signatures des contrats des ayants droit, ainsi que l’écriture des textes auront pris plus de temps que prévu. Projet mis en route à une période où le disque allait encore à peu près bien, ces dix CDs sortent à un moment où l’industrie de la musique est très malade. Il nous fallait rencontrer le patron de la maison de disques qui a pris un tel risque. Petite discussion avec Patrick Frémeaux, le boss de, il va de soi, Frémeaux & Associés.- Quand a été créée la production de disques Frémeaux & Associés ?- Patrick Frémeaux : Il y a dix-sept ou dix-huit ans. Pendant des années, je me suis occupé du label La Lichère. Ce n’était pas ma maison de disques. La première parution de mon label, c’est “Accordéon (vol. 1) : musette / swing / Paris 1913-1941” (réf. DH002), coéditée avec la discothèque des Halles.- Combien de disques au catalogue à ce jour ?- 1 080.(...)- Mais alors cette folie patrimoniale, c’est quoi ? Tu es un passéiste fou ?- Non, je ne suis pas passéiste, ni nostalgique. De toute façon, la majorité du patrimoine que je présente, je ne l’ai pas connu quand j’étais jeune. Moi, j’ai vécu l’épopée Supertramp. C’est plutôt une volonté encyclopédique. Une espèce de peur que des choses importantes ne soient pas sauvegardées ou puissent disparaître à un moment donné. C’est un désir de conservateur de musée, en l’occurrence dans le patrimoine sonore. Quand je suis arrivé dans l’univers du disque, ce dernier était dans des dogmes économiques non pas de culture mais de divertissement. C’est-à-dire sur des périodes courtes et de “one shot”. Mon idée était simple : être sur un modèle économique de cycle long quand tout le monde était sur des cycles courts. Je voulais amortir des productions sur six ans, là où les règles fiscales de l’époque étaient de deux ans. L’idée philosophique de la maison de disques Frémeaux & associés, qui est de conserver le patrimoine, c’est de trouver le modèle économique qui convient et de l’installer." (...)  Propos recueillis par Philippe KRÜMM - TRAD MAGAZINE
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Le rossignol de l'Amérique
    Blanc-Gras
    00:04:05
    1966
  • 2
    La débraillée de Laye
    Escalle
    00:01:12
    1975
  • 3
    Ma maire n’aviá qu’un anhèu
    Liotard
    00:00:47
    1980
  • 4
    D’ont vas sonhar bergéira
    Chazel
    00:03:51
    1976
  • 5
    Tout en me promenant le long d'une prairie
    Volpillière
    00:03:55
    1992
  • 6
    Taisson
    Portanier
    00:01:01
    1979
  • 7
    Ccigales et troupeau en Drôme provençale
    Paysage sonore
    00:01:09
    1993
  • 8
    Pilhate voi bêla quëlh maçolin (La despartida)
    Lantelme
    00:02:39
    1996
  • 9
    Bacchu ber
    Dames d'âge de Pont-de-Cervières
    00:01:50
    1939
  • 10
    Je me suis fait une maîtresse
    Fourrat
    00:03:03
    1957
  • 11
    Air du défilé de la Bravade de Saint-Tropez
    Fabre
    00:00:39
    1954
  • 12
    Extrait d'entretien avec Gabriel Larose
    Larose
    00:00:20
    1954
  • 13
    Farandole
    Fabre
    00:01:07
    1954
  • 14
    Témoignage: les métiers dans les rues de Marseille
    Odile
    00:01:42
    2003
  • 15
    Commençons la semaine, qu'en dis-tu, cher voisin ?
    Barrus
    00:01:49
    1982
  • 16
    Quando ti vedo te
    Siblaires de Lanciour
    00:03:54
    1990
  • 17
    Par mon chemin, je rencontrais
    Philip
    00:04:59
    1979
  • 18
    Porto i capelli neri
    Martini
    00:01:48
    1967
  • 19
    Soleares
    Musiciens Gitans des Saintes-Maries
    00:01:38
    1955
  • 20
    Le lundi de la Pentecôte
    Farre
    00:02:31
    1983
  • 21
    Marche de l'académie (air de joutes sétoises)
    Hautboïste languedocien
    00:01:26
    1950
  • 22
    Adieu paure carnavas
    Figuière
    00:00:18
    1996
  • 23
    Carnaval de Limoux
    Orchestre des Fécos
    00:02:41
    1968
  • 24
    Kol mahanot
    Taïeb
    00:01:18
    2003
  • 25
    Mosaïque roussillonnaise
    Cobla Cortie-Mattes
    00:03:04
    1935
  • 26
    La Bernadeta de Lourdes
    Cobla catalane
    00:12:46
    1963
Livret

France - Méditerranée

Méditerranée
Dauphiné, Vivarais, Provence, Comté de Nice, Bas Languedoc, Roussillon
Enregistrements réalisés entre 1935 et 2003

Ce disque présente les traditions musicales du Sud-Est de la France, de culture majoritairement occitane (sauf le Roussillon, de culture catalane). Il s’agit principalement d’une zone de passage et d’échanges (que ce soit par la mer, le sillon rhodanien ou les cols alpins) où les chansons ont abondamment circulé. Le répertoire présenté ici est en français ou en occitan, à deux exceptions près : un chant en italien recueilli à Tende, près de la frontière, et un en hébreu, venu de la communauté juive sépharade languedocienne. Cette zone comporte également plusieurs fortes tradi­tions instrumentales : violoneux du Dauphiné, joueurs de fifre et tambour en Vésubie, de galoubet-tambourin en Provence, hautboïstes languedociens, coblas catalanes, etc.

- Pour chaque morceau sont indiqués, à la suite du titre : l’interprète, l’instrument pratiqué, la date et le lieu d’enregistrement, ainsi que le nom du collecteur.  Il a également été choisi de préciser le département, et donc de respecter le découpage administratif actuel. D’autres choix auraient été possibles, du fait de la superposition en France de divers référents territoriaux et aires culturelles : terroirs ou “pays”, anciennes provinces, régions… 
- Pour une identification plus précise de la provenance de chaque extrait (fonds d’archives, publications précédentes), ainsi qu’un minutage précis, on se reportera en fin de livret, à la rubrique Provenance des enregistrements.
- En ce qui concerne les titres dans une langue autre que le français, il a été choisi de respecter la graphie de la source d’origine (publication antérieure, référencement dans le centre d’archives).
- On trouvera sur le site Internet www.fremeaux.com le texte intégral des chansons, ainsi que l’identification de celles-ci dans le Répertoire des chansons françaises de tradition orale Coirault-Delarue et le Répertoire du patrimoine ethnomusicologique RADdO-Ethnodoc (http://www.raddo-ethnodoc.com/)

