Thomas L'Imposteur - Jean Cocteau
Thomas L'Imposteur - Jean Cocteau
Ref.: FA8045

Lu par ANDRE FALCON

ANDRE FALCON

Ref.: FA8045

Direction Artistique : INA

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 2 heures 10 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

Coffret 2 cd - Lecture par André Falcon de la Comédie française en 1955.
Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité.
Jean Cocteau

Thomas l’imposteur est le lieu clos d’un enjeu et d’un débat impossibles. Une lutte incessante entre le réel et l’imaginaire. Guillaume Thomas, l’imposteur, se fait passer pour ce qu’il n’est pas par amour pour Henriette. Il s’invente un destin de fils de Général... Mais en ce temps de la Grande Guerre (1914-1918) il doit aller jusqu’au bout de lui-même, et de son imposture. Il se forge un destin de héros qui l’emportera dans les tranchées, jusqu’à la mort, presque volontaire au cours d’une mission dangereuse. Tous les thèmes de Cocteau sont en germe dans cette œuvre. Le dépassement de soi, jusqu’au bout, la réflexion sur la mort et le suicide et sur l’amour, la révélation de soi... avec par-dessus tout, la question du mensonge perçu comme seul révélateur poétique. André Falcon, aujourd’hui Sociétaire Honoraire de la Comédie-Française, a été, dès 1946, l’un de ses plus jeunes membres. Très vite salué par une critique unanime, il est le partenaire des plus grands acteurs de l’époque. Après avoir “servi” le répertoire classique, il est de ceux qui n’hésitent pas à aborder le répertoire contemporain. Puis sa carrière évolue vers le cinéma, et la télévision, sans quitter toutefois complètement la scène. Mais en 1955, date de cet enregistrement, il fallait un certain courage pour enregistrer Thomas l’imposteur de Jean Cocteau. Les douleurs de la deuxième Guerre Mondiale étaient encore palpables et même si le génie de Cocteau était alors à son apogée, quoique controversé, nombre étaient ceux, parmi les critiques, qui continuaient de voir cet Imposteur d’un mauvais œil...
Jean-Yves Patte & Patrick Frémeaux
Une trop grande liberté, un "fais ce que tu veux" commode, met la jeunesse dans l'impossibilité de désobeir, alors que rien d'audacieux n'existe sans la désobeissance à des règles.
Jean Cocteau - Poésie critique
Coédition : Frémeaux & Associés & INA en accord avec Gallimard (et le Comité Cocteau présidé par Pierre Bergé) avec le soutien de l'Historial de la Grande Guerre à Peronne. 



JEAN COCTEAU THOMAS L’IMPOSTEUR LU PAR ANDRÉ FALCON DE LA COMÉDIE FRANÇAISE (1955) © GALLIMARD (ARCHIVES INA) AVEC LE SOUTIEN DE L’HISTORIAL DE LA GRANDE GUERRE

