GERONIMO - BANDE ORIGINALE - TONY GATLIF
GERONIMO - BANDE ORIGINALE - TONY GATLIF
Ref.: FA8511

TONY GATLIF

Ref.: FA8511

Artistic Direction : DELPHINE MANTOULET & VALENTIN DAHMANI

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 41 minutes

Nbre. CD : 1

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Presentation

TONY GATLIF



“Discovered by a large audience in 1992 thanks to his film ‘Latcho Drom’, director Tony Gatlif is the high priest of the Gypsy, Rom and Tzigane communities whose wonderful contributions to music have been featured in all his films. Gatlif acted as musical-director for this soundtrack produced by Delphine Mantoulet and Valentin Dahmani, which translates both the blazing passions and the violent altercations between France’s Turkish and Spanish communities. ‘Geronimo’ is sounding like a rock-opera heir to ‘West Side Story’.” Augustin BONDOUX & Patrick FRÉMEAUX



Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Mecano
    Valentin Dahmani, Delphine Mantoulet, Tony Gatlif
    00:05:36
    2014
  • 2
    La moto
    Delphine Mantoulet, Valentin Dahmani, Tony Gatlif
    00:01:29
    2014
  • 3
    Indestructible
    Tomasito, Delphine Mantoulet, Valentin Dahmani
    Tomasito
    00:02:26
    2014
  • 4
    Santa Maria
    Jur Domingo, Valentin Dahmani
    Valentin Dahmani
    00:02:12
    2014
  • 5
    La plage
    Delphine Mantoulet, Valentin Dahmani, Tony Gatlif
    00:03:16
    2014
  • 6
    La ruelle
    Valentin Dahmani, Delphine Mantoulet, Tony Gatlif
    00:06:15
    2014
  • 7
    Intrusa
    Jur Domingo, Tony Gatlif
    Jur Domingo
    00:03:15
    2014
  • 8
    Coup de feu
    Delphine Mantoulet, Valentin Dahmani, Tony Gatlif
    00:02:12
    2014
  • 9
    Parking
    Delphine Mantoulet, Valentin Dahmani, Tony Gatlif
    00:02:12
    2014
  • 10
    La peur
    Delphine Mantoulet, Valentin Dahmani, Tony Gatlif
    00:02:22
    2014
  • 11
    Guimbarde
    Delphine Mantoulet, Valentin Dahmani, Tony Gatlif
    00:02:15
    2014
  • 12
    Soda
    Delphine Mantoulet, Valentin Dahmani, Tony Gatlif
    00:03:10
    2014
  • 13
    Barcelona
    Yougoss
    Yougoss
    00:00:39
    2014
  • 14
    Sainte-Marie
    Valentin Dahmani, Ziveli Orkestar
    Valentin Dahmani
    00:03:48
    2014
Booklet

Geronimo FA8511

Princes Production / Tony GATLIF présentent
Geronimo
BANDE ORIGINALE
Delphine Mantoulet
Valentin Dahmani

Tony GATLIF

GERONIMO

Un film écrit et réalisé par Tony GATLIF
Avec Céline SALLETTE (Geronimo) - Rachid YOUS (Fazil) - David MURGIA (Lucky) - Nailia HARZOUNE (Nil) - Vincent HENEINE (Antonieto) - et la participation amicale de Sergi LOPEZ
Image : Patrick GHIRINGHELLI
Musique originale : Delphine MANTOULET, Valentin DAHMANI
Direction musicale : Tony GATLIF
Production exécutive : Delphine MANTOULET
« La Musique libère un vacarme grandiose »
Télérama

« Un travelling époustouflant pour commencer : deux jeunes gens à moto roulent à fond de train sur une plage. Elle, sublime, hurle : “Je t’aime !” à son compagnon. Incroyable mélange de flamenco et de musiques turques en bande-son, immédiate sensation de liberté : pas de doute, Tony Gatlif est de retour. »
Le Monde


1. MECANO 5’34
2. LA MOTO 1’30
3. INDESTRUCTIBLE 2’33
Composé par Delphine MANTOULET / Valentin DAHMANI
Écrit et interpreté par Tomasito

