RAUL BARBOZA
RAUL BARBOZA
Ref.: FA180

ANTHOLOGIE

RAUL BARBOZA

Ref.: FA180

Artistic Direction : PATRICK TANDIN & PATRICK FREMEAUX

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 3 hours 5 minutes

Nbre. CD : 3

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Distinctions
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Presentation

ANTHOLOGIE



This boxed set reunites Raúl Barboza’s first two albums made in France. For the first time the major titles recorded by this Argentinean accordionist have been selected, finding him in the company of a great variety of artists who sought after his collaboration since he has been living in Paris. This unprecedented compilation is offered with a new recording by Raúl Barboza - one of his most memorable concerts given during the tenth accordion festival held in Montmagny (Québec). Includes a 40 page booklet with both French and English notes.



Press
Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    VILLA NUEVA
    RAUL BARBOZA
    ERNESTO MONTIEL
    00:03:48
    1992
  • 2
    IWA KARIIS
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:05:29
    1992
  • 3
    LLEGANDO AL TROTECITO
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:02:34
    1992
  • 4
    YAPEYU
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:04:13
    1992
  • 5
    IMAGEN Y SONIDO
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:03:41
    1992
  • 6
    EN LA PLAZA DEL PUEBLO
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:02:19
    1992
  • 7
    NEMBO E GUARANI
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:03:55
    1992
  • 8
    NOSTALGIA DEL NEGRO JUAN
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:02:57
    1992
  • 9
    AVA JEROKY
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:01:58
    1992
  • 10
    VALSE A MARGAUX
    RAUL BARBOZA
    RICHARD GALLIANO
    00:02:54
    1992
  • 11
    BAILANTA EN LA FRONTERA
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:02:24
    1992
  • 12
    KILOMETRO 11
    RAUL BARBOZA
    COCOMAROLA TRANSITO
    00:02:46
    1992
  • 13
    Y REMBE YPE
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:03:58
    1992
  • 14
    LA TORCAZA
    RAUL BARBOZA
    ADOLFO BARBOZA
    00:02:52
    1992
  • 15
    TREN EXPRESO
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:04:33
    1992
  • 16
    KARUMBEI
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:02:53
    1996
  • 17
    MOULIN A CAFE
    RAUL BARBOZA
    DANIEL COLIN
    00:02:55
    1992
  • 18
    MONA DESIRE
    RAUL BARBOZA
    DOMINIQUE CRAVIC
    00:03:58
    1993
  • 19
    LA PUGNALADA
    RAUL BARBOZA
    ALVES B CASTELLANOS
    00:03:03
    1995
  • 20
    DE LA NOTE AU MOT
    RAUL BARBOZA
    OLIVIER BLOCH LAINE
    00:03:49
    1998
  • 21
    LA FOULE
    RAUL BARBOZA
    ANGEL CABRAL
    00:03:14
    1990
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    LA TIERRA SIN MAL
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:05:58
    1995
  • 2
    MBARAKA PAJE
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:02:17
    1995
  • 3
    PINDOVY
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:03:36
    1995
  • 4
    EL DUENDE DE LA SIESTA
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:05:08
    1995
  • 5
    VALSE POUR JULES
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:02:40
    1995
  • 6
    NO ME DEJES CANOITA
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:04:16
    1995
  • 7
    NOGOYA
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:03:14
    1995
  • 8
    EL ARBOL
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:03:34
    1995
  • 9
    LA VOZ DEL VIENTO
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:03:45
    1995
  • 10
    KARAJA
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:02:25
    1995
  • 11
    LOS SALTOS DEL GUAYRA
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:04:25
    1995
  • 12
    CHE DIATONICAMI
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:03:57
    1995
  • 13
    KARUMBEI
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:04:39
    1995
  • 14
    SAN BALTAZAR
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:02:18
    1995
  • 15
    EL ULTIMO ONA
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:09:14
    1995
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    LA TIERRA SIN MAL
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:07:10
    1998
  • 2
    IWA KARIIS
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:05:52
    1998
  • 3
    LLEGANDO AL TROTECITO
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:05:02
    1998
  • 4
    AVA JEROJY
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:06:25
    1998
  • 5
    EL ULTIMO ONA
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:06:56
    1998
  • 6
    YAMANDU
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:04:00
    1998
  • 7
    CHE DIATONICAMI
    RAUL BARBOZA
    MARIO DEL PILAR
    00:03:56
    1998
  • 8
    TREN EXPRESO
    RAUL BARBOZA
    RAUL BARBOZA
    00:05:33
    1998
  • 9
    LA FOULE
    RAUL BARBOZA
    ANGEL CABRAL
    00:08:29
    1998
Booklet

