Ray Ventura et ses Collégiens (Henri Salvador...)
Ray Ventura et ses Collégiens (Henri Salvador...)
Ref.: FA5005

L'AVENTURE SUD AMERICAINE 1942 - 1944

Ray Ventura

Ref.: FA5005

Direction Artistique : ALAIN BOULANGER

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures

Nbre. CD : 1

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Présentation

En 1942, Ray Ventura et ses collégiens dont Henri Salvador quitte la France de Vichy sous l'occupation pour Buenos-Aires et Rio de Janeiro. L’extraordinaire aventure sud-américaine de Ray Ventura et ses Collégiens, leur rencontre avec les rythmes exotiques qui allaient influencer leur répertoire aux couleurs de la world music.
Patrick Frémeaux

Droits audio : Frémeaux & Associés - Le Patrimoine Sonore - Notre Mémoire Collective.

Fantástico (Fantastique) • Insensiblement (Insensiblemente) • Dernière rêverie (Ultimo sueño) • Tiens, tiens, tiens • Tico Tico no fubà • Rio de Janeiro • Maruska • Primera cita (Premier rendez-vous) • Te quiero mucho mas (I love you much too much) • C’est la première fois (Es la primera vez)• As time goes by (Segùn pasan los años) • You’d be so nice to come home to (Como un angel) • Romance Carioca • Chez moi • Apanhei-te cavaquinho • Sunday, monday or always (Domingo, lunes or siempre) • Os Quindins de Yaya (Los pasteles de Yaya) • I’m gonna get lit up • People will say we’re in love • Cuando voltamos a França.
Distribution : La librairie Sonore - Groupe Frémeaux Colombini SAS - Nocturne.



Fantástico (Fantastique) • Insensiblement (Insensiblemente) • Dernière rêverie (Ultimo sueño) • Tiens, tiens, tiens • Tico Tico no fubà • Rio de Janeiro • Maruska • Primera cita (Premier rendez-vous) • Te quiero mucho mas (I love you much too much) • C’est la première fois (Es la primera vez)• As time goes by (Segùn pasan los años) • You’d be so nice to come home to (Como un angel) • Romance Carioca • Chez moi • Apanhei-te cavaquinho • Sunday, monday or always (Domingo, lunes or siempre) • Os Quindins de Yaya (Los pasteles de Yaya) • I’m gonna get lit up • People will say we’re in love • Cuando voltamos a França.

