Léopold Sédar Senghor
Léopold Sédar Senghor
Ref.: FA5136

ENREGISTREMENTS HISTORIQUES

LEOPOLD SEDAR SENGHOR

Ref.: FA5136

Direction Artistique : PHILIPPE SAINTENY

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 8 minutes

Nbre. CD : 1

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  • - COUP DE CŒUR ACADEMIE CHARLES CROS
Présentation

Pour la première fois, des enregistrements historiques de Léopold Sédar Senghor sont remis à la disposition du public sous la direction de Philippe Sainteny dans le cadre des émissions radiophoniques de RFI.
Les archives sonores, ici réunies, de l’Institut National de l’Audiovisuel et de Radio France Internationale, nous permettent de redécouvrir l’une des figures marquantes de l’Afrique contemporaine.
Reconnu à la fois comme un des grands poètes de son temps et comme une icône de l’homme politique moderne, Senghor marque de son destin l’histoire du Sénégal et de l’Afrique mais aussi celle de la francophonie.
En un CD, RFI, l’INA et Frémeaux & Associés vous permettent de découvrir ce véritable héritage intellectuel et sensible à la fois, incarné par la voix d’un des plus grands acteurs de l’histoire du 20ème siècle.
Patrick Frémeaux
Coproduction : RFI - Frémeaux & Associés en accord avec l'INA et avec le soutien de Organisation Internationale de la Francophonie. (Collection les grandes voix de notre mémoire collective à écouter - Une Histoire sonore des Sciences Politiques sur CD audio).



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Presse
LE BESTIAIRE AFRICAINEn Afrique, de tout temps et en tous lieux, du Cap au désert du Tassili, les hommes et les animaux conversent continûment, ils échangent, par la parole et par les rites, des pouvoirs dont les uns et les autres sont profusément traversés. Une union sacrée entre la nature et la culture illustrée par les chants dialogués entre les oiseaux et les pygmées du Congo (Cf. CD 10112 / Frémeaux & Associés – Pygmées du Congo, Traditions orales des M’Benga). Dans un grand nombre de sociétés subsahariennes, la littérature orale est fondée sur un bestiaire important au sein duquel le serpent, l’éléphant, le crocodile, le buffle, le léopard, l’antilope et bien d’autres figures, prêtent leurs qualités aux humains. Considérés comme des référents incontournables, objets de crainte et d’admiration, les animaux sont les pivots de la sacralité. En effet, les assises de la vie sociale, les pratiques curatives, les activités de subsistance (la pêche, la chasse…), l’initiation recourent invariablement à une ménagerie sacrée et les relations magico religieuses qui unissent les bêtes et les hommes constituent une source d’inspiration inépuisable pour les sculpteurs. C’est à ce travail des artistes-artisans de l’Afrique subsaharienne que vous convie la Galerie Frémeaux et Associés, à travers la présentation d’oeuvres zoomorphes issue de diverses sociétés. Celle des Bwa, entre autres, dont les masques-crocodiles et les statues de calao aux motifs géométriques emblématiques sont les réceptacles des âmes des ancêtres et les passeurs des secrets du monde des esprits. Celle des Bobo, également, dont les masques-buffles et antilopes sont empreints d’une grande finesse et d’une évidente rigueur esthétique. Sans oublier, les étonnants masques Toma et Kran aux formes outrées et aux gueules protubérantes, qui lorsqu’ils sont parlés et dansés inspirent l’effroi et le respect. Enfin, comment ne pas citer les fameux masques-antilopes Dogon, aux cornes articulées, dont la fonction réside dans le fait d’offrir aux victimes de la chasse, un abri matériel pour leurs âmes errantes, et partant de protéger la communauté des hommes de la mauvaise influence de ces dernières. Toutes ces oeuvres, parmi d’autres exposées ici, sont autant de témoignages de l’extraordinaire pouvoir de création formelle de l’art africain, qui par sa propension à l’hybridation, reste l’une des influences majeures de l’art occidental contemporain. Christophe Lointier & Patrick Frémeaux  Patrick Frémeaux et le