RAÚL BARBOZA L’ANTHOLOGIE FA 180

RAÚL BARBOZA
L’ANTHOLOGIE

Raúl Barboza : LE METIS SAGE
Lorsqu’on a la chance de passer quelque temps en compagnie de Raúl Barboza, on découvre que les choses changent autour de soi. Le regard que Raúl porte sur les gens, les arbres, les animaux, fait que nous les voyons nous-mêmes d’une nouvelle manière. L’attention qu’il accorde à ce qui l’entoure accentue la beauté des paysages que traverse notre existence. Les personnages qui la peuplent ont soudainement une présence plus palpable que d’ordinaire. Tout a plus d’épaisseur, devient plus touffu autour de Raúl. Ceux et celles qui l’ont vu sur scène le savent; l’homme et sa musique ne nous amènent pas «ailleurs» : au contraire, ils nous permettent de pénétrer pleinement dans l’«ici et maintenant». La musique de Raúl Barboza souligne la luxuriance secrète de l’ordinaire.«Raúl est en prise directe avec le quotidien», remarque Patrick Tandin, celui a qui on doit les spectacles et les disques que Raúl Barboza a réalisés depuis qu’il réside en France : «Pour Raúl, l’art doit s’intégrer au quotidien, ne doit pas être un fait exceptionnel. C’est ça, Barboza : son travail, il l’accomplit humblement, comme une tâche quotidienne. Comme un boulanger qui doit se lever tous les jours à des heures impossibles afin de préparer la pâte pour que, quand les gens se réveillent, ils aient du pain frais. Raúl fait “simplement” son boulot de musicien, comme s’il faisait partie d’une communauté; c’est son côté Indien, peut-être... Comme s’il faisait partie d’une communauté où chacun a son rôle à jouer pour le bien-être de tous. Et il fait ça avec beaucoup d’humilité, beaucoup de simplicité, beaucoup de rigueur aussi, beaucoup d’attention, beaucoup de patience, beaucoup de courage, et toujours comme si sa musique n’avait rien d’exceptionnel. Et c’est précisément ce qui fait que son travail est exceptionnel! Parce qu’à la fin d’un concert, les gens ne sont plus ce qu’ils étaient en entrant : ils sont apaisés, la vie leur apparaît sous un nouvel éclairage. Raúl a un côté chamane : il ap­porte des bienfaits à son public, mais sans jamais dire : voici quelque chose d’exceptionnel, on va passer dans une autre dimension, avoir le bonheur de toucher le paradis, sauf que tout à l’heure, il faudra bien revenir sur terre. Non: tout participe chez lui du quotidien, de la majesté du quotidien».
Les objets, les gens autour de nous se teintent de couleurs plus vives en réfléchissant les sonorités de son accordéon : «Raúl, c’est comme un peintre musical, continue Patrick Tandin, avec des moments plus abstraits et des moments plus concrets : des paysages un peu impressionnistes, qui racontent en musique le cœur du peuple Guarani, d’un peuple dans lequel résonne le cœur de tous les hommes. L’extraordinaire, c’est qu’en parlant un langage comme le chamamé, que bien peu de personnes connaissent, un langage très local, éloigné de toutes les préoccupations du bordel actuel de l’uniformisation mondialisatrice, Raúl arrive à raconter des histoires qui touchent le cœur de tous les hommes de cette terre. En accomplissant son travail, Raúl fait comme les Guaranis : il agit de façon à se rapprocher et à nous rapprocher de la Terre sans Mal. Il y a, dans sa musique, de quoi soigner cette pauvre pla­nète».Raúl Barboza a appris auprès de son père à jouer par oreille, et sa musique est toute écoute : elle est ce qu’il «entend», avec tout ce qui, dans le mot, lie l’audition à la compréhension. D’où la cordialité de son accordéon, qui devient proprement l’instrument d’une... entente! Pour s’accorder, il n’est pas nécessaire de se parler : il faut d’abord s’écouter. «Raúl a une guitare en permanence dans la tête», constate Patrick Tandin : le souvenir de la guitare de son père Adolfo, mais aussi celle que gratte Olga, sa compagne; «et il pense qu’un être humain, c’est comme une guitare : il faut l’accorder tous les jours, parce que les choses changent tous les jours. Raúl cherche toujours à être en harmonie avec l’endroit où il se trouve, en sympathie avec les gens auprès desquels il se trouve».
Non seulement Raúl Barboza s’adapte-t-il constamment à la tonalité ambiante; quel que soit l’instrument dont joue chacun de nous dans l’existence (nous jouons tous de quelque chose dans la vie : du marteau, de la clé anglaise, de la plume ou du clavier, etc., certains même jouent carrément un jeu...), tout semble sonner plus juste lorsque Raúl est dans le décor! Sa musique nous révèle à nous-mêmes. Ceux qui, comme moi, ont de temps à autres, au détour d’une tournée, le bonheur de côtoyer l’homme, pourront en témoigner : Raúl et Olga ont une façon de vous recevoir chez eux qui fait qu’on s’y sent chez soi : ce qui est déjà une chose assez rare. Mais lorsque vous recevez Raúl chez vous, voilà que vous vous sentez vous-mêmes davatange chez vous que d’ordinaire! On est d’autant plus chez soi lorsqu’on est en sa compagnie. Nos chats ont l’habitude d’ignorer ceux qui ne sont pas de la maison; ils sont allés se lover sur les genoux de Raúl aussitôt qu’il s’est assis pour la première fois chez nous : cet homme-là était depuis tous temps des leurs...Lorsque Raúl Barboza est invité à pénétrer l’univers d’autres musiciens, «il épouse entièrement la cause de l’artiste avec lequel il collabore, explique Patrick Tandin, et il amène un panier de fruits avec lui; il apporte sa contribution à ce grand banquet que peut être une rencontre musicale». Et c’est bien à un banquet que nous convie le présent coffret de trois disques comme autant de services, en commençant par deux tables dressées par Raúl Barboza lui-même. On goûtera aussi à une sélection de divers mets préparés par des interprètes qui sont d’autant plus eux-mêmes grâce à la présence de Barboza. Avec pour dessert, le magnifique concert que Raúl a concocté en septembre 1998 au Carrefour mondial de l’accordéon de Montmagny avec les ingrédients de l’endroit.Nietzsche pensait que «Sans la musique, la vie serait une erreur»; en écoutant Raúl Barboza, on ne peut que lui donner raison.
Pierre Monette
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 1999
english notes
Raúl Barboza: The Wise Metis
Everything appears in a new light when you spend time with Raúl Barboza.  The way in which he perceives people, trees or animals alters the manner in which we see them.  He highlights the beauty of countryside and makes people seem more tangible.  Raúl Barboza’s music underlines the secret exuberance of the banal.“Raúl is in touch with everyday life” commented Patrick Tandin, who is behind Raúl Barboza’s concerts and records since the latter chose to reside in France.  “For Raúl, art must be integrated in daily living and should not be regarded as exceptional.”  He treats his work as a musician simply and attentively but as if his music was commonplace.  However, it is this attitude which renders his work excep­tional.  “Raúl is like a musical painter, continued Patrick Tandin, with abstract moments and concrete moments: slightly impressionist scenery which musically relates the heart of the Guarani people...  The extraordinary thing is by using a language like chamamé which is known by few, Raúl manages to tell tales which touch the heart of everyone on this planet.  Raul permanently has a guitar in his head”: the memory the guitar of his father, Adolfo and also that which his companion, Olga, plays, “and he believes that a human being is like a guitar - he or she must be tuned every day, because things change every day.  Raúl always tries to be in harmony with his surroundings and friendly with the people with him.”Whatever may be your walk of life, everything seems more true when Raúl is around.  All those who have had the pleasure of meeting him can confirm this.  “When he enters the world of other musicians, he gives himself entirely to those with whom he collaborates, and this results in a musical feast.”  The present selection is indeed a feast, including Raúl’s personal delicacies, mouth-watering dishes prepared by interpreters advantageously influenced by Barboza’s presence and ending with a magnificent Canadian concert specially concocted by Raúl.Nietzsche believed that “Without music, life would be an error,” when you listen to Raúl Barboza, you realise that he was right.
Pierre Monette
English adaptation: Laure Wright.
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 1999
Raúl Barboza : El mestizo sabio
Cuando se tiene la suerte de pasar un tiempo en compañía de Raúl Barboza, se descubre que alrededor de uno, todo cambia.  La manera en que Raúl mira a las personas, a los árboles, a los animales, hace que nuestra propia percepción se modifique. La atención que presta a su entorno acentúa la belleza de los paisajes que atraviesan nuestra existencia... y los personajes que la pueblan adquieren de pronto una presencia más palpable que de ordinario, todo es más  abigarrado, más  consistente alrededor de él.  Todos aquellos que lo vieron alguna vez en el escenario lo saben : el hombre y su música no nos transportan hacia “otro mundo”, por elcontrario, nos permiten entrar plenamente en el “aquí y ahora”. Porque la música de Raúl subraya la secreta exuberancia de lo cotidiano.“Raúl está conectado directamente a lo cotidiano”, nos dice Patrick Tandin (a quien debemos los espectáculos y discos realizados por Raúl desde su llegada a Francia ) “Para Raúl, el arte debe integrar lo cotidiano, no debe ser un hecho excepcional. En cuanto a su trabajo, él lo cumple humilde y simplemente, como una tarea diaria: es su contribución a la comunidad.  Yo creo que es parte de su identidad indígena, es como si fuese parte de una comunidad en donde cada uno tiene que jugar su papel  para el bienestar de todos. Y Raúl todo lo hace con humildad, con simplicidad, con paciencia y coraje, con mucho rigor también, pero siempre como si su música no tuviese nada de particular... y es todo eso precisamente que hace que su trabajo sea excepcional!  El espectador de un concierto de Raúl Barboza no será el mismo al salir de la sala: se sentirá apaciguado y hasta mirará la vida desde un nuevo ángulo.  Creo que los objetos, la gente, se tiñen de colores brillantes al reflejar el sonido de su acordeón.”
“Raúl es un pintor musical” continúa Patrick Tandin, “con períodos abstractos o concretos; paisajes impresionistas que relatan en melodías el profundo corazón del pueblo guaraní. Lo extraordinario es que hablando un lenguaje como el chamamé, un lenguaje autóctono, conocido de pocos, alejado de todas las preocupaciones, de la vorágine actual de la uniformización mundial, Raúl llega a relatar historias que van directamente al corazón de todos los hombres de la Tierra...  Al cumplir su tarea, Raúl reproduce la actitud de los Guaraníes: acercarse y acercarnos a la Tierra sin Mal.  Yo sé que en su música hay remedios para salvara este pobre planeta “Raúl aprendió a tocar “de oído” como su padre, es por eso que su música es todo “escucha”.  Ella es todo lo que él “siente”: amalgama de audición y sentimientos; de allí la cordialidad de su acordeón que se vuelve entre sus manos, un instrumento de comprensión. El mismo suele decir: Para afinar un instrumento no es necesario hablar, sobre todo hay que escuchar. “Raúl lleva una guitarra en su mente”, la de su padre Adolfo, pero también la de Olga (su compañera), y declara que un ser humano es como una guitarra: “hay que afinar todos los días, porque las cosas cambian todos los días”. Barboza trata de sentirse en armonía con el lugar donde se encuentra, en comunión con las personas que lo rodean.  No solo se adapta constantemente a su entorno; sea cual fuese el instrumento que cada uno toque  en la vida (todos tocamos algo: martillo, pluma, teclado...)todos parecen tocar más “a tono”cuando Raúl está cerca. 
Su música nos revela a nosotros mismos. Aquellos que como yo, durante una gira o después de un espectáculo han tenido la alegría de frecuentar a este hombre, podrán testimonear: Raúl y Olga poseen el arte de hacer sentirse en su propia casa, a todos aquellos a quienes reciben, lo que de por sí es poco frecuente, Pero a su vez, cuando Raúl es recibido, el anfitrión se siente más que nunca  en su propia casa: se siente bien. Mis gatos tienen el hábito de ignorar a las personas que no viven en la casa... salvo cuando llega Raúl y les presta su regazo como el primer día.  Este hombre es y será siempre uno de ellos, Patrick Tandin añade. Cuando invitan a Barboza a entrar en el universo de otros músicos, él adopta inmediatamente la causa del artista con el que colabora,... y trae una canasta de frutas. Esa es su contribución al gran banquete que suele ser el encuentro musical. Es a un verdadero banquete que nos invita el presente álbum con sus tres compactos,( como tantos platos ), comenzando con dos mesas bien servidas por Raúl Barboza mismo.A saborear también una selección de diversos platos preparados por intérpretes, que se vuelven más auténticos gracias su presencia .Y de postre, el magnífico concierto que realizara en 1998 en Montmagny, integrando sabores locales. Niietzche pensaba: “Sin la música, la vida sería un error” Escuchando a Raúl Barboza no podemos sino afirmarlo. 
Pierre Monette, Adaptación del texto en castellano : Luisa Paván
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 1999