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Presse
"Enfant j’aimais beaucoup le chocolat (c’est toujours le cas aujourd’hui). Dans les tablettes Tobler on découvrait des vignettes colorées représentant les “merveilles” de l’univers : monuments, animaux, uniformes, tableaux, statues, écrivains, musiciens... Il fallait coller ces timbres dans un album qui, une fois totalement rempli (ce qui prenait du temps à cause des doublons) était renvoyé au fabricant. On avait alors droit à un cadeau. On proposait des jouets, des articles de sport, des vêtements, des encyclopédies. Mon choix, avec l’accord de mes parents, se porta sur un phonographe. Acoustique bien sûr et à ressort à manivelle. Ce sympathique engin m’ouvrit les oreilles au monde. D’abord avec Ray Ventura, puis Louis Armstrong et Duke Ellington. Ma curiosité se prolongea dans l’écoute de toutes les musiques. Pourquoi relater ce souvenir des années 30 ? Parce qu’en parcourant l’extraordinaire catalogue Frémeaux & Associés j’ai retrouvé la diversité culturelle des trésors sonores qui, soigneusement collectionnés en images, m’avaient permis d’acquérir l’engin qui fut déterminant dans mon existence. La suite des représentations des couvertures des CD Frémeaux donne le vertige. Dire qu’il s’agit du panorama d’un patrimoine culturel est insuffisant pour rendre compte de l’étendue de cette discothèque. D’abord, parce qu’un patrimoine, c’est quelque chose qui évoque le musée. De cette extraordinaire suite d’enregistrements il suffit d’extraire et de placer une rondelle sur le plateau d’un diffuseur pour que la vie ressurgisse. La vie, la passion, l’intelligence, la création, l’histoire, les sons, les mélodies, les percussions, les récits, les bruits, les silences, les idées, les chants, les inventions, les improvisations, les prières, les guerres, l’humanité et l’univers. De King Oliver au chant des oiseaux. En passant par Paul Léautaud." Frank TÉNOT (été 2002)© 2002 Frémeaux & Associés  Patrick Frémeaux - Expo Iles de la Sonde et Papouasie
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VENTURA, Ray & ses Collégiens (Raymond Ventura, 1908-1979) chef d’orchestre     
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AUTEUR, COMPOSITEUR ET INTERPRETE Français (1917-2008)"Né en Guyane française, Henri Salvador arrive à Paris en 1924. Il découvre le jazz, commence à composer à la guitare en 1934 et joue en duo avec son frère André. En 1935, il chante et joue régulièrement en orchestre au Jimmy’s Bar. Survient la guerre. Alors qu’il est à Nice avec l’orchestre de Bernard Hilda, il rejoint Ray Ventura en 1941 et embarque pour le Brésil. Il “explose” tellement au milieu des Collégiens qu’il poursuit seul l’aventure sud-américaine jusqu’en 1945. De retour, il part à la conquête du public français (passages à Bobino, à l’ABC, aux Trois-Baudets, etc.) puis européen et devient bientôt une véritable vedette internationale. Ray Ventura l’invite à enregistrer, à jouer dans ses films “Mademoiselle s’amuse” et “Nous irons à Paris”, et il fait ses premiers disques sous son nom en 1948 : Clopin clopant, Maladie d’amour, Parce que ça me donne du courage (Grand Prix du Disque), puis en 49/50 Ma Doudou, Saint-Germain des Prés et Le Scaphandrier de Ferré, Le Loup, la biche et le chevalier (Une chanson douce)… Il écrit avec Boris Vian et enregistre sous le nom d’Henri Cording les premiers rock ‘n’ rolls français en 1956, dans un genre burlesque (Rock and roll mops), et, avec le même et le soutien du grand orchestre de Quincy Jones, Faut rigoler et le fameux Blues du dentiste en 58. Avec sa bouille constamment rigolarde (Avec la bouche), il aligne durant des années une série de “scies” (Minnie petite souris, Ma pipe, Zorro est arrivé, Le Travail c’est la santé, Juanita Banana…) qui se répandent dans tous les milieux et occultent un peu les autres facettes de son talent, le musicien et le crooner qui interprète avec sensibilité des “chansons douces” comme Le Lion est mort ce soir (du Sud-Africain Solomon Linda) et Le Petit indien, ou poétiques comme Cherche la rose ou Syracuse cosigné avec Bernard Dimey.            Animateur de radio et de télévision, créateur des premiers véritables “clips” dans lesquels il chante toutes les voix, affublé d’invraisemblables costumes masculins et féminins, Henri Salvador déclenche l’hilarité rien qu’avec son propre rire. Il effectue ensuite une carrière régulièrement ponctuée de passages dans les grands music-halls (Olympia, Zénith, Casino de Paris) avant d’effectuer un come-back retentissant avec Dans mon jardin d’hiver tiré de l’album “Chambre avec vue”. Comme cet éternel jeune homme, toujours aussi svelte sur scène à 85 ans passés, ses chansons n’ont pas pris une ride." Jean Buzelin, 2003Patrick Frémeaux, Henri Salvador et Claude Colombini, dans les bureaux de Frémeaux & Associés.Henri Salvador était ravi qu’une Intégrale de son œuvre phonographique soit entreprise et a soutenu Frémeaux & Associés dans ce projet. Bien que ces oeuvres soient dans le domaine public, Frémeaux & Associés verse une royalty à Henri Salvador sur cette intégrale. Sous la direction artistique de Daniel Nevers (auteur des Intégrale Django Reinhardt, Louis Armstrong, Charles Trenet et Yves Montand), cette série a permis de remettre à la disposition du public les premiers succès indémodables d’Henri Salvador. La chanson « Que si que no » est même devenue, en 2002 soit plus de 50 ans après sa première édition, « Chanson de l’été » sur France Inter. L’ensemble de l'œuvre d’Henri Salvador ainsi que son grand come-back avec le disque « Chambre avec vue » lui ont permis d’obtenir le Grand Prix de l’Académie Charles Cros. On se rappellera également sa prestation dans la version française des voix de « La Petite sirène » des studios Disney. L’Intégrale Henri Salvador a obtenu le Prix de l’Académie Charles Cros, le Diapason d’or, le Disque d’émoi Jazz Magazine, 4 étoiles du Monde de la Musique, ainsi qu’une presse très glorieuse dans la chanson française et les grands médias (Le Monde, Libération, Le Figaro). On n’oubliera pas non plus les débuts professionnels d’Henri Salvador, en tournée avec l’Orchestre de Ray Ventura pour fuir la France occupée (L'Aventure sud-américaine), ou jouant de la guitare avec son frère André, au « Jimmy’s ». L’auditeur curieux pourra d’ailleurs avoir accès à l’Intégrale phonographique d’André Salvador dans le coffret dédié à Ernest Léardée (le premier Oncle Ben’s !)Benjamin Goldenstein© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO HENRI SALVADOR)Voir CD Intégrale Henri Salvador Vol. 1 & Vol. 2 (FA 186 & 5010).