Music On The Gypsy Route Vol 2
Music On The Gypsy Route Vol 2
Ref.: FA185

DEBEN BHATTACHARYA COLLECTION

Ref.: FA185

Direction Artistique : DEBEN BHATTACHARYA

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 43 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

L'aboutissement de 40 ans de recherche de Deben Bhattacharya, sur l'origine des Tziganes et de leur musique. (Cf. 'The Gypsies', Editions Record Books London, 1965). L'ethnomusicologue présente au travers de 2 CD et un livret de 32 pages la suite du parcours musical de la musique Gypsy en Hongrie, Roumanie, Transylvanie...., l'histoire nomade des gitans.
Patrick Frémeaux

Quatre coffrets, qui sont autant de chefs-d’oeuvre éditoriaux, avec leur riche iconographie et des livrets truffés d’informations, sont parus sous le titre « The Deben Bhattacharya Collection ».” 
Le Monde de la Musique 

“Deben Bhattacharya est un de ces collecteurs de musiques sans lesquels notre monde n’aurait peut-être plus de mémoire”.
Bertrand Dicale, Le Figaro

Droits éditorialisation : Groupe Frémeaux Colombini en accord avec la Succession Deben Bhattacharya.



LES TSIGANES EN HONGRIE - LES ARTISTES UN PRIMAS DE BUDAPEST • VIOLONCELLE ET CYMBALUM • UN PRIMAS DE SZEGED • LA HARPE TSIGANE - MUSIQUE TSIGANE POUR LES TSIGANES EJ. HAJ CINIKE • MéLODIES TSIGANES SUR VIOLON ET ALTO • TU N'ES PAS CE GENRE DE FILLE • JE LUI AI CUISINé ASSEZ DE HARICOTS • LA CIGOGNE PâTURE • JE VAIS à BUDAPEST • DEUX CHANSONS • MUSIQUE DE DANSE TSIGANE ­ LES ARTISTES TSIGANES EN ROUMANIE - OLTENITSA AND MUSCEL (CIMPULUNG) SIRBA TSIGANEASCA • JOC TSIGANEC - I • JOC TSIGANEC - II • HORA LAUTAREASCA • MUSIQUE DE DANSE SUR FLUER • COMPLAINTE TSIGANE • TITMOUSE • HORA BRADULUI • HORA TSIGANEASCA • MUSIQUE TSIGANE POURACCOMPAGNER UN REPAS • HORA -MUSIQUE DE DANSE • MéLODIE TSIGANE SUR TSAMBAL • ILS ROULENT SUR LA ROUTE (TSAMBAL) -LE FESTIVAL DE VIN DE DRAGASANI JE TRAVAILLE DANS LES CHAMPS • OUVRE LA PORTE • CELUI QUI A UNE FILLE - TRANSYLVANIE MUSIQUE DE MARCHE POUR LES CONSCRITS • HAJNALI - FIN DE LA DANSE • MUSIQUE DE DANSE.

