« La langue est surannée et délicieuse » par Télérama

L’anthologie cajun, elle, date de l’époque où (jusqu’au milieu de ce siècle) la musique de nos cousins français de Louisiane était complètement inconnue. Dans ces chansons, la langue est surannée et délicieuse par sa franchise comme par sa pudeur populaires. Cette musique de gens pauvres et simples chante la vie démunie et les tourments de l’amour. On y dit les choses les plus dramatiques avec une simplicité toujours très émouvante. Il y a quelques tubes, comme « Allons à Lafayette », « Jolie Blonde », etc., mais aussi beaucoup de raretés. Les artistes ne sont pas toujours connus : à côté d’Amadé Ardoin et des frères Bréaux figurent les Falcon, les Hackberry Ramblers. Que les musiciens aient dépassé ou pas la célébrité locale, ils expriment toujours une tradition forte et vécue.
Alain SWIETLIK – TELERAMA