La Nature, source d’inspiration
Anthologie des musiques dédiées à la pensée écologique – 1941 - 1962
Par Teca CALAZANS & Philippe LESAGE

Communion avec la nature
Si Nature By Emerson est une composition présente dans notre anthologie, c’est parce qu’elle illustre la tonalité du sujet : la nature comme source d’inspiration et ouverture vers la pensée écologique. C’est immédiatement après avoir lu l’essai Nature de Ralph Waldo Emerson, le chantre du transcendantalisme, que le violoncelliste Fred Katz, également directeur musical du quintet de Chico Hamilton, confesse avoir ressenti le besoin impérieux d’en capturer musicalement l’esprit. Son compatriote Charles Ives (1874 – 1954), autre compositeur américain qui fut également sensible à ce message, ne manquera pas de relever que Henry David Thoreau et John Muir, autres penseurs essentiels de l’écologie, donnaient une importance fondamentale à la musique de la nature (Charles Ives composera d’ailleurs la Sonate pour piano n° 2 dont les mouvements ont pour titre les noms de penseurs transcendantalistes : Emerson, Hawthorne, Alcott et Thoreau ainsi que des  songs  sur des poèmes d’Emerson).
Wilderness ou la nature sauvage
Dans son essai paru en 1836, Emerson affirme que chaque homme est relié à la nature et que celle-ci le régénère ; thèse également illustrée par son disciple Thoreau dans son journal Walden ou la vie dans les bois. Ces deux penseurs décalent ainsi la réflexion de leur temps : la nature n’est alors pas pensée contre la culture et la rationalité des Lumières mais plutôt contre la civilisation industrielle qui détruit l’environnement. Traduction concrète : la nature devient un espace à protéger ; ce qui amènera Aldo Leopold (1887-1948) à lancer l’éthique environnementale moderne en étant à l’origine de la création des parcs nationaux. Cette volonté de « protéger les cathédrales de la nature » - formule de John Muir - donnera naissance au concept de wilderness qui impose la protection de la nature comme action prioritaire, voire inconditionnelle. Karl Jacoby ne manquera pas d’en démontrer les limites dans son essai Crimes contre la nature en soulignant les violences faites en son nom aux indiens et aux petits colons blancs.

Le concept de nature, une construction culturelle
En ces années vingt de notre 21e siècle, le débat fait rage. Les angoisses du présent épousent la courbe ascendante des risques liés au réchauffement climatique. Et philo­sophes (Baptiste Morizot, Vinciane Despret, Dominique Quessada…), ethnologues (Philippe Descola, Natassja Martin), sociologues (Bruno Latour…), scientifiques (Pablo Servigne, Glenn Albrecht…), élus politiques (José Bové, Nicolas Hulot), ethnobotanistes (Pierre Lieutaghi), géographes (Raphaël Mathevet…) de s’écharper jusqu’à sombrer dans les visions extrêmes de la solastologie (l’éco -anxiété telle qu’analysée par Glenn Albrecht) et la collapsologie (l’effondrement des civilisations industrielles à venir selon Pablo Servigne). Moins pessimiste et loin d’un moralisme étroit, Baptiste Morizot défend, comme nombre de penseurs d’aujourd’hui, d’autres liens et des regards plus compréhensifs avec les autres formes de vie.

L’absence d’un concept universel
L’apparition de l’écologie comme objet de réflexion et d’étude est récente. On peut la dater de 1866, lorsque le biologiste allemand Haeckel lance le terme en créant une discipline scientifique qui étudie la dynamique des populations et des peuplements (animaux, végétaux, microbes) ainsi que le fonctionnement des écosystèmes et des paysages. Depuis, les empoignades sur les retombées climatiques cataclysmiques ont pris de l’ampleur. Des décisions politiques sont arrêtées : sous l’impulsion du Programme des Nations Unies, un groupement d’experts intergouvernemental (GIEC) est installé et la première COP se déroulera à Stockholm en 1988. Suivront le Sommet de la terre à Rio de Janeiro en 1992 et la première conférence sur le climat à Berlin en 1995. La conviction que c’est la nature qui détermine le sort des hommes devient la norme du monde occidental sans qu’il soit possible de masquer l’absence d’un concept universel tant il est vrai que le concept de nature est une construction culturelle.

