The Greatest Black Big Bands
The Greatest Black Big Bands
Ref.: FA5287

CLASSIC JAZZ 1930-1956

Ref.: FA5287

Direction Artistique : JACQUES MORGANTINI

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 2 heures 7 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

L’ère des grands orchestres, des big bands, correspond exactement à la grande période du jazz classique, celle des chefs d’orchestre, des arrangeurs et des musiciens noirs qui donnèrent le “la“ à toute la musique populaire américaine.
Jacques Morgantini délivre la quintessence de ces grands orchestres Noirs-Américains dans une sélection en 40 titres accompagnés d’un livret illustré de 36 pages.
Patrick Frémeaux

The big band era corresponds exactly to the great period of classic jazz in which black band leaders, arrangers and musicians added that something special to popular American music.
Jacques Morgantini presents the greatest Black Big Bands of the 1930-1956 era in a 40 tracks selection presented in a 36 pages booklet.

Patrick Frémeaux
Droits : DP / Frémeaux & Associés.



Presse
En 40 titres et deux CD, cette compile survole l’époque des grands orchestres. Du son de Kansas City, ronflant comme un train lancé à pleine vitesse, du Count Basie Orchestra aux arrangements raffinés de Duke Ellington et de ses magnifiques solistes, le swing est décliné sur tous les tons. Cab Colloway capte la lumière dans ses zoot suits, Lionel Hampton entame une carrière d’une longévité phénoménale. Les arrangements de ces formations sont huilés comme une mécanique suisse. Le ton est invariablement joyeux, d’un entrain et d’un brio jamais démenti.Par Romain GROSMAN – SO JAZZ
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Sauf si vous avez l'intention d'acquérir la totalité des rééditions de ces formations, qui ont été réalisées par d'autres éditeurs (Classics, Masters of Jazz,…) et qui représente plusieurs dizaines, voire centaines d'albums et coffrets, cette anthologie est indispensable pour tout amateur qui se pique de culture jazz. Le choix était redoutable ; car, si l'anthologie fait inévitablement référence au goût personnel de son auteur, il n'en demeure pas moins qu'une telle sélection doit comporter des pièces significatives voire incontournables. Certaines faces particulièrement connues ou souvent rééditées n'ont cependant pas ici été reprises, l'auteur ayant fait le choix d'enregistrements caractéristiques certes mais moins diffusés. Voici donc réunies dans un coffret de deux Cds, quarante faces qui jalonnent l'histoire du jazz et qui ont contribué à l'écrire, sélectionnées parmi les enregistrements réalisés par vingt des plus grands orchestres noirs de l'Age d'Or du jazz : d'Henderson à Ellington en passant par Chick Webb, Count Basie, Benny Carter et Earl Hines et de nombreux autres que vous aurez plaisir à découvrir. La présentation par CD et l'enchaînement des pièces sont judicieux ; elle met en évidence deux grandes filiations ayant eu des destinées différentes et des promesses de vie fort dissemblables : la famille des big bands ayant eu une descendance nombreuse jusqu'à nos jours (CD 1) qui comprend aussi bien Armstrong qu'Ellington, Basie, Hampton ou Calloway ; l'autre branche, peut-être plus authentiquement ancrée dans la tradition musicale afro-américaine, qui s'est éteinte dans les années quarante et qui compte aussi bien Fletcher Henderson, Earl Hines que Jimmie Lunceford et Jay McShann… Parallèlement à cette différentiation de destins, l'enchaînement des pièces présentées met en évidence une évolution des styles à l'intérieur de chaque famille et au sein de chaque formation, lorsque l'occasion est offerte d'écouter plusieurs pièces d'un même groupe avec la lente évolution de certaines formes de jazz vers ce qui, à la fin des années quarante, sera classé dans la catégorie Rhythm and Blues (Buddy Johnson).L'Aventure des Grands Orchestres Noirs – 1930-1956, livret écrit par Jacques Morgantini comporte de très nombreux renseignements musicologiques quant à l'évolution instrumentale et à la transformation organologique des orchestres. Ils permettent à l'auditeur de disposer d'un matériel informatif complémentaire à la musique qui en élargit la portée esthétique et lui confère une dimension sociologique dont le caractère d'entertainment, auquel jusqu'alors cette forme musicale était confinée, n'a pas pendant longtemps permis de révéler toute la richesse culturelle. L'auteur dresse, sur une quinzaine de pages bien illustrées, les conditions qui ont permis l'apparition de ces grandes formations et de leur rôle dans la construction des personnalités musicales qui en sont nées. Est ainsi mis en relief, dans le récit de cette véritable épopée musicale, le rôle essentiel des arrangeurs (terme, de mon point de vue trop réducteur, s'agissant en fait de véritables orchestrateurs) et la fonction pédagogique d'encadrement musical qu'ont remplie ces big bands. La présentation discursive de chaque orchestre, qui est ensuite faite, permet à l'auditeur de se familiariser avec le style de chaque musicien au sein de chaque formation dont l'emploi s'inscrit dans des logiques d'opposition ou de complémentarité (cf. le timbre et l'expressivité des saxophonistes ténors Al Sears et Arnett Cobb en opposition de style dans le le "Flyin' Home n° 2" chez Lionel Hampton 2/3/1944). Car, si après les années cinquante, les grandes formations ont eu tendance à présenter une unité sonore, le travail sur le voicing tendant à créer une grande homogénéité de sound (le rôle de la musique de cinéma, qui à Hollywood eut souvent recours aux musiciens et orchestres de jazz pendant et après la Seconde guerre, n'est pas étranger à cette métamorphose), la démarche était toute différente dans les années vingt et trente ; Duke Ellington cherchait par exemple à engager des musiciens venant d'horizons différents : du Sud (Bubber Miley de Carline du Sud) et de La Nouvelle-Orléans (Sidney Bechet ou son fils spirituel Johnny Hodges, Barney Bigard, le guitariste Lonnie Johnson…) pour donner, par la superposition des formes d'expressivité, une tonalité bigarrée à son orchestre. L'originalité d'Ellington jusqu'à 1945 tenait à ce modelé si particulier. La démarche fut de même nature chez Fletcher Henderson qui fit appel à Louis Armstrong, Red Allen… jusqu'à la dissolution de sa formation en 1938. Jacques Morgantini met enfin à disposition un outil didactique fort utile pour les non encore initiés du jazz, pour les non férus de blindfold test : la liste des musiciens intervenant en soliste dans chaque face. Les auditeurs pourront ainsi s'aguerrir au style de chaque instrumentiste.Ce coffret, qui réunit des faces superbes des Greatest Black Big Bands est une merveilleuse introduction à l'univers des grands orchestres, dont Gianni Basso se plaisait à souligner qu'elle était "la seule véritable école des grands solistes".par Félix W. SPORTIS - JAZZ HOT
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Il faut savoir négocier avec les mentions superlatives accolées à ce type de compilations. On pourrait faire une tout autre sélection, et justifier la même appellation. Toujours est-il qu’on tient là une très bonne anthologie sur la question des big bands de l’âge classique : Duke Ellington et Count Basie, les deux nobles du swing, Lionel Hampton et Jimmie Lunceford, des maîtres du swing, Chick «  In the groove » Webb et Real « Boogie Woogie » Hines, Jay Mc Shann avec au pupitre un certain Charlie Parker. Jacques DENIS – VIBRATIONS
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L’ère des grands orchestres – les fameux big bands – correspond à unegrande période du jazz classique, même si, pour l’histoire du monde, elle colle aussi, pour partie, aux terribles années de la Deuxième Guerre mondiale. Les orchestres, essentiellement swing et de danse, les plus populaires de ces décennies étaient principalement blancs, à l’image de Benny Goodman, surnommé le « King of Swing » – qui avait cependant des musiciens noirs dans ses rangs, parmi lesquels Lionel Hampton –, Artie Shaw ou Glenn Miller, même si Duke Ellington, Count Basie, Cab Calloway et autres avaient une excellente réputation et des solistes de tout premier plan, qui ont inscrit de belles pages du jazz instrumental. « The Greatest Black Big Bands - 1930-1956 » réhabilite ces machines à swing afro-américaines. Si Count Basie, avec notamment Lester Young (ts), Duke Ellington, avec les fidèles Cootie Williams (tp), Johnny Hodges, Harry Carney (saxes), et Cab Calloway, aux côtés duquel on note la présence de Dizzy Gillespie, figurent en bonne place dans cette compilation, on y redécouvre aussi les grandes formations de Benny Carter, Fletcher Henderson, Lionel Hampton, Erskine Hawkins, Jimmie Lunceford ou Chick Webb (avec Ella Fitzgerald en 1939) et Earl Hines. Le bon temps du swing !par Didier PENNEQUIN - LE QUOTIDIEN DU MEDECIN
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The big bands of the thirties and forties tend to interest blues lovers either because of their use of the blues and boogie-woogie formats, often with big, shouting vocalists, or because many of their members later went on to become stars of r&b. This double CD set includes examples from both categories (though there are no blues shouters as such), plus of course, many excellent straight jazz performances – here though I will cherry-pick the bluesier items for review. The use of alphabetical order places Count Basie and his always bluesy band close to the start of the programme, with ‘Basie Strides Again’ a frantic performance that certainly foreshadows r&b. This is ironically the bluesiest of the Count’s three offering here – ‘ironically’ as the other two both have the word ‘blues’ in their titles. Cab Calloway introduces his new trumpeter Jonah Jones with the jive-y ‘Jonah Joins The Cab’, whilst his other title is a fairly straight cover of Duke Ellington/Billy Strayhorn’s ‘Take The A Train’. Benny Carter sounds midway between Glenn Miller (shades of ‘In The Mood’) and r&b on ‘Slow Freight’; ditto with ‘Okay For Baby’, and Carter’s alto solo on this one is very bluesy indeed. Lionel Hampton and his orchestra is represented by ‘Flyin’ Home’ numbers one and two recorded for V-Discs (hence the well over four minutes length of both) and featuring saxmen Arnett Cobb on the first version and Al Sears on the second – some definite honking of the former! Pianist Milt Buckner also makes a telling contribution. Hamp’s two-parter ‘Turkey Hop’ from 1950 is a raunchy, powerhouse piece of big band r&b, no messing! Erskine Hawkins’ band from Alabama is best known for the hits ‘Tuxedo Junction’ and ‘After Hours’ and here they have the bluesy ‘Bicycle Bounce’ and a big band version of ‘Steel Guitar Rag’ (no steel guitar to be heard though!). Fletcher Henderson opens the second disc with some of the oldest titles here, and they do sound quite dated; Earl Hines has his well-known ‘Boogie Woogie On Saint-Louis Blues’ as one of his trio of numbers, and Buddy Johnson’s fine brace (‘Doctor Jive Jives’ and ‘Buddy’s Boogie’) are from 1950 and 1956 respectively. The Kansas City outfits are generally recognised as the bluesiest of the big bands, and the tracks from Andy Kirk, Harlan Leonard, Jay McShann and Bennie Moten (one each) do nothing to dispel that supposition. Jimmie Lunceford’s ‘Uptown Blues’ from 1939 is very aptly titled and sports an excellent alto sax break by Willie Smith, whilst Lucky Millinder’s 1942 ‘Little John Special’ is somewhat of a blaster! Among the numbers and bands not mentioned, there are many performances that will interest readers – the likes of Horace Henderson’s ‘Smooth Sailing’ from 1940 certainly bear some of the characteristics of r&b. Of the musicians who later became well-known in the r&b era and have not already been mentioned, included here are saxmen such as Tab Smith, Eddie ‘Cleanhead’ Vinson, Buddy Tate, Joe Thomas, Earl Bostic, Paul Bascomb, trumpeters Dud Bascomb and Joe Morris, pianist Bill Dogget, long-time Johnny Otis sideman trombonist George Washington, and drummer Jesse Price. Off the top of my head, other peripheral names that crop up in the blues discographies include sax players Johnny Board, Harold Minerve and Ted McRae (of ‘Mr. Bear’ fame), and trombonist John Ewing. As an introduction to the music of the big band era most likely to appeal to readers of this magazine, this is near to ideal. A few more vocal numbers might have improved the selection that is really only a minor quibble and would skew the focus of an admirable release.Par Norman DARWEN – BLUES & RYTHM
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"Remarquables aussi les choix de Jacques Morgantini pour les deux derniers recueils que vous avez publiés." par Alain GERBER
