Centre France (1909 - 1997)
Centre France (1909 - 1997)
Ref.: FA5264

UNE ANTHOLOGIE DES MUSIQUES TRADITIONNELLES

Ref.: FA5264

Direction Artistique : GUILLAUME VEILLET

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 55 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

Centre France: Berry, Bourbonnais, Nivernais, Bourgogne, Orléanais

Ce disque regroupe des enregistrements de musiques traditionnelles collectées in situ tout au long du XXe siècle. L’édition a été réalisée dans le cadre du travail muséographique de Guillaume Veillet (collecteur et ancien rédacteur en chef de Trad Magazine), pour diffuser au public un panorama des musiques traditionnelles de France. Il fait partie d’une collection de 10 CDs, organisés par zones géographiques destinés à témoigner de l’apport populaire à l’histoire et à l’actualité de notre patrimoine culturel et artistique.
Patrick Frémeaux
This record was produced in the context of the museum work of Guillaume Veillet (a collector and former editor of Trad Magazine), so as to make available to the public a broad panorama of French traditional music. It is one of a collection of 10 CDs, divided geographically by region, that aim at documenting popular contributions to the history and contemporary nature of our cultural and artistic heritage.
Benjamin Goldenstein
1. Valse du Jean Morin - 2. La belle s’en va au jardin des amours - 3. Briolée aux Boeufs - 4. Bourrée à Malochet - 5. Tes moutons ma Bargère - 6. Polka de l’Henri Charlot - 7. Rossignolet des bois - 8. En sautant la rivière (bourrée à 2 temps) - 9. Annonce de l’angélus + chant de quête dit “Roulée des oeufs” le Lundi de Pâques - 10. Bourrée croisée - 11. La galette (polka) - 12. Défilé de cortège du carnaval dit Tapechaudron, le soir du Lundi-Gras - 13. Du bon matin je me suis levé - 14. Bourrée tournée - 15. Dialogue chanté entre Mélanie Touzet et Louise Biaud - 16. Scottish à fleuret - 17. C’est trois maçons jolis - 18. Branle d’Ecueillé - 19. Branle - 20. Bourrées berrichonnes - 21. Gaston Guillemain par Roger Pearron - 22. Quadrille berrichon - 23. La marche des Cornards - 24. Habitants de tout âge (la complainte du fils assassiné) - 25. Le pressoir lors des vendanges - 26. Les voulez-vous connaître, les enfants sans soucis ? (Les aiguillettes) - 27. Valse du père Cadet
Droits : Frémeaux & Associés - Groupe Frémeaux Colombini SAS. Avec le soutien de la SACEM, en accord avec les interprètes, les collecteurs, ou leur successions et avec le concours de la FAMDT, le MuCEM, Trad Magazine, la SACEM, la BnF, Dastum, Dastum Bro Leon, Dastum 44, le GCBPV, L’Epille, UPCP-Métive/CERDO, La Loure, Arexcpo, Berluette, Arès, Ellébore, la Bibliothèque nationale de France, l'AMTA, le CRMTL, les Archives Départementales du Cantal, Mémoires Vives, UCPS, Thiaulins de Lignières, le Conservatoire Occitan, La Talvera, Menestrers Gascons, l'Institut Culturel Basque, l’Institut Occitan, l’AMTP du Quercy, le CMTRA, la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, le Musée Dauphinois, le CIMP, la Phonothèque Nationale Suisse, Terres d’empreintes, le Centre d’Etudes Francoprovençales René Willien, le Musée de la Corse, l’INA, Voce, la Collectivité Territoriale de Corse, le CADEG, Takamba, le PRMA, ADCK, Rèpriz, les Archives de folklore et d’ethnologie de l’Université Laval, le Centre d’Etudes Acadiennes Anselme Chiasson, le Centre Franco-Ontarien de Folklore, Archives of Cajun and Creole Folklore.



