DAMIA

DAMIA (Maryse Damien, 1889-1978) interprète

En 1909, elle est la partenaire de Max-Dearly à Londres. De retour à Paris en 1911, elle débute comme chanteuse au Concert de la Pépinière puis au Petit Casino. Elle enchaîne avec l’Eldorado, le Concert Mayol puis l’Alhambra où elle est applaudie pour la première fois dans son fourreau noir. Pendant la guerre de 14-18, Damia chante La Consigne et Les Goélands que les spectateurs réclameront trois mille fois jusqu’à la fin de sa carrière. Damia est la créatrice du “tour de chant“ au music-hall, en mettant en scène sa prestation sur un fond de scène noir et avec un jeu de lumière étudié, ce qui, à l’époque, apparaît comme une véritable révolution. Côté répertoire, elle cultive le genre dramatique et réaliste : La Chaîne, La Veuve, Fleur de berge, La Glu, Les Deux ménétriers, Sombre dimanche… À partir des années 30, elle diversifie son répertoire, lui donnant un caractère moins sombre (Le Grand frisé, La Guinguette a fermé ses volets, Johnny Palmer, La Rue de notre amour). Elle apparaît même sur la scène des Folies-Bergère en 1938 dans la revue “Folie en fleurs”. Damia donne un récital triomphal à la Salle Pleyel en 1949, prélude à un tour de chant à l’Étoile. Elle effectue une tournée au Japon en 1953 avant d’être programmée en vedette à l’Olympia en 1954 et 1955. Elle quitte la scène un an plus tard pour faire ses adieux à la télévision. Celle que l’on appelait “La Tragédienne de la chanson” a également joué au théâtre et tourné au cinéma.

                                                                                                                       Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO DAMIA)


Voir CD Damia (FA 167), L’Amour fou (FA 155), La Mer (FA 197),
Guinguettes et Caboulots (FA 5068), CMH 33, 40, 42.