« L’album du guitariste Christophe Lartilleux à l’assaut de 32 pays » par L’Union

Guitariste renommé, disciple de Django Reinhardt et créateur de Latcho Drom, le Châlonnais Christophe Lartilleux vient de séduire un éditeur mondial. Son nouvel album « TOM » s’écoute dans 32 pays. Un père guitariste (Yvon, né en 1933 à Epernay, qui accompagnera entre autres Jo Privât, Maurice Vittenet et enregistrera de nombreux 33 tours), une mère manouche (de la grande famille Hart et Goujon liée au cirque), la musique de Django dès l’âge du biberon et, 19 disques plus tard, toujours ce même amour pour ses racines, la et les musiques. Le Châlonnais Christophe Lartilleux, après une longue halte toulousaine – « une ville qui m’a permis d’affirmer avec le groupe Latcho Drom notre signature et notre reconnaissance »  savoure son retour « de cœur » sur les terres marnaise, « mais aussi car Châlons, c’est près de Paris et que Paris est aujourd’hui le carrefour musical inévitable ». Une capitale qu’il rejoint souvent pour des passages télévisés (comme récemment chez Drucker), des émissions radio, enregistrements ou concerts. Ce quadragénaire, guitariste surdoué, aura « tâté » les styles bals populaires, hard-rock, jazz-fusion et classique, avant de revenir au style Django en 1993, créant ce groupe Latcho Drom. Son jeu (notamment sur sa « chère » Selmer) côtoie depuis celui des grands : Biréli Lagrène, Larry Coryel, Dorado et Tchavolo Schmitt, Stochelo Rosenberg, Raphaël Pays… sans oublier le violoniste Florin Niculescu, l’invité régulier de Latcho Drom. Christophe et ses amis musiciens diffusent, avec la modestie des plus grands et une intense capacité d’écoute et de partage, le fameux style Django (plus de 700 concerts à ce jour, dont les plus grandes scènes internationales Gypsy avec Latcho Drom !) Mais le Châlonnais, atypique, aime aussi travailler seul, en dehors des sentiers battus, s’essayant à d’autres univers d’interprétation. Ainsi est né « TOM » (Toujours origine manouche). Un CD où son jeu, toujours sensible, original, virtuose mais sans compétition, se met au service de « tubes » français et étrangers : Polnareff, Gainsbourg, Moon Martin, Abba, série TV (L’homme de Picardie…), Paganini (le Mouvement perpétuel)… et de compositions. L’esprit de cette création (dédiée à son fils Tom) où l’on entend aussi Déborah, la fille de Christophe, et l’accordéoniste époustouflant Emy Dragoi, a séduit l’éditeur mondial de référence du patrimoine sonore Frémeaux & Associés. S’ensuit un décollage impressionnant puisque le CD est aujourd’hui disponible dans 32 pays. La « machine » est lancée, Christophe Lartilleux conserve (et c’est l’essentiel) une liberté de création et d’interprétation, et notre région l’un des grands guitaristes actuels. Tout simplement.
Thierry PERARDELLE – L’UNION