« Un opus miraculeusement homogène » par Rolling Stone

C’est dans l’air du temps. Jamais sans doute le monde du jazz n’avait à ce point élargi son répertoire vers d’autres rivages, ni cherché dans la juxtaposition des genres à poursuite un rêve d’universalité. Et qui mieux que Laurent Cugny, pianiste et arrangeur de talent, mais aussi universitaire, historien du jazz, pouvait le temps d’un album s’en faire chantre ? A la tête d’un pack musclé et résolument électrique d’une douzaine de musiciens, dominé, selon les besoins, par une guitare et des claviers sous tension ou des cuivres plus enclins à arrondir les angles, Laurent Cugny, de Duke Ellington à Josef Zawinul, en passant par deux compositions personnelles ou des relectures particulièrement réussies de Joni Mitchell (« Woodstock ») ou des Beatles (« I Want You »), remonte ou dévale le temps. Au fil d’un opus en fin de compte miraculeusement homogène.

Pr Philippe BLANCHET – ROLLING STONE