1. Le rossignol de l’Amérique
Odette Blanc-Gras (chant)
Enregistrée le 20 avril 1996 à Orcières (Hautes-Alpes) par Patrick Mazellier.
Le village d’Orcières, dans la vallée du Champsaur, a conservé plus longtemps qu’ailleurs la pratique du chant traditionnel. Outre les “renveillés”, aubades chantées en groupe, Patrick Mazellier a pu y enregistrer de nombreux chants solistes. Odette Blanc-Gras, notamment, lui a transmis un important répertoire. Elle interprète ce morceau dans un style marqué par l’usage du vibrato, et donc peut-être influencé inconsciemment par les chanteuses à voix des années 1940 et 1950, comme Edith Piaf. Dans la chanson traditionnelle, le rossignol est souvent le messager des amoureux. La version d’Orcières de ce thème connu partout évoque l’Amérique. Ce n’est pas un hasard, le Champsaur ayant été, à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, une zone d’émigration massive vers les Etats-Unis.
Le rossignol de l’Amérique
Messager des amoureux
Va t’en dire à ma maîtresse
Dans son lit toute seulette
Dans son lit couvert de fleurs.
Le rossignol a pris son vol
Au château d’amour s’en va.
S’est assis sur la fenêtre
Chantant une chansonnette.
La belle se réveilla.
“Belle je m’en vais dimanche
Je n’emporte rien de toi
Donne-moi pour assurance
Un bouquet de souvenance
Pour me souvenir de toi.”
“Que veux-tu que je te donne ?
Je t’ai déjà trop donné.
Je t’ai donné une rose
La plus de mes roses
Qu’il y avait sur mon rosier.”
“Rose, ta tant belle rose
Tu me l’as bien fait payer
Tu me l’as vendu le double
Encore une fois le double
La valeur de cent écus.”
“Cent écus n’est pas grand chose
A l’égard de mon honneur.
Mon honneur et mon coeur en gage
Que te faut-il davantage ?
Par ma foi tu n’auras rien.”
Coirault : 407 Le baiser de souvenance.
RADdO : 01679.
 
2. La débraillée de Laye (rigodon)
Emile Escalle (violon)
Enregistré lors de l’hiver 1975 à Molines-en-Champsaur (Hautes-Alpes) par Patrick Mazellier.
Le rigodon est la danse généralement associée au Dauphiné. On en connaît différentes formes, mais il se danse plutôt à quatre. Sur la première partie, on se déplace avec des changements de pas, sur une ronde. Sur la seconde partie, une personne sur deux se retourne face au voisin qui le suit, puis vers celui qui le précède. Emile Escalle (1900-1987), violoneux de la région de Saint-Bonnet-en-Champsaur, avait bien sûr de nombreux rigodons à son répertoire. Il jouait aussi les aubades avec une grande sensibilité. 
3. Ma maire n’aviá qu’un anhèu (Rigodon)
Milou Liotard (chant)
Enregistré en 1980 à Saint-Gineis-en-Coiron (Ardèche) par Aline et Dominique Laperche.
L’Ardèche se partage entre deux aires de danse principales, dont les frontières restent floues. La partie limitrophe de l’Auvergne connaissait plutôt les bourrées, tandis que le Bas-Vivarais et le plateau du Coiron étaient des zones de pratique du rigodon. Les frères Milou et Roger Liotard, agriculteurs nés dans les premières années du XXe siècle dans le Coiron, ont ainsi transmis plusieurs rigodons chantés. Les paroles en sont généralement savoureuses. 
Ma maire n’aviá qu’un anhèu.
Totjorn belava, li virèt la pel
La testa e los botilhons
Tot çò que resta quò’s es pas lo melhor.
Ma maire n’aviá qu’una dent.
Totjorn bralava quand era lo vent.
Mon paire qu’era bon maçon
Li la plantava ambe son martelon.
Coirault : 10112 Les dents de la vieille.
RADdO : 04586.

Ma mère n’avait qu’un agneau
Il bêlait toujours, elle lui enleva la peau
La tête et les sabots.
Tout ce qui reste n’est pas le meilleur.
Ma mère n’avait qu’une dent.
Elle bougeait toujours quand il y avait du vent.
Mon père qui était bon maçon
La lui plantait avec son petit marteau.

 
 
4. D’ont vas sonhar bergéira (bourrée)
Marie-Victoria Chazel (chant)
Enregistrée le 28 janvier 1976 aux Vernées, commune de Saint-Etienne-de-Serre (Ardèche) par Sylvette Béraud-Williams.
Mme Chazel (1895-1985) avait travaillé jusqu’à son mariage dans une usine de soie. C’est dans ce cadre qu’elle avait appris une bonne part de son répertoire, auprès des autres ouvrières. La pratique du chant lors du travail était d’ailleurs bien acceptée par les contremaîtres, car elle donnait du cœur à l’ouvrage.  L’interprète tenait cette chanson à danser, sur un rythme de bourrée, de sa marraine qui l’avait elle-même apprise à l’usine. D’une construction originale, elle débute par six couplets en occitan d’origine composite, puis par neuf autres en français relatant l’histoire d’une jeune fille se déguisant en soldat pour rejoindre son fiancé au régiment. Moment magique, le jour de cet enregistrement, quand la petite-fille de Mme Chazel se met à accompagner sa grand-mère sur les couplets en français. 
D’ont vas sonhar bergèira,
D’ont vas sonhar de lòng ?
Lo lòng de la ribèira
Ne’n beurem quauques còps.
(bis)
Tu portaràs lei noses
Ieu portarai lo pan.
Lo lòng de la ribèira
N’en farem de bòn sòm.
(bis)
Per quí amont en montanha
Au chamin i a un pin.
Ma mia li trebuchava
Creia qu’èra sa fin.
(bis)
Per quí amont en montanha
Li a un chin rosset
Que totas las dimenges
Anava au cabaret.
(bis)
Per quí amont en montanha
Li a un ametlièr.
Getava de floretas
Coma lo papièr ble.
(bis)
End’ aquelas floretas
Li a un ametlon
Per maridar las filhas
Daube lei garçons.
(bis)
***
Où vas-tu garder bergère,
Où vas-tu garder ainsi ?
Le long de la rivière
Nous boirons quelques coups.
Tu porteras les noix
Je porterai le pain.
Le long de la rivière
Nous ferons de bons sommes.
Là-haut dans la montagne
Au chemin il y a un pin.
Ma mie y trébuchait
Elle croyait que c’était sa fin.
Là-haut dans la montagne
Il y a un chien roux
Qui tous les dimanche
Allait au cabaret.
Là-haut dans la montagne
Il y a un amandier.
Il jetait des fleurettes
Comme le papier blanc.
Dans ces fleurettes
Il y a une amande
Pour marier les filles
Avec les garçons.
 