Presse
Musée de référence sur la première guerre mondiale, l’Historial de la Grande Guerre, sous l’initiative de Thomas Compère-Morel, a été le premier musée sensible à l’intérêt de la sauvegarde patrimoniale des archives sonores. Co-éditeur d’ouvrages sur la guerre, ou sur la pensée de l’époque (Bergson…), le musée de Péronne privilégie une relecture contemporaine de la guerre dans l’histoire de l’Humanité. Philippe Cheval, Président de l’Historial, continue cette politique en coéditant le coffret la Grande Guerre Vol 2, présentant pour la première fois une somme d’archives sonores comportant les témoignages ou discours des grands acteurs historiques de la première Guerre Mondiale.
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                                 Jean Cocteau, Protée du XXe siècleOù l’on retrouve, en quatre CD d’anthologie, le génie touche-à-tout de Cocteau : ballets, théâtre, poésie, chanson…avec la participation de monstres sacrés comme Marais, Moreau, Piaf, Solidor…et la voix du poète.Artiste protéiforme, simultanément poète, romancier, metteur en scène, « machinateur » de spectacles, cinéaste, dessinateur, portraitiste, caricaturiste, potier, mosaïste, dramaturge, décorateur, peintre, scénariste, costumier et acteur, Jean Cocteau semble avoir repris à son compte le « se renouveler ou mourir » de Gabrielle d’Annunzio et a livré, en ce sens, l’une des œuvres les plus hétéroclites et les plus riches de ce siècle. « Méfiez-vous de Cocteau, c’est un tricheur et un caméléon » disait Apollinaire. Touche-à tout provocateur qui prône le « libre arbitre », la désobéissance, l’absurde, l’exceptionnel », Cocteau a souvent prêté le flanc à l’attaque, considéré par nombre de ses contemporains comme un simple amuseur mondain et artificiel, un pilleur à toutes mains, un « fapoîte » - dixit Apollinaire -, un faussaire, un artiste frelaté, une « charogne » - selon Paul Eluard -, un truqueur prêt à toutes les compromissions. Porté aux nues par quelques-uns, vilipendé par la plupart (« Je ne devais plus connaître que des scandales, une renommée de scandales, les chances et les malchances du scandale »), le Poète est parvenu à faire entrer son œuvre dans la postérité sans pour autant léguer d’authentiques chefs d’œuvre – exception faite des films « Orphée », « Le testament d’Orphée », « La belle et la Bête » et « Le sang d’un poète ». Les enregistrements regroupés dans l’anthologie qui lui est consacrée, inédits pour la majeure partie d’entre eux, permettent d’approcher les multiples facettes de ce créateur prolifique et rendent un vibrant hommage à ceux qui ont servi ses textes et enrichi son imaginaire : Erik Satie, Georges Auric, Francis Poulenc, Marianne Oswald, Suzy Solidor, Edith Piaf, Yvonne de Bray, Jean Marais, Jeanne Moreau…Extraits de ballet, poèmes le plus souvent issus d’ »Opéra » ou de « Plain-chant » dits par Suzy Solidor ou par l’auteur lui-même – pour ne citer que « No man’s land » ou « Le modèle des dormeurs » -, extraits de pièces de théâtre, chansons – « Mes sœurs, n’aimez pas les marins » interprétée par Marianne Oswald et « Valse langoureuse », chantée par Jacques Jansen dans le film « Le lit à colonnes » -, récit d’un voyage entrepris en 1936 sur les traces de Jules Verne – Cocteau parcourt la planète dans le sens et selon l’itinéraire de Philéas Fogg dans « Le tour du monde en quatre-vingts jours » -,discours de réception à l’Académie Française : ces enregistrements d’origine triés sur le volet offrent un incomparable panorama des principales disciplines auxquelles Cocteau a prêté son talent.Si le ton avec lequel le poète déclame ses propres textes apparaît comme plutôt désuet, si son phrasé agace plus qu’il n’hypnotise et ne vaut principalement que pour sa valeur de témoignage historique – « Je refuse de laisser prendre des clichés avec ma voix ; je fabrique, en collaboration avec le gramophone une voix inconnue, inédite, mordante et qui paraît sortir du masque grec » -, les pièces de théâtre u les extraits qui en sont présentés gardent leur pouvoir de séduction initial et témoignent merveilleusement de l’alchimie qui s’exerce entre l’acteur, son texte et son personnage. « J’aime les acteurs. J’aime vivre en contact avec eux. De longue date j’habite leur roulotte ». Cocteau a souvent écrit pour des timbres et des comédiens particuliers, composant alternativement ses pièces pour Yvonne de Bray et Jean Marais (« Les parents terribles »), Arletty (« L’école des veuves »), Alice Cocéa (« L’impromptu d’Alice »), ou Edith Piaf (« Le fantôme de Marseille » et « Le bel indifférent »), tant et si bien qu’au-delà de la simple incarnation de son rôle, l’acteur – ou l’actrice – élu finit par incarner à lui seul une sorte de traité de style du dramaturge. Il y a de la rigueur dans la fantaisie de Cocteau, un classicisme prégnant que masque mal sa désinvolture affichée, et que les textes sélectionnés ici permettent de vérifier avec une grande acuité. Six pièces ou fragments, qui semblent tous construits autour de l’épuisement d’un rôle et d’une écriture, s’imposent parmi les morceaux choisis de cette œuvre enregistrée. La confrontation entre Jean Marais et Yvonne de Bray dans les « Parents terribles », véritable point d’orgue d’une pièce écrite « contre le lyrisme », fait écho à la rencontre d’Œdipe et du Sphinx de « La machine infernale », interprétée par Jeanne Moreau et Jean  Marais.Véritables prétextes pour actrices, « Le bel indifférent » et « La voix humaine » disparaissent littéralement au bénéfice de leurs comédiennes : « Le bel indifférent » montre combien Edith Piaf – qui crée le rôle en 1953 – au théâtre de Marigny – maîtrisait « les moyens secrets de la foudre et ses effrayantes espiègleries », tandis que « La voix humaine », extraordinaire solo sur la passion et seul exemple de pièce écrite sans comédienne préconçue, met à nu la vérité abrupte et bouleversante de celle qui a endossé le rôle en Juin 1930, la sociétaire de la Comédie Française Berthe Bovy. Capable de manier le langage de la fantaisie, « Les Mariés de la Tour Eiffel », premier et dernier ouvrage écrit en commun par le groupe des Six pour les ballets suédois de Rolf de Maré, provoque à l’époque un véritable scandale, les « modernistes » y décelant une insulte au monument. Si les contributions musicales des uns et des autres font un peu démodé – à l’exception toutefois de celle de Poulenc – l’argument cocasse de Cocteau garde toute sa fraîcheur et ceux qui reprennent les rôles de l’auteur et de Pierre Bertin (Jean Le Poulain et Jacques Charron) tirent à merveille leur épingle du jeu. Le panorama serait incomplet sans les nombreux extraits de « Parade » qui parsèment cette anthologie. Ballet conçu en 1916 – entre « Le Dieu bleu » et « Le train bleu » - par Cocteau et Picasso pour Serge Diaghilev et ses Ballets russes sur une chorégraphie de Leonide Massine et une musique d’Erik Satie, « Parade » exploite « les ressources du théâtre en soi », permet l’entrée fracassante de la révolution cubiste dans le spectacle et provoque, à sa création, un scandale public mémorable : « Après le scandale de « Parade » au Châtelet en 1917, deux remarques me flattèrent beaucoup. Ce fut, d’abord, un directeur de théâtre criant : « Nous n’avons plus l’âge de guignol », ensuite un monsieur que nous entendîmes, Picasso et moi, dire à sa femme : « Si j’avais su que c’était si bête, j’aurais amené les enfants ». L’argument sans histoire, le langage chorégraphique – les Ballets abandonnent leur image exotique et orientale -, les décors et rideaux de Picasso, la musique de Satie dérangent : Cocteau a su répondre au « Étonne moi ! » de Diaghilev. Interprétée au piano à quatre mains par Georges Auric et Francis Poulenc, la musique de Satie, conforme à l’esprit du projet, perpétue son étrange pouvoir de fascination, même si la personnalité complexe du compositeur y fait défaut.Cocteau a cultivé avec génie les formes d’art les plus diverses tout en y insufflant méthodiquement les l’imaginaire poétique qui lui était propre, faisant sourdre un peuple de rêveurs irrationnels et poétiques, d’amoureux intellectuels, de statues réveillées en sursaut après leur sommeil séculaire, d’hibiscus, de miroirs qui réfléchissent dans lesquels il aisé d’entrer, de sphinx machiavéliques et d’anges funèbres. Adepte de l’œcuménisme en art, ce Protée n’a cessé de se chercher, de s’éparpiller et de se rassembler. Sur sa tombe de Saint-Blaise-les-Simples, l’artiste a fait inscrire avant sa mort : « Je reste avec vous ». Cette brillante anthologie est là pour en témoigner.© FILLIPETI Sandrine – EX AEQUO 1997
