BASIE COUNT

BASIE, William “Count” (1904-1984) piano, chef d’orchestre.

Né dans le New Jersey, le jeune Basie commence à jouer à New York en 1924 puis, en 1928, gagne Kansas City et intègre les orchestres du bassiste Walter Page puis, en 1929, du pianiste Bennie Moten. À la mort de celui-ci, il réunit les meilleurs musiciens de cette formation et bâtit son propre big band. Après des engagements à Chicago en 1936, il gagne New York l’année suivante. C’est le début d’une carrière florissante qui installera l’orchestre parmi les plus belles machines à swing de toute l’histoire du jazz. Hormis une période maigre, vers 1950, où il ne réunit qu’un groupe de six ou huit musiciens, Count Basie remontera en 1952 une grande formation qui triomphe en Europe (Salle Pleyel en 1954) puis sur toutes les scènes du monde entier. À partir des années 60, son orchestre est devenu, à l’égal de celui de Duke Ellington, une véritable institution.
Avec la “meilleure section rythmique du monde” : Freddie Green (g), Walter Page (b), Jo Jones (dm), et son jeu de piano économe et percutant, Count Basie représente le balancement du swing dans son évidence même. Toujours proche des racines et de l’esprit du blues, s’appuyant sur des arrangements qui privilégient les effets de masse, l’orchestre fait découvrir, à la fin des années 30, de merveilleux solistes (Buck Clayton et Harry Edison (tp), Dickie Wells (tb), Earle Warren, Herschel Evans et Lester Young (saxes) et les chanteurs Jimmy Rushing, Billie Holiday puis Helen Humes) qu’encadrent des riffs (petites formules répétitives) destinés à relancer sans cesse la machine et à faire monter la tension.

                                                                                                                       Jean Buzelin
                                                                                        © FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO COUNT BASIE)

Voir CD Count Basie, The Quintessence, FA 202 & 241 ; Lester Young, The Quintessence, FA 210 & 233.