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Presse
                « Citoyen des musiques du monde, gentleman du field recording »                                     par Trad Mag (Bio Deben BHATTACHARYA)BIOGRAPHIESon nom demeurait en permanence dans un coin précis de ma mémoire, comme ces noms étranges gravés sur de vielles bornes ou délavés sur d’anciens panneaux au détour d’un chemin, au coin d’une piste, mais que l’on garde en mémoire parce qu’ils évoqueront à tout jamais le charme du lieu, la poésie de l’instant. Deben Bhattacharya ! Depuis plus de vingt ans, ce nom a accroché mon regard sur des dizaines de pochettes de LP. Combien de fois ne me suis-je pas dit, au hasard d’une découverte ou d’une écoute nouvelle, « tiens, c’est encore Bhattacharya qui a réalisé ces enregistrements ». Il m’a fait prendre, dès le début des années 70, les pistes sonores du monde. Un jour en Macédoine, le lendemain en Inde, plus tard en Yougoslavie, en Turquie, Hongrie, Roumanie, un détour par le grand Nord européen et les violons scandinaves, une plongée en Indonésie ou en Chine. J’ai appris à lui faire confiance, notre relation s’est développée sur un gage de qualité : son nom sur une pochette. Mais si les musiques qu’il désirait tant faire connaître entraient massivement dans ma vie, l’homme lui-même n’était qu’un mystère, intangible, lointain. Je n’avait que son nom pour savoir qu’il était bien plus qu’un simple label et la certitude qu’il s’agissait bien d’un être humain parcourant le monde à la recherche des musiques et des chants, les enregistrant sans relâcher pour diverses marques de disques. De temps à autre, on apercevait une photo de l’homme dans un coin discret d’un livret mais l’effacement était la règle, la discrétion la conduite. Bhattacharya existe, je l’ai rencontré !Puis une sorte de silence s’installa, comme un oubli ou une disparition. Les nombreux LP engrangés demeuraient comme autant de témoignages de musiques essentielles, d’époques intéressantes et de la démarche pionnière d’un homme dont le nom ne s’effaçait guère. Jusqu’au jour où le facteur m’apporta quelques CD à chroniquer, quatre d’abord, plus tard quatre autres encore et enfin deux doubles, présentants tous des enregistrements de Deben Bhattacharya. Au début, je me suis simplement dit qu’il était plus que temps que le support compact rende enfin justice à ce travail immense et à cet homme infatigable ; mais les enregistrements (ceux de Map of India) dataient des années 50 et ne me donnaient guère de trace de l’homme aujourd’hui – le mystère restait intact. Il a fallu attendre deux doubles CD produits par Frémeaux & Associés en 1997 pour sentir une présence plus proche d’un homme toujours en activité et une volonté de reconnaissance de son travail par Frémeaux. Je n’avait pas envie de chroniquer ces disques simplement au milieu des autres chroniques, j’aurais voulu parler enfin de lui, en savoir plus. Patrick Frémeaux lui-même me dit alors au téléphone : « mais rencontrez le donc, il habite Paris ». J’aurais voulu qu’il soit à mes côtés pour enregistrer le silence interloqué qui s’en suivit ! Je n’en revenais pas, Deben Bhattacharya habitait à quelques 300 kilomètres de chez moi et je n’en savais rien. Lui qui m’avait fait découvrir tant de musiques, lui que je connaissais tant sans le connaître aucunement. C’est ce que je lui dis d’emblée : qu’il m’avait fait découvrir tant d’expressions, que ces enregistrements avaient été décisifs dans ma passion pour les musiques du monde. Son visage s’éclaira alors d’un immense sourire et prenant mes deux mains dans les siennes, il me dit que ça lui faisait extrêmement plaisir de rencontrer les gens qui ont écouté et apprécié les musiques qu’il a découvertes et voulu faire découvrir à son tour ; c’était son seul but et de savoir qu’il pouvait être atteint le comblait de joie. C’est comme si nous avions travaillé vingt ans ensemble, sans jamais nous rencontrer et que, soudain, cette rencontre s’opérait. Histoire d’une histoireNé en 1921, à Benares, dans une famille originaire du Bengale, Deben Bhattacharya découvre très vite la musique grâce à son père, médecin, amateur de musiques. En 1951, il est à Londres et approche la BBC avec une idée : proposer des émissions sur la musique en Inde. Il est, en effet, frappé de réaliser que malgré une présence de plus de 200 ans en Inde, les Anglais n’ont aucun  programme radiophonique consacré à ce pays. Son projet est accepté et couronne ses débuts en radio et en diffusion musicale. Un an après, peut-être, sort un premier enregistreur portable, de marque Baird, il s’y essaye avec des musiciens compatriotes vivant à Londres. En 1953, c’est la rencontre avec le directeur du label Argo de chez Decca, qui lui offre un enregistreur de 35 kilos, semi-portable, solide, coffré de bois – l’appareil l’accompagnera pendant des années sur les pistes les plus lointaines. Sa vie s’organise, sur les routes, dans les villages, entre appareil photo et bandes magnétiques. Il se nourrit de musiques, il s’abreuve de chants – une dépendance s’installe et sa passion devient son métier. Enregistrer, photographier, et bientôt filmer, vont devenir son quotidien, son travail, sa joie, son plaisir, son loisir ; il ne fera plus qu’un avec l’enregistreur. Homme-capteur, radio ambulant, lien entre les expressions et les publics ouverts, par delà les frontières. « J’ai eu beaucoup de chance », dit-il, « d’abord de rencontrer des gens compétents et ouverts à la BBC, puis d’en rencontrer beaucoup d’autres tout au long de la route ». Il parle volontiers de plaisir et de chance pour évoquer sa carrière. En 1954, avec une avance financière d’EMI, il part en voiture d’Europe vers l’Inde, avec à son bord son enregistreur et la détermination d’aller à la rencontre des Gitans, de leurs périples et de leurs expressions. Londres – Benares, pour un Latcho Drom avant la lettre, sept mois sur les chemins les plus poussiéreux et les plus musicaux. Il fera ce trajet deux fois par des routes différentes, traquant les expressions tsiganes. Et lorsqu’un jour de détresse de 1962, il arrivera en Inde, complètement dénué de tout après s’être fait dérober du matériel en Turquie, c’est Indira Ghandi elle-même et David Attenborough qui lui viendront en aide pour qu’il puisse terminer son premier film. De ses 76 ans tranquilles, Deben rit de ces embûches et de leurs rebondissements ; on n’a aucun mal à imaginer cet homme au physique avenant, au sourire convaincant, ouvrir les portes avec son charme naturel et son contact franc et simple. Et des portes, il a dû en ouvrir ! De pays en pays (une trentaine), de culture en culture, de sons en images, il a balayé le monde de sa démarche attentive, ramenant sept cent heures d’enregistrements, vingt deux films, quinze mille photos et dias… Une vie de voyages avec une série de port d’attaches successifs en Europe : Londres, Paris, Vienne, la Suède, Paris encore. Le milieu des années 60 fut consacré aux pays communistes de l’Europe de l’Est. Plutôt que de s’installer sur place et devoir supporter les pressions et suspicions éventuelles que le climat de l’époque avait mises en place, il effectua ses nombreux voyages vers la Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Tchécoslovaquie, etc, en revenant chaque fois à Vienne où il avait loué un petit appartement. Ces années furent consacrées à engranger quelques joyaux de sa collection, notamment en Yougoslavie, en Macédoine et en Hongrie où il s’est fait de nombreux amis et a sillonné le pays, de village en village, de surprise en surprise. PionnierBien sûr, on enregistre depuis le début du siècle, les Américains descendaient sur le terrain avec des appareils à rouleau ou à fil, invraisemblables. Mais depuis l’existence de l’enregistreur à bande, Deben Bhattacharya est un pionnier du genre, un des premiers à avoir parcouru de telles distances dans le seul but d’enregistrer, de témoigner en quelque sorte. Sa délicate modestie le pousse à parler plus volontiers des autre que de lui. Il cite avec plaisir, parmi les pionniers du genre, son ami Charles Duvelle, fondateur d’Ocora et spécialiste de l’Afrique (où Bhattacharya n’enregistre pas sinon en Mauritanie et au Maroc), et Gilbert Rouget, autre grand nom de l’ethnomusicologie française et de l’enregistrement ou du film de terrain. Puis il vient à parler d’Alan Lomax qui fut son grand ami, il y a longtemps, et qu’il a perdu de vue. C’est intéressant au plus haute point puisque Lomax, comme Deben Bhattacharya, semble jouir d’une reconnaissance importante aux USA où Rounder entame la réédition en compact de l’ensemble de ses travaux et collectages, soit une collection qui devrait s’élever à une centaine de CD (Cf. article de C. Ribouillault dans le dernier Trad Mag). Deben est comblé de bonheur d’entendre cette nouvelle que je lui apporte. Très clairvoyant sur l’histoire de l’enregistrement de terrain, il me confie soudain que le vrai pionnier, c’est le père de Lomax, John A. Lomax, ce qui est incontestable. Mais là où Deben Bhattacharya a joué ce rôle parmi les premiers de cordées, c’est surtout dans sa démarché elle-même et dans le fait qu’il y consacra sa vie entière, sans relâche. « Je n’ai aucun background académique », insiste-t-il, « ce qui m’intéresse, c’est le ‘humanity side’, le côté profondément humain des musiques » (D. Bhattacharya s’exprime en anglais). A la différence de la plupart des autres, il n’est ni musicologue, ni ethnomusicologue, ni professeur d’université, ni chercheur attiré. Passionné sur les routes des passions, il va, enregistreur en bandoulière, à la rencontre des gens et de leur compagnie qu’il apprécie par dessus tout. « Ce que j’ai toujours aimé, c’est de me retrouver dans un village, pour une fête, un mariage, un rassemblement, y prendre part et me sentir des leurs finalement. C’est et ça a toujours été mon grand plaisir : comprendre les peuples rencontrés, ce qu’ils font, ce qu’ils sont, à travers leurs expressions musicales ».Plus de cent trente LPDes sept cents heures enregistrées, bobines métalliques rangées par ordre chronologique sur l’un des murs de son petit bureau (1951 au dessus à gauche, 1996 en dessous à droite), seuls quelques 20 % ont vu le jour sous forme d’enregistrements