RAUL BARBOZA
(1992)
CD1

De son accordéon montent les clameurs des foules, le chant des oiseaux, les murmures du vent dans les arbres, le clapotis de la pluie, le fracas de la foudre. On a vu en jaillir des cascades, bondir des pumas et débouler les trains tout empanachés de vapeur. Mais le plus grand des mystères qui entourent Raúl Barboza réside en ceci : jamais on ne le surprend à refermer son soufflet qu’on le voit constamment ouvrir en un geste d’offrande démesuré. C’est que la générosité chez lui prime sur le reste. Elle est fondatrice de son art, et c’est vers ce don permanent à son public que ramènent immanquablement la noblesse de sa présence scénique, la dignité de son visage tendu par l’effort, la gravité de ses propos musicaux, la profondeur de sa sonorité, le pouvoir d’évocation de ses touches, l’agilité de ses doigts, l’indépendance de ses mains. Il faut aussi reconnaître la tendresse de son sourire au terme d’une phrase difficile, l’exclamation de sa joie quand le rythme l’emporte, l’éclat cristallin de son rire qui vient toujours dénouer le drame. Tout cela qui nous avait ravi lors de ses concerts, on le retrouve aujourd’hui, enfin sur disque et l’on constate que nos yeux ne nous avaient pas trompés. Cette bonté, cette intarissable gaieté, cette légèreté dont il teinte la nostalgie solennelle particulière aux musiques de l’Argentine, il les tire de sa culture villageoise d’indien guarani. Cette culture elle porte un nom, un nom de danse, un nom de fête : chamamé!
Frank Bergerot
Jazzman
************
From his accordion emerge the clamour of crowds, the singing of birds, the whispering wind, the splashing of raindrops and the roar of storms.  Sometimes waterfalls cascade, pumas leap and steam trains roll out of his instrument.  But one of the greatest mysteries surrounding Raul Barboza is that his bellows are always generously open, and never seem to close.  He offers his audience a noble presence on stage, a certain dignity in the concentration expressed in his face, the gravity found in his interpretations, the depth in his sonority, the dexterity of his fingers and the independence of his hands.He is also appreciated for his tender smile at the end of a difficult phrase, his cries of joy when he is full rhythmic swing, and his clear laughter which unravels a plot.  All this pleasure which he offers during his concerts can now be discovered on a disc.  He obtained this wealth of talent from his Guarani Indian culture.  This culture bears a name, a name of a dance, a name for festivities - chamamé !
Frank Bergerot
Jazzman

************
El clamor de multitudes, el canto de los pájaros, el murmullo del viento, el sonido de la lluvia, el estruendo del rayo... todo  «sube» de su acordeón. Hemos visto surgir cascadas, saltar el puma, pasar los trenes envueltos en el vapor de sus chimeneas.Pero el mas grande los misterios de Raúl Barboza reside en el hecho de no haberlo visto jamás cerrando el fuelle de su acordeón :  sólo se lo vé abrirlo en un gesto de enorme ofrecimiento.Es  esta generosidad permanente para con su público que le otorga  la nobleza de su presencia en la escena, la dignidad de su rostro tenso en el esfuerzo, la gravedad de su discurso musical, el sonido profundo y la agilidad de sus manos.
Frank Bergerot
Jazzman

MUSICIENS :
Raúl Barboza : accordéon
Rudy Flores : guitare
Lincoln Almada : harpe
Jean-Louis Carlotti : contrebasse
Minino Garay : percussions
Richard Galliano : accordéon (4, 10)
1) Villa nueva - chamamé
(Ernesto Montiel - Emilio Chamorro)  3’45
Voici un chamamé plutôt lent, réfléchi, empreint de la nostalgie du village correntino qu’il évoque et dont l’auteur, Ernesto Montiel, stimula par son exemple la vocation rénovatrice de Raúl Barboza. La tradition guarani commande de partir à la recherche de «la terre sans mal» que l’on ne peut trouver qu’au-delà des horizons familiers. L’ évocation du pays natal, valeur de référence, prémunit contre tous les égarements auxquels les voyages exposent.

This is a rather slow chamamé, full of nostalgia for the village of Correntino.
Chamamé lento, reflexivo, marcado por la nostalgia del pueblo cuyo nombre evoca.

2) Iwa Kariis (Printemps, pluie, pléiades - désirée) - rasguido doble      
(Mario del Pilar)           5’27
C’est le nom en langue wayuù d’une petite indienne de la Guajira en Colombie. La nature est impliquée dans le destin d’une vie qui commence.

This is the name in the Wayuú language of a young Indian girl from Guajira in Colombia.  Nature holds a role in the destiny of a life which begins.
Indiecita de la guajira colombiana, la naturaleza ha sellado el destino de una vida que comienza.

3) Llegando al trotecito          
(En arrivant au petit trot) - chamamé  (Raúl barboza)  2’33
Chamamé enjoué et facétieux où l’on trouve cette «malice naïve» typique du paysan métis guarani. Adroit sur son cheval, il se pavane ici. Course au galop, arrêts soudains, trot compassé apparaissent dans ce chamamé traditionnel.

(Arriving on a gentle trot). A lively and facetious chamamé where a certain naively malicious streak can be discovered, typical of the metis Guarani peasant.
El paisano guaraní se acerca marcando los diferentes pasos de su caballo.

4) Yapeyú 
(Raúl barboza - Richard Galliano)            4.12
Instruits par les Jésuites, les Guaranis ont excellé dans l’interprétation des musiques sacrées ou profanes amenées d’Europe, et construit aussi des instruments. Dans la célèbre école établie à Yapeyù, les indigènes, sous la direction du père Antonio Sepp, fabriquèrent en 1691 leur premier orgue. Cette improvisation entre Raúl Barboza et son invité; Richard Galliano évoque ce passé.
Due to their Jesuit education, the Guaranis excelled in the interpretation of religious music brought from Europe and made their first organ in 1691 in a famous school in Yapeyu.
Evocación de los autores al pasado de esta ciudad  que vió erigirse el primer órgano, en la escuela de indígenas del Padre Antonio Sepp, en 1691.

5) Imagen y sonido - polka     
(Raúl barboza)   3’39
La foisonnante invention mélodique de ce morceau, composé par Raúl Barboza en 1972, traduit on ne peut mieux l’exubérance et l’expansivité génératrices de liberté de la nature au pays du chamamé.
The richness of this composition by Raul Barboza is an example of the exuberance of nature in the land of chamamé.
Invención  melódica que traduce la exuberante libertad de la naturaleza del país del chamamé.


6) En la plaza del pueblo       (Sur la place du village) - chamamé   

(Mario del Pilar)          2’17
Conformément aux traditions ancestrales, le musicien, médiateur chamanique représentant du «grand parler», exerce sur la place du village son ministère. On fait cercle autour pour l’écouter chanter et danser. Le moment est religieux, magique, nécessaire. Hier, aujourd’hui et toujours.
Following ancestral tradition, the musician sings and dances in the village square, surrounded by the people.  These moments, which still carry on to this day, are religious, magical and necessary.
El músico se instala en la plaza del pueblo para transmitir la tradición en forma de canto y danza, en un  momento mágico.

7) Nembo’e guarani  (Prière guarani)   
(Mario del Pilar)    3’53
«Ñanderutupa» - notre Seigneur - «Ore pytyvo» - écoute-nous - «Tupàsy - Mère du Seigneur écoute-nous. Chant intime et personnel pour demander la paix, la santé du peuple guarani, et celle de la forêt et de la nourriture menacées.(
Guarani prayer). A personal song demanding peace, health and protection of the forest and endangered foodstuffs.
Canto íntimo para rogar por la paz y la protección del pueblo guaraní.

8) Nostalgia del negro Juan - rasguido doble       
(Raúl Barboza)           2’55
L’influence africaine est à l’origine de ce balancement que l’on trouve partout dans la musique populaire d’Amérique latine. Dans la province de Corrientes, les noirs affranchis en 1810 formèrent une importante communauté. Les guerres de l’indépendance causèrent leur totale disparition. Ce rasguido doble perpétue quelque chose de leur esprit.

The African influence is forever present in popular music in Latin America.  In the early 19th century there was a large Black community in the province of Corrientes.  It disappeared with the wars of independence.
En la provincia de Corrientes, en 1810, los negros liberados formaban una Comunidad numerosa. Las guerras terminaron con ellos. Este rasguido doble trata de perpetuar  parte de sus espíritus.


9) Ava jeroky (Auto-dénomination de l’homme guarani; danse) - chamamé      
 
(Mario del Pilar)          1’57
La fin du monde est proche. Il faut danser nuit et jour pour trouver le salut. Le chemin du chamane, c’est le chamamé que dansent les Ava. Celui-ci est dédié aux Guaranis, jadis habitants des forêts qui leur appartenaient et aujourd’hui coincés dans de maigres réserves.

(Self-denomination of the Guarani - dance). The end of the world is nigh.  People must dance night and day for salvation.
Bailar, bailar día y noche para encontrar el camino de la salvación. El fin del mundo se acerca...

10) Valse à Margaux (variations) - valse      
(Richard galliano)      2’51
Rendez-vous confraternel sur les bord de la Seine, la valse musette, parée de ses meilleurs atours, reçoit des nouvelles de ses consœurs sud-américaines.
A confraternal meeting on the banks of the River Seine.
Encuentro fraternal a orillas del Sena.


11) Bailanta en la frontera        (Bal à la frontière) - rasguido doble

(Raúl Barboza)        2’24
En 1968, le jeune accordéoniste brésilien Luis Carlos Borges invita Raúl Barboza à traverser la frontière pour participer à un festival. Ce fut le début d’une amitié définitive. Pendant plusieurs années et pour des séjours prolongés, Raúl Barboza diffusera le chamamé dans cette région du Brésil qui lui inspirera cette composition.
(Ball on the frontier). In 1968, a Brazilian accordionist, Luis Carlos Borges invited Raúl Barboza to cross the frontier to participate in a festival.  This composition was inspired from this area of Brazil.
Inspirado en la franca amistad con Luis Carlos Borges, acordeonista brasileño que estuvo al orígen de numerosas actuaciones de Raúl Barboza en el sur de Brasil.

