« Un album qui ne saurait laisser indifférent » Par Jazz Mag-Jazzman

«  Insolite, pour le moins, l’idée d’adjoindre au trio sans batterie de Nicolas Montier l’orgue de barbarie de Pierre Charial. Un instrument de « 42 touches à 114 flûtes, lecture mécanique, tessiture de 3 octaves et une quarte- 1 module de 12 basses 8 pieds », ces détails pour les spécialistes. Quant au profane, il ne saurait affirmer que cet apport fournisse un surcroît de swing à un groupe qui, réduit à lui-même, est loin d’en être dépourvu, comme permet d’en juger l’interprétation de quelques standards. Born To Be Blue, Gone With The Wind ou Too Close For Comfort, autant de réussites nées de la connivence entre un ténor au son chaleureux, nourri de la grande tradition, un pianiste aussi attentif et précis dans son accompagnement qu’imaginatif en solo et un bassiste à l’inébranlable sûreté. Cela dit, Charial apporte des couleurs inédites à Ballad de Stan Laferrière et à la Ritournelle de la petite cracheuse de feu composée par le leader. Son développement sur Armando’s Rhumba manifeste un sens mélancolique certain et une belle virtuosité. Pour toutes ces raisons, voilà donc un album qui ne saurait laisser indifférent et requiert plusieurs écoutes pour exhaler toutes ses subtilités. »
par Jacques ABOUCAYA - JAZZ MAG-JAZZMAN