Les Mille Et Une Nuits Vol 2
Les Mille Et Une Nuits Vol 2
Ref.: FA8029

LU PAR SAPHO

SAPHO

Ref.: FA8029

Direction Artistique : CLAUDE COLOMBINI

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 2 heures 51 minutes

Nbre. CD : 3

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Présentation

Interprétation de Sapho (3CD).

Ecouter les mille et une nuits, c’est se livrer sans retenue à l’envoûtement des récits qui invitent aux rêves. C’est partir et revenir sans cesse, afin, comme Shahriar, de connaître la suite, ne pas rompre le fil ténu du charme. C’est un peu comme vivre des aventures desquelles on ne livre que les meilleures péripéties, le meilleur des actions… Mais ces récits sont aussi des enseignements. Chacun livre une morale, invite l’auditeur à réfléchir, à aller plus avant et à comprendre, voire se transformer. Ces histoires sont comme des contes pour enfants qui ne connaîtraient pas les limites, parfois artificielles, de l’âge : toutes invitent à grandir au-dedans de soi. Sapho a compris tout cela. Elle est la voix dont on entend le silence que bien après le dernier mot. Elle est la voix aussi qui par son pouvoir d’envoûtement, par sa chaleur, par sa persuasion et aussi par la justesse de son ton, captive puis trouve le chemin de la Raison. Elle sait si bien incarner Shéhérazade qu’on est tout heureux d’apprendre, à la toute fin, qu’elle est graciée. C’est comme si elle renouvelait le magique pouvoir de la parole : un pouvoir libérateur.
Claude Colombini Frémeaux & Jean-Yves Patte
Traduction de Marc Antoine Galland
Droits audio : Frémeaux & Associés - La Librairie Sonore



Ecouter les mille et une nuits, c’est se livrer sans retenue à l’envoûtement des récits qui invitent aux rêves. C’est partir et revenir sans cesse, afin, comme Shahriar, de connaître la suite, ne pas rompre le fil ténu du charme. C’est un peu comme vivre des aventures desquelles on ne livre que les meilleures péripéties, le meilleur des actions… Mais ces récits sont aussi des enseignements. Chacun livre une morale, invite l’auditeur à réfléchir, à aller plus avant et à comprendre, voire se transformer. Ces histoires sont comme des contes pour enfants qui ne connaîtraient pas les limites, parfois artificielles, de l’âge : toutes invitent à grandir au-dedans de soi. Sapho a compris tout cela. Elle est la voix dont on entend le silence que bien après le dernier mot. Elle est la voix aussi qui par son pouvoir d’envoûtement, par sa chaleur, par sa persuasion et aussi par la justesse de son ton, captive puis trouve le chemin de la Raison. Elle sait si bien incarner Shéhérazade qu’on est tout heureux d’apprendre, à la toute fin, qu’elle est graciée. C’est comme si elle renouvelait le magique pouvoir de la parole : un pouvoir libérateur. Jean-Yves PATTE