commerciaux. Entre 130 et 150 LP balisent cette œuvre gigantesque. Deben Bhattacharya promet de s’atteler à une tâche qui me semble importante : dresser la liste exhaustive de ces disques et de leurs labels d’origine. La série la plus prestigieuse et la plus importante est certes celle qu’il créa pour Argo sous le titre « The living tradition ». Une photo en couverture, un texte succinct et les détails des plages en verso, le tout de la plume et des appareils de Deben. C’était sa collection et elle demeure incontournable, qu’elle nous emmène au Bengale ou en Macédoine (une quarantaine de titres en tout). Argo devait hélas disparaître un jour, laissant le collecteur se consacrer essentiellement à ses films pendant une bonne dizaine d’années, jusqu’à ce que le compact daigne enfin recevoir ses enregistrements. Philips en Hollande lui ouvrit également ses portes pour une collaboration fructueuse, de plus de vingt cinq disques, basée sur une amitié entre le producteur et lui-même. Boite à Musique (BAM) et le Club Français du Disque (Musidisc) consacrèrent son nom en France avec un total de quelques vingt cinq disques que vinrent encore renforcer d’autres productions chez Ocora. En Suède, c’est Caprice qui lui ouvrit ses portes, avec une qualité de production et d’édition irréprochable : livrets imposants, photos, travail en profondeur – au total une petite dizaine de LP. Ajoutez encore Columbia, HVM, Supraphone, et enfin Westminster et Angel aux USA. Sur ce dernier label, quelques perles rares virent le jour de l’autre côté de l’Atlantique uniquement, hélas, notamment huit faces consacrées aux musiques juives de huit pays différents, avec cartes, photos, etc… De quoi faire pâlir un collectionneur, mais surtout un amateur ! Comme une abeille, cet homme a butiné à travers les champs du monde et a essaimé, avec la même délicatesse et discrétion, aux quatre coins du monde. Aussi difficile à suivre dans ses périples de collectes que dans ceux de ses éditions. Une masse considérable de travail éparpillée, divisée, impossible à rassembler aujourd’hui. Qui, sinon lui, possède l’intégralité de cette collection LP ? Ajoutez à cela ses vingt deux films sur les musiques d’Inde, Chine, Bali, Turquie, Tibet, Sri Lanka, Taïwan, Thaïlande, Népal et Hongrie, tous édités en vidéo par Microworld House à Londres et disponibles en anglais uniquement, ainsi qu’une série impressionnante de cassettes audio, dont certains avec livrets et diapositives, édités par la même maison anglaise.Frémeaux & Associés à la rescousseFaut-il regretter les LP épuisés qui ne reverront guère le jour ou faut-il regretter l’absence évidente d’une collection digne de ce nom qui s’ouvrirait sans limites à l’œuvre et à la personnalité de Deben Bhattacharya ; et que celui-ci reste libre de piocher dans ses trésors, inédits ou non, pour alimenter les thématiques de son choix ? Que l’on se rassure, la deuxième solution est en route et me semble la bonne. Frémeaux & Associés, avec le courage qu’on lui connaît et la démarche didactique qui en fait un label de pointe pour un marché s’amateurs, se lance une fois de plus dans une juste aventure. Une collection de double CD baptisée « The Deben Bhattacharya Collection » : un feu vert absolu qui autorise à l’auteur un livret épais où textes et photos (de 20 à 25) se succèdent en une cinquantaine de pages. « J’avais l’habitude qu’on me dise : ‘non, Deben, c’est trop, ce sera trop cher’, mais avec Frémeaux, c’est le contraire, l’attitude est courageuse ». Les quatre CD que Map Of India lui avaient consacrés coûtaient trop cher à l’éditeur et cette série ne se vendra plus qu’en Inde, le reste se fondant dans le nouvelle série de Frémeaux. Deux doubles CD viennent d’ouvrir cette collection : « Music of India volume I » et « Music of China volume I ». Deux magnifiques voyages, sur des enregistrements de qualité, à la découverte de ragas joués sur rudravina et surbahar ainsi que de chants de salons de musique au Bengale, d’un côté, et de pièces instrumentales raffinées sur instruments à cordes de soie, suivies de ballades et histoires accompagnées, de l’autre côté. Un excellent début, une reconnaissance qui s’installe, une collection de qualité assurée pour ceux qui se méfient des métissages inutiles du commerce de la world music. Fiez-vous à cette série, elle vous emmènera sur les chemins dont Deben n’a jamais voulu s’écarter. « La musique est comme elle est, il n’y a aucune raison de la transformer », dit-il, « il faut l’aimer comme elle est, là où elle est ; pourquoi la mélanger avec d’autres ? Je n’ai aucun jugement à donner, je tiens simplement à dire que je n’aime pas ça ». L’avenir s’annonce prometteur, puisque Deben me dit travailler actuellement au coffret suivant qui sera consacré aux musiques gitanes. « Donnez-moi dix ans encore » jette-t-il, la tête pleine de projet. Il retourne enregistrer au Bengale l’été 1997, il travaille activement pour Frémeaux, il bénit son matériel et ses bandes restées intactes, même les plus anciennes. Cet homme aime la vie et le transmet admirablement. Puissent Frémeaux et lui parcourir une longue route ensemble et que nos discothèques s’enrichissent enfin du fruit de leur travail commun et de l’esprit de Deben Bhattacharya, globe-trotter des petites aiguilles et de la dignité humaine. L’histoire des musiques et de leur enregistrement est en train de se réécrire, en compact ! Lomax et Bhattacharya devraient à eux seuls nous fournir suffisamment pour les quelques années à venir. Qu’ils en soient remerciés et leur travail salué à sa juste valeur !     Étienne BOURS – TRAD MAGDeben Bhattacharya nous a quitté en septembre 2001. En juin 2007, Jharna Bose-Bhattacharya fait don des archives sonores de son mari à la BNF (Bibliothèque nationale de France).
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« Deben Bhattacharya est né à Bénarès, en Inde, en 1921. Il est décédé à Paris en septembre 2001. » Suit en résumé le parcours de cet ancien journaliste, chargé de production pour la BBC outre-mer qui, à partir de 1953, sillonne la planète afin d’y capter, muni d’un Nagra (de 35 kilos ! précise-t-on), les traditions musicales les plus variées. « Patient, discret, infatigable… », ajoute la courte biographie-épitaphe…Rendre l’âme sur les bords de Seine plutôt qu’à Manhattan, en cet explosif mois de septembre 2001, n’est-ce pas le comble en matière de discrétion ? Du coup, c’est la nôtre, de discrétion, qui devient terriblement embarrassante. Comment avoir pu ignorer les opportunités qui, ces dernières années, nous furent offertes de rencontrer ce monsieur rare, notamment lors de la parution des deux coffrets Music on the Gypsy Route paru chez Frémeaux & Associés en 1997 ? Son portrait à la fin du livret des Frémeaux avive les regrets : un personnage de Kipling !      LES INROCKUPTIBLES
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Frémeaux & Associés mettent à jour la fabuleuse collection des enregistrements de Deben Bhattacharya, baroudeur indien et premier musicologue à avoir tracer la route des gitans de Londres à Bénarès en 1954…C’est l’une des plus belles collections world de la rentrée. La Deben Bhattacharya Collection de Frémeaux & Associés sort ce 27 octobre : Music on the Gypsy Route Volume I, troisième double CD d’une anthologie unique au monde, composée de témoignages musicaux aussi exceptionnels que les Soleares des pèlerins andalous rassemblés aux Saintes-Maries-de-la-Mer le 24 mai 1955 à l’occasion de la fête de leur sainte patronne Sara, vierge noire, ou encore le Bujhi oi sudure, un chant méditatif interprété par l’écrivain bengali Rabindranath Tagore, lors d’un concert organisé dans un camp de réfugiés à Calcutta, en 1972, juste après la partition de Bengale. Amorcée en juin dernier avec Music of China, Volume I et Music of India, Volume I, cette collection devrait séduire tous les amateurs d’enregistrements rares, d’instruments exotiques et de civilisations oubliées… A l’origine de ce projet, Deben Bhattacharya, 75 ans, sillonne depuis plus de quarante ans les villages d’Europe et d’Asie, de Séville à Shangaï. Bengali originaire de Bénarès, Deben débarque en Europe pour la première fois en 1949, à Londres, où il est d’abord porteur dans un magasin de disques puis producteur pour la BBC outre-mer. Dès 1952, il devient producteur « free lance » et prépare pour la radio un programme musical qu’il enregistre lui-même en Inde avec son magnétophone Baird. La série fera l’objet d’un premier disque : Musique traditionnelle de l’Inde, publié chez Boîte à Musique. En 1954, il dégote un contrat avec Contrepoint/Vogue pour enregistrer en Camargue Gitans en pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Le disque est à peine paru (c’est alors l’album-culte d’une jeune écrivaine célèbre : Françoise Sagan), que Deben est déjà en Andalousie pour EMI. Une route qui le mènera, en fourgonnette, jusque Bénarès via Bucarest et les déserts du Moyen-Orient. De chaque voyage, il garde une multitude d’enregistrements réalisés dans les villages les plus reculés, où l’électricité se fait rare. Dans ces conditions, il recharge son magnéto sur les batteries de son véhicule. Quant à son passeport indien, il est bien utile pour calmer le jeu dans les pays de l’Est, où la police politique suspecte les curieux venus de l’étranger. Depuis, ce baroudeur passionné, également photographe, auteur de documentaires et traducteur de livres de poésie médiévale indienne, a fait des dizaines d’autres voyages et réalisé plus de 140 disques enregistrés dans une trentaine de pays. Ses disques, pour la plupart des vinyles, sont sortis sous une multitude d’étiquettes, Philips, HMV & Columbia, Ocora, Argo, AZ, Supraphone, etc. « Le seul moyen de financer mes voyages , c’était de les faire pour plusieurs compagnies en même temps » explique Deben, qui a toujours jalousement préservé son indépendance. Maintenant, il constate par ailleurs qu’il a eu de la chance de commencer dans les années 50 : « A l’époque, les maisons de disques n’hésitaient pas à me confier une avance financière pour partir au bout du monde. De nos jours, il faut soit être ethnomusicologue et se rendre dans un endroit précis avec la bénédiction d’une université, soit être producteur exclusif pour une grosse maison et partir avec des objectifs commerciaux. Les rapports avec les maisons de disques sont devenue « strictly business ». Pourtant, je n’ai jamais été producteur au sens propre, ni musicologue. Je suis collectionneur. »Chez Frémeaux & Associés, Deben sortira bientôt Muslim Music from Europe & Asia, une compilation de multiples excursions dans les Balkans, en URSS et en Afghanistan depuis 1964. On y trouvera, entre autres bijoux chers à Deben, des enregistrements réalisés à Sarajevo du temps où Serbes, Juifs et musulmans chantaient naturellement en chœur… Aujourd’hui, l’impressionnant catalogue de Deben est également réédité chez Vista India, un label basé dans le New Jersey et dirigé par Suri Gopalan, un jeune indien qui destine la plupart de ses productions à la diaspora indienne d’Amérique du Nord. En Allemagne, c’est la label world New Earth Records qui a récemment sorti trois CD thématiques dédiés aux découvertes de Deben : Roots, Devotion et Spirit, trois albums respectivement consacrés aux chants d’amour, aux musiques religieuses et à une sélection de traditionnels asiatiques. Les deux labels sont distribués par Night & Day en Europe. Basé à Paris depuis une trentaine d’années, Deben a ainsi été redécouvert par Frémeaux & Associés... Mais le vieux baroudeur n’est pas à une extravagance près. A ce jour, il ne parle toujours pas le français courant… Il n’a pas encore eu le temps de s’y mettre ! Alexis CAMPION – MUSIQUE INFO HEBDO
