The Birth of British Rock
The Birth of British Rock
Ref.: FA5832

1948-1962

Lonnie Donegan • Billy Fury • Cliff Richard and the Shadows • The Beatles

Ref.: FA5832

Direction Artistique : BRUNO BLUM

Label :  FREMEAUX & ASSOCIES

Durée totale de l'œuvre : 2 heures 48 minutes

Nbre. CD : 3

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Présentation

Le rock britannique est né avant le bouleversement musical mondial apporté par les Beatles. Initialement inspiré par les États-Unis, les colonies de la Jamaïque et de la Trinité, le rock anglais est issu de musiciens de blues comme Alexis Korner, de boogie comme Winifred Atwell et de la grande mode du skiffle menée par l’Écossais Lonnie Donegan. Ce fut ensuite un déferlement de jeunes artistes marqués par le phénomène Elvis Presley : Tommy Steele, Marty Wilde, Johnny Kidd & The Pirates, Vince Taylor et de grandes vedettes anglaises comme Billy Fury, Cliff Richard et les Shadows. Bruno Blum dévoile ici des disques remarquables et commente le meilleur de cette période négligée, alors que les Beatles assimilaient ces musiques et construisaient déjà leur révolution à venir.
Patrick FRÉMEAUX 



DISC 1 - THE ROOTS OF BRITISH ROCK 1948-1957 : FIVE GUYS NAMED MOE - RAY ELLINGTON • OAKIE BOOGIE - LITA ROZA • MIDNIGHT SPECIAL - KEN COLYER SKIFFLE GROUP • ROCK ISLAND LINE - LONNIE DONEGAN AND HIS SKIFFLE GROUP • ROCK-A-BOOGIE BABY - DIANA DECKER • GIDDY-UP-A DING DONG - RAY ELLINGTON • STRANDED IN THE JUNGLE - RAY ELLINGTON • ROCK WITH THE CAVEMAN - TOMMY STEELE • ROCK AROUND THE TOWN - TOMMY STEELE • REBEL ROCK - TOMMY STEELE AND THE STEELMEN • I’M IN LOVE AGAIN - ALMA COGAN • FABULOUS - ALMA COGAN • WILD CAT - MARTY WILDE AND THE WILDCATS • TEDDY BEAR - SHORTY MITCHELL • TEENAGE BOOGIE - TERRY WAYNE • COUNTY JAIL - ALEXIS KORNER SKIFFLE GROUP • JIMMY DORSEY BOOGIE - WINIFRED ATWELL • DON’T YOU ROCK ME DADDY-O - LONNIE DONEGAN • CUMBERLAND GAP - LONNIE DONEGAN • ROCK YOU SINNERS - ART BAXTER AND HIS ROCK ‘N’ ROLL SINNERS • ROCK ROCK ROCK - SHORTY MITCHELL • ROCKIN’ AT THE 2 I’S - WEE WILLIE HARRIS • WHOLE LOTTA SHAKIN’ GOIN’ ON - THE TUNETTES • START MOVIN’ - TERRY DENE.

DISC 2 - EARLY BRITISH ROCK CLASSICS 1958-1960 : MOVE IT - CLIFF RICHARD • HIGH CLASS BABY - CLIFF RICHARD • RIGHT BEHIND YOU BABY - VINCE TAYLOR • I LIKE LOVE - VINCE TAYLOR • BRAND NEW CADILLAC - VINCE TAYLOR AND HIS PLAY-BOYS • LIVING DOLL - CLIFF RICHARD • NEVER MIND - CLIFF RICHARD • PLEASE DON’T TOUCH - JOHNNY KIDD AND THE PIRATES • SUE SATURDAY - JULIAN • ROCK HOUSE - TERRY WAYNE • SHE’S MINE - TERRY WAYNE • COMES THE DAY - JOE BROWN • SLIPPIN’ AND SLIDIN’ - DICKIE PRIDE • BATTLE OF NEW ORLEANS - LONNIE DONEGAN • MEAN STREAK - CLIFF RICHARD • TEENAGER IN LOVE - MARTY WILDE • APRON STRINGS - CLIFF RICHARD • BE-BOP-A-LULA - THE DRIFTERS [THE SHADOWS] • LITTLE CUTIE - SALLY KELLY • SHAKIN’ ALL OVER - JOHNNY KIDD AND THE PIRATES • LONGIN’ LIPS - JOHNNY KIDD AND THE PIRATES • WONDROUS PLACE - BILLY FURY • LAMP OF LOVE - CLIFF RICHARD AND THE SHADOWS • HAWK - DANNY RIVERS.

DISC 3 - MAINSTREAM BRITISH ROCK 1960-1962 : BILLY FURY : THAT’S LOVE • MY ADVICE • PHONE CALL • YOU DON’T KNOW • TURN MY BACK ON YOU • DON’T SAY IT’S OVER • SINCE YOU’VE BEEN GONE • IT’S YOU I NEED • ALRIGHT, GOODBYE • DON’T LEAVE ME THIS WAY. APACHE - THE SHADOWS • VALLEY OF THE SIOUX - THE OUTLAWS • SWINGIN’ LOW - THE OUTLAWS • TRIBUTE TO BUDDY HOLLY - MIKE BERRY • FURY’S TUNE - BILLY FURY • MY BONNIE - TONY SHERIDAN W/THE BEATLES • GOOD GOLLY MISS MOLLY - SCREAMING LORD SUTCH • RAIN IS SUCH A LONESOME SOUND - BLUES INCORPORATED W/ALEXIS KORNER & LONG JOHN BALDRY • I CAN TELL - JOHNNY KIDD AND THE PIRATES • A SHOT OF RHYTHM AND BLUES - JOHNNY KIDD • BIG BLOND BABY - VINCE TAYLOR AND HIS PLAY-BOYS • TELSTAR - THE TORNADOS • LOVE ME DO - THE BEATLES • P.S. I LOVE YOU - THE BEATLES.

