« Un grand moment de pureté musicale » par Classica

Ce disque étonnant voit Cesarius Alvim jouer avec lui-même tenant simultanément le piano et la contrebasse grâce au procédé du re-recording. Il est dédié au pianiste Martial Solal qui déclare à son propos : « Quand on parle de Cesarius Alvim ou qu’on entend sa musique, on sait tout de suite que l’on a affaire à quelqu’un d’une très grande sensibilité, qui transparait immédiatement dans son approche instrumentale et dans ses compositions » ; il est également dédié au contrebassiste Eddie Gomez, qui fut celui de Bill Evans, dont les paroles concordent : « Ce nouveau CD est magnifique. Il va droit au cœur, du début à la fin, empli de douces et tendres mélodies qui chantent et brillent ». Qu’ajouter après ces deux maîtres ? Que depuis Rue de Lourmel avec Jean-Pierre Mas, Cesarius Alvim n’a cessé d’être poète. Que sa musique chantante, si personnelle, si rare aussi, ouvre des espaces sonores dont la clarté bienveillante, les coloris chatoyants, n’ont jamais failli à la qualité élégiaque qui constamment les baigne. Que la conclusion de son disque où sa mère, qui fut soliste dans l’ensemble de Villa Lobos, aujourd’hui âgée de 83 ans, interprète d’émouvante façon The Message de Dorival Caymmi, est un grand moment de pureté musicale. CLASSICA