12) Kilometro 11 - chamamé        
 (Transito Cocomarola - Constante Aguer)           2’44
Consacré par le succès populaire, devenu l’un des signes distinctifs d’identité privilégiée au Corrientes et dans la région guarani, Kilometro 11 est au chamamé ce que La Cumparsita est au tango.

Through its success, this chamamé has become representative of Corrientes and the Guarani region.
Consagrado por el suceso popular, uno de los signos distintivos de la identidad correntina.

13) Y rembe’ ’ype (Dans les lèvres de l’eau) - chamamé         
(Mario del Pilar)          3’54
Voici un chamamé aux cadences inattendues inspirées par Pindovy - le palmier bleu - ou Mainomby - le colibri - détenteur du langage secret et sacré. La nature foisonnante et sage d’alentour lui insuffle les harmonies en tonalité mineure qui le parcourent. Il révèle le mystère perpétuel du fleuve de la vie dans le monde guarani.
(In the lips of water). The perpetual mystery surrounding the river of life and the Guarani world is revealed.
Chamamé de inesperada cadencia, inspirado por la palmera azul y el colibrí.

14) La torcaza (La tourterelle) - chamamé      
(Adolfo Barboza - Polito Castillo)  2’51
Un trait de guitare évoque la douceur de l’oiseau. La harpe, fait inhabituel, chante la mélodie. L’accordéon, par ses riffs incisifs et mordants, orne, pare cette mélodie, image d’un oiseau qui pourrait bien incarner une vertu rare : la modestie. Celle aussi à n’en pas douter de l’auteur du morceau, Adolfo Barboza - père de Raúl - qui l’initia à la musique. «Raulito» enregistra à 12 ans ce chamamé. Il le retrouve aujourd’hui avec émotion.
(The turtle-dove). The guitar evokes the gentleness of the bird, the harp plays the melody which is embellished by the accordion.  A composition by Raúl’s father, who gave him his musical initiation. ‘Raulito’ recorded this chamamé at the age of 12.
Encuentro emotivo con el tema que Raúl Barboza registra a la edad de 12 años, y cuyo autor no es otro que su padre.

15) Tren expreso - polka
(Raúl Barboza) 4’30
On dirait au départ un cheval fabuleux piaffant dans son box et crachant le feu par les narines. Course lancée, cela devient une kyrielle de roulantes mécaniques - curieusement moins effrayantes que la bête du début - dévorant les espaces sur chemin de fer avant d’être transformées en rythmes purs, fleuves, battements dans nos veines nous poussant, nous obligeant presque à bouger en cadence. Jusqu’à ce que l’élan s’épuise, que cela ralentisse et finisse par s’arrêter. Le tren expresso est arrivé.
At first, it would seem that a fabulous horse is prancing in its box.  A pulsating race begins along the railway track, then the flowing rhythm enters our veins, making us move along with it.
Pujante mecánica lanzada con fuerza destruc­tora... el tren expreso llega al fin a la estación.

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Ces textes sont nés sous la plume d’Edgardo Cantón.
Remerciements à Silvio Luizzi, linguiste spécialiste en langue guarani.
Editions - 1, 12, 14 : Tierra Linda; 2, 4, 5, 6, 7, 9, 13 : La Lichère; 10 : - A. Astier / Ed. La Lichère; 3 : Odeon; 8, 11 : Edifon; 15 : Lagos.
Enregistré et mixé du 22 au 26 mars 1992 au Studio Acousti par Alain Cluzeau assisté de Reine Bensaïd -
Montage : Alain Marnat 44.1.
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Raúl Barboza et compagnie
BONUS TRACKS :
16) Karumbei (Ed. Odéon)      
(Raúl Barboza)        2’53
Extrait de l’album Les musiciens du monde à Paris.Raúl Barboza (accordéon chromatique) - Lincoln Almada (harpe)  -  Norberto Pedreira (guitare) - Minino Garay (percussions) Enregistré le 21 juin 1996, à l’occasion de la Fête de la Musique, à Paris.
17) Moulin à café  (Ed. La Lichère)           
(Daniel Colin)          2’52
Extrait de l’album Les Allumés du Jazz : cadavres exquis.Daniel Colin (accordéon) - Raúl Barboza (accordéon) - Frédéric Tari (violon) - Alexis Drossos (saxophone sopranino) - Bernard Santacruz (contrebasse) - Denis Fournier (batterie)
18) Mona Désire (Ed. La Lichère) 
(Dominique Cravic - Ph. Paringuaux)      3’57
Extrait de l’album des Primitifs du Futur : Trop de routes, trop de trains et autres histoires d’amour.Dominique Cravic (vocal - guitare) - Daniel Huck (vocal) - Didier Roussin (guitare classique) - Marc Richard (clarinette) - Gilles Chevaucherie (contrebasse) - Arsène Cassange (batterie) - Raúl Barboza (accordéon)
Enregistré et mixé en mars 1993 au Studio Acousti par Alain Cluzeau.
19) La puñalada (Ed. Ricordi/Arg.)       
(Alves B. Castellanos - Eledonio Flores) 3’01
Extrait de l’album de Ildo Patriarca - Hollywood/Paris featuring Raúl Barboza.Ildo Patriarca (accordéon) - Raúl Barboza (accordéon).
Enregistré et mixé le 14 septembre 1995 au Studio Acousti par Alain Cluzeau.
20) De la note au mot
(Co-éd. Saravah/La Frette)(Olivier Bloch Lainé - Pierre Barouh)      3’58
Extrait de l’album de Pierre Barouh, Itchi go Itchi e : une rencontre, une occasion.Olivier Bloch Lainé (arrangements, cymbalum, basse, cavaquinho) - Jim Cuomo (clarinette) - Raúl Barboza (accordéon) - Eric Sauviat (guitare) - Silvano Michelino (percussions).
Enregistrée et mixé le 6 juin 1998 au Studio La Frette par Gilles Sampic.
21) La Foule (Que nadie sepa mi sufrir)       
(Angel Cabral - Enrique Diseo)     3’14
Extrait de l’album Paris Musette.Raúl Barboza (accordéon) - René «Didi» Duprat (guitare) - Frédéric Firmin (batterie).
Enregistré et mixé en avril 1990 au Sun Studio par Patrick Chevalet.
LA TIERRA SIN MAL
1995
CD2

Raúl Barboza raconte sa musique
Chaque fois que sortent de mon accordéon les notes d’une mélodie, ce n’est pas seulement d’une mélodie dont il s’agit. C’est comme s’il s’agissait du début d’une histoire; un silence est comme une respiration, un repos; un accord peut exprimer un sentiment d’amour ou de peur...De mes ancêtres, j’ai appris à faire en sorte que l’accordéon devienne la continuation de mon esprit qui n’utiliserait pas la parole comme moyen d’expression. De mes ancêtres, j’ai aussi appris à écouter les diverses voix de la nature : le chant des oiseaux, le galop des animaux, le souffle du vent... Tout cela est «La Vie» qui se montre à nous avec ses joies et ses tristesses, la faim et l’injustice, le luxe et la pauvreté.Chaque fois que je fais sortir de mon accordéon une mélodie, mon désir est de raconter une histoire vraie.
Raúl Barboza
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Raúl Barboza talks about his musicEach time notes come out of my accordion, it is not only a melody, but it is like the beginning of a tale, a moment of silence is like taking a breath of air.  From my ancestors I learnt how to make the accordion an extension of my spirit, which does not need words to express itself.  I also learnt from my ancestors how to listen to the voices of nature - the singing of birds, the galloping of animals, the whispering wind.  All that is ‘Life’ which appears before us with its joy and sadness, hunger and injustice, luxury and poverty.Each time I play a tune on my accordion, I want to tell a true story.
Raúl Barboza

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Raúl Barboza relata su música
Las notas que se escapan de mi acordeón no son sólo una melodía. Es como si se tratase del principio de una historia : un silencio es como una respiración, un descanso; un acorde puede expresar los mas diversos sentimientos : el amor, el miedo, el dolor...De mis antepasados aprendí a hacer del acordeón la continuación  de mi espíritu, la que no necesita utilizar la palabra como medio de expresión.  Ellos me enseñaron también a escuchar la multitud de voces de la naturaleza, el canto de los pájaros, el galope de los animales, el soplo del viento...Todo esto es «La Vida» que se nos revela, con sus alegrías y tristezas, con el hambre y la injusticia, con el lujo y la pobreza.Yo quisiera que cada vez que una melodía se eleva de mi acordeón sea para contar una historia verdadera.
Raúl Barboza