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Elaboré selon la même structure que le superbe album ‘They give a Voice to the Saxes’, le double album ‘The Greatest Black Big Bands 1930 – 1956’ donne l’expression aux prestigieux big bands avec chefs d’orchestre d’origine afro américaine. Ces deux albums nous permettent ainsi de faire un beau voyage extra temporel puisque nous traversons 26 années de formations ‘big band’ en deux disques et quarante morceaux grâce à 20 chefs d’orchestres qui furent aussi de talentueux musiciens et des compositeurs prolixes, pour certains d’entre eux. Jugez-en par vous-même:Louis Armstrong, 1901 – 1971, trompettiste, chanteur, compositeurCount Basie, 1904 – 1984, pianiste, organiste, compositeurCab Calloway, 1907 – 1994, chanteurBenny Carter, 1907 – 2003, saxophoniste alto, trompettisteDuke Ellington, 1899 – 1974, compositeur, pianisteLionel Hampton, 1908 – 2002, vibraphoniste, pianiste et percussionnisteErskine Hawkins, 1914 – 1993, trompettisteHorace Henderson, 1904 – 1988, pianiste, organiste et arrangeurFletcher Henderson, 1914 – 1952, pianiste, arrangeur et compositeurEarl Hines, 1903 – 1989, pianisteBuddy Johnson, 1915 – 1977, pianisteAndy Kirk, 1898 – 1992, saxophoniste alto et joueur de tubaHarlan Leonard, 1905 – 1983, clarinettisteJimmie Lunceford, 1902 – 1945, saxophoniste altoJay McShann, 1906 – 2006, pianiste et chanteurLucky Millinder, 1910 - 1966Bennie Moten, 1894 – 1935, pianisteDon Redman, 1900 – 1964, arrangeur et compositeurChick Webb, 1905 – 1939, batteurCootie Williams, 1911 – 1985, trompettisteTous ces artistes œuvrèrent durant ce que l’on appela la période du ‘jazz classique’. Elle fut tout naturellement déterminante dans l’histoire de la musique populaire américaine et est, sans aucun doute, à l’origine de très nombreux courants musicaux actuels.Un double CD que nous recommandons vivement à tous ceux qui, voulant comprendre d’où viennent les musiques d’aujourd’hui, cherchaient quelques unes des bonnes clés."par Dominique BOULAY - PARIS-MOVE
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Wolverine Blues
    Louis Armstrong
    00:03:21
    1940
  • 2
    Swinging The Blues
    Count Basie
    00:02:44
    1938
  • 3
    Jump The Blues Away
    Count Basie
    00:03:04
    1941
  • 4
    Basie Strides Again
    Count Basie
    00:03:03
    1944
  • 5
    Jonah Joins The Cab
    Cab Calloway
    00:02:36
    1941
  • 6
    Take The A Train
    Cab Calloway
    00:03:16
    1941
  • 7
    Slow Freight
    Benny Carter
    00:03:22
    1940
  • 8
    Okay For Baby
    Benny Carter
    00:03:12
    1940
  • 9
    Sunday
    Benny Carter
    00:02:46
    1941
  • 10
    Shout Em Aunt Tillie
    Duke Ellington
    00:03:00
    1930
  • 11
    Saddest Tale
    Duke Ellington
    00:03:17
    1934
  • 12
    Never No Lament
    Duke Ellington
    00:03:23
    1940
  • 13
    Hop Skip Jump
    Duke Ellington
    00:02:43
    1943
  • 14
    Flying Home n°1
    Lionel Hampton
    00:04:52
    1944
  • 15
    Flying Home n°2
    Lionel Hampton
    00:04:33
    1944
  • 16
    The Lamplighter
    Lionel Hampton
    00:03:09
    1944
  • 17
    Turkey Hop, Part 1 And 2
    Lionel Hampton
    00:05:19
    1950
  • 18
    Bicycle Bounce
    Erskine Hawkins
    00:03:28
    1942
  • 19
    Steel Guitar Rag
    Erskine Hawkins
    00:02:37
    1952
  • 20
    Smooth Sailing
    Horace Henderson
    00:02:57
    1940
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Just Blues
    Fletcher Henderson
    00:03:20
    1931
  • 2
    Shanghai Shuffle
    Fletcher Henderson
    00:03:18
    1934
  • 3
    Stealin' Apples
    Fletcher Henderson
    00:03:02
    1936
  • 4
    Father Steps In
    Earl Hines
    00:03:07
    1939
  • 5
    Boogie Woogie On Saint Louis Blues
    Earl Hines
    00:02:53
    1940
  • 6
    Deep Forest
    Earl Hines
    00:02:35
    1940
  • 7
    Doctor Jive Jives
    Buddy Johnson
    00:03:20
    1950
  • 8
    Buddy's Boogie
    Buddy Johnson
    00:02:43
    1956
  • 9
    Dunkin' A Doughnut
    Andy Kirk
    00:02:55
    1938
  • 10
    Skee
    Harlan Leonard
    00:02:59
    1944
  • 11
    Organ Grinders Swing
    Jimmie Lunceford
    00:02:40
    1936
  • 12
    Annie Laurie
    Jimmie Lunceford
    00:03:17
    1937
  • 13
    Uptown Blues
    Jimmie Lunceford
    00:02:55
    1939
  • 14
    Dexter Blues
    Jay McShann
    00:03:03
    1941
  • 15
    Little John Special
    Lucky Millinder
    00:03:03
    1942
  • 16
    Moten's Swing
    Bennie Moten
    00:03:26
    1932
  • 17
    I Got Rhythm
    Don Redman
    00:03:12
    1932
  • 18
    Undecided
    Chick Webb
    00:03:15
    1939
  • 19
    In The Groove At The Groove
    Chick Webb
    00:02:41
    1939
  • 20
    Blue Garden Blues
    Cootie Williams
    00:03:19
    1944
Livret

The Greatest Black Big Bands

The Greatest Black Big Bands 
1930-1956

L’AVENTURE DES GRANDS ORCHESTRES NOIRS - 1930-1956
Le premier de tous les styles de jazz a été le style New Orleans, et ce sont les orchestres de la Louisiane qui tinrent le devant de la scène pendant de nombreuses années, en gros du début du 20e siècle jusque vers 1929, date du crack financier de Wall Street. Cet événement grave occasionna, en grande partie, la quasi disparition des orchestres de ce style, car les musiciens jusque-là jouaient et enregistraient des disques qui étaient avidement achetés par la clientèle noire. Ce désastre économique ayant particu­lièrement touché cette population, celle-ci n’eut plus les moyens d’acquérir les disques de ses artistes préférés et cela, au grand dommage de multiples orchestres et musiciens. Ce style Nouvelle-Orléans se basait notamment sur l’improvisation collective. Ces formations, outre la section rythmique chargée de marquer le tempo et de donner aux improvisateurs la suite des accords des thèmes joués, comprenaient en général trois instruments mélodiques : le cornet à pistons (vite remplacé par la trompette plus sonore), la clarinette et le trombone. Un parfait équilibre existait entre ces trois voix qui pratiquaient un exercice particulièrement difficile, celui de l’improvisation simultanée. Chacun, selon le caractère particulier de son instrument, exécutait sa partie en tenant compte de la musique jouée par les deux autres. Cependant, autour de 1926, on vit parallèlement se créer des formations plus importantes comprenant plusieurs musiciens jouant d’un même instrument, et l’on vit aussi arriver la famille des saxophones, principalement l’alto et le ténor. Les improvisations collectives, qui étaient concevables à trois voire quatre instruments différents, devenaient impossibles à sept ou huit. On rappelle que la section rythmique est composée d’une batterie, d’une contrebasse (à vent puis à cordes) d’un banjo, plus tard supplanté par la guitare et d’un piano. Ce quatuor est resté la règle pendant des années, tout au long de l’aventure du jazz ! Ces formations plus importantes que l’on a appelé grands orchestres (big bands) comprenaient deux ou trois trompettes, un ou deux trombones, trois saxos, avec en plus la section rythmique.
Ces big bands ne pouvant plus pratiquer l’im­provisation collective, nous l’avons dit, il a fallu recourir à l’écriture musicale et au talent des orchestrateurs. Ces arrangeurs, souvent un musicien de l’orchestre, écrivent sur le thème choisi des ensembles à plusieurs voix soigneusement mis au point, utilisant pour obtenir des alliages sonores harmonieux et quelquefois intrigants, toutes les ressources des divers instruments de l’orchestre. Cependant, la place réservée à l’improvisation reste très importante, car dans ces partitions écrites, soigneusement répétées, de larges “créneaux” sont prévus pour que les divers solistes puissent librement et abondamment s’exprimer. Très vite le nombre des musiciens augmenta pour se fixer au début des années 30 à trois trompettes, deux trombones et quatre saxos (jouant aussi de la clarinette). Après 1940 on arriva même à quatre ou cinq trompettes, trois ou quatre trombones et cinq voire six  saxophones ! Le nombre de voix de l’orchestre augmentant, la palette sonore à la disposition de l’arrangeur s’en trouva élargie ! Le premier en date et en qualité de ces orchestres noirs fût celui de Fletcher Henderson qui montra la voie et servit de modèle à de nombreuses autres formations. Ce chef d’orchestre avisé sut toujours recruter des solistes éminents comptant parmi les plus célèbres, il y eut bien sûr Louis Armstrong qui éblouit tous les musiciens de l’orchestre par la beauté et l’audace de ses idées, par sa sonorité somptueuse, par son swing renversant. Son style, déjà formé, était très en avance, à tous les niveaux, sur celui de ses contemporains ! À tel point que le grand saxophoniste ténor, alors roi de l’instrument, Coleman Hawkins déclara : “lorsque l’on entendit Satchmo Armstrong, nous avons eu tous honte de notre manière tellement rudimentaire de jouer et nous nous sommes tous inspirés de lui, imprégnés de sa musique. Ce fut lui notre modèle, ce qui nous a permis de progresser !” Par la suite Fletcher engagea de prestigieux solistes et eut recours à l’écriture du saxophoniste et arrangeur Don Redman, avant de devenir assez vite, lui-même, un orchestrateur renommé, tant pour son big band que pour d’autres formations.
Les arrangeurs
Si certains musiciens écrivaient uniquement pour leur propre orchestre, d’autres, dont le talent était reconnu à l’extérieur, se mirent à composer pour des formations différentes, ces “pros” de l’arrangement travaillaient alors “à la commande”, y compris pour les orchestres blancs qui durent souvent leur succès plus à ces brillantes orchestrations qu’au swing limité avec lequel ils les interprétaient, comme Benny Goodman qui utilisa beaucoup les services de Fletcher Henderson. Il nous faut citer dès maintenant certains de ces maîtres de l’écriture : Don Redman, Benny Carter, Edgar Sampson, Fletcher et son frère Horace Henderson, James Mundy, Andy Gibson, Eddie Durham, Buster Smith, Buster Harding, Sy Oliver, Buck Clayton, Milton Buckner… Mais le plus célèbre de tous, celui qui, comme il le déclarait  lui-même : “jouait avant tout de l’orchestre plus que du piano” fut Duke Ellington. La vogue des grands orchestres dura de la fin des années 20 à la fin des années 40. Nous essaierons d’analyser plus loin les raisons de la désaffection qui les frappa. Elles sont multiples et toutes ont concouru à précipiter la disparition presque totale des big bands, qui connurent une période foisonnante, tellement bénéfique pour tout le jazz ! Autant d’arrangeurs, autant de styles différents. Certains recherchent des sonorités subtiles, des orchestrations fouillées, alors que d’autres plus épris d’efficacité composent des partitions plus sobres, basées par exemple sur la répétition, l’opposition, la complémentarité de riffs (petites phrases mélodiques très courtes destinées à être longuement répétées), comme ce fût le cas des tenants de la tradition qui fleurit à Kansas City.
Importance du rôle formateur des big bands
Outre leur légitime popularité, ces orchestres étaient une vitrine exceptionnelle pour tous les musiciens qui voulaient faire parler d’eux. Dans les années 30 et suivantes, il était presque obligatoire pour un jeune soliste d’avenir de passer par l’école, le vrai centre de formation qu’était le grand orchestre, là il pouvait s’épanouir, affiner son talent au contact de glorieux anciens et monter dans ce que l’on pourrait appeler la hiérarchie du jazz ! Cette rude école avait souvent commencé dans les territory bands, ces orchestres régionaux, plus modestes dans lesquels les jeunes musiciens venaient apprendre le métier, venaient se perfectionner afin, dans le meilleur des cas, de réussir à faire parler d’eux ! Les territory bands sillonnaient, pour la danse, tous les états du Sud. Ces tournées de one nighters (engagements d’un soir) permirent à de multiples musiciens de se mettre en évidence, et c’est dans ce vivier d’artistes jeunes, à l’avenir prometteur, que vinrent puiser de nombreux chefs d’orchestres réputés. Tous les grands orchestres importants se déplaçaient beaucoup, eux aussi, au cours de longues tournées alternant concerts, soirées dansantes, spectacles de music-hall, enregistrements de disques, mais ils avaient tous leur “port d’attache”, leur base qu’ils retrouvaient après ces tournées épuisantes. Ces bienvenus “retours au pays” leur permettaient de s’installer confortablement pour des engagements de plusieurs semaines dans le même établissement. Sur la côte Est, à New York, on trouvait Fletcher Henderson, Chick Webb, qui avait son repaire au fameux Savoy Ballroom de Harlem, suivi après 1939 par Erskine Hawkins et Lucky Millinder ; Jimmie Lunceford était au Renaissance Ballroom, quant à Cab Calloway et à Duke Ellington, ils étaient souvent à l’affiche du Cotton Club. Par contre Earl Hines régnait sur Chicago depuis le Grand Terrace. D’autres étaient à Détroit et il y avait enfin cette cohorte de belles formations qui naquirent et s’épanouirent à Kansas City dans le Middle West, les Bennie Moten, Andy Kirk, suivis des Count Basie, Jay McShann et Harlan Leonard. Après Kansas City, ces formations émigrèrent principalement sur la côte Est pour y connaître une renommée nationale from coast to coast.
