« L’un des plus beaux sons jamais sortis d’un saxophone alto », par Classica

L’un des plus beaux sons jamais sortis d’un saxophone alto est celui de Johnny Hodges, membre essentiel de l‘orchestre de Duke Ellington. Le 19 mars 1961, il était sur la scène de l’Olympia en compagnie d’ellingtoniens de haut vol (entre Lawrence Brown, Harry Carney, Ray Nance et Sam Woodyard), le pianiste Al Williams remplaçant le Duke. Quatorze morceaux étroitement associés au répertoire ellingtonien composent le programme, plus un Blues for Madeleine dû à Johnny Hodges. Bien heureux spectateurs de l’Olympia qui virent cette phalange mettre en œuvre une vision apollinienne du jazz, s’exprimant avec suavité sur des tempos toujours medium, les solistes étant maîtres de la paraphrase élégante, d’une manière de politesse musicale qui, au fond, relevait presque d’une forme de civilisation, tous ont disparu mais, par la grâce de ce CD, ils revivent avec grâce à nos oreilles trop souvent saturées de la cacophonie du monde. Jean-Pierre JACKSON-CLASSICA