Amusez-vous fillettes
Profitez du beau temps
Le temps des amourettes
Ne dure pas longtemps
(bis)
“Je suis fillette à plaindre
J’ai perdu mon amant
Faudra que je le cherche
Dedans le régiment.”
(bis)
“Habille-toi la belle
Prends l’habit d’un guerrier
Tu marcheras ensuite
Trente-six jours à pied.
(bis)
Trente-six jours de route
Y a bien de quoi marcher
Pour aller dans les îles
Chercher son bien-aimé.”
(bis)
N’en fut pas dans les îles
Rencontra son amant
Qui faisait l’exercice
A la rigueur du temps.
(bis)
“Oh dis-moi donc la belle
Qui t’envoyait ici ?
Donne-moi des nouvelles
Des garçons du pays.”
(bis)
“Les garçons du village
Se sont tous mariés
Y a rien que toi barbare
Que tu m’as délaissée.”
(bis)
“Je serai plus barbare
Je serai ton amant
Tu seras ma maîtresse
Dedans le régiment.”
(bis)
Amusez-vous fillettes
Profitez du beau temps
Le temps des amourettes
Ne dure pas longtemps
(bis)
Coirault : à rapprocher de 3503 Celle qui marche quarante jours
RADdO : 00190.


5. Tout en me promenant le long d’une prairie
Marinette Volpilière (chant)
Enregistrée le 30 avril 1992 à Altier (Lozère) par Nicole Coulomb et Claudette Castell.
Mme Volpillière, née en 1922, a appris beaucoup de chansons dans son enfance auprès d’anciens du village. Son interprétation est marquée par une grande assurance et un fort sens de la nuance. Aujourd’hui, près de 20 ans après cet enregistrement, elle aime toujours chanter à l’occasion, et il est important pour elle de transmettre son savoir.
Tout en me promenant
Le long d’une prairie
(bis)
J’ai rencontré une fille
Qui était à mon gré.
Je lui ai dit tout en riant :
“Etes-vous mariée ?”
“Mariée, je ne suis pas.
Je suis fillette jeune, je n’y pense pas.”
“La belle, si tu voulais,
Nous ferions déjà promesse.
(bis)
La bague en or que j’ai au doigt,
Si tu voulais, la belle, elle serait à toi.”
“La bague en or m’appartient pas
Car je suis fille jeune.
(bis)
Va-t’en, va-t’en au régiment
Et quand tu reviendras, nous y serons à temps.”
Ne fut-il pas au régiment,
Son père la marie.
(bis)
Avec un homme de soixante ans,
De soixante ans, la belle, soixante ans passés.
“Ma fille, l’épouseras-tu,
Ce vieillard pour nous plaire ?”
(bis)
“Papa, maman, je l’épouserai,
Mais jamais de la vie, je ne l’aimerai.
Papa, maman, préparez-moi
Un blanc lit pour ma noce
(bis)
Car le premier soir de noce,
Moi je veux bien dormir.”
Mais au bout de deux ans,
Son cher amant arrive.
(bis)
Trois petits coups, il a frappé
A la porte de sa mie, de sa bien-aimée.
“On m’a appris au régiment
Que tu étais fiancée
(bis)
Que tu étais fiancée,
Mariée déjà.”
La belle, pour finir nos amours,
Permets-tu que je t’embrasse ?
(bis)
Son tendre coeur j’ai embrassé
Mais aussitôt la belle s’est mise à pleurer.”     
Coirault : 1416 Mariée à un vieillard pendant que son ami est à la guerre.
  
6. Taïsson (polka piquée)
Georges Portanier (harmonica et grelots)
Enregistré en 1979 à Altier (Lozère) par Nicole Coulomb et Claudette Castell.
Berger de métier, Georges Portanier (1921-1983) jouait surtout pour le plaisir. Lors de veillées, dans son village de Lozère, il aimait faire danser famille et amis à l’harmonica. Il marquait la cadence avec des grelots (à l’image de nombreux joueurs de cabrette dans l’Auvergne voisine).  
7. Paysage sonore : Cigales et troupeau en Drôme provençale
Enregistré en juillet 1993 à La-Roche-sur-le-Buis (Drôme) par Valérie Pasturel. 
8. Pilhate-voi bêla ‘qüelh maçolin (La despar­tida)
Emile Lantelme de La Foux d’Allos (Alpes-de-Haute-Provence) (chant)
Enregistré en 1996 à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) par Jean-Yves Royer et Renat Sette pour  l’association Cantar.
Cette chanson est connue en français sous le nom des Tristes noces. Elle raconte l’histoire de deux amoureux séparés par le mariage forcé du garçon. La délaissée assiste au bal de noce et tombe morte de douleur pendant la danse. Emile Lantelme (1904-1998) tenait sa version de faucheurs piémontais venus travailler de l’autre côté des Alpes. Elle est dans une langue composite, mêlant des éléments occitans (nissards, provençaux ou venus des vallées italiennes) et italiques (italiens et piémontais). En bref, une véritable lingua franca, dans une zone frontalière marquée par la polyglossie. 
“Pilhate-voi bêla ‘qüelh maçolin (bis)
Serà la despartida,
O jòia bèl còr !
Serà la despartida,
O jòia bèl còre di amor !
La despartida de mi e de voi :
Lo mieu pèra mi marida.
Mi marida pas con voi
Mi marida con una altra.
N’es pas tant bèla coma voi,
Mai di dòta l’es più rica,
E d’encuèi a quändes di’
Vos enviterai ai nòce.”
 
“A le vòstre nòce mi li vau nen,
Anderai a le vòstre dance.”
Si ne’n balèt una correnta ò due,
La bèla tomba mòrta.
E la gente que li èron d’entorn
Dichèron : “Que grand dalmatge !
Era verament una bèla dòna…” (bis)
Coirault : 3409 La délaissée aux trois robes.
RADdO : 02563.