masque éléphantEXPOSITION ET VISITE COMMENTÉE DU 5 AVRIL AU 30 MAI 2014À partir de la cinquantaine d’objets tribaux présentés, visite explicative par Christophe Lointier, directeur de la galerie (sur demande et sous réserve de disponibilité).DUREE : 15 A 25 MINUTES + QUESTIONS.VISITE / COURS SCIENCES HUMAINES (2ND A TERMINALE LYCÉE BERLIOZ + PRÉPA SCIENCES PO) À partir de la cinquantaine d’objets tribaux présentés, visite centrée sur les grandes notions de l’histoire culturelle, la philosophie esthétique, l’anthropologie et l’ethnologie mises en lumière avec des exemples concrets par Patrick Frémeaux, éditeur de sciences humaines et de philosophie (Paul-Émile Victor, Lévi-Strauss, Malraux, Onfray, Ferry, Camus, Sartre…). Thèmes abordés : nature et culture, une culture dans l’histoire de la mondialisation, la Négritude (Damas, Senghor, Cheikh Anta Diop, Malraux), l’anthropomorphisme et la culture de l’autre (Margaret Mead, Levi-Strauss, Germaine Tillon, Lucien Malson et Jared Diamond), rencontre avec l’Occident : acculturation ou enrichissement culturel ?, Le musée : lieu sacré de conservation ou espace scénographié pour la pédagogie ?Durée : 35 minutes. (correspondant à un cours d’une heure avec l’aller-retour de 10 minutes entre le lycée Berlioz et la galerie Frémeaux).VISITE PÉDAGOGIQUE ENFANTS (3 A 8 ANS) LE SAMEDI 24 MAI À 11 HEURES À partir de la cinquantaine d’objets tribaux présentés, visite adaptée aux plus jeunes par Claude Colombini, collectrice d’objets tribaux indonésiens et directrice de la Librairie sonore jeunesse et des collections historiques de Frémeaux & Associés/ RFI (Senghor, Césaire, etc.) ou par Patrick Frémeaux. Thème : nature et culture (l’environnement façonne l’homme), la représentation par les animaux, éveil à la culture de l’autre, la culture et la notion relative du beau… (Les enfants doivent être accompagnés d’un parent.) Durée : 35 minutes + questions. Possibilité de recevoir par demi-classe les maternelles dernière section et les élèves de primaire sur RDV. Contact : Paulo Martins 01 43 74 90 24.
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"Première radio française d’actualité internationale en continu et forte d’une équipe rédactionnelle de 350 journalistes et de 300 correspondants dans le monde, RFI émet 24h/24 en 20 langues : albanais, allemand, anglais, arabe, bulgare, brésilien, cambodgien, créole, espagnol, français, lao, chinois mandarin, persan, polonais, portugais, roumain, russe langues slaves du sud (serbe et croate) turc et vietnamien.Pour ses 44 millions d’auditeurs à travers le monde, RFI propose des programmes qui ont pour objectif de rendre compte de l’actualité internationale et d’informer le reste du monde de l’actualité française : actualité, débats, magazines, musique… en abordant les grands enjeux économiques, géopolitiques et culturels du monde.www.rfi.fr offre aux internautes un traitement de l’actualité en temps réel 24 heures sur 24 et une vitrine accessible ici.RFI, radio internationale est devenue le témoin essentiel de la France dans le monde et coédite ces témoignages vivants avec Frémeaux & Associés et l’Institut National de l’Audiovisuel sous forme d’ouvrages sonores (voir coffret Afrique avec 275 enregistrements historiques des acteurs incontournables de la politique africaine, entretien avec Abdou Diouf, disques d’archives de Léopold Sédar Senghor…). La mise à disposition du public de ces archives a été réalisée sous l’initiative de Philippe Sainteny, ancien directeur des programmes.RFI, voix française du monde entier a saisi tout l’enjeu patrimonial de faire vivre son histoire sonore." Patrick FrémeauxRFI’s broadcasts are devoted to round-the-clock analysis of worldwide news from a French and European viewpoint. The company broadcasts in French and 19 other languages throughout the word using a variety of media channels. RFI is also a major programme supplier and has signed a range of cooperation agreements with French and foreign partner radios. RFI also runs two web sites.
