Un coffre aux trésors par Le Journal de Montréal

Véritable météore dans le monde du jazz, le saxophoniste Charlie Parker (1930-1955) fut en quelque sorte celui qui donna à l’improvisation ses lettres de noblesse. Autodidacte, chercheur, il écoutait aussi bien ses contemporains que Debussy, Ravel et Liszt. Il fut avec Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, Bud Powel et le batteur Kenny Clarke, un « messie » qui se brûla rapidement les ailes par toutes sortes d’excès. Depuis que son œuvre est tombée dans le domaine public, les compilations et autres coffrets de très mauvais goût poussent comme la mauvaise herbe et vous font, hélas, dépenser votre argent pour rien. Grâce à la maison de disques Frémeaux & Associés, tous ces problèmes sont résolus, puisqu’elle a une passion peu commune pour les choses bien faites et la note bleue. Ce triple disque relate les premières armes du jeune Charlie Parker dans le grand orchestre de Jay McShann jusqu’aux feux d’artifice en trio ou avec le trompettiste Dizzy Gillespie. Un coffre aux trésors que l’on glissera sous le sapin, en pensant au collectionneur ou au simple néophyte.
Par LE JOURNAL DE MONTREAL