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Frémeaux a créé, voici quelques années déjà, la collection Deben Bhattacharya. Ce double CD est le septième de la série et le deuxième volume consacré aux musiques tsiganes. On part ici vers la Hongrie et la Roumanie dont on redécouvre des musiques enregistrées entre 1954 et 1967. Le premier CD nous rappelle combien les musiques tsiganes hongroises peuvent être différentes selon les endroits et les fonctions des musiques. Les musiciens de Budapest et des lieux citadins ou plus touristiques jouent des aires très virtuoses, mélodies populaires nationales du siècle passé. Dans les villages rom, par contre, les Tsiganes jouent entre eux et n’ont rien oublié de ces chants et musiques à bouche, plus dénudés, plus pauvres diront certains, et pourtant tellement riches, forts, inspirés. Côté roumain, on réalise combien les musiques villageoises d’aujourd’hui ressemblent encore à ce qu’elles étaient à l’époque. Parfois, un cymbalum se lance seul dans une évocation détaillée de sentiments ou de scènes de la vie. Cet album permet comparaison, souvenir, compréhension, découverte. Étienne BOURS – RÉPERTOIRE
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Le musicologue Deben Bhattacharya aborde ici le second volet de son parcours musical sur les traces des Tsiganes. Il est consacré à la Hongrie et à la Roumanie à travers des enregistrements du milieu des années 60. La partie hongroise fait entendre des musiciens de restaurant dans leur contexte de travail à Budapest et, document moins commun, un solo de harpe enregistré en plein air. Mais les pièces vraiment passionnantes en provenance de Hongrie sont celles enregistrées dans différents campements tsiganes : musiques pour violon purement instrumentales ou en accompagnement du chant, chants a capella alternant paroles et onomatopées, duos vocaux ponctués de vibrations labiales dans la tradition du bögö, chœurs accompagnés. Enregistré dans les villages de Roumanie, le deuxième disque ressemble plus à ce que le public européen découvrit avec le Taraf de Haïdouk. On y entend l’Orchestra Populara Dunarea d’Oltenitsa emmené par le premier violon Constantin Preda ou entourant le chanteur Dumitru Florian, des duos entre le cymbaliste Ion Dragoi et le violoniste Nicolae Netotu. Les enregistrements qui complètent ce disque proviennent de Transylvanie.     Frank BERGEROT – LE MONDE DE LA MUSIQUE
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Appelés tsiganes par les sédentaires, les Roms ont su adapter les musiques de leurs pays d’accueil à leur propre génie musical. (...) L’alliance des hautbois populaires et des tambours semble presque inévitable puisque l’on rencontre de tels ensembles depuis le Maroc jusqu’au nord-est de la Chine. Les Tsiganes, à leur tour, se sont emparés de cette association instrumentale et mènent ainsi joyeusement les danses, rondes ou en chaîne, dans ces enregistrements effectués en Macédoine, en Grèce, en Roumanie, en Turquie ou au Kosovo. Cette série d’enregistrements est une nouvelle preuve de la faculté d’adaptation musicale des gens du voyage, qui ne semble décidément pas connaître de limites. Henri LECOMTE – DIAPASON
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Excellente surprise que cette énième compilation sur les musiques tziganes…Impétuosité et véracité fonctionnent en symbiose, au gré de la fantaisie des violons, harpes, et autres cymbalums… Nous sommes en Europe de l’Est, et Hongrois dans le premier disque, Roumains dans le second, se partagent ainsi notre cœur, pour une musique alternant langueurs romantiques, rythmes endiablés, mais aussi, pour une bonne part, chansons tout à coup plus intimes, où le chant quelquefois solo fait alors des apparitions remarquables. Il s’agit ici de rééditions d’envergure tirées des collections de l’Hindou Deben Bhattacharya, qui a consacré sa vie à l’enregistrement et à l’édition critique et phonographique des musiques traditionnelles d’Asie et d’Europe, particulièrement sur le sujet de l’origine des musiques tziganes.   Dominique FENIÈS – ÉCOUTER VOIR
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“Le vénérable chercheur indien Deben Bhattacharya est à la musique tsigane ce qu’est Jean-Christophe Averty à la chanson française : un archiviste allumé, un collectionneur de pépites. Comme Averty, il a réalisé de nombreuses émissions de radio et de télé autour des passionnantes musiques de ces nomades venus d’Inde. Et comme l’auteur des Cinglés du music-hall, il édite ses collections sous le label de référence Frémeaux & Associés. Outre les talentueux musiciens qu’il a enregistrés entre août 1954 et juillet 1967, on perçoit dans ces disques ses qualités de mélomane : la qualité sonore des documents nous rappelle, à l’heure du tout-digital, que pour bien capter la musique on n’a pas forcément besoin de beaucoup de machines ; un bon micro au bon endroit suffit.Trois ans après un premier volume consacré aux Gitans andalous et français (FA 068), Deben Bhattacharya revient avec leurs frères de l’Europe de l’Est. Une rondelle pour les Hongrois, une autre pour les Roumains, un livret commun, comme d’habitude impeccable. Dans ce coffret à musiques, on trouvera airs de mariages et ritournelles mélancoliques ; marches pour les conscrits de l’armée hongroise et chansonnettes de papys se lâchant en fin de soirées arrosées ; musiques de fête pleines de fièvre ou mélodies tristes à arracher les tripes. Violons ou accordéons, cymbalum ou contrebasse, les mêmes instruments font la pluie et le beau temps mélodiques. Avec de vrais sons de la vie pour achever de nous plaire…De ces airs chantés en rom, en tsigane ou en hongrois se dégage une certaine ivresse des sentiments ; des instruments disparates surgissent des ambiances d’une Europe terrienne qu’on avait crue disparue, et qui nous manquait.” Tewfik HAKEM, TÉLÉRAMA
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    UN PRIMAS DE BUDAPEST
    LAJOS BOROS
    TRADITIONNEL
    00:10:50
    1964
  • 2
    VIOLONCELLE ET CYMBALUM
    JANOS NEMETH
    TRADITIONNEL
    00:05:03
    1964
  • 3
    UN PRIMAS DE SZEGED
    MIHALY KARPATI
    TRADITIONNEL
    00:04:22
    1964
  • 4
    LA HARPE TSIGANE
    JANOS HORVATH
    TRADITIONNEL
    00:05:45
    1967
  • 5
    EJ HAJ CINIKE
    ALADAR DOCZI
    JOSZEF BATANOVICS
    00:01:08
    1964
  • 6
    MELODIES TSIGANES SUR VIOLON ET ALTO
    ALADAR DOCZI
    TRADITIONNEL
    00:05:36
    1954
  • 7
    TU N ES PAS CE GENRE DE FILLE
    MIHALY KOLOMPAR
    MIHALY KOLOMPAR
    00:02:12
    1964
  • 8
    JE LUI AI CUISINE ASSEZ DE HARICOTS
    MIHALY KOLOMPAR
    MIHALY KOLOMPAR
    00:02:17
    1964
  • 9
    LA CIGOGNE PATURE
    MIHALY KOLOMPAR
    MIHALY KOLOMPAR
    00:02:38
    1964
  • 10
    JE VAIS A BUDAPEST
    ISTVAN SZTOJKA
    TRADITIONNEL
    00:01:32
    1964
  • 11
    DEUX CHANSONS
    MIHALY KOLOMPAR
    TRADITIONNEL
    00:02:35
    1964
  • 12
    MUSIQUE DE DANSE TSIGANE
    DOUZE FEMMES
    TRADITIONNEL
    00:06:10
    1964
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    SIRBA TSIGANEASCA
    CONSTANTIN PREDA
    TRADITIONNEL
    00:01:54
    1965
  • 2
    JOC TSIGANEC I
    ORCH POPULARA
    TRADITIONNEL
    00:01:32
    1965
  • 3
    JOC TSIGANEC II
    ORCH POPULARA
    TRADITIONNEL
    00:01:04
    1965
  • 4
    HORA LAUTAREASCA
    ION FLOREA
    TRADITIONNEL
    00:03:26
    1965
  • 5
    MUSIQUE DE DANSE SUR FLUER
    ORCH POPULARA
    TRADITIONNEL
    00:03:20
    1965
  • 6
    COMPLAINTE TSIGANE
    DUMITRU FLORIAN
    TRADITIONNEL
    00:02:21
    1965
  • 7
    TITMOUSE
    CONSTANTIN PREDA
    TRADITIONNEL
    00:02:16
    1965
  • 8
    HORA BRADULUI
    ORCH POPULARA
    TRADITIONNEL
    00:01:14
    1965
  • 9
    HORA TSIGANEASCA
    ORCH POPULARA
    TRADITIONNEL
    00:02:03
    1965
  • 10
    MUSIQUE TSIGANE POUR ACCOMPAGNER UN REPAS
    ION DRAGOI
    TRADITIONNEL
    00:04:59
    1965
  • 11
    HORA MUSIQUE DE DANSE
    ION DRAGOI
    TRADITIONNEL
    00:05:03
    1965
  • 12
    MELODIE TSIGANE SUR TSAMBAL
    ION DRAGOI
    TRADITIONNEL
    00:02:46
    1965
  • 13
    ILS ROULENT SUR LA ROUTE (TSAMBAL)
    ION DRAGOI
    TRADITIONNEL
    00:02:59
    1965
  • 14
    JE TRAVAILLE DANS LES CHAMPS
    MARGA PETRESCU
    TRADITIONNEL
    00:03:29
    1965
  • 15
    OUVRE LA PORTE
    MARGA PETRESCU
    TRADITIONNEL
    00:03:10
    1965
  • 16
    CELUI QUI A UNE FILLE
    MARGA PETRESCU
    TRADITIONNEL
    00:03:27
    1965
  • 17
    MUSIQUE DE MARCHE POUR LES CONSCRITS
    ANTAL FERENC
    TRADITIONNEL
    00:03:46
    1965
  • 18
    HAJNALI FIN DE LA DANSE
    GEORGES ARUS
    TRADITIONNEL
    00:02:27
    1965
  • 19
    MUSIQUE DE DANSE
    GEORGES ARUS
    TRADITIONNEL
    00:02:16
    2000
Livret