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Presse
"Guillaume Veillet - L’“anthologiste”" par Trad Magazine"Ethnologue, passionné de musiques du monde, Guillaume Veillet se partage entre Paris et la Savoie pour mettre en place de nombreux projets de disques et de livres. En attendant de connaître ses autres réalisations, revenons sur cet événement de fin d’année : l’anthologie des musiques d’en France. Rencontre avec le collecteur qui nous brosse l’aventure de la réalisation de ce coffret de dix disques. Guillaume Veillet est né en 1975 en Savoie. Ethnologue de formation, il a enseigné à l’Institut d’études politiques de Grenoble, avant de devenir journaliste spécialisé en musiques traditionnelles. Il se partage aujourd’hui entre Paris et la Savoie et se consacre à différents projets de publication (CDs, livres). Il continue plus que jamais la collecte dans sa région d’origine.- L’envie de réaliser cette anthologie… D’où vient-elle ?- Depuis l’enfance, j’ai une passion dévorante pour le chant traditionnel, que j’entretiens en passant beaucoup de temps à “collecter” dans ma région, la Savoie. Le déclic est toutefois venu à l’époque où je vivais en Grande-Bretagne. J’ai eu l’occasion d’écouter la magistrale collection “The Voice Of The People”, réalisée par Reg Hall pour le label Topic Records : vingt CDs de collectages anglais, écossais, gallois et irlandais ! Je regrettais qu’il n’existe pas la même chose chez nous (la passionnante anthologie en 33 tours réalisée autrefois par le Chant du Monde ne couvrait pas tout le territoire). On n’est jamais mieux servi que par soi-même, j’ai donc monté un projet que j’ai proposé à Patrick Frémeaux. Il a été assez fou pour l’accepter !- Comment as-tu fait le choix des “secteurs” ?- L’anthologie souhaite donner une autre image de la “culture française” dont on nous rabat les oreilles, en montrant la grande diversité des langues et des modes d’expression populaire. Toutefois, à mon sens, à l’écoute de ce coffret, ce sont les points communs entre tous les interprètes de tradition qui ressortent, plus que les différences. C’est le même matériau, le même esprit, quelle que soit la région. Dans cette optique, la répartition des morceaux entre différentes zones géographiques (forcément coupées au couteau) est moins centrale. J’ai vraiment conçu cette anthologie comme un tout. J’ai toutefois essayé de donner une vraie cohérence éditoriale à chaque disque. Je mets au défi les lecteurs de trouver une répartition plus logique que celle finalement choisie — j’y ai, pour ma part, réfléchi pendant plusieurs années.- Et comment s’est fait le choix des morceaux ?- Rappelons qu’il ne s’agit que d’une anthologie. Je ne suis pas le Marc Toesca du trad’. Et il ne s’agissait pas d’établir un “Top 300” des collectages réalisés sur le sol français. J’aurais pu choisir trois cents autres extraits d’enquête. Le choix final répond à de nombreux critères, parfois subjectifs, bien sûr. Il était important de proposer un panorama le plus complet possible, sans toutefois sombrer dans l’hyper-représentativité : qu’il y ait dans l’anthologie dix enregistrements réalisés dans le département de la Vendée et aucun dans l’Oise ou le Vaucluse ne me pose pas de problème. L’important est que l’ensemble soit cohérent… Et très agréable à écouter. L’anthologie comporte une grosse moitié d’inédits, mais aussi de nombreux extraits de disques existants. Histoire de mettre en valeur le gros travail de publication réalisé depuis une trentaine d’années au niveau associatif. - Quelles furent les difficultés rencontrées pour une telle réalisation ?- Près de trois cents morceaux, plusieurs centaines d’ayants droit répartis sur les cinq continents… Réunir toutes les autorisations a pris du temps. Toutefois, au bout du compte, je n’ai quasiment pas essuyé de refus. Et l’intérêt du projet a été très bien compris par tous : institutions nationales comme la BnF ou l’ancien musée des A.T.P., centres en région du réseau FAMDT, associations, collecteurs individuels et “francs-tireurs”, etc.- Es-tu satisfait du résultat ? Y a-t-il des manques ?- Avec le recul, je n’aurais sans doute pas dû faire figurer en couverture du CD “Méditerranée” la (belle) photo d’un tambourinaire lors d’un rassemblement récent. Cela donne une image un peu folklorique à une sélection musicale qui ne l’est pas. Un peu comme si le CD “Bretagne ” était représenté par des cercles celtiques défilant sur les Champs-Élysées lors de la “Breizh-Parade”, ou le CD “France d’Outre-Mer” par une vahiné au soutien-gorge en noix de coco ! Et je regrette de n’avoir pas fait d’efforts suffisants pour trouver un enregistrement intéressant en francique de Moselle, l’une des seules langues de France absentes de l’anthologie. Sinon, j’assume à peu près mes choix. Et je suis disponible auprès des lecteurs de Trad Mag’ pour en discuter, si possible autour d’une bonne bière !Propos recueillis par Philippe KRÜMM - TRAD MAGAZINE "L’aventure anthologique" extraits de l'entretien entre Patrick Frémeaux et Philippe Krümm (Trad Magazine)"Une anthologie des musiques traditionnelles de France voit le jour en cette fin d’année 2009.Commencé il y a plus de six ans, le “collectage” des morceaux, la signatures des contrats des ayants droit, ainsi que l’écriture des textes auront pris plus de temps que prévu. Projet mis en route à une période où le disque allait encore à peu près bien, ces dix CDs sortent à un moment où l’industrie de la musique est très malade. Il nous fallait rencontrer le patron de la maison de disques qui a pris un tel risque. Petite discussion avec Patrick Frémeaux, le boss de, il va de soi, Frémeaux & Associés.- Quand a été créée la production de disques Frémeaux & Associés ?- Patrick Frémeaux : Il y a dix-sept ou dix-huit ans. Pendant des années, je me suis occupé du label La Lichère. Ce n’était pas ma maison de disques. La première parution de mon label, c’est “Accordéon (vol. 1) : musette / swing / Paris 1913-1941” (réf. DH002), coéditée avec la discothèque des Halles.- Combien de disques au catalogue à ce jour ?- 1 080.(...)- Mais alors cette folie patrimoniale, c’est quoi ? Tu es un passéiste fou ?- Non, je ne suis pas passéiste, ni nostalgique. De toute façon, la majorité du patrimoine que je présente, je ne l’ai pas connu quand j’étais jeune. Moi, j’ai vécu l’épopée Supertramp. C’est plutôt une volonté encyclopédique. Une espèce de peur que des choses importantes ne soient pas sauvegardées ou puissent disparaître à un moment donné. C’est un désir de conservateur de musée, en l’occurrence dans le patrimoine sonore. Quand je suis arrivé dans l’univers du disque, ce dernier était dans des dogmes économiques non pas de culture mais de divertissement. C’est-à-dire sur des périodes courtes et de “one shot”. Mon idée était simple : être sur un modèle économique de cycle long quand tout le monde était sur des cycles courts. Je voulais amortir des productions sur six ans, là où les règles fiscales de l’époque étaient de deux ans. L’idée philosophique de la maison de disques Frémeaux & associés, qui est de conserver le patrimoine, c’est de trouver le modèle économique qui convient et de l’installer." (...)  Propos recueillis par Philippe KRÜMM - TRAD MAGAZINE
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Valse du Jean Morin
    Batillat
    00:02:02
    1980
  • 2
    La belle s'en va au jardin des amours
    Duffault
    00:02:26
    1969
  • 3
    Briolée aux boeufs
    Robin
    00:01:50
    1913
  • 4
    Bourrée à Malochet
    Devaux / Montardon
    00:01:20
    1960
  • 5
    Tes moutons, ma bargère
    Pearron
    00:03:00
    1960
  • 6
    Polka de l'Henri Charlot
    Jarillot
    00:01:32
    1982
  • 7
    Rossignolet des bois
    Thibault
    00:02:33
    1976
  • 8
    En sautant la rivière
    Rivière
    00:01:37
    1997
  • 9
    Annonce de l'angélus / chant de quête
    Paysage sonore
    00:01:51
    1967
  • 10
    Bourrée croisée
    Bizet
    00:01:17
    1961
  • 11
    La galette
    Reverdy
    00:00:36
    1963
  • 12
    Défilé de cortège du carnaval dit Tape-Chaudron
    Paysage sonore
    00:00:38
    1967
  • 13
    Du bon matin, je me suis levé
    Michot
    00:02:53
    1977
  • 14
    Bourrée tournée
    Clément
    00:01:44
    1977
  • 15
    Dialogue chanté entre Mélanie Touzet et Louise Biaud
    Touzet / Biaud
    00:00:43
    1913
  • 16
    Scottish à Fleuret
    Fleuret
    00:01:41
    1960
  • 17
    C'est trois macons jolis
    Pirot
    00:02:53
    1959
  • 18
    Branle d'Ecueillé
    Laplanche
    00:01:25
    1953
  • 19
    Branle
    Ménager
    00:00:51
    1974
  • 20
    Bourrées berrichonnes
    Rameau
    00:02:53
    1990
  • 21
    Informations biographiques sur Gaston Guillemain
    Pearron
    00:00:51
    1953
  • 22
    Quadrille berrichon
    Guillemain
    00:06:01
    1960
  • 23
    La marche des cornards
    Guillemain
    00:02:30
    1926
  • 24
    Habitants de tout âge
    Martin
    00:06:01
    1970
  • 25
    Le pressoir lors des vendanges
    Paysage sonore
    00:00:37
    1967
  • 26
    Les voulez-vous connaître les enfants sans soucis ?
    Cessot
    00:02:12
    1954
  • 27
    Valse du père Cadet
    Appaire / Gerbaud
    00:01:44
    1913
Livret

France - Centre

Centre France
Berry, Bourbonnais, Nivernais, Bourgogne, Orléanais
Enregistrements réalisés entre 1909 et 1997
Les vielleux et cornemuseux du Centre France sont très présents dans l’imaginaire collectif des passionnés de musique traditionnelle. On les associe à l’univers mythique (et quelque peu imaginé par l’auteur) des romans de George Sand, principalement Les Maîtres sonneurs. La pratique traditionnelle de ces instruments en Berry, Bourbonnais et Nivernais est certes une réalité. Les enregistrements présentés sur ce disque de grands interprètes comme Gaston Guillemain (vielle à roue) ou Joseph Fleuret (cornemuse) sont là pour en témoigner. Toutefois, on a trouvé la trace, dans les anciennes provinces du Centre de la France, de bien autres pratiques musicales, moins connues : chanteurs (que de belles interprétations sur ce disque), joueurs de violon, d’harmonica, d’accordéon…
- Pour chaque morceau sont indiqués, à la suite du titre : l’interprète, l’instrument pratiqué, la date et la commune d’enregistrement, ainsi que le nom du collecteur.  Il a été également choisi de préciser le département, et donc de respecter le découpage administratif actuel. D’autres choix auraient été possibles, du fait de la superposition en France de divers référents territoriaux et aires culturelles : terroirs ou “pays”, anciennes provinces, régions… 
- Pour une identification plus précise de la provenance de chaque extrait (fonds d’archives, publications précédentes), ainsi qu’un minutage précis, on se reportera en fin de livret, à la rubrique Provenance des enregistrements.
- On trouvera sur le site Internet www.fremeaux.com le texte intégral des chansons, ainsi que l’identification de celles-ci dans le Répertoire des chansons françaises de tradition orale Coirault-Delarue et le Répertoire du patrimoine ethnomusicologique RADdO-Ethnodoc (http://www.raddo-ethnodoc.com/)