DIRECTION ARTISTIQUE : BRUNO BLUM

Presse
Au même rayon archéologie, il s’agit de ne pas rater ce coffret d’exception… en gros, et en trois CD de près 80 titres, voici ce qu’il se passait en Angleterre avant l’arrivée des Beatles. Et il s’y passait des choses sérieuses. Du lourd, un peu plus intéressant et crédible que Johnny, les Chaussettes Noires et les Chats Sauvages, n’est-ce pas. Cliff Richard, par exemple. Avant de mettre de l’eau dans son vin, il pouvait faire du rock’n’roll fiévreux et impeccable. Le guitariste de son groupe n’était pas manchot non plus. Les autres ne sont pas négligeables : Vince Taylor, Johnny Kidd et ses Pirates, Billy Fury, Marty Wilde, Danny Rivers, Screaming Lord Sutch. Ces gens savaient chanter, avaient toute la sauvagerie nécessaire, leurs musiciens savaient jouer, et on savait comment les enregistrer. Les tubes sont au rendez-vous, ainsi que les choses moins connues, mais l’intelligence des gens de Frémeaux est d’avoir aussi casé la vague Skiffle dans le premier CD et dans le troisième, les Shadows ou les Tornados produits par Joe Meek. Tout cela s’achève avec « Love Me Do » et « P.S. I Love You » des Beatles, qui ont sonné le glas de cette musique qu’ils avaient pourtant tant aimée. Après cela, rien ne sera plus jamais pareil, mais durant ces quelques années, les Britanniques n’auront pas démérité. Par ROCK & FOLK
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« En l’absence de la barrière des langues, il est logique que l’Angleterre ait résonné la première aux accents du rock. D’abord avec des orchestres s’inspirant de Louis Jordan comme Ray Ellington et son Jive en 1948 avec des faces déjantées, up tempo et hystériques (« 5 Guys Named Moe », …), imité par d’autres (Ted Heath en 1952, Diana Decker en 1956, …), en concurrence avec le rockabilly de Tommy Steele, Shorty Mitchell ou Wee Willie Harris (dont le « Rockin’ at the 2 I’s » de 1957 flirte plaisamment avec le blues) et avec des skiffle groups comme celui de Ken Colyer ou Lonnie Donegan, avec Chris Barber, dont un « Rock Island Line » (1955) mi parlé mi chanté survolté. Il y a des émules comme ce débutant, Alexis Korner et son skiffle group qui, en 1957, sort un « County Jail » qui n’est pas skiffle mais bien, et déjà, un country blues de belle facture. Alma Cogan donne une bonne version du « I’m in Love Again » (1956) de Fats Domino, et Winifred Atwell se défonce dans un « Jimmy Dorsey Boogie » (1957) déjanté et d’anthologie. Quant aux Tunettes, en 1957, elles reprennent avec brio « Whole Lotta Shakin’ Goin’ on » à Big Maybelle. Le reste du CD 1 se partage entre du rockabilly et du rock à la Bill Haley avec Art Baxter & His Rock and Roll Sinners, Marty Wilde (le père de Kim Wilde) ou Terry Dane, un imitateur d’Elvis Presley, avec « Start Movin’ ». Le CD2 donne la part belle à Cliff Richard, l’« Elvis Anglais », 6 faces avec les Drifters (dont « Move It » son premier grand succès) et une face de 1960 où les Drifters ont pris leur nom définitif, The Shadows, lesquels figurent sur le CD3 avec leur tube planétaire « Apache ». Vince Taylor est présent lui aussi avec 3 faces (1958 et 1959) et sera repris dans CD3 avec « Big Blond Baby » (France, Barclay, 1962). On notera encore Dickie Pride avec sa bonne version du « Slippin’ and Slidin’ » de Little Richard en 1959 et Lonnie Donegan avec son très connu « Battle of New Orlerans » (1959). Outre les faces déjà citées, le CD3 donne la part du lion à un des meilleurs rockers anglais, Billy Fury, avec dix faces de 1960 et une de 1961. Mention à Screaming Lord Sutch et à sa version du « Good Golly Miss Molly » de Little Richard en 1961. Les Tornadoes sont là aussi avec un autre tube planétaire, « Telstar » (1962) et les 2 derniers morceaux de ce volume sont à la gloire des Beatles à l’aube d’une carrière mondiale prestigieuse avec « Love Me Do » et « P.S. I Love You » (1962). Nostalgie… Nostalgie ! » Par Robert SACRE – JAZZ MANIA
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« Sempiternellement et depuis des décennies, je vante les mérites et l’excellent travail du groupe Frémeaux & Associés en matière de mémoire collective, de librairie sonore, pour la défense du patrimoine historique et sonore, et pour faire renaître de ses cendres les œuvres intemporelles en matière de jazz, blues, rock and roll, rockabilly, country music et toutes les musiques populaires afro-américaines qui révolutionnèrent le paysage musical, social et politique, de l’autre côté de l’Atlantique, et mirent en transe chamanique les teenagers d’une Amérique puritaine et ségrégative. Mais cette fois, c’est le sujet du rock and roll anglais que je vais aborder dans cette chronique. En effet, Patrick Frémeaux propose, comme à l’accoutumée, un somptueux coffret 3CD’s, avec un livret très détaillé de 20 pages concocté par Bruno Blum, intitulé “The Birth Of British Rock 1948-1962” et très justement salué par l’Académie Charles Cros, une référence en la matière. Ce sont les premiers balbutiements du rock and roll britannique qui sont abordés ici avec ce coffret divisé en trois périodes distinctes et chronologiques, ce qui prouve si nécessaire que les Beatles ne sont pas arrivés d’une autre galaxie comme par enchantement, mais se sont engouffrés sur des routes, certes sinueuses, mais ô combien primordiales, tracées par une multitude de musiciens, parfois anonymes et à la carrière éphémère mais aux œuvres prépondérantes. Sans remettre en cause leur talent voire leur génie, même si personnellement je suis plus sensible et réceptif à l’œuvre des Rolling Stones, à mon goût plus blues, plus blasphématoires, plus Slim Harpo, plus Chuck Berry ou plus Muddy Waters, bref des inspirations bien plus noires, les Beatles se trouvèrent au bon endroit et au bon moment pour le grand bouleversement musical mondial qu’ils allaient propulser jusque dans les jardins de Graceland… Mais encore une fois, le rock existait avant la déferlante Beatles sur les bords de la Tamise, de Oxford à Londres, même si ces derniers, allaient tout balayer sur leur passage, exilant tous les pionniers du british rock, au rang de vestiges du passé ou de vestiges du chaos pour certains, comme notamment Vince Taylor qui, comme Icare, se brûlera les ailes et deviendra la pierre angulaire de l’impitoyable malédiction du rock and roll, avec dans le rôle de Belzébuth un certain… Eddie Barclay. Vince étant parfois obligé pour survivre, de se produire dans un bistrot pour une bière et un sandwich. L’inévitable descente aux enfers et de tous les excès pour le créateur de “Brand New Cadillac”, même si des musiciens comme Patrick Verbeke, Jacky Chalard ou Jean-Yves D’Angelo tentèrent de multiple come-back de l’archange en cuir noir. Le coffret de 3CD’s est divisé en trois parties distinctes, le 1er CD s’intitulant “The Roots Of British Rock 1948-1957”, avec notamment Roy Ellington, Lonnie Donegan, Tommy Steele, Alexis Korner, ou encore Terry Dene… Le 2ème CD, quant à lui, s’intitule “Early British Rock Classics 1958-1960”, avec Cliff Richard qui influencera énormément les Chats Sauvages de Dick Rivers et des frères Roboly aux guitares, proches du son Shadows de Hank Marvin et Bruce Welch, Vince Taylor And His Play-Boys, Johnny Kidd And The Pirates, Marty Wilde, Billy Fury… Pour conclure en apothéose avec le 3ème CD intitulé “Mainstream British Rock 1960-1962”, on retrouve l’excellent Billy Fury, The Shadows, Tony Sheridan, le mythique Vince Taylor et les Beatles avec “Love Me Do”, leur premier single sorti le 5 octobre 1962, ainsi que la face B “P.S. I Love You”, et d’autres formations instrumentales 60’s qui influenceront des guitaristes anglais de renom tels que Jimmy Page, Jeff Beck, Ritchie Blackmore ou encore Chris Spedding, voire des groupes français comme les Champions avec Claude Ciari et Alain Santamaria… les Fantômes, etc… Le rock and roll anglais, inspiré par Elvis et les Etats-Unis, le blues (Alexis Korner) et certaines colonies comme la Jamaïque, aura incontestablement marqué l’histoire et le phénomène social qui en découlera de l’autre côté de la Manche. Coffret indispensable pour réécouter les œuvres prépondérantes et gravées dans le marbre des Marty Wilde, Billy Fury, Johnny Kidd, Cliff Richard, Vince Taylor… et bravo à Patrick Frémeaux, Claude Colombini et Bruno Blum, pour la qualité de leur travail! » Par Serge SCIBOZ – PARIS MOVE
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« Remarquable compilation. Indispensable pour connaitre le rock anglais pre-Beatles. Bravo. Et Merci ! »Par Yves BIGOT – TV5 MONDE
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Five Guys Named Moe
    Ray Ellington Quartet
    Bresler
    00:02:50
    1948
  • 2
    Oakie Boogie
    Ted Heath and His Music
    Johnny Tyler
    00:02:29
    1952
  • 3
    Midnight Special
    Ken Colyer Group
    Inconnu
    00:02:48
    1954
  • 4
    Rock Island Line
    Lonnie Donegan Group
    Lead Belly
    00:03:21
    1955
  • 5
    Rock-A-Boogie Baby
    Diana Decker
    Bill Darnel
    00:02:36
    1956
  • 6
    Giddy-Up-A Ding Dong
    Ray Ellington Quartet
    Freddie Bell
    00:02:10
    1956
  • 7
    Stranded In The Jungle
    Ray Ellington Quartet
    Johnson
    00:02:56
    1956
  • 8
    Rock With The Caveman
    Tommy Steele and The Steelmen
    Tommy Steele
    00:01:55
    1956
  • 9
    Rock Around The Town
    Tommy Steele and The Steelmen
    Tommy Steele
    00:01:53
    1956
  • 10
    Rebel Rock
    Tommy Steele and The Steelmen
    Tommy Steele
    00:02:03
    1956
  • 11
    'I''m in Love Again'
    Alma Cogan
    Fats Domino
    00:02:01
    1956
  • 12
    Fabulous
    Alma Cogan
    Bernie Lowe
    00:02:03
    1957
  • 13
    Wild Cat
    Marty Wilde and The Wild Cats
    Marty Wilde
    00:02:07
    1957
  • 14
    Teddy Bear
    Shorty Mitchell
    Mann Kal
    00:01:52
    1957
  • 15
    Teenage Boogie
    Terry Wayne
    Webb Pierce
    00:02:07
    1957
  • 16
    County Jail
    Alexis Korner Skiffle Group
    Big Maceo
    00:03:11
    1957
  • 17
    Jimmy Dorsey Boogie
    Winifred Atwell
    Jimmy Dorsey
    00:01:56
    1957
  • 18
    'Don''t You Rock Me Daddy-O'
    Lonnie Donegan Group
    Bill Varley
    00:01:42
    1957
  • 19
    Cumberland Gap
    Lonnie Donegan Group
    Donegan
    00:01:57
    1957
  • 20
    Rock You Sinners
    'Art Baxter and His Rock''n Roll Sinners'
    Coslow
    00:02:09
    1957
  • 21
    Rock Rock Rock
    'Art Baxter and His Rock''n Roll Sinners'
    Moore.
    00:02:31
    1957
  • 22
    'Rockin'' At The 2 I''s'
    Harris Wee Willie
    Harris Wee Willie
    00:02:34
    1957
  • 23
    'Whole Lotta Shakin'' Goin On'
    The Tunettes
    Big Maybelle
    00:02:46
    1957
  • 24
    'Start Movin'''
    Terry Dene
    Stevenson
    00:02:53
    1957
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Move It
    Cliff Richard
    Ian Samwell
    00:02:21
    1958
  • 2
    High Class Baby
    Cliff Richard
    Ian Samwell
    00:02:09
    1958
  • 3
    Right Behind You Baby
    Vince Taylor
    Charlie Rich
    00:02:10
    1958
  • 4
    I Like Love
    Vince Taylor
    Jack Clement
    00:02:04
    1958
  • 5
    Brand New Cadillac
    Vince Taylor
    Brian Maurice Holden
    00:02:36
    1959
  • 6
    Living Doll
    Cliff Richard
    Lionel Bart
    00:02:37
    1959
  • 7
    Never Mind
    Cliff Richard
    Ian Samwell
    00:02:02
    1959
  • 8
    'Please Don''t Touch'
    Johnny Kidd
    Johnny Kidd
    00:01:51
    1959
  • 9
    Sue Saturday
    Julian Lee
    Ian Samwell
    00:02:24
    1959
  • 10
    Rock House
    Terry Wayne
    Roy Orbison
    00:01:55
    1959
  • 11
    'She''s Mine'
    Terry Wayne
    John Strickland
    00:02:09
    1959
  • 12
    Comes The Day
    Joe Brown
    Doc Pomus
    00:02:11
    1959
  • 13
    'Slippin'' And Slidin'''
    Dickie Pride
    Edwin Bocage
    00:02:20
    1959
  • 14
    Battle Of New Orleans
    Lonnie Donegan Group
    Inconnu
    00:03:09
    1959
  • 15
    Mean Streak
    Cliff Richard
    Ian Samwell
    00:01:59
    1959
  • 16
    Teenager In Love
    Marty Wilde
    Doc Pomus
    00:02:20
    1959
  • 17
    Apron Strings
    Cliff Richard
    Aaron Harold Schroeder
    00:02:39
    1959
  • 18
    Be-Bop-A-Lula
    The Drifters
    Gene Vincent
    00:02:16
    1959
  • 19
    Little Cutie
    Sally Kelly
    Lionel Bart
    00:02:16
    1960
  • 20
    'Shakin'' All Over'
    Johnny Kidd
    Johnny Kidd
    00:02:20
    1960
  • 21
    'Longin'' Lips'
    Johnny Kidd
    Johnny Kidd
    00:01:46
    1960
  • 22
    Wondrous Place
    Billy Fury
    Giant
    00:02:24
    1960
  • 23
    Lamp Of Love
    Cliff Richard
    Jones
    00:01:48
    1960
  • 24
    Hawk
    Danny Rivers
    Thomas
    00:02:29
    1960
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    'That''s Love'
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:01:46
    1960
  • 2
    My Advice
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:02:05
    1960
  • 3
    Phone Call
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:02:41
    1960
  • 4
    'You Don''t Know'
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:02:26
    1960
  • 5
    Turn My Back On You
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:02:20
    1960
  • 6
    'Don''t Say It''s Over'
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:01:51
    1960
  • 7
    'Since You''ve Been Gone'
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:02:24
    1960
  • 8
    'It''s You I Need'
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:01:45
    1960
  • 9
    Alright Goodbye
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:02:04
    1960
  • 10
    'Don''t Leave Me This Way'
    Billy Fury
    Wilber Wilberforce
    00:02:41
    1960
  • 11
    Apache
    The Shadows
    Jeremiah Patrick Lordan
    00:02:54
    1960
  • 12
    Valley Of The Sioux
    The Outlaws
    Robert Duke
    00:02:43
    1961
  • 13
    'Swingin'' Low'
    The Outlaws
    Ivor Raymonde
    00:02:04
    1961
  • 14
    Tribute To Buddy Holly
    The Outlaws
    Geoffrey Godard
    00:02:57
    1961
  • 15
    'Fury''s Tune'
    Billy Fury
    Billy Fury
    00:02:08
    1961
  • 16
    My Bonnie
    Tony Sheridan
    Inconnu
    00:02:07
    1961
  • 17
    Good Golly Miss Molly
    The Savages
    John Marascalco
    00:02:37
    1961
  • 18
    Rain Is Such A Lonesome Sound
    Long John Baldry
    Jimmy Witherspoon
    00:02:49
    1961
  • 19
    I Can Tell
    Johnny Kidd
    Smith
    00:02:30
    1962
  • 20
    A Shot Of Rhythm And Blues
    Johnny Kidd
    Terry Thompson
    00:01:59
    1962
  • 21
    Big Blond Baby
    Vince Taylor
    Terry Thompson
    00:02:29
    1962
  • 22
    Telstar
    The Tornados
    Joe Meek
    00:03:18
    1962
  • 23
    Love Me Do
    The Beatles
    John Lennon
    00:02:23
    1962
  • 24
    P.S. I Love You
    The Beatles
    John Lennon
    00:02:04
    1962
Livret

