Country Quebec
Country Quebec
Ref.: FA5058

LES PIONNERS ET LES ORIGINES 1925 - 1955

MARTIN DUCHESNE

Ref.: FA5058

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 2 heures 20 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

Coffret 2 CD avec livret 48 pages préfacé par Gérard Herzhaft.

« L’histoire de la World Music nous fait découvrir l’improbable : le Country Québec ! Ce coffret nous présente tous les clichés attendus de la musique Country, mais interprétée en langue française. Cette fusion entre le mythe des grands troupeaux guidés par les cow-boys avec le patrimoine de la francophonie, redonne à l’histoire du Québec un statut identitaire fort. »
Patrick Frémeaux

Droits éditorialisation : Frémeaux & Associés La Librairie Sonore - Notre Mémoire Collective.
(...) Vous aurez reconnu à la griffe de Frémeaux & Associés, le choix anthologique d'une époque musicale riche, la générosité du livret et la qualité exceptionnelle des repiquages.
Annette Alix - Ecouter voir
(...) As is usual with this label good sound is backed up by copious notes in French and English. Another winner.
Keith Briggs - Blues & Rythm



Willie Lamothe : Je chante à cheval • Marcel Martel : La chaîne de nos cœurs • Paul Brunelle : Mon enfant, je te pardonne (When It’s Springtime In The Rockies) • Suzanne Gadbois : Dans l’Ouest canadien • Ludovic Huot : Rendez-moi mes montagnes (Take me Back To My Boots And Saddle) • Jean Lalonde : L’amour perdu ne revient plus (Tumbling Tumbleweeds) • Lionel Parent : Adieu (Goodbye, Little Darling, Goodbye) • Roland Lebrun : Retour au petit foyer • Willie Lamothe : Je suis un cowboy canadien • Willie Lamothe : L’amour d’une cowgirl • Willie Lamothe : Quand je reverrai ma province • Mary Bolduc : & André «Zézé» Carmel Les belles-mères • Paul Brunelle : Femmes, que vous êtes jolies • Marcel Martel & Noëlla Therrien : Hello Central • Noëlla Therrien : Mon chevalier • Lionel Parent : Rêve de soldat (Cowboy Serenade) • Roland Lebrun : La vie d’un cowboy • Georges Caouette : Complainte d’un cowboy • Jimmy Debate : Mon p’tit Jimmy • Tony Villemure : Allo Allo mes amis • Willie Lamothe : Ne me délaisse pas • Lionel Parent : Reste près de moi • Roland Tétrault : Rose de la prairieWendall Hall : It Ain’t Gonna Rain No Mo’ • Gaston Saint-Jacques : Il a tant plu (Y mouillera p’us pantoute) (It Ain’t Gonna Rain No Mo’) • Paul-Émile Piché : C’était un ingénieur • Paul Brunelle : Le train qui siffle • Gilles Plante & ses Pionniers : En revenant au Far-West • Willie Lamothe : Giddy-Up Sam • Paul Brunelle : Troubadours du Far-West • Marcel Martel : Souvenir de mon enfance • Roland Lebrun : La mort d’un cowboy des prairies • Jimmy Debate : Pardonne-moi, ma chérie • René Brisson : Quand on est cowboy • Yvan Trempe : Dans ces prairies lointaines • Paul-Émile Piché : Souvenir d’un cowboy • Gilles Besner & son Ensemble des Prairies : Allons au rodéo • Julien Tailly : Cowboy joyeux • Lyse Nancy : sBonsoir, mon cowboy • Georges Caouette : Souffrance d’un cowboy • Tony Villemure : La vallée de la Mauricie • Roger Turgeon : Cowboy Boogie • Willie Lamothe : Mon passage en Gaspésie • Willie Lamothe : J’adore toutes les femmes • Marcel Martel : Un coin du ciel • Paul Brunelle : Quand je valse avec toi • Noëlla Therrien : J’aime être cowgirl • Lévis Bouliane & Aurèle Lacroix : Quand le soleil dit bonjour aux montagnes (When The Sun Says Goodnight) • Vernon Dalhart : The Prisoner’s Song (If I Had Wings Like An Angel) • Hector Pellerin : La chanson du prisonnier (Prisoner’s Song).

Presse
UNE CONVICTION FRANCOPHONE ET DES MESSAGES EN HERITAGE - par Radio France Internationale.  Ce que certains vivaient comme des contradictions, Léopold Sédar Senghor l’envisageait comme une évidence. Promoteur du concept de négritude et défenseur de l’indépendance des Etats africains, celui qui fut le premier président du Sénégal a aussi été l’artisan d’une francophonie qu’il voulait «modèle et moteur» d’une «civilisation de l’universel». Une position qui l’a parfois fait mal comprendre en Afrique dans un contexte marqué par les séquelles du colonialisme. Le président ivoirien Felix Houphouët-Boigny a résumé l’opinion d’un certain nombre d’Africains par ces mots provocateurs : «C’est un Français peint en noir». Senghor était surtout amoureux de la langue française, tout en étant indéfectiblement attaché à ses racines africaines, mais aussi imprégné des enseignements des civilisations classiques. Il était à lui seul un creuset de cultures et d’idées. Un homme vraisemblablement en avance sur son temps, dont Abdou Diouf, actuel secrétaire général de la Francophonie qui fut son collaborateur et son héritier politique, constate que l’on redécouvre la pensée et les messages à la lumière de l’actualité.  « Ma négritude point n’est sommeil de la race mais soleil de l’âme, ma négritude vue et vie, Ma négritude est truelle à la main, est lance au poing ». Léopold Sédar Senghor était d’abord un poète. Il écrivait d’ailleurs chaque jour, même après être « tombé en politique » comme le rappelle Abdou Diouf. Dans son emploi du temps serré de président de la République du Sénégal, Senghor dégageait toujours quelques moments pour taquiner la muse. Agrégé de grammaire française, il marquait aussi les réunions avec ses collaborateurs de son empreinte d’érudit linguistique. A tel point qu’« il y avait parfois le tableau noir en conseil des ministres », raconte Abdou Diouf. Du bon usage de la virgule à l’emploi des majuscules dans les textes administratifs, Léopold Sédar Senghor n’hésitait jamais à donner une petite leçon de grammaire. Pour lui, la maîtrise de la langue était une vertu incontournable.  « La langue essentielle »  S’il a défendu avec autant d’ardeur et de conviction l’idée de la nécessaire réunion des Etats francophones autour de leur langue commune -il préférait d’ailleurs le terme de francité à celui de francophonie-, c’est parce que le français représentait pour lui « la langue essentielle », par rapport au «négro-africain» qu’il qualifiait de « langue existentielle ». Senghor a défini de manière très précise les atouts du français : « sa syntaxe, toute de logique nuancée cependant par des modes comme le conditionnel, mais surtout le subjonctif, sans oublier la concordance des temps, ni l’emploi subtil de la ponctuation, singulièrement de la virgule. Sans compter l’hommage qu’il faut rendre aux vertus des conjonctions relatives et subordonnées ». Une langue « plus riche, plus claire, plus précise » que l’anglais. En d’autres termes LA langue. Sa dévotion au français sera récompensée. D’abord lorsqu’il devient membre de l’Académie française en 1984, puis lorsque son œuvre poétique est mise au programme de l’agrégation en 1987.  Il n’y avait dans l’esprit de Senghor aucune contradiction entre cet amour de la langue française et sa revendication de négritude. Un concept qu’il a élaboré avec ses amis Aimé Césaire (Martiniquais) et Léon Gontran Damas (Guyanais) et qu’il définissait ainsi : « La négritude est un fait, une culture. C’est l’ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d’Afrique et des minorités noires d’Amérique, d’Asie et d’Océanie ». Ou encore : « La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être Noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».  Le combat de la négritude n’était donc pas, pour Senghor, un combat d’exclusion. Au contraire, il n’a cessé de militer en faveur du métissage des cultures. Quitte à choquer ses frères africains en poussant à l’extrême son raisonnement et en leur conseillant « de s’assimiler pour ne pas être assimilés ». Ce message en faveur de l’échange est peut-être l’un de ceux qui prennent le plus de sens quelques décennies plus tard. Car la « civilisation de l’universel » que souhaitait Senghor n’était en aucun cas celle d’une culture dominatrice mais bien celle du dialogue des cultures. « Si nous ne sommes pas vigilants, nos langues et nos civilisations seront absorbées par une civilisation unique, totalitaire sur le modèle nazi ».  « J’ai l’habitude d’avoir raison 20 ou 30 ans trop tôt »  Visionnaire, certainement. Il en avait d’ailleurs parfois conscience, lui qui a confié - satisfait ou déçu ? - à son dauphin Abdou Diouf : « J’ai l’habitude d’avoir raison 20 ou 30 ans trop tôt ». Sa conception de la laïcité était elle aussi en avance sur son temps, en avance peut-être encore sur notre temps. Elle représente une autre source d’enseignements. Ce Sénégalais catholique pratiquant a, en effet, réussi le pari de diriger un pays à 90% musulman. Une situation difficile à envisager aujourd’hui et qui a pourtant parfaitement fonctionné à l’époque. Le président Senghor a pratiqué la laïcité en toute simplicité, c’est-à-dire qu’il en a fait, explique Abdou Diouf, « une garantie de la liberté religieuse ». Il a réussi à faire admettre que la religion relevait de la sphère privée et qu’aucune activité publique ne devait y être liée. Il était donc interdit, sous sa présidence, de créer un parti sur des bases religieuses, ethniques ou régionales. Il a su convaincre ses compatriotes que « les principes de la laïcité étaient compatibles avec ceux de la spiritualité », explique Jean-Michel Djian, dans l’ouvrage qu’il a consacré à Senghor sous le titre Genèse d’un imaginaire francophone (Gallimard). Et à faire émerger une souveraineté sénégalaise.  A l’heure d’une mondialisation souvent qualifiée d’injuste et ravageuse pour les Etats les plus pauvres, les mises en garde de Senghor sur les méfaits de la « détérioration des termes de l’échange » prennent, eux aussi, des accents d’avertissements. Cent ans après la naissance de Léopold Sédar Senghor, son œuvre et sa pensée représentent donc, de l’avis unanime, un héritage précieux.  Par Valérie GAS (RADIO FRANCE INTERNATIONALE)  © 2006 RFI  Voire également :- RFI (Radio France Internationale)- OIF (Organisation Internationale de la Francophonie)- Abdou Diouf (Président de l'OIF)
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Le Québec eut sa country music, puisant ce qu'il y avait de plus sucré dès l'entre-deux guerres chez sa grande soeur américaine, non sans garder l'oreille tournée vers l'opérette et les variétés françaises. Ainsi la guitare de Willie Lamothe fait plus penser à celle de Sam McGhee qu'à celles de Vincent Scotto ou des Manouches; son accent est d'Outre-Atlantique; ses yodels évoquent Jimmy Rodgers; mais on n'est pas étonné d'apprendre que Tino Rossi est à son répertoire. De Gene Autry à Tino Rossi, voire à Théodore Botrel, le chemin n'est peut-être pas aussi long qu'il y paraît. Les Paul Brunelle, Les Marcel Martel et autres Jimmy Debate constituent en tout cas un trait d'union entre ces variétés urbaines de la première moitié du siècle tirant sur leurs dernières racines rurales. Une intéressante anthologie aux accents néanmoins fort surannés.Franck BERGEROT-LE MONDE DE LA MUSIQUE 
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« Patrick Frémeaux fait des miracles avec ce coffret de 2 CDs accompagné d’un livret de 48 pages dont 13 photos de qualité. Chaque CD comporte 25 titres des années 1925 à 1955. Très grande recherche historique de ces vieilles chansons de la Country Music de l’époque avec de vrais Cow Boys qui nous redonnent le patrimoine du Québec sonore, puisqu’interprétées en langue française bien entendu. Avez-vous imaginé des Cow Boys chantant en français ? (…) » Yves GUSTIN – BIG BEAR