Prenez la belle ce bouquet (bis)
Ce sera la séparation,  
Oh joie beau coeur !
Ce sera la séparation,
Oh joie beau coeur d’amour !
La séparation de moi et de vous :  
Mon père me marie.
Il ne me marie pas avec vous,
Il me marie avec une autre.
Elle n’est pas aussi belle que vous,
Mais elle est plus riche en dot,
Et d’ici quelques jours,
Je vous inviterai aux noces.”
“A vos noces moi je n’y vais pas
Mais j’irai à vos danses.”
Elle dansa une courante ou deux,
La belle tomba morte.
Et les gens qui étaient autour d’elle
Dirent : “Quel grand dommage !
C’était vraiment une belle femme…” (bis)

 

9. Bacchu-Ber (danse pour la saint-Roch)
Chœur des dames d’âge du village (chant)
Enregistrées le 7 août 1939 à Pont-de-Cervières, commune de Briançon (Hautes-Alpes) par Roger Devigne.
Le Bacchu-Ber s’exécute une fois par an, le 16 août (jour de la Saint-Roch), dans le quartier de Pont-de-Cervières à Briançon. Il s’agit d’une danse d’épées, dont on trouve des exemples dans d’autres pays européens (Italie, Allemagne…). Un groupe d’hommes, vêtus principalement de blanc, forme un cercle et effectue des figures géométriques avec les épées. La danse est accompagnée par un chant interprété par un groupe de femmes. Au moment où Roger Devigne a effectué cet enregistrement, juste avant le second conflit mondial, il s’agissait des “femmes d’âge du village”, que l’on peut entendre ici scander cette mélopée répétitive (la danse dure environ 20 minutes et est donnée deux fois dans la journée). 
10. Je me suis fait une maîtresse
Augusta Fourrat (chant)
Enregistrée le 31 décembre 1957 à Val-des-Prés (Hautes-Alpes) par Charles et Alice Joisten.
Les enquêtes de Charles Joisten (1936-1981) ont mené cet ethnologue autodidacte, conservateur au Musée dauphinois de Grenoble, dans quasiment toutes les communes du Dauphiné et de la Savoie. S’il s’intéressait particulièrement au conte et aux récits fantastiques, il a évidemment rencontré dans ses enquêtes de nombreux chanteurs, qu’il a parfois enregistrés en compagnie de son épouse Alice. Mme Fourrat était une remarquable interprète des Hautes-Alpes, dont on peut également entendre la voix dans l’exposition permanente consacrée aux “Gens de l’Alpe” par le Musée dauphinois.
Je me suis fait z’une maîtresse, trois jours n’y a pas longtemps (bis)
J’irai la voir dimanche, lundi sans plus attendre,
Mardi sans plus tarder, j’irai la demander
Le père qui est en fenêtre, qui entend tous ces discours (bis)
“Ma fille en mariage, j’en ai reçu le gage,
A d’autre amant que vous, galant retirez-vous.”
“S’il faut que je me retire, je me retirerai (bis)
Dans un couvent d’ermite pour l’amour d’une fille
Ermite dans le bois, Céline je m’en va
Céline, oh ma Céline, prête-moi tes ciseaux (bis)
Pour couper l’alliance que nous avons ensemble
L’alliance d’amour, Céline pour toujours
Céline, oh ma Céline, prête-moi ton mouchoir (bis)
Pour essuyer les larmes qui coulent de mon visage
Les larmes de tes yeux sont pour te dire adieu. ”
“Pour de mouchoirs de poche, galant je n’en ai point (bis)
Ils sont dans ma chambrette couverts d’une toilette
Tout auprès de mon lit, galant revenez-y ! ”
“Céline, oh ma Céline, oh non je n’irai pas (bis)
Ta mère est trop méchante quand elle nous voit ensemble
Et ton père z’aussi, quand il nous voit venir.”
Coirault : 4708 Prête-moi ton mouchoir.
RADdO : 00370.

 
11. Air du défilé de la Bravade de Saint-Tropez (pro­ces­sion de la chapelle Ste-Anne)
Marius et André Fabre (fifres de roseau)
Enregistrés le 18 janvier 1954 à Barjols (Var) par Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral pour le MNATP.
La Bravade est une fête symbolique de l’identité de Saint-Tropez, village côtier du Var devenu au cours du XXe siècle un haut lieu touristique. Cet air est joué au moment où les “gardes-saints” de la commune sortent la statue de Saint-Tropez et l’emmènent dans une procession à travers la ville, au son des cloches, tambours, tambourins et fifres. 
12. Extrait d’entretien avec Gabriel Larose : la farandole
Enregistré le 17 janvier 1954 à Barjols (Var) par Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral pour le MNATP.
Gabriel Larose était membre du Félibrige, une association littéraire fondée en 1854 par Frédéric Mistral et d’autres poètes pour assurer la défense des cultures régionales traditionnelles et la sauvegarde de la langue occitane ou d’oc. Cet amoureux de la culture provençale, rencontré par les chercheuses du Musée National des Arts et Traditions Populaires, explique dans ce court extrait l’importance de la farandole en Provence. Cette danse était incontournable dans les fêtes locales : le cortège des danseurs serpentait dans les rues du village, au son du galoubet-tambourin, dans une grande gaieté. 
13. Farandole 
Marius et André Fabre (galoubet-tambourin)
Enregistrés le 18 janvier 1954 à Barjols (Var) par Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral pour le MNATP.
Cette farandole est interprétée par le couple d’instruments emblématique de la Provence : galoubet (une flûte à trois trous qui se joue à une main) et tambourin, deux instruments joués par le même musicien. On entend ici Marius Fabre (1909-1999), facteur d’instruments renommé  installé à Barjols, et son fils André, qui a pris la suite de son père et est toujours actif aujourd’hui. 
14. Témoignage : les métiers dans les rues de  Marseille et la pratique du chant
Odile, Mamie C., Monique et Gabi (voix)
Enregistrés en 2003 à Marseille (Bouches-du-Rhône) par Cécile Février pour Le Lamparo.
L’association marseillaise Le Lamparo a réalisé un important travail de collecte en zone urbaine. Elle a notamment enquêté sur l’univers sonore des petits métiers d’autrefois : cris de marchands, chanteurs de rue, etc. 
15. Commençons la semaine, qu’en dis-tu cher  voisin ? 
Emmanuel Barrus (chant)
Enregistré en 1982 à Ghigo di Prali (Val Germanasca, Vallées Occitanes du Piémont, Italie) par Christian Bromberger.
Les Vallées occitanes sont ces vallées alpines du Piémont où l’on parle ou parlait l’occitan, comme dans les régions françaises voisines. Bien souvent, on y a recueilli des chansons traditionnelles en français, bien que cette langue ne soit pas forcément couramment employée dans la vie de tous les jours.
Commençons la semaine, qu’en dis-tu cher voisin ?
Commençons par le bon vin et finissons de même !
Il vaut mieux moins d’argent, chanter, boire et rire et rire
Il vaut mieux moins d’argent, chanter, boire et rire souvent

Tous mes parents me grondent que j’ai mangé tout mon bien
Mais ils se trompent bien, car je ne fis que boire.
Il vaut mieux…
Le père des tulipes, maître des capucins,
Nous dit que le bon vin vaut mieux que l’eau bénie
Le receveur de taille me fit vendre mon lit
Mais je me fous de lui, je couche sur la paille.
Notre curé nous prêche la sobriété du vin
Que le diable ait son latin, car il en boit lui-même.
Coirault : 10716 Vaut bien mieux moins d’argent.
RADdO : 05699.