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Michel Debré :L'honneur d'avoir Malraux pour ministre« Naturellement, vous gardez Malraux avec vous. » En ce temps-là, le président de la République, qui s'appelait le général de Gaulle, attendait du premier ministre qu'il avait désigné qu'il lui présentât une liste des membres du gouvernement. Il mettait son point d'honneur à écouter les noms qui lui étaient proposés, quitte à présenter des objections ou à faire des suggestions. Pour Malraux, c'était autre chose. Le général de Gaulle n'eût pas conçu un ministère sans Malraux et, à vrai dire, Malraux n'eût pas conçu un gouvernement de Gaulle sans qu'il y participât. Le général continua : « Ce n'est pas qu'il puisse beaucoup vous aider dans votre tâche, mais j'ai besoin de lui et vous aurez aussi besoin de lui. Enfin, c'est un honneur que d'avoir Malraux avec soi. » Je n'avais pas besoin des directives du général. Malraux devint ministre d'État, et le seul. Désormais, pendant dix ans, il allait siéger à la droite du général et je bâtis pour lui le ministère des Affaires culturelles. Malraux prit son métier au sérieux. D'ailleurs, pour ce qui concerne la politique comme pour le reste, il prit toujours tout au sérieux. Ce n'était pas rien que d'avoir André Malraux dans son gouvernement, et si l'on était parfois surpris de certaines de ses initiatives et de quelques-uns de ses jugements, on était ému du sentiment d'équipe, c'est-à-dire de camaraderie, avec lequel il entreprenait toute chose, et d'abord son travail politique.  Certes, le sérieux de Malraux n'était pas le sérieux de tout le monde. Il était impulsif – ses collaborateurs en savent quelque chose. Il était imaginatif et sa pensée éclairait parfois de petits problèmes d'une si grande lueur qu'ils en étaient déformés, n’avait, d'ailleurs, besoin de donner à chaque chose, y compris à un texte de loi, à un amendement parlementaire, un aspect hors série, qui surprenait les habitués du travail gouvernemental ou de la préparation budgétaire. Mais la politique, dans la foulée du général de Gaulle, c'était à la fois l'aventure et l'action. La conquête du pouvoir était une grande aventure. Le service du général de Gaulle en était une autre, qui se confondait avec la grandeur de la France. Dans la vie ministérielle, la préparation d'une exposition, l'envoi de La Joconde au Japon étaient des aventures. Pour les grandes et petites aventures, à condition qu'elles fussent d'un certain style et qu'elles fussent dans la conception qu'il avait à la fois du général de Gaulle, de lui-même et de la France, il était tout entier à sa tâche. Pour le courant des choses, il était plus indifférent. Souvent, il enregistrait les événements sans y prendre part, suivait son premier ministre par amitié. J'eus à travailler avec lui la première loi-programme sur les monuments historiques, puis, plus tard, la seconde loi, alors que J'étais ministre de l'Économie et des Finances. Je tenais au projet de loi sur les secteurs sauvegardés, que je n'eus pas le temps de faire voter ; et dont il assumât la charge devant le Parlement. L'idée de l'œuvre à entreprendre plaisait à son esprit, et aussi l'idée du combat à mener pour aboutir, car tout volontiers, en son esprit, était combat. Je garde en mes archives la trace de certaines discussions. A la fin des conversations d'Évian, il y eut un tour de table au Conseil des ministres. Malraux parla de « la victoire » qui venait d'être remportée. Il entendait par là la décolonisation achevée, la naissance d'une Afrique nouvelle où la France prenait un visage de libération. Mon propos partit du même vocabulaire que lui, mais non dans le même sens. Il s'agit, dis-je, « d'une victoire sur nous-mêmes, c'est-à-dire de la plus grande épreuve qui soit »... Bien des années plus tard, alors que Couve de Murville était premier ministre, en novembre 1968, vint le débat sur la dévaluation. Malraux fut remarquable : « Le général de Gaulle ne dévalue pas, car si le général de Gaulle dévalue, c'est la France qui se dévalue elle-même. » Que pouvais-je dire, après ? sinon que l'économie est parfois dure dans ses réalités. Certes il ne fallait pas dévaluer dans la panique, encouragée peut-être de l'extérieur, et Malraux avait raison. Mais les événements de 1968, c'est-à-dire les négociations de Grenelle, avaient altéré l'économie française. Entre, ces deux dates, je garde le souvenir d'un dîner dont Gaston Palewski et moi sommes désormais les seuls survivants puisque le général de Gaulle est mort, puis Georges Pompidou et, aujourd'hui, Malraux. Nous étions réunis en une sorte de conseil privé, et le général de Gaulle nous faisait parler sur ce thème : dois-je me représenter devant les électeurs pour un nouveau mandat