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« Ce n’est certes pas du jazz, c’est même le contraire. Pourtant, cette collection hallucinante de titres traitant des cowboys québécois intéressera le curieux non frileux qui cherche à savoir ce qui se faisait en chanson populaire à l’époque où le jazz tenait le haut du pavé de la musique non savante. ... » Michel BEDIN – JAZZ HOT
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« ...  The songs offer a fascinating glimpse at how popular American culture quickly transcended language barriers and permeated foreign cultures. The music isn’t sophisticated and is sometimes bland, but much of it has a certain charm, wich is more than can be said for much of the Québecis country music of more recent decades. » Paul-Emile COMEAU – DIRTY LINEN Presse du Canada
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« On connaissait Willie Lamothe (ici sur huit titres savoureux de ballades country & western, telles Je chante à cheval, Cowboy Boogie, Je suis un cowboy canadien) mais le reste des 50 titres (coffret double CD) est une vraie découverte totale d’artistes et d’un répertoire (chanté en français) de cette « autre Amérique ». Si, dans cette esthétique country classique (principalement des ballades) des anglophones ont réussi à devenir des vedettes aux USA, les Frenchies sont restés dans leur Québec, avec l’écho de l’Ouest (Alberta, Saskatchewan, Manitoba) son décor de Far West (montagnes et plaines) et son imaginaire. (…) » J.B. – LE CRI DU COYOTE
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"Ce coffret présente tous les clichés attendus de la musique country, mais interprétée en langue française. Cette fusion entre le mythe des grands troupeaux guidés par les cow-boys avec le patrimoine de la francophonie, redonne à l'histoire du Québec un statut identitaire fort." Musée du Quai Branly
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“On oppose toujours deux lieux communs sur le Québec : ils ont préservé le français face à l’anglais et Au fond, ce sont des Américains qui parlent français. Voici ces deux opinions conciliées de spectaculaire manière avec cette délicieuse compilation : le déferlement de la country music à partir des années 1920 sur tout le continent américain n’a pas épargné le Québec, qui a lui aussi porté le stetson et la veste à franges. Cela donne l’occasion de saisir en VF la nature des textes de la country, comme dans le très paternel Mon p’tit Jimmy, par Jimmy Debate, ou le plaisir du gros train dans En revenant du Far West, de Gilles Plante & ses Pionniers... Evidemment, il y a des adaptations un peu surprenantes, comme un cow-boy canadien qui boit du champagne (Dans l’Ouest canadien, par Suzanne Gadbois). Et puis de surprenantes convergences très francophones, avec Tino Rossi ou André Claveau...“ LE FIGARO
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“Méprisée par l’intelligentsia, la country francophone canadienne bénéficie d’un réel enracinement populaire. Cette intéressante compil’ de 50 titres permet de découvrir les sources du genre à l’époque où l’on idéalisait un Ouest romantique à souhait sous l’influence des héros de celluloïd comme Gene Autry et Tex Ritter. De la vingtaine d’interprètes rassemblés ici émerge surtout le prolifique Willie Lamothe, tandis que Paul Brunelle surprend en affectant les vocalises sucrées à la Tino Rossi. Et comme le chantait si joliment Julien Tailly : j’aime la vie du cow-boy, c’est si beau et je joue du lasso...“ MONDOMIX
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“The music isn’t sophisticated and is sometimes bland, but much of it has a certain charm, ich is more than can be said for much of the Québecois country music of more recent decades.“ DIRTY LINEN
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    JE CHANTE A CHEVAL
    WILLIE LAMOTHE
    WILLIE LAMOTHE
    00:02:54
    1946
  • 2
    LA CHAINE DE NOS COEURS
    MARCEL MARTEL
    MARCEL MARTEL
    00:02:27
    1947
  • 3
    MON ENFANT JE TE PARDONNE
    PAUL BRUNELLE
    PAUL BRUNELLE
    00:03:14
    1945
  • 4
    DAND L 'OUEST CANADIEN
    SUZANNE GADBOIS
    00:03:29
    1938
  • 5
    RENDEZ MOI MES MONTAGNES
    LUDOVIC HUOT
    JEAN DELETRE
    00:03:16
    1937
  • 6
    L AMOUR PERDU NE REVIENT PLUS
    JEAN LALONDE
    JEAN LALONDE
    00:02:40
    1940
  • 7
    ADIEU
    LIONEL PARENT
    LIONEL PARENT
    00:02:43
    1941
  • 8
    RETOUR AU PETIT FOYER
    ROLAND LEBRUN
    ROLAND LEBRUN
    00:02:16
    1949
  • 9
    JE SUIS UN COWBOY CANADIEN
    WILLIE LAMOTHE
    WILLIE LAMOTHE
    00:02:42
    1946
  • 10
    L AMOUR D UNE COWGIRL
    WILLIE LAMOTHE
    WILLIE LAMOTHE
    00:02:40
    1948
  • 11
    QUAND JE REVERRAI MA PROVINCE
    WILLIE LAMOTHE
    WILLIE LAMOTHE
    00:02:59
    1948
  • 12
    LES BELLES MERES
    MARY BOLDUC
    MARY BOLDUC
    00:03:19
    1936
  • 13
    FEMMES QUE VOUS ETES JOLIES
    PAUL BRUNELLE
    PAUL BRUNELLE
    00:02:43
    1945
  • 14
    HELLO CENTRAL
    MARCEL MARTEL
    MARCEL MARTEL
    00:02:21
    1949
  • 15
    MON CHEVALIER
    MARCEL MARTEL
    NOELLA THERRIEN
    00:03:03
    1952
  • 16
    REVE DE SOLDAT
    LIONEL PARENT
    LIONEL PARENT
    00:02:43
    1941
  • 17
    LA VIE D UN COWBOY
    ROLAND LEBRUN
    ROLAND LEBRUN
    00:02:24
    1946
  • 18
    COMPLAINTE D UN COWBOY
    GEORGES CAOUETTE
    GEORGES CAOUETTE
    00:02:12
    1952
  • 19
    MON P TIT JIMMY
    JIMMY DEBATE
    JIMMY DEBATE
    00:02:53
    1950
  • 20
    ALLO ALLO MES AMIS
    TONY VILLEMURE
    TONY VILLEMURE
    00:03:28
    1953
  • 21
    NE ME DELAISSE PAS
    WILLIE LAMOTHE
    WILLIE LAMOTHE
    00:02:30
    1949
  • 22
    RESTE PRES DE MOI
    LIONEL PARENT
    LIONEL PARENT
    00:02:58
    1945
  • 23
    ROSE DE LA PRAIRIE
    ROLAND TETRAULT
    ROLAND TETRAULT
    00:02:48
    1951
  • 24
    IT AIN T GONNA RAIN NO MO
    HALL WENDALL
    HALL WENDALL
    00:03:01
    1925
  • 25
    IL A TANT PLU
    GASTON SAINT JACQUES
    ROMEO BEAUDRY
    00:02:54
    1924
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    C EST UN INGENIEUR
    PAUL EMILE PICHE
    PAUL EMILE PICHE
    00:02:55
    1950
  • 2
    LE TRAIN QUI SIFFLE
    PAUL BRUNELLE
    PAUL BRUNELLE
    00:03:21
    1948
  • 3
    EN REVENANT AU FAR WEST
    GILLES PLANTE
    GILLES PLANTE
    00:02:20
    1953
  • 4
    GIDDY UP SAM
    WILLIE LAMOTHE
    WILLIE LAMOTHE
    00:02:50
    1948
  • 5
    TROUBADOURS DU FAR WEST
    PAUL BRUNELLE
    PAUL BRUNELLE
    00:02:55
    1950
  • 6
    SOUVENIR DE MON ENFANCE
    MARCEL MARTEL
    MARCEL MARTEL
    00:02:37
    1947
  • 7
    LA MORT D UN COWBOY DES PRAIRIES
    ROLAND LEBRUN
    ROLAND LEBRUN
    00:02:50
    1947
  • 8
    PARDONNE MOI MA CHERIE
    JIMMY DEBATE
    JIMMY DEBATE
    00:02:48
    1950
  • 9
    QUAND ON EST UN COWBOY
    RENE BRISSON
    RENE BRISSON
    00:02:49
    1951
  • 10
    DANS CES PRAIRIES LOINTAINES
    YVAN TREMPE
    TREMPE YVAN
    00:02:45
    1948
  • 11
    SOUVENIR D UN COWBOY
    PAUL EMILE PICHE
    PAUL EMILE PICHE
    00:02:30
    1946
  • 12
    ALLONS AU RODEO
    GILLES BESNER
    GILLES BESNER
    00:03:02
    1952
  • 13
    COWBOY JOYEUX
    JULIEN TAILLY
    JEAN TAILLY
    00:02:37
    1950
  • 14
    BONSOIR MON COWBOY
    LYSE NANCY
    RENE PARADIS
    00:02:16
    1950
  • 15
    SOUFFFRANCE D UN COWBOY
    GEORGES CAOUETTE
    GEORGES TE
    00:02:41
    1945
  • 16
    LA VALLEE DE MAURICIE
    TONY VILLEMURE
    TONY VILLEMURE
    00:02:58
    1954
  • 17
    COWBOY BOOGIE
    ROGER TURGEON
    ROGER TURGEON
    00:02:50
    1950
  • 18
    MON PASSAGE EN GASPESIE
    WILLIE LAMOTHE
    WILLIE LAMOTHE
    00:02:49
    1950
  • 19
    J ADORE TOUTES LES FEMMES
    WILLIE LAMOTHE
    WILLIE LAMOTHE
    00:02:44
    1948
  • 20
    UN COIN DU CIEL
    MARCEL MARTEL
    MARCEL MARTEL
    00:02:44
    1952
  • 21
    QUAND JE VALSE AVEC TOI
    PAUL BRUNELLE
    PAUL BRUNELLE
    00:03:10
    1950
  • 22
    J AIME ETRE COWGIRL
    NOELLA THERRIEN
    NOELLA THERRIEN
    00:02:50
    1954
  • 23
    QUAND LE SOLEIL DIT BONJOUR AUX MONTAGNES
    LEVIS BOULIANE
    HARRY PEASE
    00:02:53
    1955
  • 24
    THE PRISONER S SONG
    VERNON DALHART
    GUY MASSEY
    00:02:52
    1924
  • 25
    LA CHANSON DU PRISONNIER
    HECTOR PELLERIN
    ROMEO BEAUDRY
    00:03:08
    1926
Livret

Country Quebec FA5058

COUNTRY QUEBEC
LES PIONNIERS ET LES ORIGINES
1925-1955
COUNTRY QUEBEC
Sous l’influence des radios, des disques, des films, des apparitions personnelles des artistes eux-mêmes, la Country music a, très tôt dans son histoire, essaimé loin de ses bases géographiques originelles dans le Massif des Appalaches.
Le Canada a été bien sûr un des premiers pays à développer une forme de Country Music nationale. L’Ouest canadien a naturellement abrité une scène importante de Country Music, pas vraiment différente de celle de son puissant voisin américain. La culture et les modes de vie de l’Alberta, du Saskatchewan ou du Manitoba étaient similaires de ceux des Etats de l’Ouest américain: troupeaux, rodéos, salles de bals....
Mais les Etats de l’Est canadien (notamment les Provinces Maritimes) ont aussi très tôt développé une forte scène de country music avec de nombreux artistes locaux dont certains (Wilf Carter, Hank Snow) deviendront des vedettes aux Etats Unis. La Country Music canadienne a été en fait partie prenante du genre dès les années 30. On trouve partout des artistes canadiens en grand nombre qui font quantités de disques et se produisent sur tout le territoire canadien et parfois aux Etats Unis. Cette country canadienne est souvent très profonde, peu sophistiquée, avec une orchestration traditionnelle et des textes souvent évocateurs de grands espaces, romantiques et parfois lyriques, fortement inspirés de leurs modèles américains mais conservant néanmoins une touche nationale immanquable.
On retrouve exactement toutes ces qualités dans la Country Music québécoise. En fait, si elle occupe une place à part dans le genre, c’est uniquement parce que compositeurs et chanteurs s’expriment en français! On enregistre de la Country Music au Québec dès le milieu des années 20 et le genre a engendré ses vedettes, ses festivals, son répertoire, jusqu’à apparaître après la guerre comme une des caractéristiques nationales de l’esprit québécois!
COUNTRY QUEBEC dresse un panorama très complet de l’évolution de ce genre musical dans la «Belle Province». On trouve Willie Lamothe, Marcel Martel, Roland Lebrun, Paul Brunelle ou Noëlla Therien, bien peu connus en France, mais véritables vedettes au Québec; des noms obscurs comme Gilles Besner, René Brisson ou Lyse Nancy. Les uns et les autres délivrent une musique sincère, sans fard, terrienne avec des compositions originales ainsi que de savoureuses traductions en français de certains des thèmes les plus célèbres de la Country Music des années 30 et 40.
Ils nous invitent à cheval et en traîneau pour un voyage musical unique dans le territoire des cow-boys québécois.