La nature source d’inspiration des artistes :
Qu’on ne se méprenne pas : cette anthologie est plus la cartographie de la manière dont les artistes s’inspirent de la nature qu’une illustration musicale des débats autour de l’écologie ; pour la simple raison que la prise de conscience de la fragilité du vivant et l’apparition de l’écologie comme objet de réflexion et d’étude n’est pas encore dans l’air du temps, sur les plans politique, médiatique et artistique, avant 1962, date butoir à laquelle s’astreint notre travail. C’est pourquoi notre sélection s’inspire avant tout des travaux du neuropsychiatre Boris Cyrulnik et de l’historien Alain Corbin pour qui la nature imprime les sensibilités et les affects des hommes ; la vie affective des artistes relevant donc autant du monde extérieur, des interactions avec le milieu, que de leur for intérieur.
Du 19e siècle (on pense à Beethoven, Schubert, Schumann et Liszt) aux années 1960, les artistes sont sensibles aux cycles des saisons, à la beauté des lumières sur les paysages comme le démontrent les compositions de Debussy, de Ravel ou celles de Django Reinhardt ou de Charles Trenet pour ne prendre que quelques exemples. On ne trouvera donc pas dans notre anthologie des protest songs militant explicitement contre les catastrophes dont les hommes seraient responsables.

Le Petit Cheval ou l’animal partenaire d’existence
Comme l’animal est un partenaire d’existence, la chanson ne l’oublie pas, même si le regard porté sur lui est souvent compassionnel comme dans Le Petit Cheval, le poème de Paul Fort mis en musique par Brassens. Cette chanson ne laisserait pas Hicham -Stéphane Afeissa, spécialiste de la philosophie environnementale et animale, de marbre ; selon lui, Il faut renoncer à voir les animaux comme nos semblables, quitter le terrain des émotions primaires et tourner le dos au paysage moral de la compassion. Plus malicieuse est La Cane de Jeanne, plus mélancolique Skylark (l’alouette) et Bye Bye Blackbird (le merle). O Pato (le canard), la pochade samba anthropomorphique, est un pur régal : « Le canard arrivait en chantant coin coin/ quand un crapaud souriant demanda/ à se joindre également au samba/Le jars a aimé le duo et fit aussi coin coin/regarda le cygne et lui dit/ qu’un quartet serait bien, très bien même/ au bord de l’étang ils s’en furent répéter en commençant par Tico Tico no Fuba ».

Songe d’automne ou Les saisons
C’est bien l’observation du ciel et des éléments qui met en communication l’âme intérieure et l’âme du monde, au point que September Song fasse la corrélation avec les âges de la vie et le cycle des saisons. Il suffit d’écouter Verlaine par Charles Trenet, Hymne au printemps de Félix Leclerc, Winter Moon, Songe d’Automne ou Summer Afternoon pour se convaincre de cette osmose entre saisons et émotions.

L’eau vive ou La mer et l’eau douce
A l’écoute de La Mer de Debussy mais aussi des magnifiques chansons du compositeur bahianais Dorival Caymmi qui laissent entendre toutes les ambivalences de terreur et de fascination des hommes face à l’océan, il est impossible de ne pas revenir au poème L’Homme et La Mer de Baudelaire (« Homme libre, toujours tu chériras la mer !/La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme »)
L’imaginaire aquatique est complexe, l’eau salée s’oppose à l’eau douce. Selon Héraclite, l’eau de source est la manifestation de l’écoulement irrévocable du temps mais aussi de la pureté et de la virginité ; ce que Béart illustre dans L’eau vive.
Selon ses propres déclarations, Debussy entretient une relation spéciale avec la nature : « La musique n’imite pas la nature mais l’égale : c’est un art libre, jaillissant, un art de plein air, un art à la mesure des éléments, du vent, du ciel, de la mer ! ». Il est vrai que le tumulte marin s’accorde avec son imagination rythmique. De son côté, en une puissance musicale et poétique inouïe, Dorival Caymmi explicite les ambivalences qui étreignent les pêcheurs, qui vivent de la mer mais y disparaissent aussi. Dans O Barquinho, le guitariste et compositeur Roberto Menescal et le parolier Ronaldo Boscôli dévoilent une vision plus enchanteresse, bien dans la philosophie qui caractérise la période pendant laquelle nait la bossa nova : celle de la jeunesse dorée carioca en une virée sur un voilier.

