ANGELIQUE - GERARD DE NERVAL
ANGELIQUE - GERARD DE NERVAL
Ref.: FA8048

lu par ROGER BLIN

ROGER BLIN

Ref.: FA8048

Artistic Direction : INA

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 2 hours 19 minutes

Nbre. CD : 2

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Presentation

lu par ROGER BLIN



This 2-CD set features the great actor Roger Blin reading Nerval's masterpiece Angelique on a radio broadcast radio in 1955. Angelique brings the listener to the heart of Idealism and Romanticism, and Roger Blin's style of syncopated diction enables us to comprehend the author’s way of thinking.



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Tracklist
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    ANGELIQUE LETTRE 1
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:07:31
    1955
  • 2
    ANGELIQUE LETTRE 2
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:10:41
    1955
  • 3
    ANGELIQUE LETTRE 3
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:07:54
    1955
  • 4
    ANGELIQUE LETTRE 4
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:12:57
    1955
  • 5
    ANGELIQUE LETTRE 5
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:07:19
    1955
  • 6
    ANGELIQUE LETTRE 6
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:08:19
    1955
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    Main artist
    Autor
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    Registered in
  • 1
    ANGELIQUE LETTRE 7
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:19:33
    1955
  • 2
    ANGELIQUE LETTRE 8
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:11:34
    1955
  • 3
    ANGELIQUE LETTRE 9
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:06:06
    1955
  • 4
    ANGELIQUE LETTRE 10
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:18:25
    1955
  • 5
    ANGELIQUE LETTRE 11
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:13:56
    1955
  • 6
    ANGELIQUE LETTRE 12
    ROGER BLIN
    GERARD DE NERVAL
    00:15:19
    1955
Booklet

ANGELIQUE GERARD DE NERVAL

ANGELIQUE GERARD DE NERVAL 
Texte intégral enregistré en 1955 par ROGER BLIN 
Angélique - Gérard de Nerval
lu par Roger Blin
CD1
1. Première lettre    7’31
2. Deuxième lettre    10’41
3. Troisième lettre    7’54
4. Quatrième lettre    12’57
5. Cinquième lettre    7’19
6. Sixième lettre    8’19
7. Septième lettre    19’33 
CD2
1. Huitième lettre    11’34
2. Neuvième lettre    6’06
3. Dixième lettre    18’25
4. Onzième lettre    13’56
5. Douxième lettre    15’19 
ROGER BLIN
Roger Blin (1905-1985) débute aux côtés d’Antonin Arthaud non seulement comme figurant, mais aussi comme assistant dans Les Censi. Prévert, qui le rencontre à cette époque, le fait entrer dans le groupe Octobre. A la fin des année 1930, il commence aussi à travailler avec Jean-Louis Barrault. C’est surtout après la guerre que Roger Blin se  distingue comme metteur en scène. Becket lui confie la création d’En attendant Godot, et travaille longuement avec ce dernier. Tourné vers le théâtre contemporain qu’il affectionne particulièrement, Roger Blin monte des pièces de Jean Genet, Bauer, Billetdoux, Adamov, Dubillard, Mrozek... 
«C’était (…) un poète, un rêveur, un de ces jeunes gens sans fiel, sans ambition, sans envie, à qui pas un bourgeois ne voudrait donner en mariage même sa fille borgne et bossue; en le voyant passer le nez au vent, le sourire sur la lèvre, l’imagination éveillée, l’œil à demi fermé, l’homme sage, ce qu’on appelle des hommes sages, se dit à lui-même : “Quel bonheur que je ne sois pas fait ainsi!”» (Jules Janin) 
Fantaisie 
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l’entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C’est sous Louis Treize… et je crois voir s’étendre
Un coteau vert que le couchant jaunit ;
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs.

