LA SEPARATION DE L' EGLISE ET DE L' ETAT
LA SEPARATION DE L' EGLISE ET DE L' ETAT
Ref.: FA5129

ARCHIVES HISTORIQUES

Ref.: FA5129

Artistic Direction : Jean-Yves Patte

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 53 minutes

Nbre. CD : 1

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Presentation

ARCHIVES HISTORIQUES



This CD features testimonies of a founder event of French actual political life : the Law of seperation of Church and State, adopted in 1905. The recordings cover a wide period (from 1893 to 1936) to build up a real panorama of this major event through speaches, songs, historical testimonies, etc. Warning : Due to the age of the oldest recordings - and in spite of the best technologies of restoration - the listening is sometimes harder.



Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    LES MOINES DE SAINT BERNARDIN
    ALEXANDRE STELLIO
    TRADITIONNEL
    00:02:48
    1931
  • 2
    LE CURE ET SA SERVANTE
    DUNAN
    TRADITIONNEL
    00:02:52
    1920
  • 3
    LES VIEUX MESSIEURS
    YVETTE GUILBERT
    MAURICE DONNAY
    00:02:11
    1897
  • 4
    O SALUTARIS
    ABBE BENOIT
    00:02:05
    1893
  • 5
    JE SUIS CHRETIEN
    TRADITIONNEL
    00:02:11
    1899
  • 6
    AVE MARIA
    PAPE LEON XIII
    TRADITIONNEL
    00:00:42
    1903
  • 7
    LAUDAMUS TE
    MORESCHI
    SAINT BONAVENTURE DE CAPOCCI
    00:00:16
    1904
  • 8
    L AUTOMOBILE DU PAPE
    EUGENE LEMERCIER
    EUGENE LEMERCIER
    00:00:23
    1905
  • 9
    NOTRE PERE
    PICCALUGA
    00:00:22
    1903
  • 10
    LA MARCHE DES ROIS EXTRAITE DE L ARLESIENNE DE BIZ
    CHOEURS DE L OPERA DE PARIS
    00:02:20
    1897
  • 11
    CARILLON DE L EGLISE SAINT GERMAIN L AUXERROIS DE
    00:01:55
    1906
  • 12
    MANIFESTATION A LA PAROISSE SAINTE TORGNOLLE
    PONTIS
    PONTIS
    00:03:09
    1905
  • 13
    PROCES ET JUGEMENT DES MANIFESTANTS DE LA PAROISSE
    PONTIS
    PONTIS
    00:03:38
    1905
  • 14
    LA VIERGE A LA CRECHE
    DELNA
    JUSTIN CLERICE
    00:02:27
    1905
  • 15
    LA CHARITE
    NOTE
    J B FAURE
    00:03:00
    1905
  • 16
    LA BONNE DE SAINT ANTOINE
    POLIN
    PONCIN
    00:02:49
    1906
  • 17
    N EGRATIGNEZ PAS L JESUS
    DRANEM
    CRISTINE
    00:03:11
    1908
  • 18
    HOSANNAH
    AFFRE
    GRANIER
    00:02:15
    1906
  • 19
    CREDO DU PAYSAN
    LEON CARBELLY
    GUSTAVE GOUBLIER
    00:03:09
    1906
  • 20
    CLOCHES DE SAINT PIERRE DE ROME
    00:06:14
    1936
  • 21
    PAROLES DE SS LE PAPE PIE XI
    PAPE PIE XI
    PAPE PIE XI
    00:02:40
    1931
  • 22
    TRADUCTION DU MESSAGE DE PIE XI
    PAPE PIE XI
    PAPE PIE XI
    00:03:21
    1931
Booklet

