BACH

BACH (Charles Joseph Pasquier, 1882-1953) comédien et interprète

Après des débuts assez miteux dans des bouis-bouis de province qui manquent de le conduire au suicide, il prend le nom de Fernand Bach en 1901 et commence à se produire dans les casinos. En 1904, il adopte le genre comique troupier et, en 1906, est engagé à l’Eldorado ; il y participera aux revues, tours de chants, vaudevilles et opérettes jusqu’en 1914 où il passe au Moulin Rouge. Vers 1910, juste en dessous de Polin (qu’il n’imite pas), il est devenu l’un des troupiers les plus en vogue et se produit, pendant les mois de relâche de l’Eldorado, aux Ambassadeurs et à l’Alcazar d’été. En 1911, il crée Avec Bidasse, dont le nom, depuis, a détrôné celui de troufion dans toutes les casernes. Il l’enregistre une première fois en 1914 en même temps que Quand Madelon, rengaine marche qui n’accroche pas le public. La guerre arrive et Bach est affecté au Théâtre aux Armées où, après avoir lancé La Caissière du Grand Café, il fait reprendre en chœur la Madelon aux poilus. L’air se répand comme une traînée de poudre et devient une sorte d’hymne officieux durant tout le temps que durera ce désastreux conflit. Après la guerre, Bach ne cherche pas à exploiter son succès de comique troupier et se reconvertit en intégrant en 1918 la troupe des Folies-Bergère. Il est de toutes les revues et y côtoie le comédien Henry-Laverne en 1923. En 1928, il est au Casino de Paris dans la revue “Tout Paris” où, avec le même partenaire, il entonne chaque soir Dans les magasins. Les deux compères ont alors l’idée de monter un duo de sketches comiques : “Le Petit théâtre phonographique”. Et, de 1928 à 1938, les disques de Bach et Laverne vont se vendre comme des petits pains (360.000 exemplaires pour Le Baptême des z’ osiaux). Pensionnaire du Châtelet de 1929 jusqu’à la seconde guerre, Bach est également la vedette de nombreux films comme “Le Train de 8 h 47” (34) avec Fernandel en second rôle. Après la guerre, Bach se consacre au théâtre et c’est sur les planches ou presque qu’il s’éteindra.
Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO BACH)