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« Une anthologie variée, bien équilibrée » par Répertoire
Catégories : Article de presse ( Article de presse )La voici cette anthologie de fado qu’on était en droit d’attendre de la part d’un éditeur français. Voici, en un double CD formule Frémeaux, les débuts enregistrés de ce chant et de cette musique que le Portugal tente tant bien que mal de continuer à exploiter en lui attribuant un cachet indélébile marqué du saut de la saudade, cette mélancolie typique de l’âme lusitanienne. Cette musique née dans les villes, à Lisbonne d’abord, puis à Coimbra, a eu ses heures de gloire – entendez par là ses meilleurs moments où l’expression du fado correspondait à un contexte social. On le chantait dans les cafés, dans les brasseries, il est né sur les lèvres des prostituées et des classes désoeuvrées. Le fado est une plainte, un chant de douleur, d’émotion, de résignation. Petit à petit, il se fera roi de la vie nocturne, rebondissant de créateur en créateur, de chanteuse en chanteuse. A Coimbra, plus proche de l’université, il sera plus intellectuel. L’avantage de ce coffret, outre son livret c [...]
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« Pour une émotion à fleur de peau » par World Mag
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Le Fado est la lassitude d’une âme intense… », c’est un spleen, une « saudade » comme nous le dit Fernando Pessoa, c’est « ni gai, ni triste ». Les instruments de prédilection du Fado sont la vida (guitare à 4 ou 5 cordes) ou le luth guitarra. Ses rythmes sont binaires, le sentiment de fatalité à l’écoute du Fado provient peut-être de son mode mineur, qui est le plus couramment utilisé. Le Fado est une musique urbaine, qui respire la vie nocturne, la solitude des capitales. 1925 c’est le temps de créativité le plus intense à Lisbonne. Les chanteurs et chanteuses de Fado, des stars comme Maria Alice, Maria Silva, ou Alberto Riveiro, Alfredo Rodrigo Duarte, sont d’ailleurs tous présents sur la réédition. Ce coffret 2 cd contient des enregistrements historiques, de la période 1926-1931, entre Lisbonne et Coimbra, deux villes, deux modes d’interprétations, le tout avec 36 titres pour une émotion à fleur de peau. Les compositions sont soit chantées ou instrumentales, de toute façon e [...]
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« Le fado dans tous ses états! » par Télérama
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Le fado dans tous ses états! Du plus rustique, avec de guillerettes guitares (Lisboa-Coimbra), au plus urbain, porté par des arrangements modernisants qui intègrent les cuivres (Fado). Entre les deux, des voix de femmes. Celles, gaies et primesautières, ou âpres et vindicatives, des chanteuses de saudade, enregistrées avant 1945, avec des clins d’œil à l’Espagne ancienne ou au tango argentin (As senhoras do fado). Celle d’Amalia Rodriguez enfin, la grande dame du fado, en une compilation d’enregistrements des années 50, époque où hélas elle se lassait tenter par les grands orchestres. Pour pimenter ce parcours dans des musiques qui, selon Fernando Pessoa, disent la « lassitude d’une âme intense ». Eliane AZOULAY - TÉLÉRAMA
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« Un univers bouillonnant » par Inrockuptibles
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Joué par les mauvais garçons et des filles de petite vertu, le fado suit le tracé de la nostalgie humaine. Dans la tragédie antique d’un destin fatal, il rebondit ainsi des rives du Mississippi (blues) aux goualantes de Damia. Car, bien davantage qu’à travers une exposition universelle, le Portugal existe par cette musique d’appel du large et d’incitation à la mélancolie. Qu’on lui attribue des origines maritimes, mauresques ou brésiliennes, le fado conte la sempiternelle romance impossible entre aristocrates s’encanaillant dans les quartier chauds et gitanes à la sensualité exubérante. Qu’on tente la césure entre une Lisbonne populaire, périlleuse dans ses tentations érotiques, et le centre universitaire de Coimbra, générateur de formes musicales plus élégantes, le fado chante toujours la prééminence des femmes et d’un dieu, aussi nécessaires que méprisés. Qu’on tente, enfin, d’en définir les contours techniques, et on l’asséchera. Joué sur les quatre ou cinq cordes de la viola e [...]