… 
Gérard de Nerval
“On était si bien accoutumé à le voir apparaître dans une courte visite, familier et sauvage comme une hirondelle qui se pose un instant et reprend son vol après un petit cri joyeux! On le suivait avec tant de plaisir dans ses courses vagabondes d'un bout de la ville à l'autre pour profiter de sa conversation charmante, car demeurer en place était pour lui un supplice! Son esprit ailé entraînait son corps, qui semblait raser la terre. On eût dit qu'il voltigeait au-dessus de la réalité, soutenu par son rêve.” C’est ainsi que Théophile Gautier, son ami d’enfance, aime à se souvenir de Gérard de Nerval, de longues années après sa fin tragique par suicide. Mais si c’est un homme qu’il évoque, c’est surtout un esprit dont il nous entretient. Esprit fantasque, alarmé sans cesse par les angoisses de la folie, mais esprit supérieur en tout point.  Né en 1808, à Paris Gérard de Nerval, de son vrai nom Labrunie - mais il préférait porter le patronyme de Nerval, nom d’une terre de son grand-père – ne connut jamais sa mère qui suivit son père, médecin des Armées, sur les champs de bataille de Napoléon Ier et mourut d’épuisement en Allemagne.  Il passe alors son enfance chez un oncle dans le Valois. Là, il écoute de vieux contes qui l’initient à la rêverie et découvre l’austère beauté des forêts impressionnantes de mystère et de sauvagerie. A Paris, il fait ses études au Collège Charlemagne, où il se lie d’amitié avec Théophile Gautier, puis s’oriente vers la littérature. Il façonne de longues élégies, inspirées de l’épopée napoléonienne, et transcende au travers d’elles la douleur intime et très profonde de la perte de sa mère. Fasciné par la culture germanique et les premiers élans du romantisme, il ne tarde pas à traduire le “Faust” de Goethe. Cette œuvre est magnifiquement reçue. Elle lui ouvre les portes du cénacle littéraire de l’époque, dont Victor Hugo fait déjà office de chef de file, et de la renommée. Fasciné par Faust et la traduction de Nerval, Berlioz, enflammé, ne transcrit-il pas en musique “ Huit scènes de Faust ”, noyau de sa future “Damnation de Faust”, son œuvre maîtresse ?  Invité dans “la bohême littéraire”, Nerval se lie avec tous ceux qui compteront et forment la “génération de 1830”, génération romantique s’il en fut ! C’est au cours de bals, de fêtes et de soirées, dont il donne un aperçu dans “Petits Châteaux de Bohême”, qu’il rencontre Jenny Colon, actrice et chanteuse, dont il tombe éperdument amoureux. Mais celle-ci se dérobe à sa flamme…
Désespéré, il tente de trouver la consolation loin de la France et entreprend de nombreux voyages qui le mènent en Autriche, en Allemagne… La lecture du second Faust de Goethe le conduit à construire un monde onirique où l’éternel féminin est au centre de toutes choses. Dans un même élan, il fond des images idéales de sa mère et de ses amours déçues. Son exaltation est telle qu’en 1841, il sombre dans de cruels désordres mentaux pour lesquels il sera soigné, six mois durant, dans la clinique du Docteur Blanche, discrète maison de santé, asile où la psychiatrie “à visage humain” fait ses premiers pas. Rétabli, il part de nouveau visiter les pays d’Orient. En fait, il fuit : Jenny Colon, son inaccessible amour, est morte. Désormais, son image lui apparaît nimbée d’une aura presque mystique.  En Égypte, au Liban, à Rhodes, en Syrie et en Turquie, il va, toujours en proie à son indicible souffrance, et entreprend une grande quête religieuse, une quête initiatrice. Il compare les mythologies, étudie les cultes de Venus, Isis et Marie : “il y avait de quoi rendre fou un sage ; tâchons qu’il y ait de quoi rendre sage un fou” [Aurélia], et s’initie à l’occultisme, aux sciences secrètes des religions et à l’hermétisme. Désormais pour lui, toutes les perceptions se réunissent, le temps et ses rythmes perdent leurs fluidités ordinaires et les images réincarnées et multiples de sa mère et de Jenny se superposent sans cesse. Sa mystagogie le pousse à voir des signes dans toutes choses, et son tempérament volontiers rêveur le plonge sans cesse tantôt dans un énigmatique rêve éveillé, tantôt dans des jours crus sans songes.  