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Un livre audio est un livre dont on a enregistré la lecture ou l’interprétation à haute voix. Le lecteur devient auditeur. Disponible sous la forme de fichiers numériques en téléchargement, principalement aux formats MP3 ou Audible (numilog...) et malgré le bon démarrage des ventes d'Audible et iTunes, le support CD reste toutefois le plus répandu sur le marché. Les principaux éditeurs à ce jour sont : Frémeaux & Associés (La Librairie sonore), Gallimard, Livraphone, Livre qui parle, didakhé, Les Editions des Femmes, Thélème, VDB, Auvidis (Naïve), Les Grandes Heures (INA – Radio France), De Vive Voix, KFP, La Voix des Nôtres, Lire dans le noir, Autrement dit...A ce jour, Frémeaux & Associés est le leader indépendant sur le marché avec pour double vocation de promouvoir le patrimoine sonore parlé et de sensibiliser le grand public aux vertus de l’oralité.Patrick Frémeaux & Claude Colombini© 2007 FRÉMEAUX & ASSOCIÉS (livres audio, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter), "Le Livre Lu" est une marque déposée par Groupe Frémeaux Colombini SAS à l'INPI 
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Déjà à la sortie du roman en 1923, on reprochait à Cocteau un excès d’imagination quand lui prétendait ne s’être inspiré que de sa propre expérience d’ambulancier en 14-18. C’était sans doute oublier que pour l’artiste, « la fiction et la réalité ne formaient qu’un », comme il l’écrira de son Guillaume Thomas signifiant la mort. Signalons encore que l’on trouve aux éditions Frémeaux & Associés, une anthologie de l’œuvre enregistrée de Cocteau. Quatre CD d’enregistrements historiques où l’on peut écouter tout ce qui fit l’univers du poète : Parade, Les voleurs d’enfants, La Toison d’Or, La Machine Infernale, La Voix Humaine, Le Bel Indifférent, Les Parents Terribles, le discours de réception à l’Académie française et des inédits comme L’arbre de Noël, Crucifixion, Nuit de Noël…M.V. – LE JOURNAL DU MEDECIN
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Thomas Compère Morel, directeur de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne (Somme) à propos de cette réédition, sous forme de CD, d’un roman de Cocteau paru en 1923 : « Lorsque la Grande Guerre éclate, l’orphelin montmartrois, âgé de size ans, se colle un galon et plonge dans le conflit, le mensonge comme une fleur au fusil. Guillaume Thomas de Fontenoy s’invente une nouvelle identité, une nouvelle personnalité […] Avec son thomas l’imposteur, le « caméléon intrigant », prince frivole qui se transforme en ambulancier le temps de la guerre [il est réformé en juillet 1918], compose une œuvre dans la catégorie qu’il nomme « poésie de roman ». Pour lui, le mensonge est une forme de poésie. Et c’est sans doute dans un décor mental de carton pâte où le réel et l’imaginaire coexistent, que l’auteur expérimente 14-18. Du coup, on est loin du fameux ennui des soldats que décrivent tant d’écrivains de la Grande Guerre. On pense plutôt au remarquable « mentir-vrai » d’Aragon et aux ateliers de camouflage qui réinventent alors, souvent avec fantaisie, cet art étrange que la nature a toujours pratiqué. »JOURNAL DES ARTS
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On sait que Jean Cocteau (1889 - 1963), bien que réformé, connut, comme ambulancier volontaire, les horreurs de la guerre de 14-18. Il peut donc les évoquer dans son roman, « Thomas l’imposteur », publié en 1923. Guillaume-Thomas, son héros, seize ans, s’invente une filiation avec le général de Fontenoy. Tombant amoureux d’Henriette de Bornes, il se lance dans les plus folles extravagances. C’est un imposteur, il vit dans le mensonge qui, pour lui, n’est qu’un aspect de la vérité. Contraint d’aller jusqu’au bout de son personnage, il s’engage et est tué sur le front. Le récit se déroule dans l’ordre du merveilleux poétique et bien des thèmes chers à Cocteau s’y retrouvent : « Où est le vrai du faux ? », « L’artifice n’est-il pas nécessaire pour vivre ? ». André Falcon, dont l’enregistrement est de 1955, assume avec bonheur la charge de lire ce texte où l’onirisme se mêle à la réalité. Sa voix est celle d’un artiste sensible.NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