1. Valse du Jean Morin
Louis dit “Lili” Batillat (accordéon diatonique)
Enre­gistré dans les années 1980 à Marcilly-la-Gueurce (Saône-et-Loire) par Christian Oller, suite à des collectes d’Annick Bouchot, Gilles Lauprêtre et Michel Nioulou pour le G.R.E.T.T. du Charollais et Brionnais.
Lili Batillat, né en 1911, jouait d’oreille, malgré la volonté de ses parents de lui faire apprendre le solfège (il n’assista qu’à deux ou trois cours). S’il avait également une clarinette, c’est l’accordéon diatonique qu’il privilégiait pour mener les noces et les fêtes de conscrits avant guerre. Maçon de carrière, il délaissa peu à peu la musique à partir de 1960, tout en restant danseur dans un groupe folklorique local. Il se remit à jouer quand ses enfants lui offrirent un nouvel accordéon (un 2 rangs Sol-Do) en 1973. Il put alors transmettre son répertoire à de jeunes musiciens. Il tenait cette valse de Jean Morin, accordéoniste du village de Mans (Dyo). Il y a ajouté le final.  
2. La belle s’en va au jardin des amours
Andrée Duffault (chant)
Enregistrée en juillet 1969 à Touchay (Cher) par Catherine Perrier.
Andrée, dite “Dédée” Duffault, est née en 1920. Cette porteuse de tradition est régulièrement “collectée” depuis plus de 50 ans. Elle a en effet rencontré Roger Pearron dès les années 1950. Le fondateur des Thiaulins de Lignières (association étudiant et préservant les traditions du Berry), était l’instituteur de ses enfants. Elle lui a communiqué un riche répertoire, tenu principalement de son père. Elle a également été enregistrée par d’autres, dont Catherine Perrier.
La belle s’en va au jardin des amours
C’est pour y passer la semaine
Son père qui la cherche partout
Et son amant en est en peine.
Y a un berger là-bas dans la prairie
Si il l’a vue qu’il nous renseigne :
“Berger berger, mon doux berger
N’avez-vous pas vu la beauté même ?”
“De quelle couleur était-elle habillée ?
Est-elle en soie ou bien en laine ?”
“Elle a un jupon blanc satiné,
Une jolie robe couleur de rose.”
“Elle est là-bas au jardin des amours,
Assise sus l’bord d’une fontaine,
Elle tient un p’tit oiseau dans sa main
A qui la belle raconte toutes ses peines.”
“Mon p’tit oiseau, tu es donc bien heureux
D’être entre les mains d’ma maîtresse,
Moi je suis bien son amoureux
Et je ne peux pas m’approcher d’elle.
Faut-il être aussi près du rosier
Sans pouvoir même cueillir la rose ?”
“Cueillez cueillez, cher amant cueillez,
C’en est pour vous qu’la rose est belle.”
“Faut-il être aussi près du ruisseau
Pour endurer la soif que j’endure ?”
“Buvez, buvez, cher amant buvez,
C’en est pour vous qu’le ruisseau coule.”
Coirault : 1801 La belle au jardin d’amour.
RADdO : 00006.

  
3. Briolée aux bœufs
Sylvain Robin (chant)
Enregistré le 29 juin 1913 à Nohant (Indre) par Ferdinand Brunot.
Le briolage, ou briolée, est un appel de labour destiné à encourager le travail des animaux de trait. C’est un chant fait d’onomatopées, marqué par l’usage du vibrato. Sa pratique s’est maintenue dans le bocage près de La Châtre jusqu’au milieu du XXe siècle, époque de la disparition des derniers attelages de bœufs. Lors de son enquête berrichonne de 1913, Ferdinand Brunot en a recueilli plusieurs exemples, conservés aujourd’hui par le département de l’Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France. Sylvain Robin avait 56 ans au moment de l’enregistrement.  
Coirault : 6403 Arondage, briolage.
RADdO : 01738.

4. Bourrée à Malochet
Jules Devaux et Edith Montardon dite “La Marie” (vielle à roue)
Enregistrés à Bellerive-sur-Allier (Allier) par Jean-Marc Laurent pour Radio Bocage.
Gilbert Malochet (1859-1945), fondateur de l’ensemble des Maîtres Sonneurs du Bourbonnais, influença de nombreux vielleux en Centre France, parmi eux Gaston Guillemain (voir pistes 21 à 23) et Gaston Rivière (voir piste 8). Il eut aussi pour jeune élève Jules Devaux (1913-1989), personnage étonnant qui fit le choix de vivre de la musique à la fin des années 1930, la tuberculose l’ayant rendu invalide sans pension. A partir de 1958, il se produisit en duo avec Edith Montardon, sous le nom de “Jules et la Marie”. Ils enregistrèrent de nombreux disques et ne manquaient jamais l’occasion de rendre hommage au “père Malochet”.  
5. Tes moutons ma bargère
Juliette Pearron (chant)
Enregistrée en 1960 à Lignières (Cher) par Roger Pearron pour les Thiaulins de Lignières.
Juliette Pearron était la mère de Roger, animateur des Thiaulins de Lignières. Elle lui a transmis cette chanson, qui connut une belle postérité, plusieurs interprètes revivalistes l’ayant ajoutée à leur répertoire (parmi eux Jean Blanchard et Gabriel Yacoub). 
“Tes moutons ma bargère
Ils sont bien récartés
Ils sont dedans la plaine
On les voit pus aller.”
(bis)
“Mes moutons ils marchent
Au courant de l’eau
Mon barger les appelle
Au chant des oiseaux.”
“Allons donc ma bargère
Allons sous ces ormeaux
Nous parlerons d’amour
A quelques petits mots.”
(bis)
“Si l’amour vous presse
Passez votre chemin
Ou gare après vos fesses
J’vas lâcher mes chiens.”
“Pour tes chiens ma bargère
Il faut pas les lâcher
Si ma parole t’y fâche
Je vas m’en aller.
(bis)
Adieu fille ingrate
Fille sans pitié
Pus les amants vous flattent
Moins vous les aimez.”
Un soir à la brune
En m’y promenant
Tout en fumant ma pipe
Bien gaillardement.
(bis)
J’rencontre mon camarade
Triste désolé
Ne parlant plus parole
Je l’ai reconsolé.
“Qu’as-tu donc camarade
Qu’as-tu à tant pleurer
Pour l’amour d’une brune
A tant t’y chagriner ?
Nous irons-t-en Flandres
Nous en trouverons
Des brunes aussi des blondes
Nous en choisirons.”
“Des brunes aussi des blondes
Non m’y convient pas
Car ma maîtresse est belle
Je n’la quitterai pas.
(bis)
Ma  maîtresse est belle
Elle a des agréments
Oh ! quand j’suis avec elle
Le dimanche aux champs.” 
Coirault : 4309 Ne lâche pas ton chien + 2613 En fumant ma pipe bien gaillardement.
RADdO : 02684 + RADdO : 01031.