Pensées sous les nuages
« Les nuages demeuraient de merveilleux objets de fascination et de rêves » écrivait Baudelaire. Et le poète Philippe Jaccottet de donner pour titre à un de ses ouvrages : « Pensées sous les nuages ». A l’écoute de Nuages, le Nocturne pour orchestre de Debussy ainsi que de la composition la plus célèbre de Django Reinhardt, on pressent que les nuages expriment l’inconstance qui pousse à la rêverie.

Le vent dans la plaine
Avant que Lavoisier ne découvre la composition de l’air, on considérait les ouragans et les tempêtes comme des manifestations de châtiment divin. Depuis qu’il n’est plus une énigme, le vent raconte l’oubli, la mort mais aussi l’énergie. Pour s’en convaincre, on se reportera vers O Vento de Dorival Caymmi et une fois encore vers Debussy (prélude Le vent dans la plaine).

Stormy weather ou La pluie, l’orage et le bouillard
Thoreau magnifie la pluie (« si elle est bonne pour l’herbe, elle est bonne pour moi ») ; chez Verlaine, elle s’intègre au spleen (O bruit doux de la pluie/ Par terre et sur les toits !/ Pour un cœur qui s’ennuie/ O le chant de la pluie ! ») et vire mélancolie chez Debussy qui avouait néanmoins : « on n’écoute pas assez les mille bruits de la pluie ». Bref, comme chez Charles Trenet (Madame La Pluie), la pluie symbolise l’éphémère et l’instabilité. Le brouillard, comme l’orage (Noite de Temporal de Dorival Caymmi ; Stormy Weather) envahit l’intériorité du sujet et brouille les repères.

Auprès de mon arbre ou L’arbre et les forêts
Si Auprès de mon arbre, la chanson de Brassens, a connu une telle résonance, c’est que sous les ombrages de l’arbre, on peut se délasser et méditer sur le mouvement cyclique du temps qu’il symbolise, comme le soulignait avec pertinence Bachelard. Et Thoreau (« je suis parti dans les bois parce que je désirais vivre de manière réfléchie, affronter seulement les faits essentiels de la vie ») semble rejoindre Philippe Jaccottet (« l’arbre est une leçon ; on pourra aimer, réfléchir, penser en termes de vie plutôt que de connaissances »). Une moralité que n’écarte pas la chanson en général ni Duke Ellington dans Fontainebleau Forest.

Teca Calazans et Philippe Lesage

Cette anthologie est dédiée à l’historien Alain Corbin en remerciement des conseils qu’il nous a prodigués.
© 2022 FRÉMEAUX & ASSOCIÉS

Discographie - La Nature, source d’inspiration

Anthologie des musiques dédiées à la pensée écologique - 1941 - 1962

CD 1

1. Madame La Pluie (Charles Trenet)         2’27

Charles Trenet (chant) - direction d’orchestre et arrangement A Lasry. EMI Pathé -Marconi 7906332 - 1953

2. L’eau Vive (Guy Béart)

Guy Béart (chant). 1958 - 45 t Philips 432.314 BE

3. La Mer (Charles Trenet)   2’45

Charles Trenet (chant) - Direction d’orchestre et arrangement Albert Lasry. 1946 - Columbia SCTX 340464

4. Nuages (Django Reinhardt)          3’16

Django Reinhardt (g), Maurice Vander (p), Pierre Michelot (b), Jean-Louis Viale (batterie) 1953 - Vogue EPL 7066

5. Songe d’Automne (Archibald Joyce)       3’01

Quintet du Hot Club de France : Hubert Rostaing (clarinette), Django Reinhardt (guitare solo), Eugène Vées (guitare), Emmanuel Soudieux (contrebasse), Pierre Fouad (batterie). 1947 - Decca 9243

6. Verlaine (Trenet - Paul Verlaine) 3’24

Charles Trenet (chant) et le Jazz de Paris. 1941 - Columbia BF 217 (CL 7399/400)

7. Mélodie au Crépuscule
(Django Reinhardt - L. Reisner)        3’12

Quintet du Hot Club de France : Stéphane Grappelli (violon), Django Reinhardt (guitare solo), Jack Llewellyn et Allan Hodgkin (guitares), Coleridge Goods (batterie). 1946 - Decca F. 8604)