« Maurice Chevalier m’avait tout appris du music-hall. Il me disait : « Ne regarde que les projecteurs, le public croit que tu rêve ». Henri SALVADOR« La France perd aujourd’hui un immense talent, dont les chansons, comme l’éclat de rire, resteront dans toutes les mémoires. Henri Salvador était un artiste hors pair qui aura marqué de son empreinte la chanson française en y introduisant des mélodies nouvelles, son amour du jazz et sa connaissance des musiques du monde. C’était également un homme de cœur, d’une grande sensibilité, généreux et attentif, d’un esprit vif et d’une joie de vivre communicative. » Jacques CHIRAC« Ses refrains et sa voix de velours continueront à nous bercer encore longtemps. » Nicolas SARKOZY« C’est mon aîné, un certain nombre de choses nous rapprochent : il est guitariste et comme moi il a amené du métissage dans la chanson. Ma mère écoutait beaucoup Henri, ses ballades. J’ai fini par travailler avec lui dans les années 1970. On m’avait demandé de réaliser des arrangements sur trois chansons, dont un morceau de jazz assez tarabiscoté. Comme j’avais un peu de mal, il m’a demandé si j’étais… pianiste ! » Laurent VOULZY« Henri Salvador, c’était Alexandre le bienheureux. Il a eu une vie où il s’est beaucoup amusé. Derrière ce rire tonitruant, il y avait un homme extrêmement timide. Il a lancé le rock et la bossa-nova en France. C’était aussi l’artiste favori du général de Gaulle qui ne ratait jamais aucune de ses émissions, notamment les Salves d’Or. » Michel DRUCKER« C’était un des derniers représentants du swing. Même si on a eu beaucoup de chance qu’il soit là aussi longtemps, on regrette toujours que les gens d’autant de talent n’aient pas donné plus. » Thomas DUTRONC
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Au bastingage du navire espagnol rudimentaire qui part de Cadix, en 1941, pour Rio de Janeiro se penche une formation célébrissime. Ray Ventura et ses Collégiens se connaissent depuis le collège (Janson-de-Sailly, à Paris). Ils ont commencé par animer les surprises-parties du XVIe, et quinze ans après, aucune oreille hexagonale n’est passée à côté de leur Tout va très bien madame la marquise, ou des Trois Mandarins. Ce 20 novembre 1941, pour la plupart d’origine juive, ils fuient la propagande antisémite. Au Brésil, désagréable surprise, l’accueil se montre plus que réservé. Les carioca ne les ont pas entendus pour découvrir les grandes formations. Leur guitariste, un inconnu nommé Henri Salvador, a une idée. Il entre en scène avec une imitation de Popeye the Sailorman. Tabac immédiat. Le swing style années 30 du groupe s‘équipe de maracas et s’enrichit des rythmes exotiques du pays. La fusion s’opère. L’arrangeur, Paul Misraki, compose le sémillant Rio de Janeiro. Les refrains seront en portugais et en espagnol. Un triomphe attend les Collégiens. Dans l’Uruguay ébranlé par la fureur du tango, la concurrence se révèle plus rude. Le groupe s’adaptera et mélange à son répertoire des titres de samba, comme le romance Carioca. Les chansons annoncent le métissage des musiques. Elles seront reprises pour la tournée nord-américaine qui précède leur retour vers la France libérée. Puis abandonnées. Elles paraissent aujourd’hui un peu rétro. Sans doute le lot des pionniers. B.PF - MARIANNE
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[…] Au Jimmy’s bar de Montparnasse, Henri enchaîne les jam-sessions avec Lester Young, Benny Carter ou Eddy Louis. Avec un succès certain. Mais au moment où il commence à devenir professionnel, il est mobilisé à Jouy-en-Josas. Démobilisé en 1940 à l’issue de la drôle de guerre, il s’enfuit en zone libre, grâce à des faux papiers. « Noir de peau », Henri Salvador porte sur lui son « étoile jaune ». Il s’embarque avec l’orchestre de Ray Ventura pour une tournée en Amérique du Sud. « Il avait réussi à négocier, à Vichy, 25 passeports pour ses musiciens. Cela m’a sauvé la vie. Nous jouions au casino d’Urca. On passait après les cracks comme Bing Crosby. Au début, l’accueil a été glacial. Puis on a fini par faire un triomphe. » […]Thomas PIGNOT - POINT DE VUE
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« Après l’invasion allemande et la défaite de juin 40, l’orchestre swing de Ray Ventura se replie en zone libre. Mais la propagande antisémite y est de plus en plus virulente et Ventura, d’origine juive comme plusieurs de ses musiciens, se sent menacé. Il saisira la première occasion, en novembre 1941, pour quitter le pays avec une bonne partie de ses musiciens et aller chercher fortune sous des cieux plus cléments. Ce disque est le témoignage sonore de cette aventure chaotique qui conduira l’orchestre au Brésil, en Uruguay, au Chili et en Argentine. La confrontation directe avec les rythmes de la musique populaire latino-américaine enrichira la formation quand elle se reconstituera en France après la Libération. Les vingt faces reproduites ici, d’une qualité technique assez inégale, ont un petit côté “musique typique” qui ne rend pas vraiment justice au swing de l’orchestre. Mais il ne faut pas bouder son plaisir, car on s’amuse et on se trémousse, et puis ce sont des pièces rares… Alors embarquez-vous ! » François Joanny – Ecouter Voir
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« Parmi les “Collégiens” du chef d’orchestre Ray Ventura figurait… Henri Salvador. Pour fuir les lois racistes et antisémites de l’occupation allemande, Ray Ventura (qui était juif) réussit in extremis, en novembre 1941, à entraîner son orchestre au Brésil et en Argentine. Son swing francophone pour grandes formations façon années 30 (Tout va très bien madame la marquise, Les Chemises de l’archiduchesse) se colore alors d’exotisme à base de tchic-tchic-tchic-boum-boum. Cela donne un pimpant Rio de Janeiro pour trombones, tambourins et maracas, chanté en portugais d’une voix glamoureuse à souhait ; et toutes sortes de sambas et de fox-trot instrumentaux dont les arrangements romantico-solennels sonnent savoureusement rétro.Les refrains sont chantés en français, en anglais ou en espagnol par des voix doucereuses à la Frank Sinatra ou roucouleuses à la Maurice Chevalier. Et puis, il y a l’inimitable timbre caressant (il n’a pratiquement pas changé soixante ans plus tard) d’Henri Salvador qui interprète Premier Rendez-vous et C’est la première fois. » Eliane Azoulay – Télérama. Ce disque a reçu la distinction 3 clefs Télérama.
