« Lecture magistrale » par France Inter

Lorsque Victor Hugo s’attela à ce monument qu’est resté Notre Dame de Paris, s’imaginait-il que Walt Disney s’en emparerait un jour ? L’heure était au roman historique, inauguré par Walter Scott, et dont la version magistrale allait naître , en neuf mois à peine, sous la plume de l’auteur, déjà, Hernani, des Orientales, des derniers jours d’un condamné, mais aussi de Marion de Lorme. On le sait, cette fresque du Paris du XVe siècle fut publiée en mars 1831, soit près d’un an après que Victor Hugo a reçu une mise en demeure de son éditeur, Gosselin, de rendre une copie promise pour le mois d’Avril 1829. Dès sa parution, l’œuvre inspira Euterpe (Louise Bertin, aujourd’hui oubliée, puis Massenet, Franz Schmidt) et Melpomène (en 1836, elle prit même la forme d’un vaudeville au théâtre Saint-Antoine) avant que le cinémascope, au siècle qui est le nôtre, n’inspire à Jean Delannoy, en 1956, de confier le rôle de Quasimodo à Anthony Quinn, celui d’Esméralda à Gina Lollobrigida et celui de Claude Frollo à Alain Cuny. D’autres versions, beaucoup moins réussies, virent également le jour, sans oublier plusieurs comédies musicales. C’est la raison pour laquelle, et afin de retrouver le texte, que le service public a retenu la lecture magistrale, faite par André Dussolier, de pages essentielles du roman : quatre disques réunis en un coffret, assorti de son livret illustré.
Pascale MARCAGGI – France INTER