MUSIC ON THE GYPSY ROUTE VOL 2 FA 185

MUSIC ON THE GYPSY ROUTE
VOL 2


AVANT PROPOS
Publié en 1997, le volume 1 de cette série intitulée “Music on the Gipsy route” (FA 068), est consacré à la musique que l’on peut rencontrer sur la route des tsiganes de l’Asie à l’Europe, et plus particulièrement à la musique des nomades dans deux de leur pays catholiques d’adoption : l’Espagne et la France. Le présent volume, en revanche, représente les tsiganes d’Europe de l’Est, notamment la Hongrie pour le CD 1 et la Roumanie pour le CD 2. Ceux qui s’intéressent à la musique des tsiganes musulmans dans les Balkans, par souci de comparaison, devraient aussi écouter «Musique musulmane d’Europe et d’Asie» (FA 073). Bien qu’il n’y ait pas de traces historiques de l’exode des tsiganes depuis l’Inde, c’est principalement sur des bases linguistiques qu’il est convenu d’admettre que les tsiganes sont originaires de ce pays. Par exemple, le mot “baro raï” qui signifie “honnête homme” a un équivalent en Hidi avec “bara rai”, le grand chef. Le mot “basno” pour désigner tous ceux qui ne sont pas tsiganes ressemble à l’hindi “basna”, qui signifie s’installer. “Biharai”, qui signifie voyageur, est un nom fréquemment attribué aux hommes en Inde du nord; on trouve aussi chez les tsiganes en Hongrie, des hommes qui s’appellent Bihari, comme un musicien d’autrefois, très renommé.La musique tsigane a plusieurs facettes qui reflètent la musique de leurs pays d’adoption en Europe, le passé des musiciens et leur mode de vie. En Espagne, ils ont adopté la guitare et la langue espagnoles. En Hongrie et en Europe de l’Est, ils jouent du cymbalum, du violon et de la clarinette, tout en s’inspirant de mélodies locales. Dans quelque pays que ce soit, et quelqu’en soit la musique, le tsigane se sert de la mélodie comme véhicule pour déployer son talent d’exécution et son style propre. Qu’il en modifie le mouvement de note à note, tantôt en attaquant brusquement, tantôt en glissant d’une note à l’autre, ou simplement en prolongeant un intervalle jusqu’à son extrême limite, le musicien tsigane créé toujours une intonation mélodique qui lui est complètement particulière.Impétuosité et authentique inventivité font son style. L’arrière-plan cosmopolite de sa vie de voyages donne à sa musique un caractère très spécial. Aucune musique n’est déterminée uniquement par la mélodie ou les paroles d’une chanson. La mélodie et les paroles doivent être animées par la volonté consciente et le talent artistique d’un musicien. Et les tsiganes sont passés maîtres en ces arts.  
DEBEN BHATTACHARYA
CD 1- LES TSIGANES DE HONGRIE
INTRODUCTION
En Hongrie, comme en Espagne, la musique des tsiganes revêt deux formes distinctes. La première est professionnelle et la musique n’est alors que l’instrument d’un divertissement payé. La seconde sert le plaisir du musicien et de sa communauté. Par exemple, le violon enregistré dans les morceaux n° 1 et 2 vient d’un restaurant de Budapest où le musicien tsigane se produit et est payé. Mais le violon du morceau n° 12 est une musique jouée par les tsiganes, pour les tsiganes. Lorsque les tsiganes n’ont pas d’instruments propres, c’est l’inventivité musicale qui les remplace. Par une savante manipulation de la langue dans le creux du palais, ces simples chanteurs tribaux produisent des sons rythmiques pour accompagner leurs chants (voir morceaux n° 7-12) qui ressemblent beaucoup au tambour indien.En revanche, un orchestre tsigane en ville comporte, en Hongrie, un “Primas”, ou premier violon qui mène le groupe; ce dernier est constitué du deuxième violon, du joueur de cymbalum, du clarinettiste et du contrebassiste. En écoutant de manière superficielle, leur jeu peut sembler anodin, une sorte de diver­tissement destiné à accompagner un repas dans un restaurant. Mais entre eux, les joueurs suivent un code de comportement strict, et dès les premiers clients installés, le Primas entreprend des expéditions de reconnaissance pour trouver la table où les auditeurs sont les plus sensibles à la musique.
LA MUSIQUE ET LES INSTRUMENTS
Lorsque le Primas a établi son autorité et a pu trouver les groupes les plus attentifs dans la salle, le protocle se détend. Les autres instrumentistes peuvent alors prendre l’initiative, du moment qu’ils ne quittent pas le coin des musiciens. Certaines irrégularités et improvisations intéressantes commencent alors, avec le joueur de cymbalum qui prend la direction. Autant le violon est un instrument très répandu en Europe de l’Est, autant le cymbalum reste étroitement associé aux musiciens tsiganes de Hongrie. C’est un instrument qui ressemble au tympanon, avec deux ponts et trente-cinq cordes métalliques. Depuis l’introduction au 19ème siècle des pédales damper sur le cymbalum, la plupart des musiciens tsiganes professionnels ont adopté cette innovation. Aujourd’hui, ce ne sont plus que quelques tsiganes villageois qui se servent de l’ancien type, principalement en Roumanie.En Hongrie, presque toute la musique des musiciens tsiganes provient des mélodies populaires du 19ème siècle, ainsi que de la musique des campagnes, de Hongrie et des pays voisins. Cette musique traditionnelle a elle-même une dette envers les musiciens tsiganes. Ils ont aidé à ce qu’elle survive et l’ont même jouée d’un bout à l’autre du pays. De plus, ils ont enrichi la musique populaire de Hongrie en introduisant des mélodies soeurs, originaires des cultures voisines: slave, croate, grecque et roumaine.
LES ARTISTES
1. UN PRIMAS DE BUDAPEST
Primas tsigane renommé et premier violon, Lajos Boros avec son orchestre : cymbalum par Janos Nemeth et clarinette par Burka Sandor. Ils jouent un mélange de mélodie tsigane et de mélodies populaires hongroises au Restaurant Karpatia de Budapest pour divertir les clients pendant leur dîner. Les mélodies incluent : la “Gyulanka” roumaine, “pourquoi les pigeons sauvages font-ils coucou?”, “Hallgato - pour l’écoute”, “Quand commence l’orage” et plusieurs morceaux de musique de danse jouée dans les Csardas (ndt : auberges hongroises). Enregistré à Budapest, au restaurant Karpatia, le 31 août 1964.
Durée : 14’30’’
2. LE VIOLONCELLE ET LE CYMBALUM
Jouent deux mélodies russes au restaurant Karpatia. Le cymbalum est joué par Janos Nemeth. Enregistrées à Budapest le 31 août 1964.
Durée : 4’50’’
3. UN PRIMAS DE SZEGED
Dans cet enregistrement, le Primas Karpati Mihaly de l’hôtel Tisza de Szeged est assisté de Nove Jozsef au cymbalum, Lakatos Jozsef à la clarinette, Palfi Jeno au violon, Csemer Geza au violoncelle et Suki Istvan à la contrebasse. Ils jouent deux mélodies tsiganes traditionnelles intitulées : “Je travaille dans une gare” et “Ils disent que le printemps est arrivé” au cours des dîners servis au restaurant. Enregistrées à Szeged, le 20 août 1964.
Durée : 4’15’’
4. LA HARPE TSIGANE
L’un des traits uniques de la musique tsigane hongroise est l’usage de la harpe de concert pour jouer de la musique populaire et des mélodies tsiganes dans les restaurants des villes et villages autour du lac Balaton. Dans cet exemple, joué sur une harpe de concert, il y a trois mélodies qui représentent deux chansons populaires hongroises et une musique de danse, exécutées par le maestro tsigane Horvath Janos de Tamasi, une petite ville près du lac. Les deux premiers morceaux sont des mélodies de chansons, le dernier s’intitulant “Verbunkos-Csardas”, une musique de danse pour les soldats. Horvat Janos jouait au restaurant Kisvendeglo de Tamasi.L’enregistrement a été fait dans le jardin du restaurant, et on entend donc les oiseaux et les cloches, en même temps que la harpe. Enregistré à Tamasi, en juillet 1967.
Durée : 5’35’’
MUSIQUE TSIGANE POUR LES TSIGANES
5. EJ, HAJ CINIKE “Hay, Cinike”
Une chanson d’amour tsigane adressée à une fille qui s’appelle Cinike. Elle est accompagnée par deux violons dont l’un imite le son d’un alto. Ici on peut entendre le chanteur se servir de sa bouche pour créer une musique, mais d’une manière moins évidente que dans les morceaux n° 7 et 12. Violons par Doczi Istvan et Doczi Aladar. Chanson de Batanovics Joszef. C’est un groupe semi-professionnel de musiciens tsiganes qui gagnent leur vie en partie en jouant dans les villages. Enregistré dans le campement tsigane près de Sarpilis, août 1964.
Durée : 1’05’
6. MELODIES TSIGANES SUR VIOLON ET ALTO
Un mélange de mélodies hongroises et tsiganes telles qu’elles sont jouées par des musiciens tsiganes pour une audience tsigane. Elles sont jouées par les mêmes musiciens que dans le morceau n° 5. Comme d’habitude, la musique commence sur un rythme lent mais finit sur un rythme rapide. Enregistrée à Sarpalis, août 1954.
Durée : 5’20’’
7. TU N’ES PAS CE GENRE DE FILLE
“Nem vagy olyan lany”, chanté en langue tsigane, c’est une chanson sarcastique adressée à une femme exigeante. La chanson alterne avec une musique buccale de Kolompar Mihaly. Elle fut enregistrée au campement tsigane près de Siklos, au sud-ouest de la Hongrie, en août 1964.
Durée : 2’05’’