 
16. Quando ti vedo te (air de défilé), suivi du carillon de Saint-Martin
Groupe des Siblaires de Lanciour (Zéphirin Castellon, Thierry Cornillon, Pierre Giraud, Bruno Berchi, Titin  Cornillon, André Richier, Joël Giacomo, Marcel Giuge) et Honoré Martin (carillon)
Enregistrés au début des années 1990 à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes).
Autrefois, dans chaque village de la vallée de la Vésubie, on comptait un fifre (flûte à embouchure latérale à 6 trous) et un tambour qui jouaient au moment des fêtes. Cette tradition instrumentale, tombée en désuétude, a été relancée à partir de 1968 par un musicien toujours actif aujourd’hui : Zéphirin Castellon (né en 1926). Des ensembles de fifres et tambours, plus larges que les duos traditionnels, se sont montés, et se produisent aujourd’hui dans un cadre religieux (fêtes patronales) ou profane (Carnaval, etc.), animant notamment les défilés de rue. C’est le cas du groupe des Siblaires de Lanciour, composé de pionniers du renouveau de cette tradition. Certains ont, depuis cet enregistrement, laissé la place aux jeunes, preuve que la transmission se fait. Cet air de défilé est suivi par un court passage où l’on entend Honoré Martin, carillonneur en Vésubie. 
17. Par mon chemin je rencontrais…
Catarina Philip dite “Dondo Talino” (chant)
Enregistrée en juillet 1979 à la Toureta, commune  de Chastel Delfin (Val Varaita, Vallées Occitanes du  Piémont, Italie) par Bernard Ménétrier et Xavier Vidal.
Une complainte au thème tragique, recueillie dans les Vallées occitanes du Piémont. L’interprète, née en 1906, avouait ne pas bien parler le français, bien qu’elle ait vécu à Paris. C’était toutefois pour elle une langue dans laquelle elle chantait naturellement, même si elle possédait aussi un vaste répertoire en piémontais, occitan et italien. Elle était une interprète réputée et une bonne danseuse. 15 ans après sa mort, elle reste aujourd’hui une référence dans sa communauté.
Par mon chemin je rencontrais
Une fille faite à mon gré :
“Où vous allez jeune fillette
Dedans le bois toute seulette ?” (bis)
“Je suis une fille du bon Dieu
Que mon père m’a envoyé à cent lieues
Il m’a envoyée t’en France, Espagne
Porter la bague à ma tante.” (bis)
“Mais nous voulons ta bague d’or
Et ton honneur que tu as au cœur
Ton honneur et ton cœur en gage
Puisque nous t’avons dans le bocage. ” (bis)
“J’ai un couteau dedans ma main
Je l’enfoncerai dedans mon sein.
Je l’enfoncerai dans ma personne
Avant que mon cœur s’abandonne.” (bis)
Quand la belle se fut tuée
Les trois garçons se sont en allés.
Ils sont arrivés tout droit à la porte
De le père de la fille morte. (bis)
Oh, mais à la fin du repas
Celui qui va payer sait pas.
Il mit la main dedans la bourse
Voilà la bague d’or qui tombe ! (bis)
Mais le père qui était près
La bague d’or l’a relevée.
“Voici une bague bien jolie
Combien elle vous coûte, je vous prie ?” (bis)
“Mais nous l’avons pas achetée
Au moins encore non plus volée.
Nous avons passé devant une église
Nous l’avons vue, nous l’avons prise.”
“Oh tais-toi, méchant garçon,
Tu m’as joué de trahison ! (bis)
Ça, c’est la bague de ma fille
Tu me la rends, morte ou vive.” (bis)
Le plus jeune il s’est déclaré :
“C’est mes deux frères qui l’ont fait.”
On l’a conduit dans le bocage
Qu’elle est couverte de feuillages. (bis)
Le plus jeune il fut pardonné
Les autres deux l’ont fait (?).
( ?) à Paris, Rome, Valence,
Voilà la mort de cette enfance. (bis)
Coirault : 9604 La fille à l’anneau tuée par les trois libertins.
RADdO : 04039.

 
18. Tutti mi chiamano bionda
A. Martini et des habitants du village de Limone (chant)
Enregistrés le 15 août 1967 à Vievola, commune de Tende (Alpes-Maritimes) par Bernard Lortat-Jacob pour le MNATP.
La haute vallée de la Roya, couvrant les communes de Tende et La Brigue, s’est longtemps trouvée en territoire italien et n’est devenue française qu’en 1947, suite à un référendum. Cette zone de frontière est marquée par diverses influences culturelles (française, italienne, piémontaise, ligure, nissarde) que l’on retrouve dans les enregistrements réalisés sur place par Bernard Lortat-Jacob en 1967-68 (il y a également tourné un film avec Jean-Dominique Lajoux en 1969). Le chant collectif était, à l’époque, encore très présent. On entend ici un grand classique de la chanson transalpine, interprété à plusieurs voix dans un italien teinté d’expressions locales. Les interprètes viennent des deux côtés de la frontière.
Porto i capelli neri
Porto i capelli neri
Tutti mi chiamano bionda, laililoilà
Ma bionda non lo sono, laililoilà
Porto i capelli neri
Sinceri nell'amor
E perché non m'ami più  ?
(bis) 
S'il mare fosse tocio
Montagne de polenta
Ohi mamma che tociade !
(bis)
Polenta e baccalà
Perché non m'ami più.
La mia morosa e vecia,
La tengo per riserva,
E quando spunta l'erba
(bis)
La mando a pascolar
Perché non m'ami più ?
RADdO : 06374.
J’ai les cheveux noirs
J’ai les cheveux noirs
Tous m’appellent “la blonde”
Mais blonde je ne le suis pas
J’ai les cheveux noirs
Sincères dans l’amour
Et pourquoi ne m’aimes-tu plus ?
Si la mer était de la sauce
Montagnes de polenta
Oh maman, quelles plongées !
Polenta et morue
Pourquoi ne m’aimes-tu plus ?
Ma petite amie est vieille
Je la garde comme “remplaçante”
Et quand l’herbe pousse
Je l’envoie pâturer
Pourquoi ne m’aimes-tu plus ?