The Birth of British Rock 1948-1962

Par Bruno Blum

Le 6 juillet 1957, la rencontre dans le port de Liverpool, au nord de l’Angleterre, entre les adolescents John Lennon et Paul McCartney (rejoints par George Harrison en 1958) a scellé la formation des Beatles, le groupe de rock le plus influent et le plus populaire de tous les temps (ils restent les plus gros vendeurs de musique enregistrée de l’histoire). Leur premier 45 tours Love Me Do/P.S. I Love You, qui clôt ce coffret, a marqué le véritable départ de leur phénoménale ascension vers le sommet. Leur impact musical et socioculturel a frappé le monde entier et bien sûr, l’Amérique d’où ils tiraient l’essentiel de leur inspiration : blues, rock ‘n’ roll, rockabilly, ska, variété et soul. Le rock a ainsi connu un spectaculaire retour en Amérique avec le débarquement des Beatles — des Anglais ! — en février 1964. Cela prit place après six ans de scandale (1956-1962) et de rejet par les grands médias américains. Le rock était en berne, ce qui favorisait une musique populaire mélodique, dansante, plus légère et consensuelle. Mais comme le montrent les remarquables enregistrements réunis ici, avant ce phénomène historique de retour à l’envoyeur américain, le rock britannique avait déjà une histoire.

 

Jazz

Les musiques de rythme américaines avaient déjà suscité des vocations avec le jazz britannique. La Jamaïque était encore une colonie britannique et les Jamaïcains aimaient danser au son du jazz et du blues shuffle, y compris dans les blues parties et clubs noirs de Londres ou Birmingham.

Fils d’un comédien afro-américain, Ray Ellington (1916-1985) était un jazzman professionnel britannique, admirateur de Louis Jordan (dont il reprend ici Five Guys Named Moe). Élevé par une mère juive russe, Ellington chantait dans le style bop et le « jump blues » au départ du rock and roll avec le bassiste jamaïcain du grand saxophoniste jamaïcain Joe Harriott. Son excellente version de Stranded in the Jungle pointe vers une identité africaine qu’il cherchait à incarner avec humour (il prétendait être originaire du Ghana)1. Venue de la Trinité-et-Tobago, une autre colonie, Winifred Atwell était une championne du piano boogie woogie, très rythmé, à la mode dans les années 1950. Ces musiques afro-américaines étaient progressivement adoptées par les Britanniques. Le jump blues à l’anglaise, avec cuivres lourdement arrangés, était logiquement présenté comme du « boogie » par Lita Roza, une chanteuse de variété blanche originaire de Liverpool, la comédienne Diana Decker et Alma Cogan, une grande vedette de l’époque, également d’origine ashkénaze comme Ellington.

