Duke Ellington Vol.2 par Jazz Man

"Pour ce deuxième tome de sa « Quintessence » ellingtonienne, Alain Gerber a choisi de mettre en valeur sur le premier disque « le pianiste de l’orchestre » et sur le second les petites formations ducales enregistrées sous les noms de ses prime done, comme Duke aimait à baptiser ses solistes préférés. A savoir ici, Rex Stewart, Barney Bigard et Cootie Williams. Soit un florilège de combos irrésistibles, tout ensoleillés de swing primesautier ou embrumés de tendresse languide. Un modèle de « miniaturisation de la grandeur »."
Pascal ANQUETIL – JAZZ MAN

« Pour ce deuxième tome de sa « Quintessence » ellingtonienne, Alain Gerber a choisi de mettre en valeur sur le premier disque « le pianiste de l’orchestre » et sur le second les petites formations ducales enregistrées sous les noms de ses prime done, comme Duke aimait à baptiser ses solistes préférés. A savoir ici, Rex Stewart, Barney Bigard et Cootie Williams. Soit un florilège de combos irrésistibles, tout ensoleillés de swing primesautier ou embrumés de tendresse languide. Un modèle de « miniaturisation de la grandeur ».

Mais le point fort de ce double album est sans conteste le coup de projecteur donné à Duke pianiste. Dès son arrivée à New York en 1922, cet enfant du ragtime s’est nourri de l’influence des grand maîtres du piano harlémite. Cela s’entend. Que ce soit en solo, en duo avec Jimmy Blanton, à quatre mains avec Billy Strayhorn ou en trio avec Junior Raglin (contrebasse) et Sonny Greer (batterie), Duke éblouit par sa science percussive des dissonances. « C’est peu dire qu’il est percussif, renchérit Gerber dans son magnifique livret. Il burine et frappe l’enclume. Forge. Chaudronne à tout va. Dans une gerbe d’incandescences… » Il est particulièrement fascinant de suivre à l’écoute de ses sept solos, de Swampy River (1928) à The Clothed Woman (1947), la spectaculaire évolution du style d’Ellington pianiste. Pas de doute, Duke est l’un des plus grands poètes du clavier bien coloré. » Pascal ANQUETIL – JAZZ MAN