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“Attention perle rare. En 1955, André Falcon (de la Comédie-Française) fait une lecture de Thomas l’imposteur, ce roman de la Grande Guerre paru en 1923. L’art avec lequel le comédien donne voix à chacun des personnages, et fait ressentir les nuances de l’écriture (ce portrait de la princesse de Bormes !) est un régal d’écoute.“ LE MAGAZINE LITTERAIRE
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“Un texte mythique par un acteur inspiré. « Brillant comme une larme ».“ LE MONDE DE LA MUSIQUE
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    LA MAISON DE SANTE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:54
    1955
  • 2
    LA PRINCESSE DE BORMES
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:09:19
    1955
  • 3
    LE CONVOI
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:46
    1955
  • 4
    UN POETE A L ETAT BRUT
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:04:34
    1955
  • 5
    UN CAPITAINE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:01:10
    1955
  • 6
    LA ROUTE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:03:23
    1955
  • 7
    VERNE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:01:21
    1955
  • 8
    L EVEQUE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:05:24
    1955
  • 9
    LA FERME
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:04:39
    1955
  • 10
    LE DIOCESE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:04:34
    1955
  • 11
    REIMS
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:06:34
    1955
  • 12
    L IMAGE D EPINAL
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:38
    1955
  • 13
    HENRIETTE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:01:56
    1955
  • 14
    PESQUEL DUPORT
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:04:26
    1955
  • 15
    LE MOT
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:41
    1955
  • 16
    MADEMOISELLE THOMAS
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:03:39
    1955
  • 17
    FAUX CALCUL
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:01:30
    1955
  • 18
    LE COEUR
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:04:30
    1955
  • 19
    LE SECTEUR 131
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:06:20
    1955
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    LA CANTINE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:06:31
    1955
  • 2
    LES TRANCHEES DE MER
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:03:08
    1955
  • 3
    L AMOUREUX
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:01:17
    1955
  • 4
    LES FUSILLERS MARINS
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:04:04
    1955
  • 5
    LA PERMISSION
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:06
    1955
  • 6
    LE THEATRE AUX ARMEES
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:05:12
    1955
  • 7
    LES SUCCES DE MME DE BORMES
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:32
    1955
  • 8
    LE GENERAL MADELON
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:55
    1955
  • 9
    MORT DE PAJOT
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:00:40
    1955
  • 10
    LES AVEUX
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:06:41
    1955
  • 11
    LA LETTRE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:01:56
    1955
  • 12
    ROY
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:44
    1955
  • 13
    LES NEGRES
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:01:28
    1955
  • 14
    MISS ELISABETH
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:04:00
    1955
  • 15
    JE DONNE RAISON A
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:47
    1955
  • 16
    LE RENDEZ VOUS DES ANGES
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:02:02
    1955
  • 17
    L APOTHEOSE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:00:51
    1955
  • 18
    LA NOUVELLE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:03:40
    1955
  • 19
    UNE MERE
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:00:35
    1955
  • 20
    ETAT CIVIL
    ANDRE FALCON
    JEAN COCTEAU
    00:00:52
    1955
Livret