Notre propos est donc de vous présenter, dès maintenant, les morceaux que nous avons sélectionnés, en soulignant que le jazz vivant était toujours apprécié des Noirs qui se retrouvaient dans les grands dancings tant à Harlem que dans les états du sud et du sud-ouest des USA, pour danser avec allégresse sur la musique de ces belles “machines” à swinguer ! Pas de hiérarchie entre ces grands orchestres qui apparaîtront chacun leur tour par ordre alphabétique…
Les titres sélectionnés dans le CD 1
Louis Armstrong au cours de sa glorieuse carrière a joué avec des formations très diverses, allant de petits groupes de style New Orleans jusqu’à des moyennes puis grandes formations. Nous le trouvons ici en 1939 à la tête de son excellent big band dirigé par le pianiste Luis Russell (également honorable arrangeur). Ce Wolverine Blues est un instrumental qui, outre la partie de trompette éblouissante de Satchmo, comporte de bons solos de Rupert Cole à la clarinette, de Charlie Holmes à l’alto et du truculent J.C.Higginbotham au trombone. Il faut dire qu’au cours des années cette formation, au départ simple faire-valoir du trompettiste-chanteur, s’est beaucoup améliorée, et la présence du magnifique Sidney Catlett est pour beaucoup dans la qualité des disques de cette époque. Sa partie de batterie anime, stimule aussi bien l’orchestre que tous les solistes. On réalise au cours de son triomphal solo final combien Louis se plaît à improviser avec le soutien vigilant de Big Sid !
Avec Count Basie, nous avons le style Kansas City le plus pur, le plus parfait. C’est le sommet de cette tradition musicale. Après avoir participé à la gloire de l’orchestre de Bennie Moten, Count Basie groupe autour de lui, vers 1935, de remarquables musiciens, d’éminents créateurs, tous unis par un besoin viscéral de swinguer avec une énergie contagieuse. De 1938 nous avons en Swinging The Blues un réel chef-d’œuvre ! Le parfait arrangement d’Eddie Durham est joué avec chaleur et passion par tous avec de remarquables interventions des principales vedettes de l’orchestre. Tous concourent à cette véritable apothéose ! D’abord Basie avec sa section rythmique de fer, puis Benny Morton brièvement au trombone, arrive alors un Lester Young très énergique, suivi de Buck Clayton et, sur un ensemble qui le lance, le formidable Herschel Evans, dont il faut encore et encore souligner la rage de swinguer et ce dès les premières mesures de son entrée spectaculaire. Venant juste d’intégrer cette belle équipe, l’explosif Harry Edison clame son blues (car ce morceau est un blues) avant que Maître Jo Jones à la batterie ne vienne dialoguer avec l’orchestre, précédant l’accord final ! Wouah ! Climat tout différent pour Jump The Blues Away (qui n’est nullement un blues, mais un thème de 32 me­sures) : orchestration plus recherchée avec de magnifiques notes tenues par tous les cuivres, alliant chaleur et nuances. À ce propos, je me souviens avoir écouté ce disque avec Buck Clayton qui me fit remarquer la décontraction de l’orchestre pour interpréter cet arrangement riche et subtil. Il me dit même : “Écoute la perfection avec laquelle sont exécutés ces passages en longues notes tenues, jamais un orchestre blanc ne pourra restituer cette musique avec cet abandon et cette flamme !”. Après les ensembles c’est Harry Edison avec sourdine pour un chorus dont le pont est réservé à Count Basie, puis c’est le tour du chaleureux ténor de Don Byas, ici dans un excellent jour, et Dickie Wells admirable de sensibilité au trombone. Ses quelques notes en marge de l’ensemble final sont particulièrement poignantes ! C’est à Buck Clayton, trompette remarquable mais aussi talentueux arrangeur, que l’on doit le fougueux Basie Strides Again avec, pour ouvrir le bal, l’infaillible Basie pour deux chorus de piano, puis Dickie Wells suivi du robuste Buddy Tate, véhément à souhait au ténor, Harry Edison en puissance et Lester Young parfait au saxo-ténor. Ce blues est en fait un prétexte pour écouter à la file les grands solistes de l’orchestre. Et pour terminer les ensembles sont exécutés avec une intensité réjouissante, avant que Jo Jones à la batterie ne mette le point final à ce feu d’artifice !
Cab Calloway, le chanteur et fantaisiste bien connu, a tenu très tôt à s’entourer d’un grand orchestre de qualité comprenant de formida­bles solistes dont Jonah Jones à la trompette et l’exceptionnel swingman du ténor, Chu Berry. C’est justement pour marquer l’arrivée de Jonah Jones, éminent improvisateur, que ce morceau a été composé et orchestré par un arrangeur de très grand talent, Buster Harding Le titre est explicite : Jonah Joins The Cab (Jonah rejoint Cab). C’est Cab Caloway qui habilement par quelques mots présente et introduit Jonah auquel tout le reste du disque est réservé ; et quel solo, une vraie marche triomphale ! Il faut souligner l’exceptionnelle qualité de la section rythmique de ce groupement, peut-être la meilleure avec celle de Count Basie, avec Messieurs Danny Barker, guitare, Milton Hinton, basse et le grand Cozy Cole à la batterie. Ne ratez pas Cozy qui, au milieu du disque, pour pousser encore plus Jonah, abandonne sa cymbale pour rouler sur la caisse claire avec un swing phénoménal ! Quelle entente entre tous, et surtout entre Jonah et Cozy ! Encore un blues, le thème qui galvanise toujours les meilleurs ! Take The A Train est un coup de chapeau de Cab en direction de Duke Ellington. Ensembles opulents et voici Jonah Jones, cette fois avec une sourdine, pour un solo parfaitement conçu et développé. Et c’est l’arrivée de notre homme, le grand Chu Berry qui ne joue hélas que 16 mesures, mais quelle envolée dans ce beau solo ! Final avec soutien énergique de Cozy Cole. Duke Ellington peut être content de la manière dont son thème fétiche, qui fût même son indicatif a été rendu par Cab et ses boys !
Un des plus grands de tous les arrangeurs fut Benny Carter. Ce multi-instrumentiste, saxo-alto, trompette, clarinette, compositeur et bien sûr arrangeur est un des géants du jazz ! Il dirigea souvent de remarquables groupements qui devaient rendre, à la perfection, les ensembles élaborés par lui-même, lequel était très pointilleux sur la perfection de l’exécution ! Pour Slow Freight, Benny joue de la trompette avec une articulation et une éloquence à souligner, lui qui est quand même et en premier le saxophoniste alto qui domine tous les autres aux côtés de Johnny Hodges. L’arrangement est dû à la plume de Benny qui avait eu l’excellente idée d’inviter son vieux complice de toujours, Coleman Hawkins soi-même ; à noter aussi de beaux passages de guitare d’Ulysses Livingstone. Okay For Baby est un morceau plein d’allégresse où Benny joue cette fois du saxo-alto, avec une sonorité somptueuse et des idées audacieuses. Avant lui, Bill Coleman à la trompette et, pour terminer, des dialogues serrés entre la section des saxes et celle des cuivres. Arrangement rayonnant pour Sunday avec un solo renversant de Benny à l’alto. Tout est de qualité dans cette interprétation, les autres solistes sont bons, mais c’est l’éblouissant chorus de Benny Carter qui doit être retenu (et joué et rejoué !).
Nous arrivons maintenant dans le monde de Monsieur Duke Ellington. Véritable magicien du son, il sut très vite créer un climat et une atmosphère uniques, grâce à une musique raffinée, inédite, originale d’une très grande richesse qui le différencie de tous les autres. Il sut également s’entourer de brillants artistes capables de rendre à la perfection les moindres nuances de ses arrangements. Ses musiciens arrivant même à prolonger au cours de leurs improvisations les subtilités de sa pensée musicale. Avec Shout’em Aunt Tillie nous avons un exemple d’un genre qu’il a créé et où il a évidemment excellé : le style Jungle, en utilisant, outre de sombres accords, des sonorités étranges avec le growl obtenu grâce à la sourdine wa-wa de ses trompettes et ses trombones, sans oublier la sinueuse et souvent intrigante clarinette de Barney Bigard. Après le trio de clarinettes accompagné par le trombone de Tricky Sam Nanton, c’est Cootie Williams, muni de sa sourdine plunger mute qui fait parler rageusement sa trompette avant le saxo-alto lyrique de Johnny Hodges. Ensemble final avec Barney Bigard à nouveau ! Duke sait aussi créer une musique riche au climat sombre, aux dosages sonores inattendus comme le prouve Saddest Tale, une interprétation unique et envoûtante. Après l’intro­duction de Bigard à la clarinette, quelques mots sont prononcés par Duke lui-même, puis c’est à Tricky Sam d’enfoncer le clou avec sa sourdine et sa manière unique de faire “parler” son trombone comme une voix humaine ; Johnny Hodges prolonge le climat ainsi que Cootie Williams qui joue en douceur. C’est alors Harry Carney qui utilise ici la clarinette-basse, instrument rarement utilisé en jazz ; son solo sobre et éloquent est parfaitement soutenu par les cuivres. Le climat angoissant est ainsi prolongé avant des ensem­bles dosés avec précision et le retour de Duke pour quelques mots recueillis ! Un chef-d’œuvre !  Une musique hors du commun ! Duke sait aussi composer des orchestrations idéales pour être swinguées à pleine puissance et servant d’écrin à ses grands solistes. Dans Never No Lament, c’est un Johnny Hodges impérial qui se joue du thème avec son apparent détachement. Il est suivi par la trompette avec growl de Cootie Williams, un bref passage de Lawrence Brown au trombone et un ensemble final avec quelques notes de piano de Duke ! Comment se passer d’un tel disque ? C’est encore Johnny Hodges, toujours irrésistible, qui est la vedette de Hop Skip And Jump ! Encore une merveille du tandem Duke-Hodges !
Dans un tout autre genre, voici un autre phénomène que nous a donné le jazz : le génial Lionel Hampton, “Monsieur Vibraphone” mais aussi pianiste et batteur d’exception. Ayant fondé au début des années 40 un grand orchestre, ce formidable meneur d’hommes, ce showman hors pair sut trouver de jeunes talents qui collaient parfaitement à ses conceptions musicales et dont le but avoué était de fanatiser les specta­teurs. C’est ainsi que les Milton Buckne, piano-arrangeur, Billy Mackel, guitare électrique, Illinois Jacquet, Arnett Cobb, Earl Bostic, saxophones, Cat Anderson, Joe Morris, trompettes, parmi beaucoup d’autres, ont été propulsés vers la renommée grâce à leur collaboration remarquée avec Mister Hamp. Pour commencer sa composition fétiche, Flyin’ Home ici en deux parties enregistrées à l’époque en V-Disc pour l’armée américaine. C’est le vibraphone de Lionel qui ouvre la première partie après l’exposé du thème et voici un fougueux et musclé solo d’Arnett Cobb pour deux chorus d’anthologie ! La deuxième partie débute par un solo de Milt Buckner utilisant son style par accords, le fameux block-chords style. C’est l’autre saxo-ténor, Al Sears (future vedette chez Duke Ellington), qui nous donne un solo fort bien exécuté, Snooky Young suit à la trompette avant de nouveau Lionel au vibraphone. Il cède la place à Arnett Cobb qui alors rejoue le classique chorus de ténor créé à l’origine par son prédécesseur Illinois Jacquet. Pour terminer, chorus final avec les ponctuations sur le pont que tous les fanatiques de Lionel connaissent bien. Il semble bien que Lionel ait écrit cet arrangement avec l’aide efficace de Milton Buckner. Ce dernier est bien l’arrangeur du beau The Lamplighter qui démontre combien l’orchestre de Lionel était capable de rendre avec précision et cœur les arrangements les plus élaborés. Avec Turkey Hop voici le Lionel Hampton’s Big Band en pleine folie : ici tout pour le swing avec de multiples percussionnistes, des cuivres déchirants, des riffs costauds, et au saxo-ténor Johnny Board véhément à souhait. On dit que l’arrangement serait dû à Sy Oliver, ce qui me paraît un peu étrange !? Enfin les hordes hamptoniennes sont bien là pour swinguer et exciter les foules ! Il faut dire, de l’aveu de certains chefs d’orchestres, que pendant les années 40, c’était Lionel qui, avec ses musiciens si spectaculaires, raflait tous les meilleurs contrats et qu’il était difficile de passer après eux !! J’ai bien connu et fréquenté Lionel Hampton et je peux affirmer qu’il n’arrêtait jamais un concert avant que tout le public ne soit debout à l’acclamer en hurlant de bonheur ! Un spectacle délirant et exaltant, des moments uniques, tels étaient les concerts de Mister Hamp ! Au passage et cela ne pourra que vous faire rire, cet orchestre était méprisé par une large partie de la critique française et américaine qui le trouvait “vulgaire” et même “ne jouant pas en place” (sic) ! Rendre euphoriques, fous de plaisir ses auditeurs grâce à sa musique, tel était le credo de Lionel Hampton et le public a toujours répondu présent à chacune de ses prestations et ce, avec enthousiasme et passion ! Qui avait raison ?