 

Blues

Le tromboniste anglais Chris Barber (qui employa Lonnie Donegan au banjo et joue ici de la basse sur trois skiffles de Donegan) organisait aussi des tournées d’artistes américains de blues comme Big Bill Broonzy et Muddy Waters en Angleterre.

 

À la faveur d’une renaissance, d’un renouveau de la musique folklorique américaine (c’est à dire des compositions anciennes, traditionnelles, aux compositeurs inconnus) dans les années 1950, en plus du jazz déjà implanté à petites doses, le blues trouvait de plus en plus d’amateurs en Grande-Bretagne. Le journal hebdomadaire Melody Maker les informait. À Londres quelques clubs de Soho fréquentés par des Afro-Caribéens et Afro-Américains comme le Flamingo Club ouvert en 1952 (bientôt apprécié par différents musiciens, dont les Beatles, Jimi Hendrix, etc.) au 33-37 Wardour Street, accueillait déjà un sound system jamaïcain dans les années 1950.

 

Ça fait des années que j’écoute du ska, en fait ! C’est la première musique que j’ai jamais vu jouer sur scène ! Au Flamingo Club… C’était Prince Buster et Georgie Fame, en 1958…[…] J’ai commencé à rêver de devenir aussi célèbre que Georgie Fame !

- Mick Jagger à l’auteur, Londres, 1980

 

Le Marquee Club, ouvert en 1958, puis Ronnie Scott’s dès 1959 et au Flamingo on pouvait écouter du jazz et du shuffle/blues caribéen, états-unien et jamaïcain en particulier2. Des artistes blancs locaux comme Cyril Davies (harmonica) et le guitariste chanteur Alexis Korner interprétaient du blues. Parmi ces passionnés se trouvait le jeune guitariste anglais Brian Jones qui forma les Rolling Stones en 1962 dans un esprit blues. En 1962 le Ealing Club de Londres devint le premier lieu où des groupes de blues/R&B jouaient tous les samedis. La nouvelle génération du blues anglais (le futur « British Blues Boom », John Mayall, Eric Clapton, Rod Stewart, Jack Bruce, etc.) venaient y faire le bœuf. Le rock de Chuck Berry et Little Richard était pour au moins certains d’entre eux une extension excitante et authentique du blues, du R&B électrique.

 

Skiffle

On retrouvait une recherche de sens analogue dans le courant folk en vogue aux États-Unis pendant cette même décennie. Le renouveau du folk britannique avait commencé simultanément dans le milieu syndicaliste de l’après-guerre. Mais c’est en 1956 que s’est développé en Grande-Bretagne une mode de chansons folk américaines très rythmées, présentées sous le nom de « skiffle ». Le Ken Colyer Skiffle Group comprenait à l’occasion Alexis Korner, qui chante ici avec eux Midnight Special (1954): une chanson traditionnelle de prisonniers rêvant de s’évader à bord d’un train.

 

En 1956 l’Écossais Lonnie Donegan obtint un gros succès britannique avec une chanson traditionnelle, Rock Island Line, une reprise de la version de Lead Belly qui lança cette mode skiffle. John Lennon en dit que ce fut la première chanson qu’il apprit et chanta plusieurs titres de Donegan avec son premier groupe, les Quarrymen.

 

« Skiffle » est un terme d’argot, sans doute apparu à Chicago au cours des années 1920 pour décrire des groupes de blues/jazz informels (souvent appelés « washboard bands » ou « spasms ») jouant une musique joyeuse, souvent drôle, pendant les fêtes3. Outre une instrumentation traditionnelle (banjo, piano, batterie, etc), ils utilisaient toutes sortes d’instruments de fortune4.

Des musiciens britanniques comme The Vipers Skiffle Group avec le futur Shadows Hank Marvin, le Ken Colyer Band ou le Chris Barber Skiffle Group (avec Lonnie Donegan), utilisant guitare, mandoline, banjo, planche à laver ou parfois batterie, interprétaient un répertoire folk américain traditionnel. Donegan reprit par exemple Battle of New Orleans (sur la guerre Angleterre - États-Unis de 1812) en plus de ses compositions énergiques.

 

Le skiffle et sa sensibilité folk américaine ont précédé et annoncé l’arrivée du rock ‘n’ roll de type Elvis en Grande-Bretagne. La mode skiffle de 1956-1958 a contribué à l’éveil de la deuxième vague de musiciens de rock britanniques, dont les Who et les Beatles, qui s’en sont réclamés, et des centaines de lieux accueillirent bientôt les musiciens folk.

 

Rock and roll en Europe

Au même moment, les succès d’Elvis Presley et des autres grands noms du rock américain a eu un impact substantiel sur la jeunesse européenne. Mais en France comme ailleurs le rock était décrié par la presse et peu de disques ont été publiés. En Allemagne, avec la présence de beaucoup de militaires américains (dont le GI Elvis) le rock était plus présent, notamment à Hambourg où les Beatles ont beaucoup joué en 1960-1962.

 

En revanche, et bien qu’il fût encore peu courant, le rock existait en Angleterre dès le début du phénomène Elvis. Tommy Steele (pseudonyme adapté du nom de son grand-père Thomas Stil-Hicks) n’avait que dix-neuf ans. Il fut le premier Britannique à obtenir un succès dans cette veine avec Rock With the Caveman, une composition originale parue en 1956 (également sortie en Allemagne et en Australie). Steele travaillait dans la marine marchande et c’est pendant un séjour à Norfolk aux États-Unis qu’il entendit Buddy Holly. À son retour il décida de laissa tomber le Vipers Skiffle Group de Wally Wharton et se mit au rock avec talent.

 

Alors que Lonnie Donegan triomphait toujours avec ses interprétations « skiffle » de folk américain comme Cumberland Gap et Don’t You Rock Me Daddy-O (avec cette fois un solo guitare électrique), un authentique chanteur de rockabilly a fait surface en 1957. Terry Wayne avait commencé la scène à l’âge de douze ans en accompagnant son père chanteur de country dans les pubs populaires. Indépendant, Terry était déjà un chanteur guitariste professionnel connaisseur en blues et country quand le rockabilly est arrivé à Londres et l’a passionné. Le jeu à l’époque consistait à reprendre les succès américains avant qu’ils n’aient de succès en Grande-Bretagne. Son premier disque contient deux reprises de Carl Perkins, « Matchbox » et « Your True Love ». Puis ce fut une reprise du Teenage Boogie de Webb Pierce (plagié en 1976 par Marc Bolan avec « I Love Boogie »). L’authentique premier chanteur de rockabilly d’Angleterre était fortement influencé par le style de Bill Haley et ses cuivres, tout comme Ray Ellington, Shorty Mitchell, Tommy Steele et Art Baxter.

Comme Hector en France, avec ses Rock ‘n’ Roll Sinners Art Baxter fut un précurseur des rockers excentriques, typiques du rock anglais, aux tenues voyantes avec accessoires et au jeu de scène provocateur, à l’instar du fameux Screaming Lord Sutch (dont le premier disque est inclus ici) un peu plus tard.

 

Né à Isleworth dans le Middlesex, Vince Taylor adopta lui aussi le cuir des pieds à la tête à l’exemple de Gene Vincent. Sa famille s’était installée aux États-Unis dans le New Jersey quand il avait sept ans, en 1946. Le jeune Anglais avait vécu en Californie trois ans et vu Elvis Presley sur scène avant de rentrer en Grande-Bretagne, où son accent américain lui a ouvert des portes. Très influencé par l’esthétique rockabilly et bon danseur, il est devenu chanteur en 1958 et s’est taillé une réputation de violence à la suite d’une émeute de blousons noirs en France quelques années plus tard. Son deuxième disque contient en face B une de ses rares compositions, Brand New Cadillac, rendue célèbre par une reprise du Clash en 1979. On retrouva l’esprit rockabilly au Royaume-Uni jusqu’au psychobilly des Meteors dans les années 19805. Longtemps exilé à Paris, Vince Taylor, seul authentique chanteur du rock des années 50 à vivre en France, y devint une légende et publia une série de disques (essentiellement des reprises) chez Barclay.

 

Larry Parnes

À leurs débuts à Liverpool les Beatles ont principalement construit leur son à partir du rockabilly d’Elvis Presley, Gene Vincent et Carl Perkins - sans parler de Chuck Berry, Little Richard, Larry Williams, les Coasters et Ray Charles, qui ne jouaient pas de rockabilly proprement dit, mais dont ils ont interprété les chansons sur scène. Ils ont gravé pas moins de sept titres de Carl Perkins, dont « Blue Suede Shoes ». Les Beatles ont été fondamentalement marqués par Elvis Presley, Buddy Holly et les Everly Brothers. Or d’autres musiciens britanniques les avaient précédés dans cette veine et ont enregistré dans le style rockabilly.

