HAWKINS COLEMAN

HAWKINS, Coleman (1904-1969) saxophone ténor.

Lorsque le jeune Coleman choisit le saxophone ténor à l’âge de 9 ans pour étudier la musique classique, tout reste encore à inventer sur cet instrument dans le jazz. Il s’y met pourtant et, dès 1920, il joue à Kansas City avant d’accompagner en tournée la chanteuse Mamie Smith, grande vedette de l’époque (1922-23). En 1922, lorsque Fletcher Henderson, à New York, essaie de constituer le premier grand orchestre noir, il est déjà dans le coup et, jusqu’en 1934, c’est lui qui, au sein de l’orchestre, fera véritablement découvrir son instrument à tous, public et jeunes musiciens qui vont s’empresser de suivre ses traces. Sa renommée traverse l’Atlantique et il est même engagé par le chef d’orchestre anglais Jack Hylton. Resté en Europe, il aura l’occasion de jouer un peu partout en soliste jusqu’en 1939 où il regagne les Etats-Unis. Il monte un orchestre et, en 1944, n’hésite pas à jouer avec de jeunes musiciens comme Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, Fats Navarro, Max Roach ou Milt Jackson. À partir de 1946, il effectue de nombreuses tournées (festival de Paris 49).
Premier soliste important au ténor, il imposa une sonorité pleine, rude et riche et en même temps souple et chantante. Très lyrique et rhapsodisant sur les ballades, il savait jouer avec force sur les morceaux rapides qu’il enlevait avec beaucoup de générosité. Coleman Hawkins, qui demeure l’un des Grands du jazz, exerça évidemment une influence considérable sur la plupart des grands saxophonistes ténors : Chu Berry, Herschel Evans, Ben Webster, Don Byas… jusqu’à Sonny Rollins et Archie Shepp.

                                                                                                                       Jean Buzelin
                                                                             © FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO COLEMAN HAWKINS)

Voir CD Coleman Hawkins, The Quintessence, FA 213.