Onze propositions pour un concert idéal par Jazz Magazine

C’est avec l’orchestre de Bennie Moten, dans l’ambiance torride des clubs de Kansas City, que Count Basie fait ses débuts. Quelques futurs acteurs du Count Basie Orchestra sont déjà là. Notamment Eddie Durham tantôt en solo à la guitare avec résonateur, tantôt au trombone à pistons. Il a co-arrangé ce démarquage du standard You’re Driving Me Crazy avec Basie, à la hâte dans le sous-sol du Pearl Theater de Philadelphie pour satisfaire son directeur insatisfait. En outre, c’est lui qui sut comment réécrire les arrangements, lorsque Bennie Moten introduisit dans son orchestre un troisième trompettiste. Mais l’homme clé, à part Basie qui joue l’ouverture au piano comme il aimera toujours le faire, c’est Walter Page. Sa Walking Bass définit le mode de propulsion de la future limousine orchestrale du Count. Moten Swing en devint le générique avant de connaître en 1937 un nouvel arrangement de Buck Clayton.

Par Franck BERGEROT – JAZZ MAGAZINE