8. Quand Refleuriront les Lilas Blancs (Franz Dölle)       1’49

Henri Crolla sa guitare et son ensemble : Henri Crolla (g), Lalos Bing (Martial Solal, p), Emmanuel Soudieux (contrebasse), Jacques David (batterie). 1955 - EP Vega 45 1575

9. Une Noix (Charles Trenet)            2’44

Charles Trenet (chant) - direction d’orchestre : Jo Boyer. 1951 - EMI Pathé -Marconi 7906332

10. Le Petit Cheval (Paul Fort - Georges Brassens)            2’20

Georges Brassens (chant et guitare), Pierre Nicolas (contre­basse). 1953 - LP 25 cm « La Mauvaise Réputation » ; Polydor 530.011

11. La Cane de Jeanne (Georges Brassens)            1’27

Georges Brassens (chant et guitare), Pierre Nicolas (contre­basse). 1954 - 25 cm Les Amoureux des bancs publics - Polydor 530.024

12. Le Vent (Léo Ferré)         3’25

Léo Ferré (chant) direction d’orchestre : Jean-Michel Defaye. 1960 - Barclay BA-215

13. Le Vent (Georges Brassens)        1’15

Georges Brassens (chant et guitare). 1954 - 25 cm Les Amoureux des Bancs Publics - Polydor 530.024

14. Auprès de mon arbre (Georges Brassens)        3’06

Georges Brassens (chant et guitare). 1956 - du LP Chanson pour l’auvergnat - Philips 76.064

15. L’Ombre (François Mauriac -Luc Porret)         2’44

Juliette Gréco (chant), Orchestre Jo Boyer. Mars 1951 - 78 t Philips N 72 -123

16. Quand On s’promène au bord de l’eau
(Maurice Yvain - Jean Duvivier)       3’16

Du film La Belle Époque / Jean Gabin (chant) ; direction d’orchestre : Pierrot. 1936 - Pathé Marconi

17. Hymne au printemps (Félix Leclerc)    2’27

LP Félix Leclerc et sa guitare n°2 - André Grassi et son orchestre. 1951 - EPIC LF 2008

18. E Doce Morrer No Mar (Dorival Caymmi)      3’36

Dorival Caymmi : chant et guitare. 1957 - LP Caymmi e seu violão (cançoes praieras). Odeon MOFB 3093

19. O Vento (Dorival Caymmi)        3’32

Dorival Caymmi (chant et guitare). 1957 - LP Caymmi e seu violão (cançoes Praieras)

20. O Bem Do Mar (Dorival Caymmi)        3’13

Dorival Caymmi (chant et guitare). 1957 - LP Caymmi e seu violão (cançoes praieras)

21. Noite de Temporal (Dorival Caymmi)   3’52

Dorival Caymmi (chant et guitare). 1957 - LP Caymmi e seu violão (cançoes praieras)

22. Canoeiro (Dorival Caymmi)       2’46

Dorival Caymmi (chant et guitare). 1957 - LP Caymmi e seu violão (cançoes praieras)

23. O Mar (Dorival Caymmi)           3’26

1957 - LP Caymmi e seu violão (cançoes praieras). Dorival Caymmi (chant et Guitare)

24. Coqueiro de Itapoan (Dorival Caymmi)           3’58

Dorival Caymmi (Chant et guitare). 1957 - LP Caymmi e seu violão (cançoes praieras)

25. La Mer (Claude Debussy)          8’00

Mouvement Dialogue du vent et de la mer. Czech Philarmonic Orchestra ; direction Roger Désormière. Prague, octobre 1950. Supraphon H2331/ 2333

CD2

1. O Barquinho (Roberto Menescal - Ronaldo Boscôli)     2’31

João Gilberto (chant et guitare), Direction, arrangement et piano : Antonio Carlos Jobim. LP João Gilberto. 1961- Odeon MOFN - 3202

2. O Pato (Jayme Silva - Neuza Teixeira)     1’59

João Gilberto (chant et guitare), direction et arrangement : Antonio Carlos Jobim. LP O Amor O Sorriso e A Flor. 1960 - EMI Odeon - 06280162

3. A Summer Afternoon (Eddie Sauter)     6’00

Stan Getz (ts), John Neves (b), Roy Haynes (dr), String ensemble including members ob Beaux- Arts Quartet, conducted by Hershy Kay - composed and arranged by Eddie Sauter. LP Focus. 1961 - Verve -1-2528