LA SÉPARATION DE L’ÉGLISE ET L’ÉTAT 1905

LA SÉPARATION DE L’ÉGLISE ET L’ÉTAT 1905 
ARCHIVES HISTORIQUES 1893-1936 
La séparation des Eglises et de l’Etat
Prologue :  Depuis la conversion de l’Empereur romain Constantin à la Foi de Jésus Christ, en 313, mais surtout depuis les édits de Théodose en 380, l’Empire Romain est devenu chrétien. Toutefois, l’action spirituelle de l’Eglise n’empiète pas complètement sur le pouvoir temporel des politiques. Cependant, le lent démantèlement de l’autorité de l’ancien Empire romain laisse à l’Eglise – qui recueille son héritage politique et administratif – une place morale prépondé­rante. D’ailleurs les nouveaux maîtres, les “Barbares”, les mérovingiens et les Carolingiens à leur suite, ne manquent pas de s’appuyer sur elle. Par le miracle de la descente de la Sainte Ampoule, Clovis, et à sa suite tous les rois de France, sont “oints de Dieu” et un lien mystique ineffable unit le Royaume d’en bas à celui “d’En Haut”… Cette alliance se concrétise d’ailleurs, comme sous Charlemagne, avec non seulement une assise de son pouvoir moral grâce aux appuis religieux, mais aussi au travers de la reconquête du territoire calquée sur les structures administratives d’une l’Eglise bien organisée.  Au fil des siècles, une lente confusion théologique et morale associe étroitement les ecclésiastiques aux destinées de l’Etat, et leur influence s’étend parfois si loin que les rois de France doivent user de moyens débordant largement les voies diplomatiques pour faire entendre raison aux papes. Enlèvement, chantages, lutte d’influence composent un paysage politico-religieux dont les enjeux sont tels qu’ils créent des situations tendues dont la Renaissance sera sans doute l’une des périodes les plus noires. Le malaise est tel que d’ailleurs le christianisme lui-même traverse une sombre période dominée par la Réforme luthérienne et les mouvements –parfois violents– d’une contre-réforme catholique. Au XVIIe siècle, des efforts d’émancipations intenses face à l’omnipotence papale conduisent Louis XIV à tempérer l’influence papale en créant un modèle Gallican (le roi ayant un droit de regard sur le fonctionnement de l’église de son royaume) inspiré du modèle Anglican d’Henri VIII. Trop occupée de sa prépondérance politique et de ses sphères d’influence, l’Eglise perd pied face aux questions de son temps et s’enferme dans un obscurantisme qui déborde largement le cadre des luttes internes contre les déviances et les hérésies. Le Tribunal de l’Inquisition marque ainsi les limites de son action. La réponse des philosophes ne se fait pas attendre et au fur et à mesure que l’Eglise durcit ses positions, la contestation se fait de plus en plus entendre. Pourtant quelques Papes, comme Benoît XV (1740-50) qui sera vivement célébré par les Encyclopédistes, essayent de redresser cette dérive, en créant notamment des chaires de mathématiques, de physique et chirurgie, mais ses successeurs frileux et trop craintifs pour leur pouvoir temporel, ne sauront pas relever la gageure de la modernité. 
Les Philosophes du Siècle des Lumière (XVIIIe siècle) se déclarent alors ouvertement hostiles à l’Eglise : leur lutte n’est pas tournée contre Dieu et la Foi, loin s’en faut pour la plupart, mais contre les débordements de puissance religieuse, et, in fine, contre la privation des libertés morales. La peur permanente d’un châtiment divin dont les effets débutent dès ici bas par les jugements de l’église et écrasent l’humain afin de le mieux asservir. “Ecraser l’infâme”, le mot de Voltaire ne se retourne pas contre le “Grand Horloger de l’Univers”, mais contre l’Eglise qui s’est arrogée Sa toute puissance pour ne s’en servir qu’à des fins purement temporelles et politiques.   Finalement la Révolution, avec toute sa violence, divorce rapidement d’avec Rome. Après l’instauration d’une Constitution civile du Clergé, la vie religieuse est parfaitement séparée de la vie civile. En fait, un citoyen peut se passer de tout recours à l’Eglise – ses institutions et ses sacrements – pour vivre au sein de la Nation. Le pape Pie VI condamne les principes révolutionnaires, mais en vain.  Avec l’exécution de Louis XVI, perçu comme le représentant de Dieu sur Terre, la Révolution franchit un pas décisif. La réaction des chrétiens est immense et matée par la force obscure du régime de la Terreur qui s’affirme hautement athée, voire fanatiquement anticlérical. Déportations, destructions et condamnations à la peine capitale sont le lot quotidien. Un culte à l’Etre suprême est même proposé comme religion de substitution…  Finalement l’Empire marque le retour à la liberté des Cultes, mais Napoléon Ier n’entend pas revenir à une situation d’Ancien Régime. Par le Concordat de 1801, il règle les rapports Eglise/Etat dans un cadre strict. Il souligne d’abord que le catholicisme n’est plus religion d’Etat, et que l’Etat, civil et laïc, est maintenu (en particulier pour tout ce qui touche à l’état civil). En fait la Liberté de Rome se trouve entravée et seuls 10% des ministres du culte sont considérés comme des fonctionnaires. Une foule “ d’articles organiques ” stricts veillent au règlement pacifique du Concordat et au maintien d’une indépendance. Ainsi les demandes des philosophes et les excès révolutionnaires ont conduit à une solution qui ouvre la porte à une séparation pacifique. L’Eglise a perdu tout pouvoir et toute possession temporelle et malgré un certain retour d’un fort sentiment religieux – qui se traduit par un attachement à la personne des papes : “l’ultramontanisme” – dans l’ensemble les catholiques français ne souhaitent pas un “retour en arrière”... 
