« Un témoignage irremplaçable » Par France Musique

« Égérie de Saint-Germain-des-Prés. Muse de la Rive gauche de l’après-guerre… On n’échappe pas facilement à sa légende. Juliette Greco, sans en être jamais prisonnière, a dû composer avec elle très tôt. Qu’on en juge : en 1951 – et on en entendra des extraits ici –, la radiodiffusion française l’invitait déjà pour témoigner de cette légende encore en pleine construction. Nous retrouvons donc Juliette Greco dès cette époque. Au micro de la RDF elle dresse un portrait exotique des années 1940-1950. Elle peint aussi son autoportrait, avec une distance objective, amusée : la mode du noir dont elle fut la première ambassadrice, celle du chandail et du pantalon, sa coiffure, l'oeil de biche qu'elle a lancé... Elle parle des «universités» qu'elle a faites dans les bistrots, de sa vie au jour le jour, des cabarets de ses débuts, là où, à contrecœur, elle débuta dans la chanson car elle ne croyait pas en son talent et avait un immense respect pour ce genre artistique. Elle raconte alors comment certains, Sartre ou Vian, l’aidèrent à passer le cap et à se lancer, avec le succès que l’on sait. Un témoignage irremplaçable, au-delà du portrait de Juliette Greco, sur l’Âge d’or germanopratin. »
Par Karine Le Bail et Philippe Tétart — FRANCE MUSIQUE

"(Depuis des années, Les Greniers de la Mémoire diffusent des disques publiés par Frémeaux & Associés. En les remerciant souvent d’offrir la seule possibilité d’illustration sonore pour tel ou tel thème, tel ou tel artiste, telle ou telle rareté. Il nous est donc tout naturel de dire l’importance du travail, militant, mené par cette « maison » afin de restaurer, sauvegarder et diffuser un patrimoine sonore – au sens le plus large – dont l’intérêt artistique, historique ou musicologique, essentiel, l’emporte rarement sur le principe de rentabilité à court terme.)"