Gérard HERZHAFT
(Auteur - avec Jacques Brémond - du «Guide de la Country Music et du Folk» (Fayard)
Country Québec: les origines
Lassés de la connotation péjorative du terme «Hillbillie» utilisé par les gens des grands centres urbains, plusieurs artistes ruraux demandèrent qu’on désigne désormais leur musique par le terme «Country». Entretenue par la tradition orale, cette musique avait évolué à partir du folklore traditionnel, arrivé avec les premiers colons anglais, écossais et irlandais. Dans un pays aussi vaste que les États-Unis, des genres musicaux régionaux étaient nés, dont le Blue Grass, le Hillbilly, le Cajun, le Western et même le Blues. Chacun avait ses caractéristiques instrumentales et était souvent le résultat du croisement de différents styles Country.
Country Québec remonte les chemins tortueux qui ont conduit cette musique sur des ­milliers de kilomètres du sud et de l’ouest américain jusqu’au Québec, comme naguère les grands troupeaux guidés par les cowboys.
Le cowboy solitaire loin de son foyer…
Le Western est un genre musical généralement associé aux cowboys qui faisaient migrer de vastes troupeaux entre des régions des États-Unis à la fin du XIXe siècle. Cette période n’aura guère duré plus d’un quart de siècle, remplacée rapidement par l’étalement du chemin de fer et par l’établissements massif de colons dans les états de l’Ouest. Ces ­gardiens de troupeaux ne connaissaient généralement rien à la musique et rares sont ceux qui avaient encore de la voix après des années passées à hurler après les troupeaux. Pour passer le temps ou tromper la solitude, ils récitaient ou chantonnaient de petits poèmes simples sur des airs folkloriques connus, constituant un petit répertoire qu’ils s’échangeaient et modifiaient au gré des migrations. Si certains avaient une guitare et savaient en tirer quelques accords, la plupart se contentait de chanter a cappella ou utilisait un harmonica.
Mais vingt cinq ans, c’est bien court pour établir une tradition musicale et les chansons de cowboys seraient sans doute tombées dans l’oubli si le reste de l’Amérique et quelques autres pays du monde n’étaient tombés en amour avec cette image romantique du ­«cowboy solitaire loin de son foyer», une sorte de pionnier sans peur, amoureux de grands espaces et de liberté. Dans les grands centres de l’Est américain, ces chevaliers des temps ­moder­nes sont devenus des héros de romans et de théâtre. Il n’était pas rare que Wild Bill ­Hickock, Buffalo Bill (Willam Cody) ou Calamity Jane (Martha Jane Cannary) soient invités à raconter leurs «exploits» à un public urbain friand d’aventures mythiques. Le cinéma muet ne manqua pas de capitaliser sur la fascination qu’exerçaient les cowboys. Au début des années 1920, Hollywood tournait jusqu’à cent films western par année! Issus du même ­milieu qu’eux, les cowboys sont évidemment devenus les héros des gens de la campagne, ceux qui vivaient paisiblement sur des fermes, cultivaient les champs et élevaient des ­animaux.
La révolution de l’oreille
À compter des années 1920, le monde industrialisé vécut l’explosion de trois technologies basées sur le son: la radio, le disque et le cinéma parlant. Jusque là, l’information et la connaissance passaient par les livres et les journaux, excluant une grande partie de la popu­lation qui était à toute fins utiles analphabète et s’exprimait par la tradition orale. Le formidable pouvoir de diffusion de la radio, du disque et du cinéma parlant est venu changer la donne en leur faveur, démocratisant du même coup la connaissance et ­permettant, en retour, à certaines expressions de la culture orale, dont le Country, de s’introduire dans la culture officielle.
La radio
La radio commerciale et le microphone électrique sont apparus en même temps et la première a bénificié de la qualité sonore que lui apportait le second. La qualité de la musique diffusée en direct par la radio était meilleure que celle que l’on pouvait entendre sur les disques, ce qui a ébranlé la tour d’ivoire de l’industrie du disque et l’a forcé à utiliser le microphone pour ses enregistrements à compter de 1925.
Le hasard bienveillant qui avait amené Emile Berliner, l’inventeur du disque, à fonder, en 1900 à Montréal, la première compagnie de disques canadienne a aussi ouvert ses bras à Guglielmo Marconi qui est venu mettre en opération à Montréal la première station de ­radio commerciale au monde en 1919. Et dès septembre 1922, CKAC (Montréal) devenait une des toutes premières stations francophones. Ces travaux de pionniers ont permis à Montréal de prendre une longueur d’avance au niveau de la technologie, de la compétence des techni­ciens et de l’intérêt du public. Parce que la radio préférait les prestations en direct, elle a peu à peu créé, pour la première fois, un vedettariat local, qui deviendra national avec l’ouverture d’autres stations un peu partout au pays.
Cette expansion fut encore plus rapide chez les Américains. En 1924, les États-Unis comptaient déjà plus de 200 stations de radio. Le Québec s’étend sur un vaste territoire où se rassemble en petites grappes une population clairsemée. Dans plusieurs régions, surtout celles longeant les frontières avec l’Ontario, le Nouveau-Brunswick, les états américains du Maine, du Vermont et de l’état de New-York, les seules stations de radio accessibles émettaient en anglais à partir d’une de ces régions rurales où la musique Country sous toutes ses formes dominait les ondes. Gilles Vigneault souligne qu’à Natashquan, c’était la musique qui a marqué son enfance. Les artistes montréalais qui faisaient la tournée ne pouvaient manquer d’être touchés par cette nouvelle réalité.
Née d’un père irlandais, Mary Bolduc s’est inspirée de plusieurs reels écossais et irlandais pour écrire ses chansons et a même utilisé quelques mélodies traditionnelles américaines. C’est le cas de Little Brown Jug (Les cinq jumelles), Buffalo Gals (La chanson du bavard), Life On The Ocean Waves (Les souffrances de mon accident) et Yes! We Have No Bananas qu’on retrouve dans le refrain de Le commerçant des rues. Mary Bolduc commence à faire des tournées en 1931 et entre en contact avec la chanson Western qui se répand alors partout en province. Habile à manier l’onomatopée, elle ne retiendra de ce nouveau genre musical que le «Yoddle» qui remplacera son célèbre turluttage dans deux chansons en duo de 1936: Arrête donc, Mary, avec Jean Grimaldi, et Les belles-mères, avec André «Zézé» Carmel. Cette dernière chanson est directement inspirée de l’air traditionnel américain Red River ­Valley. Mais on n’y trouve nulle trace de la sémantique des chansons de cowboys.
Le disque
L’enregistrement sonore avait déjà plus de 40 ans au début des années 1920 et sa techno­logie n’avait pas énormément changé depuis le premier appareil de Thomas Edison en 1878. L’enregistrement acoustique au moyen d’un cornet donnait une qualité de son médiocre, sans hautes ni basses fréquences. Le prix des disques, des cylindres et des appareils de lecture était très élevé pour l’époque, ce qui en faisait l’apanage d’une certaine bourgeoisie. Mais la concurrence de la radio força les compagnies à enregistrer des genres musicaux jusqu’alors négligés, dont la musique Country, afin d’élargir leur base commerciale. Plusieurs petites compagnies de disques régionales offraient déjà ce type d’enregistrements par des artistes locaux dont l’authenticité rustique aurait ravi les ethnomusicologues. Mais pour des raisons d’efficacité technique et pour obtenir une sonorité qui plairait aux gens de la ville, souvent mal disposés envers la musique de la «campagne», les grandes compagnies natio­nales ont confié ce répertoire à des artistes professionnels. Cet effort de «fusion» procura à Victor Talking Machine, la plus importante compagnie de disques de cette époque aux États-Unis, deux méga-succès Country en autant d’années.
En 1923, Wendall Hall reprend It Ain’t Gonna Rain No Mo’, une chanson typiquement ­Hillbilly dont l’ethnomusicologue américain Carl Sandburg situe les origines vers 1870 dans les états du Sud. Cette chanson fantaisiste, aux couplets qu’on peut improviser à l’infini, devient un des plus grands succès de la décennie. Toujours à l’affût des nouveautés, Roméo Beaudry, un des personnages les plus importants de l’histoire musicale du Québec, va en faire une version, Il a tant plu, qui sera enregistrée le 20 juin 1924 par le fantaisiste Gaston Saint-Jacques:
Oh il a tant plu qu’on ne sait plus quel jour il a l’plus plu.
Mais c’est certain qu’s’il eu moins plu, ça m’eut beaucoup plus plu.
Ah! y mouillera p’us pantoute pantoute, y mouillera p’us pantoute.
Comment dans le monde peut-on savoir qu’y mouillera p’us pantoute?
Beaudry a si bien adapté cette chanson au langage québécois que beaucoup de gens croient aujourd’hui qu’elle fait partie de notre folklore, ressuscitée dans les années ’50 par ­Oscar Thiffault.
Originaire du Texas, Vernon Dalhart avait une formation d’opérette et de comédie musicale et avait enregistrés un grand nombre de disques depuis 1916. À l’automne de 1924, il signe un premier contrat avec Victor et enregistre The Wreck Of The Old 97, une adaptation d’une chanson Country. Pour la face B, il choisit un vieil air du répertoire ­Western sur lequel son cousin Guy Massey écrit le poème The Prisoner’s Song. Lancé en novembre de la même ­année, ce disque se vend à plus de six millions d’exemplaires, deve­nant le premier grand succès de masse Western. Cette chanson fut endisquée des centaines de fois, dont près de 50 fois par Dalhart lui-même, et fut non seulement le plus important succès américain de la décennie mais probablement la chanson qui se vendit le plus aux États-Unis jusqu’à l’avènement du Rock’n’roll. Avec la collaboration de l’auteur de revues musicales Almer Perreault, Roméo Beaudry écrit La chanson du prisonnier qui est enre­gistrée le 30 décembre 1925 par Hercule Lavoie, une des vedettes de la compagnie de ­disques Starr à cette époque. Nous avons cependant retenu l’interprétation d’Hector ­Pellerin, parue à l’été 1926, pour vous présenter cet artiste de variétés qui fut probablement la plus grande vedette au Québec dans la première moitié du 20e siècle.
Vous pourrez comparer les mérites des versions originales et des versions québécoises puisque nous avons placé à la fin de chacun des CD de cette compilation La chanson du prisonnier et Il a tant plu, et, en prime, les versions originales américaines de ces deux chansons.
Des grandes prairies à Hollywood
Les succès des «cowboys de ville» ont pavé la voie à d’authentiques troubadours ruraux, dont Jimmie Rodgers et la famille Carter, qui sont devenus de grandes vedettes au tournant des années 1920. Mais l’avènement du cinéma parlant leur a amené des rivaux sur grand écran, les cowboys chantants, avec, en tête, Gene Autry, Roy Rogers et Tex Ritter. Très influencé par le «yoddeling» de Jimmie Rodgers, Gene Autry débarque à Hollywood en 1934 et devient rapidement le roi des cowboys chantant. Sa chanson thème, Take Me Back To My Boots And Saddle est reprise au Québec en 1937 sous le titre Rendez-moi mes montagnes par Ludovic Huot. Ce ténor de formation classique, qui faisait également partie du Trio lyrique avec Lionel Daunais et Anna Malenfant, a enregistré un grand nombre de chansons populaires françaises et de versions françaises de succès américains. Car certaines chansons des cowboys chantants commencent à s’insinuer sur les palmarès urbains et il n’est pas rare que des interprètes de romance, dont Bing Crosby, reprennent des succès Western. C’est en suivant cette filière que Jean Lalonde, le plus célèbre chanteur de charme québécois de l’époque, enregistre en 1940 L’amour perdu ne revient plus, version de Tumbling Tumbleweeds que Gene Autry avait présenté dans le film du même nom en 1935 et qui fut l’un des grands succès du groupe Sons of the Pionneers dans les années 1940.
Évidemment, les trois vedettes au firmament du Western hollywoodien avaient de nombreux concurrents, dont Tex Tyler, Bob Baker, Kid Carson et un certain Montana Slim, pseudonyme utilisé par Wilf Carter, un natif de la province de la Nouvelle Ecosse. En 1945, Annette Richer traduit une chanson qu’elle avait entendu dans les années 1930 et l’enregistre sous le titre Bonjour mon soleil. Cette chanson sera reprise dix ans plus tard par le violoniste Country Lévis Bouliane et Aurèle Lacroix (qui faisait partie de son groupe Les Blue Stars) sous le titre Quand le soleil dit bonjour aux montagnes. Devenue un grand classique au Québec, cette chanson a notamment été reprise par Marcel Martel (1959), Lionel et Pierre (1963), Marie King (1964) et un grand nombre d’artistes québécois par la suite. Curieux retour des choses: cette version française a connu du ­succès aux États-Unis en 1965 sous le titre The French Song (!) dans une version bilingue de la manitobaine Lucille Starr.