La chute de Napoléon Ier et le retour de la monarchie, - La Restauration des rois Louis XVIII et Charles X frères de Louis XVI – marquent un fort retour aux valeurs morales. Il faut expier les pêchers de la Révolution et ses excès, se retourner vers le pouvoir moral chrétien, accepter que l’homme n’a pas de droit mais des devoirs, et enfin reconnaître que le Pape est à la source “de toute civilisation” (Joseph de Maistre). Les acquis révolutionnaires, tant libéraux que ceux inscrits dans les Droits de l’Homme, sont relégués et la religion catholique redevient religion d’Etat. L’emprise morale de l’Eglise est de nouveau prépondérante et cette mainmise morale indispose vite et inquiète la bourgeoisie issue de la révolution.  Pourtant un large mouvement de réformes sociales va être mis en place par des catholiques de premier plan au travers de fondations qui œuvrent toutes dans le sens d’un soulagement de la misère (Ozanam) allant même jusque dénoncer l’exploitation ouvrière (Lamennais).  Un mouvement d’opinion se montre favorable à cette église-là, une église plus attentive au peuple et moins interventionniste dans les affaires de l’Etat. Lamennais invite à une séparation en douceur et, selon lui, vraiment nécessaire… Ce point de vue est repoussé par l’encyclique “Mirami Vos” de 1832. Dans le même temps, l’Eglise, soucieuse de garder ses territoires et privilèges en Italie, s’oppose à l’unité italienne et en Europe demande aux peuples opprimés (en Pologne en particulier) une soumission aux vainqueurs. Partout alors l’Eglise est perçue comme un adversaire des libertés, et le rendez-vous de la Révolution de 1848, qui en France a suscité beaucoup d’espoirs, est un rendez-vous manqué. Le coup d’Etat de Napoléon III, en 1851, et l’instauration du Second Empire marque le retour à des positions très conservatrices qui suscitent un regain d’anticléricalisme dans les milieux intellectuels et un vaste mouvement de déception.  Pourtant un affichage “mondain” des valeurs catholiques reste de mise. 
Acte I : Montmartre et le Vœu National
Depuis la défaite de Sedan, la chute de l’Empire de Napoléon III, la France est mal à l’aise avec ses aspirations religieuses. Les Catholiques – très majoritaires - supportent mal la perte des provinces d’Alsace et de Lorraine, et voient d’un mauvais œil l’instauration d’une République qui semble incompatible avec leur Foi.  Seule une restauration royaliste légitimiste serait mieux en accord avec les espoirs politiques des forces conservatrices et déjà revanchardes. La peur d’une punition divine pour expier les er­rances du régime déchu planant sur l’avenir est brandie… C’est dans cet état d’esprit que l’idée d’un “Vœu National” pour la construction d’une Basilique dédiée au Sacré Cœur de Jésus dominant Paris est lancée dès décembre 1870. Proposé par les députés Legentil et Rohault de Fleury, le projet doit expier les “pêchers” de la France et faire oublier Voltaire et les “dérives impies”…  “Elle s’élèver(a) dans la ville coupable et châtiée, comme une amende honorable faite sur le lieu du crime. En même temps qu’elle repouss(era) les dangers du présent, elle servir(a) de leçon pour l’avenir, et ce monument de Foi apprendr(a) à nos neveux nos malheurs, nos repentirs, et s’il plaît à Dieu, notre délivrance.” Le Pape Pie IX, connu pour ses positions ultra-conservatrices, approuve et l’ensemble du clergé à sa suite. Seul Monseigneur Darboy, archevêque de Paris, s’oppose à ce projet qu’il trouve par trop manichéen… Mais fusillé comme otage durant la semaine sanglante de mai 1871, il ne pourra guère s’opposer à ce dessein que les deux assemblées réunies à Versailles ratifient le 16 mai 1871 “pour supplier Dieu d’apaiser nos discordes civiles.” Au même moment fusils et canons font taire 30 000 voix de la Commune de Paris… Puis la déportation se charge de réduire au silence les derniers “esprits forts”… Jamais “le sabre et le goupillon” réunis n’auront été si prompts a faire tonner la parole divine sans attendre Sa réponse.   