LA TIERRA SIN MAL
Musiciens
Raúl Barboza : accordéon
Lincoln Almada : harpe, percussions
Rudy Flores : guitare, guitarron
Norberto Pedreira : guitare
Jean-Louis Carlotti : contrebasse
Minino Garay : percussions
Daniel Colin : bandonéon (4, 5, 8)
1) La tierra sin mal  5’58
(Raúl Barboza)       
 Raúl / Lincoln / Rudy / Norberto / Jean-Louis / Minino
Les vieux Guaranis se souviennent. Ils se souviennent du début des temps et de Ñanderuvusu, créateur de la Terre et de tout ce qui vit sur la terre. Les hommes d’alors étaient heureux. Ils partageaient les privilèges des dieux. Ils ne connaissaient ni la mort, ni la faim, ni la douleur.      Un jour, la transgression d’un interdit a mis Ñan­deruvusu en colère; il a alors soumis la Terre au déluge. Tout a disparu et par la suite, Ñanderuvusu a créé une deuxième Terre, imparfaite, ravagée par la mort, la maladie, la guerre... Nous sommes les habitants de cette deuxième Terre.      Mais pour les Guaranis, la Terre sans Mal existe toujours quelque part, et ils sont à sa recherche. Leur route est une quête spirituelle, qui passe par une vie de sacrifice et de vertu. Et il leur faut aussi chanter, il faut danser pour demander à Ñanderuvusu dans quelle direction on doit chercher la Terre sans Mal.    Bien avant que les conquistadors ne viennent s’ajouter aux calamités de la deuxième Terre, les Guaranis étaient déjà sur la route de la Terre sans Mal. Par dizaines de milliers, ils ont marché des années durant, vers l’est d’abord, puis vers l’ouest. Ils n’ont jamais cessé de marcher; ils marchent encore dans la direction de cet «au-delà»; situé par delà la ligne de l’horizon.  Avec La tierra sin mal, j’imagine la migration intemporelle des Guaranis. Ils sont des milliers à traverser la forêt; je les entends : ils sont dix, vingt mille dans une clairière. Ils écoutent le chamane qui chante, qui danse : qui demande à Ñanderuvusu de les protéger avant de continuer leur marche. - Combien de peuples sont encore, comme les Guaranis, à la recherche d’une terre pour y vivre enfin en paix.
The old Guaranis remember the beginning of time and Ñanderuvusu, the creator of earth.  Then, the people were happy.  They knew neither death nor hunger nor pain.   One day Ñanderuvusu was made angry and he created a flood effacing everything.  He then created a second earth which was imperfect, and knew death, sickness, war.  We live on this second earth.  However, the Guaranis believe that the perfect earth still exists somewhere, and their quest is to find it.  They sing and dance, demanding Ñanderuvusu in which direction they must turn to find it.
Van en busca de la Tierra Sin Mal. Son miles los que van a atravesar la selva.          El chaman canta y danza invocando la protección divina de Ñanderuvusu.       Cuántos serán los pueblos que, como los guaraníes, están aún buscando una tierra para vivir al fin, en paz.

2) Mbaraka paje     2’18
(Mario Del Pilar) Raúl / Rudy / Norberto
Le mbaraka (que les Blancs, avalant le «b», ont prononcé... maracas!) est un objet rituel de toute première importance pour les chamanes : un instrument sacré. La première fois que les Guaranis ont vu une guitare, ils lui ont reconnu la forme d’une grosse mbaraka, et lui ont alors prêté le même nom : c’est ainsi que la guitare est désormais habitée par les esprits indiens. - Mbaraka paje se fait l’écho de cette «guitare enchantée», ensorcelée de magie métisse, mais ensorcelleuse aussi, comme une femme qu’on tient serrée contre son cœur et qui chante sous la caresse...
The mbaraka (which the Whites pronounce ‘maracas’) is a sacred instrument for the chamanes.  When the Guaranis first saw a guitar they found it had the same shape as a large mbaraka, and gave it the same name.
Guitarra encantada, embrujada de magias mestizas, al abrazarla junto al corazón, se vuelve canto con las caricias.

3) Pindovy         3’35
(Mario Del Pilar) Raúl / Lincoln / Rudy / Norberto / Jean-Louis / Minino)
Lorsque Ñanderuvusu a créé la Terre, il a choisi cinq palmiers pour la soutenir : l’un est au centre de la Terre; les autres marquent les quatre points cardinaux. Pindo désigne un arbre sacré, et le mot vy le colore de la trinité des teintes divines : le bleu des cieux, le vert de la forêt et le jaune du soleil.
When Ñanderuvusu created the earth, he chose five palm trees - one in the earth’s centre and the others marked the four cardinal points.  Pindo means a sacred tree and the word vy colours it with sky blue, forest green and the yellow of the sun.
Ñanderuvusu creó la tierra, cinco palmeras la sostienen en el espacio infinito : una está al centro, las otras marcan los cuatro puntos cardinales.


4) El duende de la siesta         5’07

(Mario Del Pilar) Raúl / Daniel / Rudy / Norberto / Jean-Louis / Minino
A l’heure de la sieste, pour garder les enfants tranquilles, on leur raconte l’histoire du «lutin de la sieste» : un lutin blond qui peut les battre de son bâton magique.

When it is time for a siesta, children are told about the ‘siesta goblin’ who can hit them with his magic stick.
No salgas a la siesta, mi hija, chaque con el Pombero que a esta hora anda por el malezal... Y suele ser medio atrevido .

5) Valse pour Jules          2’40
(Mario Del Pilar) Raúl / Daniel / Rudy / MininoMais ce lutin peut tout aussi bien se faire gentil si on le régale d’un peu de tabac; c’est pourquoi il a touché de son bâton d’or le ventre d’une jeune femme, et ainsi Jules a vu le jour!
The goblin can also be kind if he is given some tobacco.  He touched the stomach of a young women with his golden stick and Jules was born!
Pero claro, si le dejan medio escondida una ofrenda, es seguro que te va a ayudar. Pasó así con Doña Carmen... y hace siete años que Julio les alegra los días.

6) No me dejes, canoita          4’15
(Mario Del Pilar) Raul / Lincoln / Rudy / Minino
Un pêcheur retourne chez lui, son canoé rempli de poissons. Mais le fleuve est turbulent - «ne me laisse pas tomber, petit canoé» : ma femme et mon fils m’attendent, il me faut ramener toutes mes prises à la maison.

A fisherman returns home, his canoe filled with fish, but the water is rough.  He begs his canoe to carry him back safely to his family.
No me dejes canoíta, que la patrona y los gurises me esperan. Tengo que llegar con la pesca al rancho. No me dejes canoíta.

7) Nogoya      3’12
Raúl Barboza, Minino Garay Raúl / Minino
Les Indiens ont défendu leurs terres, mais ils ont perdu la guerre. L’ordre a été donné chez les Blancs d’achever tous les survivants. Nogoya : «ne m’égorge pas» a été le dernier mot à sortir de trop nombreuses bouches.

The Indians defended their territory but lost the war.  The Whites were ordered to kill all survivors.  ‘Nogoya’ or ‘Don’t cut my throat’ was the last word uttered by too many mouths.
Los indios han defendido sus tierras pero han perdido la guerra. Nogoyá : no me degáelles. Es la última palabra que salió de sus bocas.

8) El arbol - L’arbre        3’35
(Mario Del Pilar) Raúl / DanielEl arbol - L’arbre
«L’ancêtre de mon ancêtre a planté cet arbre.Depuis deux siècles, il grandit le long du chemin.Regarge-le bien, ne l’oublie pas parce que demainil n’offrira plus les trilles de ses oiseauxni d’ombre pour les passants.»
‘The ancestor of my ancestor
Planted this tree.
For two centuries, it has been
growing by the path.
Look at it closely, don’t forget it
Because tomorrow
It will no longer offer the chirping of its birds
Nor shade for those who pass by.’

El abuelo de mi abuelo plantó ese árbol.Hace dos siglos que vive junto al camino.Miralo bien, no lo olvides, porque mañana no habrá trinos ni sombra para el que pasa.
9) La voz del viento         3’42
(Mario Del Pilar) Raúl / Lincoln / Rudy / Norberto / Jean-Louis / Minino
Les hommes ne sont pas les seuls à faire de la musique : «la voix du vent» est elle-même musique. Il suffit de laisser chanter l’air; les feuilles aux branches et les oiseaux forment son orchestre !
Wind is another form of music.  The singing of air, the leaves on the branches and the birds make up an orchestra.
No son los hombres los únicos capaces de hacer música. Es suficiente dejar cantar al aire :  las hojas de las ramas y los p·jaros forman su orquesta.

10) Karaja             2’23
(Raúl Barboza, Rudy Flores) Raúl / Rudy
Ce chamamé se promène dans la forêt d’un arbre à l’autre, sautillant de branche en branche - comme le fait le singe : le karaja.
This chamamé goes through the forest, jumping from branch to branch like a monkey - the karaja.
Inquieto chamamé; se pasea en la selva de un árbol a otro, saltando de rama en rama como el mono caray·.

11) Los saltos del Guayra              4’21
(Mario Del Pilar) Raúl / Lincoln / Rudy / Norberto / Jean-Louis / Minino)
Les chutes du Guairá étaient au nombre de dix-neuf; imposantes, majestueuses, comme celles d’Iguaçu. Il n’en reste que trois à continuer de renâcler sous leur harnachement hydroélectrique.

