« Ses premiers succès » Par France Musique

« Portrait de l’artiste ne croyant pas à lui-même »… C’est ainsi, fin 2005, que nous intitulions notre émission consacrée à Marcel Mouloudji (1922-1994), car dès le début de sa carrière, au théâtre et au cinéma dès l’avant-guerre, puis dans la chanson à partir du début des années 1950, il fut toujours un peu surpris, de son aveu même, par son succès. Un succès rapide pour la chanson : en 1951, il enregistre un premier disque qui comprend « Rue de Lappe », « Si tu t'imagines » et «Barbara». Dans la foulée il monte pour la première fois sur la scène de Bobino, grâce à l’entregent de Jacques Canetti. Il est distingué dès 1952 et 1953 par le Grand Prix du disque et par le Prix Charles-Cros. Voici un chanteur vite reconnu. Et cependant, il s’évertuait à considérer, toujours, qu’il n’était pas l’artiste talentueux que l’on disait, que la chance avait beaucoup commandé pour lui… En homme de conviction et de franchise, ce n’était certainement pas une pose qu’il affectait là, même si, en première lecture, en première écoute, cette idée peut traverser l’esprit de celui qui (re)découvre Marcel Mouloudji. Quoiqu’il soit, nous revenons, dans cette heure sur son enfance, sur ses débuts dans la chanson, sur ses premiers succès. Il évoque également son refus d’être étiqueté comme chanteur engagé, la question de l’écriture et, enfin, son rapport à la scène et au public. »
Par Karine Le Bail et Philippe Tétart — FRANCE MUSIQUE

"(Depuis des années, Les Greniers de la Mémoire diffusent des disques publiés par Frémeaux & Associés. En les remerciant souvent d’offrir la seule possibilité d’illustration sonore pour tel ou tel thème, tel ou tel artiste, telle ou telle rareté. Il nous est donc tout naturel de dire l’importance du travail, militant, mené par cette « maison » afin de restaurer, sauvegarder et diffuser un patrimoine sonore – au sens le plus large – dont l’intérêt artistique, historique ou musicologique, essentiel, l’emporte rarement sur le principe de rentabilité à court terme.)"