8. JE LUI AI CUISINE ASSEZ DE HARICOTS

Cette chanson aussi est un chant tsigane chanté en Rom mêlé de mots hongrois, et entrecoupé de sons buccaux. Chantée par Kolompar Mihaly, cité ci-dessus, elle exprime les griefs d’une femme envers son mari. Enregistrée dans le camp tsigane mentionné plus haut, près de Siklos, en août 1964.
Durée : 2’10”
9. LA CIGOGNE PATURE - “Legelie Goja...”
Chantée en Rom par Kolompar Mihaly et Petrovics Aranka, c’est une chanson de l’absurde, dont les paroles sont “la cigogne pâture” (comme le bétail). Les tsiganes semblent apprécier ce genre de thème incongru. Enregistré au camp de Siklos, août 1964.
Durée : 1’25’’
10. JE VAIS A BUDAPEST - “Ande pesta geile nona...”
Chantée par Kolompar Mihaly et Sztojka Istvan, c’est aussi une chanson chantée en Rom et accompagnée par la rythmique d’un chant buccal. Elle est représentative de l’intérêt des tsiganes pour les grandes villes où l’on peut gagner de l’argent en jouant de la musique. Enregistrée au campement de Siklos, août 1964.
Durée : 1’25’’
11. DEUX CHANSONS
“Comme ce chemin est long et noir” est chantée en Hongrois et “Je n’aime pas cette grosse femme” chantée en Rom, par Kolompar Mihaly, Sztojka Istvan, Petrovics Joseph et Kolompar Istyvan. Enregistrées au campement de Siklos, août 1964.
Durée : 2’25’
12. MUSIQUE DE DANSE DES TSIGANES
Chantée par un chœur d’environ douze femmes accompagné de deux violonistes, Csonka Janos (Primas) et Kalanyos Janos (Kontras) au campement tsigane près de Decs. Ces tsiganes s’appellent eux-mêmes «Olaj» et sont des charpentiers fabriquant des auges pour les fermiers hongrois.
CD2 - LES MUSICIENS TSIGANES EN ROUMANIE
INTRODUCTION
Les deux traits distinctifs d’un village roumain sont d’une part son architecture traditionnelle et d’autre part son groupe de musiciens tsiganes, particulièrement dans les régions de Muntenia et Oltenia. Les maisons souvent peintes en bleu ou blanc sont construites avec d’élégants balcons en bois sculpté, chargés de plantes et de fleurs en pot. En entrant dans le village, on ressent immédiatement un souci de beauté chez tous les habitants. Le soir, les auberges du village sont pleines à craquer, alors que les musiciens tsiganes jouent pour adoucir l’effet de la boisson. Le répertoire des musiciens est local et limité, et pourtant, chaque fois qu’ils jouent, des éléments d’improvisation et des surprises dans l’ornementation font revivre l’ancienne mélodie qui éclôt avec de nouvelles couleurs.
LES MUSICIENS TSIGANES ET LEURS INSTRUMENTS
Bien que socialement réservés et distants, les paysans roumains considèrent les musiciens nomades qui s’établissent dans les quartiers pauvres, à l’écart des quartiers résidentiels, comme les musiciens officiels du village. Le grand cercle de danseurs qui se réunit sur la place du village pendant le week-end et à chaque occasion qui se présente semblerait sans vie s’il n’y avait pas les groupes tsiganes pour les entrainer sur un rythme enjoué. Un mariage au village ne serait pas complet s’il n’y avait pas les musiciens tsiganes pour accompagner la procession nuptiale qui transporte “l’arbre de feu” traditionnel, et pour jouer à la fête du mariage, alors que les invités s’assemblent en cercle et dansent dans la cour de la maison.Lorsqu’ils jouent pour un public de paysans conservateurs, les tsiganes restent fidèles à la musique traditionnelle du village. Dans les villes, en revanche, où la plupart des restaurants et des bars ont un orchestre tsigane, le répertoire des musiciens reflète les goûts du public urbain. Leur musique s’adresse à un large public, mouvant, et sans culture musicale bien définie. Habile à plaire, le tsigane, dans ces cas-là, mélange des mélodies d’Europe de l’Est avec la musique populaire traditionnelle de Roumanie.Il y a aussi en Roumanie une musique que les Tsiganes jouent ou chantent pour eux-mêmes et pour ceux qui connaissent les usages tsiganes. Elle consiste en mélodies chantées dans leur langue propre, d’improvisations instrumentales sur de vieilles mélodies, à moitié oubliées, et d’éléments de musique pour danser. Tandis que le violon est très répandu chez les tsiganes roumains, le Tsambal ou cymbalum est lui associé aux musiciens nomades, comme étant leur instrument propre. C’est un tympanon d’origine indo-iranienne. En plus de ces instruments, les tsiganes roumains ont l’habitude de jouer sur toutes sortes de flûtes, clarinettes, violons alto, contrebasses et accordéons, c’est à dire des instruments faciles à transporter.
OTENITSA ET MUSCEL (CIMPULUNG)
1. Sirba Tsiganeasca
Musique pour la traditionnelle “chaîne de danseurs” de la vallée du Danube, mais adaptée ici pour les tsiganes par des musiciens tsiganes qui appartiennent à l’Orchestra Populara Dunarea d’Oltenitsa. La musique est jouée par les membres tsiganes de l’orchestre, plusieurs violons, deux cymbalums, une contrebasse, une clarinette, une Fluer (flûte courte) et un Kaval (flûte de berger). Le chef d’orchestre et premier violon est Preda Constantin. Enregistrée à Oltenitsa, octobre 1965.
Durée : 1’45’’
2. Joc Tsiganesc - I.         
Musique de danse tsigane qui accompagne un solo de danse, exécuté par l’un des membres de l’orchestre de musique populaire mentionné ci-dessus. Enregistrée à Oltenitsa, octobre 1965.   
Durée : 1’25’’
3. Joc Tsiganesc - II.     
Musique de danse tsigane qui accompagne une danse de couple exécutée par deux musiciens tsiganes, membres de l’orchestre mentionné plus haut. Enregistrée à Oltenitsa, octobre 1965.
Durée : 1’00’’
4. Hora Lautareasca
Traditionnellement cette musique accompagne une ronde jouée et dansée par des luthistes, mais aujourd’hui, dans la majorité des cas, le luth est remplacé par un violon. Menée par un joueur de cymbalum, Ion Florea, la musique est jouée par l’orchestre de musique populaire mentionné à propos du morceau n°1. Enregistrée à Oltenitsa, octobre 1965.
Durée : 3’20’’
5. Musique de danse sur une Fluer
Jouée sur une courte flûte apelée Fluer, la musique débute par une mélodie de chanson d’amour et se termine sur une musique de danse. La flûte est jouée par un tsigane membre de l’orchestre populaire mentionné plus haut. Enregistrée à Oltenitsa, octobre 1965.
Durée : 3’15’’
6. Complainte tsigane
Chantée en tsigane par Dumitru Florian et accompagnée par l’orchestre mentionné dans le morceau n° 1, cette chanson représente la complainte habituelle d’un homme qui dit “Je rentre à peine du travail”, alors que sa famille se plaint d’avoir des difficultés à joindre les deux bouts. Enregistrée à Oltenitsa, octobre 1965.
Durée : 2’15’’
7. Titmouse - “Mierlitsa”
Une mélodie d’amour traditionnelle, jouée au violon par le maestro tsigane Preda Constantin et accompagnée par l’orchestre décrit ci-dessus. Enregistrée à Oltenitsa, octobre 1965.
Durée : 2’10’’
8. Hora Bradului
Musique pour danse de mariage autour de “l’arbre de feu”. Cet arbre, fait d’une branche décorée de rubans de couleur, est transporté pendant la procession nuptiale qui va à l’église et en repart. Musiciens de l’orchestre mentionné dans le morceau n° 1. Enregistrée à Oltenitsa, octobre 1965.
Durée : 1’05’’
9. Hora Tsiganeasca
Musique de danse tsigane jouée par les membres de l’orchestre mentionné ci-dessus. Enregistrée à Oltenitsa, octobre 1965.
Durée : 1’55’’
10. Musique tsigane pour accompagner un repas
Cette musique est jouée pour divertir des invités à table, pendant le repas. Ici, elle est jouée sur un Tsambal (cymbalum) par Dragoi Ion. Enregistrée à Muscel (Cimpulung), octobre 1965.
Durée : 4’50’’
11. Hora
Musique pour la ronde roumaine Hora, telle qu’elle est jouée par les tsiganes. Elle est ici exécutée par Dragoi Ion au Tsambal (cymbalum) et Netotu Nicolae au violon. Enregistrée à Muscel (Cimpulung), octobre 1965.
Durée : 5’00’’
12. Mélodie tsigane au Tsambal
Mélodie tsigane populaire, elle est jouée ici au tsambal par Dragoi Ion. C’est la mélodie de la chanson d’amour tsigane traditionnelle, qui commence par ces paroles “Aujourd’hui j’ai rencontré une superbe femme brune”. Enregistrée à Muscel (Cimpulung), octobre 1965.
Durée : 2’40’’
13. “Ils roulent sur la route derrière leur charette, tirée par des boeufs”
Jouée sur Tsambal (cymbalum) par Dragoi Ion. C’est aussi une mélodie tsigane traditionnelle mais elle est jouée de manière instrumentale, car les paroles ont été oubliées. Enregistrée à Muscel (Cimpulung), octobre 1965.
Durée : 2’50’’
LE FESTIVAL DE VIN DE DRAGASANI
14. “Je travaille dans les champs”
Chanson d’amour tsigane; accordéon par Petrescu Marga accompagné par un violoniste tsigane de Jaraful Casei de Cultura, Dragasani. Enregistrée à Dragasani, pendant le festival annuel du vin, en octobre 1965.
Durée : 3’20’’
15. “Ouvre la porte”
Chanson tsigane de reproche d’une femme à son mari qui refuse de la laisser entrer. Chantée par Petrescu Marga, comme dans le morceau n° 14. Enregistrée pendant le festival du vin à Dragasani, octobre 1965.
Durée : 3’00’’
16. “Celui qui a une fille”
Chanson d’une mère inquiète qui chante “Celui qui a une fille, a beaucoup d’ennuis”. Au cours de sa chanson, elle continue “Je ne sais pas ce qui est le mieux, une fille ou un garçon”. Elle s’inquiète pour son fils autant que pour sa fille, craignant qu’il puisse se laisser entraîner vers le crime et la violence. Chantée par Petrescu Marga comme dans le morceau n° 14, qui s’ac­compagne à l’accordéon. Enregistrée à Dragasani pendant le festival de vin, en octobre 1965. Durée : 3’15’’
TRANSYLVANIE
17. Musique de marche pour les conscrits
Elle est jouée ici par Antal Ferenc au violon et accompagnée par Toni Rudolf à l’alto, Berki Bela à l’accordéon et Berki Ferenc à la contrebasse, de l’orchestre tsigane “Arus” de Mera. C’est une musique traditionnelle pour accompagner la marche des hongrois non tsiganes lorsqu’ils étaient appelés à l’armée pendant la domination hongroise en Transylvanie. Les musiciens tsiganes menaient les conscrits depuis l’église jusqu’au camp de l’armée où ces derniers devaient répondre à l‘appel. Enregistrée à Mera, novembre 1965.
Durée : 3’40’’
18. Hajnali
Jouée pour les hongrois de Transylvanie. Cette musique instrumentale est faite pour annoncer la fin de la soirée dansante. Elle était jouée par le groupe de musiciens cité plus haut, “Arus” de Mera.
Durée : 2’15’’
19. Musique dansante.
C’est aussi une musique instrumentale pour la danse tsigane rapide qui s’appelle « Cigany szapora ». Elle était exécutée par le groupe cité plus haut, “Arus” de Mera.
Durée : 2’15’’
ENREGISTREMENTS, PHOTOGRAPHIES ET TEXTES DE DEBEN BHATTACHARYA
L’éditeur de cette collection tient à remercier Maggie Doherty et Suri Gopalan pour leur aide à la production de cet album.
©?FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2000.
english notes
Released in 1997, volume one of this series entitled Music on the Gypsy Route (FA 068), deals with the music found along the possible routes of the gypsies from Asia to Europe and with the wanderers’ music from their adopted homelands in the Catholic countries of Spain and France. The current volume, on the other hand, represents the gypsies of Eastern Europe, namely, CD-1 for Hungary and CD-2 for Rumania. Those who are interested in the music of the Muslim gypsies in the Balkan countries for comparative listening are advised to consult “Muslim Music from Europe and Asia” (FA 073).  Although there is no historical record of the gypsy exodus from India, it is mainly on linguistic grounds that it is now commonly believed that the gypsies came from that country. For instance, ‘baro rai’ meaning fine gentleman has its Hindi equivalent in bara rai, big chief. The word ‘basno’ for non-gypsy is similar to the Hindi verb basna, to settle. ‘Bihari’, meaning wanderer, is a name often given to men in North India and we find that among the gypsies of Hungary, some men were named Bihari, including a well known gypsy musician of the past. Gypsy music, on the other hand, has several facets, reflecting the music of the adopted country in Europe, the background of the musicians and their way of life.  In Spain they have taken up the guitar and the Spanish idiom. In Hungary and in Eastern Europe, they play the cimbalom, violin and clarinet, and use local melodies. Whatever the country and the music, the gypsy treats the melodies as vehicles for displaying his manner of performance, his style of playing. Whether he varies his movement from note to note, by abruptly attacking it or by gently sliding from one to the other, or by merely touching the extremities of an interval, the gypsy musician establishes a melodic intonation which is entirely his own. His impetuosity blended with his natural inventiveness gives him his style. The cosmopolitan background of the nomadic life gives his music a very special character. No music is determined only by the melody or the words of a song. The melody and the words need to be activated by the conscious will and the artistic ability of a musician. And the gypsies are past masters in these matters.         
DEBEN BHATTACHARYA
INTRODUCTION