6. Polka de l’Henri Charlot
Jean-Marie Jarillot de Brazey-en-Morvan (Côte-d’Or)  (violon)
Enregistré le 30 mai 1982 à Saulieu (Côte-d’Or) par Gérard Chaventon et Jean Léger lors d’un stage organisé par l’Union des Groupes et Ménétriers Morvandiaux (UGMM).
M. Jarillot (1908-1989) se prit de passion pour le violon dans son enfance en écoutant Jean-Marie Degain, qui menait les noces dans la région de Voudenay. Après s’être fait offrir un instrument par sa tante, il se forma auprès de violoneux comme Jean-Marie Gaudry de Magnien ou Gabriel Leuthereau de Villiers. La première danse qu’il joua en bal fut un charleston, peu traditionnel mais très à la mode dans les années 1920 ! Il avait aussi à son répertoire des airs plus anciens, comme des bourrées et surtout des danses de couple (polkas, mazurkas, valses, scottishes) et le quadrille. A la fin de sa vie, il témoignait bien volontiers lors de stages de musique organisés par l’UGMM. 
7. Rossignolet des bois
Marcel Thibault (chant)
Enregistré en 1976 à Montipouret (Indre) par Roger Pearron pour les Thiaulins de Lignières.
Cette histoire facétieuse d’une jeune fille courtisée qui demande littéralement la lune à son prétendant était très prisée dans tout le domaine français (une version limousine, chantée par Marie-Louise et Marcelle Delpastre, figure sur le volume 3 de cette collection). M. Thibault, bon chanteur berrichon, connaissait également la technique du briolage (voir piste 3) et avait eu l’occasion de transmettre son art aux Thiaulins de Lignières.
“Rossignolet des bois
Rossignolet sauvage
(bis)
Dis-nous donc la manière
Apprends-nous à parler
Apprends-nous la manière
Comment l’amour se fait.”
“Comment l’amour se fait
Faut jamais rien en dire
(bis)
Faut jamais rien en dire
Ça serait-y qu’en riant
A sa jolie maîtresse
Que son coeur aime tant.”
“La belle dans ton jardin
Y a des belles pommes reinettes
(bis)
Voudrais-tu m’y permettre
Ah ! d’y porter la main
A tes belles pommes reinettes
Qu’il y a dans ton jardin.”
“Pour toucher à mes pommes
Cela m’est impossible.”
(bis)
“La lune alle est bien haute
Le soleil est bien loin
Tu garderas la belle
Tes pommes dans ton jardin.”
“Eh ! oh ! Là-bas va-t’en
Grand amuseur de filles
(bis)
Ah ! tu as pris mon coeur-e
A présent tu t’en vas
En passant la rivière
Galant tu périras.”
“Oh ! oui j’y périrai
En passant la rivière ?
(bis)
Je suis garçon volage
Garçon à marier
En passant la rivière
J’tâcherai bin d’m’en r’tirer.”     
Coirault : 122 Rossignolet du bois.
RADdO : 01211
.
  
8. En sautant la rivière (bourrée à 2 temps)
Gaston Rivière (vielle à roue)
Enregistré en septembre 1997 à l’Abbaye de La Prée (Indre) par Stéphane Larrat pour le disque “France : la vielle à roue de Gaston Rivière”.
Gaston Rivière (1909-2004) avait appris la vielle aux côtés de deux figures emblématiques : Gaston Guillemain, puis Gilbert Malochet. Eclectique, il jouait également du violon, de la clarinette, du piano, de la cornemuse et de l’accordéon (diatonique comme chromatique). Très populaire en Centre France dès le milieu du XXe siècle, il était sollicité pour ses talents de musicien comme de conteur. Après la disparition du dernier luthier de Jenzat (Allier), il devint même facteur d’instruments pendant une quinzaine d’années. Il forma plusieurs générations de jeunes viellistes. 
9. Paysage sonore : annonce de l’Angélus aux crécelles et à la voix le soir du Jeudi Saint (a) suivi d’un chant de quête dit “Roulée des œufs” le lundi de Pâques (b)
Enregistré a) le 23 mars 1967 à Minot (Côte-d’Or) et b) le 27 mars 1967 à Courban (Côte-d’Or) par Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral pour le MNATP.
Les crécelles rythment les fêtes pascales dans l’Est de la France. Le Jeudi et le Vendredi Saint, les enfants de chœur parcourent les rues du village. Ils agitent les crécelles pour annoncer les trois angélus et offices du matin, midi et soir. Puis, le samedi ou, comme ici, le lundi suivant, ils passent chez les habitants dans le but de recevoir des cadeaux en remerciement du service effectué. Ils entonnent le chant de quête traditionnel, puis on leur donne des friandises, des pièces de monnaie, ou encore des œufs pour la confection de l’omelette pascale. 
Gens de Courban qui avez du cœur
N’oubliez pas vos enfants de chœur
Le bon Dieu vous le rendra
Alléluiah !
Si vos poules ont bien pondu
Donnez un œuf, donnez-en deux
Pour mettre au panier que voilà
Alléluiah !
Et si vous n’avez pas d’œufs
Mettez un franc, mettez-en deux
Dans la goillotte que voilà
Alléluiah !
Coirault : 9111 Alléluia.
RADdO : 05532
.

10. Bourrée croisée
Jean Bizet (harmonica)
Enregistré en 1961 à Menetou-Râtel (Cher) par Roger Pearron pour les Thiaulins de Lignières.
Si on ne le considère souvent pas comme un instrument traditionnel, l’harmonica a été très populaire tout au long du XXe siècle, et a pu faire danser dans les campagnes.  M. Bizet, musicien de la région vinicole du Sancerrois, avait à son répertoire plusieurs bourrées à 3 temps.  
11. La galette (polka)
Mr Reverdy (chant)
Enregistré en 1963 dans le Sancerrois (Cher) par Roger Pearron pour les Thiaulins de Lignières.
Bourrées et danses de couple pouvaient être dansées sur de simples refrains chantés, aux paroles souvent humoristiques.  
Et y en tout temps la galette est bonne
Et y en tout temps l’a du beurre dedans
(bis)
Quand n’y a point d’beurre dedans
Ça s’appelle pas d’la galette
Quand n’y a point d’beurre dedans
Ça s’appelle du “chauboulon*”.
RADdO : 06364.

* Chauboulon : galette non feuilletée assez lourde (Glossaire rural du Centre de Jean-Baptiste Luron, 2001 - p. 34). Merci à M. Hugues Rivière de nous avoir communiqué cette définition.
12. Paysage sonore : défilé de cortège du Carnaval dit Tape-Chaudron, le soir du lundi-gras. 
Enregistré le 6 février 1967 à Châtillon-sur-Seine  (Côte-d’Or) par Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral pour le MNATP.
Le défilé de Tape-Chaudron se déroule chaque année, lors du Carnaval, dans la commune de Châtillon-sur-Seine. Aujourd’hui, 40 ans après cet enregistrement, cet événement est toujours aussi populaire et a été associé à une “Fête du crémant” à la gloire du vin pétillant local.   
13. Du bon matin je me suis levé
Francis Michot (chant)
Enregistré au printemps 1977 à Moux (Nièvre) par Lai Pouèlée.
Francis Michot (1903-1987) fut pendant 37 ans fermier aux Ligerons, sur la commune de Gien-sur-Cure (Nièvre). Il était un chanteur réputé dans sa communauté et on pouvait l’entendre dans les mariages, les réunions de famille, les battages ou les piqueries (veillées rythmées par les chants et les danses). S’il connaissait des chansons plus légères, il était également capable de bouleverser un auditoire, comme le prouve cette version du thème de L’empêchement aux bans. Il reste l’un des interprètes les plus marquants à avoir été enregistrés en Morvan. 
Du bon matin je m’suis levé, plus matin que l’aurore, (bis)
C’est là que je m’suis-t-aperçu, que ma maîtresse ne m’aimait plus.
J’ai mis la bride à mon cheval, oh ! oh ! j’ai mis la selle, (bis)
Mon épée claire à mon côté pour y aller voir ma bien-aimée.
Mais j’arrive dedans la cour, son petit coeur soupire, (bis)
Qu’avez-vous donc à soupirer, la belle vous êtes enfiancée.
Enfiancée oh oui je suis, malheureuse ma journée, (bis)
Car c’est dimanche mes premiers bans, mettez-y donc empêchement.
Voilà le dimanche qui arrive, le curé monte en chaire, (bis)
Ecoutez tous petits et grands, j’m’en vais vous publier les bans.
Mais le galant n’étant pas loin, entendit cette annonce, (bis)
Monsieur l’curé n’se pressez pas tant, je viens y mettre empêchement.
Mais quel est donc cet insolent qui m’y parle de la sorte, (bis)
Je ne suis pas un insolent, je suis le premier d’ses amants.
Je suis le premier d’ses amants, vilà sept ans que j’l’aime, (bis)
S’il y a sept ans que vous l’aimez, c’est comme de juste que vous l’aurez.
Coirault : 1432 L’empêchement aux bans.
RADdO : 00936.