THOMAS L’IMPOSTEUR JEAN COCTEAU

THOMAS L’IMPOSTEUR 
JEAN COCTEAU
© GALLIMARD 1923 
Enregistré par André Falcon de la Comédie Française en 1955 
“La théorie de Radiguet, c’était :  «il faut mettre son chevalet devant un chef-d’œuvre et le copier sans que cela le lui ressemble. Il avait mis son chevalet devant «la Princesse de Clèves», et il en est résulté «Le bal du Comte d’Orgel», et j’avais mis mon chevalet devant les cent premières pages de la «chartreuse de Parme» et il en est résulté «Thomas l’Imposteur». Nous avons écrit, moi «Thomas» et lui «Orgel» à Pramousquier.”
Jean Cocteau 
DISCOGRAPHIE
CD1 : 1 Une maison de santé • 2 La princesse de Bormes • 3 Le convoi • 4 Un poète à l’état brut • 5 Un capitaine • 6 La route • 7 Verne • 8 L’évêque • 9 La ferme • 10 Le diocèse • 11 Reims  • 12 L’image d’Épinal • 13 Henriette • 14 Pesquel-Duport • 15 Le mot • 16 Mademoiselle Thomas • 17 Faux calcul • 18 Le cœur
CD2 : 1 Le secteur 131 • 2 La cantine • 3 Les tranchées de mer • 4 L’amoureux • 5 Les fusillers marins • 6 La permission • 7 Le théâtre aux armées • 8 Les succès de Mme de Bormes • 9 Le général Madelon • 10 Mort de Pajot • 11 Les aveux  • 12 La lettre • 13 Roy • 14 Les nègres • 15 Miss Elisabeth • 16 “Je donne raison à…” • 17 Le rendez-vous des anges • 18 L’apothéose • 19 La nouvelle • 20 Une mère • 21 État civil    
LE CAMÉLÉON INTRIGANT
Thomas est un imposteur
Lorsque la Grande Guerre éclate, l’orphelin montmartrois, âgé de seize ans, se colle un galon et plonge dans le conflit, le mensonge comme une fleur au fusil (Une étoile de mensonge le menait droit au but). Guillaume Thomas de Fontenoy n’est pas «de Fontenoy», il n’est pas non plus le neveu d’un célèbre général. Pour lui et pour les autres, il s’invente une nouvelle identité, une nouvelle personnalité. C’est un enfant qui joue à changer de rôle en se déguisant, un adolescent mystificateur et usurpateur (Il roulait civils et militaires, tant il est vrai que, même fausse, la vérité sort de la bouche des enfants). Son charme opère. Il évolue, il convainc, il séduit et abuse son monde, les femmes et les hommes, les civils et les militaires. Il croise d’autres absurdes, comme ce docteur Verne qui, enfermé dans son cabinet - une ancienne loge de concierge ! -, hypnotise le personnel d’un hôpital improbable. Il se comporte avec panache (...la bravoure de Guillaume était de l’enfantillage...) et parfois même avec courage  (La mode était au danger).  
Avec son Thomas l’imposteur, publié aux Éditions Gallimard en 1923, Jean Cocteau - «le caméléon intrigant»1, prince frivole qui se transforme en ambulancier le temps de la guerre ; il est réformé en juillet 1918- compose une œuvre dans la catégorie qu’il nomme «poésie de roman». Pour lui, le mensonge est une forme de la poésie. Et c’est sans doute dans un décor mental de carton-pâte, où le réel et l’imaginaire coexistent, que l’auteur expérimente 14/18. Du coup, on est loin du fameux ennui des soldats que décrivent tant d’écrivains de la Grande Guerre. On pense plutôt au remarquable Mentir-vrai d’Aragon et aux ateliers de camouflage qui réinventent alors, souvent avec Fantaisie, cet art étrange que la nature a toujours pratiqué.  Comme Cocteau, Thomas a la passion du mystère de l’être et de la vie-spectacle, jusqu’à l’extrême, jusqu’à cette balle qui transperce sa poitrine : Mais, en lui, la fiction et la réalité ne formaient qu’un. Guillaume Thomas était mort. 
Thomas Compère-Morel
Directeur de l’Historial de la Grande Guerre
Péronne - Somme
Thomas l’Imposteur
Du mondain au Monde... 
Né en 1889 dans le cadre très charmant - et très bourgeois - de Maisons-Laffitte, Jean Cocteau est immédiatement plongé dans un monde où l’art est au cœur de tout. Son grand-père était ami de Rossini et la musique peuple la maison. Avec elle, la peinture et le dessin, passion à laquelle se livre son père, sont au centre des conversations infinies avec quelques-uns des esprits les plus brillants de l’époque, tel Camille Saint-Saëns puis Lucien Daudet grâce auquel Jean Cocteau ne tardera pas à rencontrer Proust.  Malgré de brillants résultats scolaires apparents (en gymnastique et en allemand surtout ! ...), le jeune Cocteau cultive un goût médiocre pour ses humanités. Il ne rêve que d’entrer en littérature, et refuse l’ennui, la désespérance qui, en 1909, conduisent son père au suicide. Ses refus et ses engouements le font très vite passer pour un anticonformiste qui signe sa différence en publiant trois recueils de poésies la Lampe d’Aladin, en 1909 ; le Prince frivole, en 1910 ; la Danse de Sophocle, en 1912, qui lui permettent d’entrer dans le «monde» parisien, seul lieu véritable auquel, alors, son génie aspire. Il rencontre Diaghilev et Stravinsky, assiste au Sacre du printemps... et clame sa foi dans ce bouleversement des arts qu’annonce cette création et contracte le pire de tous les maux : la blessure du «rouge et or», passion de la scène et du théâtre.  