Bien que l’univers Western soit dominé par des valeurs masculines, les femmes n’ont pas tardé à s’y implanter et à occuper une place prépondérante. C’est au milieu des années 1930 que Patsy Montana, qui devait sa popularité à la radio, est devenue la première vedette Western féminine. Enregistré en juillet 1938 par Suzanne Gadbois, Dans l’Ouest ­canadien est la plus ancienne chanson Western que j’aie pu trouver qui fut enregistrée par une femme au Québec. Utilisant abondamment le yodeling, Suzanne Gadbois est accompagnée du trio Bastien, qui en plus du piano et de la contrebasse, utilise le banjo, ­instrument peu commun dans le folklore québécois.
Les années 1940: Chansons de soldat à la mode Western
Coincé entre deux cultures, le Québec a souvent subi l’influence de plusieurs courants musi­caux à la fois. C’est ainsi qu’au début des années 1940, la musique Western, celle des Big Bands américains et la romance française mise de l’avant par Tino Rossi se partageaient les faveurs du public. Certains interprètes québécois tentèrent d’intégrer des éléments de ­chacun de ces genres, en y ajoutant la guerre qui était l’incontournable sujet du jour.
C’est le curieux pari que réussit assez bien Lionel Parent dans Rêve de soldat, version du traditionnel Cowboy Serenade, et Adieu, reprise du Goodbye, Little Darling, Goodbye de Gene Autry, version orchestrée pour Big Bands, avec un suave solo de saxophone! Parent avait débuté au milieu des années 1930 avec sa sœur Manda dans la troupe de vaudeville de Jean Grimaldi et était essentiellement un chanteur de charme. Signant lui-même une bonne partie des chansons de son énorme répertoire endisqué (194 chansons), il montre cependant sa maîtrise du genre Western avec sa composition Reste près de moi (1945).
Roland Lebrun a été élevé à Amqui, dans la vallée de la Matapédia, à quelques kilomètres du Nouveau-Brunswick, et a fait de la musique au sein d’ensembles locaux. Devenu soldat en 1941, il tombe malade et, durant sa convalescence, écrit des chansons qu’il interprète sur les ondes d’une station de radio de Québec. Il y parle évidemment de la guerre et des angoisses des mères et des jeunes qui s’en vont combattre outre-mer, mais sa musique est directement inspirée de Jimmie Rodgers et des chanteurs Western qu’il entendait probable­ment à la radio dans son adolescence. La guitare devient l’instrument d’accompagnement privilégié. Poussé par son rapide succès et probablement «encouragé» par l’armée canadien­ne qui y trouvait une source de motivation à l’inscription volontaire, Roland Lebrun ­continue à écrire des chansons de soldats à la mode Western pendant quelques années. Mais après la guerre, il se tourne lui aussi vers la chanson de cowboy avec La vie d’un cowboy (1946) et La mort d’un cowboy des prairies (1947) qui utilisent la sémantique traditionnelle du genre. Mais son image trop identifiée à celle du soldat ne pourra résister à la montée des nouveaux cowboys québécois et il retournera à son ancien style (Retour au petit foyer, 1949).
Les cowboys québécois
À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le Western atteignait son apogée aux États-Unis. Même les chanteurs de charme, tel Bing Crosby et Perry Como, se devaient d’avoir une chanson Western à leur répertoire. Les deux leaders du disque au Québec, Starr et RCA Victor, voulurent capitaliser sur ce phénomène en mettant sous contrat des artistes ­Country qui mettraient de l’avant l’image du cowboy.
Originaire de Granby, Paul Brunelle s’était fait remarquer en gagnant à deux reprises le célébre concours d’amateurs de la Living Room Furniture à la radio (CKAC). En septembre 1945, il lance Femmes, que vous êtes jolies, une de ses compositions, suivi de Mon enfant, je te pardonne, une adaptation du traditionnel When It’s Springtime In The Rockies. Manifestement très influencé par Jimmie Rodgers, Le train qui siffle (1948) met de l’avant une facette indis­sociable de la mythologie Western: le «cheval de fer». C’est ce même thème qu’exploite C’était un ingénieur (c.-à-d.: conducteur de locomotive) de Paul-Émile Piché et Revenant au Far-West de Gilles Plante.
Rien ne prédestinait Willie Lamothe, né dans la région de Saint-Hyacinthe (à quelques kilomètres de Montréal), a devenir le «roi des cowboys québécois». Il avait tâté de tous les métiers, dont ceux de vendeur itinérant, de professeur de danse, et fait de la chanson comme réserviste dans l’armée canadienne. En 1946, il entre seul en studio avec sa guitare et enregistre quelques chansons, dont Je suis un cowboy canadien et surtout Je chante à cheval, qui se vendra à plus de 70 000 exemplaires. Ce succès aussi rapide qu’inattendu forcera Willie Lamothe à dompter sa peur des chevaux pour faire honneur à son image de cowboy. Pendant ses premières années de carrière professionnelle, il inclut au programme de ses spectacles ses propres compositions, dont L’amour d’une cowgirl, Quand je reverrai ma province et Mon ­passage en Gaspésie. Il incorpore également des chansons du répertoire romantique de l’époque, dont celles de Tino Rossi. L’influence du chanteur corse, qui s’accompagnait lui aussi à la guitare à ses débuts, est manifeste dans J’adore toutes les femmes. Arrivé à Montréal en 1950 pour participer à une émission matinale, Willie Lamothe devint rapidement la vedette de sa propre émission qui fut en ondes à CKVL (Verdun) pendant dix ans. Sa popularité était telle qu’il fut le héro d’une bande dessinée signée Jacques Der (1950-1952) et Charles Brunet (1953) dans l’hebdomadaire artistique Téléradiomonde. Personnage truculent, il demeura le roi incontesté du Western pendant plus de trente ans.
Avec Paul Brunelle et Willie Lamothe, Marcel Martel est considéré comme l’un des trois grands du Western québécois. Pourtant, il fut avant tout un chansonnier romantique qui a très peu utilisé l’imagerie et la sémantique Western dans ses chansons. Son premier disque, La chaîne de nos cœurs et Souvenir de mon enfance, a connu un grand succès à sa sortie à l’automne de 1947. Au cours de sa longue carrière souvent interrompue par des ennuis de santé, Marcel Martel ne fut jamais, à l’instar de Willie Lamothe, une vedette à Montréal mais a eu un impact profond sur le reste du Québec, comme en témoigne son imposante discographie marquée par son grand succès Un coin du ciel. Pendant la première partie de sa carrière, il se présenta sur scène avec sa femme Noëlla Therrien avec qui il enregistra Hello Central, une chanson à contenu essentiellement social qui fut l’une de ses plus appré­ciées. Une des premières femmes auteure-compositeure dans l’univers très masculin du ­Western, Noëlla Therrien, contrairement à son mari, utilisa beaucoup l’image de la ­«cowgirl» dans ses chansons, comme en témoignent Mon chevalier et J’aime être cowgirl. À la même époque, Lyse Nancy présentait elle aussi des chansons western, dont Bonsoir mon cowboy, à l’émission «Au Far-West» sur les ondes de CKAC au début des années 1950.
Le Blues blanc
Dans les états du Sud américain, la musique des Noirs (Blues, Gospel) influençait beaucoup celle des musiciens blancs. Il en est résulté le Country Swing, fusion du jazz et de la musique Country. Beaucoup de chansons Country sont en fait des complaintes. En ­chantant les misères et l’exploitation d’une partie de la classe ouvrière rurale, Jimmie Rodgers ­faisait, sous bien des égards, du «Blues blanc». C’est dans cette catégorie qu’il faut classer les chansons de Georges Caouette, un artiste de la région de Saint-Hyacinthe. De sa voix ­éraillée, il raconte, dans Complainte d’un cowboy, le destin tragique d’un ouvrier congédié à la suite d’un accident de travail en usine et qui doit gagner sa vie comme troubadour. Souffrances d’un cowboy, qui décrit un séjour à l’hôpital, est elle aussi une chanson sociale qui n’a rien à voir avec l’univers Western. Mais à l’époque, c’était la façon la plus ­efficace de retenir l’attention des promoteurs de spectacles et des compagnies de disques.
… et les autres
L’écrit n’a pas connu de changements majeurs depuis les presses de Gutenberg il y a six siècles, ce qui a assuré à la culture imprimée une certaine pérennité. L’enregistrement sonore a connu trois révolutions technologies majeures en un siècle et, à chaque fois, des ­segments importants de notre culture musicale ont été enterrés avec le support de leur époque.
Si Willie Lamothe, Paul Brunelle, Marcel Martel et le soldat Lebrun ont survécu à la dispa­rition du 78 tours, la plupart de leurs contemporains dans le Country sont disparus en même temps que ce support.
La carrière de Jimmy Debate remonte à la fin des années 1930. C’est lui qui aurait initié Willie Lamothe à cette musique et aux rudiments de la guitare. Et on ne peut s’empêcher d’entendre une parenté évidente entre la chanson Mon p’tit Jimmy et le Allo allo, petit Michel que Willie Lamothe écrivit pour son fils (qui devint bassiste pour les groupes Rock ­Offenbach et Corbeau).
Certains chansonniers Country, notamment René Brisson (Quand on est cowboy), Roland ­Tétrault (Rose de la prairie), Yvan Trempe (Dans ces prairies lointaines), Paul-Émile Piché (Souvenir d’un cowboy), Tony Villemure (Allo allo mes amis, La vallée de la Mauricie) et Georges Caouette ont commencé à enregistrer en même temps et parfois même avant les «trois grands». Julien Tailly (Cowboy joyeux) a également abordé la ballade romantique. La chanson Cowboy Boogie de Roger Turgeon était déjà un exemple pré-Rock’n’roll (1950) de métissage entre la musique de danse urbaine et le Country. Plusieurs autres artistes navigaient entre le ­Western, le Country et la musique traditionnelle québécoise. C’est le cas de de Gilles Plante et ses ­Pionniers (En revenant au Far-West) et de Gilles Besner et son Ensemble des Prairies (Allons au rodéo), sans oublier d’autres artistes que nous n’avons pas pu inclure à cette rétrospective, dont Laurent Joyal, Normand Proulx, Roger Aubry et Jean-Ludger Foucault
Je rock à cheval
Le Rock’n’roll est un dérivé de la musique des Noirs des états du sud américains et ses premières vedettes se nommaient Little Richard (Penniman), Fats Domino et Johnny Rocket. Mais dans ce pays ségrégationniste où les Noirs n’avaient pas accès aux mêmes droits que les Blancs, le disque avait ses «colored labels» et le palmarès, son «colored chart». ­Malgré tous les efforts pour empêcher la «contamination» de la musique blanche par les rythmes noirs, beaucoup de musiciens blancs et pauvres sentaient la musique de la même façon que les musiciens noirs et pauvres du Sud. Partagés entre leurs racines ­Hillbilly et cette nouvelle musique du sud, Carl Perkins (Blue Suede Shoes), Bill Haley (Rock Around The Clock) et Elvis Presley s’imposèrent d’abord dans le circuit Country dont le ­temple était le Grand Ole Opry à Nashville. Chacun de ces trois artistes tenta d’incorporer une petite touche de Rock dans des chansons traditionnelles Country. C’est ainsi que Presley enregistra d’abord That’s All Right Mama et Blue Moon of Kentucky. On appela cette musique «Rockabillie».
À l’écoute de toutes les nouveautés de Memphis, les cowboys québécois suivaient avec ­attention l’ascension d’Elvis Presley qui semblait être la nouvelle étoile du Country. Comme toute l’Amérique dans les années 1950, le Grand Ole Opry était formé de gens très ­conservateurs et même le Rockabillie était très mal vu. Rebelle dans l’âme, Presley ­étouffait dans ce cadre rigide et il décida rapidement de laisser parler son âme et ­d’enre­gis­trer des chansons Rock endiablées, dont Hound Dog. Son succès à l’échelle nationale fut ­fulgurant.
Évidemment, l’élite religieuse et conservatrice québécoise s’insurgeait contre les ­déhanchements «diaboliques» de Presley. Mais les chanteurs Country du Québec crurent qu’un des leurs était maintenant le chanteur numéro un de l’Amérique et voulurent capitaliser sur ce phénomène inattendu autant qu’inespéré. Originaire de Sherbrooke, Carmen Déziel, qui ­faisait alors partie de la troupe du violoneux Ti-Blanc Richard, enregistre Mes souliers bleus (Blue Suede Shoes, avril 1956) et Ne sois pas cruel (Don’t Be Cruel, novembre 1956). ­Marcel Martel chante Mon amour du rock’n’roll (Hound Dog, mars 1957) et le Rock’n’roll du Père Noël (décembre 1957), Willie Lamothe, Le rock’n’roll à cheval (mai 1957) et Ce qui compte, c’est le rock’n’roll (mars 1958), Paul Brunelle, Le Rock de ma grand-mère (mars 1958) et Roger Miron, En avant le rock’n’roll (avril 1957). Quand il devint évident que Presley n’était pas un prophète du Country mais un hérétique, nos cowboys québécois revinrent à une plus grande orthodoxie, version Grand Ole Opry. mais le fait demeure qu’il y eut bien peu de vraies ­chansons Rock enregistrées au Québec avant 1960 et qu’environ les deux tiers l’ont été par des artistes Country.