14. Bourrée tournée
Henri Clément (violon), originaire de Planchez (Nièvre), et Maurice Clément (accordéon chromatique) 
Enre­gistrés par Michel Salesse.
Les Clément sont une lignée de ménétriers morvandiaux. Le père, Henri (1902-1984) s’était fabriqué son premier violon à 10 ans en tendant des cordes sur un sabot. Après s’être procuré son premier “vrai” instrument à l’âge de 16 ans, il anima noces et piqueries, avant d’émigrer à Paris en 1924. Il s’y produisit pendant près de 40 ans au sein des différentes amicales morvandelles ou, plus largement, du Centre France. S’il joua beaucoup aux côtés d’un vielleux emblématique du Morvan, Henri Goguelat, son fils Maurice Clément (1929-1990) fut son principal partenaire.  
15. Dialogue chanté entre Mélanie Touzet, 57 ans, garde-barrière, et Louise Biaud, 74 ans, ancienne domestique (et fille de la nourrice) de George Sand 
Enregistrées le 29 juin 1913 à Nohant (Indre) par Fer­dinand Brunot.
L’ancienneté de l’enregistrement ne garantit pas forcément l’ancienneté du répertoire recueilli. Les épouseux du Berry, que fredonnent ici les deux informatrices, avaient vite séduit le public berrichon, mais il ne s’agit en aucun cas d’une chanson traditionnelle. Elle fut en fait composée par Edmond Lhuillier en 1856, et faillit s’appeler Les épouseux du Poitou ! 
Au pays du Berry, quand une fillette
A fixé son choix, oui da, sur un épouseux
(…)
Et pour un sou, au son de la cornemuse
On chante et on s’amuse et on rit jusqu’au jour
Ha ha ha ha ha ha, ha la cornemuse
Ha ha ha ha ha ha, souffle jusqu’au jour !

16. Scottish à Fleuret
Joseph Fleuret (cornemuse)
Enregistré dans les années 1960 à Ardentes (Indre) par Roger Pearron pour les Thiaulins de Lignières. 
Joseph Fleuret (1886-1976) était le dernier cornemuseux de tradition du Berry. Dans sa jeunesse, il avait échangé son premier instrument, trouvé dans un grenier de Fougerolles, contre un sac d’avoine ! Il commença sur un hautbois 13 pouces, puis passa au 16 pouces typique de la région voisine du Bourbonnais. Après avoir fait danser tous les dimanche dans un cabaret en lisière de la forêt de Châteauroux, il rejoignit la Société des “Gâs du Berry” (voir piste 27) dès 1901, et ne la quitta plus jusqu’à son décès, 75 ans plus tard. 
17. C’est trois maçons jolis
Jean Pirot (chant)
Enregistré en 1959 à La Celle-Condé (Cher) par Roger Pearron pour les Thiaulins de Lignières.
M. Pirot, cabaretier à La Celle-Condé, transmit un riche répertoire aux Thiaulins de Lignières. Ici, comme souvent, la chanson traditionnelle sait traiter avec poésie d’un thème sensible et les sous-entendus sont nombreux. 
C’est trois maçons jolis
De leur pays s’en vont De leur pays s’en vont
Tous trois en assurance
Avec le coeur joyeux
De faire leur tour de France.
Le plus jeune des trois
Savant bien travailler
Savant bien travailler
Habile à son ouvrage
Il a bien su charmer
Le coeur d’une Picarde.
Sa Picarde lui dit :
“C’est toi maçon joli
C’est toi maçon joli
Travaillant sur la pierre
Lève donc mon blanc jupon
Tu verras ma carrière !”
Le maçon n’a pas manqué
Son jupon y a levé
Son jupon y a levé
Aussi sa chemise fine
S’est pris à travailler
Sur la pierre la plus fine.
Au bout de quelques temps
Grand mal de coeur la prend
Grand mal de coeur la prend
Aussi quelques faiblesses
Faudrait le médecin
Pour lui porter remède.
“Allons ma jeune fille
Dites moi vot’ maladie
Dites moi vot’ maladie
J’me charge de la guérir-e.”
“C’est un maçon joli
Qu’a couché dans mon lit
A couché dans mon lit
A troublé ma fontaine
Et moi pauvre fillette
Je reste dans les peines.”
Coirault : 2303 Les maçons chez la Picarde.
RADdO : 01674.


18. On te raccourcira ton petit cotillon ma Jeannette (Branle d’Ecueillé
)
M. Laplanche (chant) et Mme Laplanche (danse) 
Enregistrés vers 1953 à Clion (Indre) par Roger Pearron pour les Thiaulins de Lignières.
L’Ouest du Berry a conservé, plus longtemps qu’ailleurs, une danse en chaine d’un fonds ancien, menée le plus souvent à la voix.
On te raccourcira ton petit cotillon ma Jeannette
On te raccourcira ton petit cotillon de lin.
RADdO : 06365.
Payez donc, maman, payez donc
La façon de ma camisole.
Payez donc, maman, payez donc
La façon de mon cotillon.
J’ai payé, maman, j’ai payé
La façon de ma camisole.
J’ai payé, maman, j’ai payé
La façon de mon tablier.
RADdO : 00083.
 