4. SANTA MARIA 2’13
Écrit, composé par Valentin DAHMANI  
Interpreté par Jur DOMINGO
5. LA PLAGE 3’23
6. LA RUELLE 6’11
7. INTRUSA 3’15
Écrit et composé par Jur Domingo, Julien VITTECOCQ, Nicolas ARNOULD et Jean-Baptiste MAILLET
Interpreté par Jur DOMINGO
8. COUP DE FEU 2’12
9. PARKING 2’14
10. LA PEUR 2’21
11. GUIMBARDE 2’16
12. SODA 3’11
13. BARCELONA 0’44
Écrit et interpreté par Yougoss
14. SAINTE-MARIE 3’48
Écrit, composé par Valentin DAHMANI
Interpreté par Valentin DAHMANI (chant)
Fanfare Ziveli Orkestar
1, 2, 5, 6, 8, 9, 10, 11, 12
Composés par Delphine MANTOULET / Valentin DAHMANI
P 2014 Princes Production – Licencié à Frémeaux & Associés
Éditions Musicales : © Princes Films Éditions 2014
Fabrication et Distribution : Frémeaux & Associés
Direction de Collection : Augustin BONDOUX
Conception de Collection : Patrick FRÉMEAUX & Claude COLOMBINI
Distribution numérique : Believe Digital

MUSICIENS

Violon : Fiona MONBET
Guitares électriques, acoustiques, basse, bouzouki et percussions : Valentin DAHMANI
Piano : Delphine MANTOULET • Ney : Aroun TEBOUL • Violon : Kalman URZSUJ
Guitare Flamenco : TATO • Guitare : Julien VITTECOQ
Cajon : François MINICONI • Batterie, contrebasse : Cyril AVEQUE

FANFARE ZIVELI ORKESTAR

Chant : Suzana DJORDJEVIC
Saxophone : Thibault DUQUESNAY
Tuba : Nicolas PERRUCHE
Tapan : Cyrille DUFAY
Trompette : Julien MERCIER, Alban SARRON
Batterie, percussion : Vincent GAERTNER
Tuba : Manel GIRARD
Helicon : Clément OURY
 
Composition, enregistrement et montage
studio ALAMO
Enregistrement mixage et mastering
Emmanuel Gallet, StudioS MERCREDI 9 - Studio HAXO Paris
Remerciements : Laure DUHARD
« C’est toujours la musique qui me guide. »
J’avais dit à Stéphane Hessel avant sa mort : “Tu sais, je vais faire un film contre la violence mais je serai obligé de la montrer pour mieux la démonter.” Faire un film violent en étant non-violent, c’était, selon lui, la chose la plus dure à faire. Je ne voulais surtout pas que l’on prenne plaisir à la violence. Dans Geronimo, elle affleure partout sans jamais exploser. La musique apporte la fébrilité, le côté nerveux et souligne l’attente angoissante. Ce n’est pas de la pudeur, je tenais surtout à ne pas à faire de la violence un spectacle. Le spectacle, c’est la musique et la danse. Dans les scènes où les deux clans se défient, il y a des gens partout autour qui crient, qui encouragent. Ils sont horrifiés mais eux le montrent en dansant. Tous les acteurs savaient que chaque pas de danse était comme un acte violent. Comme un arc que l’on tend sans jamais savoir quand la flèche va partir. Et après ça dégénère…

« De la Turquie à l’Espagne, les mêmes rythmes se retrouvent. »