There were once nineteen waterfalls of Guaira but only three are left which are used for hydroelectric power.
Imponentes, majestuosos como los de Iguazú... Ya no existen...

12) Che diatonicami  3’57
(Mario Del Pilar) Raúl / Rudy / Norberto / Jean-Louis / Lincoln
Le moineau n’a pas moins que l’aigle sa place dans le ciel; «mon diatonique à moi» occupe tout autant de place contre mon cœur que l’accordéon chromatique.
The sparrow has the same rights as the eagle in the sky ; ‘my own diatonic instrument’ is as close to my heart as the chromatic accordion.
El gorrión, como el águila, tiene su lugar en el cielo.  Mi pequeño acordeón diatónico ocupa tanto lugar en mi corazón como el acordeón cromático.

13) Karumbei      4’37   
(Mario Del Pilar) Raúl / Lincoln / Rudy / Norberto / Jean-Louis / Minino
On croise dans les campagnes du Paraguay des carrioles tirées par des chevaux et qui servent de taxis populaires. Les villageois d’Encarnación ont donné le nom guarani de karumbe : tortue, à ce moyen de transport collectif aussi peu coûteux que rapide, mais qui sait pénétrer les détours de la forêt. Avec l’ajout d’un diminutif affectueux en «i», ma «petite tortue» monte retrouver une grand-mère qui attend sur le pas de sa cabane.
In the countryside of Paraguay, there are horse-drawn carts which are used as taxis.  The inhabitants of Encarnacion have given them the Guarani name of ‘Karumbe’, meaning ‘tortoise’.
Neike, neike, che cabayu : Tenemos que llegar a casa de la abuela, que nos est· esperando, che cabayu.

14) San Baltazar                      2’16
(Mario Del Pilar) Raúl / Rudy / Norberto / Jean-Louis / Minino / Lincoln
A tous les 6 janvier, la communauté noire de la province de Corrientes organise de grandes célébrations en hommage à saint Balthazar, le troisième des Rois mages : le roi noir. A la croisée du chamamé et du candombé, l’air célèbre les magnifiques présents que la culture africaine a donnés à l’Amérique.

On 6 January, the Black community of Corrientes celebrate in honour of Saint Balthazar, the third of the three wise men.
En el mestizaje del chamamé y el candombe, el aire goza con la presencia de la cultura africana ofrecida a América.

15) El último Ona         9’14
(Raúl Barboza)
Le dernier Ona est vieux; il prépare son voyage vers les étoiles. Le dernier Ona sait que sa tribu meurt avec lui. Il se souvient des temps de paix et des temps de rage, des temps de guerre : les temps de la désolation, de la solitude. Maintenant, avant de mourir, il faut retrouver la paix, oublier les combats - mais ne jamais oublier qu’on est un Indien.

The last Ona is old and prepares for his journey towards the stars.  He remembers the past, but now seeks peace before departing - but he never forgets he is an Indian....
Está viejo. Prepara su viaje a las estrellas. Sabe que su tribu muere con él. Se acuerda de los tiempos de paz, de rabia y de guerra. Tiempos de desolación y de soledad. Ahora, antes de morir, reencuentra la paz y olvida las batallas, pero jamás que es un indio.

Tous les titres : Editions La Lichère / Chicago 2000Enregistré au Recall Studio de Pompignan du 6 au 19 mai 1995 par Alain Cluzeau assisté de Renaud Van Welden. Mixage et montage au Studio Acousti de Paris du 19 au 22 juin 1995 par Alain Cluzeau assisté de Emmanuel Conte et de José Auguste-Etienne. Direction du Recall Studio : Philippe Gaillot et Patrick Monin. Codage : 44.1.Raúl Barboza joue sur un accordéon diatonique Saltarelle offert par La boîte d’accordéon, 21, rue Girard, 93100 Montreuil (tél. : 01 48.58.63.97).
Le chamane du chamamé      
 Dites Raúl Barboza : vous entendez alors la frontière où l’Argentine rencontre le Brésil et le Paraguay, bien qu’elle ne s’en distingue. Tellement à l’intérieur du continent que les cartes se taisent; tellement près du poumon de la planète : la Terre entière y retrouve son souffle sur les franges de l’Amazonie - au cœur de l’Amérique qui palpite par trois dans le soufflet de son accordéon.    La géographie des Amériques n’affiche rien de leurs vraies couleurs : noire, blanche, et la première - rouge. Vous parlerez alors de l’Indien, cependant qu’il faudrait en dire davantage et l’appeler à chaque fois de tous ses noms : Guarani, Araucan, Quechua, Ona, ou Lakota, Apache, Comanche, Séminole, ou encore Algonquin, Seneca, Mohwak, Montagnais : Innu. Des nations qui n’en sont pas une parce qu’elles sont justement plusieurs; des populations - plutôt des repopulations : des générations de patience qui recommencent enfin à peser sur la balance de la force du nombre.       
Dites Raúl Barboza et il ouvre son accordéon sur sa large poitrine pour parsemer de vocables guaranis tout ce qui dans nos gestes est une esquisse de danse. Si la musique est un don, elle renoue sous ses doigts avec une générosité qui est celle de la terre, ne demandant que de la prévenance, de l’attention.         La sensualité, la chair même de la musique de Raúl Barboza tiennent du matérialisme spirituel des cultures amérindiennes : il y a du chamane dans ce chamamé (le mot se prononce sur la lancée d’un «t» : «tchamamé», pour se tenir à la croisée des idées d’improvisation et de conversation).   Le bandonéon d’Astor Piazzolla injectait nos émotions de béton à même l’armature que le tango sait se donner sur tous les trottoirs du monde; celui de Dino Saluzzi a l’accent minéral des Andes. - L’accordéon de Raúl Barboza, lui, sent la terre; son phrasé a la fluidité touffue, luxuriante du végétal; sa musique atteint ainsi ce que Jorge Luis Borges considérait être «ce qu’il y a de plus haut, [...] non le prestige ni les victoires / mais seulement d’être admis / comme une partie de la Réalité indéniable, / comme les pierres et les arbres».   Les mélodies de Raúl Barboza parlent sur une tonalité tellurique; l’accordéon et la voix déploient une musique rouge qui se teinte d’une ouverture à toutes les couleurs contemporaines. Car le domaine de cette musique est celui de la rencontre : un événement qui, chez toutes les Premières Nations, est l’occasion d’échanges, de cadeaux - de présents, de présence! Au même titre que la tomate, le maïs, le piment, le tabac et le chocolat, la musique de Raúl Barboza est un des meilleurs fruits que le Nouveau Monde puisse tendre à la rencontre de l’Ancien.          
Pierre Monette

The chamane of chamamé
The name Raúl Barboza evokes the land where Argentina meets Brazil and Paraguay, where the population is greatly tinted with red with the vast number of Indian tribes.  There is not simply one nation, but many and many populations or rather repopulations.   If music is a gift, it is found in Raúl Barboza’s fingers when he plays the accordion.  His music contains the generosity of the earth and calls for attention.  The sensuality of his music comes from the spiritual materialism of Amerindian cultures.  His melodies speak directly from the earth.  His music represents of the most magnificent links between the New World and the Old.  
Pierre Monette

© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 1999
MONTMAGNY,
CARREFOUR MONDIAL DE L’ACCORDEON
5 SEPTEMBRE 1998
CD3

Raúl Barboza : accordéon
Norberto Pedreira : guitare
Minino Garay : percussions
1) La tierra sin mal         7’10
(Raúl Barboza)
2) Iwa kariis    5’53
(Mario Del Pilar)
3) Llegando al trotecito         5’02
(Raúl Barboza)
4) Ava jeroky     6’25
(Mario Del Pilar)
5) El último Ona  6’57
(Raúl Barboza)
6) Yamandu         4’00
(Raúl Barboza)

7) Che diatonicami        3’57

(Mario Del Pilar)

8) Tren expreso                   5’33

(Raúl Barboza)

9) La foule   (Que nadie sepa mi sufrir)               8’30

(Angel Cabral, Enrique Diseo)
Editions : 1, 2, 3 : La Lichère; 4, 5, 7 : La Lichère / Chicago 2000; 6 : droits réservés; 8 : Editions Lagos; 9 : Editions Métropolitaines.
Enregistré à Montmagny par Société Radio Canada.
Technique : Pierre Léger.
Lieu du spectacle : Carrefour de l’accordéon - Montmagny (Québec).
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L’accordéoniste argentin Raúl Barboza a électrisé la foule (du Carrefour Mondial de l’accordéon de Montmagny) avec sa façon de jouer en utilisant des ruptures fréquentes de mélodies, à la manière de Charlie Parker.   
Jean Chartier
«Un événement unique pour l’accordéon»
Le Devoir (Montréal), 1998
Son père, musicien, lui achète son premier accordéon à sept ans. Il interprète avec lui dans les bals, cette «musique des gens pauvres, mal vue par les bourgeois». Après ce premier maître, qui lui apprend à jouer à l’oreille, Raúl Barboza se découvre un père spirituel en l’accordéoniste Ernesto Montiel. «J’ai appris le style ancien qu’il développait». Plus tard, il donne tout son sens au mot chamamé, qui signifie «improvisation». «Sans trop m’en rendre compte, j’ai commencé à ajouter de petites choses, transformant ainsi cette musique pour danser en musique pour écouter», raconte Raúl Barboza. Il y intègre des rebonds de jazz, univers découvert quand il était gosse, grâce à la radio des voisins. [...]         [Les] accordéonistes de l’Hexagone [ont été] séduits par le swing chaloupé de cet homme affable qui fait confiance au destin. «Je crois qu’il y a un monde parallèle à côté de moi, des esprits me protégeant. Car, lorsque je regarde en arrière, ma vie me semble avoir été toujours facile».          
Patrick Labesse
«Raúl Barboza, ambassadeur en France du cha­mamé» 
Le Monde, 1997

