« Rodolphe Raffali à Georges Brassens » par Jazz Hot

Michel Bedin nous présentait un portrait de Rodolphe Raffali et en profitait pour nous annoncer que ce guitariste corse de Paris venait d’enregistrer un beau CD de Brassens, qui n’avait pas encore trouvé de producteur, ni de distributeur. C’est maintenant chose faite puisque Jean Pierre Tandin (La Lichère) et Patrick (Frémeaux et Associés) se sont unis pour permette au public d’apprécier cet élégant hommage à l’autre «  homme à la pipe » . Pour la circonstance, la guitariste a fait appel à ses habituels complices que sont Doudou Cuillerier, Max Robin et Antonio Licusati. A eux quatre, ils revisitent, en fonction du contexte , de leur humeur ou des thèmes ,le répertoire, souvent connu du grand public  ainsi que celui qui n’a aucun secret pour les spécialistes de Brassens. «  Quand on écoute le chansons Brassens, c’est une évidence que le quintette du Hot Club de France aurait pu jouer cela » explique Raffali. C’est donc dans cet esprit, baigné de swing, que sont interprétés « Les Croquants » ou « Histoire de faussaire ».Et le guitariste, qui apprécie la musique brésilienne, est tout surpris de placer un rythme bossa sur « Les Copains d’abord ».Les morceaux comme « Le vieux Léon » et « Pénélope » sont poignants, émouvants. Le jeu en solo du guitariste évoque la tiédeur d’un soleil couchant agrémenté des étincelles d’une improvisation langoureuse. « La passante » est d’une beauté à rendre jalouse Mona Lisa. « Une balade tragique et bouleversante, mais d’une grande pudeur » (Micel Bedin).Dans son hommage guitaristique à ce grand chanteur poète du vingtième siècle, Rodolphe Raffalli montre une excellente technique à la Django, des effluves de guitare à Paulo et cet esprit à la Brassens, qui fait la force d’une composition.
Michel MAESTRACCI - JAZZ HOT