Swing souple, sonorité chaude, exécution exemplaire, voici le big band du trompettiste Erskine Hawkins, groupement très soudé de vrais amis venant de l’Alabama où ils avaient tous débuté dans le même orchestre de collège. Cette formation prit la succession de Chick Webb, à la mort de celui-ci en 1939, pour devenir pendant des années un des orchestres maison du Savoy Ballroom de Harlem,  devenant même l’un des favoris des danseurs, c’est dire ! C’est à un musicien de l’orchestre, le trompette Sammy Lowe, que l’on doit le bel arrangement de Bicycle Bounce. Tempo élastique comme les danseurs du Savoy l’exigeaient, solistes solides, et ensembles rendus avec abandon et flamme. C’est par contre un arrangeur “pro“, Jimmy Mundy, qui a orchestré Steel Guitar Rag avec d’abord Erskine Hawkins à la trompette pour le premier solo ; ensuite un jeune musicien très doué, Bobby Johnson, que l’on entend avec la sourdine, suivi du ténor vedette Julian Dash, une valeur sûre.
Jeune frère du fameux Fletcher, comme lui pianiste et arrangeur, Horace Henderson a dirigé pendant quelque temps, une belle formation avec comme vedette le trompette Emmett Berry, un musicien de premier plan qui devait s’illustrer peu après chez Count Basie. Mais hélas ce big band eut une vie assez courte. Nous avons avec Smooth Sailing un échantillon de sa valeur et de son savoir faire.
Les titres sélectionnés dans le CD 2
Pour ce deuxième CD, nous commençons avec le fameux Fletcher Henderson, l’homme qui a monté le premier grand orchestre noir de qualité. Cette formation jouissait d’une réputation flatteuse dans le monde du jazz et, pour bien des solistes, même renommés, c’était une référence que d’avoir appartenu à cette illustre phalange. De plus, Fletcher créait de remarquables orchestrations qu’il écrivait souvent dans des tonalités difficiles et peu courantes, aussi il fallait être un musicien complet et un fin technicien pour pouvoir faire partie de cet orchestre. Dans le métier, avoir joué dans ce big band était un plus incontestable dans le curriculum vitæ d’un jazzman ! Just Blues est une très belle interprétation de 1931 qui pourrait paraître à certains difficile à décrypter quant à l’identification des solistes. Le premier solo de trombone revient à Claude Jones avec commentaires de la trompette de Bobby Stark, le chorus qui suit est de Rex Stewart seul, et arrive la vedette de l’orchestre, Coleman Hawkins avec son ténor pour un chorus de blues lui aussi ponctué par des phrases de Bobby Stark ; c’est au tour de Benny Morton, excellent au trombone, avant une coda réservée à Stark. Le tout sur un arrangement de Fletcher Henderson qui est également l’auteur de Shanghaï Shuffle, une de ses pièces maîtresses justement renommée. Ce style d’arrangement alerte et très structuré eut une grande influence sur de multiples spécialistes de l’écriture orchestrale. Très brillants solos, tant de Buster Bailey à la clarinette que d’Irving Randolph à la trompette ou plus brièvement d’Hilton Jefferson au saxo-alto. Ayant reformé un nouveau big band en 1936, Fletcher fit cette fois appel au ténor de Chu Berry, à la trompette de Roy Eldridge et à la clarinette de Buster Bailey, soutenus par la batterie magique de Big Sid Catlett ! Dans Stealin’ Apples, tous les solistes cités ci-dessus ont chacun une chorus entier (ici 32 mesures) et on ne peut les départager dans l’excellence. C’est bien sûr Fletcher l’auteur du beau solo de piano qui ouvre ce défilé de très grands interprètes !
Earl “Father” Hines le virtuose du piano, un des pères de l’instrument comme l’indique son surnom, était dans les années 40 à la tête d’une formation redoutée par beaucoup car ses solistes et musiciens de pupitres étaient connus pour leur cohésion et leur pugnacité, “cherchant, grâce à un remarquable esprit d’équipe, à surpasser toutes les autres formations de l’époque” comme le proclamait Earl Hines lui-même. Cette fougue peu commune est aisément perceptible dès les premières mesures de Father Steps In. Le feu est dans le studio ! Vous trouverez le nom des intervenants de ce titre, comme celui de tous les autres de notre sélection, dans la rubrique “Soloists & Arrangers”. C’est au saxophoniste Budd Johnson que l’on doit ce bel arrangement. Un soir, dans un club, Earl Hines jouait distraitement une basse de boogie lorsqu’on lui demanda d’interpréter Saint-Louis Blues. Il enchaîna alors ce thème sans cesser de jouer cette basse : Boogie-Woogie on Saint-Louis Blues était né ! Aussi simple que ça ! Le titre suivant, le prenant Deep Forest est un arrangement du saxo-ténor Bob “Little Sax” Crowder qui s’adjuge ici tous les passages de saxo. Ce brillant disciple du grand Chu Berry est un swingman au jeu sensible qui crée une profonde émotion à chacun de ses passages. Un musicien intéressant souvent ignoré des amateurs. Belles prestations du trompettiste Walter Fuller et du clarinettiste Omer Simeon.
Le cas du pianiste et arrangeur Buddy Johnson est un peu à part. C’était un orchestre de jeunes musiciens pleins de fougue qui jouaient une musique éminemment dansante particulièrement appréciée de tous les habitués des grands ballrooms du sud des USA que Buddy écuma pendant de longues tournées, alors que le reste du temps il officiait au Savoy de Harlem comme orchestre maison. Il disait : “je suis un southern man, un homme du Sud, et j’aime faire danser ceux qui viennent pour ça”. Cette clientèle de connaisseurs était tellement fidèle à cet orchestre que Buddy Johnson put, grâce à un succès permanent, garder son big band au-delà des années 60, alors que depuis bien longtemps presque tous les autres leaders avaient dû se résigner, la mort dans l’âme, à licencier leurs musiciens. Seuls, Lionel Hampton, Duke Ellington et Count Basie (cependant après 3 ans d’interruption) étaient aux côtés de Buddy Johnson pour maintenir au top niveau, la magie du big band ! Alors en piste, voici deux titres de Buddy et ses comparses. Ici, swing assuré destiné aux danseurs, alors… encore une fois, en piste !
Les deux orchestres suivants, Andy Kirk et Harlan Leonard, sont issus du creuset bouillonnant de créativité de Kansas City et sont tous deux de fiers représentants de ce style orchestral. La formation d’Andy Kirk est ancienne, car ce chef avait déjà fondé ses Twelve Clouds of Joy dès 1929-30, mais c’est à partir de 1936 que l’orchestre figura parmi les meilleurs avec le saxo-ténor Dick Wilson, de bons trompettistes, une solide section rythmique avec Ben Thigpen officiant à la batterie. Mais la perle de l’équipe était une pianiste de grande classe, Mary Lou Williams, sans doute la meilleure soliste féminine sur cet instrument. De plus, cette éminente représentante du beau sexe était un arrangeur de premier rang. C’est elle qui écrivit presque toutes les excellentes orchestrations de cette formation. C’était également une pianiste dont la poigne “virile” n’avait rien à envier à celle de ses collègues masculins !
Vers 1940 le saxophoniste Harlan Leonard, vieux routier de Kansas City, enregistra d’excellentes faces qui montrent la classe de son big-band composé de très bons musiciens dont se détachent le saxo-ténor Henry Bridges, le trombone Fred Beckett, le pianiste William Smith et le trompette James Ross auquel on doit l’arrangement de Skee. Une équipe de musiciens de haut niveau à découvrir !
L’élégant Jimmie Lunceford dirigeait une formation prestigieuse comprenant un nombre élevé de vedettes qui, presque toutes, avaient débuté dans le métier à ses côtés et s’étaient hissés rapidement au niveau des meilleurs. Un de ses musiciens, le trompettiste et arrangeur Sy Oliver, créa un style nouveau, au point de devenir rapidement l’égal des plus éminents spécialistes de l’écriture. Ses scores (arrangements) basés sur les contrastes sonores aussi bien en volume qu’en nuance eurent un tel succès qu’il ne tarda pas à faire école. Jimmie Lunceford était un homme de rigueur qui exigeait de ses musiciens des répétitions longues et méticuleuses afin d’arriver à une perfection de l’exécution sonore et du poli, et ce pour toutes les différentes sections. Il était du reste renommé pour ce fini exceptionnel ! Tout était préparé, réglé avec la plus extrême précision. La tenue des musiciens, leurs mouvements en action, les pas de danse, les gags visuels, bref toute une gestuelle très élaborée, rien n’était laissé au hasard, même les saluts en fin de morceaux étaient répétés. C’était un orchestre bien sûr à écouter mais aussi à voir ! Le patron ne tolérait pas le moindre laisser-aller ! Organ Grinder’s Swing est un bijou plein de fantaisie et d’humour. Sy Oliver officie à la trompette wa-wa, tandis que Paul Webster joue open. Toujours écrit par Oliver, Annie Laurie trouve l’orchestre à son apogée. Une véritable marche triomphale ! James Crawford à la batterie marque énergiquement les contretemps, quant aux solistes, c’est d’abord Joe Thomas, un vrai grand, un costaud, qui sait faire parler avec véhémence son saxo-ténor en se servant de sa sonorité charnue proche de la voix humaine. Puis vient le tour du brillant Trummy Young au trombone suivi de Paul Webster qui décroche quelques notes puissantes dans le suraigu de sa trompette. Une musique rayonnante ! Il arrive que des musiciens au cours de répétitions, même en studio, mettent au point des arrangements oraux sans rien écrire, les head arrangements, qui sont créés sur l’instant avec les idées des uns et des autres. C’est le cas du blues Uptown Blues dont les ensembles joués avec suavité pourrait-on dire, encadrent deux excellents solos. Le premier, exceptionnel, a pour auteur le saxo-alto Willie Smith, éblouissant au cours de ses deux chorus ; dans le second il va chercher une note incroyablement élevée, note qui s’insère à la perfection dans le développement de ses variations ! Bravo l’artiste ! C’est une nouvelle recrue, Snooky Young, qui s’octroie à la trompette l’autre solo. Ce Uptown Blues avec son fini, son poli, devait bien plaire au Chef !
Nous voici de retour à Kansas-City pour accueillir Jay McShann et son équipe. Solide formation pour Dexter Blues avec le piano du chef, la trompette d’Orville Minor et le sinueux solo d’alto de John Jackson, et non de Charlie Parker que certains de ses admirateurs croient entendre partout. C’est bien John Jackson, l’autre alto de la section, l’auteur de ce beau solo comme me l’a confirmé Jay McShann lui-même. Au passage, ce John Jackson a beaucoup influencé Charlie Parker à ses débuts, ceci expliquant cela. 
Lucky Millinder n’est pas un “vrai” musicien, mais un homme de spectacle et un remarquable animateur. Pendant des années, son big band fit partie des orchestres attitrés du Savoy, une référence quant au swing de cette belle équipe poussée par la batterie de Panama Francis, dont on ne dira jamais assez de bien. L’arrangeur maison était à cette époque le saxo-alto Tab Smith qui prend un fort élégant solo dans Little John Special.
Retournons à Kansas City, mais cette fois au début des années 30 pour l’orchestre phare de cette ville, celui de Bennie Moten. Celui-ci avait eu l’excellente idée d’engager un jeune pianiste prometteur, William Basie, qui deviendra vite plus connu sous le nom de “Count” Basie. Ce sont du reste Basie et Eddie Durham qui ont écrit ce Moten Swing, thème que de multiples orchestres auront un jour à leur répertoire. Ce morceau se déroule avec des solos de Basie au piano, d’Eddie Durham à la guitare amplifiée — il fût en effet le pionnier et le vulgarisateur de la guitare électrique — puis Eddie Barefield à l’alto, et c’est le magnifique Hot Lips Page que l’on entend à la trompette avec Ben Webster au ténor sur le pont. De façon très inhabituelle, c’est seulement lors du dernier chorus que le thème est enfin exposé ! Étonnant, non ?