Bien que snobé par les média et l’industrie culturelle, le Country est aujourd’hui un des genres musicaux dominant au Québec. Bon an, mal an, c’est un des secteurs musicaux qui produit le plus d’albums. Très majoritairement l’apanage d’auteurs-compositeurs, on y trouve très peu de versions de chansons américaines. Encore sentimentalement rattachée à la mythologie des cowboys, cette musique est aujourd’hui l’expression du Québec rural.
Robert Thérien, mai 2000
Roméo Beaudry
Auteur, compositeur et administrateur. Montréal, 25 février 1882 / Outremont, 7 mai 1932
Un des personnages les plus importants de l’histoire de la chanson au Québec, Roméo Beaudry passe une partie de sa jeunesse à Québec avant de venir travailler à Montréal en 1912 pour la Starr Sales Company. Lorsque ce fabriquant de piano se lance dans la produc­tion de disques, Beaudry devient vice-président de la succursalle canadienne et chargé de la production française. Pendant 14 ans, il créera de toutes pièces une industrie de la musique «Pop» québécoise, ouvrant la voie à des douzaines d’artistes de tous genres (opérette, folklore, Pop, religieux, vaudeville parlé...). Contrairement aux divagations présentées dans un certain documentaire, c’est lui qui donne sa première chance à Mary Bolduc et la supporte malgré son peu de succès initial. Il signe lui-même plus de 200 versions françaises et une centaine de chansons originales. Sa mort subite à son domicile ­d’Outremont en mai 1932 a jeté la consternation dans la communauté artistique de Montréal.
Mary Travers-Bolduc
Newport (Gaspésie), 4 juin 1894 / Montréal, 20 février 1941
Arrivée à Montréal en 1906, cette Gaspésienne travaille en usine et élève une famille avant d’être poussée par une situation financière difficile à aborder une carrière de chanteuse professionnelle à 35 ans. Une des premières interprètes à composer elle-même la majorité de ses chansons, Mary Bolduc débute ses tournées au Québec et en Nouvelle-Angleterre en 1931. D’abord et avant tout une artiste de folklore, elle fait un clin d’œil au Western dans la chanson Les belles-mères, avec André «Zézé» Carmel, un des membres de sa troupe.
Lévis Bouliane
Auteur, compositeur, interprète, violoneux. Disraëli, 1932 / Sherbrooke, 1992
Joueur de violon depuis son enfance, Lévis Bouliane débute sa carrière de chanteur ­country en 1949 alors qu’il fonde le groupe Five Blue Stars avec lequel il se produit dans les salles de danse et à la radio sherbrookoise. Il connait ses premiers succès sur disques au milieu des années 1950 avec La chanson des thons et le classique Quand le soleil dit ­bonjour aux montagnes. Avec sa guitare et son violon, Lévis Bouliane parcourt les hôtels de l’Estrie, en plus d’animer ou de participer à plusieurs émissions de radio et de télévision à ­Sherbrooke et Trois-Rivières. En 1967, son album Chansons des prairies, qui contient le grand succès ­J’attends encore le jour de ton retour, remporte le trophée du meilleur disque western au Festi­val du Disques. Reconnu comme l’un des plus importants auteurs-compositeurs de musique country au Québec, il est l’objet, en 1972, d’un hommage organisé par la station CJRS de Sherbrooke qui attire plus de 10000 personnes dans un centre commercial du centre-ville. Au cours de cette même décennie, le chanteur anime, pendant plusieurs ­années, ­l’émission «Les copains du Western» à CHLT-TV (Sherbrooke), l’émission radiophonique ­«Special ­Western» (CHLT) et lance la compagnie de disques Echo pour laquelle enregistrent plusieurs autres artistes country. En 1977, porté par le succès de sa chanson À ma fenêtre, Lévis Bouliane est élu artiste western de l’année par l’Association de musique folklorique et campagnarde du Québec. Au cours des années 1980, il demeure actif dans le circuit des festivals, ­expositions et carnavals tout en continuant de promouvoir la chanson country par l’entre­mise des Productions Lévis-Bouliane, entreprise qui produit des spectacles et des émissions de télévision, dont «Lévis Bouliane présente» (CKSH-TV, Sherbrooke).
Paul Brunelle
Auteur, compositeur et interprète. Granby, 10 juin 1923 / id. 24 novembre 1994
Après avoir fait partie des Petits chanteurs de Granby au début des années 1930, Paul Brunelle forme, en 1939, un groupe avec lequel il se produit durant une décennie. À deux reprises (1943, 1944), il remporte le concours d’amateurs de la Living Room Furniture présenté sur les ondes de CKAC. Cherchant un artiste susceptible de concurrencer le popu­laire ­soldat Roland Lebrun, la compagnie RCA Victor fait enregistrer à Paul Brunelle un premier disque qui remporte un succès immédiat. Pionnier du Western au Québec, Paul Brunelle connait du succès avec plusieurs de ses enregistrements: Mon enfant, je te pardonne, Destin cruel, Mes chers vingt ans, Par une nuit d’étoiles, et Le train qui siffle. Il effectue des tournées avec les troupes de Laurent Lacroix (1949) et Antoine Grimaldi (1950-1951) et anime ­l’émission «Au Far-West» (CKAC, 1950) avant de former (1951) la troupe Les Troubadours du Far-West avec laquelle il se produit pendant dix ans au Québec, en Ontario, dans les Maritimes et dans les états de la Nouvelle-Angleterre. Il anime à CKVL (Verdun) l’émission «Paul Brunelle et ses Troubadours du Far-West» (1955-1957) et est régulièrement invité aux émissions ­country à la télévision et à la radio. Il remporte d’autres succès dans les années 1950 avec Poupée d’amour, Ma petite maison, Au pied du quai et L’histoire de ma vie. Paul Brunelle demeure ­actif jusqu’en 1984 alors que la maladie l’oblige à mettre un terme à sa carrière.
Vernon Dalhart
Né Marion Try Slaughter.
Jefferson (Texas, ÉU) 6 avril 1883 / Bridgeport (Connecticutt, ÉU), 14 septembre 1948
Installé à New York en 1910, le jeune Slaughter suit des cours de chant classique et se fabrique un pseudonyme avec les noms de deux villes de l’ouest du Texas (Vernon et ­Dalhart). Après quelques rôles dans des comédies musicales et des opérettes en tournées, Vernon Dalhart enregistre, à compter de 1916, pour plusieurs compagnies de disques, dont Victor Talking Machine en 1924 qui met en marché The Prisoner’s Song, une vieille ballade Western sur laquelle Guy Massey, cousin de Dalhart, a écrit un poème. Non seulement la chanson devient le premier grand succès Western, mais également le meilleur vendeur de la décennie et probablement la chanson la plus vendue aux États-Unis jusqu’à l’avènement du Rock’n’roll. Dalhart subit des revers de fortune lors du crash de 1929 et enregistre par la suite pour une cinquantaine de compagnies qui font paraître ses enregistrements sous près d’une centaine de pseudonymes. Bien qu’il ait enregistré plus de 1600 chansons et vendu plus de 75 millions de disques, Vernon Dalhart est mort pauvre à Bridgeport le 14 septembre 1948. Il a été intronisé au Temple de la Renommée du Country en 1981.
Jimmy Debate
Auteur, compositeur et interprète Country. Né Maurice Bienvenue.
Sous le pseudonyme Jimmy Debate, Maurice Bienvenue se fait connaitre à la fin des ­années 1930, enregistrant pour la compagnie Starr et faisant partie de l’émission radiophoniques «Les Vive-la-joie» (CHLP) avec Donat Lafleur et Isidore Soucy. Un des premiers adeptes du Western au Québec, Jimmy Debate enseigne la guitare à Willie Lamothe et lui inculque sa passion pour la musique Country. Continuant à se produire tout au long des années 1940 sous le nom de Cowboy Jim ou Jimmy le cowboy, il décroche un contrat d’enregistrement pour la nouvelle compagnie Alouette au début des années 1950.
Ludovic Huot
Auteur et interprète. Beauharnois, 1897 / Hartford (Connecticutt), 2 juin 1968
De formation classique, le ténor Ludovic Huot chante avec une troupe d’opéra en tournée aux États-Unis à la fin des années 1910. Puis il participe aux premières émissions de radio à CKAC et amorce une carrière sur disque en 1928, carrière échelonnée sur plus de 35 ans. Avec son pianiste Allan McIver, il fonde en 1932 le Trio lyrique avec Lionel Daunais et Anna Malenfant. Une des vedettes de la compagnie Starr, Ludovic Huot enregistre surtout des ballades françaises ainsi que des versions françaises de succès américains, dont Rendez-moi mes montagnes. Il fonde, en 1938, le chœur des Débutantes, dont fera partie la soprano Pierrette Alarie. L’envergure de sa carrière personnelle le force à quitter le Trio lyrique en 1940. Il se produit dans quelques villes américaines et effectue plusieurs tournées en Amérique du Sud, au Japon, en Europe et au Canada. Il se fixe à Miami vers 1955, revenant fréquemment se produire au Québec. Il a enregistré un album hommage à Mario Lanza en 1963.
Jean Lalonde
Auteur, interprète, animateur et administrateur. Montréal, 4 mai 1914 / id. 6 juin 1991
Entré à CKAC en 1934, Jean Lalonde devient rapidement une des premières vedettes de la chanson à la radio grâce aux émissions «Chantons en chœur» (1936), «Café Concert Kraft» (1941-1947) et «Le meunier de la chanson» (1944) et est surnommé «Le Don Juan de la chanson». En plus des succès français de l’époque, il enregistre quelques compositions québécoises, dont Quand je danse avec toi mon amour, texte du journaliste Henri ­Letondal et musique du pianiste Léo LeSieur. Chantant en français, en anglais et en espagnol, Jean Lalonde se produit parfois sous le pseudonyme de Jack Forbes et écrit lui-même les paroles françaises de succès américains et sud-américains, dont Amour et Besame Mucho ­qu’enregistre Alys Robi. En plus d’être président de l’Union fédérale des employés de poste de radio et de ­travailler au service commercial de CKAC, Jean Lalonde anime plusieurs émissions pour cette station et pour la SRC et CJMS, avant de fonder en 1955 à Saint-Jérôme la station de radio CKJL dont il sera propriétaire jusqu’en 1974.
Willie Lamothe
Auteur, compositeur, interprète, animateur et comédien. Né Guillaume Joachim Lamothe.
Saint-Hugues-de-Bagot, 27 janvier 1920 / Saint-Hyacinthe, 19 ­octobre 1992
Après avoir fait un peu de théâtre amateur à Saint-Hyacinthe dans son adolescence, Willie Lamothe est initié à la guitare et à la chanson Western par Jimmy Debate et donne ­parallèlement des cours de danse. Mobilisé en 1941, il donne des spectacles dans les bases ­militaires du Québec et, dans la foulée du soldat Lebrun, le «sergent chantant» écrit ses premières chansons. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Willie Lamothe travaille à l’usine Goodyear de Saint-Hyacinthe et chante les fins de semaine. Il accompagne en tournée le violoniste Victor Martin qui le présente aux dirigeants de la RCA Victor. C’est ainsi que Willie Lamothe enregistre, en 1946, plusieurs de ses compositions, dont Je suis un cowboy canadien et Je chante à cheval, cette dernière chanson se vendant à plus de 70000 ­exemplaires. À cette époque, outre ses propres compositions, son répertoire de scène comporte bon nombre de chansonnettes françaises, dont celles de Charles Trenet, de Tino Rossi et de Maurice Chevalier. Après avoir participé régulièrement aux tournées de la Living Room ­Furniture, Willie Lamothe se produit avec la troupe de Jean Grimaldi au Québec, dans les Maritimes et le nord-est américain. Composant presque tout son répertoire, Willie Lamothe se produit d’abord à «Willie Lamothe et ses chansons» à Sorel (CJSO, 1947-48) puis, fait partie de l’équipe de «Chansons populaires» et de «Swing la baquaise» (1950) à CKVL avant d’animer, à cette même station, en direct du Café Saint-Jacques de Montréal, l’émission quotidienne «Willie Lamothe et ses Cavaliers des plaines» (CKVL, 1950-1960), groupe dont font notamment ­partie la chanteuse Rita Germain, le violoniste Fernand Thibault et le guitariste Bobby Hachey qui fera équipe avec lui tout au long de sa carrière. En 1952, il est également la vedette de «Au Far-West» à CKAC. Extrêmement populaire, Willie Lamothe est même le sujet d’une bande dessinée signée Jacques Der (1950-1952) et Charles Brunet (1953) publiée hebdomadairement dans Téléradiomonde.