Le plus gros travail portait sur les scènes d’affrontement dont un plan-séquence qui dure sept minutes. Il y avait deux musiques : une version turque, une version espagnole. Nous avons mixé les pas flamenco avec la musique turque en fonction du montage et du clan qui apparaissait à l’écran. Quand les deux bandes exhibent leurs armes, que la pression monte, chaque arme est en fait un instrument, et les acteurs/musiciens avaient une oreillette pour être parfaitement en rythme. Tous les éléments du décor devenaient musicaux. Par exemple, le poteau sur lequel tape l’un des personnages prend une résonance incroyable grâce aux instruments que nous avons ajoutés : au-delà du bois, il y a une contrebasse, une batterie... Finalement, tout était en rythme au tournage alors que la musique avait été composée en amont. Car le point de départ de mes films, c’est toujours la musique. Delphine Mantoulet et Valentin Dahmani ont commencé à travailler un an et demi avant le début du tournage, quand je commençais à écrire le scénario. Le choix des communautés turques et espagnoles, c’est aussi parce que ce sont des pays dont les musiques me parlent. La musique turque est à l’origine de toutes les musiques que j’ai aimées: les musiques arabes, le flamenco, la musique grecque. De la Turquie à l’Espagne, les mêmes rythmes se retrouvent. Il y a une façon de débuter les chansons par Aman, Aman et l’histoire vient ensuite. Ils se servent de ce point de départ pour trouver le ton de la chanson. Le film, c’est ça, il fallait que je trouve le rythme, la musique qui allait avec. Pour accompagner la famille espagnole, il y a un flamenco moderne, que les jeunes adaptent dans le film avec un rythme hip-hop. Le flamenco rassemble tous les rythmes que les Gitans ont rencontrés en traversant l’Inde, la Turquie, la Roumanie, les pays de l’Est (ce que j’ai montré dans Latcho drom). L’Espagne, c’est le fossé de toutes les musiques orientales et occidentales. C’est toujours la musique qui me guide.
Tony Gatlif,
Propos reccueillis par Melissa Bounoua
© PRINCES PRODUCTION 2014
C’est notamment par l’intermédiaire du film « Latcho Drom » de Tony Gatlif que Patrick Frémeaux et Claude Colombini ont, avec le concours de Benjamin Goldenstein, développé le catalogue jazz manouche de Frémeaux & Associés. Éditeur de « l’intégrale Django Reinhardt » (40 CD 760 pages de livret), de coffrets historiographiques de référence : «Music on the Gypsy Rout » du musicologue bengali Deben Bhattacharya, du coffret «Tzigane» (Alain Antonietto), comme du film « Les fils du vent » (Bruno Le Jean), Frémeaux & Associés est à ce jour premier producteur indépendant de jazz manouche en France. On peut trouver au sein du catalogue du label des œuvres d’Angelo Debarre, Stochelo Rosenberg, Romane, Rodolphe Raffalli, Latcho Drom, Samson Schmitt, Babik Reinhardt, Gadjo Combo, etc. Notre maison patrimoniale est ravie d’accueillir cette bande originale à son catalogue et de défendre l’œuvre musicale du réalisateur, comme d’une manière générale, tout l’apport musicologique des communautés gitanes, manouches ou tsiganes, dont l’essence mélodique constituée en rhizome, emprunte depuis des millénaires à l’Extrême comme au Proche Orient, à l’Occident comme à l’Afrique du Nord.
Augustin BONDOUX
– Interview –
de Tony Gatlif et de Delphine Mantoulet

Tony Gatlif : Je commence à écrire le scénario et quand j’ai la trame de l’histoire, j’écris la première scène que je donne à Delphine et Valentin. Je leur raconte la scène que je vais filmer… « Il y a un couteau une barre de fer, une chaîne, un tonneau, un poteau etc… » et les musiciens interviennent. Au bout de quelques semaines, ils me font écouter la maquette de ce qu’ils ont fait.

Delphine Mantoulet : Avec Valentin Dahmani, avec qui j’ai fait la musique, nous avons en effet pris les éléments que nous a décrits Tony. Puis nous avons enregistré ces éléments (barre de fer, chaine, poteau…) pour ensuite composer la musique autour, de manière à ce que cela corresponde au tempo que voulait Tony. Sur le tournage tous les acteurs qui devaient jouer une partie musicale (celui qui tape sur le grillage, celui qui tape sur le poteau…), avaient une oreillette pour être parfaitement en rythme.

Tony Gatlif : Je leur ai dit pour le morceau de la ruelle (piste 6), que je voulais attaquer par de la musique turque, tout d’abord parce que j’aime énormément cette musique, que j’avais toujours eu envie de la mettre dans un film, pour ensuite aller vers de la musique espagnole (lorsque les Espagnols entrent en scène). De ce côté-ci de la ruelle, la musique espagnole devait être faite de mélanges de flamenco et de hip-hop.
Delphine Mantoulet : Pour pouvoir raccorder entre les parties turques et espagnoles, il fallait que la musique entre les deux bandes ait toujours le même tempo. Le rythme, la mélodie, étaient orchestrés en fonction de ce que Tony voulait pour coller à l’image.
Tony Gatlif : Je voulais vraiment faire un film non-violent. J’ai donc dit aux musiciens que la musique devait remplacer cette violence. Lorsque l’on prend le son de quelqu’un qui frappe sur un poteau avec une barre de fer, on y entend le son du poteau, mais nous avons rajouté en arrière plan une basse, un violon, et d’autres instruments. Pour tous ces sons urbains, même le couteau, il y a des instruments derrière. Le bruit du grillage ne suffisait pas pour faire de la musique…

Delphine Mantoulet : Nous avons en effet rajouté des instruments, pour que les sons métalliques sonnent de manière plus ronde et donnent un son plus profond, fort et frappant. Concernant les poteaux, grillages, ou couteaux, nous avons repris tous les sons du film, une fois les séquences tournées. Nous les avons réintégrés dans la musique en rajoutant des sons de batterie et de contrebasse et en mixant le tout.