Le 18 janvier 1872, Mgr Guibert, le nouvel archevêque de Paris, prononce officiellement le “Vœu National” et désigne la Colline de Montmartre pour la construction de “ce paratonnerre sacré.” Le 24 juillet 1873, la Chambre des députés déclare cette construction d’utilité publique et, le 16 juin 1875, la première pierre est posée. Les travaux dureront jusqu’en 1923.  Cet acte de Foi pour les uns, cette provocation pour les autres, ne fait qu’engager en fait le premier pas dans la voie nécessaire d’une réforme morale : la séparation des églises et de l’Etat. En scindant d’un côté le monde politique et les affaires de l’Etat et de l’autre les consciences dans l’intimité des convictions personnelles, elle évitera un mélange qui ne s’accorde plus guère. La construction de l’église de Montmartre, déclarée d’utilité publique en 1873, sera, en fait, le dernier grand acte religieux et politique de la France.   Encore marquées par des tractations politiques sur fond de restauration monarchique, de trafic d’influence et de torture des consciences, les années qui suivent 1871 voient s’effondrer ses derniers sursauts et espoirs légitimistes : les élections de 1877 confirment largement l’instauration du régime républicain. Ce dernier n’hésite pas à rejeter toute compromission avec les églises, voire à s’affirmer hautement “anti-calotin”, et cherche rapidement à extraire des esprits tous sentiments religieux.   Désormais la République œuvre pour sa propre constitution tandis que l’Eglise catholique – les autres religions restant plus discrètes – aveuglée par sa puissance, tente de lutter d’influence en politique, perdant de vue sa mission spirituelle première.    Sur la butte Montmartre, désormais consacrée, fourmillent des cabarets qui portent haut le souvenir des ultimes bastions de la Commune de Paris. On n’oublie pas, ici particulièrement, les injonctions de Thiers pour se faire restituer les derniers canons, ni les derniers fusillés… Dans les esprits surchauffés, et absinthisés aussi, s’installe vite l’idée – même si la vérité historique la dément – que le Sacré Cœur doit effacer le souvenir de l’insurrection parisienne et des combats de la Semaine Sanglante. Dans les cabarets, dans les restaurants, les couplets vengeurs contre “le tas de pierre” vont bon train. Le restaurant “le Lapin Agile” n’est pas de reste ! Il propose nombre de couplets et chansons, vite répétés par tous les cabarets montmartrois, qui vont symboliser rapidement l’opposition au projet et manifester un anticléricalisme vif, railleur et “vachard”. Les couplets dits avec plus ou moins de finesse, sur la Butte comme au Chat Noir, en disent long sur la confiance accordée aux institutions religieuses et renouent avec les sentiments de 1789.   
1. Les Moines de Saint-Bernardin (Chanson populaire)
Stello, du Lapin à Gill, chœurs et orchestre sous la direction de Jean Lenoir. Disque Polydor 531930 / 4220 bxp, Paris1931. 2’48 Cette chanson gaillarde, véritablement impie - toujours au répertoire carabin - offrait un contraste vraiment criard avec la dévotion affichée par les catholiques fervents défenseurs du projet de construction de l’église sur la butte… ce qui faisait écrire à V. Meusy : “Sur la butte en butte aux luttes, / Des élus et des damnés, / Les séraphins étonnés / Disent en soufflant dans leurs flûtes / “Ô! Sacré Cœur de Jésus, / Qui donc t’a foutu là d’ssus ?”  
2. Le Curé et sa servante (Chanson populaire)
Chanté par Lisette Dunan et François Marcel du Caveau des Oubliettes Rouges. Disque Gramophone K 3458 / 234142 / 871876 II, Paris vers 1920. 2’52  Lieu traditionnel de la contestation anticléricale et de la Foi républicaine, les Oubliettes Rouges ne pouvaient manquer au ralliement “anti-curé.” Cette chanson qui aujourd’hui fait sourire ne manquait pas à l’époque d’heurter les consciences !… 
3. Les Vieux messieurs (Maurice Donnay)
Par Yvette Guilbert. Cylindre Pathé 1478, Paris 1897. 2’11 Plus fin dans sa forme, ce texte satyrique, enregistré avec esprit par Yvette Guilbert, est plus caustique et dénonce bien les travers de la société “bien pensante” de l’époque… et Maurice Donnay, qui sera plus tard de l’Académie Française et pour l’heure est encore du Chat Noir, ne manque pas d’évoquer l’hypocrisie d’une société qui est sûre de voir son pêché racheté par ses gestes plus que par la pureté de ses consciences !…    C’est pourtant dans ce climat tendu que le cardinal Lavigerie, le 12 novembre 1890, porte un “toast” à la République... Ce “toast d’Alger”, prélude à l’encyclique du Pape Léon XIII  Inter sollicitudines qui, en  février 1892, demandait à l’Eglise de rallier la République. La France se retrouve républicaine et catholique et l’église semble bien vouloir clore les anciennes discordes. 
4. Ô salutaris (Mozart)
Par l’abbé Benoît, curé de Bierry les belles Fontaines  et le Comte d’Anstrude (piano), maire de la commune. Enregistrement privé, octobre 1893. 2’05 Quoique d’une qualité très médiocre cet enregistrement mérite de figurer dans cette anthologie sonore. Il témoigne à lui seul d’un temps où la société entière pouvait se percevoir d’une manière assez monolithique, excluant volontiers les autres expressions des consciences religieuses. Cet instantané phonographique trahit (sans qu’on puisse déduire quoi que ce soit d’ailleurs des intentions de ceux qui ont pris part à cet enregistrement) l’alliance des trois ordres sociaux les plus influents : le clergé et, dans la personnalité du maire, la politique et la noblesse…