Don Redman a été un des premiers arrangeurs de la musique de jazz. Dès 1931, il dirigea un grand orchestre comprenant d’excellents musiciens, de grands solistes comme Sidney De Paris à la trompette, Benny Morton au trombone ou Bob Carroll au ténor, et une forte section rythmique avec Manzie Johnson à la batterie. Mais cet orchestre aux possibilités importantes a réussi cependant peu de disques sortant de l’ordinaire : trop de vocaux et occasions trop rares offertes à ses solistes de pouvoir briller, avec seulement 8 mesures çà et là ! Quel dommage, surtout lorsque l’on a un admirable trompette comme Sidney De Paris à ses côtés ! Heureusement, I Got Rhythm est un vigoureux instrumental de classe avec une abondante et belle partie de trombone de Benny Morton ainsi que du clarinettiste Edward Inge.
Le roi incontesté du Savoy Ballroom, le légendaire Chick Webb, dirigeait de sa batterie magique une grande formation qui ravissait les danseurs du lieu, les lindy-hoppers ! C’était l’orchestre favori des plus grands musiciens de jazz qui disaient tous que le son de cette formation était unique ! Chick Webb avait recruté la jeune Ella Fitzgerald au cours d’un radio crochet ! C’est elle, toute jeune et pleine de fraîcheur, que l’on entend dans Undecided, sans oublier les breaks et relances fulgurantes de Chick à la batterie. Au cours de In the Groove At The Groove, c’est le trombone de l’orchestre, Sandy Williams qui est en vedette, très à son avantage. Taft Jordan, autre pilier de l’orchestre, joue un court passage de trompette et Chick Webb soutient en force l’arrangement final !
Nous terminons notre panorama avec Cootie Williams qui, après plus de dix années passées au service de Duke Ellington, désira monter son propre orchestre. Blue Garden Blues, basé sur le classique Royal Garden Blues, contient de beaux solos de Cootie, Sam Taylor, Bob Horton et Bud Powell avant de robustes ensembles pour conclure. Un dernier big band qui méritait bien de figurer dans notre sélection.
La fin de la grande époque des big bands
Outre leur rôle de tremplin pour les jeunes musiciens qui voulaient faire parler d’eux, les grands orchestres étaient fort populaires auprès du public tant noir que blanc. Il éatait en effet galvanisant pour les auditoires de voir sur scène un big band avec ses seize ou dix-huit musiciens soufflant à pleins poumons d’exaltants arrangements. Par le seul impact sonore émis par une telle formation, l’auditeur ressent un vrai choc, une profonde et intense joie physique que ne peut à aucun moment offrir une petite formation. Quant au swing d’ensemble, il peut atteindre de véritables sommets lorsque la cohésion de l’orchestre est sans faille, lorsqu’une sorte de courant magique s’installe entre tous les musiciens, les faisant jouer comme un seul homme avec décontraction et feeling ! Chaque participant, du grand soliste au musicien de pupitre, apportant à “l’équipe” sa contribution d’enthousiasme, de ferveur et d’émotion ! Alors que s’est-il passé à la fin des années 40 pour plonger le monde des big bands dans une telle déroute ? Divers facteurs se liguèrent pour que, petit à petit, s’arrête pour la majorité d’entre eux cette belle et grande aventure. Mais on peut assurer que ce déclin blessa profondément toute la musique de jazz et l’on ne peut que le regretter amèrement ! Avant tout et principalement, ce furent les difficultés économiques de l’époque avec l’entrée en guerre des États-Unis. Période de récession qui toucha plus que tout autre la population noire. Il devint de plus en plus difficile, pour les leaders de faire survivre et tourner des orchestres de près de vingt musiciens et de trouver des engagements avec la fermeture de nombreux dancings. Autre cause qui peut paraître anecdotique, mais qui eut aussi beaucoup d’importance : pendant la guerre et même après, il y eut aux États-Unis de sérieuses restrictions sur l’essence et sur les pneumatiques (le caoutchouc était devenu très rare et réservé à l’effort de guerre). Tous les orchestres qui allaient de ville en ville dans tout le pays se déplaçaient en bus, mais avec peu d’essence et sans pneus : plus de bus ! Les orchestres étaient bloqués, sans engagements rémunérateurs. Cet argument peut paraître dérisoire à certains, mais je tiens ces détails de la bouche de plusieurs leaders de big bands. Alors ? La vogue grandissante poussée par les médias, du be-bop et autres jazz progressistes, incita les propriétaires de cabarets à supprimer dans leurs établissements les pistes de danse, ces musiques n’étant pas orientées vers le swing et les danseurs. Il faut quand même préciser que dans les états du Sud, le goût, le besoin viscéral de la danse étaient toujours aussi vivaces dans les communautés noires, ce qui explique que des orchestres comme celui de Buddy Johnson purent passer ce cap difficile.
Avec la mobilisation de nombreux musiciens, l’Oncle Sam désorganisa aussi certaines formations en les privant de leurs vedettes. Sans parler, à partir de 1940, des recrutements sauvages et bien rémunérés effectués par des chefs d’orchestres blancs désireux de présenter des solistes noirs de premier plan pour renforcer le potentiel de leurs groupements. Tous ces facteurs s’accumulant, il fût évident qu’une grande et exaltante page de l’histoire du jazz se terminait à la fin des années 40… Les musiciens, pour continuer à jouer et exercer leur métier, furent obligés de se rabattre vers des petites formations. Mais ils ont tous regretté la quasi-disparition des big bands, car pour un soliste, avoir derrière soi toute une section d’instruments jouant un background (fond orchestral) riche et porteur était le comble du plaisir et du confort. C’est pourquoi nombre d’entre eux, nostalgiques du passé, ont souvent déclaré qu’ils rêvaient de pouvoir rejouer et réenregistrer avec un grand orchestre, certains allant jusqu’à dire qu’ils le feraient gratuitement pour connaître à nouveau un tel bonheur ! C’est dire la fascination et aussi les regrets qui étaient dans le cœur et l’esprit de beaucoup ! Soyons comme eux, des inconditionnels des meilleurs big bands qui, à leur apogée, donnèrent au jazz tant de moments inoubliables ! 
Jacques Morgantini
© Frémeaux & Associés
78 tours et LPs issus de la collection Jacques Mor­gantini.
Photos et collections : X (D.R.)
Remerciements à Jean Buzelin
 
english notes
THE GREATEST BLACK BIG BANDS 1930-1956
New Orleans was the original jazz sound and Louisiana bands led the way for many years at the beginning of the century until about 1929, at the time of the Wall Street Crash. The financial crisis was responsible for the disappearance of such bands, as they catered essentially for black audiences who were the ones most affected by the economic disaster. The New Orleans style was one based on improvi­sation. The bands would include a rhythm section, which marked the tempo and linked the themes, and three other instruments: the cornet (later to be replaced by the more resounding trumpet), the clarinet and the trombone. These three voices blended perfectly in complex simultaneous improvisation, each one retaining its characteristic sound.  Around 1926, larger bands appeared on the scene, made up of several musicians playing the same instruments; and the saxophone evolved to include the alto and tenor versions. Consequently, the tradition of simultaneous improvisation became unfeasible for so many voices. The rhythm section of drums, bass, banjo (then guitar) and piano, was the standard for many years throughout jazz history. These big bands generally consisted of two or three trumpets, one or two trombones and three saxophones as well as the rhythm section. With simultaneous improvisation being no longer viable, a fresh musical approach and new arrangements were necessary. Arrangers were often a band member, who would break down a theme into the individual voices, making the most of each instrument’s potential and creating intriguing and effective harmonics. However, improvisation remained an important element and, within these adapted arrangements, slots were created for each soloist to be able to come in and perform freely. By the 1930s, the bands had grown to include three trumpets, two trombones, four saxophones and clarinet. After 1940, these expanded even further to four or five trumpets, three or four trombones and five or even six saxophones! Of course, the larger the orchestra, the greater the musical scope for the arranger. Fletcher Henderson’s orchestra was a leading light in this field. As an inspired band leader, Henderson always selected the best soloists. Among these was, of course, Louis Armstrong. He amazed the other band members with the sheer beauty and daring of his playing, his sumptuous tones and his irresistible swing. His style was far more sophisticated than that of his fellow musicians. This led the great tenor saxophonist Coleman Hawkins to remark: “When we heard Satchmo play, we all felt ashamed of our very basic way of playing and we were inspired by him. He was our role model and so we improved!” Fletcher Henderson continued to take on talented soloists, collaborating with saxophonist and arranger Don Redman. Before long, he became a prestigious arranger himself, working with other bands as well as his own. 
Arrangers
While some musicians wrote only for their own band, others with a more extensive reputation, took commissions from various groups, including white bands. The latter often owed their success to these brilliant arrangements rather than to their own somewhat limited sense of swing. Benny Goodman’s band used Fletcher Henderson’s input to excellent effect. These talented arrangers included Don Redman, Benny Carter, Edgar Sampson, Fletcher and his brother Horace Henderson, James Mundy, Andy Gibson, Eddie Durham, Buster Smith, Buster Harding, Sy  Oliver, Buck Clayton, Milton Buckner… However, the most famous of them all was, of course, Duke Ellington who said that he “played the orchestra more than the piano”.  The vogue for big bands lasted from the end of the 1920s to the late 1940s. The reasons for the demise of the big band will be further examined a little later. There were as many different styles as there were arrangers. Some favoured subtle tones or a mellow mood, others created opposing yet complementary riffs (short melodic phrases repeated at length), such as in the Kansas City Style.
The Importance of the Big Band
Apart from their obvious popularity, these bands were the perfect showcase for musicians who wished to make their mark. It became almost a necessary apprenticeship for a young musician in the 30s who wanted to get somewhere, to pass through the big band academy. The earlier territory bands, smaller regional groups, were similar schools where young hopefuls came to cut their teeth. These territory bands criss-crossed the Southern States as dance bands. Such one-nighters served to exhibit potential talent and renowned band leaders would come and take their pick.  All bands travelled a great deal, undertaking long tours with concerts, dance evenings, music-hall acts and recordings. However, there was always the welcome return to home base, when they were able to settle and play for several weeks at a time in the same place. New York and the East Coast was the base of the likes of Fletcher Henderson and Chick Webb, whose haunt was the famous Savoy Ballroom in Harlem (followed by Erskine Hawkins and Lucky Millinder from 1939), Jimmie Lunceford at the Renaissance Ballroom and Cab Calloway and Duke Ellington as Cotton Club regulars. Earl Hines was at home at the Grand Terrace in Chicago and others in Detroit. Then there was Kansas City in the Mid West that nurtured such big names as Bennie Moten, Andy Kirk, Count Basie, Jay McShann and Harlan Leonard. These Kansas City bands subsequently moved to the East Coast and gained national fame ‘from Coast to Coast’.  And now to the selected tracks, bearing in mind what swinging dance music this was considered to be in dance halls throughout Harlem and the Southern States. The bands are presented in alphabetical order.
Titles chosen on CD 2
Throughout his brilliant career Louis Armstrong played with some very different groups ranging from small New Orleans bands through medium size to big bands. We feature him here in 1939 fronting his excellent big band led by pianist and arranger Luis Russell. The instrumental Wolverine Blues, in addition to some wonderful trumpet from Satchmo, includes good solos from Rupert Cole on clarinet, Charlie Holmes on alto and the larger-than-life J.C. Higginbotham on trombone. Over the years this band, at first a simple showcase for Armstrong, improved tremendously and the presence of the magnificent Sidney Catlett on drums contributed not a little to the quality of the recordings from this period. His drumming stimulated not only the entire band but also the soloists. It is evident on his final triumphant solo how much Armstrong enjoyed the vigilant backing of Big Sid. 
Count Basie’s style is the epitome of pure Kansas City. After having been part of Bennie Morten’s orchestra, around 1935 Basie gathered together a group of outstanding musicians, all capable of creating contagious swing. Swinging The Blues from 1938 is an absolute masterpiece. The entire band plays Eddie Durham’s arrangement with warmth and passion with outstanding contributions from the principal soloists. First Basie and his rhythm section install a rigorous beat then, after a brief interlude from Benny Morton on trombone, comes an energetic Lester Young followed by Buck Clayton and a formidable Herschel Evans whose spectacular swing is evident from his opening notes. Newcomer Harry Edison proclaims his own style of the blues before Jo Jones on drums engages with the whole orchestra leading them into the final explosive chord. Jump The Blues Away is completely different (it is not a blues at all but a 32 bar theme). The orchestration is a more meticulous arrangement with magnificent long-held notes by all the brass section, combining warmth and subtlety. I remember listening to this record with Buck Clayton who pointed out how relaxed the orchestra was in interpreting this rich and complex theme: “Listen to how perfectly they hold those long notes, a white band would never play this music with such abandon and fervour!” After the ensembles Harry Edison comes in with a muted chorus, the bridge supplied by Count Basie, then it is the turn of Don Byas’ warm tenor tone and Dickie Wells on trombone. It is to trumpeter and talented arranger Buck Clayton that we owe the lively Basie Strides Again which opens with two piano choruses from Basie, then Dickie Wells followed by the robust tenor of Buddy Tate, some powerful Harry Edison and Lester Young perfect on tenor sax. In fact this blues is a pretext to feature all the orchestra’s great soloists. The closing ensembles are executed with joyful abandon, Jo Jones’ drums providing the final burst to this display of musical fireworks!