présidentiel ? J'ai sous les yeux le résumé que je fis des propos de Malraux : « Le général de Gaulle, c'est la légende de la France et s'il y a encore à compléter la légende il faut accepter un second mandat ». Quand je pense à ces débats et à quelques autres, je vois à quel point Malraux apportait à la politique son don de créer et de transformer, de toujours créer et de transformer par le haut. André Malraux, c'est peut-être banal de le dire, avait sa conception, je dirais volontiers son image, de l'Histoire et du monde, une conception et une image des hommes qui font l'histoire et le monde. La réalité devait entrer dans cette conception et dans cette image. Voilà certes qui n'est pas toujours commode quand l'action doit se plier à la réalité, mais le général de Gaulle avait raison. « C'est un honneur que d'avoir Malraux avec soi, et on gagne à entendre son avis. » Michel Debré - Le Figaro, 24 novembre 1976 © Le Figaro - Assemblée nationale.© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO ANDRE MALRAUX)
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UNE CONVICTION FRANCOPHONE ET DES MESSAGES EN HERITAGE - par Radio France Internationale.  Ce que certains vivaient comme des contradictions, Léopold Sédar Senghor l’envisageait comme une évidence. Promoteur du concept de négritude et défenseur de l’indépendance des Etats africains, celui qui fut le premier président du Sénégal a aussi été l’artisan d’une francophonie qu’il voulait «modèle et moteur» d’une «civilisation de l’universel». Une position qui l’a parfois fait mal comprendre en Afrique dans un contexte marqué par les séquelles du colonialisme. Le président ivoirien Felix Houphouët-Boigny a résumé l’opinion d’un certain nombre d’Africains par ces mots provocateurs : «C’est un Français peint en noir». Senghor était surtout amoureux de la langue française, tout en étant indéfectiblement attaché à ses racines africaines, mais aussi imprégné des enseignements des civilisations classiques. Il était à lui seul un creuset de cultures et d’idées. Un homme vraisemblablement en avance sur son temps, dont Abdou Diouf, actuel secrétaire général de la Francophonie qui fut son collaborateur et son héritier politique, constate que l’on redécouvre la pensée et les messages à la lumière de l’actualité.  « Ma négritude point n’est sommeil de la race mais soleil de l’âme, ma négritude vue et vie, Ma négritude est truelle à la main, est lance au poing ». Léopold Sédar Senghor était d’abord un poète. Il écrivait d’ailleurs chaque jour, même après être « tombé en politique » comme le rappelle Abdou Diouf. Dans son emploi du temps serré de président de la République du Sénégal, Senghor dégageait toujours quelques moments pour taquiner la muse. Agrégé de grammaire française, il marquait aussi les réunions avec ses collaborateurs de son empreinte d’érudit linguistique. A tel point qu’« il y avait parfois le tableau noir en conseil des ministres », raconte Abdou Diouf. Du bon usage de la virgule à l’emploi des majuscules dans les textes administratifs, Léopold Sédar Senghor n’hésitait jamais à donner une petite leçon de grammaire. Pour lui, la maîtrise de la langue était une vertu incontournable.  « La langue essentielle »  S’il a défendu avec autant d’ardeur et de conviction l’idée de la nécessaire réunion des Etats francophones autour de leur langue commune -il préférait d’ailleurs le terme de francité à celui de francophonie-, c’est parce que le français représentait pour lui « la langue essentielle », par rapport au «négro-africain» qu’il qualifiait de « langue existentielle ». Senghor a défini de manière très précise les atouts du français : « sa syntaxe, toute de logique nuancée cependant par des modes comme le conditionnel, mais surtout le subjonctif, sans oublier la concordance des temps, ni l’emploi subtil de la ponctuation, singulièrement de la virgule. Sans compter l’hommage qu’il faut rendre aux vertus des conjonctions relatives et subordonnées ». Une langue « plus riche, plus claire, plus précise » que l’anglais. En d’autres termes LA langue. Sa dévotion au français sera récompensée. D’abord lorsqu’il devient membre de l’Académie française en 1984, puis lorsque son œuvre poétique est mise au programme de l’agrégation en 1987.  Il n’y avait dans l’esprit de Senghor aucune contradiction entre cet amour de la langue française et sa revendication de négritude. Un concept qu’il a élaboré avec ses amis Aimé Césaire (Martiniquais) et Léon Gontran Damas (Guyanais) et qu’il définissait ainsi : « La négritude est un fait, une culture. C’est l’ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d’Afrique et des minorités noires d’Amérique, d’Asie et d’Océanie ». Ou encore : « La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être Noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».  