Acte II : Ils “en” ont parlé…
Après l’épopée politique du Général Boulanger (1887-1891), sur arrière-plan de crise économique et d’exaspération revancharde, sur trame de scandales touchant au Président de la République aussi, tous les mécontents semblent avoir trouvé leur exutoire. Mais ils sombrent avec lui dans son suicide sur la tombe de sa maîtresse, en 1891. Pourtant, loin de s’arrêter avec Boulanger, le mouvement de contestation moral et nationaliste révèle la montée d’une extrême droite ultra-nationaliste prête à tout. Le boulangisme a ouvert la voie à une arme politique contestataire et violente. La naissance d’un parti national, qui se nourrit de sentiments popu­listes, favorise en outre la résurgence d’un mouvement antisémite… Exaspérée, la fierté nationale froissée, qui supporte mal la montée en puissance de l’Allemagne, se venge crapuleusement. On traque les espions, en souvenir de l’affaire Schnaebele qui, suivant le mot de Boulanger, avait “fait plier le genou du Kaiser Guillaume II”. Immanquablement on en trouve… C’est dans ce climat de défiance qu’est lancée la terrible  “affaire Dreyfus”. A force de vouloir découvrir des traîtres, à force de vouloir restaurer par “l’exemple” le sentiment et l’honneur national, on veut trouver “le” bon bouc-émissaire. On se fourvoie gravement…  Commencée en 1894, cette “affaire” dure plus de dix ans, de septembre 1894, au 12 juillet 1906.  En décembre 1894, le capitaine Alfred Dreyfus, de confession israélite, est condamné pour espionnage et haute trahison. Mais rapidement un fort soupçon d’innocence est ressenti : “l’affaire” sonne faux... Cette opinion est relayée par la famille Dreyfus d’abord, puis le député Scheurer-Kestner, Émile Zola et le colonel Picquard à leur suite : ils sont persuadés d’une machination, d’une intrigue fabriquée de toutes pièces et destinée à manipuler l’opinion. L’armée, “ la grande muette ”, refuse de se rendre à l’évidence et surtout refuse de reconnaître le vrai coupable, Esterhazy, et repousse la révision du procès Dreyfus qui entre temps a été cassé et destitué.  Le 13 janvier 1898, Zola publie “J’accuse” dans le journal de Clemenceau, l’Aurore… Démasqué, le commandant Henry qui avait fait un faux pour accabler Dreyfus se suicide… Mais un courant d’opinion publique, aveuglé par une farouche haine anti-dreyfusarde lance une souscription publique pour élever un monument à la mémoire “bafouée” du Commandant. Par ce geste, les souscripteurs farouchement antisémites portent sur la place publique l’un des plus profonds malaises que la société ait traversé depuis la Commune : une défiance absolue envers ses édiles et l’armée, un repli apeuré sur des valeurs morales nationalistes étriquées.  La révision du procès, procédure timide et incomplète, eût lieu à Rennes en juin 1899 sur fond de haine et de fanatisme. Dreyfus fut condamné de nouveau, avec des “circonstances atté­nuantes” puis gracié par le président Loubet. Une demi-mesure qui ne satisfait personne… Il faut attendre encore six ans avant que la réhabilitation de Dreyfus ne soit pleinement établie.  Ainsi, durant une décennie, dreyfusards et antidreyfusards se sont haïs, et cet affrontement a même conduit au coup d’État (manqué) du nationaliste Déroulède le 23 février 1899. 
5. Je suis chrétien (traditionnel)
Chant religieux avec orgue et carillon. Berliner’s 32763, Londres 3 juillet 1899. 2’11 Enregistré pour le catalogue français ce disque réagit  à chaud sur “l’Affaire !” Le vieux cantique “Je suis chrétien” réaffirme les valeurs morales d’un certain catholicisme intransigeant… 
Acte III : Combes…
“L’Affaire”, outre ses aspects moraux et politiques, aura encore secoué les consciences religieuses. En portant sur le devant de la scène des sentiments exaspérés antisémites d’un côté, et ultra-catholiques d’un autre, ce débat violent a indisposé la majorité de l’opinion publique et secoué ce qui paraissait l’un des fondements naturels de l’état. Sans compter que dans le même temps, la malheureuse “affaire des fiches” vient encore ajouter au malaise ambiant.  La loi de 1901, sur les associations, permettait à toutes personnes de se réunir sous une forme réglementaire pratique. Elle était en principe ouverte à tout type d’association, sauf pour les congrégations religieuses qui devaient se soumettre à une demande préalable d’autorisation. Cette dernière disposition, dans l’esprit des législateurs, visait à briser la forte emprise des institutions ecclésiastiques au sein de la société. Cette “mesure” perçue comme une brimade, réveille un peu plus une susceptibilité religieuse déjà exaspérée par “l’Affaire Dreyfus.”  