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« Ray Ventura et ses Collégiens, fuyant la guerre et l’antisémitisme, firent une escale prolongée en Argentine et au Brésil entre 1942 et 1944. Frémeaux & Associés publie un CD de vingt titres très swing témoignant de la vitalité de ces virtuoses du jazz français, qui reprennent au passage le classique Tico Tico non fuba. Le pianiste et compositeur Paul Misraki ainsi que Coco Aslan et Henri Salvador étaient du voyage. L’homme à la voix de miel y interprète C’est la première fois, Premier rendez-vous. Du choro brésilien au fox-trot en vogue, les Collégiens témoignent d’une époque. » Le Monde
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« L’épopée mal connue de notre big band jazz entre Rio et Buenos Aires enfin exhumée ! Une France libre loin du front, où Ventura, Misraki et leurs potes zazous tirent à vue avec leur arsenal swing : standards cuivrés vitaminés, échappées fox-trot en espagnol de Coco Aslan, thèmes locaux de samba, choro ou boléro avec renforts de musiciens du cru (quel Tico Tico !) et les premiers roucoulements gravés du benjamin de la troupe, Henri Salvador. Beau travail (livret, icono, récup’ des cires) dû à Alain Boulanger pour “the” label fouineur, Frémeaux… » R. Kolpa Kopoul – Nova
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« C’est après dix ans de gloire en France que Ray Ventura et ses Collégiens doivent quitter la France devenue antisémite. C’est ainsi que Coco Aslan, Loulou Gasté, Paul Misraki, Guy Paquinet, Micheline Day… rejoints par quelques nouveaux dont André Ekyan, Hubert Giraud, Alain Romans, et Henri Salvador… réussissent à sortir de France et à prendre le bateau en Espagne en novembre 1941, et ce, après avoir tourné un peu dans le Midi où les incidents se sont multipliés… A peine arrivés à Rio, l’orchestre débute au très chic Casino da Urca où, malgré le niveau de jazz, il faut attendre les imitations de Popeye par Salvador pour que l’ambiance se dégèle. Après quatre mois à Rio, des semaines de tournée au Brésil, l’orchestre se produit en Uruguay, puis en Argentine où ils enregistrent même pour Odéon de juillet à décembre 1942. Ce sont 9 de ces enregistrements que l’on retrouve ici, des reprises de leurs succès (Fantastique, Insensiblement, Tiens, tiens, tiens) avec, pour la première fois gravée, la voix de Salvador (Premier rendez-vous), mais aussi des chansons en espagnol, portugais (Tico Tico no fuba, Rio de Janeiro, Maruska). C’est après une désastreuse tournée au sud de l’Argentine et au Chili que l’orchestre se sépare : trois musiciens rejoignent la France Libre, Day se marie avec un Argentin, Vola enregistre pour Victor… et Ray Ventura remonte un orchestre avec lequel il continue d’enregistrer pour Odéon de mars à novembre 1943. On retrouve ici 9 autres morceaux de cette époque, surtout des standards américains du sud comme du nord (I Love You Much…, As Time Goes By de Casablanca, You’d Be So Nice To Come Home To de Cole Porter) et quelques titres de Misraki par Salvador (C’est la première fois). En 1944, l’orchestre rentre au Casino da Urca et enregistre en été de nouveaux titres dont 3 figurent ici (People Say We’re In Love de Rogers and Hammerstein). Après un dernier passage à Buenos Aires, l’orchestre est dissous en novembre 1944. Ventura et Misraki rentrent en France via New York. 20 titres du patrimoine revenu du bout du monde que ces pressages courageux mettent à l’abri de l’irrémédiable. » A.B. – Platine
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Parmi les “Collégiens” du chef d’orchestre Ray Ventura figurait... Henri Salvador. Pour fuir les lois racistes et antisémites de l’occupation allemande, Ray Ventura réussit in extremis, en novembre 1941, à entraîner son orchestre au Brésil et en Argentine. Son swing francophone pour grandes formations façon années 30 se colore alors d’exotisme. Cela donne un pimpant Rio de Janeiro pour trombones, tambourins et maracas, chanté en portugais d’une voix glamoureuse à souhait; et toutes sortes de sambas et de fox-trot instrumentaux dont les arrangements romantico-solennels sonnent savoureusement rétro. Eliane AZOULAY TELERAMA
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    FANTASTICO
    RAY VENTURA
    PAUL MISRAKI
    00:03:06
    1942
  • 2
    INSENSIBLEMENT
    RAY VENTURA
    PAUL MISRAKI
    00:03:27
    1942
  • 3
    DERNIERE REVERIE
    RAY VENTURA
    AUGUSTIN LARA
    00:03:22
    1942
  • 4
    TIENS TIENS TIENS
    RAY VENTURA
    PAUL MISRAKI
    00:02:57
    1942
  • 5
    TICO TICO NO FUBA
    RAY VENTURA
    ZEQUINHO DE ABREU
    00:03:02
    1942
  • 6
    RIO DE JANEIRO
    RAY VENTURA
    PAUL MISRAKI
    00:02:49
    1942
  • 7
    MARUSKA
    RAY VENTURA
    SHAYER DIXIE ET SAMMY
    00:03:31
    1942
  • 8
    PRIMERA CITA
    RAY VENTURA
    LOUIS POTERAT
    00:02:59
    1942
  • 9
    TE QUIRO MUCHO MAS
    RAY VENTURA
    DON RAYE
    00:03:18
    1943
  • 10
    C EST LA PREMIERE FOIS
    RAY VENTURA
    PAUL MISRAKI
    00:03:06
    1943
  • 11
    AS TIME GOES BY
    RAY VENTURA
    H HUPFELD
    00:03:14
    1943
  • 12
    YOU D BE SO NICE TO COME TO
    RAY VENTURA
    COLE PORTER
    00:02:38
    1943
  • 13
    ROMANCE CARIOCA
    RAY VENTURA
    PAUL MISRAKI
    00:03:10
    1943
  • 14
    CHEZ MOI
    RAY VENTURA
    PAUL MISRAKI
    00:03:02
    1943
  • 15
    APANHEI TE CAVAQUINHO
    VENTURA
    ERNESTO NAZARETH
    00:02:42
    1943
  • 16
    SUNDAY MONDAY OR ALWAYS
    RAY VENTURA
    JOHNNY BURKE
    00:02:36
    1943
  • 17
    OS QUINDINS DE YAYA
    RAY VENTURA
    ARI BARROSO
    00:02:59
    1943
  • 18
    I M GONNA GET LIT UP
    RAY VENTURA
    GREGG
    00:03:00
    1944
  • 19
    PEOPLE WILL SAY WE RE IN LOVE
    RAY VENTURA
    LORENTZ HART
    00:02:50
    1944
  • 20
    CUANDO VOLTAMOS A FRANCA
    RAY VENTURA
    PAUL MISRAKI
    00:03:04
    1944
Livret