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Presse
                                       SAPHONée à Marrakech le 10 janvier 1950, Sapho passe son enfance et son adolescence au Maroc jusqu’à l’âge de 16 ans, puis elle part pour la France et la Suisse avec ses parents. A dix-huit ans, la jeune femme s’installe à Paris. Elle y découvre le quartier Latin et suit quelques temps les cours d’Antoine Vitez. Parallèlement, elle joue un peu de guitare dans les rues de la capitale. Un de ses amis, Hervé Cristiani - auteur de « tubes » (Il est libre Max) - l’emmène auditionner au Petit Conservatoire de Mireille. Ayant définitivement abandonné ses ambitions théâtrales, la jeune artiste qui prend dorénavant le pseudonyme de Sapho, du nom de la poétesse grecque, entame la tournée des maisons de disques. Pari réussi puisqu’elle signe un premier album (chez RCA) en 1977, Le balayeur du Rex. Ce premier essai voit émerger une artiste à la personnalité singulière et forte. En effet, trois ans après son premier disque, elle enregistre à Londres un nouvel album Janis dans lequel elle propose un rock alternatif et révolté dont les influences viennent de la musique américaine de la fin des années 60, des Doors à Janis Joplin. Puis suivent Le Paris stupide en 1981, Passage d’enfer en 1982 et Barbarie en 1983, trois opus qui résonnent comme autant de dénonciations du racisme et du machisme. Avec Passions, passons en 1985, la chanteuse étiquetée rock jusqu’ici, retrouve ses racines, le monde judéo-arabe dans lequel elle a grandi. Elle se produit au Bataclan à Paris. Au programme, du rock évidemment, mais aussi un hommage à la musique égyptienne avec des airs de la diva Oum Kalsoum. Elle exprimera ultérieurement de nombreuses marques d’égard à l’endroit de la grande chanteuse arabe, interprétant son répertoire jusque dans la Ville Sainte. En janvier 1987, la chanteuse sort un nouvel opus El sol y la luna (chez EPM). Les thèmes évoqués montrent une fois de plus son engagement politique, sa sensibilité à l'égard des problèmes de pauvreté, des droits de l'Homme et des droits des femmes. Elle se produit à Paris dans la mythique salle de l'Olympia avec un groupe de Gnawas (confrérie mystique, descendante des esclaves noirs) venu spécialement du Maroc. Plus tard elle fera connaître les Sheikhates, artistes maghrébines traditionnelles et femmes de mauvaises vies qui chantent dans les fêtes et les mariages. Toujours partante pour de nouveaux défis, elle participe également à un opéra contemporain de Michael Levinas La conférence des oiseaux et tiendra un peu plus tard le rôle de Jenny dans l'opéra de Bertold Brecht et Kurt Weill L'Opéra de quat'sous."La Chanteuse du monde", comme elle se nomme elle-même, fait sa rentrée musicale en octobre 1991 avec un album et un spectacle (à la Cigale à Paris) intitulé La traversée du désir, chanté en arabe, en français et en anglais. Elle reprendra les représentations en 1993 et se produira aux Eurockéennes de Belfort, aux Francofolies de la Rochelle ainsi qu'à l'Exposition Universelle de Séville. Puis elle imagine un nouvel album, qui sort en mai 1996, Jardin andalou. Ce « jardin musical » renferme des sonorités diverses, souvent acoustiques, d'influence arabe et andalouse avec quelques incursions rock. Militante depuis maintenant de nombreuses années pour le rapprochement israélo-palestinien, Sapho se produit à Gaza. La situation est tendue, mais la chanteuse est déterminée. Le succès qu'elle rencontre à cette occasion, ne fait que confirmer ses sentiments et ses opinions. Deux ans après Jardin andalou, Sapho retrouve la chaleur du Maghreb avec un nouvel album, La Route nue des hirondelles qui sera suivi d’un spectacle à l'Auditorium Saint-Germain à Paris. En 2000, elle le mène à travers la France, les Pays-Bas, la Suisse et le Maroc. Puis elle s’investit dans un tout autre rôle, celui de comédienne et lectrice. En effet, invitée par la Maison de la poésie à Paris, la chanteuse se lance dans des représentations consacrées aux textes et poèmes de quatre auteurs : Garcia Lorca, Rilke, Baudelaire et Michaux. Elle fait par ailleurs entendre le timbre chaleureux de sa voix au fort pouvoir d’envoûtement, servie par sa technique de diction, en lisant les Contes des Milles et une nuits ainsi que des extraits de l'Iliade et l'Odyssée pour les Editions Frémeaux & Associés (La Librairie Sonore).En mars 2002, la chanteuse donne des concerts en Afrique : au Sénégal, en Mauritanie, en Guinée. Puis, elle part au Moyen Orient au mois de mai : elle se produit à Bagdad et à Nazareth. Le succès rencontré est immense. Après cette tournée au Moyen Orient, elle entreprend l'enregistrement d'un nouvel album Orients (Virgin) pour lequel elle réunit l'orchestre de Nazareth, grand orchestre oriental composé de vingt musiciens musulmans, juifs et chrétiens et des artistes férus de nouvelles technologies. Le guitariste flamenco Vicente Almaraz complète le groupe. Elle confie à un de ses amis chefs d'orchestres libanais, Elie Askhar, la réalisation du disque qui sort en février 2003. Véritable artiste polyvalente, Sapho mêle depuis toujours, carrière artistique et défense des causes qu'elle croit justes. Début 2004, elle devient ambassadrice de la cause féminine en interprétant pendant un mois Les Monologues du Vagin, une pièce de Eve Ensler. Le spectacle composé d’extraits de paroles de femmes du monde entier, présente l’organe féminin de