Tony Gatlif : Cette histoire, c’est celle d’une jeune fille qui s’échappe de son mariage arrangé et qui fout une bombe dans le quartier où elle vit parce que ses frères vont se venger… et elle s’en va avec un jeune gitan, tous deux dévorés par la passion. Il fallait montrer que rien ne pouvait séparer ces jeunes, qu’ils n’avaient pas peur de la mort, comme Roméo et Juliette, qui dépassaient la menace de mort de leur famille.
Pour que cela soit crédible, il fallait animer la passion et que cette passion soit également amenée par la musique. Il fallait montrer la passion dévorante de la jeune fille… J’avais demandé à l’actrice de faire comme si elle avait envie de manger son partenaire, son amoureux. C’est ce désir de manger la peau que j’ai indiqué aux musiciens, Delphine et Valentin. Je leur ai dit « maintenant vous me faites une musique de délire, de passion dévorante ».

Tony Gatlif : C’était primordial de resynchroniser la musique aux images…
Delphine Mantoulet : Nous avons commencé à travailler la musique un an et demi avant le début du tournage. Quand Tony écrivait les scènes, il nous disait « j’aimerais avoir cette musique là » et nous créions la musique en fonction… Elle s’est faite en parallèle de l’écriture du scénario. Sur la scène de la battle, nous avons tourné dans un très grand espace où il y avait une réverb formidable…
Tony Gatlif : comme dans une cathédrale…
Delphine Mantoulet :… nous avions mis très fort la musique qu’on entend dans le film pour le tournage. Au moment du montage son, notamment, il a fallu réadapter le mixage de la musique avec la musique qui était en « In » dans les images. De telle sorte que le léger décalage qu’il y avait entre à la réverbération du lieu et le synchro du vrai son de la musique ne s’entende plus. Cette réverb donne un son unique au film… C’est le lieu qui nous a offert ça.
Tony Gatlif : Pour ne pas représenter la violence dans le film de façon brute comme des gens qui se tapent dessus… Il fallait qu’elle soit représentée de façon musicale donc nous avons fait un drame… Un opéra musical… Un opéra rock. C’est un ton unique au film, qui devient tout le long comme une grande partition complètement originale.

Delphine Mantoulet : Tony a la vision exacte de ce qu’il veut filmer. Il sait comment la filmer, avec quelle musique, quel style, quelle sonorité, quelle tonalité, quelle couleur donner au son pour qu’il s’incorpore à l’image et à la narration. Tony a toujours insisté sur le fait que cela devait être la musique qui allait représenter la violence et non pas l’image… C’est le fait de savoir tout cela qui nous a permis de tra­vailler bien en amont et d’avoir tout ce qu’il fallait au moment du tournage. Je travaille avec Valentin Dahmani qui est guitariste, moi je suis pianiste…
Tony Gatlif : multi-instrumentistes !

Delphine Mantoulet : … Nous travaillons en effet avec plein d’instruments. Nous nous enregistrions et une fois que nous avions la trame, nous la réadaptions en fonction des sons que nous voulions y ajouter, parce que si les sons étaient trop acoustiques ou s’il y avait trop de thèmes, il fallait alors en enlever. Nous avons ensuite réenregistré en studio les maquettes que nous avons ensuite remontées pour réintégrer tous les sons du film, les directs, les cris etc. C’est très interactif en fait, il fallait que tout soit dedans. Par exemple la Battle, c’était un plan séquence de 6 mn sans coupe où il s’est passé quelque chose de magique avec les acteurs les danseurs et les figurants…
Tony Gatlif : direct…en un seul plan…

Delphine Mantoulet : C’était le vécu de la musique en direct filmée…
Interview réalisé par Benoit BASIRICO pour Cinézik.
© PRINCES PRODUCTION 2014
I told Stéphane Hessel before his death: ‘You know, I’m going to make a film against violence, but I’ll have to show it, the better to dismantle it.’ Making a violent film while being non-violent was, according to him, the hardest thing to do. I especially didn’t want anyone to enjoy the violence. It’s everywhere in Geronimo, simmering below the surface without ever exploding. Music injects excitement and edginess, it highlights the tension of the wait. I wanted one of the few violent scenes to be brutal, to be filmed a raw way. The show is the music and dance. In the scenes where the two clans square up to one another, there are people all around, shouting and cheering them on. They are horrified but they show it by dancing. All the actors knew that every dance step was a violent act. Like drawing a bow without ever knowing when the arrow will fly off. Then things degenerate. The clash scenes were the hardest; one involved a 7-minute sequence shot. There were two types of music – a Turkish version and a Spanish version. We mixed the flamenco with Turkish music according to the edit and which clan was on screen. When the two gangs display their weapons and the pressure cranks up, each weapon is in fact an instrument, and the actors/musicians had an earpiece so they could stay in perfect rhythm. Every element in the set became musical. For example, the post that one of the characters bangs on produces an amazing résonance thanks to the instruments we added: beyond the wood, there’s bass, drums... In the end, everything was shot in rhythm although the music had been composed ahead of time, because music is always the starting point of my films. Delphine Mantoulet and Valentin Dahmani began work 18 months before the film began, when I started writing the screenplay. The choice of Turkish and Spanish communities was made because they are countries whose music appeals to me. Turkish music is the root of all the music I’ve enjoyed: Arab, flamenco, Greek... From Turkey to Spain, the same rhythms are found. There’s the way of beginning songs with Aman, Aman, then the story follows. They use it as a starting point to find the tone of the song. That happened with the film – I had to find the rhythm, the music that went with it. For the Spanish family, there’s modern flamenco, which the kids adapt in the film with a hip-hop rhythm. Flamenco pulls together all the rhythms the gypsies encountered as they crossed India, Turkey, Romania, and the countries of the East (which I showed in Latcho Drom). Spain is a melting pot for all types of western and oriental music. I’m always guided by music.
Tony Gatlif
Interviewed by Melissa Bounoua
© PRINCES PRODUCTION 2014