The well known singer and entertainer Cab Calloway insisted very early on surrounding himself with a first class band including outstanding soloists such as Jonah Jones on trumpet and the swinging Chu Berry on tenor sax.  Jonah Joins The Club was written to mark the arrival of the trumpeter in the band, composed and orchestrated by Buster Harding. Cab Calloway introduces Jones to whom the rest of the recording is devoted. The exceptional quality of this group’s rhythm section stands out, perhaps the best alongside that of Count Basie, with Danny Barker on guitar, Milt Hinton on bass and the great Cozy Cole on drums. Don’t miss the passage in the middle of the record when Cozy abandons his cymbal and uses his snare drum to urge Jones to even greater heights by producing some phenomenal swing! Another blues theme Take The A Train is a salute from Calloway to Duke Ellington: lavish ensembles and a perfectly developed solo from Jonah Jones, this time with mute. Chu Berry only plays 16 bars but what a wonderful solo even so. The finale sees some energetic work from Cozy Cole. Duke Ellington could have had no complaints about this rendition of his theme tune by Cab and his boys!
One of the greatest of all arrangers was Benny  Carter. This multi-instrumentalist (alto sax, trumpet, clarinet) composer and, of course, arranger ranks among the jazz giants. He led some excellent groups who interpreted to perfection the ensembles he composed … and he insisted on perfection. On his arrangement of Slow Freight he plays trumpet eloquently although he was above all an alto saxophonist, in fact one of the best, comparable to Johnny Hodges. He also invited along his old friend Coleman Hawkins on tenor sax while Ulysses Livingstone provides some beautiful guitar passages. Carter does play alto sax on Okay For Baby producing a sumptuous tone and some daring ideas. Bill Coleman precedes him and the piece closes with some tight playing from the sax and brass sections. Sunday is yet another brilliant arrangement with a staggering alto solo from Carter: the other solos are good but his is outstanding and deserves to be played again and again!
Then comes Duke Ellington, a veritable magician of sound who had the gift of immediately creating a unique atmosphere thanks to his polished, original and extremely rich music so different from any other. He also picked brilliant musicians able to interpret every nuance of his most subtle inventions. They even managed to extend his ideas in their own improvisations. Shout ‘Em Aunt Tillie is an example of the jungle style which he created and in which he excelled employing, in addition to heavy chords, unusual growl sounds resulting from the use of wa-wa mutes by his trombones plus the undulating clarinet of Barney Bigard. Following the clarinet trio accompanied by Tricky Sam Nanton’s trombone, it is Cootie Williams with his plunger mute who makes his trumpet rage, before some lyrical alto sax playing from Johnny Hodges and the final ensemble again features Bigard. Ellington also knew how to create a sombre atmosphere with unexpected sounds e.g. Saddest Tale, a unique and spellbinding interpretation. Barney Bigard opens on clarinet, a few notes from Ellington and then Tricky Sam takes over with his mute and inimitable “talking” trombone. Johnny Hodges prolongs the mood as does a restrained Cootie Williams. Then we have Harry Carney on bass clarinet, an instrument rarely used in jazz, his quietly eloquent solo perfectly backed by the brass section. The piece ends with some precise ensemble playing and a few choice interventions from the Duke. He also composed swinging orchestrations to act as backdrops for his great soloists. Johnny Hodges plays the theme on Never No Lament with his usual laid back ease, followed by Cootie Williams’ trumpet growl, a short trombone passage from Lawrence Brown and then the final ensemble. Johnny Hodges is again the star performer on Hop Skip And Jump, yet another Ellington/Hodges masterpiece.
Lionel Hampton, known for his vibraphone playing but also an exceptional pianist and drummer, formed a big band in the early 40s. An excellent bandleader and showman, he had the gift of finding young talented musicians whose approach mirrored his own. Pianist/arranger Milt Buckner, amplified guitarist Billy Mackel, saxophonists Illinois Jacquet, Arnett Cobb and Earl Bostic, trumpeters Cat Anderson and Joe Morris, among many others, all owe their rise to fame to their collaboration with Hampton. We begin with his composition and signature tune Flyin’ Home in two parts recorded when V-Discs were being made for the American forces. Hampton opens the first part on vibes followed by a robust two solos from Arnett Cobb. The second part opens with a Milt Buckner solo played in his famous block chord style. The other tenor sax, Al Sears (future Ellington star) treats us to a well executed solo, then Snooky Young on trumpet before Hampton comes back on vibes. He makes way for Arnett Cobb who plays the classic chorus originally created by his predecessor Illinois Jacquet. The closing rousing chorus, immediately recognised by all his fans, has become part of Hampton folklore. Apparently he wrote this arrangement with the help of Milt Buckner and the latter was also responsible for The Lamplighter which shows how well Hampton’s orchestra could play the most elaborate arrangements. On Turkey Hop the band really takes off: numerous percussionists, a searing brass section, solid riffs and the powerful tenor sax of Johnny Board. The arrangement has been attributed to Sy Oliver which I find a little odd. No matter, Hampton’s gang were there to provide the swing and excite the crowd! Certain bandleaders in the 40s claimed that Hampton snatched up all the best contracts and that he was a hard act to follow! I can vouch for the fact that Lionel Hampton never finished a concert until he had all the audience on its feet screaming with delight. His concerts were truly unique and uplifting occasions. Just for the record, the band was scoffed at by many French and American critics as “vulgar” and “not standing still to play”! Hampton’s aim was to rouse his audience to euphoric heights with his music and the fact that they flocked to his concerts in droves proved how well he succeeded. Who was right?
Erskine Hawkins’s big band, a close-knit group of old friends from Alabama where they had all started out in the same school band, was known for its smooth swing, warm tone and exemplary playing. They took over from Chick Webb after he died in 1939 as one of the long standing house bands at the Savoy Ballroom in Harlem, becoming a favourite with dancers. Trumpeter Sammy Lowe wrote the arrangement for Bicycle Bounce, its solid solos and fiery ensembles providing the jumping beat so beloved of the Savoy dancers. However, it was the professional arranger Jimmy Mundy who was responsible for Steel Guitar Rag which opens with a trumpet solo from Erskine Hawkins, followed by a talented young musician Bobby Johnson with mute and star tenor sax Julian Dash.
Horace Henderson, younger brother of the famous Fletcher, led an excellent group for a short time including trumpeter Emmett Berry who would go on to distinguish himself with Count Basie. Unfortunately this big band was short lived but Smooth Sailing gives us a taste of what they were capable of.
Titles on CD 2
Fletcher Henderson, who formed the first top class black big band, opens the second CD. His band gained a flattering reputation in the jazz world and for many soloists, even the best, it was an excellent reference to have played in its ranks. In addition, Henderson wrote some remarkable orchestrations often in a difficult and unusual key, hence his musicians had to be technically perfect. It may be a little difficult for the listener to identify all the soloists on Just Blues, a beautiful interpretation from 1931. Claude Jones offers the first trombone solo with Bobby Stark on trumpet, followed by Rex Stewart alone and then comes a blues chorus from the star of the band, Coleman Hawkins, on tenor sax with further interventions from Bobby Stark; then it’s the turn of Benny Morton’s trombone with the coda reserved for Stark. The arrangement is one of Henderson’s as is Shanghai Shuffle, one of his best known pieces, featuring brilliant solos from Buster Bailey on clarinet, Irving Randolph on trumpet and a brief appearance from Hilton Jefferson on alto sax. Henderson’s lively and very well structured orchestrations influenced numerous other arrangers. He formed a new big band in 1936, including tenor saxophonist Chu Berry, trumpeter Roy Eldridge, clarinettist Buster Bailey and drummer Big Sid Catlett who all treat us to excellent 32-bar sols on Stealin’ Apples. Henderson himself opens this parade of excellence with a beautiful piano solo.
During the 40s, piano virtuoso Earl “Father” Hines led a formation viewed with awe by many others because its soloists and line-ups were known for their cohesion and pugnacious approach. Hines himself said that they were aiming “thanks to wonderful team spirit to surpass all the other bands of the time.” This spirit is evident from the opening bars of Father Steps In, an arrangement from the pen of Budd Johnson. The names of all the musicians on this title are listed in the “Soloists & Arrangers” section of our notes. One evening, in a club, Earl Hines was doodling a boogie bass on the piano when someone requested Saint Louis Blues. He launched into the theme while still playing this bass rhythm and thus Boogie Woogie On Saint Louis Blues was born! The following captivating title Deep Forest is an arrangement by tenor saxophonist Bob “Little Sax” Crowder who also plays all the saxes passages. One of Chu Berry’s disciples he is a sensitive swingman with a great depth of feeling, an interesting musician often unknown to fans. There is also some attractive playing from Walter Fuller on trumpet and clarinettist Omer Simeon.
Pianist and arranger Buddy Johnson is a somewhat special case. His was an orchestra of young musicians who played extremely danceable music much appreciated in all the big dance halls of the Southern States which he toured extensively. Whenever the band was back in town it was the house band at the Savoy in Harlem. He said “I’m a Southern man and I like to play for people who come to dance.” This following of connoisseurs was so loyal that Buddy Johnson was able to keep his big band going throughout the 40s when almost all the other bandleaders had been forced to fire their musicians. Only Lionel Hampton, Duke Ellington and Count Basie (although after 3 years’ break), along with Buddy Johnson, managed to keep the big band magic alive. We have here two titles from Buddy and his men, typically swinging music for dancing.
The next two bands, Andy Kirk and Harlan Leonard, both sprang from the creative melting pot of Kansas City. Andy Kirk’s formation is the older for he had formed his Twelve Clouds of Joy as early as 1929-30 but it was from 1936 onwards that the band ranked among the best with Dick Wilson on tenor sax, some good trumpeters and a solid rhythm section featuring Ben Thigpen on drums. But the star of the team was pianist Mary Lou Williams, certainly the best female piano soloist and also an excellent arranger, writing nearly all the band’s excellent orchestrations. 
Around 1940 saxophonist Harlan Leonard recorded some excellent sides revealing the class of his big band comprising some very good musicians, notably tenor saxophonist Henry Bridges, trombonist Fred Beckett, pianist William Smith and trumpeter James Ross who wrote the arrangement for Skee. 
The elegant Jimmie Lunceford led a prestigious formation including many star performers who had nearly all started out with him and were soon ranked among the best. One of them, trumpeter and arranger Sy Oliver, created a new style making him one of the best writers around at the time. His scores, based on contrasting tones and nuances were so successful that he soon created a school. Lunceford was a strict taskmaster who insisted on long and careful rehearsal in order to achieve a polished performance from every section. Everything was meticulously prepared: the musicians’ dress, their movements, dance steps, visual gags, nothing was left to chance, even the bows at the end of a piece were rehearsed! This was a band not only to listen to but also to watch. Organ Grinder’s Swing is a little jewel full of fantasy and humour. Sy Oliver presides on wa-wa trumpet while Paul Webster plays open. On another Oliver arrangement, Annie Laurie, the orchestra is at its best. James Crawford on drums supplies the off beat and the first soloist is the great Joe Thomas who makes his tenor sax really “talk”. Then it’s the turn of a brilliant Trummy Young on trombone followed by some high notes from Paul Webster’s trumpet. Sometimes during rehearsals, even in a studio, the musicians the musicians would practise oral head arrangements with nothing written down, created on the spot with ideas from several musicians e.g. Uptown Blues on which the skilled ensembles back two excellent solos. The first two choruses from a brilliant Willie Smith on alto sax, on the second of which he inserts an incredible high note into his variations. The new recruit Snooky Young on trumpet takes the other solo. An Uptown Blues that must have satisfied even the exacting Lunceford!
Dexter Blues finds us back in Kansas City with Jay McShann and his formation with the leader on piano, trumpeter Orville Minor and an alto sax solo from John Jackson and not Charlie Parker as some of the latters admirers claimed. McShann himself confirmed to me that it was indeed Jackson, the other alto in the group, who was responsible for this beautiful solo. Jackson had strongly influenced the young Parker which perhaps explains the confusion.
Lucky Millinder is not just a musician but rather a showman and remarkable entertainer. For many years his band was one of the regulars at the Savoy, largely due to the swing it generated driven by drummer Panama Francis. The house arranger at the time was alto saxophonist Tab Smith who takes an elegant solo on Little John Special.