Le «cowboy canadien» fait la première partie du spectacle du célèbre chanteur country américain Gene Autry au Forum en 1952. Doté d’un très grand dynamisme sur scène, ­allié à un sens inné de la ­répartie, ce sympathique cowboy (qui, pendant longtemps, eut peur des chevaux) demeure une des plus grandes attractions dans les cabarets, bien que son émission régulière à la radio et ses enregistrements ne lui permettent pas d’accepter beaucoup d’invitations. ­Enregistrant pour la compagnie London à compter de 1957, Willie Lamothe devient le roi des cowboys québécois et se produit, en 1967, au Grand Ole Opry à Nashville, au ­Tennessee. En 1970, pour souligner le 25e anniversaire de vie artistique du chanteur, la station de ­radio CJMS organise au Centre Paul-Sauvé de Montréal un festival western au cours duquel Willie Lamothe chante devant plus de 8000 personnes. Au sommet de sa popularité, il anime «Le ranch à Willie» (CFTM, 1970-1976) qui remporte le trophée ­Méritas de la meilleure émission de variétés au Gala des Artistes de 1971. Willie Lamothe subit un premier ­accident cardiaque en mars 1974 et doit ralentir ses activités pendant quelques mois. Il effectue en 1975 une tournée en Louisiane, qui culmine par un spectacle donné devant 10000 ­personnes à Lafayette. Victime en 1978 d’un autre accident cardiaque qui le laisse partiellement paralysé, Willie Lamothe reçoit un Félix ­Témoignage de l’ADISQ en 1981 et un disque d’or de la chambre de commerce de Nashville pour la vente de plus d’un milion de disques aux États-Unis. Même retraité dans «le grand paturage dans le ciel», le roi Willie n’a ­jamais été détroné.
Roland Lebrun
Auteur, compositeur et interprète. Saint-Léon-d’Amqui, 10 octobre 1919 / Québec, 2 janvier 1980
Roland Lebrun, avec des membres de sa famille, forme un ensemble vocal et instrumental qui se produit dans les réceptions de mariage et réunions familiales dans les années 1930. En 1941, Roland Lebrun devient engagé volontaire dans le régiment des Voltigeurs de ­Valcartier, en banlieu de Québec, mais la maladie l’empêche d’aller combattre en Europe. Il s’inscrit à plusieurs concours d’amateurs et remporte celui du Palais Montcalm. Cela lui vaut ­d’interpréter ses compositions trois fois la semaine sur les ondes de CHRC sous le nom du Soldat Lebrun. Ses textes simples traduisent les préoccupations des soldats et de leur famille en temps de guerre. L’enregistrement de la chanson L’adieu du soldat remporte un énorme succès. L’armée canadienne capitalise rapidement sur cette soudaine renommée et lui fait effectuer une tournée du Québec et des Maritimes afin de stimuler le recrutement. Roland Lebrun accumule les succès sur disque: La complainte d’une mère, J’ai quec’chose dans l’cœur, Au bord de la mer argentée et Le retour au petit foyer. Au milieu des années 1950, Roland ­Lebrun cesse toute activité artistique afin de se consacrer à l’éducation de sa famille. Il recommence à se produire en spectacle avec sa famille vers 1963 et présente, en 1968, un spectacle à guichet fermé au Palais Montcalm de Québec. On lui remet alors un disque d’or pour des ventes totalisant plus d’un million d’exemplaires. Entre 1967 et 1972, Roland Lebrun anime une émission matinale à CHRC et fait quelques spectacles sur scène et à la télévision avec ses cinq enfants. Il se retire par la suite à Beauport, près de Québec.
Marcel Martel
Auteur, compositeur, interprète et animateur. Drummondville, 1er février 1925 / id. 13 avril 1999
Chantant et s’accompagnant à l’accordéon et à la guitare depuis l’âge de dix ans, Marcel Martel participe, au début des années 1940, à des soirées d’amateurs où il interprète des chansons du soldat Roland Lebrun. En 1942, il fait partie de la tournée Nazaire et Barnabé qu’organisent Ovila Légaré et Georges Bouvier. Après son service militaire, Marcel Martel commence à composer des chansons de style country qu’il présente en faisant la tournée des postes de radio du Québec. En 1945, il devient guitariste dans l’orchestre Country de Paul Lemire et participe à une émission de radio hebdomadaire à la station CHEF de Granby. La chaîne de nos cœur, son premier enregistrement pour la compagnie Starr en 1947, connait un succès immédiat. Il donne des spectacles en Nouvelle-Angleterre et tient la vedette de l’émission hebdomadaire «L’heure de Drummondville» (1947-1949) à la station de radio CHLN de Trois-Rivières. Ses chansons Charme hawaïen, Dans ma prairie, Loin de toi, chérie et Un coin du ciel en font une des grandes vedettes de la chanson country au Québec. Hospitalisé de 1949 à 1951, Marcel Martel reprend ensuite la tournée du Québec et du Nouveau-Brunswick avec sa femme Noëlla et sa fille Renée Martel qui connait par la suite une brillante carrière dans la chanson populaire. Après une deuxième hospitalisation pendant laquelle il subit l’ablation d’un poumon, Marcel Martel habite de 1957 à 1959 en ­Californie pour refaire ses forces. À son retour, le chanteur anime l’émission «Marcel ­Martel» à la télévision de Sherbrooke (CHLT, 1962-1965) et remporte le Trophée du meilleur disque western au Festival du Disque de 1966. Demeurant actif jusqu’au début des années 1980, Marcel Martel participe, en 1983, à un spécial télévisé (TVA) et à un spectacle au Grand Théâtre de Québec avec sa fille Renée. Cette même année, il a rédigé, avec le journaliste André Boulanger, ses mémoires sous le titre Au jardin de mes souvenirs (Montréal, Éd. de Mortagne, 1983).
Lionel Parent
Auteur, compositeur et interprète. Labelle, 1905 / Repentigny, 8 avril 1980
Vers 1915, la famille de Lionel Parent émigre aux États-unis où elle restera une quinzaine d’années. À dix-neuf ans, Lionel Parent se produit à Springfield (Massachussett) dans une représentation de Les cloches de Corneville. Revenu au Québec en 1929, le jeune chanteur fait ensuite partie partie de la Troupe du bon vieux temps, dirigée par Mary Bolduc et Jean Grimaldi et tient des rôles de jeune premier au théâtre de vaudeville, aux côtés de sa sœur, Manda Parent. Décrochant son premier contrat d’enregistrement en 1935, le jeune chanteur devient rapidement un des meilleurs vendeurs de la compagnie Starr pour qui il enregistrera quelques 190 chansons, faisant de lui un des artistes de l’époque qui a le plus endisqué. À ses débuts, il aborde un répertoire de chansonnettes françaises. Parallèlement, il est maître de cérémonies (MC) dans quelques cabarets de Québec, Trois-Rivières et ­Montréal. Au début des années 1940, il anime quelques émissions à la radio, dont «Lionel Parent chante», son quart d’heure quotidien à CKAC (1941-1944). Sur disques, il enregistre alors des versions françaises (dont il est parfois l’auteur) de chansons popularisées par les Big Bands américains et signe plusieurs chansons originales pour soutenir l’effort de guerre. Ayant occupé un emploi d’agent immobilier tout au long des années 1940, Lionel Parent ouvre un restaurant à la fin de la décennie, tout en continuant de chanter occasionnellement à la radio.
Hector Pellerin
Auteur, interprète et comédien. Montréal, 31 octobre 1887 / id. 18 avril 1953
Malheureusement inconnu aujourd’hui, Hector Pellerin fut la plus grande vedette populaire de la chanson de la première moitié du 20e siècle au Québec. Il a enregistré, entre 1915 et 1928, près de 300 chansons (ce qui constituerait environ 25 albums aujourd’hui) et a longtemps été un des seuls chanteurs de variétés québécois à pouvoir gagner sa vie uniquement de son art. Vedette du vaudeville, du théâtre, de l’opérette, de la radio et du cabaret, Hector Pellerin a amorcé sa carrière de musicien au Ouimetoscope en 1907 pour la ­terminer comme animateur dans les cabarets au début des années 1950.
Paul-Émile Piché
Auteur, compositeur, interprète. Trois-Rivières, 12 juin 1923 / Cap-de-la-Madeleine, 20 novembre 1997
Attiré par la musique Country, Paul-Émile Piché se produit à la radio de CHLN dans sa ville natale vers 1943. Il enregistre ses premières chansons chez Starr en 1946, suivant la vogue du moment pour la musique Western. Parallèlement, il est guitariste dans le groupe de ­Marcel Ringuette. Ce pionnier de la musique Western abandonne la carrière ­professionnelle au milieu des années 1950 pour devenir agent immobilier dans la région du Cap-de-la-Madeleine.
Gaston Saint-Jacques
Auteur, compositeur, interprète, monologuiste. Fall Rivers (Massachussett, ÉU), 1899 / Montréal, septembre 1942
Né en Nouvelle Angleterre, Gaston Saint-Jacques suit sa famille à Montréal et se trouve un emploi en 1916 au Canadien Pacifique, tout en faisant partie de plusieurs troupes de théâtre amateur. Il fait ses débuts professionnels dans Félix Poutré, aux côté de Henri Poitras en 1918. Connu sous le surnom de «Cheval», Gaston Saint-Jacques commence sa carrière sur disques en 1923, enregistrant des chansons de vaudeville, puis quelques compositions comiques de Roméo Beaudry, dont le classique Il a tant plu (y mouillera p’us pantoute). Il enre­gistre notamment à New York en 1927 quelques chansons de Café Concert. Au fil des ans, Gaston Saint-Jacques est invité près de 150 fois par la Société canadienne d’opérette et les Variétés Lyriques, jouant des rôles comiques dans des opérettes. Artiste très populaire et estimé de ses collègues, il fait l’objet d’une soirée au Monument National le 9 juin 1927. À la radio, il anime, dans les années 1920, «Gaston & Georges» (CKAC), «Paul et Paulette» (CKAC) et «En chantant dans le vivoir» (CKAC), tout en continuant de se ­produire avec des troupes de vaudeville jusqu’à son décès prématuré au début des années 1940.
Noëlla Therrien
Auteure, compositeure et interprète
Après avoir épousé le chanteur Country Marcel Martel en 1946, Noëlla Therrien se produit fréquemment en spectacle avec son mari, enregistrant notamment le grand succès Hello ­Central. Elle enregistre en solo pour la compagnie Starr à compter de 1952, puis suit son mari en Californie. À leur retour, elle enregistre quelques albums de ses compositions chez Trans-Canada, London et Bonanza dans les années 1960 et 1970.
Nous savons peu de choses de quelques-uns des artistes de cette anthologie:
•     Gilles Besner a enregistré 14 chansons chez Bluebird entre 1950 et 1953.
•     Originaire de la Mauricie, René Brisson a enregistré 28 de ses compositions chez Starr entre 1949 et 1953.
•    Natif de la région de Saint-Hyacinthe, Georges Caouette est un des pionniers du ­Country québécois et a enregistré 26 de ses compositions chez Starr entre 1946 et 1952.
•    Chanteuse fantaisiste, Suzanne Gadbois a enregistré 8 chansons en 1938 pour la ­compagnie Starr.
•    Quant à Gilles Plante, nous savons qu’il dirigeait son propre ensemble appelé Les ­Pionniers au début des années 1950 et qu’il a enregistré 8 chansons chez Apex en 1953 et 1954.
•    Lyse Nancy, Charlemagne, 14 mai 1927, a endisqué 16 chansons Western chez Starr/Apex entre 1948 et 1954. Elle s’est produite régulièrement à la radio aux émissions «En chantant dans le vivoir» et «Au Far-West» à CKAC.
•    Originaire de la région de Sorel, Julien Tailly a enregistré chez Starr 30 de ses ­propres compositions romantiques entre 1947 et 1950. Il serait décédé peu après.
•     Roland Tétrault, né à Granby le 4 octobre 1917, a enregistré ses compositions chez Starr.
•    Yvan Trempe est né à Saint-Adèle vers 1920 et a enregistré 28 chansons chez Starr de 1948 à 1954.
