« L’intelligence et la sensibilité » par La Tribune

Il était grave en notes – au piano – et généreux dans ses orchestrations, « Count » Basie. Ou, comme le dit Alain gerber, Count « économise tout, sauf l’imagination, l’intelligence et la sensibilité ». Sa plus belle période, c’était la fin des années 30 et le début des années 40. Au pupitre des anges, se côtoyaient Lester Young, Hershell Evans, Chu Berry. Aux trompettes Buck Clayton, Harry Edison. Et la rythmique comprenait Freddy Green à la guitare et Jo Jones à la batterie. Tout ce joli monde carburait, donnait de la voix, swinguait pour tout dire. Et sans longueurs, contrainte technique du 78 tours oblige : aucun morceau ne dépasse les 3 minutes 30. Un double albums de chefs d’œuvre avec notamment l’indicatif maison, « Jumpin’at the woodside ».
Jean-Louis LEMARCHAND – LA TRIBUNE