Le combat de la négritude n’était donc pas, pour Senghor, un combat d’exclusion. Au contraire, il n’a cessé de militer en faveur du métissage des cultures. Quitte à choquer ses frères africains en poussant à l’extrême son raisonnement et en leur conseillant « de s’assimiler pour ne pas être assimilés ». Ce message en faveur de l’échange est peut-être l’un de ceux qui prennent le plus de sens quelques décennies plus tard. Car la « civilisation de l’universel » que souhaitait Senghor n’était en aucun cas celle d’une culture dominatrice mais bien celle du dialogue des cultures. « Si nous ne sommes pas vigilants, nos langues et nos civilisations seront absorbées par une civilisation unique, totalitaire sur le modèle nazi ».  « J’ai l’habitude d’avoir raison 20 ou 30 ans trop tôt »  Visionnaire, certainement. Il en avait d’ailleurs parfois conscience, lui qui a confié - satisfait ou déçu ? - à son dauphin Abdou Diouf : « J’ai l’habitude d’avoir raison 20 ou 30 ans trop tôt ». Sa conception de la laïcité était elle aussi en avance sur son temps, en avance peut-être encore sur notre temps. Elle représente une autre source d’enseignements. Ce Sénégalais catholique pratiquant a, en effet, réussi le pari de diriger un pays à 90% musulman. Une situation difficile à envisager aujourd’hui et qui a pourtant parfaitement fonctionné à l’époque. Le président Senghor a pratiqué la laïcité en toute simplicité, c’est-à-dire qu’il en a fait, explique Abdou Diouf, « une garantie de la liberté religieuse ». Il a réussi à faire admettre que la religion relevait de la sphère privée et qu’aucune activité publique ne devait y être liée. Il était donc interdit, sous sa présidence, de créer un parti sur des bases religieuses, ethniques ou régionales. Il a su convaincre ses compatriotes que « les principes de la laïcité étaient compatibles avec ceux de la spiritualité », explique Jean-Michel Djian, dans l’ouvrage qu’il a consacré à Senghor sous le titre Genèse d’un imaginaire francophone (Gallimard). Et à faire émerger une souveraineté sénégalaise.  A l’heure d’une mondialisation souvent qualifiée d’injuste et ravageuse pour les Etats les plus pauvres, les mises en garde de Senghor sur les méfaits de la « détérioration des termes de l’échange » prennent, eux aussi, des accents d’avertissements. Cent ans après la naissance de Léopold Sédar Senghor, son œuvre et sa pensée représentent donc, de l’avis unanime, un héritage précieux.  Par Valérie GAS (RADIO FRANCE INTERNATIONALE)  © 2006 RFI  Voire également :- RFI (Radio France Internationale)- OIF (Organisation Internationale de la Francophonie)- Abdou Diouf (Président de l'OIF)
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« En 2006, Léopold Sédar Senghor aurait eu cent ans. Génie protéiforme, homme de courage et penseur visionnaire, poète et philosophe engagé, chef d’Etat, il personnifie les valeurs, combats et idéaux qui constituent la Francophonie moderne, après en avoir été lui-même un des pères fondateurs. Sur proposition de son secrétaire général, Abdou Diouf, l’OIF lui rendra hommage tout au long de l’année 2006. Il s’agit moins de commémorer un passé, de célébrer un individu, aussi exemplaire soit-il, ou de glorifier un souvenir, que de constater plutôt combien la vie, l’action et les engagements de cet homme d’exception sont aujourd’hui d’une particulière actualité. Ils illustrent le message francophone au service du respect de la diversité des cultures et des civilisations et du dialogue entre les peuples. » (Organisation Internationale de la Francophonie)En 2006, Frémeaux & Associés reçoit le soutien de Radio France Internationale (RFI) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour éditer, en première mondiale, un CD d’archives sonores sur Léopold Sédar Senghor, constitué d’entretiens recueillis par Philippe Sainteny dans le fonds d’archives radiophoniques de RFI et de l’INA. © 2006 FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO LEOPOLD SEDAR SENGHOR)