A compter de 1853, ses visions – que beaucoup trouvent chimériques - le précipitent dans des désordres mentaux où lui-même reconnaît la folie. Toutefois, des périodes de lucidité lui laissent un peu de répit, durant lequel il compose les Filles du Feu. “L'accès passé, il rentrait dans la pleine possession de lui-même, et racontait, avec une éloquence et une poésie merveilleuses, ce qu'il avait vu dans ces hallucinations, mille fois supérieures aux fantasmagories du hachisch et de l'opium” [Th. Gautier] Le Docteur Blanche, qui le soigne de nouveau douze ans après ses premières crises, ne comprend lui-même plus ce patient si attachant : il est impuissant devant sa souffrance et ne pénètre plus, jusqu’à la rupture, les affres de ce malade de génie. C’est à lui pourtant que Gérard de Nerval dédie sa dernière œuvre, “Aurélia”, récit d'un voyage onirique véritable “épanchement du songe dans la vie réelle”. Les frontières du rêve et de la réalité se brouillent : si elles dévoilent des vues qui offrent des perspectives flamboyantes dans ses récits, elles ne révèlent plus, dans la vie de Nerval, que “des fantômes grimaçants et des chimères monstrueuses qui, d'un ton somnolent, murmurent des choses oubliées.” [Th. Gautier] Durant une brève période d’accalmie, le docteur Blanche le laisse sortir, à regret. Le 26 janvier 1855 on retrouve Nerval pendu “ avec un cordon qu'il prétendait avoir été la propre jarretière de la reine de Saba “ [Th. Gautier] 
 Angélique, initiale des “Filles du Feu”.
Publiées en 1854, les “Filles du Feu” se présentent comme un recueil de nouvelles où chaque Fille du feu porte le prénom énigmatique et évocateur d’une femme, [“Angélique”, “Sylvie”, “Jemmy”,  “Octavie”, “Isis”, “Corilla”…] Toutes sont à la fois réelles et mythiques, mythologiques presque, d’une mythologie intime : celle de Nerval. Toutes sont les diverses incarnations d’une même idéal toujours poursuivi et parfois aperçu : mère, amante, déesse, sainte et Mère divine… Une sorte de kaléidoscope et de panthéon, de vue fragmentée, comme au travers d’un prisme, dont chaque facette pourrait reconstituer un “tout” à jamais insaisissable qui s’étend à la fois dans le temps et dans l’espace. Incontestablement “Angélique”, la première des Filles du Feu est une figure de la jeunesse. Elle rapporte le souvenir magnifié du Valois, où Gérard de Nerval vécût son enfance. De l’enfance elle rapporte aussi les échos de la douleur de cette mère jamais connue et morte au loin. Mais si le récit est parfois mélancolique, la verdeur de la narration, la passion dans laquelle Nerval plonge son lecteur, ne laisse pas place à cette mélancolie immédiate. Elle ouvre plutôt un monde irréel fait de choses entrevues, de certitudes fugitives, d’exaspérations et de fascinations. Une sorte de la quête initiatique, au sens premier du terme comme au sens le plus occulte, toujours partagée entre savoir et sensation.  Au travers de lettres, Nerval nous emmène à la recherche d’un livre ancien trouvé autrefois en Allemagne et jamais revu depuis. Dans cette recherche obstinée, agacée presque, il nous entraîne dans le monde des bibliothèques, des collectionneurs et des marchands de livres. Il nous entraîne aussi sur les routes et les chemins du Valois, loin de Paris montré comme l’épicentre du savoir où, finalement, on ne trouve rien… Il nous invite encore à déchiffrer d’autres écrits : ceux des paysages, ceux des vielles pierres et de leurs inscriptions qui passent ténébreuses, ceux des histoires fantasques, extravagantes – car il extravague beaucoup, à la ma­nière des contes orientaux -  et il nous conduit, par des chemins de traverse, vers d’autres savoirs.   Finalement, grâce à la pérégrination, Nerval tisse des liens dans le temps, propose de retrouver une innocence contemplative que la civilisation a masqué et tenté de détruire. Toutes ces routes fragiles conduisent, et insensiblement aussi nous éloignent, de la figure d’Angélique. Angélique, femme oubliée d’un temps révolu, mais qui, par le jeu des réminiscences et des liens ineffables, revient à nous pour conter une page éternelle : celle de l’amour et de l’oubli de soi.   Au détour d’une courtoise invitation à des promenades et des découvertes insoupçonnées, Nerval nous invite à un voyage véritablement romantique : le voyage au-dedans de soi, vers le cœur d’un amour universel dont Angélique détient une parcelle.
Jean-Yves Patte
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens…
Que, dans une autre existence peut-être,
J’ai déjà vue – et dont je me souviens !

Gérard de Nerval, 1831. 
© Frémeaux & Associés / Groupe Frémeaux Colombini SA 2004  

Ecouter ANGELIQUE GERARD DE NERVAL  (livre audio) © Frémeaux & Associés / Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires  et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.

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