His musician father bought him his first accordion when he was seven.  He played with him in balls, playing this ‘music of the poor, criticised by the bourgeoisie’.  After this first master who taught him to play by ear, Raul Barboza found a spiritual master, the accordionist Ernesto Montiel.  ‘I learnt the ancient style which he was developing’.  Later, he invested his energy in chamamé, meaning ‘improvisation’.  ‘Without realising it, I started to add little things, transforming this music for dancing into music for listening’, recalled Raul Barboza.  He added a little jazz, which was a universe he discovered when he was a kid, thanks to the neighbours’ radio ...The French accordionists were seduced by the swinging style of this kind man who believes in fate.  ‘I believe that there is parallel world next to me, spirits who protect me.  As when I look behind me, my life seems to have always been easy.’      
Patrick Labesse
‘Raul Barboza, French ambassador of chamamé’3
Le Monde, 1997

Comment vous convaincre d’aller voir et entendre Raúl Barboza [...]? Comment vous expliquer que cet homme au regard doux et au sourire chaleureux tient entre ses mains toute la musique des oiseaux de son Argentine, toute la musique des rivières qui la traverse, toute la musique que fredonnent et dansent les Indiens guaranis depuis des siècles? [...]          A compter de 1965, cet autodidacte fier de l’être va être reconnu comme l’un des maîtres du chamamé. Toutefois, parce qu’il s’éloigne des motifs classiques du chamamé pour en composer lui-même, il traverse une période plus difficile pendant laquelle il sera chauffeur de taxi avant d’aller vivre en France en 1987, «alors que je ne parlais pas un mot de français, pas même comme Tarzan», se rappelle-t-il en riant de son beau rire humain.
Marie-Christine Blais
«Comment vous convaincred’aller voir en entendre Raúl Barboza?»
La Presse (Montréal), 1997.
How can I persuade you to go and see and hear Raul Barboza...?  How can I explain that this man with his soft eyes and warm smile holds in his hands the music of all the birds in Argentina, all the music of the rivers which cross it, all the music that the Guarani Indians hum and dance to for centuries? From 1965 onwards, this proudly self-taught man was recognised as one of the masters of chamamé.  However, as he strayed from the classical chamamé patterns to write his own compositions, he went through a more difficult period when he was a taxi driver before going to live in France in 1987, ‘whereas I didn’t speak a word of French, not even like Tarzan’, he recalls, laughing with his beautiful human laughter.
Marie-Christine Blais
How can I persuade you to go and see and hear Raul Barboza ?
La Presse (Montréal), 1997


¿Cómo convencerlos de ir a ver y a escuchar a Raúl Barboza ?...        ¿Cómo explicarles que este hombre de mirada dulce y cálida sonrisa tiene en sus manos toda la música de los pájaros de su Argentina natal, todo el murmullo de los ríos que la atraviesan, todos los ritmos que cantan y bailan los indios guaraníes desde hace siglos ?...  Desde 1965, este autodidacta (y que est· orgulloso de serlo) ha sido reconocido como uno de los «maestros» del chamamé. Pero quizás a causa de su alejamiento progresivo de los motivos clásicos, para componer sus propios títulos, pasa por un período muy difícil hasta su radicación en Francia en 1987, «a pesar de no hablar francés ni siquiera como Tarzan», recuerda Raúl con su risa franca».         
Marie-Christine Blais

«Un jour quelqu’un m’a dit : “Fais une seule note, mais bien habillée, car si on fait trop de notes, on ne peut pas toutes les habiller”». Main appuyée sur le clavier, coups de vent du soufflet, envol d’une gamme, l’Argentin Raúl Barboza enveloppe d’atmosphères délicates les sautillements de son chamamé : «De la musique moderne, paraît-il, mais je faisais ça quand j’avais 20 ans, il y a... bien des années». [...]      Cette musique d’humble extraction n’ayant pas sa place à la radio ni à la télévision nationale - à part Ernesto Montiel («L’unique! Un ami, un grand cousin. Je lui ai tout piqué!»), Raúl décide de gagner la France, où il débarque en 1987, «sans papiers». Et là, il réalise «comme un coup sur le nez» qu’il n’entre dans aucune classification. Il est Argentin, mais ne joue pas le tango, ni du bandonéon. «Êtes-vous indien? demande quelqu’un dans l’assistance. Je me suis regardé dans la glace, et tout à coup je me suis rendu compte. A la maison on ne parlait jamais de ça». Barboza se découvre une nouvelle liberté; soudain, tout est permis, et d’abord «ces musiques que là-bas je pensais ne pas pouvoir jouer à cause du racisme interne».                        
Helene Lee  
«Barboza, ambassadeur du chamamé»     
Libération, 1995.
‘One day someone said to me, «Play just one note, but make it nicely dressed, as if too many notes are played, you can’t dress them all»’.  With a hand on the keyboard, the bellows puffing and a flurry of notes, the Argentinean Raúl Barboza surrounds his chamamé with a graceful atmosphere : ‘Apparently it’s modern music, but I was doing that when I was twenty, that was years ago’.                
Helene Lee      
Barboza, the ambassador of chamamé.         
Libération, 1995

«...Alguien me dijo un dia : Tocá una sola nota, pero bien vestida, porque si hay muchas notas juntas, no se las puede vestir a todas.» Las manos sobre el teclado, soplo de viento en el fuelle, vuelo de una gama de notas, Raúl Barboza envuelve de atmósferas delicadas el ritmo de su chamamé... «Música moderna, parece ser, pero que yo hacía ya cuando tenía veinte años, hace tiempo...»  Esta música de humilde extracción no tiene su lugar en la radio ni en la televisión nacional aparte de Ernesto Montiel (...«el único, un amigo, casi un hermano,...»).  Raúl decide partir para Francia adonde llega en 1987 para constatar que no entra en ninguna «clasificación», ya que si  bien es argentino, no interpreta tangos ni toca el bandoneón.         Raúl se descubre una nueva libertad : «...De pronto siento que puedo permitírmelo todo, y especialmente esta música que en mi pais yo pensaba que no podia  tocar, a causa de lo que podríamos llamar una suerte de racismo interno.»             
Helen Lee         
«Barboza, Embajador del Chamamé»        
«Libération», 1995

Un vrai bonheur d’expression fait de dignité humble, de profondeur tranquille, de jeu ahurissant, d’invention lyrique nous éclaboussait. Et derrière son soufflet, un homme, avec sa nostalgie gaie, nous emportait en voyage. Tous les as de l’accordéon hexagonal ne s’y sont pas trompés, qui le cajolent au sein de la bande de Paris Musette. Raúl Barboza, c’est la plus haute idée de l’accordéon utilisé comme une palette de couleurs, et c’est encore un peu plus, on n’ose pas dire un humaniste. En témoigne ce nectar de disque, bruissant de vents, de grands espaces, de chevaux piaffants, de trains ahanants et d’oiseaux qu’on devine multicolores.              
Frank Tenaille  
«Raúl Barboza»        
Le Monde de la Musique, 1993.
A true wealth of expression comprised of humble dignity, of tranquil depth, of breathtaking playing, of lyrical invention which astounds us.  Behind his bellows is a man with gay nostalgia who takes us on a journey.  The best French accordionists were right, those who take care of him in the Paris Musette band.  Raúl Barboza had the greatest idea in using the accordion like an artist’s palette, and he is even more than that, he is also a humanist.  The proof lies in this delectable record with murmuring wind, open spaces, prancing horses, puffing trains and multicoloured birds.             
Frank Tenaille 
‘Raul Barboza’        
Le Monde de la Musique, 1993...

