« Plus loin que le bout de son nez » par Libération

Quand il s’agit de Pinocchio, on ne voit jamais plus loin que le bout de son nez. La nouvelle version de ce classique semble…classique. Dès le début, tout voudrait nous en persuader : la musique d’excellente facture signée Olivier Cohen, la voix familière de Jean Topart dans le rôle du narrateur. Mais si cette voix commence par le fameux « Il était une fois », c’est pour souligner que cette fois là ne sera pas comme les autres et qu’elle indique un cheminement, une initiation, preuve de l’universalité de cette histoire (à l’image de Gulliver ou d’Alice), preuve qu’elle dévoile, suivant les âges, plusieurs niveaux de lecture. Pour cette raison, pour l’interprétation magique des acteurs aussi (Anouk Grimberg, Zabou, Jean-Pierre Cassel, etc.), Pinocchio nous incite à éteindre la télé, à allumer la chaîne, à se caler ensemble dans le canapé et à écouter.
LIBERATION