manière comique et franche.Solidaire des femmes et définitivement au service de la liberté d’expression, Sapho participe en 2005 à l’Olympia au concert de soutien à Florence Aubenas, Hussein Hanoun et Giulana, alors otages en Irak, aux côtés de nombreux artistes et personnalités internationales. Puis l’artiste sans frontières, toujours avide de  nouveaux défis, entreprend de reprendre, à La maison de la Poésie de Paris, les chansons de Léo Ferré, qu’elle revisite de façon flamenco (parues chez Basaata productions). Artiste multiple, Sapho a également publié de nombreux romans (Douce Violence ; Ils préféraient la lune ; Un mensonge ; Patio, Opéra intime) et un recueil de dessins (Sous la coupole). Elle revient aujourd’hui sur les devants de la scène, avec Universelle, un album unique et riche produit par Basaata productions et paraissant chez Frémeaux & Associés, qui annonce une tournée organisée par LPLC Productions dont la promotion est assurée par Music Media Publishing.                                                                                                                                                                                                                            Christophe Lointier  © Frémeaux & Associés (Libre de droits)
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(...) "C’est Sapho qui prend le relais, en prêtant s voix chaude à la lecture des « Milles et une nuits »." L’ENSEIGNANT
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“Si le pouvoir magique de la voix existe, alors les éditions Frémeaux savent où il se trouve et en livrent là un concentré. Sapho lisant Les Mille et Une Nuits, c’est, après coup, une évidence ! Et c’est à l’écoute un véritable enchantement. Comme le volume 1 de la librairie sonore. Pure réussite.“ LE MONDE DE L’EDUCATION
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“Là encore la voix de Sapho, chaude, apporte au texte toutes les nuances nécessaires” NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
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Liste des titres
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    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:07:42
    2001
  • 2
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:04:44
    2001
  • 3
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:07:48
    2001
  • 4
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:07:27
    2001
  • 5
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:09
    2001
  • 6
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:00
    2001
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    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:05:40
    2001
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    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:05:17
    2001
  • 9
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:04:51
    2001
  • 10
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:16
    2001
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  • 1
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:21
    2001
  • 2
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:05:54
    2001
  • 3
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:13
    2001
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    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
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    2001
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    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
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    2001
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    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
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    2001
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    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:07
    2001
  • 8
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:48
    2001
  • 9
    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:07
    2001
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    Histoire de Beder, Prince de Perse et de Giauhare, Princesse de Samandal (suite)
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:12
    2001
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  • 1
    Histoire d'Ali Cogia, marchand de Bagdad
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:16
    2001
  • 2
    Histoire d'Ali Cogia, marchand de Bagdad
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:01:02
    2001
  • 3
    Histoire d'Ali Cogia, marchand de Bagdad
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:06
    2001
  • 4
    Histoire d'Ali Cogia, marchand de Bagdad
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:37
    2001
  • 5
    Histoire d'Ali Cogia, marchand de Bagdad
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:19
    2001
  • 6
    Histoire d'Ali Cogia, marchand de Bagdad
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:06:08
    2001
  • 7
    LA DELIVRANCE DE SHEHERAZADE
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:05:04
    2001
  • 8
    LA DELIVRANCE DE SHEHERAZADE
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:03:09
    2001
  • 9
    LA DELIVRANCE DE SHEHERAZADE
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:02:13
    2001
  • 10
    LA DELIVRANCE DE SHEHERAZADE
    SAPHO
    TRAD ANTOINE GALAND
    00:05:28
    2001
Livret