19. Branle
Bernard Ménager (piston)
Enregistré le 5 septembre 1974 à Feings (Loir-et-Cher) par François Dubois.
Les enquêteurs de l’Union pour la Culture Populaire en Sologne avaient retrouvé plusieurs airs de branle dans l’Ouest et le Sud-Ouest de la Sologne, dont celui-ci. Il est joué au piston par un musicien qui avait fréquenté le milieu orphéonique et connaissait le solfège. 
20. Bourrées berrichonnes
MM. Jean Rameau et Maurice (vielle à roue et cornemuse)
Enregistrés le 22 novembre 1909 pour la marque “Gramo­phone”.
Les collectionneurs de cartes postales à thématique régionale connaissent bien Jean Rameau (1852-1931), qui en édita plusieurs centaines au début du XXe siècle. Il se mettait souvent en scène sur celles-ci. Ce sabotier de métier, fondateur du groupe des Maîtres Sonneurs de Bourges, était l’inlassable promoteur d’une vision quelque peu détachée de la réalité du folklore berrichon. Il écrivit aussi de nombreuses chansons en “patois” et enregistra des disques pour des marques nationales. 
21. Informations biographiques sur Gaston Guillemain
Roger Pearron (voix)
Enregistré vers 1953.
Roger Pearron, qui le connaissait bien, nous propose une biographie concise de Gaston Guillemain (1877-1966), enregistrée du vivant de ce vielleux de légende.  
22. Quadrille berrichon
Gaston Guillemain (vielle à roue)
Enregistré dans les années 1960 à Lignières (Cher) par les Thiaulins de Lignières.
Ce quadrille nous permet d’apprécier la belle technique de Gaston Guillemain, simple mais efficace, et toujours au service de la danse. Il aimait raconter qu’il avait appris seul, en 26 jours, enfermé dans sa cave pour ne pas déranger les voisins. 
23. La marche des cornards
Gaston Guillemain (vielle à roue) et Lucien Guillemain  (cornemuse)
Enregistrés en 1926 pour le label Odéon.
Gaston Guillemain et son frère aîné Lucien (1868-1966) avaient été formés à la musique par leur père François, tailleur de pierre et cornemuseux. Ils connurent une grande popularité au lendemain de la Grande Guerre. Ils se produisaient dans les cabarets parisiens, notamment au “Chat Noir” aux côtés du diseur régionaliste Jacques Martel. Ils gravèrent aussi 8 titres pour Odéon, dont celui-ci. Par la suite, Lucien s’installa comme marbrier en région parisienne, alors que Gaston décida de rester au pays. Chacun à sa manière, ils œuvrèrent pour la transmission de leur savoir : Lucien au sein d’un “groupe d’étude folklorique” parisien et Gaston aux côtés des Thiaulins de Lignières, dont il fut en quelque sorte le ménétrier officiel.  
24. Habitants de tout âge (La complainte du fils assassiné)
Jean-Marie Martin (chant)
Enregistré le 31 mars 1970 à La Ruchette, commune de Villapourçon (Nièvre) par Jean Raïsky lors d’une mission CNRS/MNATP.
Ce thème du fils assassiné que nous livre Jean-Marie Martin est comme un archétype de la grande complainte dans la tradition orale du XIXe siècle. Le texte est semblable à la version rapportée dans un livret de colportage publié à Rennes en 1876. Quelques rares variantes françaises ou canadiennes sont connues sous l’appellation de Complainte de Perrier, le mari éponyme. On a beaucoup écrit et théorisé sur le fils assassiné. Le récit émerge sous des formes variées, le plus souvent réactualisées à l’occasion de faits divers, dans de nombreux pays d’Europe. Aarne et Thompson l’ont répertorié dans leur célèbre classification des contes. Maria Kosko l’a étudié en 1966 après en avoir inventorié les sources. Daniel Fabre et Jacques Lacroix enregistrèrent en 1969, en Haute Vallée de l’Aude, une version dite ou psalmodiée selon les séquences, en français et occitan mêlés.
L’exhortation à “écouter” dite en prologue annonce le caractère édifiant, l’exemplarité de l’histoire. La voix est grave, le débit lent, l’articulation précise. Le timbre est d’une rare cohérence avec le propos, discours ramassé qui épuise les ressources d’une échelle réduite : l’économie de moyens grandit le récit.
(…) Jean-Marie Martin était un homme de chansons. Un peu taciturne, il avait l’habitude de chanter la langue, de la pétrir en musique. Il chantait souvent au café avec un ami du village, notamment lors des tournois de cartes : 2 tempéraments, 2 répertoires, l’un souvent tragique, l’autre plus plaisant et léger, une émulation et une complémentarité dans le rôle social qu’ils remplissaient en cette occasion.
Le réalisme du drame et l’immoralité des conduites, le sentiment tragique qui se dégage de cette complainte conduit à une perception mythique de l’interdit. Chant de l’effroi, elle occupe la fonction cathartique de la tragédie : la frayeur de la fiction génère l’apaisement du quotidien.
Après avoir parcouru avant guerre une coupure de presse rapportant des faits similaires, morceau de journal qu’il fait lire à L’Etranger dans sa cellule, Albert Camus reprend la thématique du fils assassiné dans sa pièce Le Malentendu. Cette œuvre apporte ainsi une résonance contemporaine à ce conte réaliste et édifiant, disséminé dans le temps et dans l’espace. (J.R.) 
Habitants de tout âge
A l’heure du repos,
En attendant l’ouvrage,
Ecoutez quelques mots !
Un brave militaire
Revenait de la guerre,
Rêveur de ses bonheurs.
Ce soldat doux et sage
Rentrait dans son village
D’avec la Croix d’Honneur
Avec la Croix d’Honneur.
Allant-t-à la fontaine
La femme du Perrier,
Elle reconnut son frère
Cet aimable guerrier.
“Eh bien l’bonjour cher frère,
Voilà notre chaumière,
Venez voir mon époux !
Perrier, la bonté même,
Autant que moi vous aime !”
“Je voudrais m’en aller ! (bis)
Frère et soeur, le temps me presse
Embrassons-nous bonsoir !
Demain-z-avant la messe,
Tous deux venez me voir !
Nous ferons-z-une fête,
Elle sera parfaite
En souhaitant les beaux jours !
Ce sont mes pères-z-et mères
Qui sont-t-encore sur terre
Je les aime toujours. (bis)
Je veux voir si ma mère,
Sous l’habit militaire,
Reconnaîtrait son fils !
Lui parlant de l’Italie
Mon cher-e père Elise
N’en sera pas surpris ! “ (bis)
“Bonsoir, madame l’hôtesse,
Pourriez-vous me loger ?”
“Mon ami je suis triste,
Je n’ai rien à manger !”
“Que rien ne vous chagrine,
Du pain-z-une chopine,
C’est suffisant pour moi !
De sur une paillasse,
Daignez m’y faire place,
Car il fait déjà froid ! (bis)
La chambre est ténébreuse,
Le soldat dort bientôt.
L’hôtesse, assez curieuse,
Visita le ballot.
Oh ! sans croire mais sans-z-honte
Oh ! cette dame y compte
Dix huit cent pièces d’or. (bis)
“Mon mari oh quelle somme,
Pour nous c’est un trésor !
Assassinons cet homme,
Nous aurons tout son or !”
Descendent dans la cave
Afin d’y faire un trou.
“Moi, j’vais trouver ce brave
Pour lui couper le cou !”
Le soldat plein de vie
Sous la femme en furie fut bientôt massacré.
Et elle s’en va le mettre
Oh sans le reconnaître
Dans le trou préparé. (bis)
Le lendemain dès l’aurore
L’estimable Perrier,
Ainsi que Léonore
Viennent pour voir le guerrier.
“Eh bien l’bonjour chère mère
Parlons d’ce militaire
Que vous avez logé !”
“Il est sur la grande route,
Déjà bien loin sans doute
Qui retourne au congé.” (bis)
“Ma mère, c’est une fable
Que vous vous m’contez ici !
Ce soldat estimable
N’est point sorti d’ici !
Réveillez-le de grâce,
Afin que je l’embrasse,
Je l’aime tendrement !”
“Le r’connais-tu ma chère ?”
“Oui maman c’est mon frère,
Qui r’vient du régiment.” (bis)
“Hélas ! Je sens mon crime
Qui m’entraîne à la mort !
Mon fils est ma victime,
Grands dieux, quel triste sort !
Hier soir après la brume,
Pour avoir sa fortune,
J’ai pris mon grand couteau.
Oh de ç-t-enfant aimable
Moi la mère abominable,
J’en deviens le bourreau !” (bis)
Coirault : 9614 Le fils soldat assassiné par ses parents IV.
RADdO : 05292.