D’autres maladresses accroissent encore un malaise qui, à la longue, aurait pu se dissoudre. Mû par un zèle anticlérical farouche, Emile Combes, lorsqu’il succède à Waldeck-Rousseau à la présidence du Conseil, fait fi de toute modération et ordonne la fermeture de 2500 écoles religieuses. Le 7 juillet 1904, il fait voter une loi qui interdit d’enseignement les prêtres des congrégations. Parallèlement, le ministre André fait mener une vaste enquête sur les convictions religieuses dans les milieux de l’Armé : chaque officier est “fiché” et le dépouillement de l’ensemble est confié aux francs-maçons du Grand Orient de France qui se proclame ouvertement “fer de lance de la lutte anticléricale.” Lorsqu’elle est dévoilée par la presse en octobre 1904, “l’affaire des fiches” déchaîne la fureur de la Chambre des Députés et entraîne la démission du ministre André et du gouvernement Combes… Désormais la Séparation des Eglises (entendons surtout de l’église catholique, car les confessions juives et protestantes restent à l’écart de ces querelles d’influence) et de l’Etat est une af­faire presque entendue dans une France partagée…   Pour ou contre ? Les opinions se déchirent.  L’encyclique “Quanta cura” publiée par le pape Pie IX en décembre 1864 était accompagnée d’un document annexe, le “Syllabus”, véritable catalogue (“Catalogue des principales erreurs de notre temps”) qui condamne le principe même de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et prône implicitement la religion catholique-romaine comme unique religion de l’Etat (sans reconnaître la moindre place aux autres confessions…) Les catholiques conservateurs, ultramontains, sont tentés de suivre cette directive. Mais dans le même temps la situation n’est plus tenable. Des brimades, plus ou moins justifiées, contre l’Eglise se succèdent et, en 1903, les exclusions qui frappent les Congrégations font grand bruit.  A Rome, Léon XIII avait succédé à l’intransigeant Pie IX. Humaniste raffiné, proche des positions sociales d’Ozanam, il dénonce la concentration dans les mains des ploutocrates des richesses et des pouvoirs qui ne servent qu’à opprimer les masses prolétaires. D’autre part, il ne voit pas d’un mauvais œil le régime républicain et favorise même l’adhésion des catholiques à cette forme de gouvernement. C’est un pape libéral, volontiers progressiste, qui n’hésite pas à s’intéresser aux mutations de son temps et affiche sa fascination pour le progrès. Ainsi est-il le premier pape à avoir accepté de se faire filmer, d’être enregistré et à avoir possédé une voiture automobile !… 
6. Ave Maria
Voix du Pape Léon XIII. Cylindre Bettini, Rome – Cité du Vatican – 5 février 1903. 0’42 
7. Laudamus Te (Extrait de la messe de St Bonaventure de Capocci)
Chœur de la Chapelle Sixtine et solo de A. Moreschi, dernier castrat du Vatican. G&T, Rome 1904. 3’16 Marque d’une ultime forme héritée des siècles passés, la musique religieuse, expression ambiguë d’une foi qui s’exprime par les formes même d’un langage musical facilement confondu avec celui de l’Opéra, connaît ses derniers jours… décadents. En témoigne cet enregistrement du dernier Castrat du Vatican, tradition presque bi-millénaire qui va disparaître sous les coups des réformes entreprises par Pie X, tel le “Motu Proprio” de 1903, qui redéfini strictement le cadre et la fonction de la musique sacrée.   Lorsque le pape meurt, en juillet 1903, le conclave, chargé de lui trouver un successeur, s’effraye des options prises par Léon XIII. Les cardinaux souhaitent un pape plus conservateur, qui puisse “rétablir partout Jésus Christ en son Eglise.” C’est dans cet état d’esprit que Pie X est désigné. Il entreprend de vastes réformes in­ternes, mais reste intransigeant sur les questions extérieures. Il voit d’un mauvais œil les évolutions de la politique française et craint une “anarchie”. Il clame partout “on n’édifiera pas la société si l’Eglise n’en jette les bases et n’en dirige les travaux”…   Cette prise de position lui attire de sévères critiques et de nombreuses moqueries. 
8. L’automobile du Pape (Eugène Lemercier)
Eugène Lemercier. Cylindre Pathé 2355, Paris 1905. 2’23 Volontiers railleur, Eugène Lemercier des “Cabarets montmartrois” ne peut s’empêcher de rire du pape qui, si conservateur, conduit l’un des emblèmes du progrès : l’automobile. Une chanson emplie de quiproquos loufoques !...  - Attention le cylindre en assez mauvais état doit être écouté avec les paroles -  
L’automobile du Pape
Eugène Lemercier - Cylindre Pathé enregistré en 1903 
Paraîtrait qu’au Pape un généreux badaud
Vient d’offrir une automobile
L’Saint Père pour apprendre à conduire son cadeau
S’est fait, dit-on, beaucoup de bile
Prendre dans sa main des pistons
Passer son l’index sur une foule de boutons
Autant de choses assurément
Dont il ignorait l’maniement. 
Ah ! c’est un spectacle étourdissament neuf
Quant on voit Pie X, ce brave homme
Avec gravité, graviter en teuf-teuf
Dans la cour de Saint Pierre de Rome
Parlant au chauffeur il bénit
Benedicat  vos – serrez l’frein -
Omnipotens – un cabot, attention –
Deus – augmentez la pression !
 