Quant arrive la guerre de 1914, la Grande Guerre, quoique réformé, il s’engage dans le service des convois de blessés de la Croix Rouge. Il côtoie, hébété, la douleur extrême et la mort durant deux années avant de se faire renvoyer par l’autorité militaire. Le lendemain, ses compagnons sont massacrés... Cette expérience plus que bouleversante le marque au fer rouge. Il renonce à l’aspect le plus superficiel de ses succès parisiens, s’engage davantage dans la littérature et la poésie et fréquente tous les courants novateurs des arts. Il «entre en poésie» véritablement comme en religion.   Il fréquente Apollinaire, Antonin Artaud, mais aussi Roland Garros, fonde les éditions de la Sirène avec Blaise Cendras, rencontre Picasso et Modigliani, se nourrit de tout ce qui est moderne et rompt définitivement avec le conformisme bourgeois, les vanités et les succès mondains.  Chez Max Jacob, il rencontre Raymond Radiguet, avec lequel il se lie dès 1918. Il affiche son homosexualité, et aux côtés de Radiguet, «phénomène des lettres françaises»  (J. Cocteau), il franchit de nouveau un pas vers l’absolu, l’exclusif de l’expérience poétique et littéraire. Il recherche de nouveaux champs et des impressions fortes. Mais toutes le ramènent à l’horreur des visions tourmentées de la guerre et de la mort partout installée, du questionnement incessant de la «difficulté d’être»... 
«Je n’aurais pas dû m’y rendre, à cette guerre, parce que ma santé me l’interdisait. Je m’y suis rendu en fraude, avec des convois de la Croix-Rouge. J’étais en Belgique. Je me suis glissé parmi les fusiliers marins. On m’a oublié. Les fusiliers marins m’ont adopté. J’ai porté leur uniforme, et j’ai fini par croire que j’étais un fusilier marin.»   
(J. Cocteau, Entretiens avec André Fraigneau) 
“J’ai écrit «Thomas l’Imposteur».”
Pour tenter d’exorciser l’insoutenable douleur, Cocteau travaille. «Ce sont des souvenirs que j’amalgame avec des imaginations.» Il écrit «Thomas l’imposteur», œuvre dont d’emblée le titre clame une désespérante ambiguïté, une œuvre où plus que jamais le «mensonge» clame la vérité. Car le mensonge de Cocteau n’est pas une fausse affirmation, une vérité tronquée ou détournée, c’est une vision supérieure. Une définition du mensonge selon Cocteau qui n’existe pas dans les dictionnaires ordinaires : c’est, au sens premier du terme, une «sur-réalité».  Elle lui fut amèrement reprochée. “Tous les critiques officiels ont dit que «Thomas l’Imposteur» racontait une fausse guerre et qu’on voyait bien que je n’y avais pas été. Or, il ne se trouve pas un paysage, pas une seule scène de ce livre que je n’aie habité ou vécue.”    (J. Cocteau, Opium)  1923, Année affreuse, hélas ! La mort brusque de Radiguet, à la fin de l’année, l’incompréhension de son œuvre, l’abus de travail aussi, le conduisent à la dépression qu’il tente de fuir dans l’opium... Livré à ses fantômes, Cocteau souffre en lui même et ne renaîtra véritablement que dans les années 1930, avec le «Journal d’une désintoxication» mais surtout sa véritable première grande expérience cinématographique «le sang d’un poète».  L’homme du XIXe siècle, qu’il avait été souvent, a vécu, au travers de la mort de son père, la Grande guerre et la perte de Radiguet, son propre effondrement. Il ressurgit du tréfonds de lui-même, un peu à la manière d’un arc électrique momentanément affaibli. Sa deuxième lumière, vive, habitée d’un au-delà visionnaire, promène sur le monde le pinceau inquisiteur de la poésie, seul véritable révélateur de la vérité profonde des hommes, de leurs aspirations et de leurs natures.
Jean-Yves Patte 
© 2003 Frémeaux & Associés  

Ecouter THOMAS L’IMPOSTEUR  JEAN COCTEAU (livre audio) © Frémeaux & Associés / Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires  et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.

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