LES MILLE ET UNE NUITS Vol. 2

LES MILLE ET UNE NUITS  Vol. 2 
LU PAR SAPHO
 
Les Mille et une Nuits de tous les Orients…
L’origine de cet ensemble de contes, réunis dans le vaste récit des Mille et une nuits, est fort ancienne et pose au moins mille et une questions !  D’après les savants arabes, l’origine des contes est persane et s’appuie sur les coutumes des califes Abbassides. Aujourd’hui encore, l’apport de cette tradition, la plus forte, est d’emblée la plus perceptible dans la structure des récits. Ainsi, on ne saurait s’étonner de rencontrer maintes fois ça-et-là une philosophie toute inspirée de la culture musulmane et du Coran, dès lors que l’on se rappelle que les Abbassides eux-mêmes sont issus d’une dynastie dont la lignée remonte à Abbas, Oncle du Prophète Mahomet.  Mais se souvenir de cette seule influence, c’est tronquer l’histoire de l’ensemble qui, à lui seul, est une épopée de plusieurs civilisations. En effet, l’enveloppe actuelle des contes recouvre d’autres sources plus anciennes. Ainsi la construction des récits, imbriqués les uns dans les autres et paraissant infinis et toujours renouvelés cependant, laisse transparaître une tradition des conteurs de l’Inde, sensibles quant à eux aux génies et aux êtres surnaturels… Mais ils sont aussi faits d’emprunts aux contes d’Iraq, que les caravanes de marchands ont pu véhiculer lentement, ou d’Egypte, du Caire même, où se mêlent de surcroît des influences juives et des récits inspirés des premiers écrits apocryphes chrétiens, que l’emploi de talismans propres aux croyances populaires révèle. Il apparaît donc que l’ensemble de ces contes ne peut être attribué à un seul auteur, mais à une longue lignée de conteurs qui se sont tous servis d’une forme de récit, dont les actes se déroulent la nuit. Cette structure permettait non seulement de mémoriser le déroulement des faits, mais encore d’enrichir de nombreux passages. Quoiqu’il en soit, la forme définitive des diverses histoires semble se fixer vers le commencement du XIIe s., dès lors que l’on considère que le dernier souverain arabe historique cité est Hakim bi-Amr’Illah (985 – 1021), mais plus certainement encore à la fin du XIIIe s. ou au début du XIVe s. 
De l’aimable Turquerie de Salon, aux prémices d’une rencontre avec l’Orient islamique.
Tout le mérite de cette découverte revient à Antoine Galland (1646 – 1715), qui fils de “petites gens” de Picardie, est devenu par sa seule valeur l’une des figures les plus importantes de la découverte de l’Orient.  Secrétaire du Marquis de Nointel, ambassadeur de Louis XIV, il découvre dès 1670 Constantinople [Istanbul], Les Iles grecques et la Grèce, la Syrie et la Palestine. Pétrit de culture classique, Galland se laisse vite imprégner de ces cultures et se perfectionne dans la connaissance des langues arabe, turque et persane. Après ces premiers voyages avec le marquis de Nointel, il est chargé par le roi de missions. Il part pour Smyrne, puis, pour Colbert, s’occupe des intérêts de la Compagnie d’Orient. De retour en France (1688), il est chargé par Thévenot, à la Bibliothèque du Roi, de travaux d’érudition consacrés aux cultures et religions orientales.  C’est sans doute de son second voyage (1677 – 1688) qu’Antoine Galland rapporte les manuscrits des contes (aujourd’hui conservés à la Bibliothèque Nationale de France). La chance veut aussi que ces écrits, du XVe s., achetés auprès de marchands d’Alep, soient parmi les plus belles versions de ces récits.  Sans relâche Galland travaille à leur traduction, et jusque 1713, les peaufine. Toutefois, il ne convient pas de voir dans ces publications destinées à un public occidental de fidèles versions. Galland livre plutôt une adaptation qui convient à la fois à langue et à l’esprit français. Ainsi, il ôte du récit les nombreuses redites – qui trahissent l’origine d’une longue tradition orale – mais aussi nombre d’imprécations grossières (particulièrement contre les femmes qui sont considérées comme un véritable danger pour l’homme, même si l’on peut trouver bien des agréments à leur esprit) et encore un grand nombre d’allusions érotiques… Le succès est immédiat. Lamarre, auteur d’une Histoire des Conquêtes d’Espagne souligne dès 1708 que l’ouvrage de Galland permet de voir “qu’il y a de la valeur et de la politesse partout”… 