4. Nature By Emerson (Fred Katz) 5’04

Chico Hamilton (leader, dr), Dennis Budimir (g), Eric Dolphy (as, fl, bass -cl), Nathan Gershman(cello), Wyatt Ruther (b). LP Gongs East !. 1958 - Warner Bros Records BS - 12715

5. Lotus Blossom (Billy Strayhorn)  3’03

Harold “Shorty” Baker (tp), Johnny Hodges (as), Al Sears (ts), Harry Carney (bs), Billy Strayhorn (p) Oscar Pettitford (b), Sonny Greer (dr). LP Johnny Hodges & His Orchestra. 1947 - HMV 7EG - 8030

6. Bye Bye Blackbird (Ray Anderson -Mort Dixon)           7’56

Miles Davis (tp), John Coltrane (ts), Red Garland (p), Paul Chambers(b), « Philly » Joe Jones (dr). LP ‘Round Midnight. 5 juin 1956 - Columbia CS 8649

7. September Song (Maxwell Anderson - Kurt Weill)        3’03

Chet Baker (tp), Kenny Burrell (g), Paul Chambers (b), Connie Kay (dr). Janvier 59 - Riverside Records BLP 1135

8. September In The Rain (Al Dubin - Harry Warren)      2’56

Bing Crosby (voc), Harry « Sweat » Edison, Pete Candoli, Maynard Ferguson, Conrad Gozzo (tp), Frank Rosolino , Milt Bernhard (tb), Herb Geller, bob Cooper, Ted Nast, Chuck Gentry (reeds), Paul Smith (p), Barney Kessel (g), Joe Mondragon(b), Alvin Stoller (dr) + strings. LP Bing Sings Whilst Bergman Swings. Juin 1956 - Verve EPV -5022

9. Winter Moon (Hoagy Carmichael)          4’12

Hoagy Carmichael (voc), Don Fagerquist, Ray Linn (tp), Jimmy Zito(b-tp), Harry Klee, Art Pepper (as), Mort friedmann (ts), Marty Berman(bs), Jimmy Rowles (p), Al Hendrickson(g), Joe Mondragon (b), Nick Fatool (dr), Marvin Ash (celesta), Johnny Mandel (arr- conductor). LP Hoagy sings Carmichael. 1959 - Pacific Jazz 1223

10. Skylark (Hoagy Carmichael - PF Webster)       4’02

LP Hoagy sings Carmichael

Hoagy Carmichael (voc), même formation que plage précé­dente. 1959 - Pacific Jazz 1223

11. Estrada do sol
(Antonio Carlos Jobim - Dolores Duran)      2’28

Sylvia Telles (voc), com a orquestra de Bill Hitchcock ; guitare : Barney Kessel. LP USA. 1961 - Philips P -630 -453 L

12. Stormy Weather (Arlen - Koehler)       4’36

Roland Kirk (ts, manzello, stritch), Jimmy Madison (p), Carl Pruitt (b), Henry « Hank » Duncan (dr). LP Third Dimension. 9 novembre 1956 - Bethlelem Records -COSY - 9033

13. Foggy, Foogy Dew (adapted by Fred Katz)       5’20

Fred Katz (conductor, arr, cello), Gene Estes (vibes), Johnny T Williams (p), Mel Pollen (b), Jerry Williams (dr). LP Folks Songs For Far Out Folk. Septembre 1958 - Warner Bros W 1277

14. Fontainebleau Forest (Duke Ellington) 2’52

Duke Ellington(p), Aaron Bell (b), Sam Woodyard (dr). LP Piano In Foreground. 1960 - Columbia CBS 84419

15. Préludes - Livre I - Les Sons et les parfums tournent dans l’air du soir (Claude Debussy)           2’51

Marcelle Meyer (p). 1957 - 33 t Les Discophiles Français DF 211/2

16. Préludes - Livre I - Le vent dans la plaine       1’59

Marcelle Meyer (p). 1957 - Les Discophiles Français DF 211/2

17. Nocturnes - Nuages (Claude Debussy)   7’22

Orchestre Symphonique de Boston, direction Charles Munch

1962 - RCA 7276- FVL3

18. Lever du jour (Maurice Ravel)  5’12

Du ballet Daphnis et Chloë. Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, direction André Cluytens. 1953 - Columbia FCX - 934