   
19. Soleares
Interprètes inconnus (guitare, palmas et castagnettes)
Enregistrés en mai 1955 aux Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône) par Deben Bhattacharya. 
Chaque année, les 24 et 25 mai, les Saintes-Maries-de-la-Mer, en Camargue, accueillent le traditionnel pèlerinage des gitans. Il est dédié à la patronne des Roms, Sainte Sarah dite la Vierge Noire. C’est l’occasion d’entendre beaucoup de musique : celle des gitans est très marquée par leurs origines espagnoles. Ce morceau instrumental a été enregistré lors du pèlerinage de 1955. 
20. Le lundi de la Pentecôte
Thérèse Farre (chant)
Enregistrée en 1983 à Saint-Symphorien-de-Mahun (Ardèche) par Christian Oller.
Mme Farre, qui était née en 1900, n’a jamais quitté son village de Saint-Symphorien-de-Mahun. Cette bonne chanteuse tenait tout son répertoire de sa mère. Elle en avait elle-même transmis une bonne partie à sa propre fille.
Le lundi de la Pentecôte
Je me suis allé promener
Je me suis allé promener
Tout le long d’un pré.
J’ai trouvé ma mie endormie
Je l’ai réveillée.
Aussitôt je m’approchai d’elle
Faisant semblant de l’embrasser
Faisant semblant de l’embrasser
Elle m’a refusé.
“Mon cher amant ne venez pas
Vous m’ennuyez !
Si c’est l’amour qui vous tourmente
Venez ce soir à la minuit
Venez ce soir à la minuit
Oh mon bel ami
Car mon père sera endormi
Ma mère aussi.”
N’en furent pas une heure ensemble
Que le coq chanta minuit
Que le coq chanta minuit
Oh mon bel ami
Tout coq qui chante à la minuit
Doit être rôti.
N’en furent pas une heure ensemble
Que l’alouette chante le jour
“Alouette tu m’as trompé
Tu m’as trahi
Tu chantes la pointe du jour
Ce n’est pas la minuit.
Ah si l’amour prend la racine
Dans mon jardin j’en planterai Dans mon jardin j’en planterai
Mais aux quatre coins
J’en ferai part aux amoureux
Qui en auront besoin.”
Coirault : 607 Le rendez-vous de nuit.
RADdO : 00553.

  
21. Marche de l’académie (air de joutes sétoises)
Interprète inconnu (hautbois languedocien)
Enregistré dans les années 1950 pour l’“Escolo Tren­cavel” de Béziers (Hérault).
Le hautbois est l’instrument emblématique du Bas Languedoc. De l’étang de Thau au Mont Lozère, il animait, jusqu’au début du XXe siècle, toutes les fêtes votives de la région, souvent accompagné par le tambour. Il fut remplacé par les orchestres champêtres, puis les fanfares, mais sa pratique s’est conservée plus longtemps dans un cadre bien particulier : celui des joutes languedociennes, à Sète notamment. Des musiciens renommés comme les frères Emilien (1889-1980) et Edouard Briançon (1891-1982) les ont animées jusqu’à la fin des années 1960. Sur cet enregistrement, toutefois, c’est un musicien anonyme qui interprète un air de défilé. 
22. Adieu paure Carnavàs !
Raymond Figuière (chant)
Enregistré en 1996 à Valbelle (Alpes-de-Haute-Provence) par Jean-Yves Royer et Renat Sette pour l’association Cantar.
On retrouve ce chant partout en Occitanie où il y a tradition de Carnaval. Le jour du jugement de Carnaval, on brûle, on noie ou on pend un grand mannequin fait de carton et chiffons. On entonne alors cette chanson, dont il existe de multiples versions. Celle de M. Figuière, berger né en 1936, dit ces mots :
Adieu paure,
Paure, paure,
Adieu paure Carnavàs !
Manjarem plus de saussissas,
ni de maigre ni de gras.
Adieu paure,
Paure, paure,
Adieu paure Carnavàs !
RADdO : 06375. 
Adieu pauvre,
Pauvre, pauvre,
Adieu pauvre Carnaval !
Nous ne mangerons plus de saucisses,
Ni de maigre ni de gras.
Adieu pauvre,
Pauvre, pauvre,
Adieu pauvre Carnaval !

 
 