La découverte d’un monde inconnu
“Très peu de littérateurs parmi nous connaissent le Coran. Nous nous en faisons presque toujours une idée ridicule, malgré les recherches de nos véritables savants”   (Voltaire, Dictionnaire philosophique). C’est dans cette ambiance, composée à la fois de méfiance ancestrale face à une religion inconnue, trop souvent réputée ennemie, et dans un contexte plus léger et mondain de fêtes éprises d’un exotisme remis sans cesse au goût du jour par les facéties des Turqueries, que les Contes des Mille et une nuit arrivent à Paris en 1704. Pour la première fois l’Occident découvre de véritables contes orientaux et remet en cause sa vision lointaine et imaginaire d’un monde qui, avec surprise, on le discerne bien, se révèle largement méconnu, malgré les mythiques souvenirs des croisades et de vagues récits de voyageurs [Telles les pérégrinations en Turquie de Nicolay d’Arfeuille, géographe d’Henri II, parues en 1576]. Car il faut bien avouer qu’en Occident, le monde Ottoman est non seulement mal connu dans les raffinements de sa culture et de sa civilisation, mais bel et bien perçu comme une menace face à la Chrétienté. Le XVIe s. a vu maints et maints combats entre le Saint Empire Germanique et l’Empire Ottoman en Hongrie, car Soliman le Magnifique a étendu ses conquêtes assez loin en Europe. Mais après sa mort en 1566, commence une longue période de déclin de l’influence turque marquée par la défaite devant Vienne en 1683, puis la perte de la Hongrie en 1687, et enfin les conséquences des traités de Passarowitz en 1718. Dans un tel contexte de méfiance, car jusqu’en 1829 l’influence turque reste importante, il est tout à fait remarquable que la publication des contes des “Mille et une Nuits” ait pu autant contribuer une connaissance mêlée de curiosité pour l’Orient.  Déjà, à la fin du XVIIe s., Molière se moquait, avec un peu de défiance encore, d’une prétendue mode turque et des Mamamouchis ! Mais rien n’y fait cependant, à la fois des connaissances futiles et sérieuses commencent à parvenir, permettant de discerner un peu mieux des contours pourtant encore très flous. Après de nombreuses escarmouches militaires, des relations plus douces s’ouvrent.  En 1670 la Compagnie du Levant est fondée et l’on découvre peu à peu des  merveilles lointaines. Dans le même temps, une chaire d’arabe est crée au Collège de France. Elle est occupée d’abord par Pierre Vattier – qui fut médecin de Gaston d’Orléans – qui traduit un grand nombre de manuscrit rares. Parmi ceux-ci, il donne même, en 1664, la traduction d’un ensemble de textes consacrés à l’interprétation des songes qu’il réunit sous le nom de “L’Onicrite Musulman”… Le cardinal Chigi, futur pape sous le nom d’Alexandre III (1599 – 1667), se procure aussitôt cet ouvrage dont le succès est immédiat.  Le monde de la nuit semble décidément n’avoir plus de secret pour les Musulmans !.. Lentement les esprits se préparent à la réception des “Mille et une Nuits”. 
L’Amoureux ardent
