POP ART

PRE/POST POP ART


ARMAN, BRAUN-VEGA, ROSER BRU, CÉSAR, DI ROSA, ERRO, FROMANGER, GINIAUX, KLASEN, MAN RAY, MISS TIC, MONORY, NIKI DE ST PHALLE, SPEEDY GRAPHITO, TINGUELY, TONY SOULIÉ, WALLACE TING, WARHOL (D’APRÈS).


recto_pop_art_galerie_frmeaux.jpg 
 
verso_pop_art_galerie_frmeaux.jpg


Concomitamment à l’exposition Warhol : Unlimited, présentée au Musée d’art moderne de la Ville de Paris d’octobre 2015 à février 2016, la Galerie Frémeaux & Associés propose au public des oeuvres d’artistes pré-pop, pop et post-pop.
Né dans les années 50 en Grande-Bretagne et aux États-Unis en réaction à l’Expressionnisme abstrait, le Pop art se caractérise par des thèmes et des techniques issus de la culture populaire, tels que le cinéma, la publicité ou la bande dessinée. Son plus fidèle représentant, Andy Warhol, était fasciné, à l’instar des surréalistes (Man Ray) en leurs temps, par la reproductibilité technique d’une image. Son oeuvre sérigraphique pléthorique avait pour double visée d’anoblir la culture de masse et de populariser l’art. Ses portraits de Marilyn Monroe ou de Mao sont désormais connus de tous. Ils inspireront plus tard un peintre comme Roser Bru.
Conjointement, en France, d’autre artistes comme Arman, César, Tinguely, s’accordèrent en un « recyclage poétique du réel urbain, industriel et publicitaire » pour reprendre les termes de Pierre Restany. Fascinés par les productions de la société de consommation et par la machinisation du monde, ils élevèrent l’objet manufacturé au rang d’objet artistique ou digne de représentation artistique (Figurations de compressions d’objets par César et d’objets découpés par Arman ou images mécaniciennes chez Tinguely).
Par ailleurs, certains peintres comme Braun-Vega, Fromanger, Klasen, Monory ou Soulié produiront de leur côté des compositions dans lesquelles images photographiques, cinématographiques ou publicitaires dialogueront avec la grande peinture illusionniste, née à la Renaissance. Fromanger, par exemple, conçoit ses œuvres comme une prise de vue du « mouvement anonyme de ce qui se passe » sans point de vue privilégié, sans cadrage délibéré. Monory de son côté fondera ses œuvres sur une esthétique issue du cinéma populaire et des films policiers.
Mais les pratiques qui inspireront le plus les artistes de la mouvance pop sont sans aucun doute la bande dessinée et le graffiti. L’expressivité de ces manières, par l’emploi d’un trait « naïf » et d’aplats aux couleurs vives et saturées (comme chez Wallace Ting), sera au principe des démarches artistiques de Di Rosa, d’Erro, de Giniaux, de Speedy Graphito et de Miss Tic. Ces artistes, dont les oeuvres sont empreintes d’humour et de dérision (d’esprit de sérieux, parfois !) semblent s’être assignés une seule fin plastique : le choc visuel. Une intention qui semble d’ailleurs valoir pour l’ensemble des travaux présentés pendant cette exposition et qui, à y regarder de plus près, paraît être au fondement de la culture pop.
Christophe LOINTIER & Patrick FRÉMEAUX
© 2015 GALERIE FRÉMEAUX & ASSOCIÉS