 

Larry Parnes, l’imprésario de Tommy Steele, dirigeait jusque-là trois boutiques de vêtements féminins dont ses parents étaient propriétaires. Producteur juif et homosexuel, il s’intéressait au théâtre et aux jeunes hommes ; le succès de son poulain Tommy Steele l’encouragea à développer la carrière d’autres artistes de rock. Il proposa des contrats à des chanteurs débutants auxquels il donna des pseudonymes comme Marty Wilde (père de la chanteuse des années 1980 Kim Wilde) et les proposait au producteur de télévision Jack Good. Good avait commencé à diffuser à la BBC l’émission Six-Five Special en février 1957 et visait la jeunesse. Le succès d’Elvis au Royaume-Uni aidant, Good était en demande d’artistes de type rock et Parnes lui proposait ce qui est vite devenu une écurie toute entière.

 

Un physique attrayant était pour Parnes un critère important, et le manager leur fournissait une garde-robe à la nouvelle mode rock américaine. Le soin apporté à leur présentation, à leur apparence, était bien réel. Ainsi Larry Parnes contribua beaucoup à forger l’image fondatrice du rock vu d’Angleterre. Avec le soutien de Jack Good il construit les carrières d’une vingtaine d’artistes masculins, notamment de Vince Eager et, dans les années 1960, de Georgie Fame. Ersatz du rock américain, leur musique était souvent fade, aux arrangements orchestrés lourds, mais de très bons moments ont tout de même surgi.

 

Les enregistrements de l’écurie de Parnes, Terry Dene, Sally Kelly (née le 11 novembre 1937 à Dublin), Duffy Power, Marty Wilde, Dickie Pride, Danny Rivers et Joe Brown (qui accompagnait aussi Billy Fury) sont dérivés de cet esprit. Certains comme Shorty Mitchell copiaient carrément Elvis avec soin, et de façon convaincante (Teddy Bear).

Bien avant les Beatles en 1962, le rockabilly a donc inspiré à Parnes de fabriquer l’image d’une série d’idoles adolescentes télévisuelles. Il les exploitait en ne leur versant presque rien et encaissait les ventes de disques et les billets de concerts. Il était aussi réputé faire des avances de nature physique à ses poulains.

 

L’homosexualité était alors interdite, et les jeunes gays britanniques hors-la-loi rejetaient souvent les valeurs d’une société qui les discriminait. Le monde du spectacle était plus tolérant avec leur marginalité ; il a donc attiré un certain nombre d’homosexuels à participer à l’essor du rock anglais balbutiant. Il est remarquable que des agents d’artistes comme Simon Napier-Bell (Yardbirds), Brian Epstein (Beatles) et Kit Lambert (The Who), qui ont beaucoup contribué à façonner le rock des années 1960, aient été homos - sans oublier Joe Meek, producteur visionnaire et créateur entre autres de l’instrumental Telstar des Tornados, premier titre de rock anglais à se classer au numéro un des meilleures ventes américaines en 1962. Andrew Loog Oldham, manager des Rolling Stones, n’était pas gay mais il ne cachait pas sa fascination pour cette culture marginale, dont il adopta des maniérismes que l’on retrouva vite chez Mick Jagger. Pour clore cette parenthèse, rappelons que de Long John Baldry à Dusty Springfield, de Marc Bolan à David Bowie, de Gary Glitter à Elton John, de Queen à Morrissey, de Tom Robinson à Marc Almond, de Jimmy Somerville à Boy George, l’androgynie et les LGBT ont joué un rôle important dans l’histoire du rock britannique.

 

Aux États-Unis, les liens entre l’homosexualité et le rock ne manquent pas non plus mais ils sont d’abord à chercher chez les poètes, intellectuels et écrivains de la Beat Generation6. Ils influencèrent notamment le bisexuel Lou Reed et son groupe le Velvet Underground, qui à la fin des années 1960 furent une inspiration majeure pour David Bowie.

 

D’autres artistes précurseurs du rock anglais n’avaient rien à voir avec Parnes, comme Screaming Lord Sutch, Vince Taylor et les remarquables Johnny Kidd and The Pirates (leur succès de 1960 Shakin’ All Over est resté un classique du rock anglais, repris notamment par The Who en 1969 et leur Please Don’t Touch de 1959 par Motörhead vingt ans après). Johnny Kidd est décédé en 1965 dans un accident de voiture mais son groupe The Pirates a continué à tourner, devenant un pilier du pub rock des années 1970.

 

Teddy Boys

Depuis le début des années 1950 la Grande-Bretagne entretient un culte du rock and roll de l’avant-Beatles. Il est incarné par la subculture locale des teddy boys, qui écoutèrent d’abord du jump blues, du jazz, du rhythm and blues, puis du skiffle anglais après 1955.

 

Leur style vestimentaire dérive à la fois des amples habits portés par les anglais pendant l’apogée de l’Empire Britannique au temps du roi Edward VII (qui régna de 1901 à 1910), surnommé Teddy, successeur de la reine Victoria, qui leur fournit leur nom.

Ils aimaient également les zoot suits portés par des musiciens comme Cab Calloway, Louis Jordan ou Little Richard dans les années 1940-50. Les teddy boys ont aussi emprunté à la culture de la pègre (film Cosh Boy de Lewis Gilbert, 1953) et ont été les premiers Britanniques à s’identifier comme des adolescents, bien distincts de leurs parents.

 

Une émeute à un concert de Bill Haley en février 1957 fit interdire le rock à la radio BBC, marginalisant ce courant ; et certains teds ont commis des agressions racistes sur des immigrés jamaïcains de première génération. Les premiers chanteurs de rock anglais dont Joe Brown, Tommy Steele, Marty Wilde, Billy Fury, Johnny Kidd ou Cliff Richard attiraient des teds en masse à leurs concerts.

 

Les teddy boys étaient souvent liés à des bandes de motards habillées de cuir noir (les « rockers »), inspirant à Jack Good de demander à Gene Vincent d’en porter lors de sa tournée anglaise de 1960. Ce fut le début des célèbres confrontations mods contre rockers du début des années 60, les mods étant des admirateurs des Who et d’autres groupes jouant du rock noir, qui s’inspiraient de la musique et des styles vestimentaires afro-américains, tandis que les rockers préféraient le style des Blancs du rockabilly au sud des États-Unis.

 

Succès

Réputé être l’« Elvis anglais », la première grande vedette du rock Britannique fut Cliff Richard, qui devint le plus gros vendeur de disques du Royaume-Uni derrière les Beatles et Elvis Presley avec un nombre invraisemblable de gros succès, dont quelques-uns aux États-Unis. Cliff Richard enregistrait des compositions de qualité mais aussi un bon nombre de rocks, dont son remarquable premier succès Move It en 1958. Il y est accompagné par des musiciens de studio et une partie de son groupe, The Shadows (oui, ceux du célèbre instrumental Apache, qui s’appelaient The Drifters jusqu’en octobre 1959) avec Hank Marvin à la guitare solo dès le disque suivant.

 

Le rockabilly a aussi été une force importante dans la naissance du rock anglais du fait de son influence sur les Shadows. Ils étaient l’équivalent anglais du groupe de rock instrumental américain The Ventures. Leur son a beaucoup marqué la Grande-Bretagne, notamment les Outlaws, qui obtinrent deux ou trois succès avec des instrumentaux produits par l’excentrique Joe Meek, Valley of the Sioux et Swingin’ Low7.

 

Un autre chanteur de rock anglais à succès s’appelait Billy Fury, un protégé de Larry Parnes. Influencé par Gene Vincent, Elvis et Eddie Cochran, Fury chantait juste et fut sans aucun doute le meilleur compositeur du pays pendant cette période de rock pré-Beatles. Son premier album The Sound of Fury reste le premier classique méconnu du rock anglais (ici intégralement inclus). Avec de vraies compositions mélodiques comme le succès Living Doll de Cliff Richard, Fury et Richard ont trouvé leur public et annoncé la nouvelle veine rock qui allait construire le son des Beatles dans la nouvelle décennie 60. Les expériences futuristes de Joe Meek, comme avec l’énorme tube Telstar, et d’autres ventes importantes ont inscrit le rock dans le paysage audiovisuel britannique. Le décès de Buddy Holly début 1959, qui inspira une chanson à succès à Mike Berry, puis la tournée anglaise triomphale de Gene Vincent et Eddie Cochran en 1960 ont contribué à populariser le rock en Grande-Bretagne ; Wee Willie Harris avait d’ailleurs une voix proche de celle de Cochran. Mais c’est bien sûr les Beatles qui, arrivés à maturation en 1962 après plusieurs années de formation sur scène entre Liverpool et Hambourg, qui ont redéfini le son du rock, d’abord timidement avec Love Me Do, puis avec des rocks plus nerveux comme « I Saw Her Standing There », qui ouvrit leur premier album en 1963. Et devinrent les hérauts de la troisième génération du rock qui, cette fois, conquit le monde entier.