Mais où l’on peut voir un courroux sans pareil
Dès lorsque l’on apprit au Pape
Que dans l’mécanisme un petit appareil
S’app’lait justement la soupape
Quoi, nommer, dit-il ô noirceur !
Soupape un petit trou d’ou s’échappe la vapeur
Je vois bien, à ma confusion
A quoi l’on veut faire allusion ! 
Un de ses cardinaux, Monseigneur Pinelli, 
Lui dit “ Moderez-vous que diantre,
Vot’ Gladiator, bien à tord après tout
Hier me passait sur le ventre ”
L’Saint Père répondit “ Cré d’bon Dieu
Vingt cinq mille tonnerres ”, comme disait saint Mathieu
J’l’ai pas fait avec intention
J’te fous ma bénédiction
 
Pour finir je vais exprimer mes regrets
De voir ce qui me désespère
Jusqu’au Vatican pénètre le progrès, 
Et contaminer le Saint Père
Lui qui fit vœu de chasteté
Qui dét’nait l’record de la virginité –
Lui, l’infaillible anti gaffeur
Mourra dans la peau d’un chauffeur !…

Cette fois, le débat est porté partout. Les “reporters” vont à Rome, “clichent” le pape, tentent d’obtenir des confidences, tandis que d’autres écoutent aux portes des chambres parlementaires. Les journaux s’emparent de l’opinion. Les nouveaux médias – on ne disait pas ainsi alors – sont sollicités. La photographie, bien sûr, le cinéma naissant, mais aussi le phonographe. D’un côté il répand “la bonne parole” et de l’autre “la mauvaise” - si du moins on peut ainsi la désigner ! – qui est volontiers anti-cléricale et “séparationniste” ! 
9. Notre Père (Yung)
Chanté par Albert Piccaluga, baryton de l’Opéra Comique. Cylindre Pathé 802, Paris 1903. 2’22 Ce notre père témoigne des efforts accomplis par les musiciens pour suivre les directives du  “Motu proprio” : la musique ne doit pas être purement ornementale et respecter le caractère sacré du texte d’une part, et d’autre part, on doit éviter la sempiternelle redite des mêmes paroles qui amplifient le discours plus musical que religieux.  
10. La Marche des rois (extraite de l’Arlésienne de G. Bizet)
Chœurs de l’Opéra de Paris. Cylindre Pathé 779, Paris 1897. 2’20 Venue du XVIIe siècle, de Lully ou de Campra, cette marche des rois est, depuis sa reprise par Bizet dans son opéra, une des marches les plus populaires dans les milieux catholiques.  
Epilogue : La Séparation / Finalement, c’est Aristide Briand qui reprend les travaux de la loi de la Séparation de l’Eglise et de l’Etat.  Moins passionné que Combes, plus diplomate aussi, il décide de ne pas tenir compte de l’opinion du Pape. Certes l’esprit de Combes est toujours là, mais au fil des débats parlementaires une nouvelle dignité républicaine, moins passionnée et engagée dans de sombres “affaires” voit le jour. Adoptée en décembre 1905, la loi garantit, dans un esprit républicain, la liberté des consciences et des cultes, mais la république “ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte”.  Restent à trouver des modalités d’application et d’apaisement (ainsi les églises et autres lieux de culte sont mis gracieusement à la disposition des associations cultuelles)… Mais les inventaires des biens de l’Eglise – qui désormais sont biens nationaux – secouent encore des querelles… Le pape tonne encore un peu : “Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se convertira et retournera à sa première vocation (...) lève-toi, lave-toi des souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de Notre Alliance, et va, Fille aînée de l’Eglise, Nation prédestinée, vase d’élections, va porter comme par le passé mon nom devant tous les peuples et rois de la terre.”   …et finalement la séparation tant redoutée apaise tous les esprits.  
11. Carillon de L’Eglise Saint Germain L’Auxerrois de Paris
