Un enthousiasme, une dextérité, un humour et une élégance inextinguibles par Jazz Hot

« Qui est un familier des prestations les plus intimistes de Claude Bolling – lorsque le leader de big band aborde le piano en trio ou en solo – savoure avec un plaisir toujours intact le répertoire bien rôdé que l’homme distille avec un enthousiasme, une dextérité, un humour et une élégance inextinguibles. (...) » Jérôme PARTAGE - © JAZZ HOT. Ce disque a été classé dans la « Sélection » Jazz Hot

« Qui est un familier des prestations les plus intimistes de Claude Bolling – lorsque le leader de big band aborde le piano en trio ou en solo – savoure avec un plaisir toujours intact le répertoire bien rôdé que l’homme distille avec un enthousiasme, une dextérité, un humour et une élégance inextinguibles. A ces rendez-vous fort savoureux, on croise invariablement un piano stride, Duke Ellington, les grands standards de l’ère du swing et bien sûr des compositions personnelles dont certaines ont fait les grandes heures du cinéma et de la télévision française. Bolling n’a pas besoin d’experts en marketing ou d’un gourou pour faire plaisir à son public. Et ça ne date pas d’hier puisque ce All Time Favorites est la réédition d’un disque de 1978, florilège composé des titres les plus demandés en concert au pianiste, parmi les œuvres puisées dans le répertoire. Bien sûr, l’enregistrement studio ne restitue pas les envolées facétieuses de Bolling qui joue parfois autant avec son piano qu’avec la salle – ni de ses bavardages espiègles entre deux morceaux, mais on a là quand même de quoi se faire une sérieuse idée de l’art bollingien. Autour des célébrissimes mélodies retenues, l’ami Claude tricote un jazz exigeant et raffiné mais sans fausse complexité. Et même si rien ne saurait se substituer à l’authenticité du vécu afro-américain, la générosité qu’il dégage s’offre à tous, proposant une grande musique populaire au-delà du cercle des amateurs de jazz. Car jusque dans ces confins où l’on ignore tout du Duke, Bollington, comme disait Vian, a marqué les mémoires de son fameux « Borsalino » qu’il ne peut se permettre de laisser au vestiaire sans déclencher des protestations du public. Passeur talentueux et compositeur inspiré, c’est d’ailleurs sur la musique du film de Jacques Deray que Bolling est le plus intéressant. S’amusant à étirer sa mélodie avec des variations rythmiques et stylistiques, avant de revenir à la version « stride » d’origine, il s’accorde une liberté plus audacieuse qu’en présence du travail de ses maîtres. Un disque à offrir à ceux autour de vous qui s’interrogent sur votre enthousiasme, parfois mystérieux, de jazzfan. On regrettera juste l’indigence du livret. » Jérôme PARTAGE - © JAZZ HOT. Ce disque a été classé dans la « Sélection » Jazz Hot