Soudain des descriptions supposées et réelles abondent. A mesure que la menace militaire turque – dont les armées sont réputées brutales et féroces –  s’estompe, l’image du monde ottoman paraît plus douce… Une image onirique de la Sublime Porte, de la Cour du Grand Turc fascine par ses évocations luxueuses. Bon an mal an, on parvient à se faire une idée du cadre décoratif dans lequel le roi Schahriar entend de la bouche même de Schéhérazade les histoires qui le tiennent en éveil et font reculer l’heure de la mise à mort de la belle. “Tout le plancher est couvert d’un tapis de pied et, du côté des fenêtres, ils élèvent une estrade qu’ils appellent sofa. Autour de ce sofa, il y a des petits matelas de deux à trois pieds de large, couverts d’un autre petit tapis plus précieux encore que les autres. Les Turcs sont assis sur ce tapis, comme sont les tailleurs qui travaillent en France les jambes croisées, et ils s’appuient contre la muraille sur des grands carreaux de velours, de satin, et autres étoffes convenables à la saison.” Du Loir [Description d’un intérieur turc fin du XVIIe s.] A mesure que les lecteurs se passionnent pour les diverses histoires, la mode turque s’accentue. C’est presque une traînée de poudre. Chacun veut avoir son salon “à la Turque” et bientôt la musique s’en mêle. On ne compte plus les entrées de ballets aux exotiques harmonies “à la Turque”. Puis les marchands de mode ne s’y trompent pas en créant des “habits à la Turque” - eux aussi -, et même de fabuleux costumes pour des soirées de bals déguisés… Car finalement le “Turc” se révèle généreux. Après avoir juré la mort de toutes ses épouses, il cède devant la plus belle. Selon les versions originales des histoires, la très subtile Schéhérazade, qui a su se faire aimer, a entre temps donné naissance à des enfants. Un fils selon les uns, trois, selon les autres.  L’harmonie et la paix sont revenus dans le cœur de Schahriar…
Jean-Yves Patte 
© Frémeaux & Associés/Groupe Frémeaux Colombini SA 2003. 
CD1
Histoire de Beder,  Prince de Perse  et de Giauhare, Princesse de Samandal
1 – La Perse est une partie de la terre   de si grande étendue... 7.42
2 – Elle se leva de la place  où elle était... 4.44
3 – Le Roi de Perse s’en aperçut   avec une surprise... 7.48
4 – Ce discours de mon frère me mit   dans une grande colère... 7.27
5 – “Madame, reprit le Roi de Perse,   vous êtes la maîtresse...”  6.09
6 – “Ma sœur, reprit le Roi Saleh, la  proposition que je vous ai faite...” 6.00
7 – Le Roi Saleh se leva aussitôt  de sa place...  5.40
8 – Le petit Beder fut élevé   et nourrit dans le palais... 5.17
9 – Le Roi Beder, qui ne pouvait entendre parler de sa personne...  4.51
10 – Le jeune Roi de Perse, qui savait bien que le roi son oncle...  5.28
11 – La Reine lui présenta ensuite   les Princesses... 6.16
CD2
Histoire de Beder,  Prince de Perse  et de Giauhare, Princesse de Samandal  (suite)
1 – Le Roi de Samandal n’eût pas donné   le loisir au Roi Saleh... 6.21
2 – Dès qu’elle eût appris qu’il était la cause du mauvais traitement... 5.54
3 – Elle lui fit ensuite le récit du zèle   avec lequel le Roi Saleh...  6.13
4 – Le Roi eût d’autant moins de peine   à ajouter foi à tout... 5.00
5 – Le Roi Beder entra dans  la ville et il y vit... 6.22
6 – “Madame, reprit le bon Roi Abdallah, je suis infiniment obligé...” 5.45
7 – La Reine magicienne  arriva à son palais... 6.07
8 – Le vieillard Abdallah fut ravi   de revoir le Roi Beder... 6.48
9 – “Cher Beder, lui dit-elle,   quoique persuadée que je sois...” 6.07
10 – Le Roi Beder, bien affligé   de s’être engagé... 6.12
11 – Dès qu’on le lui eut amené :   “L’obligation que je vous ai...” 6.16
12 – Les noces furent célébrées  dans le palais de la ville... 1.02
CD3
Histoire d’Ali Cogia,  marchand de Bagdad
1 – Sous le règne du calife   Haroun-al-Raschid... 6.06
2 – Mais, quand Ali Cogia fut arrivé   à Moussoul... 6.37
3 – Ali Cogia alla au magasin  du marchand... 6.19
4 – Pendant que le marchand  retournait chez lui... 6.08
5 – Les marchands feints firent semblant d’examiner les olives... 5.04
6 – “Mon fils, reprit le Calife, je veux vous faire voir aujourd’hui...” 3.09 Délivrance de Shéhérazade
7 – La délivrance de Shéhérazade... 2.13


Ecouter LES MILLE ET UNE NUITS  Vol. 2 (livre audio) © Frémeaux & Associés / Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires  et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.

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