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« Une impressionnante collection dédiée au genre » par Répertoire
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Le fameux fado tel qu’il s’est développé dans la seconde moitié du siècle. Un panorama que Frémeaux réalise grâce à la collaboration du label portugais Strauss. Spécialiste du fado, ce catalogue a édité une impressionnante collection dédiée au genre. Frémeaux a alors décidé en commun accord avec Armando Martins créateur de Strauss, d’éditer une anthologie en double CD. L’intérêt est multiple. On est à la source, Martins écrit une notice très intéressante sur le fado, il connaît la matière et les interprètes. Enfin, ceux-ci nous font sortir de la poignée de grands noms, souvent excellents, toujours resservis (qu’ils s’agissent des anciennes chanteuses ou de celles d’aujourd’hui). On découvre d’autres noms, de superbes voix et d’excellentes guitares. RÉPERTOIRE
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« Un juste équilibre » par Le Monde de la Musique
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Après un très intéressant recueil de fados enregistrés pour le 78-tours entre 1926 et 1931 et rassemblés par l’ethnomusicologue Henri Leconte, le label Frémeaux ouvre ses portes à un catalogue portugais, celui de la société Strauss, fondée en 1982 par Armando Martins. On doit à ce dernier une sélection de fados enregistrés entre 1955 et 1999. L’auditeur y trouvera un juste équilibre entre l’âpreté des documents historiques du premier recueil et les interprétations qui ont vu se braquer sur elles les feux de l’actualité contemporaine. Si celles-ci ont pu satisfaire le public de nos salles de concert, elles ont aussi pu laisser sur sa faim l’habitué des retiros de Lisbonne comme la clientèle des petits et grands restaurants. Interprétations plus brutes et plus professionnelles alternent, et on a l’impression d’arpenter les rues de la capitale portugaise en poussant les portes. En fonction de ses goûts, l’auditeur s’arrêtera là où bon lui semblera, comparera les générations et les st [...]
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« Des documents de première importance pour l’histoire du flamenco » par Écouter
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Voici l’occasion de retrouver l’art d’un des fondateurs de la guitare flamanca soliste et grand accompagnateur des chanteurs et chanteuses les plus renommées des années 1930-40, comme Antonio Chacon, La Argentina, La Nina de los Peines, La Joselito… Ramon Montoya (1879-1949) à ébloui les aficionados avec ses falsetas (variations virtuoses) et créé son propre style en adaptant certaines techniques de la guitare classique. Il a sorti la guitare de son seul rôle d’accompagnement et l’a portée avec un art accompli vers le rôle de soliste. Un grand succès a soutenu l’émergence de ce guitariste soliste et novateur et l’a poussé sur le devant de la scène au cours des années 30. Il a cependant toujours continué à accompagner les grands chanteurs et ces deux disques nous permettent de l’entendre dans ces deux rôles. Le livret détaille les techniques de jeu, une quinzaine de formes musicales du flamenco, et les conditions d’enregistrement de ces documents de première importance pour l’histo [...]
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« Îles Féroé » par Le Monde de la Musique
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Province autonome de Danemark, situées entre la Norvège, l’Islande et l’Ecosse, les îles Féroé constituent un archipel habité à partir du VIIe siècle d’une population en provenance d’Irlande, puis au IXe siècle par les colons norvégiens. La pratique instrumentale est presque absente de la musique traditionnelle locale dont les paroles font pourtant explicitement référence à la harpe, au tambour et au tympanon. Une particularité qui témoigne de l’étonnante aptitude de cette communauté isolée à nourrir son imaginaire de réalités lointaines. Ainsi les ballades héroïques Kvœedi peuvent emprunter au mythe du Niebelung tout comme au personnage de Charlemagne. Ces ballades héroïques, les ballades populaires en danois (visur) et les chants satiriques en féroïen (tœtti) servent à la danse en cercle d’origine médiévale, telle qu’un la retrouve encore en Bretagne et dans les Balkans. Elles sont animées en répons par un meneur, le chœur répondant par un unisson très relatif qui laisse paraîtr [...]