« Emotion particulière quand on entend un morceau de piano à bretelles » Par Jazz Hot

« Cette compilation donnera à l’auditeur curieux une belle approche de ce que fut l’accordéon durant cette première moitié du XXe siècle. Avec des morceaux introuvable, repiqués d’on ne sait où, nous donnant l’occasion d’entendre des musiciens qu’on connaissait surtout jusqu’ici de réputation, Comme Peguri, Emile Vacher ou Robert Trognée. Avec des succès archi-connus comme «  l’accordéoniste » d’Edith Piaf, ou le « Quand on se promène » de Jean Gabin. Avec des airs où le jazz arrive (Gus Viseur, ou Guérino, par exemple, qui ont pour guitariste, selon les morceaux, Django Reinhardt, Baro Ferret, Challain Ferret, Matelo Ferret, Sarrane Ferret, Oscar Aleman, Gusti Malha et je ne vous parle pas de l’accordéoniste Jean Vaissade qui a pour guitariste un certain Jiango Renard dont le jeu est identique à… devinez donc.). Cela dit, il nous faut prévenir l’amateur de jazz que certains morceaux le confirmeront dans cet adage d’André Hodeir selon lequel « l’accordéon, c’est l’anti-jazz ». Mais l’esprit curieux qui veut savoir d’où nous vient en France cette émotion particulière quand on entend un morceau de piano à bretelles, sera content d’entendre ce double CD qui contient quelques pépites (« Strange Harmony » par Louis Richardet et Michel Warlop). Ces morceaux, notamment ceux où jouent Gus Viseur, Tony Murena ou Guérino, dégagent un charme nostalgique étonnant et éclairent cette période de l’accordéon. Indispensable pour ce numéro de Jazz Hot. »
Par Michel Bedin — JAZZ HOT