We return to Kansas City in the late 30s where one of the key orchestra’s was Benny Moten’s. One of his best ideas was to hire a young, promising pianist William Basie, soon to become known as the “Count”. It was Basie and Eddie Durham who wrote Moten Swing, a theme that numerous orchestras would add to their repertoire. This piece opens with solos from Basie on piano and Eddie Durham on amplified guitar – in fact, he pioneered and popularised this instrument – then Eddie Barefield on alto, followed by Hot Lips Page on trumpet with Ben Webster’s tenor providing the bridge. Surprisingly the theme is exposed only during the final chorus.
Don Redman was one of the first jazz arrangers. From 1931 he led a big band that included some excellent musicians such as Sidney De Paris on trumpet, Benny Morton on trombone, Bob Carroll on tenor sax and a strong rhythm section with Manzie Johnson on drums. However this promising line up made very few good records: too many vocals and too little space given to soloists, just 8 bars here or there! This was a pity especially with such an outstanding trumpeter as De Paris available. Fortunately, I Got Rhythm is a vigorous instrumental with a lovely trombone contribution from Benny Morton as well as clarinettist Edward Inge.
The unrivalled king of the Savoy Ballroom, the legendary drummer Chick Webb, led a big band which delighted the lindy hoppers. It was the favourite band of all the best jazz musicians who all declared the sound of this formation was unique. Chick Webb had hired the young Ella Fitzgerald during a radio talent show. She features on Undecided alongside Chick on drums. The star performer on In The Groove is the band’s trombonist Sandy Williams. Another stalwart of the band Taft Jordan plays a short trumpet passage while Webb drives the final arrangement along.
Our panorama ends with Cootie Williams who, after over ten years with Ellington, decided to form his own band. Blue Garden Blues, based on Royal Garden Blues, contains lovely solos from Cootie, Sam Taylor, Bob Horton and Bud Powell before some robust ensembles to close. 
The end of the big band era
In addition to serving as a jumping off point for young musicians who wanted to make a name for themselves, big bands were extremely popular with both black and white audiences. It was exciting for audiences to see on stage a big band with sixteen or eighteen musicians playing exhilarating arrangements as loudly as possible. The impact of such a huge sound on the listener creates a feeling of intense excitement, something that could never be achieved by a small band. When the orchestra plays as one man it produces tremendous swing, a magical  current seems to run between all the musicians.  So what happened at the end of the 40s to bring about the demise of big bands? Several factors combined to hasten this decline that was such a great loss to jazz. First there were financial problems resulting from America’s entry into the second Word War, a period of recession that affected the black population in particular. With the closure of many dance halls it became increasingly difficult for band leaders to maintain a formation of around twenty musicians and to find engagements. Also petrol was scarce during the war and a shortage of rubber meant tyres were hard to come by and bands that toured by bus found themselves without transport. Even if a big band was offered a gig they probably couldn’t get there. The growing popularity, encouraged by the media, of bebop and other forms of progressive jazz led cabaret owners to get rid of their dance floors as this type of music was not meant for dancing. However, in the South the love of dancing was still strong which explains why bands such as Buddy Johnson’s managed to keep going longer. Numerous musicians were drafted into the US army, depriving certain orchestras of their star performers. Also, from 1940 on white bands, wanting to feature black soloists to reinforce their line up, poached musicians by offering them considerably more money. All the above factors meant that a very important era in the history of jazz came to an end in the late 40s. In order to keep playing musicians were forced to revert to small formations but they all regretted the virtual disappearance of big bands. What a soloist really appreciated was to be backed by an entire instrumental section for then he felt most comfortable. Several of them, nostalgic for the past, have often said that they dreamt of being able to record again with a big band, some declaring they’d even do it for free if the opportunity came along!  So let us share their nostalgia and sit back and enjoy these unforgettable jazz moments! 
Adapted by Joyce WATERHOUSE  from the French text of Jacques MORGANTINI
© Frémeaux & Associés
78s and LPs from Jacques Morgantini’s collection.
Photos and collections : X (D.R.) 
Thanks to Jean Buzelin 
DISCOGRAPHIE
CD1  
1 - WOLVERINE BLUES (F. Morton - Spikes) 67324A  
2 - SWINGING THE BLUES (C. Basie - E. Durham) 3289A  
3 - JUMP THE BLUES AWAY (E. Lewis) 29581-1   
4 - BASIE STRIDES AGAIN (B. Clayton) J 509   
5 - JONAH JOINS THE CAB (C. Calloway) 2986761   
6 - TAKE THE A TRAIN (B. Strayhorn) 30835-1  
7 - SLOW FREIGHT (B. Ram) 1129-1  
8 - OKAY FOR BABY (B. Carter) 67783A  
9 - SUNDAY (Miller - Cohn - Stein) 066792-1
10 - SHOUT EM AUNT TILLIE (D. Ellington) 62195-2
11 - SADDEST TALE (D. Ellington) B 15911A
12 - NEVER NO LAMENT (D. Ellington) 49656-1
13 - HOP SKIP JUMP (D. Ellington) 6019
14 - FLYIN’ HOME N°1 (L. Hampton - B. Goodman) VP54O
15 - FLYIN’ HOME N° 2 (L. Hampton - B. Goodman) VP541
16 - THE LAMPLIGHTER (L. Hampton - M. Buckner) 3645A
17 - TURKEY HOP Part.1 & 2 (R. Bass - J. Otis) 76021/22
18 - BICYCLE BOUNCE (S. Lowe) 073289
19 - STEEL GUITAR RAG (L. McAuliffe) 8130
20 - SMOOTH SAILING (C. Thompson) 28959-1 
SOLOISTS & ARRANGERS:
1 R. Cole (cl), C. Holmes (as), J.C. Higgintotham (tb), L. Armstrong (tp). Arr: Luis Russell
2 C. Basie (p), B. Morton (tb), L. Young (ts), B. Clayton (tp), H. Evans (ts), H. Edison (tp), J. Jones (dm). Arr: Eddie Durham
3 H. Edison (tp), C. Basie (p), D. Byas (ts), E. Lewis (tp), D. Wells (tb). Arr: Duddley Brooks
4 C. Basie (p), D. Wells (tb), B. Tate (ts), H. Edison (tp), L. Young (ts), J. Jones (dm). Arr: Buck Clayton
5 J. Jones (tp), C.Calloway (voc). Arr: Buster Harding
6 J. Jones (tp), C. Berry (ts)
7 B. Carter (tp), C. Hawkins (ts), U. Livingstone (g). Arr: Benny Carter
8 B. Carter (as), B. Coleman (tp), K. Purnell (dm). Arr: Benny Carter
9 B. Carter (as), B. Morton (tb). Arr: Benny Carter
10 B. Bigard (cl), J. Nanton (tb), C. Williams (tp), J. Hodges (as), B. Bigard (cl). Arr: Duke Ellington
11 B. Bigard (cl), D. Ellington (voc), J. Nanton (tb), J. Hodges (as), C. Williams (tp), H. Carney (bcl). Arr: Duke Ellington
12 L. Brown (tb), J. Hodges (as), C. Williams (tp)..Arr: Duke Ellington
13 J. Hodges (as). Arr: Duke Ellington
14 L.Hampton (vib), A. Cobb (ts), Arr: Lionel Hampton
15 M. Buckner (p), A. Sears (ts), J. Morris (tp), L. Hampton (vib), A. Cobb (ts). Arr: Lionel Hampton
16 M. Buckner (p), G. Dorsey (cl), L. Hampton (vib). Arr: Milton Buckner
17 Part 1: D. Garrette (tp), A. Grey (tb), The Hamptones (voc), J. Richardson (as), B. Bailey (tp), L. Hampton (vib)/
Part 2: L. Shepherd (tp), J. Board (ts). Arr: Sy Oliver ?
18 D. Bascomb (tp), J. Dash (ts), E. Hawkins (tp), H. Henry (cl). Arr: Sammy Lowe
19 E. Hawkins (tp), B. Johnson (tp), J. Dash (ts). Arr: Jimmy Mundy
20 E. Berry (tp), H. Johnson (as), B. Dorsey (ts), H. Henderson (p). Arr: Charles Thompson 
Louis Armstrong & His Orchestra :  (1) Louis Armstrong, Bernard Flood, Shelton Hemphill, Henry “Red” Allen (tp), Wilbur De Paris, George Washington,  J.C. Higginbotham (tb), Charlie Holmes, Rupert Cole (cl, as), Bingie Madison, Joe Garland (ts), Luis Russell (p), Lee Blair (g), George “Pops” Foster (b), Sidney “Big Sid” Catlett (dm). New York City, April 4, 1940.
Count Basie & His Orchestra : (2) Buck Clayton, Harry Edison, Ed Lewis (tp), Eddie Durham, Bennie Morton, Dan Minor (tb), Earl Warren (as), Herschel Evans, Lester Young (ts), Jack Washington (as, bs), Count Basie (p), Freddie Green (g), Walter Page (b), Jo Jones (dm). NYC, February 16, 1938. (3) Buck Clayton, Harry Edison, Al Killian, Ed Lewis (tp), Dickie Wells, Ed Cuffee, Dan Minor (tb), Earl Warren, Tab Smith (as), Buddy Tate, Don Byas (ts), Jack Washington (as, bs), Count Basie (p), Freddie Green (g), Walter Page (b), Jo Jones (dm). NYC, January 29, 1941. (4) Harry Edison, Al Killian, Ed Lewis, Joe Newman (tp), Ted Donnelly, Eli Robinson, Louis Taylor, Dickie Wells (tb), Jimmy Powell, Earl Warren (as), Buddy Tate, Lester Young (ts), Rudy Rutherford (bs, cl), Count Basie (p), Freddie Green (g), Rodney Richardson (b), Jo Jones (dm). NYC, May 27, 1944.
Cab Calloway and his Orchestra : (5) Jonah Jones, Dizzy Gillespie, Lammar Wright (tp), Tyree Glenn, Quentin Jackson, Keg Johnson (tb), Jerry Blake (cl, as), Hilton Jefferson, Andrew Brown (as), Chu Berry, Walter Thomas (ts), Bennie Paine (p), Danny Barker (g), Milton Hinton (b), Cozy Cole (dm), Cab Calloway (voc). NYC, March 5, 1941. (6) Same, NYC, July 3, 1941.
Benny Carter & His Orchestra : (7) Benny Carter (tp, as), Russell Smith, Joe Thomas, Lincoln Mills (tp), James Archey, Vic Dickenson, Gene Simon (tb), Jimmy Powell, Carl Frye (as), Coleman Hawkins, Stan Payne (ts), Eddie Heywood (p), Ulysses Livingstone (g), Hayes Alvis (b), Keg Purnell (dm). NYC, January 30, 1940. (8) Bill Coleman, Shad Collins, Russell Smith (tp), Sandy Williams, Milton Robinson (tb), Benny Carter (cl, as), Carl Frye, George Dorsey (as), Stafford Simon, Sammy Davis (ts), Sonny White (p), Ulysses Livingstone (g), Hayes Alvis (b), Keg Purnell (dm). NYC, May 20, 1940. (9) Nathaniel Williams, Emmett Berry, Rostelle Reese (tp), Jimmy Archey, Benny Morton, John McConnell (tb), Benny Carter (tp, as), Ernie Purce, George James (as), Ernie Powell, Alfred Gibson (ts), Sonny White (p), William Lewis (g), Charles Drayton (b), Berisford Shepherd (dm). NYC, October 16, 1941. 
Duke Ellington & His Orchestra : (10) Cootie Williams, Freddie Jenkins, Arthur Whetzel (tp), Joe “Tricky Sam” Nanton, Juan Tizol (tb), Johnny Hodges (as, ss), Barney Bigard (ts, cl), Harry Carney (bs, as, bcl), Duke Ellington (p), Fred Guy (g), Wellman Braud (b), Sonny Greer (dm). NYC, June 4, 1930. (11) Same; but Lawrence Brown (tb) and Otto Hardwicke (as) added. NYC, September 12, 1934. (12) Same as for 11, but Rex Stewart (cnt) Wallace Jones (tp), Jimmy Blanton (b) replace Jenkins, Wetzel and Braud; Ben Webster (ts) added. Hollywood, CA, May 4, 1940. (13) Wallace Jones, Taft Jordan, Dizzy Gillespie (tp), Rex Stewart (cnt), Lawrence Brown, Juan Tizol, Joe Nanton (tb), Jimmy Hamilton (cl), Johnny Hodges, Otto Hardwicke (as), Elmer Williams (ts), Harry Carney (bs), Duke Ellington (p), Fred Guy (g), Wilson Myers (b), Sonny Greer (dm). NYC, November 6, 1943.