•    Tony Villemure est né à Grand-Mère en 1920 et s’est produit en spectacle tout au long des années 1940, enregistrant 18 chansons pour Bluebird dans les années 1950. Il est décédé en 1961.
COUNTRY QUEBEC
By means of radio, records, films and artists’ personal appearances, Country Music spread rapidly from its original homeland in the Appalachian Mountains.
Of course, Canada was one of the first countries to develop a national form of Country Music.  The western parts housed a large Country Music movement, quite similar to that of its powerful American neighbour. The culture and life-styles in Alberta, Saskatchewan and Manitoba resembled those of the western states of America with their cattle, rodeos and dance halls.
However, in the eastern states of Canada, the development of Country Music was also important, backed by numerous local artists, some of whom (Wilf Carter, Hand Snow) became stars in the United States.  Indeed, Canadian Country Music came into being as from the thirties.  An abundance of Canadian artists recorded and performed throughout the land and sometimes in the United States.  The Canadian style was often very deep, somewhat unsophisticated with traditional orchestration and lyrics often evoking large prairies, strongly inspired by the American counterparts yet retaining a distinct national touch.
These very same aspects can be found in Quebec’s Country Music.  The only reason for it being categorised separately is that the composers and singers use the French language !  Country Music was recorded in Quebec as from the mid-twenties and the genre produced its own stars, festivals and repertory to such a degree that after the war it was recognised as one of the national characteristics of the Quebec spirit.
COUNTRY QUEBEC presents a comprehensive panorama of the evolution of this musical genre in the province.  We can find Willie Lamothe, Marcel Martel, Roland Lebrun, Paul Brunelle and Noëlla Therien, little known in France yet true stars in Quebec and more obscure names such as Gilles Besner, René Brisson and Lyse Nancy.  Their music is sincere, without pretence and is down to earth, providing original compositions as well as worthy French translations of some of the most celebrated Country Music tunes of the thirties and forties.
They take us on a unique musical journey in the land of Quebec cowboys.
Gérard Herzhaft
To get away from the pejorative connotation the term ‘Hillbilly’ had in urban circles, several rural artists asked that their music be known as ‘Country music’. This music evolved from traditional folklore, arriving with the first English, Scottish and Irish settlers.  Due to the immensity of the United States, regional musical genres appeared including Blue Grass, Hillbilly, Cajun, Western and Blues.  Each had its instrumental characteristics and was often the result of interchange of various styles of Country.
Quebec Country music was the result of a journey covering thousands of miles, from south and west America right up to Quebec, as the cowboys used to lead their herds.  The Western genre is usually associated with cowboys who escorted their cattle around the United States in the late 19th century.  This period lasted a mere quarter of a century and the herdsmen in question rarely had musical knowledge.  However, to break the solitude, they used to recite or sing simple poems using well-known folk tunes thus creating a small repertoire which was modified according to the migration.  Some knew a handful of guitar chords but most simply sang a cappella or played the harmonica.
Yet a span of twenty-five years was short to truly confirm a musical tradition and these cowboy songs would have sunk into oblivion if America and a few other countries had not fallen under the charm of the romantic lonesome cowboy image - the fearless pioneer, a lover of space and freedom.  Silent movies exploited this fascination for these heroes and in the early twenties, Hollywood shot up to a hundred westerns per year !
In the twenties the industrialised world witnessed the boom of three sound-related inventions : radio, record and talkies.  Until then,  information and knowledge had been passed on by means of books and newspapers, neglecting a major part of the population due to illiteracy.  The new technology was a tremendous democratic boom for them and also enabled oral culture, including Country Music to penetrate into official culture.
Commercial radio and electric microphones came out at the same time and the latter creation bettered the sound quality of the former.  Indeed, music which was broadcast live was of better quality than that on disc, encouraging the record industry to adopt the microphone for its recordings as from 1925.  As fate had it, the inventor of the record, Emile Berliner, founded Canada’s first record company in Montreal in 1900, which brought Guglielmo Marconi to the same city to start up the world’s first commercial radio station in 1919.  In 1922, CKAC (Montreal) became one of the first French radio stations.  Consequently, the technological know-how and public interest in Montreal stepped to the forefront.  Radio gave preference to live shows, thus creating local celebrities, who in turn became national stars when other stations opened throughout the country.
The expansion was even more rapid in America and by 1924, more than 200 radio stations existed.  In the vast province of Quebec, several regions could only tune into English stations which gave pride of place to Country Music.
With an Irish father, Mary Bolduc was inspired by the Scottish and Irish for her songs and even used a few traditional American tunes.  Such was the case with Little Brown Jug, Buffalo Gals, Life On The Ocean Waves and Yes ! We Have No Bananas.  She began her tours in 1931 and encountered Western Music and adopted its yodelling which replaced her famous trilling in Arrête donc, Mary with Jean Grimaldi and Les Belles-Mères with André ‘Zézé’ Carmel.
The recording of sound was already over forty years old in the early twenties, but technology was much the same as when Edison presented his first phonograph in 1878.  This material as well as the discs and cylinders were considered as luxury items due to their exorbitant price, but competition from the radio encouraged companies to record musical genres which had been overlooked until then, including Country.  Several small companies called for local artists, but the larger national businesses used professional artists for this repertoire, focusing on the tastes of the urban population.  Consequently, the United States’ largest record company of the period, Victor Talking Machine, released two enormous Country hits.
In 1923, Wendal Hall interpreted It Ain’t Gonna Rain No Mo’, a typical Hillbilly number, which we believe dates back to around 1870 in the southern states.  It became one of the biggest hits of the decade.  One of the biggest musical names in Quebec, Roméo Beaudry, came out with his version, Il a tant plu, recorded in June 1924 by Gaston Saint-Jacques.
Texan-born Vernon Dalhart had debuted in operetta and musicals and had recorded in quantity as from 1916.  In 1924, he was offered a contract by Victor and cut The Wreck Of The Old 97, an adaptation of a Country song.  For the flip-side, he chose an old tune from the Western repertory for which Guy Massey wrote the poem The Prisoner’s Song.  Six million copies of this disc were sold making it the biggest American hit of the decade and probably had the greatest commercial success in the US until the birth of Rock’n’roll.  Along with Almer Perreault, Roméo Beaudry wrote la Chanson du Prisonnier, which Hercule Lavoie recorded in 1925.  Here, we have selected the 1926 interpretation by Hector Pellerin, who was undoubtedly Quebec’s greatest star in the first half of the 20th century.  Each CD closes with La Chanson du Prisonnier and Il a tant plu as well as the original American versions of the same songs.
The popularity of these urban cowboys opened doors for the true rural troubadours such as Jimmie Rodgers and the Carter family who became big names in the twenties.  However, they were rivalled by the talkies of the silver screen with their singing cowboys, namely Gene Autry, Roy Rogers and Tex Ritter.  Influenced by Jimmie Rodgers’ yodelling, Gene Autry arrived in Hollywood in 1934 and rapidly became the king of the singing cowboys.  His theme song, Take me Back To My Boots And Saddle was borrowed by Ludovic Huot in 1937, entitled Rendez-moi mes Montagnes.  Huot  was from a classical background, but an increasing number of popular singers (including Bing Crosby) were intrigued by the Western repertoire.  Following the same lines, the most celebrated crooner from Quebec, Jean Lalonde, cut L’Amour perdu ne revient plus in 1940, a version of Tumbling Tumbleweeds sung by Gene Autry in 1935.
Naturally, the three leading names in the Hollywood westerns were confronted with competition such as Tex Tyler, Bob Baker, Kid Carson and a certain Montana Slim alias Wilf Carter, a native of Nova Scotia. In 1945, Quebec singer Carmen Richer translated a cowboy song she heard in the 30’s and recorded it under the title Bonjour mon soleil. Ten years later, Country fiddler Lévis Bouliane teamed up with Aurèle Lacroix, for a new rendition called Quand le Soleil dit Bonjour aux Montagnes.  This became a big classic in Quebec, taken up by Marcel Martel (1959), Lionel and Pierre (1963), Marie King (1964) followed by many other Quebeckers.  Then, strangely enough, this French version was a 1965 hit in the States entitled The French Song, using a bilingual version by Lucille Starr.
The world of Western music was dominated by the male sex, but women rapidly found their place.  In the mid-thirties, Patsy Montana became the first lady Western star.  Dans l’Ouest canadien, recorded by Suzanne Gadbois in 1938 appears to be the first Western number cut by a woman in Quebec.  She was accompanied by the Bastien trio which comprised a banjo, rarely found in Quebec folklore.
Quebec has often been influenced by various musical vogues at the same time.  This was the case in the early forties when the public favoured Western music, American Big Bands and French romance headed by Tino Rossi.  Some Quebeckers attempted to mingle all these genres, also adding tales of war which was, of course, a major issue.  Such was the case with Lionel Parent in Rêve de soldat, a version of the traditional Cowboy Serenade,  and Adieu, taken from Goodbye, Little Darling, Goodbye by Gene Autry, an orchestrated version for Big Bands with a suave saxophone solo.  Parent debuted his career in the mid-thirties and personally signed the majority of his huge repertory of 194 songs.  However, he particularly mastered the Western genre with his composition Reste près de Moi (1945).
Roland Lebrun grew up in Amqui, near New Brunswick before playing in local bands.  He joined the forces in 1941, then fell ill and used his convalescing period to write songs which were broadcast on a Quebec radio station.  He sang about the war and hardship, but his music was directly inspired by Jimmie Rodgers and Western singers he had heard as a teenager.  As his reputation grew, he continued writing Western style soldier songs for a few years, but after the war, he also turned to cowboy songs with La Vie d’un Cowboy and La Mort d’un Cowboy des Prairies.  Yet his image was still associated with the military, and he soon returned to his former style (Retour au petit Foyer 1949).
By the end of World War II, Western music had reached its zenith and even the crooners such as Bing Crosby and Perry Como had to tuck a Western number in their repertory.  Quebec’s two leading record labels, Starr and RCA Victor aimed to exploit this craze by signing up Country artists with a cowboy image.
From Granby, Paul Brunelle was spotted by twice winning the amateur Living Room Furniture contest.  In September 1945, he came out with Femmes, que vous êtes jolies followed by Mon Enfant, je te pardonne, an adaptation of the traditional When It’s Springtime in The Rockies.  The Jimmie Rodgers influence is apparent in Le Train qui siffle and the same tune is found in Paul-Emile Piché’s C’était un Ingénieur and Gilles Plante’s Revenant au Far-West.
Willie Lamothe, born near Montreal, had tried his hand at numerous jobs before entering the RCA Victor studios in June 1946 for a session of four titles including Je suis un Cowboy Canadien and Je chante à Cheval which sold over 70 000 copies.  This immediate success resulted in his own shows in which he used some of his own compositions such as L’Amour d’une Cowgirl, Quand je reverrai ma Province and Mon Passage en Gaspésie.  As from 1950 he hosted his own radio show.  His popularity was immense and he remained the king of Western for over thirty years.
Marcel Martel was considered as another great name of Quebec Western music.  However, he was principally a singer of romance and used little Western imagery in his songs.  His debut disc, La Chaîne de nos Coeurs and Souvenir de mon Enfance was a big hit when released in autumn 1947.  During his lengthy career, he never became a star in Montreal but had a huge impact on the rest of Quebec as can be witnessed by his impressive discography including his successful Un Coin du Ciel.  He began his career with his wife Noëlla Therrien with whom he cut Hello Central.  Noëlla was one of the first women composers in the Western genre and, unlike her husband, she concentrated on a ‘cowgirl’ image in her songs as demonstrated in Mon Chevalier and J’aime être Cowgirl.  During the same period, Lyse Nancy also interpreted Western songs, including Bonsoir mon Cowboy broadcast on the ‘Au Far-West’ show in the early fifties.  
In the southern states of America, music played by Blacks (Blues, Gospel) had great influence on white musicians.  This resulted in Country Swing, a fusion of jazz and Country music.  By singing of the sorrows of the rural working class, Jimmie Rodgers was considered by many as a creator of white blues.  Georges Caouette from Saint-Hyacinthe also belonged to this category.  In his Complainte d’un Cowboy he tells of the tragic life of a worker, sacked from his factory job and who had to earn his living as a troubadour.  Souffrances d’un Cowboy is another social song and cannot be classed in the Western repertory.
In the space of a century, the recording of sound underwent three major technological changes and with each turning point, important sectors of musical culture disappeared.  Willie Lamothe, Paul Brunelle, Marcel Martel and soldier Lebrun may have survived the eclipse of the 78, but most of their Country contemporaries vanished with the obsolete disc.
