« Henri Salvador – Sa dernière Révérence » par Point de Vue

[…] Au Jimmy’s bar de Montparnasse, Henri enchaîne les jam-sessions avec Lester Young, Benny Carter ou Eddy Louis. Avec un succès certain. Mais au moment où il commence à devenir professionnel, il est mobilisé à Jouy-en-Josas. Démobilisé en 1940 à l’issue de la drôle de guerre, il s’enfuit en zone libre, grâce à des faux papiers. « Noir de peau », Henri Salvador porte sur lui son « étoile jaune ». Il s’embarque avec l’orchestre de Ray Ventura pour une tournée en Amérique du Sud. « Il avait réussi à négocier, à Vichy, 25 passeports pour ses musiciens. Cela m’a sauvé la vie. Nous jouions au casino d’Urca. On passait après les cracks comme Bing Crosby. Au début, l’accueil a été glacial. Puis on a fini par faire un triomphe. » […]
Thomas PIGNOT - POINT DE VUE