Bruno Blum, janvier 2021.

© Frémeaux & Associés 2022

 

1. La version originale de Stranded in the Jungle par les Jayhawks et la reprise à succès des Cadets figure dans le coffret Africa in America 1920-1961 (Frémeaux et Associés).

2. Lire les livrets et écouter Jamaica Rhythm and Blues 1956-1961 et Jamaica-USA Roots of Ska 1942-1962 (Frémeaux et Associés), et les chapitres afférents dans Les musiques des Caraïbes (Bruno Blum, Le Castor Astral, 2021).

3. Blind Lemon Jefferson, Blind Blake, Willie Ezel, Charlie Spand, The Hokum Boys, Papa Charlie Jackson, “Hometown Skiffle”, Paramount 12886, 1930.

4. Tub Jug Washboard Bands 1924-1932 (Disques Pierre Cardin-Disc’AZ 93522, 1975).

5. Écouter et lire le livret de Roots of Punk Rock 1926-1962 (FA5415) dans cette collection.

6. Lire le livret de Bruno Blum et écouter Beat Generation - Hep Cats, Hipsters & Beatniks 1936-1962 (dans cette collection).

7. Retrouvez les Shadows et les Ventures sur Rock Instrumentals Story 1934-1962 et The Birth of Surf Rock Music 1933-1962 (à paraître en 2023) dans cette collection.

DISCOGRAPHY THE BIRTH OF BRITISH ROCK 1948-1962

All of the tracks were recorded in the United Kingdom except disc 3, tracks 16 and 21.

Session guitar players on the following occasionally include uncredited Bert Weedon, Ike Isaacs and Ivor Mairants.

 

 Disc 1 - 1948-1957

1. FIVE GUYS NAMED MOE - The Ray Ellington Quartet

(Jerome S. Bresler, Larry Wynn)

Harry Pitts Brown as Ray Ellington-v; Lauderic Caton as Lawrence Rix-el g; Richard Aaron Katz as Dick Katz-p; Coleridge Goode-b; Chrisostomos Karanikis as Chris Karan-d. Parlophone R.3109, May 1948.

2. OAKIE BOOGIE - Ted Heath and His Music with Lita Roza

(Lehman Monroe Tyler aka Johnny Tyler)

Lilian Patricia Lita Roza as Lita Roza-v; with orchestra: Ted Heath and His Music. Decca F.9955, 1952.

3. MIDNIGHT SPECIAL - Ken Colyer Skiffle Group

(unknown, arranged by Ken Colyer)

Kenneth Colyer as Ken Colyer-v, g; Alexis Andrew Nicholas Koerner as Alexis Korner-v, mandolin; Mickey Ashman-b; Bill Colyer-washboard; unknown-maracas. London, June 25, 1954. Decca LF1196, 1954.

4. ROCK ISLAND LINE - Lonnie Donegan and His Skiffle Group

(Clarence Wilson, Kelly Pace, attributed to Hudson William “Lead Belly” Ledbetter)

Lonnie Donegan-v,g; Chris Barber-b; Beryl Audrey Bryden as Beryl Bryden-washboard; unknown-d. Recorded 1954 Decca FJ. 10647 (78 RPM shellac), 1955.

5. ROCK-A-BOOGIE BABY - Diana Decker with Eric Jupp and His Orchestra

(Bill Darnel, Bill Richards, Jack Fishman, arranged by Eric Jupp)

Isabella C. D. Decker as Diana Decker-v; with Eric Jupp and His Orchestra. Columbia SCM 5246, 1956.

6. GIDDY-UP-A DING DONG - The Ray Ellington Quartet

(Ferdinando Dominick Bello aka Freddie Bell, Peppino Lattanzi)

Harry Pitts Brown as Ray Ellington-v; possibly Laurie Deniz-el g; possibly Coleridge Goode-b; possibly Chrisostomos Karanikis as Chris Karan-d. Columbia DB.3838, 1956.

7. STRANDED IN THE JUNGLE - The Ray Ellington Quartet

(James Johnson, Al Curry, Ernestine Smith)

Same as above. Columbia DNZ. 10058, 1956.

8. ROCK WITH THE CAVEMAN - Tommy Steele and The Steelmen

(Thomas Hicks aka Tommy Steele, Michael John Pratt, Lionel Begleiter, Frank Chacksfield)

Thomas Hicks as Tommy Steele-v; ts, p, b, d. Decca F.10795, 1956.

9. ROCK AROUND THE TOWN - Tommy Steele and The Steelmen

(Thomas Hicks aka Tommy Steele)

Same as above. Decca F.10795, 1956.

10. REBEL ROCK - Tommy Steele and The Steelmen

(Thomas Hicks aka Tommy Steele)

Same as above. Decc F.10819, 1956.

11. I’M IN LOVE AGAIN - Alma Cogan

(Antoine Dominique Domino, Jr. aka Fats Domino, David Louis Bartholomew aka Dave Bartholomew)

Alma Angela Cohen as Alma Cogan-v; with orchestra conducted by Frank Cordell. His Master’s Voice 45-POP 239, 1956.

12. FABULOUS - Alma Cogan

(Bernard Lowenthal aka Bernie Lowe aka Harry Land, Jon Sheldon aka Kal Mann)

Alma Angela Cohen as Alma Cogan-v; with instrumental accompaniment & Group One conducted by Frank Cordell

His Master’s Voice 45-POP 367, 1957.

13. WILD CAT - Marty Wilde and The Wild Cats

(Reginald Leonard Smith as Marty Wilde, Lionel Begleiter as Lionel Bart)

Reginald Leonard Smith as Marty Wilde-v; ts, p, b, d. Philips BBE 12164, 1957.

14. (LET ME BE YOUR) TEDDY BEAR - Shorty Mitchell

(Jon Sheldon aka Kal Mann, Bernard Lowenthal aka Bernie Lowe aka Harry Land)

Henry Denton “Shorty Mitchell” Mitchell-v; el g, b, d, chorus. Embassy WB249, August, 1957.

15. TEENAGE BOOGIE - Terry Wayne

(Webb Pierce)

David Skinner as Terry Wayne-v; possibly Bert Weedon-g; Tony Osborne and His Orchestra: b, d, chorus. Parlophone PMC 1047, 1957.

16. COUNTY JAIL - The Alexis Korner Skiffle Group

(Major Merriweather aka Big Maceo)

Alexis Andrew Nicholas Koerner as Alexis Korner-v, g. Tempo, 45/A 166, 1957.

17. JIMMY DORSEY BOOGIE - Winifred Atwell and Her Piano

(Jimmy Dorsey)

Una Winifred Atwell-p; unknown-el. g, b, d. Decca (Germany) DX 1919, 1957.

18. DON’T YOU ROCK ME DADDY-O - Lonnie Donegan and His Skiffle Group

(Frederick William Varley aka Bill Varley, Wallace Victor Whyton aka Wally Whyton)

Anthony James Donegan as Lonnie Donegan-v, g; Chris Barber-v, b; Beryl Audley Bryden-washboard; d. Pye Nixa NEP.24040, 1957.

19. CUMBERLAND GAP - Lonnie Donegan and His Skiffle Group

(Anthony James Donegan aka Lonnie Donegan)

Same as above.

20. ROCK YOU SINNERS - Art Baxter and His Rock ‘n’ Roll Sinners

(W.S. Coslow, F. Harting)

Arthur Charles Gomm as Art Baxter-v; Norman Moy-ts; Ray Dempsey-el g; Phil Phillips-p; Peter Elderfield-b; Martin Aston-d, handclaps, chorus. Early January, 1957. Philips BBR 8107, 1957.

21. ROCK ROCK ROCK - Shorty Mitchell with The Ken Jones Rock ‘n Rollers

(Moore, Fubotsky)

Henry Denton “Shorty Mitchell” Mitchell-v; Kenneth Evan Jones, leader-el g, b, d, chorus. Embassy WB.225, 1957.