RAY VENTURA & ses Collégiens

RAY VENTURA & ses Collégiens
Buenos-Aires - Rio de Janeiro

L’aventure sud-américaine 1942-1944


RAY VENTURA & SES COLLÉGIENS - Enregistrements sud-américains 1942-1944 - Buenos-Aires - Rio de Janeiro

FANTASTIQUE! La composition de Paul Misraki par laquelle débutaient invariablement les concerts donnés par l’orchestre de Ray Ventura lors de ses prestations sud-américaines est le symbole même de l’épopée vécue par la formation durant les quelque trois années passées loin de la France. C’est donc par elle bien évidemment que commence cette réédition dédiée à l’aventure sud-américaine de Ray Ventura et ses musiciens. 1940, la France vaincue et envahie demande l’armistice. La voici pour plusieurs années sous la botte allemande, divisée en zone occupée et zone libre. Des millions de personnes ont été jetées sur les routes au cours de l’exode, Ray Ventura est l’une d’entre elles. Il se retrouve presque par hasard à Lyon, zone non occupée, et là, courageusement, entreprend de réorganiser son orchestre : “Ray Ventura et ses Collégiens”, la prestigieuse formation qui depuis une dizaine d’années tient le haut du pavé musical en France. D’autres “Collégiens” ont pu, eux aussi, se réfugier en zone libre : Guy Paquinet, Loulou Gasté, Coco Aslan, Louis Vola, Paul Misraki... Ray Ventura les réunit, recrute d’autres éléments : André Ekyan, Pierre Allier, Adrien Terme... et une fois l’orchestre remis sur pied entreprend des tournées dans le Midi de la France et jusqu’en Suisse. Comme autrefois le succès est au rendez-vous. Cependant la situation en zone libre ne cesse de se dégrader, la propagande anti-sémite s’amplifie, Ray Ventura, ainsi que plusieurs musiciens de l’orchestre sont d’origine juive, des incidents au cours de certaines représentations, à Marseille notamment, leur font prendre conscience de la précarité de leur situation. C’est alors que Ray Ventura par un prodige d’ingéniosité et l’aide financière d’un certain Monsieur Mathalon, dont le fils fera d’ailleurs partie du voyage, arrive miraculeusement à obtenir les visas de sortie de France nécessaires, pour lui, certains de ses musiciens et les épouses de quelques-uns d’entre eux. Il sait pouvoir se produire à Rio de Janeiro où une proposition de tournée lui a été offerte avant la guerre. Micheline Day, qui vient de provoquer, par son refus de cesser de chanter en anglais, une mémorable bagarre entre miliciens et spectateurs à La Plantation de Nice où elle se produit, a été inquiétée par les autorités de Vichy. Une interdiction de paraître en scène dans tout le département des Alpes-Maritimes vient même de lui être signifiée par le préfet de l’époque et une intempestive visite de deux messieurs en manteau de cuir, au petit matin, à son hôtel de Cannes, suivie d’un séjour au siège de la milice locale, lui ont donné des sueurs froides. Aussi est-elle tout de suite d’accord pour quitter la France, avec l’orchestre Ventura, lorsque son ami Paul Misraki lui en fait la proposition. En novembre 1941, après avoir donné une dernière représentation en France, à Cahors, l’orchestre presque au complet, quelques musiciens ayant préféré rester au pays, se retrouve à Toulouse, en route pour la liberté, l’Espagne et Madrid.
Voici la liste, à peu près complète, des musiciens embarqués dans cette “fantastique” aventure : Ray Ventura, chef d’orchestre - Pierre Allier, trompette - Jean d’Arco, trompette - Adrien Terme, trompette - Marcel Baudran, saxo - Amédée Charles, saxo - Gustave Moulin, saxo-clarinette-accordéon - Jacques Boullut, violon - René Santerini, violon - Jean Verrière, violon - Eugène d’Hellème, trombone - Jean Mellet, trombone - Louis Vola, contrebasse - Alain Romans, piano - Max Mirlirot, batterie - Hubert Giraud, guitare-harmonica - Henri Salvador, guitare-chant - Micheline Day, chant - Coco Aslan, chant - Paul Misraki, arrangeur-compositeur-chant. L’imprésario Fernand Lumbroso, dont la présence se révèlera si précieuse pour “assurer l’intendance” en Amérique du Sud, quelques épouses de musiciens, dont la belle Lili, celle d’Henri Salvador, font partie de la petite troupe. A la frontière franco-espagnole, nouvelle émotion; certains membres de l’orchestre sont retenus par les autorités, ils sont encore en âge d’être mobilisés – il existe encore un embryon d’armée française dite “armée d’armistice” –. Une fois de plus, grâce à l’entregent, les relations et la générosité de Ray Ventura, tout va s’arranger. L’orchestre, tout au moins tous ceux de ses membres qui ont fait le choix, douloureux, de quitter leur patrie, se retrouve à Madrid, puis à Cadix, d’où il embarque le 20 novembre 1941 sur un navire espagnol : “El Cabo de Buena Esperanza”, au nom prometteur, certes, mais à l’aspect bien misérable et au confort plus que rudimentaire, en route pour le Brésil. Pas moins de 35 jours de traversée seront nécessaires, avec escales à Lisbonne, Trinidad, où les autorités anglaises se montrent des plus tatillonnes, Curaçao, La Guayra, la crainte angoissante de rencontres avec les sous-marins allemands, avant d’atteindre, enfin, à la veille de Noël, le but tant désiré : Rio de Janeiro. C’est avec un soulagement sans borne que l’orchestre au grand complet, accoudé au bastingage, voit s’approcher au fond de la féérique baie de Guanabara, la ville de Rio illuminée, le Paô de Açucar dressé comme une sentinelle à son entrée et dans le lointain, la forêt de Tijuca dominée par le Christ du Corcovado. A peine remis des fatigues et émotions de la traversée, l’orchestre débute, quelques jours seulement après son arrivée, au Casino da Urca, l’établissement le plus luxueux de Rio de Janeiro. Le concert inaugural commence assez laborieusement, l’accueil du public est réservé. Les Brésiliens ne manquent pas d’orchestres talentueux, ceux de Fon-Fon, de Pixinguinha et Lacerda : O Grupo da Velha Guardia, Os Diabos do Ceu, la Orquesta do Casino Copacabana... sont d’un niveau musical des plus relevés. On attend encore plus et mieux de celui de Ray Ventura, qui arrive tout auréolé de sa gloire européenne. Le déclic se fera, curieusement, lorsqu’Henri Salvador entre en scène et fait une imitation de “Popeye”. La salle se dégèle, applaudit, le concert se poursuit, les musiciens plus détendus, jouent de mieux en mieux... c’est gagné... la prestation de l’orchestre se termine sous un tonnerre d’applaudissements. La magie du style Ray Ventura une fois encore a joué, le public “carioca” est conquis. La formation joue sans discontinuer pendant quatre mois à Rio de Janeiro, puis effectue des tournées dans les villes de l’intérieur : Petrópolis, Belo Horizonte, Saõ Paulo, de là elle se dirige vers le sud du Brésil : Porto Alegre, Rio Grande do Sul, puis gagne l’Uruguay.
