Tori with the Vintage Jazzmen par Soul Bag

"Dans son texte d’introduction, l’éditeur Patrick Frémeaux écrit ces quelques lignes : " Le New Orleans Gospel est non seulement une expérience du métissage profane religieux nord-américain mais surtout la rencontre volontairement anachronique du répertoire New Orleans avec le chant gospel contemporain." Stéphane COLIN – SOUL BAG

« Dans son texte d’introduction, l’éditeur Patrick Frémeaux écrit ces quelques lignes : « Le New Orleans Gospel est non seulement une expérience du métissage profane religieux nord-américain mais surtout la rencontre volontairement anachronique du répertoire New Orleans avec le chant gospel contemporain. Ce New Orleans Gospel affirme une telle énergie naturelle que l’on découvre, ébahi, un nouveau genre musical. » Dès le premier morceau, le traditionnel Tell me what kind of man Jesus is,on mesure la justesse de tel propos. Le “fond du temps” de la rythmique des Vintage Jazzmen est aux antipodes du côté sautillant de ces orchestres de dixieland que d’aucuns assimilent à la musique traditionnelle de la Big Easy. La clarinette créole de Boss Quéraud (Just a closer walk with me) bientôt relayée par celle de Tommy Sancton (He touched me), le trombone de Freddy Legendre aussi à l’aise dans le tallget des improvisations collectives que dans le prêche (Nobody’s fault but mine), la trompette de Dan Vernhettes (grande introduction au lead de l’ensemble sur What a friend we have in Jesus),sont autant de réponses à la voix d’une chanteuse dont l’implication dans l’ensemble n’est pas feinte. Il y a de la ferveur dans ces vocaux qui semblent évoluer au fil du temps. On pourra ainsi noter une réelle progression entre le fil du rasoir du Walk with Thee du concert de Périgueux de 1999, l’énergie maîtrisée des quatre premiers morceaux du disque enregistrés en juillet 2001 à Marseille et cette plénitude paresseuse toute néo-orléanaise des trois morceaux de clôture, issus du concert de Maranville de juin 2002. I know I’ve been changed chante pour finir Tori. A l’écoute d’une telle réussite, on espère que l’auditeur pourra emmagasiner toutes les variantes de cette émotion si palpable en direct. » Stéphane COLIN – SOUL BAG