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Depuis quelque temps, des audio-cassettes ou audio-livres s’offrent comme alternative, voire concurrencent les livres « traditionnels » imprimés. Les libraires en proposent des rayons entiers et, dans les grandes villes, on trouve même des boutiques spécialisées dans ce nouveau média. Ainsi devons-nous, en tant que chercheurs et amateurs de littérature, nous poser la question suivante : qu’apportent ces nouveaux medias et formes de présentation en termes de compréhension et de découverte, quels nouveaux aspects révèlent-ils par rapport au livre imprimé ? A priori, il faut distinguer deux cas : l’œuvre littéraire est-elle lue par l’auteur lui-même ou par un comédien ? S’agit-il de textes littéraires au sens étroit (poétiques, fictionnels) ou bien de discours tels que des interviews où l’auteur répond à des questions sur sa biographie et ses œuvres. Le seul fait de pouvoir entendre la voix d’un auteur marque une rupture par rapport à des temps antérieurs. Qu’on se souviennent des nombreux témoignages écrits sur la voix de Stéphane Mallarmé, sa sonorité, son charme envoûtant perçu par tous les visiteurs des « mardis » du maître, au 89 de la rue de Rome. Or c’est précisément Mallarmé qui a réfléchi sans cesse au caractère matériel du poème imprimé et à ses composantes : les lettres, les mots, les phrases, les pages, le livre, les illustrations, la relation entre le noir des éléments imprimés et la blancheur de la page vierge. Dans le cas du poète Léopold Sédar Senghor, dont l’œuvre prend forme à travers un certain nombre de recueils depuis 1945 jusqu’à sa version définitive, l’œuvre poétique (1990), la présentation orale par le poète (devant quelques amis, mais aussi devant un grand public) a toujours existé avant, parallèlement et après la publication du texte imprimé. Dans le paratexte de bon nombre de poèmes se trouve des indications en rapport avec des instruments de musique ou des genres de la poésie orale africaine ; c’est même systématique dans le recueil Chants pour Signare. Mais il faut se demander ce que des indications comme « guimm pour trois kôras et balafong » peuvent signifier d’autre qu’une certaine « couleur », telles des indications comme « grave » ou « sostenuto » dans la musique classique européenne. Ou encore comment faut-il s’imaginer la mise en oeuvre  de l’indication « pour grandes orgues » dans la « Prière de Paix », dédiée à Georges et Claude Pompidou ? Pour un public européen, l’accompagnement (par tam-tam ou kôra) d’une récitation de poèmes de Senghor par un « griot » ouest-africain peut créer une Stimmung ou un feeling africain, mais aussi occulter d’autres dimensions du texte. La réception par l’oreille ne remplace pas la lecture d’un poème. Elle fixe la perception du texte d’une façon précise qui peut varier selon la date de l’enregistrement . La voix de Léopold Sédar Senghor récitant « femme noire » n’est pas la même dans les années 60 et dans les années 80 ; le discours de 1960, quand il devient Président du Sénégal, a une sonorité différente du discours où il annonce son retrait de la présidence de la République à la fin de 1980. Janos RIESZ – ETUDES LITTERAIRES AFRICAINES
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« Confessions, déclarations, discours, récitations de poèmes composent l’anthologie sonore consacrée à l’une des plus grandes figures du Continent noir : Léopold Sédar Senghor (1906-2001). Il ne s’agit bien entendu que d’extraits ; mais leur choix est suffisamment large pour que nous puissions retrouver cet homme hors du commun qui fut à la fois un grand chef d’Etat et un magnifique poète. ... » LIRE
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Le disque Léopold Sédar Senghor a reçu le Prix de la Parole Enregistrée de l'Académie Charles Cros en 2006.   "La parole enregistrée tenait autrefois, à côté de la musique, une place importante dans les palmarès des Grands prix du disque de l’Académie Charles Cros. Au fil des années cette place s’est réduite en même temps que la parole enregistrée disparaissait presque totalement des points de vente. Or, si les volumes de vente ne sont pas comparable à ceux que génèrent les émissions de téléréalité, la production est aujourd’hui particulièrement nombreuse, riche dans sa diversité, et de qualité. Elle constitue un capital culturel trop négligé des médias, et un instrument souvent irremplaçable de la mémoire collective.  Préserver et restituer le patrimoine, explorer plus d’un siècle d’archives sonores, les rendre accessibles au public, c’est non seulement faire connaître, mais développer le sentiment de partage à travers le temps et les générations d'une aventure commune.  Le disque de parole enregistrée, c’est aussi un vecteur de création et de diffusion d’oeuvres nouvelles, et qui ne s’adresse pas aux seuls malvoyants (même si, pour eux tout particulièrement, c’est un auxiliaire capital). C’est aussi par le disque pour enfants et jeunes publics un instrument privilégié de découverte du monde.  Par des actions nouvelles, comme les Coups de coeur Parole enregistrée et documents sonores ou, à d’autres moments de l’année, les Coups de coeur disques pour jeunes publics, L’Académie Charles Cros s’engage résolument auprès des auteurs, comédiens, chercheurs, réalisateurs et éditeurs pour les aider à se faire connaître de ceux qui ont le français en partage." par Alain FANTAPIÉ, Président de l'Académie Charles Cros