Elle débute à Montevideo en juin 1942 au grand théâtre “18 de Julio”, sur l’avenue du même nom, les Champs-Elysées de la capitale uruguayenne. La República de la Banda Oriental, comme on appelle également l’Uruguay, est très francophile, l’orchestre reçoit un accueil chaleureux et obtient un succès considérable. Il ne reste plus à Ray Ventura et ses musiciens qu’à traverser le Rio de la Plata, pour se retrouver le 12 juillet 1942 à Buenos Aires, l’immense cité “porteña”, la “ciudiad que nunca duerme” (la ville qui ne dort jamais), alors en pleine prospérité et expansion. L’Argentine, pays neutre, fournissait en viande et blé les belligérants européens, l’argent y coulait à flot! Les Collégiens se produisirent au luxueux cabaret Tabaris, ainsi qu’au Teatro Politeama, ils passent également en attraction au cinéma Opéra, tous ces établissements situés sur l’avenue Corrientes, en plein cœur du centre de la vie nocturne “bonareense”. L’accueil du public argentin, public difficile s’il en est, est enthousiaste. Pourtant l’Argentine vit l’époque que l’on a appelée “El furor del Tango”. Jamais depuis sa création le Tango n’a connu autant de succès, les orchestres de Francisco Canaro, Miguel Caló, Anibal Troilo, Alfredo de Angelis, Pedro Maffia, Francini-Pontier... drainent des centaines de milliers d’admirateurs fanatiques et passionnés. La concurrence est plus que rude pour l’orchestre de Ray Ventura qui de plus doit affronter celle de formations argentines plus orientées vers le Jazz : Hamilton-Varela, Armani-Cospito, los Dixie-Pals... Malgré toutes ces difficultés les Collégiens rencontrent dans la capitale argentine un très estimable succès. Ray Ventura décroche un contrat auprès de la firme Odéon. Plusieurs séances d’enregistrements auront lieu, en juillet, septembre, octobre et décembre 1942, par l’orchestre au grand complet. Nous écoutons ici quelques-uns des morceaux gravés lors de ces séances. On peut y entendre sans doute pour la première fois sur disque, Henri Salvador, et l’étonnante voix de chanteur de charme aux “r” roucoulants que prend notre fantaisiste national, pour interpréter “C’est la première fois” et “Premier Rendez-vous” n’est pas sans surprendre un peu. Puis à la suite d’une assez désastreuse tournée qui emmène la formation dans plusieurs villes de l’intérieur du pays et jusqu’à Santiago du Chili et Valparaiso, à son retour à Buenos Aires, elle se disperse. Chacun cherche à se tirer d’affaire comme il peut. Adrien Terme, Alain Romans et Jean Mellet rejoindront bientôt les forces de la France Libre. Louis Vola monte un Quintette à l’imitation du Quintette du Hot Club de France. Il enregistre avec succès une trentaine de faces pour Victor-Argentine et la petite marque Syncopa y Ritmo de 1943 à 1946. Pierre Allier, Eugène d’Hellème, Max Mirlirot et Henri Salvador enregistrent, eux, avec des formations de Jazz argentines. Micheline Day trouve une solution encore plus heureuse, elle convole en justes noces avec un sympathique “estanciero” argentin. Paul Misraki, lui, n’a pas ces problèmes, il a au cours des quelque deux années passées à Buenos Aires une activité débordante. Il compose la musique de huit films : Stella, Pasaporte a Rio, Siete mujeres... dans certains desquels apparaît la grande chanteuse argentine Libertad Lamarque, et une opérette : “Si Eva se hubiese vestido”. Aujourd’hui encore, quelques-uns des airs composés par Misraki sont toujours des succès en Amérique du Sud et sont régulièrement enregistrés par des vedettes contemporaines de la chanson.
Le tenace Ray Ventura ne baisse malgré tout pas les bras. Il remonte une grande formation, battant le rappel de ses troupes et engageant des musiciens locaux. Il effectue de nouveaux enregistrements pour Odéon au cours de l’année 1943, plusieurs séances auront lieu avec cette nouvelle formation. Voici quelques-uns des morceaux enregistrés lors de ces séances, agréable mélange du répertoire traditionnel de l’orchestre et de compositions nord et sud-américaines. L’année suivante – 1944 – fournit à l’orchestre l’occasion de retourner au Brésil, un contrat l’y attend, toujours au Casino da Urca, théâtre de ses glorieux débuts. Plusieurs enregistrements seront effectués dans les studios brésiliens au cours de ce séjour, qui sera toutefois assez bref, nous en rééditons quelques-uns sur ce CD. Ray Ventura et ses musiciens regagnent ensuite Buenos Aires et y reprennent des activités sporadiques, qui n’auront d’ailleurs qu’une durée assez brève. L’orchestre est définitivement dissous en novembre 1944. Certains des musiciens s’établiront en Argentine, tels d’Hellème, dont le fils y vit toujours, ou Gustave Moulin qui y anime encore à ce jour son restaurant “Chez Tatave” au n° 1688 de la “calle Paraguay”. D’autres regagneront plus ou moins rapidement la France libérée. Ray Ventura, en compagnie de Paul Misraki, gagne les Etats-Unis, où ce dernier, engagé à Hollywood, restera quelque temps. Pour Ventura ce n’est qu’une étape sur le chemin de la patrie. Dès son arrivée en France, il reforme un orchestre composé presque entièrement d’éléments nouveaux, dont le répertoire se compose aussi bien des anciens succès des Collégiens que des airs américains à la mode et de quelques rythmes exotiques rapportés d’Amérique du Sud. Mais tout ceci est “une autre histoire” et n’entre plus dans le cadre de l’odyssée sud-américaine de Ray Ventura et ses Collégiens, que nous avons tenté de retracer ici.
Alain BOULANGER