Disque à Saphir (sans marque)  n° 222 (matrice n° 166). Paris, vers 1905 /06 ?. 1’55 Curieux enregistrement que celui-ci en pleine période de querelles pour ou contre la Séparation de l’Eglise et de l’Etat. Certes la Paroisse Saint Germain L’Auxerrois de Paris est l’ancienne paroisse des Rois de France, mais c’est aussi ce carillon qui a lancé le terrible massacre de la Saint Barthélemy en août 1572. 
12. Manifestation à la Paroisse Sainte-Torgnolle (Pontis)
Par Pontis et Choeurs. Disque Odéon (brown) 36608 / xp 2489-2, Paris fin 1905 ou début 1906. 3’09 
13. Procès et jugement des manifestants de la Paroisse Sainte-Torgnolle (Pontis)
Par Pontis et Chœurs. Disque Odéon (brown) 36609 / xp 2490-1, Paris fin 1905 ou début 1906. 3’38 De chaque côte de ce disque se joue un drame narré de manière grand-guignolesque : les inventaires des biens de l’Eglise, et leurs excès de part et d’autre, sont présentés ici comme des combats d’arrière-garde sur fond de rancœur et d’incompréhension. 
14. La Vierge à la Crèche (Justin Clérice)
Chanté par Marie Delna, de l’Opéra de Paris, accompagnée par le compositeur au piano. Disque Pathé 3516, Paris fin 1905. 2’27 
15. La Charité (J. B. Faure)
Par Jean Noté, baryton de l’Opéra. Disque Odéon X 36005 / xp 1182, Paris avril 1905. 3’00 Durant les débats, les compagnies phonographiques rivalisent dans leurs catalogues pour satisfaire aussi bien les “cléricaux” que les “anti-cléricaux” ! D’un côté quelques cantiques, parfois un peu sucrés et mièvres (La Vierge à la Crèche), ou marqués d’un esprit plus humanitaire (La Charité), et de l’autre, comme les deux titres suivants, des pochades, somme toute, assez peu méchantes ! 
16. La bonne de Saint Antoine (Del - Poncin)
Par Polin. Disque Pathé (origine APGA) P 3524, Paris 1906 (?). 2’49 
17. N’égratignez pas l’Jésus (Cristiné)
ranem. Disque AGPA A.109 1967, Paris 1908. 3’11 
18. Hosannah (Granier)
Par Affre, ténor de l’Opéra de Paris. Disque Dutreih D 858, Paris 1906. 2’15 Après la Séparation, ce titre semble reprendre les paroles mêmes du Pape Pie X, dans un esprit de renaissance un peu revancharde… 
19. Credo du Paysan (Goublier)
Chanté par Léon Carbelly, basse de l’Opéra, avec accompagnement d’orchestre. Disque de la Cie Française de l’Homophone 8383/ A2, Paris 6 juillet 1906. 3’09 …tandis que ce Credo fait plus confiance à l’apaisement et à une générosité naturelle du Créateur dans un esprit de Concorde.   
Bonus… 
20. Cloches de St Pierre de Rome
Disque SEMS “ par privilège spécial ” 501 /Rwp 53 (1&2), Rome, cité du Vatican, 1936. 6’14 
21. Paroles de SS le Pape Pie XI
Prononcées à Radio Vatican le 12 février 1931. 2’40 Disque Sacred record C° – Londres Paris Bruxelles – Rome Cité du Vatican 12 février 1931. 
22. Traduction du message de Pie XI
Disque Sacred record C° – Londres Paris Bruxelles – février 1931. 3’21 Pie XI est le pape de l’action catholique. Dans cet esprit, il se tourne vers un monde nouveau où toutes les espérances du progrès font aller de l’avant… Il est le premier à choisir la voie des ondes pour faire passer son message de Paix et donner sa bénédiction. Il remercie l’admirable invention de Marconi qui lui offre cette possibilité nouvelle et présente un message de Paix à toutes les Nations…  Tel est le tout premier message de Radio-Vatican le jour de sa naissance.  Hélas ! Au même moment, les noirs nuages des totalitarismes s’amoncellent déjà sur l’Europe et le monde.
Jean-Yves Patte 
© Groupe Frémeaux Colombini Sas 2005  
Remerciements à Anne Trémolières, M.et Mme Jean Guerville, M. Serge Crégut, M. et Mme Pierre Patte, M.Gérard Champod, Sophie Accaoui.  
Ecouter LA SÉPARATION DE L’ÉGLISE ET L’ÉTAT 1905 (livre audio) © Frémeaux & Associés / Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros, les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires  et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.

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