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L’homme s’écoute avec émotion: sa voix, parfois haut perchée, reflète la complexité d’une personnalité à la fois rigoureuse et profonde, mais aussi capable de familiarité et d’humour.  Par Thierry PERRET – RADIO FRANCE INTERNATIONALE  © 2006 RFI 
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"Je suis le fils de l'ethnie, c'est-à-dire de la géographie et de l'histoire. Je suis également fils de la culture", explique le poète-président Léopold Sédar Senghor. On ne résiste pas à ses discours politiques et à sa poésie."L'ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Générique livre d'or
    Philippe Sainteny
    Philippe Sainteny
    00:01:12
    2006
  • 2
    Au cœur des insomnies
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:19
    2006
  • 3
    La poésie de toutes les armes
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:51
    2006
  • 4
    En pays Sérère
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:04:11
    2006
  • 5
    Les idées d'ombre et de lumière
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:33
    2006
  • 6
    L'aigle blanc des mers
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:00:33
    2006
  • 7
    Même s'il existe une subtile parente
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:46
    2006
  • 8
    Concilier le génie de la culture
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:00:50
    2006
  • 9
    Illustration 1 : brum, brum
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:00:21
    2006
  • 10
    Illustration 2: la faiblesse du cœur
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:35
    2006
  • 11
    La spécificité du rythme africain
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:04:14
    2006
  • 12
    C'est le temps de partir
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:00:48
    2006
  • 13
    Au début des années 30 à Paris
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:00:51
    2006
  • 14
    Il a plu, pt. 1
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:00:25
    2006
  • 15
    L.S. Senghor reçu à l'Académie par Edgar Faure
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:23
    2006
  • 16
    Chant à Léopold
    Koumba N'Diaye Ndiouf
    Koumba n' diaye Ndiouf
    00:00:26
    2006
  • 17
    Origine d'un patronyme poétique
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:27
    2006
  • 18
    Je ne sais en quels temps c'était
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:03:00
    2006
  • 19
    Il a plu, pt. 2
    Maurice Sonar Senghor
    Maurice Sonar Senghor
    00:00:31
    2006
  • 20
    Désespoir d'un volontaire libre
    Maurice Sonar Senghor
    Maurice Sonar Senghor
    00:01:00
    2006
  • 21
    Eléphant de Mbissel
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:02
    2006
  • 22
    Un jour à Lagos
    Maurice Sonar Senghor
    Maurice Sonar Senghor
    00:00:40
    2006
  • 23
    Femme noire
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:56
    2006
  • 24
    Présentation et chant : Steal Away from Jesus
    Philippe Sainteny
    Philippe Sainteny
    00:01:08
    2006
  • 25
    Générique : le penseur et le politique
    Philippe Sainteny
    Philippe Sainteny
    00:01:21
    2006
  • 26
    Eloge de Pierre Teilhard de Chardin
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:05:06
    2006
  • 27
    Le moment le plus fort
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:02:12
    2006
  • 28
    Le temps du combat
    Edourd Maunick
    Edourd Maunick
    00:03:22
    2006
  • 29
    Premier festival des arts nègres
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:03:41
    2006
  • 30
    Composantes de l'œuvre d'art africaine
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:54
    2006
  • 31
    Une formation intellectuelle à la fois sage et révoltée
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:03:39
    2006
  • 32
    J'avais déjà le desir ardent d'être prêtre
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:01:04
    2006
  • 33
    Paris, le lycée Louis-le-Grand
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:03:32
    2006
  • 34
    Elégie pour Georges Pompidou
    Philippe Sainteny
    Philippe Sainteny
    00:00:51
    2006
  • 35
    L'entrée en politique
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:03:02
    2006
  • 36
    Participation à la rédaction de la constitution
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:02:00
    2006
  • 37
    Discours d'investiture à la présidence
    Léopold Sédar Senghor
    Léopold Sédar Senghor
    00:02:19
    2006
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