Toute ma gratitude à Micheline Day et Paul Misraki (disparu en octobre 1998) pour leur grande patience et leur immense gentillesse, ainsi que pour les photos prêtées. Ces lignes ont été écrites en 1995. Remerciements à Joaquim Pereira de Souza, Ary Vasconcelos et Ruben A. Orqueda. Transfert à partir de 78 tours originaux. Collection Alain Boulanger.

© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2001.


english notes

RAY VENTURA & SES COLLEGIENS 1942-1944 / Buenos Aires - Rio de Janeiro
The first title of this album, Fantastique, invariably opened concerts given by the Ray Ventura orchestra and symbolises their three-year adventure in South America. In 1940 France fell to Germany and for several years the country was divided into occupied and unoccupied zones.  The resulting exodus was tremendous and Ray Ventura followed the masses, finally arriving in unoccupied territory in Lyon.  There, he courageously undertook the task of reassembling ‘Ray Ventura et ses Collégiens’, the prestigious band that had topped the French musical scene for about ten years.  Ventura reunited the other ‘Collegians’ who had also fled from occupied territory - Guy Paquinet, Loulou Gasté, Coco Aslan, Louis Vola, Paul Misraki - and hired new members - André Ekyan, Pierre Allier, Adrien Terme - then set about organising tours in southern France right up to Switzerland.  They were to triumph once again. However, Ray Ventura and several other fellow musicians were of Jewish descent and were still vulnerable even in unoccupied France where the situation was increasingly precarious.  The ingenious Ray Ventura, financially aided by a certain Mr. Mathalon managed to obtain the necessary visas for himself, some of his musicians and some of their wives and could thus head for Rio de Janeiro where he had been offered a contract before war was declared. Micheline Day, having also been severely reprimanded for singing in English during her performance in Nice, had also had her fill of France and immediately accepted Paul Misraki’s proposition to join Ventura’s orchestra. In November 1941, the orchestra gave a final show in Cahors, then almost all members set off on the road to freedom, via Spain.  The almost complete list of musicians leaving for this fantastic adventure is as follows : Ray Ventura, Band leader - Pierre Allier, Trumpet - Jean d’Arco, Trumpet - Adrien Terme, Trumpet - Michel Baudran, Saxo - Amedée Charles, Saxo - Gustave Moulin, Saxo/clarinet/accordion - Jacques Boullut, Violin - René Santerini, Violin - Jean Verrière, Violin - Eugène d’Hèllèmes, Trombone - Jean Mellet, Trombone - Louis Vola, Bass - Alain Romans, Piano - Max Mirlirot, Drums - Hubert Giraud, Guitar/harmonica - Henri Salvador, Guitar/vocals - Micheline Day, Vocals - Coco Aslan, Vocals - Paul Misraki, Arranger/composer/vocals Other members of the expedition were the invaluable impresario Fernand Lumbroso and several accompanying wives, including beautiful Lili, Henri Salvador’s partner.
At the Spanish border, the team was on tenterhooks when some younger members were stopped by the officials as they were of age to join a contingent of the French army, known as the ‘Armistice Army’.  Once again, diplomacy, Ray Ventura’s contacts and generosity helped them to resolve the problem.  Their route continued, leading them to Madrid, then Cadix where they boarded ‘El Cabo de Buena Esperanza’ on 20 November 1941, a propitiously christened ship despite the rudimentary comfort it offered. After thirty-five days of seafaring they finally landed in Rio de Janeiro on Christmas Eve 1941.  Their relief was tremendous as they approached Guanabara Bay, the illuminated city of Rio, the towering Pao de Acucar and the distant Tijuca Forest, dominated by Christ the Redeemer on Mount Corcovado. The orchestra had little time to recover from the journey and emotion before work began in Rio’s prestigious Casino da Urca.  Yet their debuting concert lacked a certain public appreciation to begin with.  Indeed, Brazil already boasted a number of talented orchestras - Fon-Fon, Pixinguinha and Lacerda, O Grupo da Velha Guardia, Os Diabos do Ceu, la Orquesta do Casino Copacabana.  The audience expected more from Ray Ventura with his glorious European reputation.  Then suddenly the ice melted when Henri Salvador came on stage, imitating Popeye.  The punters applauded, the musicians relaxed and their playing improved more and more.  The magic of their style again won the day - they had enchanted the ‘carioca’ crowds. The band played continuously for four months in Rio de Janeiro before touring inland towns - Petropolis, Belo Horizonte and Sao Paulo, and then southern Brazil - Porto Alegre, Rio Grande do Sul.  The team then headed for Uruguay.  Their first appeared in Montevideo’s ’18 de Julio’ theatre in June 1942, located in one of Uruguay’s finest avenues.  They were warmly welcomed by the French-loving ‘Republica de la Banda Oriental’ and they were highly acclaimed. Ray Ventura and his musicians then had to cross the Rio de la Plata to arrive in Buenos Aires on 12 July 1942, the cuidad que nunca duerme or ‘the town which never sleeps’.  Argentina remained neutral during the war and supplied meat and wheat to Europe; the country’s economy was therefore thriving.  The Collegians performed in the luxurious Tabaris cabaret, the Teatro Politeama and the Opera cinema, all three venues being on Avenue Corrientes in the city centre.  The Argentine public proved to be enthusiastic despite the tango fever then holding sway.  Indeed tango had never known such popularity and was attracting throngs of crazed fans, with representatives including the orchestras of Francisco Canaro, Miguel Calo, Anibal Troilo, Alfredo de Angelis, Pedro Maffia and Francini-Pontier.  Moreover, Ray Ventura had to contend with jazz-orientated Argentine bands, such as Hamilton-Varela, Armani-Cospito, Los Dixie-Pals.  Nonetheless, the Collegians were well-received in the capital and Ventura managed to obtain a contract with Odeon.  Several recording sessions took place in July, September, October and December 1942, from which some titles have been selected here.  We may even appreciate the crooning Henri Salvador in what was most probably his debuting recorded renditions with Premier Rendez-vous and/or C’est la première Fois.  Subsequently the orchestra toured the inland areas with little success and then split up in Buenos Aires.
Each member attempted to get by as they could.  Adrien Terme, Alain Romans and Jean Mellet jointed the Free French forces.  Louis Vola set up a quintet, imitating the Quintette du Hot Club de France.  He cut around thirty sides for Victor-Argentina and the small label Syncopa y Ritmo.  Pierre Allier, Eugène d’Héllème, Max Mirlirot and Henri Salvador recorded with Argentine jazz bands.  Micheline Day opted for a more romantic solution, wedding an Argentine estanciero.  Paul Misraki had no trouble in finding work and spent roughly two hectic years in Buenos Aires writing scores for eight films (Stella, Pasaporte a Rio, Siete mujeres, etc.) and an operetta, Si Eva se hubiese vestido.  To this day, some of Misraki’s tunes are still popular in South America and are interpreted by contemporary singers. Ray Ventura resolutely pursued his ambitions, setting up another big band by summoning his old followers and hiring local musicians.  In 1943 he made new recordings for Odeon, many of which were with this new ensemble.  Some of the pieces are included in this selection, a pleasant mixture of the orchestra’s traditional repertory and North and South American compositions. The following year, the band returned to the Casino da Urca, Brazil, and more recording sessions were held during their sojourn.  They consequently went back to Buenos Aires for a short-lived and sporadic existence, as the orchestra split for good in November 1944. Some members settled in Argentina such as Hellème and Gustave Moulin who still runs his restaurant ‘Chez Tatave’ in ‘Calle Paraguay’, while others set sail for their liberated homeland. On the other hand, Ray Ventura, along with Paul Misraki headed for the States.  This was merely a stepping stone for Ventura, who left for France to create a new orchestra.  Its members were almost all newcomers and their repertoire consisted of old Collegian hits, fashionable American tunes and a handful of exotic rhythms brought back from South America. But there again, that is another story which steps beyond the South American odyssey of Ray Ventura and his Collegians.
English adaptation by Laure WRIGHT from the French text of Alain BOULANGER

© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2001.


Les exemplaires argentins et chiliens sont intitulés Ray Ventura y su Orquesta de Jazz. Les exemplaires brésiliens, Ray Ventura et ses Collégiens (en français). Nous indiquons les titres dans la langue dans laquelle ils figurent sur les exemplaires originaux.  Lorsqu’il y a une traduction, nous la mentionnons.
01. Fantástico (Fantastique) - Déc. 1942 3’06 (Paul Misraki) - Refrain Paul Misraki en français. Fox Trot Buenos Aires  C 12427 Odeon Arg. 45831
02. Insensiblement (Insensiblemente) - Juil. 1942 3’27 (Paul Misraki) - Refrain Paul Misraki en français. Slow Fox Buenos Aires  C 12140 Odeon Arg. 45806
03. Dernière rêverie (Ultimo sueño) - Juil. 1942 3’22 (Agustin Lara) - Refrain Coco Aslan et le Quatuor vocal en français. Fox Trot Buenos Aires  C 12138 Odeon Arg. 45807
04. Tiens, tiens, tiens - Sept. 1942 2’57 (André Hornez, Paul Misraki) - Refrain Coco Aslan en français. Fox Trot du film Tourbillons de Paris / Buenos Aires  C 12261 Odeon Arg. 45812
05. Tico Tico no fubà- Oct. 1942 3’02 (Zequinho de Abreu) / Choro sapeca du film Saludos  /  Buenos Aires  C 12308 Odeon Arg. 46106
06. Rio de Janeiro - Oct. 1942 2’49 (Paul Misraki) - Version brésilienne Ismaël Guimaraes / Refrain Ismaël Guimaraes en portugais / Samba Brasileira Buenos Aires  C 12307 Odeon Arg. 45842
07. Maruska - Déc. 1942 3’31 (Dixie et Sammy Shayer) - Refrain Coco Aslan en espagnol / Fox Trot Buenos Aires  C 12426 Odeon Arg. 45830
08. Primera cita (Premier rendez-vous) - Déc. 1942 2’59 (Louis Poterat - René Sylviano) - Refrain Henri Salvador en français / Fox Trot Buenos Aires  C 12428 Odeon Arg. 45830
09. Te quiero mucho mas (I love you much too much) - Mars 1943 3’18 (Don Raye - A. Olahey - C. Towber) - Refrain Coco Aslan en anglais / Fox Trot Buenos Aires  C 12617 Odeon Arg. 45842
10. C’est la première fois (Es la primera vez) - Avril 1943 3’06 (Paul Misraki) - Refrain Henri Salvador en français / Fox Trot Buenos Aires  C 12806 Odeon Arg. 45866
11. As time goes by (Segùn pasan los años) - Juin 1943 3’14 (H. Hupfeld - Arr. Paul Misraki) - Refrain Coco Aslan en anglais / De la película Casablanca / Fox Trot Buenos Aires  C 12858 Odeon Arg. 45865
12. You’d be so nice to come home to (Como un angel) - Juin 1943 2’38 (Cole Porter) - Refrain Coco Aslan en anglais / Fox Trot Buenos Aires  C 12859 Odeon Arg. 45865
13. Romance Carioca - Juil. 1943 3’10 (Paul Misraki - Russo do Pandeiro) - Refrain Milton Paz en portugais / Samba Maracatù du film Siete Mujeres /  Buenos Aires  C 12877 Odeon Arg. 45957
14. Chez moi - Nov. 1943 3’02 (Paul Misraki - Jean Féline) - Refrain Paul Misraki en français / Fox chanté Buenos Aires  C 13273 Odeon Arg. 45919
15. Apanhei-te cavaquinho - Nov. 1943 2’42 (Ernesto Nazaré - Arr. Paul Misraki) / Chorinho popular Buenos Aires  C 13274 Odeon Arg. 45957
16. Sunday, monday or always (Domingo, lunes or siempre) - Nov. 1943 2’36 (J. Burke - Van Heusen) - Refrain Coco Aslan en anglais / Fox Trot Buenos Aires  C 13291 Odeon Arg. 45909
17. Os Quindins de Yaya (Los pasteles de Yaya) - Nov. 1943 2’59 (Arry Barroso) / Du film Caja de Sorpresas  Samba brasileira Buenos Aires  C 13290 Odeon Arg. 45909
18. I’m gonna get lit up - Juil. 1944 3’00 (Gregg) - Refrain Coco Aslan en anglais  / Fox Trot Rio de Janeiro 7531 Odeon Br. 2800
19. People will say we’re in love - Juil. 1944 2’50 (L. Hart - R. Rodgers - O. Hammerstein) - Refrain Coco Aslan en anglais / Fox Trot Rio de Janeiro 7529 Odeon Br. 2800
20. Cuando voltamos a França - Juil. 1944 3’04 (Paul Misraki - Jaime Redondo) - Refrain et chœur en portugais /  Rio de Janeiro 7653 Odeon Br. 2829


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