Lionel Hampton & His Orchestra : (14)15) Cat Anderson, Lammar Wright, Roy McCoy, Joe Morris (tp), Al Hayes, Michael “Booty” Wood, Fred Beckett (tb), Earl Bostic, Gus Evans (as), Al Sears, Arnett Cobb (ts), Charlie Fowlkes (bs), Milt Buckner (p), Eric Miller (g), Vernon King (b), Fred Radcliffe (dm), Lionel Hampton (vibes). NYC, March 2, 1944. (16) Snooky Young, Wendell Culley, Joe Morris, Dave Page, Lammar Wright (tp), Vernon Porter, Fred Beckett, Andrew Penn, Sonny Craven, Allen Durham (tb), George Dorsey (cl, as) Gus Evans (as), Arnett Cobb, Freddie Simon (ts), Charlie Fowlkes (bs), Milt Buckner (p), Billy Mackell (g), Charles Harris, Ted Sinclair (b), Fred Radcliffe (dm), Lionel Hampton (vibes) Los Angeles, October 16, 1944. (17) Benny Bailey, Duke Garrette, Eddie Mullens, Leo Shepherd, Walter Williams (tp), Paul Lee, Al Grey, Benny Powell, Jimmy Wormick (tb), Bobby Plater, Jerome Richardson (as), Johnny Board, Lonnie Shaw, Curtis Lowe (ts), Ben Kynard (bs), Gus Domerette (p), Rudy Mason (g), Roy Johnson (b), Ellis Bartee (dm), Lionel Hampton (vibes). NYC, March 23, 1950.
Erskine Hawkins & His Orchestra : (18) Erskine Hawkins, Dud Bascomb, Marcellus Green, Sammy Lowe (tp), Dickie Harris, Bob Range, Ed Sims (tb), Bill Johnson, Jimmy Mitchelle (as), Paul Bascomb, Julian Dash (ts), Heywood Henry (bs, cl), Avery Parrish (p), Bill McLemore (g), Lee Stanfield (b), Ed McConney (dm) NYC, May 27, 1942. (19) Erskine Hawkins, Sammy Lowe, John Grimes, Bobby Johnson (tp), Ted Donnelly, Bob Range, George Matthews (tb), Bobby Smith, Jimmy Mitchelle (as), Julian Dash, Bobby Green (ts), Heywood Henry (bs, cl), Freddie Jefferson (p), Lee Stanfield (b), Sonny Payne (dm). NYC, January 1952.
Horace Henderson & His Orchestra :  (20) Emmett Berry, Nat Bates, Harold “Money” Johnson (tp), Leo Williams, Archie Brown (tb), Howard Johnson, C.Q. Price (as), Bob Dorsey, Lee Pope (ts), Leonard Talley (bs), Horace Henderson (p), Israel Crosby (b), Debo Mills (dm). NYC, October 23, 1940.
CD2  
1 - JUST BLUES (F. Henderson) 36456A  
2 - SHANGHAI SHUFFLE (F. Henderson) 38599A  
3 - STEALIN’ APPLES (T. Waller - A. Razaf) C 1334-1  
4 - FATHER STEPS IN (Dixon - Randall - E. Hines) 038259-1  
5 - BOOGIE WOOGIE ON SAINT-LOUIS BLUES  (W.C. Handy - Arr. E. Hines) 047055-1  
6 - DEEP FOREST (A. Razaf - Forsythe - E. Hines) 047056-1  
7 - DOCTOR JIVE JIVES (B. Johnson) 80091  
8 - BUDDY’S BOOGIE (B. Johnson) W 521-11  
9 - DUNKIN’ A DOUGHNUT (M.L. Williams) 64781A
10 - SKEE (H. Leonard - J. Ross) 044594-2
11 - ORGAN GRINDER’S SWING (Hudson - Parrish - Mills) 61246A
12 - ANNIE LAURIE (Trad.) DLA 1013A
13 - UPTOWN BLUES (J. Lunceford) 25755-1
14 - DEXTER BLUES (J. McShann) 93732A
15 - LITTLE JOHN SPECIAL (L. Millinder) 71246A
16 - MOTEN’S SWING (B. Moten) 74847-1
17 - I GOT RHYTHM (G. & I. Gershwin) 12007A
18 - UNDECIDED (C. Shavers) 65039A
19 - IN THE GROOVE AT THE GROOVE (C. Webb) 65041A
20 - BLUE GARDEN BLUES (B. Haggart) T 451 
SOLOISTS & ARRANGERS:
1 C. Jones (tb)/B.Stark (tp), R. Stewart (tp), C. Hawkins (ts)/B. tark (tp), B. Morton (tb), B.Stark (tp). Arr: Fletcher  Henderson
2 B. Bailey (cl), I. Randolph (tp), H. Jefferson (as). Arr: Fletcher Henderson
3 F. Henderson (p), C. Berry (ts), R. Eldridge (tp), B. Bailey (cl). Arr: Fletcher Henderson
4. E. Sims (tp), B. Crowder (ts), B. Johnson (as), W. Fuller (tp). Arr: Budd Johnson
5 E. Hines (p), G. Dixon (voc). Arr: Earl Hines
6 B. Crowder (ts), W. Fuller (tp), O. Simeon (cl), B. Crowder (ts). Arr: Bob Crowder
7 B. Johnson (p), P. Henson (ts), C. Strickland (tp), D. Van Dyke (ts). Arr: Buddy Johnson
8 B. Johnson (p). Arr: Buddy Johnson
9 C. Trice (tp), D. Wilson (ts), M.L. Williams (p). Arr: Mary Lou Williams
10 H. Bridges (ts), F. Beckett (tb), W. Smith (p). Arr: James Ross
11 S. Oliver (tp muted), E. Wilcox (cel), A. Norris (g), W. Smith (cl), P. Webster (tp open). Arr: Sy Oliver
12 J. Thomas (ts), T. Young (tb), P. Webster (tp). Arr: Sy Oliver
13 W. Smith (as), S. Young (tp), Arr: head
14 O. Minor (tp), J. McShann (p), J. Jackson (as). Arr: William J. Scott
15 P. Francis (dm), T. Smith (as), S. Simon (ts), P. Francis (dm),D. Gillespie (tp), E. Purce (bs), S. Simon (cl). Arr: Tab Smith
16 C. Basie (p), E. Durham (g), E. Barefield (as), O. Page (tp), B. Webster (ts). Arr: Eddie Durham & Count Basie
17 B. Morton (tb), E. Inge (cl), B. Carroll (ts), E. Inge (cl), B. Ysaguirre (b), B. Morton (tb). Arr: Don Redman
18 E.Fitzgerald (voc), C. Webb (dm), T. McRae (ts).
19 S. Williams (tb), T. Fullford (p), S. Williams (tb), T. Jordan (tp), C. Webb (dm).
20 C. Williams (tp), S. Taylor (ts), B. Horton (tb), B. Powell (p). Arr: Bob Haggart
Fletcher Henderson & His Orchestra : (1) Connie’s Inn Orchestra : Bobby Stark, Russell Smith (tp), Rex Stewart (cnt), Benny Morton, Claude Jones (tb), Russell Procope, Harvey Boone (as, cl), Coleman Hawkins (ts), Fletcher Henderson (p), Clarence Holiday (bjo), John Kirby (tuba), Walter Johnson (dm). NYC, April 25, 1931. (2) Russell Smith, Irving Randolph, Henry “Red” Allen (tp), Keg Johnson, Claud Jones (tb), Buster Bailey, Hilton Jefferson, Russell Procope (as, cl), Ben Webster (ts), Horace Henderson (p), Lawrence Lucie (g), Elmer James (b), Walter Johnson (dm). NYC, September 11, 1934. (3) Dick Vance, Roy Eldridge, Joe Thomas (tp), Fernando Arbello, Ed Cuffee (tb), Buster Bailey (cl), Scoops Carey (as), Chu Berry, Elmer Williams (ts), Fletcher Henderson (p), Bob Lessey (g), John Kirby (b), Big Sid Catlett (dm). Chicago, March, 27, 1936.
Earl Hines & His Orchestra : (4) Walter Fuller, Milton Fletcher, Edward Sims (tp), George Dixon (tp, as), Edward Burke, John Ewing, Joe McLewis (tb), Leroy Harris (as), Albert J. “Budd” Johnson (as, ts, cl), Robert “Bob” Crowder (ts), Omer Simeon (bs, cl), Earl Hines (p), Claude Roberts (g), Quinn Wilson (b), Alvin Burroughs (dm). NYC, July 12, 1939. (5-6) Same, but Jimmy Mundy (ts) replace Johnson. NYC, February 13, 1940.
Buddy Johnson & His Orchestra : (7) Frank Royal, Andrew Wood, Calvin Strickland, Willis Nelson (tp), Julius Watson, Donald Cole, Steve Pulliam (tb), Joe O’Laughton, Harold Minerve (as), David Van Dyke, Purvis Henson (ts), Teddy Conyers (bs), Buddy Johnson, (p), Bernie McKay (g), Leon Spann (b), Emmanuel Simms (dm). NYC, October 26, 1950. (8) Complete personnel not known, Buddy Johnson (p). NYC, March 28, 1956.
Andy Kirk & His Orchestra :  (9) Clarence Trice, Harry Lawson, Earl Thompson, (tp), Ted Donnelly, Henry Wells (tb), John Harrington (cl), Earl Miller (as), Dick Wilson (ts), John Williams (bs, as), Mary Lou Williams (p), Ted Brinson (g), Booker Collins (b), Ben Thigpen (dm), Andy Kirk (leader). NYC, December, 5, 1938.
Harlan Leonard & His Rockets :  (10) Edward Johnson, William H. Smith, James Ross (tp), Fred Beckett, Richmond Henderson (tb), Darwin Jones (as), Harlan Leonard (as, bs, cl), Henry Bridges, Jimmy Keith (ts), William Smith (p), Effergee Ware (g), Winston Williams (b), Jesse Price (dm). Chicago, IL, January, 11, 1940.
Jimmie Lunceford & His Orchestra : (11) Eddie Thompkins, Paul Webster, Sy Oliver (tp), Elmer Crumbley, Russell Bowles, Eddie Durham (tb), Willie Smith (as, bs, cl), Laforet Dent (as), Dan Grissom (as, cl), Earl Carruthers (bs, as, cl), Joe Thomas (ts), Edwin Wilcox (p), Al Norris (g), Moses Allen (b), Jimmy Crawford (dm), Jimmie Lunceford (leader). NYC, August 31, 1936. (12) Same, but Trummy Young (tb), Ted Buckner (as) replace Durham and Dent. Los Angeles, November, 5, 1937. (13) Same as for 12, but Gerald Wilson, and Snooky Young (tp), replace Thompkins and Oliver. NYC, December, 14, 1939. 
Jay McShann & His Orchestra :  (14) Orville Minor, Harold Bruce, Bernard Anderson (tp), Joe Baird (tb), John Jackson, Charlie Parker (as), Bob Mabane, Harry Ferguson (ts), Jay McShann (p), Gene Ramey (b), Gus Johnson (dm). Dallas, TX, April 30, 1941.
Lucky Millinder & His Orchestra :  (15) William Scott, Dizzy Gillespie, Nelson Bryant (tp), George Stevenson, Joe Britton (tb), Billy Bowen, Tab Smith (as), Stafford Simon, Dave Young (ts), Ernest Purce (bs), Bill Doggett (p), Trevor Bacon (g), Nick Fenton (b), Panama Françis (dm), Lucky Millinder (leader). NYC, July, 29, 1942.
Bennie Moten’s Kansas City Orchestra :  (16) Oran “Hot Lips” Page, Joe Keyes, Dee Stewart (tp), Dan Minor (tb), Eddie Durham (tb, elg), Eddie Barefield (cl, as), Ben Webster (ts), Jack Washington (bs, as), Count Basie (p), Leroy Berry (g), Walter Page (b), Willie McWashington (dm), Bennie Moten (leader). New Jersey, December 13, 1932.
Don Redman & His Orchestra :  (17) Sidney de Paris, Shirley Clay, Langston Curl (tp), Fred Robinson, Claude Jones, Benny Morton (tb), Edward Inge, Rupert Cole (as, cl), Don Redman (as), Robert Carroll (ts), Horace Henderson (p), Talcott Reeves (bjo, g), Bob Ysaguirre (b), Manzie Johnson (dm). NYC, June 30, 1932.
Chick Webb & His Orchestra :  (18-19) Bobby Stark, Taft Jordan, Dick Vance (tp), Sandy Williams, Nat Story, George Matthews (tb), Hilton Jefferson, Garvin Bushell (as, cl), Ted McRae (ts), Wayman Carver (ts, fl), Tommy Fulford (p), Bobby Johnson (g), Beverley Peer (b), Chick Webb (dm), Ella Fitzgerald (voc on 18). NYC, February 17, 1939.
Cootie Williams & His Orchestra :  (20) Cootie Williams, Emmett Perry, George Treadwell, Lammar Wright, Tommy Stevenson (tp), Ed Burke, Bob Horton, Ed Glover (tb), Eddie “Cleanhead” Vinson, Frank Powell (as), Sam Taylor, Lee Pope (ts), Eddie De Verteuil (bs), Bud Powell (p), Leroy Kirkland (g), Carl Pruitt (b), Sylvester Payne (dm). NYC, August 22, 1944. 
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