Jimmy Debate’s was professionally active in the late thirties.  He was behind Willie Lamothe’s musical initiation as is obvious when we listen to Mon p’tit Jimmy and Allo allo, which Lamothe wrote for his son (who became bassist in the groups Rock Offenback and Corbeau).
Some Country singers such as René Brisson (Quand on est Cowboy), Roland Tétrault (Rose de la Prairie), Yvan Trempe (Dans ces Prairies lointaines), Paul-Emile Piché (Souvenir d’un Cowboy), Tony Villemure (Allo allo mes Amis, La Vallée de la Mauricie) and Georges Caouette began recording around the same time and sometimes before the three ‘greats’.  Julien Tailly (Cowboy joyeux) also tried his hand at romantic ballads.  Roger Turgeon’s Cowboy Boogie was already an example of pre-Rock’n’roll (1950), a mingling of Country and urban dance music.  Several other artists meandered between Western, Country and traditional music from Quebec.  Such was the case with Gilles Plante and his Pionniers (En revenant au Far-West) and Gilles Besner and his Ensemble des Prairies (Allons au Rodéo), not forgetting other artists we have not been able to include here including Laurent Joyal, Normand Proulx, Roger Aubry and Jean-Ludger Foucault.
Rock’n’roll is an off-shoot of black music from the southern states of America, its first stars being Little Richard, Fats Domino and Johnny Rocket.  However, segregation was a major issue and Blacks could not enjoy the same rights as Whites - their discs had ‘colored labels’ and they even had their ‘colored chart’.  Yet many poor white musicians lent towards this poor black music from the south.  With both Hillbilly roots and a strong feeling for this new genre from the south, Carl Perkins (Blue Suede Shoes), Bill Haley (Rock Around The Clock) and Elvis Presley first followed the Country circuit, its temple being the Grand Ole Opry in Nashville, then each of these three artists added a touch of Rock in traditional Country songs.  Thus Presley cut That’s All Right Mama and Blue Moon Of Kentucky.  This music is known as Rockabilly.
The cowboys from Quebec watched Presley’s rise to fame with interest.  The Grand Ole Opry had a rather conservative attitude and even Rockabilly was looked down upon.  But the rebellious Presley tore himself loose and went on to record wild Rock numbers such as Hound Dog.  His success was tremendous on a national scale.  The Quebec church lambasted Elvis’ raving behaviour, but the Country Quebeckers were keen to exploit this new craze.  Carmen Déziel cut Mes Souliers bleus (Blue Suede Shoes, April 1956) and Ne sois pas cruel (Don’t Be Cruel, November 1956), Marcel Martel sang Mon Amour du Rock’n’roll (Hound Dog, March 1957) and Rock’n’roll du Père Noël (December 1957), Willie Lamothe cut Le rock’n’roll à Cheval (May 1957) and Ce qui compte, c’est le Rock’n’roll (March 1958), Paul Brunelle came out with Le Rock de ma Grand-mère (March 1958) and Roger Miron recorded En avant le Rock’n’roll (1957)   When Presley was proclaimed to be a heretic rather than a prophet of Country music, our cowboys from Quebec calmed down.  Very few true Rock numbers were recorded in Quebec before 1960 and approximately two-thirds of them were made by Country artists.
Although it remains overlooked by the general media, Country Music is today one of the main musical genres in Quebec and few versions of American songs can be heard.  Forever nostalgic for cowboy mythology, this music is now the expression of rural Quebec.
English adaptation by Laure WRIGHT
CD1
1    Willie Lamothe
    Je chante à cheval    2’49
    (Willie Lamothe)
    [RCA Bluebird 55-5269] enr.: octobre 1946
2    Marcel Martel
    La chaîne de nos cœurs    2’32
    (Marcel Martel)
    [Starr 16755] enr.: 7 octobre 1947
3    Paul Brunelle
    Mon enfant, je te pardonne
    (When It’s Springtime In The Rockies)    3’14
    (Paul Brunelle / Mary Hale Woolsey
    & Robert Sauer)
    [RCA Bluebird 55-5231] paru en novembre 1945
4    Suzanne Gadbois
    Dans l’Ouest canadien    3’30
    (inconnu)
    [Starr 16193] paru en juillet 1938
5    Ludovic Huot
    Rendez-moi mes montagnes
    (Take me Back To My Boots And Saddle)    3’14
    (Jean Deletre & Varna / Walter Samuels,
    Leonard Whipcup & Teddy Powell)
    [Starr 16057] enr.: 7 mai 1937
6    Jean Lalonde
    L’amour perdu ne revient plus
    (Tumbling Tumbleweeds)    2’46
    (Jean Lalonde / Bob Nolan)
    [RCA Bluebird B-1195] paru en janvier 1940
7    Lionel Parent
    Adieu
    (Goodbye, Little Darling, Goodbye)    2’49
    (Lionel Parent / Johnny Marvin & Gene Autry)
    [Starr 16421] enr.: 2 juin 1941
8    Roland Lebrun
    Retour au petit foyer    2’20
    (Roland Lebrun)
    [Starr 16840] enr.: 13 janvier 1949
9    Willie Lamothe
    Je suis un cowboy canadien    2’48
    (Willie Lamothe)
    [RCA Bluebird 55-5254] enr.: 13 juin 1946
10    Willie Lamothe
    L’amour d’une cowgirl    2’46
    (Willie Lamothe)
    [RCA Bluebird 55-5307] paru en 1948
11    Willie Lamothe
    Quand je reverrai ma province    3’06
    (Willie Lamothe)
    [RCA Bluebird 55-5307] paru en 1948
12    Mary Bolduc & André «Zézé» Carmel
    Les belles-mères
    (selon: Red River Valley)    3’20
    (Mary Bolduc / traditionnel)
    [Starr 15993] enr.: 24 août 1936
13    Paul Brunelle
    Femmes, que vous êtes jolies    2’44
    (Paul Brunelle)
    [RCA Bluebird 55-5227] paru en octobre 1945
14    Marcel Martel & Noëlla Therrien
    Hello Central    2’39
    (Marcel Martel)
    [Starr 16871] enr.: 5 novembre 1949
15    Noëlla Therrien
    Mon chevalier    3’08
    (Noëlla Therrien)
    [Starr 17028] paru en octobre 1952
16    Lionel Parent
    Rêve de soldat
    (Cowboy Serenade)    2’47
    (Lionel Parent / Rich Hall)
    [Starr 16444] enr.: 12 novembre 1941
17    Roland Lebrun
    La vie d’un cowboy    2’26
    (Roland Lebrun)
    [Starr 16681] enr.: 11 janvier 1946
18    Georges Caouette
    Complainte d’un cowboy    2’11
    (Georges Caouette)
    [Starr 17010] paru en juin 1952
19    Jimmy Debate
    Mon p’tit Jimmy    2’58
    (Jimmy Debate)
    [Alouette T-300] paru en 1950
20    Tony Villemure
    Allo Allo mes amis    3’32
    (Tony Villemure)
    [RCA Bluebird-55-5477] paru en juin 1953
21    Willie Lamothe
    Ne me délaisse pas    2’37
    (Willie Lamothe)
    [RCA Bluebird 55-5316] paru en 1949
22    Lionel Parent
    Reste près de moi    3’00
    (Lionel Parent)
    [Starr 16662] enr.: 27 octobre 1945
23    Roland Tétrault
    Rose de la prairie    2’45
    (Roland Tétrault)
    [Starr 16976] paru en septembre 1951
24    Wendall Hall
    It Ain’t Gonna Rain No Mo’    3’37
    (Wendall Hall / air traditionnel Hillbilly)
    [Victor 19501] 2e version parue en 1925
25    Gaston Saint-Jacques
    Il a tant plu
    (Y mouillera p’us pantoute)
    (It Ain’t Gonna Rain No Mo’)    2’50
    (Roméo Beaudry / traditionnel américain)
    [Starr 15185] enr.: 20 juin 1924
Durée    73’40
CD2
1    Paul-Émile Piché
    C’était un ingénieur    2’57
    (Paul-Émile Piché)
    [Starr 16899] paru en janvier 1950
2    Paul Brunelle
    Le train qui siffle    3’22
    (Paul Brunelle)
    [RCA Bluebird 55-5324] paru en octobre 1948
3    Gilles Plante & ses Pionniers
    En revenant au Far-West    2’21
    (Gilles Plante)
    [Apex 17034] paru en mars 1953
4    Willie Lamothe
    Giddy-Up Sam    2’57
    (Willie Lamothe)
    [RCA Bluebird 55-5300] paru en 1948
5    Paul Brunelle
    Troubadours du Far-West    2’56
    (Paul Brunelle)
    [RCA Bluebird 55-5382] paru en août 1950
6    Marcel Martel
    Souvenir de mon enfance    2’46
    (Marcel Martel)
    [Starr 16755] enr.: 7 octobre 1947
7    Roland Lebrun
    La mort d’un cowboy des prairies    2’54
    (Roland Lebrun)
    [Starr 16775] enr.: 15 novembre 1947
8    Jimmy Debate
    Pardonne-moi, ma chérie    2’54
    (Jimmy Debate)
    [Alouette T-300] paru en 1950
9    René Brisson
    Quand on est cowboy    2’50
    (René Brisson)
    [Starr 16984] paru en octobre 1951
10    Yvan Trempe
    Dans ces prairies lointaines    2’44
    (Yvan Trempe)
    [Starr 16834] enr.: 18 décembre 1948
11    Paul-Émile Piché
    Souvenir d’un cowboy    2’28
    (Paul-Émile Piché)
    [Starr 16696] enr.: 27 mars 1946
12    Gilles Besner & son Ensemble des Prairies
    Allons au rodéo    3’02
    (Gilles Besner)
    [Bluebird 55-5427] paru en janvier 1952
13    Julien Tailly
    Cowboy joyeux    2’36
    (Julien Tailly)
    [Starr 16936] paru en mai 1950
14    Lyse Nancy
    Bonsoir, mon cowboy    2’18
    (René Paradis / Laurent Jodoin)
    [Starr 16921] paru en mars 1950
15    Georges Caouette
    Souffrance d’un cowboy    2’48
    (Georges Caouette)
    [Starr 16674] enr.: 21 novembre 1945
16    Tony Villemure
    La vallée de la Mauricie    3’00
    (Tony Villemure)
    [RCA Bluebird 55-5515] paru en février 1954
17    Roger Turgeon
    Cowboy Boogie    2’55
    (Roger Turgeon)
    [London 25007] paru en 1950
18    Willie Lamothe
    Mon passage en Gaspésie    2’47
    (Willie Lamothe)
    [RCA Bluebird 55-5367] paru en 1950
19    Willie Lamothe
    J’adore toutes les femmes    2’52
    (Willie Lamothe)
    [RCA Bluebird 55-5300] paru en 1948
20    Marcel Martel
    Un coin du ciel    2’40
    (Marcel Martel)
    [Apex 17026] paru en août 1952
21    Paul Brunelle
    Quand je valse avec toi    3’06
    (Paul Brunelle)
    [RCA Bluebird 55-5359] paru en janvier 1950
22    Noëlla Therrien
    J’aime être cowgirl    3’00
    (Noëlla Therrien)
    [Starr 17114] paru en octobre 1954
23    Lévis Bouliane & Aurèle Lacroix
    Quand le soleil dit bonjour aux montagnes
    (When The Sun Says Goodnight)    2’55
    (Larry Vincent0 / Harry Pease;
    paroles françaises: Carmen Richer)
    [Météor 505] paru en 1955
24    Vernon Dalhart, chant;
    Carson Robinson, guitare;
    Lou Raderman, viole
    The Prisoner’s Song
    (If I Had Wings Like An Angel)    2’56
    (Guy Massey / traditionnel américain)
    [Victor 19427]
    paru en novembre 1924
25    Hector Pellerin
    La chanson du prisonnier
    (Prisoner’s Song)    3’00
    (Roméo Beaudry & Almer Perrault
    traditionnel américain)
    [His Master’s Voice 263224] paru en juillet 1926
Durée    72’16
L’histoire de la World Music nous fait découvrir l’improbable : le Country Québec !
Ce coffret nous présente tous les clichés attendus de la musique Country, mais interprétée en langue française.
Cette fusion entre le mythe des grands troupeaux guidés par les cow-boys avec le patrimoine de la francophonie, redonne à l’histoire du Québec un statut identitaire fort. 
Patrick Frémeaux
The History of World Music has enabled us to discover the most unlikely genre - Country Quebec !
This boxed edition portrays all the typical aspects of Country Music, but the titles are sung in French.
This fusion of the mythical herds led by comboys and the patrimony of French-speaking lands adds to Quebec’s strong identity.

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