Tony Gatlif
Born September 10, 1948 in Algiers, Tony Gatlif leaves Algeria in the late 1960s. One evening in 1966, he decided to meet his idol, Michel Simon, who wrote a recommendation to the attention of his manager. That’s why Tony Gatlif includes a drama class. In 1978 he shot “La Terre au ventre” that evokes the war of Algeria. But it is “Les Princes” who reveals Tony Gatlif. In 1992, Tony Gatlif shot “Latcho Drom”, a true hymn to Gypsy music. In 1997, “Gadjo Dilo” describes the arrival in a Gypsy village in Romania of a young “Gadjo” (foreign language ROM), in search of a singer missing. The movie knows the public and critical acclaim in France as abroad. In 2004, the filmmaker takes the viewer on a journey throughout Andalusia and the Maghreb, with “Exils” where music, full character, guides the steps of the protagonists. The film won the Award for Best Director at Cannes. In 2010 released his next film “Liberté”, which tells for the first time the history of the internment of Gypsies in France. In 2011, he released “Indignados, a movie inspired from Stephane Hessel on the european outraged movement.
Le point de départ de mes films, c’est toujours la musique. Delphine Mantoulet et Valentin Dahmani ont commencé à travailler un an et demi avant le début du tournage, quand je commençais à écrire le scénario. Le choix des communautés turques et espagnoles, c’est aussi parce que ce sont des pays dont les musiques me parlent. La musique turque est à l’origine de toutes les musiques que j’ai aimées (…). Le flamenco rassemble tous les rythmes que les Gitans ont rencontrés en traversant l’Inde, la Turquie, la Roumanie, les pays de l’Est (ce que j’ai montré dans mon film « Latcho drom »). L’Espagne, c’est le fossé de toutes les musiques orientales et occidentales. C’est toujours la musique qui me guide.   
Tony GATLIF

Cinéaste du mouvement et de la liberté, Tony Gatlif est le grand questionneur de l’exil et de l’humanité. Révélé au grand public en 1992 par le film « Latcho Drom », le réalisateur est le chantre des communautés gitanes, roms ou tsiganes. Ses films manifestes mettent en exergue le formidable apport musicologique de ces communautés et lui ont valu notamment deux Césars de la meilleure musique écrite pour un film (Gadjo Dilo, Vengo). Tony Gatlif assure lui-même la direction musicale de cette bande sonore réalisée par Delphine Mantoulet et Valentin Dahmani, qui traduit tant l’ardeur des passions que la violence des altercations entre communautés turques et espagnoles, pour donner à «Geronimo» un air d’opéra rock, s’inscrivant dans la lignée d’un « West Side Story ». Une bande originale détonante d’ivresse et de tension, dans laquelle se conjuguent admirablement cultures traditionnelles et identités urbaines.   
Augustin BONDOUX & Patrick FRÉMEAUX

“Discovered by a large audience in 1992 thanks to his film ‘Latcho Drom’, director Tony Gatlif is the high priest of the Gypsy, Rom and Tzigane communities whose wonderful contributions to music have been featured in all his films. Gatlif acted as musical-director for this soundtrack produced by Delphine Mantoulet and Valentin Dahmani, which translates both the blazing passions and the violent altercations between France’s Turkish and Spanish communities. ‘Geronimo’ is sounding like a rock-opera heir to ‘West Side Story’.”    
Augustin BONDOUX & Patrick FRÉMEAUX


CD Geronimo, bande originale, Tony Gatlif© Frémeaux & Associés 2014 (P) Princes Production 2014

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