22. ROCKIN’ AT THE 2 I’S - Wee Willie Harris

(Charles William Harris as Wee Willie Harris)

Charles William Harris as Wee Willie Harris-v, p; ts, tb, b, d. Decca DFE 6465, 1957.

23. WHOLE LOTTA SHAKIN’ GOIN’ ON - The Tunettes

(Mabel Louise Smith aka Big Maybelle)V, el g, p, b, d, female chorus. Accompaniment directed by Johnny Gregory. Embassy WB 259, 1957.

24. START MOVIN’ - Terry Dene

(Augustus Stevenson as Bobby Stevenson, David Alexander Hess as David Hill)

Terence Williams as Terry Dene-v; with the Malcolm Lockyer Group, chorus. Decca F.10914.

 Disc 2 - 1958- 1960

1. MOVE IT - Cliff Richard with The Drifters

(Ian Ralph Samwell aka Ian Samwell)

Harry Rodger Webb aka Cliff Richard-v; Ernie Shear-lead g (Hofner President, DeArmond pickup); Ian Ralph Samwell-g; Bruce Cripps as Bruce Welch-g; Frank Clarke-b; Terry Smart-d. Produced by Norman William Paramor as Norrie Paramor, with Brian May, Brian Bennett. Recorded by Malcolm Addey at Abbey Road, Studio Two, London. Columbia 45-DB. 4178, August 29, 1958.

2. HIGH CLASS BABY - Cliff Richard with The Drifters

(Ian Ralph Samwell)

Harry Rodger Webb aka Cliff Richard-v; Brian Robson Rankin as Hank Marvin-lead g; Bruce Cripps as Bruce Welch-g; Frank Clark-b; Terence Harris as Jet Harris-b; Terry Smart-d. Produced by Norman William Paramor as Norrie Paramor. Columbia 45-DB 4203, 1958.

3. RIGHT BEHIND YOU BABY - Vince Taylor and His Play-Boys

(Charles Allan Rich aka Charlie Rich)

Brian Maurice Holden as Vince Taylor-v; Bob Frieberg-el g; Tex Makins-b; Tony Meehan-d. A-Side. Parlophone 45-R 4505, 1958.

4. I LIKE LOVE - Vince Taylor and His Play-Boys

(Jack Henderson Clement aka Jack Clement)

B-Side. Same as above.

5. BRAND NEW CADILLAC - Vince Taylor and His Play-Boys

(Brian Maurice Holden)

Brian Maurice Holden as Vince Taylor-v; Joseph Edward Moretti as Joe Moretti-el g; Lou Brian-p; Brian Locking-b; Brian Laurence Bennett-d. Produced by Norman Newell. Abbey Road Studios, London, April, 1959. Parlophone R. 4539, April, 1959.

6. LIVING DOLL - Cliff Richard and The Drifters

(Lionel Begleiter as Lionel Bart)

Harry Rodger Webb aka Cliff Richard-v; Brian Robson Rankin as Hank Marvin-lead g; Bruce Cripps as Bruce Welch-g; Frank Clark-b; Terence Harris as Jet Harris-b; Tony Meehan-d. Produced by Norman William Paramor as Norrie Paramor. EMI Abbey Road Studios, London, 1959. Columbia DB 4306, 1959.

7. NEVER MIND - Cliff Richard

(Ian Ralph Samwell aka Ian Samwell)

Harry Rodger Webb aka Cliff Richard-v; Brian Robson Rankin as Hank Marvin-lead g; Bruce Cripps as Bruce Welch-g; Frank Clark-b; Terence Harris as Jet Harris-b; Tony Meehan-d. Produced by Norman William Paramor as Norrie Paramor. EMI Abbey Road Studios, London. Columbia 45-DB 4290.

8. PLEASE DON’T TOUCH - Johnny Kidd and The Pirates

(Frederick Albert Heath aka Johnny Kidd, Guy Robinson)

Frederick Albert Heath aka Johnny Kidd-v; Joe Moretti-lead g; Alan Caddy-el g; Brian Cregg-b; Clem Cattini-d. Produced by Peter Sullivan. Abbey Road Studios, London, April 18, 1959. His Master’s Voice 45-POP 615, 1959.

9. SUE SATURDAY - Julian

(Ian Ralph Samwell)

Julian Lee as Julian-v; fl, el g, b, d, maracas. Pye 7N 15236, December, 1959. Pye Nixa 7N.15236, 1959.

Note: “Sue Saturday” is based on the Johnny Otis song “Willie and the Hand Jive.”

10. ROCK HOUSE - Terry Wayne & The Dukes

(Roy Orbison, Harold Jenkins)

David Skinner as Terry Wayne-v, g; Lorne Martindale as Lorne Green-g; Lennie Harrison-b; unknown-d. Produced and recorded by Bernie Andrews, Eltham, Woolwich, UK, 1959.

11. SHE’S MINE - Terry Wayne (David Skinner)

(John Strickland, Tom Lawrence)

David Skinner as Terry Wayne-v; Burt Weedon or Ivor Mairants-el g; b, d. Columbia DB 4035, 1959.

12. COMES THE DAY - Joe Brown

(Doc Pomus, Mort Shuman)

Joseph Roger Brown as Joe Brown-v; el g, b, d. Produced by Jack Good. Decca F 11496.

13. SLIPPIN’ AND SLIDIN’ - Dickie Pride

(Edwin Bocage, Albert Collins, Richard Wayne Penniman aka Little Richard, James Smith)

Richard Knellar as Dickie Pride-v; with accompaniment directed by Ken Jones. Columbia 45-DB 4283, 1959.

14. BATTLE OF NEW ORLEANS - Lonnie Donegan and his Skiffle Group

(unknown, arranged by James Corbitt Morris aka Jimmie Driftwood)

Lonnie Donegan-v, g; backing v; possibly Chris Barber-b; d. Bristol Hippodrome, Bristol, England. Pye Nixa 7N.15206, 1959.

15. MEAN STREAK - Cliff Richard and the Drifters

(Ian Ralph Samwell aka Ian Samwell)

Harry Rodger Webb aka Cliff Richard-v; Brian Robson Rankin as Hank Marvin-lead g; Bruce Cripps as Bruce Welch-g; Frank Clark-b; Terence Harris as Jet Harris-b; Tony Meehan-d. Produced by Norman William Paramor as Norrie Paramor. EMI Abbey Road Studios, London, 1959. Columbia 45-DB 4290, 1959.

16. TEENAGER IN LOVE - Marty Wilde and the Wildcats

(Jerome Solon Felder aka Doc Pomus, Mortimer Shuman aka Mort Shuman)

Reginald Leonard Smith as Marty Wilde-v; James George Tomkins as Big Jim Sullivan-el g; Brian Locking-b; Bobby Graham or Bobbie Clarke-d; Joyce Baker, bv; The Vernon Girls-bv. Philips 45-PB. 926, May 1959.

17. APRON STRINGS - Cliff Richard & The Drifters

(Aaron Harold Schroeder, George David Weiss)

Harry Rodger Webb aka Cliff Richard-v; Brian Robson Rankin as Hank Marvin-lead g; Bruce Cripps as Bruce Welch-g; Frank Clark-b; Terence Harris as Jet Harris-b; Tony Meehan-d. Produced by Norman William Paramor as Norrie Paramor. EMI Abbey Road Studios, London, February 9 & 10, 1959. Columbia 33SX 1147, 1959.

18. BE-BOP-A-LULA - The Drifters

(Vincent Eugene Craddock aka Gene Vincent, William Douchette aka Bill Beauregard Davis aka Sheriff Tex)

Same as above, Cliff Richard out.

Note: The Drifters changed their name to The Shadows in October 1959.

19. LITTLE CUTIE - Sally Kelly

(Lionel Begleiter as Lionel Bart)

Sally Kelly-v; unknown-tp, tb, el g, acoustic b, d, chorus. Accompaniment directed by Ian Fraser. Decca, 1960.

20. SHAKIN’ ALL OVER - Johnny Kidd and The Pirates

(Frederick Albert Heath aka Johnny Kidd)

Frederick Albert Heath as Johnny Kidd-v; Joe Moretti-lead g; Alan Caddy-el g; Brian Cregg-b; Clem Cattini-d. Abbey Road Studios, London, 1960. His Master’s Voice 45-POP 753, 1960.

21. LONGIN’ LIPS - Johnny Kidd and The Pirates

(Frederick Albert Heath aka Johnny Kidd, Guy Robinson)

Frederick Albert Heath aka Johnny Kidd-v; Alan Caddy-el g; Brian Cregg-b; Clem Cattini-d. Produced by Peter Sullivan. Abbey Road Studios, London, 1959. His Master’s Voice 45-POP 698, 1960.