In Hungary, as in Spain, the music of the gypsy takes two distinct forms. The first is professional and here the music is used for entertainment in return for money. In the second it is used purely for the enjoyment of the musician and of his own community. For example, the violin reproduced in item Nos. 1 and 2 comes from a restaurant in Budapest where the gypsy musician is a paid entertainer.  But the music of the violin in item No. 12 is music for the gypsies and by the gypsies. In situations when the gypsies do not have any instrument of their own, musical inventiveness takes its place. By clever manipulation of the tongue within the cavity of the mouth, these simple tribal singers produce a rhythmic sound to accompany their songs (item Nos. 7 - 12). which sounds very like an Indian friction drum.On the other hand, an urban gypsy orchestra in Hungary consists of the Primas, or the first violinist who leads the group: the second violinist, the cimbalist, the clarinet and the double-bass players. On the surface, their playing appears to be casual, a sort of light entertainment accompanying food and drink in a restaurant. But among themselves, the entertainers follow a strict code of behaviour and as soon as the first clients have settled down, the Primas goes out on reconnoitering expeditions to find the table where there are sympathetic listeners.  
MUSIC AND INSTRUMENTS
Once the Primas has established his authority and the discerning groups in the audience have been found, protocol is relaxed. The instrumentalists in the band are allowed to take the initiative provided they remain in the musicians’ corner. At once interesting irregularities and improvisations begin to take place as the cimbalist takes the lead. While the violin is a common instrument in Eastern Europe, the cimbalom is chiefly associated with the gypsy musicians in Hungary; it is a dulcimer-like instrument, with two bridges and thirty-five metal strings. Since the 19th century when damper-pedals were first introduced to the cimbalom, most of the professional gypsy entertainers have adopted this innovation, and now only a few village gypsies, mainly in Rumania, use the old type. In Hungary, most of the gypsy entertainers’ music springs from the 19th century popular melodies as well as from the  folk music  of Hungary and the neighbouring countries. Even the folk tradition itself in Hungary is not completely free from its debt to the gypsy musicians. They have helped the melodies to survive while introducing them from one end of the country to the other. Furthermore they have enriched the folkmusic of Hungary by bringing in sister melodies from the neighbouring cultures : Slav, Croatian, Greek and Rumanian.    
THE ENTERTAINERS
1. A PRIMAS FROM BUDAPEST
The celebrated gypsy Primas and the leading violinist, Lajos Boros, and his orchestra consisting of cimbalom by Janos Nemeth and clarinet by Burka Sandor, playing a medley of gypsy and  Hungarian folk melodies at Karpatia Restaurant in Budapest to entertain the clients during their evening meal. The melodies include : Rumanian “Gyulanka”, “Why do the wild pigeons coo?”, “Hallgato -- For listening”, “When the storm begins” and several items of Csardas dance music. Recorded at Karpatia, Budapest, 31 August 1964.
Duration : 14’30.
2. THE CELLO AND THE CIMBALOM
Playing a couple of Russian melodies at the above Karpatia Restaurant.  The cimbalom was played by Janos Nemeth. Recorded in Budapest on 31 August 1964.
Duration : 4’50.
3. A PRIMAS FROM SZEGED
In this recording, the Primas Karpati Mihaly of the Tisza Hotel Restaurant of Szeged is assisted by Nove Jozsef (cimbalom) , Lakatos Jozsef (clarinet), Palfi Jeno (violin cello), Csemer Geza (Cello) and Suki Istvan (Double bass) in playing a couple of traditional gypsy song melodies entitled “I work in a railway station” and “They say that Spring has come” during evening meals at the restaurant. Recorded in Szeged, on 20 August 1964.
Duration 4’15.  
4. THE GYPSY HARP
A unique feature of Hungarian gypsy music is found in the use of concert harps for playing popular folk and gypsy melodies  in Restaurants of the towns and  villages surrounding  Lake Balaton. In this example, played on a concert harp, we have a set of three melodies representing a couple of Hungarian folk songs and dance music by the gypsy maestro Horvath Janos of Tamasi, a small town near the Lake. The first two items are song melodies with the last one being Verbunkos - Csardas, dance music for soldiers. Horvath Janos played for the Kisvendeglo Restaurant of Tamasi. The recording was made in a garden near the restaurant, therefore, we hear the birds and the church bells along with the harp. Recorded in Tamasi, July 1967.
Duration 5’35.
GYPSY MUSIC FOR THE GYPSIES
5. EJ, HAJ CINIKE
‘Hay, Cinike’, a gypsy love song addressed to a girl named Cinike. It is accompanied by a pair of violins, one of which imitates the sound of a viola. Here, as you will hear, the singer uses mouth-music but in a subdued fashion as compared with the music on track Nos. 7 to 12. Violins by Doczi Istvan and Doczi Aladar. Song by Batanovics Joszef. This is a semi-professional group of gypsy musicians who earn part of their livelihood by playing music in the villages. Recorded in a gypsy settlement near Sarpilis, August 1964.
Duration 1’05.
6. GYPSY MELODIES ON VIOLIN & VIOLA
A medley of Hungarian and gypsy song melodies as played  by gypsy musicians for a gypsy audience. It is played by musicians as above in item No. 5. As usual, the music begins in a slow tempo but ends with fast ones. Recorded in Sarpilis, August 1954.
Duration 5’20.
7. YOU ARE NOT THAT SORT OF A GIRL
“Nem vagy olyan lany”, sung in gypsy language, this is a song of sarcasm for a demanding woman. The song is alternated with the rhythmic mouth-music by Kolompar Mihaly. It was recorded in a gypsy settlement near Siklos, in south-western Hungary in August, 1964.
Duration 2’05.
8. I HAVE COOKED ENOUGH BEANS FOR HIM
This, too, is a song with gypsy Romany lyrics mixed with some Hungarian words which are alternated with mouth-music. Sung by the above singer Kolompar Mihaly, it expresses a woman’s grievance against her husband. Recorded in the above gypsy settlement near Siklos, August 1964.
Duration 2’10.
9. THE STORK IS GRAZING
“Legelie Goja...”  Sung in Romany by Kolompar Mihaly and Petrovics Aranka this is a song of the absurd, saying that ¨the stork is grazing¨ (like cattle). The gypsies seem to enjoy this sort of incongruous theme. Recorded in the above gypsy settlement near Siklos, August 1964.
Duration 2’30.
10. I AM GOING TO BUDAPEST
“Ande pesta geile nona...” Sung by Kolompar Mihaly and Sztojka Istvan, this too is a song in the gypsy language Romany and is accompanied by rhythmic mouth-music. It is expressive of the gypsy preoccupation with big cities where money is available in return for music. Recorded in the above gypsy settlement near Siklos, August 1964. Duration 1’25.11. TWO SONGS“How clouded and long is this way” is sung in Hungarian and “I don’t like that fat woman” in the gypsy language Romany by Kolompar Mihaly, Sztojka Istvan, Petrovics Jozsef and Kolompar Istvan. Recorded in the above gypsy settlement near Siklos, August 1964.
Duration 2’25.
12. GYPSY DANCE MUSIC
Provided by a chorus of about a dozen women and a couple of violinists named Csonka Janos (Primas) and Kalanyos Janos (Kontras) at a gypsy settlement near Decs. These gypsies call themselves “Olaj” and work as wood carvers, making wooden troughs for Hungarian farmers. Recorded in the gypsy settlement near Decs, August 1964.
Duration 6’04.
CD : 2GYPSY ENTERTAINERS IN RUMANIA
INTRODUCTION
The two most distinctive features of a Rumanian village are its traditional architecture and the gypsy band, particularly so in the regions of Muntenia and Oltenia. The houses often painted white or blue, are decked with elegant balconies of carved wood, bearing potted plants and flowers. Entering a village one immediately senses a feeling for beauty among the inhabitants. In the evening, the drinking houses of the village are packed to capacity as the gypsy musicians make music to soften the sharpness of the drinks. The musicians’ repertoire is a limited local one, and yet, every time they play, elements of improvisation and the ornamental surprises make the age old melody blossom with a new colour.
GYPSY MUSICIANSAND THEIR INSTRUMENTS
Although socially aloof and distant, the Rumanian peasant regards the nomadic musicians of the shanty town outside the residential areas as the established artists of the village. The vast circle of dancers in the village square during the weekends and on social occasions would appear lifeless without the gypsy bands coaxing them to vigorous steps. No village wedding would be complete unless the gypsy band accompanied the bridal march carrying the traditional “fire tree” and then played at the wedding party when the feast gets going and the guests, dancing, form a ring in the courtyard of the house. Faced with the conservative peasant audience, the gypsy is true to the traditional music of the village. In towns, on the other hand, where most restaurants and bars maintain a gypsy band, the repertoire of the musicians reflects the taste of the town’s audience. Here his music is for entertaining a large floating population of nondescript musical background. Being skilled in the art of pleasing, the gypsy, in this case, blends popular melodies of Eastern Europe with traditional folk-music of Rumania.There is also gypsy music in Rumania which the gypsies play or sing for themselves and for those who know the gypsy lore. These consist of songs in their own language, instrumental impro­visations on old, half-remembered melodies and some items of dance music. While the violin is a popular instrument with the Rumanian gypsies, the Tsambal or the Cimbalom is associated with the nomadic musicians as being their own. It is a dulcimer of Indo-Iranian origin. In addition to these two instruments, the Rumanian gypsies are in the habit of playing varieties of flutes, clarinet, viola, double-bass and the accordion, i.e., instruments which are easy to carry when travelling from place to place.
OTENITSA AND MUSCEL (CIMPULUNG)
1. Sirba Tsiganeasca
Music for the traditional Rumanian chain dance from the Danube valley but here adapted for the gypsies by the gypsy musicians belonging to the Orchestra Populara Dunarea of Oltenitsa. The music is played by the Gypsy members of the orchestra consisting of several violins, two Cimbaloms, double-bass, clarinet, Fluer (short flute), and the Kaval (shepherd’s flute). The Orchestra leader and first violinist is Preda Constantin. Recorded in Oltenitsa, October 1965.
Duration : 1’45.
2. Joc Tsiganesc - I.
Gypsy dance music to accompany a solo dance performed by one of the members of the  above Folkmusic Orchestra. Recorded in Oltenitsa, October 1965.
Duration : 1’25.
3. Joc Tsiganesc - II.
Gypsy dance music to accompany a couple-dance performed by a pair of gypsy musicians belonging to the above Orchestra. Recorded in Oltenitsa, October 1965.
Duration : 1’00.
4. Hora Lautareasca
Traditionally this music raccompanied a round dance played and danced by lute players, now in most cases the lute is replaced by the violin. Led by the cimbalom player, Ion Florea, the music is played by the above Folkmusic orchestra as in item No.1. Recorded in Oltenitsa, October 1965.
Duration : 3’20.
5. Dance music on the Fluer
Played on a short flute called the Fluer, the music begins with the melody of a love song and ends with dance music. The flute is played by a gypsy member of the Folkmusic Orchestra as described above in item No.1. Recorded in Oltenitsa, October 1965.
Duration : 3’15.
6. Gypsy song of complaint
Sung in Gypsy language by Dumitru Florian and accompanied by the orchestra as in above item No.1, this song represents the usual complaint of a man saying “I just came back from work” against the family’s lack of understanding of his problems in order to make ends meet. Recorded in Oltenitsa, October 1965.
Duration : 2’15.
7. Titmouse - “Mierlitsa”
A traditional love-song melody, it is played on the violin by the Gypsy Maestro Preda Constantin and accompanied by the Orchestra as described above in item No.1. Recorded in Oltenitsa, October 1965.
Duration : 2’10.
8. Hora Bradului
Music for a wedding dance around the “fire-tree”. This tree, made of a twig festooned with coloured ribbons, is carried during the bridal march to and from the church. Music by the gypsy members of the Orchestra as in above item No. 1. Recorded in Oltenitsa, October 1965.
Duration : 1’05.
9. Hora Tsiganeasca
Gypsy chain dance music played by the gypsy members of the Orchestra as in above item No.1. Recorded in Oltenitsa, October, 1965.
Duration : 1’55.
10. Gypsy music for accompanying food and drink
This music is played for entertaining guests at the table during eating and drinking. It is played here on a Tsambal (Cimbalom) by Dragoi Ion. Recorded in Muscel (Cimpulung), October,1965.
Duration : 4’50.
11. Hora
Music for the Rumanian round dance Hora as played by Gypsy musicians. It is played on this occasion by Dragoi Ion on Tsambal (Cimbalom) and Netotu Nicolae on violin. Recorded in Muscel (Cimpulung), October, 1965.
Duration : 5’00.
12. Gypsy melody on the Tsambal
A popular gypsy melody, it is  played here on Tsambal (Cimbalom) by Dragoi Ion. This represents the melody of a traditional Gypsy love song beginning with the words “I met a beautiful brunette today”. Recorded in Muscel (Cimpulung), October, 1965.
Duration : 2’40.
13. “They are rolling on the road behind the bullock carts”
Played on Tsambal (Cimbalom) by Dragoi Ion. This too is the melody of a traditional Gypsy song but now played only on instruments as the words have been lost. Recorded in Muscel (Cimpulung), October, 1965.
Duration : 2’50.