23. Carnaval de Limoux : “tour” lors de la sortie du 25 février
Orchestre des Fécos 
Enregistré le 25 février 1968 à Limoux (Aude) par Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral pour le MNATP.
Le Carnaval de Limoux existe depuis 1604. Sous sa forme actuelle, il se déroule sur trois mois, de janvier à mars, tous les week-ends (plus une semaine dite “folklorique”). C’est sans doute le plus long carnaval du monde. Les festivités sont rythmées par des groupes de musiciens, jouant des airs “typiques” comme celui-ci, qui accompagnent des bandes de danseurs costumés et masqués dans des déambulations festives.   
24. Kol manahot
André Taïeb (chant)
Enregistré en 2003 au studio Lakanal de Montpellier (Hérault).
André Taïeb est né en 1931 à Constantine (Algérie). Il est, depuis 1988, chantre à la synagogue Mazel Tov de Montpellier. Ce morceau est une poésie chantée à la prière du soir des grandes fêtes, en préambule à Barekhu, l’appel à la prière (“Louez l’éternel, il est seul digne de louanges”). 
25. Mosaïque roussillonnaise 
Cobla Cortie-Mattes de Céret (Pyrénées-Orientales)
Enregistrée en mars 1935 pour le label Odéon.
La cobla est un ensemble instrumental catalan connu des deux côtés des Pyrénées. Il comporte généralement 11 musiciens (1 flabiol-tamborí, 2 tibles, 2 tenores, 2 trompettes, 2 fiscorns, 1 contrebasse à 3 cordes), selon un modèle défini par Pep Ventura (1817-1875). Avant la Seconde Guerre Mondiale, toutefois, les ensembles de Catalogne Nord, comme celui-ci, n’étaient souvent composés que de 6 ou 7 musiciens. La cobla dite moderne (à 11) étant arrivée sur le département avec l’exode républicain. 
26. La Bernadeta de Lourdes (sardane)
Cobla catalane
Enregistrée le 14 avril 1963 à Céret (Pyrénées- Orientales) par Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral pour le MNATP.
Cette cobla enregistrée sur une place de Céret en 1963 comporte 11 musiciens, sur le modèle “espagnol” qui s’est généralisé après 1945. Ils jouent une sardane, une danse en cercle fermé alternant un homme et une femme. Ce morceau est une composition bien connue de N. Paulis. 
Guillaume Veillet
© 2009 Frémeaux & Associés  
English notes
The Mediterranean
This disc presents the musical traditions of south-eastern France, a region principally Occitan in culture save for Roussillon, where the culture is Catalan. Geographically, this is a region of transit and exchange (by sea, through the Rhone valley or over mountain passes...) where songs have always circulated in great numbers. The repertoire here is in French or Occitan with two exceptions: one song in Italian collected near the border in Tende, and one  in Hebrew that comes from the Jewish community in Languedoc. This area also has several strong instrumental  traditions: fiddlers from the mountains of Dauphiné, fife-players from Nice, musicians playing the Provencal galoubet-tambourin, oboists from Languedoc, the woodwinds of a Catalan Cobla, etc.
Guillaume Veillet
English translation: Martin Davies
© 2009 Frémeaux & Associés 
Provenance des enregistrements - Durée totale : 65’45   
1. Odette Blanc-Gras : Le rossignol de l’Amérique
Issu du livre-CD “Une tradition de chant dans les Hautes-Alpes :  les Renveillés d’Orcières” (Centre Alpin et Rhodanien d’Ethnologie. Documents d’ethnologie régionale Vol.21). 4’03  
2. Emile Escalle : La débraillée de Laye (rigodon)
Collection privée. Déjà publié sur le CD “Le Violon traditionnel  en France. Enregistrements historiques 1939-1977” (Silex / Auvidis Y225110). 1’10  
3. Milou Liotard : Ma maire n’aviá qu’un anhèu (Rigodon)
Issu du 33 tours “Apprends-moi ton langage.  Chansons traditionnelles recueillies en Ardèche” (Aigardent AIG 107). 0’45  
4. Marie-Victoria Chazel : D’ont vas sonhar bergéira (bourrée) 
Issu de la cassette “Les Chants de la soie” (Atlas Sonore Rhône-Alpes n.7 CMTRA). 3’49  
5. Marinette Volpilière : Tout en me promenant le long d’une prairie
Issu de la double cassette “Marcel et Marinette  Volpilière. Contes et chansons populaires du Mont Lozère” (Clair de Terre / GEMP/La Talvera GEMP 36). 3’53  
6. Georges Portanier : Taïsson (polka piquée)
Issu de la double cassette “Marcel et Marinette Volpilière.  Contes et chansons populaires du Mont Lozère” (Clair de Terre / GEMP/La Talvera GEMP 36). 0’59  
7. Paysage sonore : Cigales et troupeau en Drôme provençale
Issu de la cassette “Les Baronnies en Drôme provençale” (Atlas Sonore Rhône-Alpes n.8 CMTRA). 1’07  
8. Emile Lantelme : Pilhate-voi bêla ‘qüelh maçolin (La despartida)
Issu du livre-CD “Traditions orales en Haute-Provence. Chansons” (Cantar / Les Alpes de lumière cantar2001). 2’37  
9. Chœur des dames d’âge de Pont-de-Cervières : Bacchu-Ber (danse pour la saint-Roch)
Fonds Bibliothèque nationale de France. Inédit. 1’48
10. Augusta Fourrat : Je me suis fait une maîtresse
Fonds Musée Dauphinois. Inédit. 3’01
11. Marius et André Fabre : Air du défilé de la Bravade de Saint-Tropez 
Fonds MuCEM. Inédit. 0’37
12. Extrait d’entretien avec Gabriel Larose : la farandole
Fonds MuCEM. Inédit. 0’20
13. Marius & André Fabre : Farandole 
Fonds MuCEM. Inédit. 1’05
14. Odile, Mamie C., Monique et Gabi: Témoignage : les métiers dans les rues de Marseille et la pratique du chant
Fonds Le Lamparo. Inédit. La totalité du corpus est consultable à la phonothèque de la Maison Méditerranéenne  des Sciences de l’Homme (Aix-en-Provence). 1’40
15. Emmanuel Barrus : Commençons la semaine, qu’en dis-tu cher voisin ?
Fonds Phonothèque Maison  Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (Aix-en-Provence). Inédit. 1’47
16. Siblaires de Lanciour : Quando ti vedo te (air de défilé), suivi du carillon de Saint-Martin
Issu de la cassette “Li Siblaires de Lanciour : Damont, podetz sentir…” (Autoprod.). 3’52
17. Catarina Philip : Par mon chemin je rencontrais…
Collecte Bernard Ménétrier / Xavier Vidal déposée au Centre  Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles Toulouse Midi-Pyrénées - Conservatoire Occitan. Inédit. 4’57
18. A. Martini & des habitants de Limone : Porto i capelli neri
Fonds MuCEM. Inédit. 1’46
19. Musiciens gitans des Saintes-Maries-de-la-Mer: Soleares
Issu du CD “Music according to Deben Bhattacharya” (Frémeaux & Associés FA5056). 1’36
20. Thérèse Farre : Le Lundi de la Pentecôte
Issu du 33 tours “Apprends-moi ton langage.  Chansons traditionnelles recueillies en Ardèche” (Aigardent AIG 107). 2’29
21. Marche de l’académie (air de joutes sétoises)
78 tours “Escolo Trencavel” Béziers (Lengadoc) – Scessioun “Us et coustumos N°3”.  1’24
22. Raymond Figuière : Adieu paure Carnavàs !
Issu du livre-CD “Traditions orales en Haute-Provence. Chansons” (Cantar / Les Alpes de lumière cantar2001). 0’16
23. Orchestre des Fécos : “tour” lors du Carnaval de Limoux 
Fonds MuCEM. Inédit. 2’39
24. André Taïeb : Kol manahot
Issu du CD “André Taïeb : chants séfarades des synagogues du Languedoc”  (Atlas Sonore en Languedoc-Roussillon n°2 CLRMDT1017) 1’15
25. La Cobla “Cortie-Mattes” de Céret (Direction : A. Mattes) : Mosaïque roussillonnaise (Arr. René Manyach)
78 tours Odéon 166.905 / KI7150. Collection CIMP.
 3’02
26. Cobla catalane : La Bernadeta de Lourdes (sardane) (N. Paulis)
Fonds MuCEM. Inédit. 12’46 
Idée originale, choix des morceaux, rédaction du livret : Guillaume Veillet
Remerciements : les collecteurs et interprètes, ou leurs ayants droit ; tout le personnel et les bénévoles des centres et associations partenaires ; la FAMDT et son directeur, Pierre-Olivier Laulanné ; André Ricros ; Reg Hall et Tony Engle du label Topic Records, à qui l’on doit la monumentale anthologie The Voice of the People, consacrée aux musiques traditionnelles  d’Angleterre, d’Irlande, d’Ecosse et du Pays de Galles ; le Centre International de recherches Interdisciplinaires en Ethnomusi­cologie de la France (CIRIEF) ; Marie-Barbara Le Gonidec et Valérie Pasturel ; Marlène Belly ; Georges Delarue ; Yvon Guilcher ; Michel Esbelin ; Alice Joisten ; André Gabriel ; Cyril Isnart ; Marc Monneraye ; André Maurelli ; Catherine Perrier et John Wright ; Claude Ribouillault… ainsi que toutes les personnes rencontrées au cours de ces années de recherches qui ont transmis un peu de leur savoir et de leur expérience.
 