25. Paysage sonore : le pressoir lors des vendanges
Enregistré le 14 octobre 1967 à Belan sur Ource (Côte-d’Or) par Jean-Dominique Lajoux.
26. Les voulez-vous connaître, les enfants sans  soucis ? (Les aiguillettes)
Monique Cessot (chant)
Enregistrée le 14 janvier 1954 à Nolay (Côte-d’Or) par Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral pour le MNATP.
On aime chanter dans le vignoble des côtes de Beaune. Toutefois, le répertoire recueilli sur place par le Musée National des Arts et Traditions Populaires en 1954 était surtout composé de chansons de facture récente, à thématique viticole (Joyeux enfants de la Bourgogne, Chevaliers de la table ronde, etc.). Celle-ci vient visiblement d’un fonds plus ancien et est interprétée par une petite fille de 10 ans. Interrompue au milieu de l’enregistrement par un adulte qui lui reproche d’avoir oublié un couplet, elle ne s’en laisse pas conter et poursuit avec brio.
Les voulez-vous connaître, les enfants sans soucis ?
Il faut les aller prendre un dimanche matin.
Il faut les aller prendre un dimanche matin
Sortant de la grand’messe : “Compagnon d’où viens-tu ?”
Sortant de la grand’messe : “Compagnon d’où viens-tu ?”
Je viens de la taverne, mon argent répandu
Je viens de la taverne, mon argent répandu.
Si tu voulus me croire, ton argent t’aurais eu
Si tu voulus me croire, ton argent t’aurais eu
Tu aurais bu de l’aigre et laissé ce bon vin.
Tu aurais bu de l’aigre et laissé ce bon vin
J’aurais vendu ma robe et mon pourpoint de satin
J’aurais vendu ma robe et mon pourpoint de satin
Rossignolet sauvage, rossignolet joli
Rossignolet sauvage, rossignolet joli
Va t’en dire à ma mie qu’elle n’aura plus d’ami
Va t’en dire à ma mie qu’elle n’aura plus d’ami
Qu’il est parti en guerre, c’est pour le roi servir
Qu’il est parti en guerre, c’est pour le roi servir
Servir le roi, la reine, et sa patrie aussi
Servir le roi, la reine, et sa patrie aussi
Rossignolet sauvage, rossignolet joli
Rossignolet sauvage, rossignolet joli
Va t’en chercher mon fifre et mon tambour joli
Va t’en chercher mon fifre et mon tambour joli
Pour donner des aubades aux enfants sans soucis
Pour donner des aubades aux enfants sans soucis
Qui sont dans la taverne, qui mangent du rôti.
Coirault : 1517 Qu’on m’apporte ma flûte.
RADdO : 02302.

  
27. Valse du Père Cadet
Pierre Appaire (cornemuse), Bertrand Appaire et Pierre Gerbaud (vielle à roue)
Enregistrés le 28 juin 1913 à La Châtre (Indre) par Ferdinand Brunot.
Créée en 1888, la société de l’Indre des Gâs du Berry est, en France, le plus vieux des groupes folkloriques. Ces ensembles ont pour objectif de préserver et promouvoir les traditions d’une région, bien souvent en les reconstituant sur scène (avec des danseurs et comédiens revêtus de costumes). Certains sont très éloignés de toute réalité de terrain, d’autres ont effectué des enquêtes plus poussées. C’est le cas des Gâs du Berry, qui sont basés à Nohant, sur la place du village, en face du château où George Sand finit ses jours. Trois des membres fondateurs de la société sont présents sur cet enregistrement. Ils jouent un morceau devenu un classique en Centre France.

Guillaume Veillet

© 2009 Frémeaux & Associés 
English notes
The Centre
The hurdy-gurdy players and bagpipers in the centre of France are extremely present in the collective imagination of traditional music enthusiasts. They are associated with the mythical universe (sometimes fantasised by the author) featured in George Sand‘s novels, particularly Les Maîtres sonneurs. Traditional practice of these instruments in the Berry, Bourbonnais and Nivernais regions is indeed a reality, and the recordings on this disc by such great performers as Gaston Guillemain or Joseph Fleuret are here to prove it. There are also traces, however, of many other, less-known musical practices from the ancient provinces in the centre of France: singers (some beautiful performances on this record), violinists, harmonica-players and accordionists...
Guillaume Veillet
English translation: Martin Davies
© 2009 Frémeaux & Associés 
Provenance des enregistrements - Durée totale : 55’57   
1. Lili Batillat : Valse du Jean Morin
Issu du 33 tours “Lili Batillat. Musique en Charollais” (G.R.E.T.T. du Charollais et Brionnais GR001). 2’00  
2. Andrée Duffault : La belle s’en va au jardin des amours
Issu du CD-DVD “Andrée Duffault : portrait d’une chanteuse du Berry” (Thiaulins de Lignières). 2’24  
3. Sylvain Robin : Briolée aux bœufs
Fonds Bibliothèque nationale de France. Inédit. 1’48  
4. Jules Devaux et Edith Montardon dite “La Marie” : Bourrée à Malochet
Issu du CD “Portrait de musicien : Jules Devaux. 1913-1989. Le dernier des troubadours” (AMTA PM 71300). 1’18  
5. Juliette Pearron : Tes moutons ma bargère
Issu du 33 tours “Anthologie de la musique traditionnelle française : Musique traditionnelle du Berry” (Le Chant du Monde LDX 74653). 2’58  
6. Jean-Marie Jarillot : Polka de l’Henri Charlot
Issu du CD “Ménétriers du Morvan Vol.3 : Jean-Marie Jarillot 1908-1989” (Mémoires Vives MV III). 1’30  
7. Marcel Thibault : Rossignolet des bois
Issu du 33 tours “Anthologie de la musique traditionnelle française :  Musique traditionnelle du Berry” (Le Chant du Monde LDX 74653). 2’31  
8. Gaston Rivière : En sautant la rivière (bourrée à 2 temps)
Issu du CD “France : la vielle à roue de Gaston Rivière” (Buda Musique / Wongaï Production / Captations Sonores 92694-2). Avec l’aimable autorisation de Gilles Fruchaux  de Buda Musique. 1’35  
9. Paysage sonore : annonce de l’Angélus + chant de quête dit “Roulée des œufs” le lundi de Pâques
Fonds MuCEM. Inédit. 1’49
10. Jean Bizet : Bourrée croisée
Issu du 33 tours “Anthologie de la musique traditionnelle française :  Musique traditionnelle du Berry” (Le Chant du Monde LDX 74653). 1’15
11. Mr Reverdy : La galette (polka)
Issu du 33 tours “Anthologie de la musique traditionnelle française :  Musique traditionnelle du Berry” (Le Chant du Monde LDX 74653). 0’34
12. Paysage sonore : défilé de cortège du Carnaval dit Tape-Chaudron, le soir du lundi-gras. 
Fonds MuCEM. Inédit. 0’36
13. Francis Michot : Du bon matin je me suis levé
Issu du CD : “Ménétriers du Morvan Vol.4 : Francis Michot 1903-1987” (Mémoires Vives MV4). 2’51
14. Henri & Maurice Clément : Bourrée tournée
Issu de la cassette “Ménétriers du Morvan Vol.2 : Henri Clément  (1902-1984) et Maurice Clément (1929-1990)” (Mémoires Vives MVII). 1’42
15. Dialogue chanté entre Mélanie Touzet et Louise Biaud
Fonds Bibliothèque nationale de France. Inédit. 0’41
16. Joseph Fleuret : Scottish à Fleuret
Fonds Thiaulins de Lignières. Inédit. 1’39
17. Jean Pirot : C’est trois maçons jolis
Issu du 33 tours “Anthologie de la musique traditionnelle française :  Musique traditionnelle du Berry” (Le Chant du Monde LDX 74653). 2’51
18. Mr & Mme Laplanche : On te raccourcira ton petit cotillon ma Jeannette (branle d’Ecueillé)
Fonds MuCEM. Inédit. 1’23
19. Bernard Ménager : Branle
Fonds Union pour la Culture Populaire en Sologne. Inédit. 0’49
20. MM. Jean Rameau et Maurice : Bourrées berrichonnes
78 tours Gramophone K-478. Collection Guillaume Veillet. 2’51
21. Informations biographiques sur Gaston Guillemain par Roger Pearron.
Fonds MuCEM. Inédit. 0’49
22. Gaston Guillemain : Quadrille berrichon
Fonds Thiaulins de Lignières.  Déjà publié sur le CD “Les Frères Guillemain. Berry-Bourbonnais” (Silex Y225105). 5’59
23. Gaston & Lucien Guillemain : La marche des cornards
78 tours Odéon. Déjà publié sur le CD “Les Frères Guillemain. Berry-Bourbonnais” (Silex Y225105). 2’28
24. Jean-Marie Martin : Habitants de tout âge (La complainte du fils assassiné)
Fonds MuCEM. Inédit. 5’59
25. Paysage sonore : le pressoir lors des vendanges
Fonds MuCEM. Inédit. 0’35
26. Monique Cessot : Les voulez-vous connaître, les enfants sans soucis ? (Les aiguillettes)
Fonds MuCEM. Inédit. 2’10
27. Pierre Appaire, Bertrand Appaire & Pierre Gerbaud : Valse du Père Cadet
Fonds Bibliothèque Nationale de France. Inédit. 1’44 
Idée originale, choix des morceaux : Guillaume Veillet Textes du livret : Guillaume Veillet, sauf piste 24 : Jean Raïsky.
Remerciements : les collecteurs et interprètes, ou leurs ayants droit ; tout le personnel et les bénévoles des centres et associations partenaires ; la FAMDT et son directeur, Pierre-Olivier Laulanné ; André Ricros ; Reg Hall et Tony Engle du label Topic Records, à qui l’on doit la monumentale anthologie The Voice of the People, consacrée aux musiques traditionnelles d’Angleterre, d’Irlande, d’Ecosse et du Pays de Galles ; le Centre International de recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France (CIRIEF) ; Marie-Barbara Le Gonidec et Valérie Pasturel ; Jean-François “Maxou” Heintzen ; Michel Esbelin ; Marlène Belly ; Georges Delarue ; Yvon Guilcher ; André Maurelli ; Marc Monneraye ; Catherine Perrier et John Wright ; Claude Ribouillault… ainsi que toutes les personnes rencontrées au cours de ces années de recherches qui ont transmis un peu de leur savoir et de leur expérience.