Una verdadera expresión de felicidad, compuesta de humilde dignidad, de serena profundidad, de invención lírica nos invade ... y detrás de su acordeón, un hombre que nos lleva de viaje junto con su alegre nostalgia...      No se equivocan los ases del acordeón francés del «Paris-Musette» que apoyan calurosamente a este músico, Raúl Barboza es la m·s alta expresión de un acordeón utilizado como paleta de colores. Y sobre todo, él merece un adjetivo que apenas osamos utilizar : humanista.   Esta grabación es testigo :  brisas, grandes espacios, relinchos, estruendos de locomotoras, p·jaros que adivinamos multicolores...            
Frank Tenaille          
Le Monde de la Musique, 1993

Repères biographiques
Juin 1938  Naissance à Buenos Aires, de parents d’origine guaranie.
1945          Son père, Adolfo, lui offre son premier accordéon, sur lequel Raúl apprend l’art et la technique du chamamé.
1947 On l’appelle «Raulito el mago» : petit Raúl, le magicien.
1950    Premier album avec le groupe Îrupé.
1953     Il fonde son premier groupe avec lequel, pendant 10 ans, il jouera le chamamé dans toutes les régions d’Argentine.
1961  Première tournée dans le sud du Brésil.
1962         Il participe à l’enregistrement de la musique composée par Ariel Ramirez pour le film Los Inundados, de Fernando Birry.
1964 Premier album sous son nom chez Columbia Argentine.
A partir de 1968  Tournées régulières dans la région guaranie du sud du Brésil (Porto Alegre), où il devient fondateur de la tradition des chamameceros : des joueurs de chamamé.
Années 70  Il se consacre à la diffusion du chamamé en Argentine; il enregistre plus d’une vingtaine d’albums sous son nom. Il participe également à des enregistrements en compagnie de nombreux artistes populaires : Mercedes Sosa, Jairo, etc.
1971          Tournée en U.R.S.S.
1973 Il participe, en compagnie d’Eduardo Falú, Jaime Torres, Los Chalchaleros, etc., au film El canto y su paisaje, produit et réalisé par Fernando Ayala et Héctor Olivera.
1981      Tournées au Japon.
1985  Il reçoit le prix Konex, qui reconnaît en lui une des cinq «meilleures figures de l’histoire de la musique populaire argentine» de la section instrumentiste de folklore.
1987     En Espagne, il enregistre avec José Carreras le chamamé «La Anunciación» de la Missa Criolla. L’album sera présenté, en présence des artistes, au Vatican.        Tournée au Japon. Il décide, avec sa femme Olga, de s’installer en France. Chaudement recommandé par Astor Piazzolla, il se produit à Paris, aux Trottoirs de Buenos Aires, pour y faire découvrir le chamamé.   Il rencontre les accordéonistes Marcel Azzolla, Richard Galliano, Jo Privat, Daniel Colin, Daniel Tuveri, Marc Perrone, etc.
1988    Il participe au festival Alte Oper Frankfurt, où il figure aux côtés de Paco de Lucia, Dave Brubeck, B.B. King, etc.
1990      Il enregistre pour le premier volume de l’anthologie Paris Musette une version de La foule (Que nadie sepa mi sufrir) dans l’esprit du compositeur de la pièce, Angel Cabral. Cet album reçoit le Grand prix du disque de l’Académie Charles Cros.
1991        Il participe à de nombreux concerts dans toute la France avec l’ensemble Paris Musette.
1992   Il participe au Festival international de jazz de Montréal avec l’ensemble Paris Musette.
1993     Il réalise le premier album à paraître sous son nom en France. L’album reçoit le Grand prix du disque de l’Académie Charles Cros, quatre Clefs Evénement Télérama, un Diapason d’Or et un Choc Le Monde de la Musique.
1994    Il enregistre au Japon un album en compagnie de Daniel Colin, sur lequel les deux accordéonistes accompagnent la chanteuse Izumi Yukimara.    Il participe à la Saison jazz de Montréal.
1995            Il reçoit, en Argentine, le prix Francisco-Canaro de la SADAIC, décerné afin de souligner la contribution d’un artiste à la diffusion internationale de la musique argentine. Son travail lui vaut également un diplôme d’honneur décerné par la Chambre des Députés de la Nation.   Parution de son deuxième album français, La Tierra sin Mal, qui reçoit un Diapason d’Or.   Il participe au Festival de Montreux.
1996          Il séjourne, en compagnie de sa femme, auprès de la communauté guaranie Paî Antonio Martinez, de Fracran, dans la province argentine de Misiones. Il participe depuis lors aux activités de l’association Compartir (Partager), qui se consacre au développement de cette communauté.           Il est demandé par le Festival de Moers (Allemagne) afin de rendre un hommage à Jo Privat.          Il participe à l’enregistrement de l’album Cesaria, de Cesaria Evora.
1997       Il fait de nombreux concerts en France. Il participe entre autres à La Maloca : un parcours déambulatoire réunissant des chamanes et des artistes amérindiens d’Amérique latine organisé dans le cadre du Printemps des Comédiens, à Montpellier.          Tournée avec son quartette au Canada.
1998     Il séjourne à nouveau à Fracran, d’où il organise un concert au bénéfice de la communauté guaranie qui réunira, à Posada, un grand nombre d’artistes.          Le réalisateur Bruno Bontzolakis choisit La voz del viento (extrait de l’album La tierra sin mal) pour son film Chacun pour soi, qu’il présente cette année-là au Festival de Cannes.           Il est invité comme «artiste d’honneur» au dixième Carrefour mondial de l’accordéon de Montmagny (Québec). Le concert qu’il y donne est, de l’avis des organisateurs, le meilleur de toute l’histoire de l’événement.
1999          Parution de son troisième album français en duo avec le guitariste argentin Juanjo Dominguez.
Discographie générale
FRANCE
1993      Raúl Barboza - Label La Lichère, CD LLL 167.
1995          La tierra sin mal - Label La Lichère, CD LLL 257.
1999         Raúl Barboza / Juanjo Dominguez - Label La Lichère, CD LLL 277.
ARGENTINE
1964        Presentando al nuevo idolo del Litoral - CBS-Columbia, 8468.El talento de Raulito Barboza - CBS-Columbia, 8720.Raulito Barboza con las grandas voces del Litoral - CBS-Columbia, 8814.Viajando por el Litoral con Raulito Barboza - CBS-Columbia (réf. inconnue).Bailando folklore con Raulito Barboza - Harmony, 7109.
1968 Bienvenido Raúl Barboza - Polydor, 21009.
1970 El nuevo sonido para el Litoral - Polydor, 2422004
1971     Soy Raúl Barboza - Polydor, 2422020.
1972      Bailando con Raulito Barboza y su conjunto - Polydor, 2422027.Unicos - Philips, 8011.Eduardo Falú, Ariel Ramirez, Jaime Torres, Raúl Barboza : Unico - Microfon, PROM 372.
1973  Coronación del chamame - Polydor, 2952005.
1974   Para que baile mi gente - Microfon, PROM 490.Raúl Barboza - Microfon, PROM 6405.
1977      Tango - EMI-Odeon, 6489.Homenaje al Paraguay - Polydor (réf. inconnue).Chamames. Raulito Barboza y su conjunto - Music Hall, 60110.
1979          Vivencias - EMI-Odeon, 6968.Raulito Barboza - Polydor, 25226-4.
1980     Chamigo baile - EMI-Odeon, 6157.1981     Bienvenido chamame - EMI-Odeon, 6311.
1985       Boliche de pueblo chico - Cabal, 48024.
1999    La tierra sin mal - Label La Lichère / La Trastienda Discos, réf. LTD 04

BRESIL
1979          Los caminantes - Isaek, 02-2010.
1984        Sin fronteras. Raulito Barboza - Poligram, 8236181.
JAPON
1980        Chamigo baile - EOS, 81404.Raúl Barboza - Label La Lichère / Epic Sony, réf. ESCA 6073
ALLEMAGNE
1989  King of chamame - Erde Records, 001.
Collaborations - artiste invité
FRANCE
1990  Paris Musette, volume 1 - Label La Lichère, CD LLL 137.
1993     Dimey chante Dimey - Auvidis, A 6198.
1994    Les Primitifs du futur, Trop de routes, trop de trains et autres histoires d’amour - Label La Lichère, CD LLL 247.Les P’tits loups du jazz - EM CD 595
1995      Cesaria Evora, Cesaria - BMG, 74521246562
1996    Les Musiciens du monde à Paris - Ministère de la Culture, 97MSP04
1997  Ildo Patriarca, Hollywood-Paris - Frémeaux & Associés, FA 427.Les Allumés du Jazz, Le collector - ADJ 002.Quartet Elan, «Live» - Saravah, SHL 2086
1998          Pierre Barouh, Itci go itchi e - Saravah, SHL 2089
ARGENTINE
1981        En buena compania (con Victor Velazquez) - EMI Odeon, 6232.Mateando con Landricina - Philips, 6388004.
1982     Mercedes Sosa en Argentina - Philips, 4609/10.Missa Criolla - Philips, 67124.Para que baila mi gente - Microfon, PROM 490
1983   Emilio Delguercio, Pintada - Microfon, sub-s 80236.1983      Rapsodia correntina - CBS-Columbia, 8692.Quinteto Tiempo, De lejos vengo - Sasy-Musical, 1015.
1985 Mario Piren, El canto a la nieve - El arca de Noe, 3010.Cosquin VII Festival - CBS Columbia, 2506, PEM 1122.
BRESIL
1985        Joã Chagas Leite - Chantecler, LP 2-04-405-154.
ESPAGNE
1987 José Carreras, Missa Criolla - Philips, 420955.
1994          Jairo, Cielos - TST Producción, CD 51228.
JAPON
1992      Martin Saint-Pierre, De Paris à Tokyo - AMA, 5845.
1994        Izumi Yukimara chante la Musette - EMI, TOCT 8465.
PAYS-BAS
1996   Warande espress - Warande, PAN 1997 WAR.


CD Raul Barboza Anthologie© Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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