En couverture : Fernand Ponsolle, tambourinaire du groupe Lou Fanaou. Cliché Christian Valeix. 
Les partenaires de cette édition
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TRAD Magazine est le bimestriel consacré au monde des musiques et danses traditionnelles. Créé en 1988, TRAD Magazine est devenu la revue française de référence en la matière, et participe à la vie des musiques et danses traditionnelles par le biais d’articles, reportages, chroniques, calendriers…
La Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique, créée en 1851, a pour objectif la défense des droits des créateurs de la musique. Elle assure la gestion collective de la collecte et de la répartition des droits d’auteurs des œuvres musicales de son catalogue. La SACEM est une entreprise privée reconnue et contrôlée par l'État français et chargée d'une mission de service public.
Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée est un musée consacré aux cultures de l’Europe et de la Méditerranée dont l’ouverture est prévue à Marseille. Aux collections de l’ancien musée des Arts et Traditions populaires situé dans le bois de Boulogne, s’ajoutent celles du département “Europe” que conservait le musée de l’Homme à Paris.
La Bibliothèque nationale de France recueille, conserve, enrichit et communique le patrimoine documentaire national. Chargée de la collecte du dépôt légal, elle est la plus importante bibliothèque de France. Ses locaux abritent plus de 13 millions de livres et imprimés et plusieurs millions de manuscrits, cartes, photographies, documents sonores ou vidéos.
Le Centre Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles Toulouse Midi-Pyrénées (COMDT), créé en 1971 à l’initiative de la Mairie de Toulouse et des Ballets Occitans, est un lieu de ressources consacré à la culture occitane de tradition orale, principalement dans les domaines de la musique, de la danse et du chant traditionnels.
Centre de Musiques et Danses Traditionnelles en région, le COMDT est membre de la FAMDT. Le Centre de Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes, membre de la FAMDT, assure avec une compétence régionale une mission de délégation de service public en faveur des musiques traditionnelles et musiques du monde. Ses principales missions sont la mise en réseau, l’aide à la création, l’information, la diffusion, la formation, la recherche, l’édition, la documentation.
Pôle muséal dédié aux hautbois et instruments du monde, centre de ressources et de recherche, centre de formation (professionnels et amateurs), de création et de diffusion, le Centre Internacional de Música Popular (Céret) intervient sur les Pyrénées-Orientales pour valoriser les pratiques patrimoniales, populaires et savantes.
La Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme est un campus de recherche et d'enseignement spécialisé sur le monde méditerranéen dans le domaine des sciences humaines et sociales. La MMSH est composante de l'Université de Provence, en convention avec l'Université Paul Cézanne et le CNRS.
Situé à Grenoble, le Musée Dauphinois est aujourd’hui un musée départemental. Ce musée ethnographique, archéo­logique et historique couvrant le territoire de l’ancienne province du Dauphiné est installé depuis 1968 dans un ancien couvent de l’ordre des visitandines (bâtiment du XVIIe siècle). 
Liste des collecteurs de l'Anthologie France :
Alexandre, Al Leur Nevez, Anakesa, Anthony, Apiou, Aristow-Journaud, Armand, Arsenault, Azoulay, Baly, Bardot, Baudoin, Beaudet, Béraud-Williams, Berluette, Bernard, Bertrand, Bhattacharya, Blandin, Blouët, Bois, Boissel, Boissière,  Bolzon, Bouchot, La Bouèze, Boulanger, Bouthillier, Brandily, Brandywine Friends of Old Time Music, Bromberger, Bruneau, Brunot, Cadoudal, Carpitella, Castell, Casteret, Caumont, Centre Culturel La Marchoise, Challet, Chappuis, Chaventon, Chevallier, Chiasson, Christen, Collectif Vielle en Bretagne, Colleu, Comeau, Cordonnier, Coulomb, Cousteix, Darne, Davy, Delaval, Despringre, Desroches, Des Rosiers, Destrem, Devigne, Deygas, Dubois, Dubreuil, Ducaroy, Duplessis, Durif, Dutertre, Ecole de Musique de Gans, Ehret, Ellébore, Esbelin, Escolo Trencavel, Etay, E Voce di U Cumune, Février, Flagel , famille Gavinet, Gesser, Giometto, Gladu, Groupe d’Animation et de Recherche du Maine, G.R.E.T.T. du Charollais et Brionnais, Guillard, Guilleux, Harismendy, Herrgott, Hervieux, Jacquier, Joisten, Junquèr-d’Oc, Klopocki, Laade, Labelle, Labrie, Lacourcière, Lai Pouèlée, Lajoux, Laperche, Lauprêtre, Laurent, Lazinier, Le Creurer, Léger, Le Lamparo, Lemercier, Lemieux, Lempereur, Le Quellec, Leroux, Le Vraux, Loddo, Lomax, Lortat-Jacob, Los de Romanha, Mabru, Madelaine, Mahé, Marcel-Dubois, Marchand, Martin, Martinod, Mason, Matton, Mazéas, Mazellier, Ménétrier, Montbel, Morel, Morisson, Mosquès, Mouren-Prost, Moureu, Moyse-Faurie, Nioulou, Oller, Oster, Oxtikenekoak, Pacher, Parejo-Coudert, Pasturel, Paulet, Pauty, Pazzoni, Pearron, Perrier, Pichonnet-Andral, Pindard, Piraud, Pôle Régional des Musiques Actuelles de la Réunion, Précourt, Quilici, Quimbert, Raïsky, Redhon, Renaud, Ribardière, Ricros, Rocher, Römer, Ropars, Rouger, Roussel, Roux, Royer, R.T.F., Salesse, Sauvegarde des Traditions Mayennaises, Savard, Servain, Sette, Shields, Siblaires de Lanciour, Terral, Thiaulins de Lignières, Troadeg, Valière, Veillet, Vernay, Vidal, Vie et Traditions d’Artois, Voyer, Vrod, Weiri, Wright.
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