En couverture : Vielleux. Cliché collection Claude Ribouillault.  
Les partenaires de cette édition
Frémeaux & Associés, éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical et parlé, s’attache depuis près de 20 ans à défendre l’ensemble du patrimoine sonore, musical, historique, politique, littéraire et radiophonique en effectuant les recherches historiques, la restauration des disques ou des matrices, et sa mise à disposition auprès du public, des médiathèques et des établissements scolaires.
La Fédération des Associations Musiques et Danses Traditionnelles met en réseau les acteurs des musiques et danses traditionnelles en France. Elle a édité le Guide de traitement des archives sonores et est pôle associé de la BnF sur ce sujet. Elle met en place actuellement le portail du patrimoine oral, donnant accès aux différentes bases de données documentaires sur le domaine.
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La Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique, créée en 1851, a pour objectif la défense des droits des créateurs de la musique. Elle assure la gestion collective de la collecte et de la répartition des droits d’auteurs des œuvres musicales de son catalogue. La SACEM est une entreprise privée reconnue et contrôlée par l'État français et chargée d'une mission de service public.
Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée est un musée consacré aux cultures de l’Europe et de la Méditerranée dont l’ouverture est prévue à Marseille. Aux collections de l’ancien musée des Arts et Traditions populaires situé dans le bois de Boulogne, s’ajoutent celles du département “Europe” que conservait le musée de l’Homme à Paris.
La Bibliothèque nationale de France recueille, conserve, enrichit et communique le patrimoine documentaire national. Chargée de la collecte du dépôt légal, elle est la plus importante bibliothèque de France. Ses locaux abritent plus de 13 millions de livres et imprimés et plusieurs millions de manuscrits, cartes, photographies, documents sonores ou vidéos.
L’association Mémoires Vives est membre de la Maison du Patrimoine Oral en Bourgogne, centre de ressources documentaires, de pratiques et d’exposition fédérant de nombreuses associations lui permettant d’être porteur d’une politique culturelle d’ensemble pour les musiques et danses traditionnelles de la région.
Véritable institution des musiques, danses et instruments traditionnels du Berry, le groupe Thiaulins de Lignières, fondé il y a plus de cinquante ans et réuni autour du Château du Plaix, anime des formations, des foires, des festivals et a édité de nombreux CD et DVD.
L’Union pour la Culture Populaire en Sologne réunit 49 associations réparties sur les trois départements de la Sologne (Loiret, Loire & Cher, Cher) dévolues au développement d’activités culturelles liées au patrimoine de la Sologne et à sa valorisation (théâtre, musique, danse, contes, ethnographie, etc.). 

Liste des collecteurs de l'Anthologie France :
Alexandre, Al Leur Nevez, Anakesa, Anthony, Apiou, Aristow-Journaud, Armand, Arsenault, Azoulay, Baly, Bardot, Baudoin, Beaudet, Béraud-Williams, Berluette, Bernard, Bertrand, Bhattacharya, Blandin, Blouët, Bois, Boissel, Boissière,  Bolzon, Bouchot, La Bouèze, Boulanger, Bouthillier, Brandily, Brandywine Friends of Old Time Music, Bromberger, Bruneau, Brunot, Cadoudal, Carpitella, Castell, Casteret, Caumont, Centre Culturel La Marchoise, Challet, Chappuis, Chaventon, Chevallier, Chiasson, Christen, Collectif Vielle en Bretagne, Colleu, Comeau, Cordonnier, Coulomb, Cousteix, Darne, Davy, Delaval, Despringre, Desroches, Des Rosiers, Destrem, Devigne, Deygas, Dubois, Dubreuil, Ducaroy, Duplessis, Durif, Dutertre, Ecole de Musique de Gans, Ehret, Ellébore, Esbelin, Escolo Trencavel, Etay, E Voce di U Cumune, Février, Flagel , famille Gavinet, Gesser, Giometto, Gladu, Groupe d’Animation et de Recherche du Maine, G.R.E.T.T. du Charollais et Brionnais, Guillard, Guilleux, Harismendy, Herrgott, Hervieux, Jacquier, Joisten, Junquèr-d’Oc, Klopocki, Laade, Labelle, Labrie, Lacourcière, Lai Pouèlée, Lajoux, Laperche, Lauprêtre, Laurent, Lazinier, Le Creurer, Léger, Le Lamparo, Lemercier, Lemieux, Lempereur, Le Quellec, Leroux, Le Vraux, Loddo, Lomax, Lortat-Jacob, Los de Romanha, Mabru, Madelaine, Mahé, Marcel-Dubois, Marchand, Martin, Martinod, Mason, Matton, Mazéas, Mazellier, Ménétrier, Montbel, Morel, Morisson, Mosquès, Mouren-Prost, Moureu, Moyse-Faurie, Nioulou, Oller, Oster, Oxtikenekoak, Pacher, Parejo-Coudert, Pasturel, Paulet, Pauty, Pazzoni, Pearron, Perrier, Pichonnet-Andral, Pindard, Piraud, Pôle Régional des Musiques Actuelles de la Réunion, Précourt, Quilici, Quimbert, Raïsky, Redhon, Renaud, Ribardière, Ricros, Rocher, Römer, Ropars, Rouger, Roussel, Roux, Royer, R.T.F., Salesse, Sauvegarde des Traditions Mayennaises, Savard, Servain, Sette, Shields, Siblaires de Lanciour, Terral, Thiaulins de Lignières, Troadeg, Valière, Veillet, Vernay, Vidal, Vie et Traditions d’Artois, Voyer, Vrod, Weiri, Wright.

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