DRAGASANI WINE FESTIVAL

14. I work in the field
Gypsy love song and accordion by Petrescu Marga, with accompanying violin played by a Gypsy instrumentalist from Jaraful Casei de Cultura, Dragasani. Recorded in Dragasani during the annual wine festival in October 1965.
Duration : 3’20.
15. Open the door
Gypsy song of reproach by a woman when her husband refuses to let her in. Sung by Petrescu Marga as in above item No. 14. Recorded during the wine festival in Dragasani, October 1965.
Duration : 3’00.
16. One who has a daughter
Song of a worried gypsy mother saying “One who has a daughter has a lot of trouble.” As the singer continues with her song, she says “I do not know what is better - a daughter or a son”. She worries for her son as much as for her daughter, fearing that he might get involved in crime and violence. Sung by Petrescu Marga as in above item No. 14, accompanying herself on the accordion. Recorded in Dragasani during the annual wine festival in October, 1965.
Duration : 3’15.
TRANSYLVANIA
17. Marching music for conscripts
It is played here by Antal Ferenc on the violin and accompanied by Toni Rudolf on the viola, Berki Bela on the accordion and Berki Ferenc on the double-bass from the Arus Group of Gypsy musicians from Mera. This is traditional marching music for non-gypsy Hungarians when they used to be called up for the army during the Hungarian rule of Transylvania. The Gypsy musicians led the conscripts from the church to the army camp where the conscripts were to report . Recorded in Mera, November, 1965.
Duration : 3’40.
18. Hajnali
Played for the Hungarian inhabitants of Transylvania. This instrumental music is meant for announcing the end of the evening’s dance. It was played by the above Arus Group of Gypsy musicians from Mera.
Duration : 2’15.
19. Dance music.
This too is instrumental music for a fast step Gypsy dance called “Cigany szapora”. It was played by the above Arus Group of Gypsy musicians from Mera.
Duration : 2’15.
RECORDINGS, PHOTOGRAPHS AND TEXT DEBEN BHATTACHARYA
The Collector’s grateful thanks are due to Maggie Doherty & Suri Gopalan for their help in the production of this album.
©?FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2000.
Le domaine de prédilection de Deben Bhattacharya est la collection, le tournage et l’enregistrement de la musique folklorique, la chanson, la danse ainsi que la musique classique en Asie et en Europe.Depuis 1955, il a réalisé des films éducatifs, des documentaires, des disques, des brochures, des émissions radiophoniques et des concerts en direct relatifs à ses recherches. Il a également édité des traductions de la poésie médiévale de l’Inde.Entre 1967 et 1974, il a produit des films éducatifs, des disques, des brochures et des concerts pour des écoles et des universités en Suède, sponsorisé par l’institut d’état de la musique édu­cative: Rikskonsorter.Ses travaux ont également consisté en documentaires pour la télévision ainsi que des émissions sur le folklore, les tra­ditions... pour : • British Broadcasting Corporation, Londres • Svorigos Radio, Stockholm • Norsk Rikskringkasting, Oslo • B.R.T. - 3, Bruxelles • Filmes ARGO (Decca), Londres • Seabourne Enterprise Ltd., R.U. • D’autres stations de radio en Asie et en Europe.Deben Bhattacharya a réalisé plus de 130 disques de musique folklorique et classique, enregistrés dans près de trente pays en Asie et en Europe. Ces disques sont sortis sous les étiquettes suivantes : •?Philips, Baarn, Hollande • ARGO (Decca), Londres • HMV & Columbia, Londres • Angel Records & Westminster Records, New York • OCORA, Disque BAM, Disque AZ, Contrepoint, Paris • Supraphone, Prague • HMV, Calcutta • Nippon Records, Tokyo.Deben Bhattacharya est également l’auteur de livres de traduction de la poésie médiévale indienne. Ces ouvrages ont été préparés pour la série de l’UNESCO, East-West Major Works, publiés simultanément en Angleterre et aux Etats-Unis par G. Allen & Unwin, Londres, et par le Grove Press, New York, ainsi que Hind Pocket Books, New Delhi. Les titres comprennent : • Love Songs of Vidyapati • Love Songs of Chandidas • The Mirror of the Sky: songs of the bards of Bengal • Songs of Krishna.Deben Bhattacharya fait paraître en 1997, une collection de coffrets thématiques chez Frémeaux & Associés, regroupant ses meilleurs enregistrements de Musique du Monde et dotés de livrets qui constituent un appareil critique de documentation incomparable.
Deben Bhattacharya is a specialist in collecting, filming and recording traditional music, song and dance in Asia, Europe and North Africa.Since 1955 he has been producing documentary films, records, illustrated books and radio pro­grammes related to many aspects of his subject of research. His films for TV and programmes for radio on traditional music and rural life and customs have been broadcast by: • the BBC, Thames Television, Channel Four, London • WDR-Music TV, Cologne • Sveriges Radio/TV, Stockholm • BRT-3, Brussels • Doordarshan-TV, Calcutta • English TV, Singapore • and various other radio and television stations in Asia and Europe.Deben Bhattacharya has produced more than 130 albums of traditional music recorded in about thirty countries of Asia and Europe.  These albums have been released by: • Philips, Baarn, Holland • ARGO (Decca Group), London • HMV & Clumbia, London • Angel Records & Westminster, New York • OCCORA, Disque BAM, Contrepoint, Paris • Supraphone, Prague • HMV, Calcutta • Nippon-Westminster & King Records, Tokyo.In addition, Deben Bhattacharya is the author of books of translations of Indian medieval poetry and songs.  These publications have been prepared for the UNESCO’s East-West Major Works series published simultaneously in England and the USA by G. Allen & Unwin, London, and by the Grove Press, New York, and by Hind Pocket Books, New Delhi.  The titles include: • Love Songs of Vidyapati • Love Songs of Chandidas • The Mirror of the Sky/Songs of the Bards of Bengal • Songs of Krishna.Deben Bhattacharya released a new collection of thematic double Cd Set, published by Frémeaux & Associés, with booklet comprising essential documentary and musicological information.
CD1
LES TSIGANES EN HONGRIE

LES ARTISTES
01. Un primas de Budapest           14’30”
02. Violoncelle et cymbalum     4’50”
03. Un primas de Szeged    4’15”
04. La harpe tsigane      5’35”
MUSIQUE TSIGANE POUR LES TSIGANES
05. Ej. Haj Cinike  1’05”
06. Mélodies tsiganes sur violon et alto  5’20”
07. Tu n’es pas ce genre de fille    2’05”
08. Je lui ai cuisiné assez de haricots     2’10”
09. La cigogne pâture         2’30”
10. Je vais à Budapest    1’25”
11. Deux chansons          2’25”
12. Musique de danse tsigane   6’04”
CD2
LES ARTISTES TSIGANES EN ROUMANIE

OLTENITSA AND MUSCEL (CIMPULUNG)
01. Sirba Tsiganeasca  1’45”
02. Joc Tsiganec - I           1’25”
03. Joc Tsiganec - II   1’00”
04. Hora Lautareasca         3’00”
05. Musique de danse sur Fluer          3’15”
06. Complainte tsigane      2’15”
07. Titmouse      2’10”
08. Hora Bradului        1’05”
09. Hora Tsiganeasca     1’55”
10. Musique tsigane pour accompagner un repas   4’50”
11. Hora -musique de danse        5’00”
12. Mélodie tsigane sur Tsambal         2’40”
13. Ils roulent sur la route (Tsambal)          2’50”
LE FESTIVAL DE VIN DE DRAGASANI
14. Je travaille dans les champs      3’20”
15. Ouvre la porte 3’00”
16. Celui qui a une fille      3’15”
TRANSYLVANIE
17. Musique de marche pour les conscrits          3’40”
18. Hajnali - fin de la danse        2’15”
19. Musique de danse     2’15”
CD 1
Gypsies in Hungary

THE ENTERTAINERS
01. A Primas from Budapest        14’30
02. The Cello and the Cimbalom          4’50
03. A Primas from Szeged   4’15
04. The Gypsy Harp    5’35
GYPSY MUSIC FOR THE GYPSIES
05. Ej. Haj Cinike        1’05
06. Gypsy melodies on violin and viola        5’20
07. You are not that sort of a girl        2’05
08. I have cooked enough beans for him     2’10       
09. The Stork is grazing          2’30
10. I am going to Budapest 1’25
11. Two songs    2’25
12. Gypsy Dance Music          6’04
CD 2
Gypsy Entertainers in Rumania

OLTENITSA AND MUSCEL (CIMPULUNG)
01. Sirba Tsiganeasca          1’45
02. Joc Tsiganesc - I   1’25
03. Joc Tsiganesc - II            1’00
04. Hora Lautareasca     3’20
05. Dance Music on Fluer       3’15
06. Gypsy song of complaint        2’15
07. Titmouse         2’10
08. Hora Bradului    1’05
09. Hora Tsiganeasca          1’55
10. Music for accompanying food & drink        4’50
11. Hora - dance music   5’00
12. Gypsy melody on Tsambal     2’40
13. They are rolling on the road (Tsambal)          2’50
DRAGASANI WINE FESTIVAL
14. I work in the field    3’20
15. Open the door           3’00
16. One who has a daughter  3’15
TRANSYLVANIA
17. Marching music for conscripts                3’40
18. Hajnali - end of the dance       2’15
19. Dance music         2’15

CD Music on the Gypsy Route Vol © Frémeaux & Associés  (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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