22. WONDROUS PLACE - Billy Fury

(Harvey Zimmerman aka Bill Zimmerman as Bill Giant, Jeff Lewis)

Ronald William Wycherley as Billy Fury-v; Reg Guest-p; Alan Weighell-el b; Andrew McLuckie White as Andy White-d; Accompaniment directed by Sydney Dale as Syd Dale. Produced by Jack Good. Decca 45-F 11267, late 1960.

23. LAMP OF LOVE - Cliff Richard & The Shadows

(Jones, Thomas)(Sid Tepper, Israel Brodsky aka Roy C. Bennet)

Harry Rodger Webb aka Cliff Richard-v; Brian Robson Rankin as Hank Marvin-lead g; Bruce Cripps as Bruce Welch-g; Frank Clark-b; Terence Harris as Jet Harris-b; Tony Meehan-d. Produced by Norman William Paramor as Norrie Paramor. Abbey Road Studios, London, 1959. Columbia 33SX 1261, 1960.

24. HAWK - Danny Rivers

(Douglas Morgan Jones, Thomas)

David Lee Baker as Danny Rivers-v; el g, b, d. Top Rank International JAR-408, 1960.

 

 

 

 Disc 3

1. THAT’S LOVE - Billy Fury

2. MY ADVICE - Billy Fury

3. PHONE CALL - Billy Fury

4. YOU DON’T KNOW - Billy Fury

5. TURN MY BACK ON YOU - Billy Fury

6. DON’T SAY IT’S OVER - Billy Fury

7. SINCE YOU’VE BEEN GONE - Billy Fury

8. IT’S YOU I NEED - Billy Fury

9. ALRIGHT, GOODBYE - Billy Fury

10. DON’T LEAVE ME THIS WAY - Billy Fury

(Ronald William Wycherley aka Wilber Wilberforce)

Ronald William Wycherley as Billy Fury-v; Joseph Roger Brown as Joe Brown-g; Reg Guest-p; Alan Weighell-el b (1, 3, 4, 6, 9, 10); Bill Stark-acoustic b (2, 5, 6, 8); Andrew McLuckie White as Andy White-d; The Four Jays-chorus.

The Sound of Fury Decca LF.1329, late 1960.

11. APACHE - The Shadows

(Jeremiah Patrick Lordan aka Jerry Lordan)

Brian Robson Rankin as Hank Marvin-lead g; Bruce Cripps as Bruce Welch-g; Frank Clark-b; Terence Harris as Jet Harris-b; Tony Meehan-d. Produced by Norman William Paramor as Norrie Paramor. Abbey Road Studios, London, 1959. Columbia DB 4484, 1960.

12. VALLEY OF THE SIOUX - The Outlaws

(Robert George Meek aka Joe Meek as Robert Duke)

William John Kuy, Jr. as Billy Kuy-lead g; Reginald Hawkins as Reg Hawkins-g; Charles Nicholas Hodges as Chas Hodges-b; Robert Francis Neat as Bobby Graham-d. Produced by Robert George Meek aka Joe Meek. 304 Holloway Road, Islington, London, 1961. His Master’s Voice 45-POP 927, 1961.

13. SWINGIN’ LOW - The Outlaws

(Ivor Pomerance aka Ivor Raymonde)

Same as above. His Master’s Voice 45-POP 844, 1961.

14. TRIBUTE TO BUDDY HOLLY - Mike Berry with The Outlaws

(Geoffrey Godard)

Michael Bourne as Mike Berry-v; William John Kuy, Jr. as Billy Kuy-lead g; Reginald Hawkins as Reg Hawkins-g; Charles Nicholas Hodges as Chas Hodges-b; Robert Francis Neat as Bobby Graham-d. Produced by Robert George Meek aka Joe Meek. 304 Holloway Road, Islington, London, 1961. His Master’s Voice 45-POP 45-POP 912, 1961.

15. FURY’S TUNE - Billy Fury

(Ronald William Wycherley aka Billy Fury)

Ronald William Wycherley as Billy Fury-v; Reg Guest-p; Alan Weighell-b; Andrew McLuckie White as Andy White-d; bongos; The Four Jays-chorus. Decca Ace Of Clubs ACL. 1083, 1961.

16. MY BONNIE - Tony Sheridan & The Beat Brothers

(unknown, traditional, arranged by Andrew Esmond Sheridan McGinnity aka Tony Sheridan, Bert Kaempfert aka Bertie)

Andrew Esmond Sheridan McGinnity as Tony Sheridan-lead v, g; John Lennon-v, handclaps; Paul McCartney-v, g; George Harrison-g; Stuart Fergusson Victor Sutcliffe as Stuart Sutcliffe -b; Randolph Pete Best as Pete Best-d. Produced by Bert Kaempfert, engineered by Karl Hinze. Deutsche Gramophon’s Studio was a converted stage at Friedrich-Ebert-Halle concert hall on Alter Postweg 34, Hamburg, Germany. June 22, 1961. Polydor 2473 (Germany), 1961.

Note : The Beat Brothers were also known as The Beatles.

17. GOOD GOLLY MISS MOLLY - Screaming Lord Sutch with The Savages

(John S. Marascalco, Robert Alexander Blackwell aka Bumps Blackwell)

David Edward Sutch as Screaming Lord Sutch-v; Bernie Watson-l g; Richard Brown as Ricky Fenson-b; Nicky Hopkins-kb; Carl O’Neil Little as Carlo Little-d. Produced by Robert George Meek aka Joe Meek. 304 Holloway Road, Islington, London, 1961. His Master’s Voice 45-POP 953, 1961.

18. RAIN IS SUCH A LONESOME SOUND - Blues Incorporated W/Alexis Korner & Long John Baldry

(James Witherspoon aka Jimmy Witherspoon, Rachel Witherspoon)

John William Baldry as Long John Baldry-v; Cyril Davies-harmonica; Alexis Korner-g; Brian John Heatley as Spike Heatley-b; Graham Alfred Burbidge-d; Produced by Jack Good, engineered by Jack Clegg. Recorded at The Marquee Club, 165 Oxford Street, London. Decca Ace of Clubs ACL 1130, 1962.

19. I CAN TELL - Johnny Kidd and The Pirates

(Samuel Smith, Ellas McDaniel aka Bo Diddley)

Frederick Albert Heath as Johnny Kidd-v; Johnny Patto-el g; Johnny Spence-b; Frank Farley-d. Abbey Road Studios, London, late 1962. His Master’s Voice 45-POP 1088, 1962.

20. A SHOT OF RHYTHM AND BLUES - Johnny Kidd and The Pirates

(Terry Thompson)

Frederick Albert Heath as Johnny Kidd-v; Johnny Patto-el g; Johnny Spence-b; Frank Farley-d; hand claps. Abbey Road Studios, London, late 1962. His Master’s Voice 45-POP 1088, 1962.

21. BIG BLOND BABY - Vince Taylor and His Play-Boys

(R. Roberts, Kenneth Jacobson aka Kenny Jacobson)

Bob Steel-lead g; Tony Harvey-g; Alan Le Claire-p; Johnny Vance-b; Bobby Woodman-Clarke-d; Smokey Dean-bv; chorus; Produced by Cliff Adams. Recorded in France. Barclay 70441, 1962.

22. TELSTAR - The Tornados

(Robert George Meek aka Joe Meek)

Geoff Goddard-v, clavioline; Alan Caddy-el g; Heinz Burt-b; Clemente Anselmo Arturo Cattini as Clem Cattini-d. Produced by Robert George Meek as Joe Meek. 304 Holloway Road, Islington, London, August 17, 1962.

23. LOVE ME DO - The Beatles

(John Winston Lennon, James Paul McCartney)

John Lennon-v, g; Paul McCartney-v, b; George Harrison-v, g; Richard Starkey as Ringo Starr-d. Produced by George Martin and Ron Richards. Studio Two, Abbey Road Studios, London, September 4, 1962. Parlophone 45-R 4949, October 5, 1962.

Note : single version, featuring Ringo Starr on drums.

24. P.S. I LOVE YOU - The Beatles

(John Winston Lennon, James Paul McCartney)

John Lennon-v, g; Paul McCartney-v, b; George Harrison-v, g; Richard Starkey as Ringo Starr-maraca; Andrew McLuckie White as Andy White-d. Produced by Ron Richards. Studio Two, Abbey Road Studios, London, September 11, 1962. Parlophone 45-R 4949, October 5, 1962.

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