NOUVELLES - TCHEKHOV
NOUVELLES - TCHEKHOV
Ref.: FA8084

LU PAR PIERRE BELLEMARE

PIERRE BELLEMARE

Ref.: FA8084

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 54 minutes

Nbre. CD : 1

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Presentation

LU PAR PIERRE BELLEMARE



This CD features a new reading by Pierre Bellemare of some major-work of 19th century’s literature, with an anthology of novels by Thekhov. His writings are a subtle observation of its society – late 19th century Russia. In French Claude Colombini Frémeaux & Alexandre Wong



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Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Front Blanc
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:05:01
    2002
  • 2
    A en Juger par ses Manières
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:04:55
    2002
  • 3
    La Louve Repartit en Chasse
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:03:21
    2002
  • 4
    L'Epouse
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:04:59
    2002
  • 5
    Et des Sept Ans de Vie Commune
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:04:54
    2002
  • 6
    Laissons le Continua-T-Il
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:02:57
    2002
  • 7
    Je vous Comprends Dit-Elle
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:03:09
    2002
  • 8
    L'Etudiant
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:04:05
    2002
  • 9
    Par une Nuit aussi Froide
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:04:02
    2002
  • 10
    Loukeria les Yeux Toujours Fixes
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:03:05
    2002
  • 11
    Le Malheur
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:05:03
    2002
  • 12
    Le Feignant, Le Poivrot s'est Trouvé
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:04:54
    2002
  • 13
    Où Est-ce-que Je suis en Train d'Aller
    Bellemare Pierre
    Anton Tchekhov
    00:03:49
    2002
Booklet

ANTON TCHEKHOV - Nouvelles

ANTON TCHEKHOV - Nouvelles

Front Blanc * L’épouse * L’étudiant * Le malheur
Lu par Pierre Bellemare


 

La vie de Tchekhov a l’insignifiance de celle de ses personnages. Il ne s’y passe rien. Il la rêve plus qu’il ne la vit. Anton Tchekhov naît le 17 janvier 1860, à Taganrog en Crimée, un an avant l’abolition du servage par Alexandre II. Bénéficiaire de cette réforme – petit-fils d’un serf qui a acheté 350 roubles sa liberté –, il trouve sa liberté dans le “domaine du cœur” plus que dans les lois nouvellement établies ou leur dépassement révolutionnaire : “La norme m’est inconnue, comme elle nous l’est à tous. Nous savons tous ce qu’est une action malhonnête, mais nous ne savons pas ce qu’est l’honnêteté. Je m’en tiendrai au domaine du cœur… Ce domaine, c’est la liberté absolue de l’homme, son affranchissement de la violence, des préjugés, de l’ignorance, du diable, son affranchissement des passions… (À Plechtcheïev, 9 avril 1889) ”. La liberté est donnée, il faut encore y croire; Tchekhov fait ainsi le portrait de sa jeunesse à Souvorine, directeur du journal conservateur Temps nouveau (7 janvier 1889) : “Ce que les écrivains nobles prenaient gratuitement à la nature, les écrivains roturiers l’achètent au prix de leur jeunesse; écrivez donc un récit où un jeune homme, fils de serf, ancien commis épicier, choriste à l’église, lycéen puis étudiant à respecter les grades, à embrasser les mains des popes, à vénérer les pensées d’autrui, reconnaissant pour chaque bouchée de pain, maintes fois fouetté, qui a été donner des leçons sans caoutchoucs au pieds… qui a fait l’hypocrite avec Dieu et avec les gens sans aucune nécessité, par simple conscience de son néant, montrez comment ce jeune homme extrait de lui goutte à goutte l’esclave, comment un beau matin, en se réveillant, il sent que dans ses veines coule non plus du sang d’esclave, mais un vrai sang d’homme”. Avant de se croire écrivain, d’être apprécié par ses pairs (Grigorovitch, Tolstoï…), humblement, il s’essaie à l’écriture journalistique, se forme par le bas.


Tchekhov, journaliste local
Tchekhov a la place du passeur dans la littérature russe de la fin du XIXe siècle : à cheval entre la grande période romanesque incarnée par Dostoïevski et Tolstoï et les premiers pas du réalisme soviétique faits par Gorki ; n’étant bon qu’à écrire des nouvelles, il n’a pas le souffle des premiers, ni la détermination idéologique du dernier. Nabokov dit de lui : “C’était un coureur de vitesse, non un coureur de fond (Littérature II)”; Tchekhov écrit à A. S. Souvorine le 25 novembre 1892 : “Nous écrivons la vie telle qu’elle est, fini, terminé, un point c’est tout… Nous n’avons ni buts proches, ni buts éloignés et il n’y a que vide dans nos âmes. La politique n’existe pas pour nous, nous ne croyons pas à la révolution, nous n’avons pas de Dieu”. On le dirait né un siècle trop tôt, post-moderne avant l’heure. Nostalgique du passé, il ne voit pas très bien comment remédier aux malheurs de l’humanité. Il écrit en médecin, soulage les maux au jour le jour, n’essaie pas de rendre l’homme heureux ou immortel. Ses récits – comme ses pièces – donnent l’impression d’être faits sur le même moule : répétition du même, ils expriment la banalité des quotidiens qui ne commencent ni ne finissent, entre passé et avenir (“Prends donc quelque chose dans la vie courante, sans intrigue et sans fin (A A. P. Tchekhov, 16 juin 1887)”. Les personnages sont pris à l’improviste au beau milieu de leur vie, au moment où ils se rendent compte du vide de leur existence. Tchekhov n’indique aucun remède, constate l’état de leur médiocrité, de leurs souffrances (ainsi, dans L’Epouse, une femme qui trompe son mari ne veut pas divorcer pour garder son statut social). À mi-chemin entre le quidam observé dans la rue et le héros de roman, ni faits ni à faire, il ne les croque ni ne les imagine vraiment. L’écriture tchékhovienne a une origine journalistique sans avoir la prétention d’être d’emblée littéraire, c’est ce qui fait son originalité : “Son vocabulaire est pauvre, l’agencement des mots presque banal… Tchekhov est donc un bon exemple pour qui tente d’expliquer qu’un écrivain peut être un artiste consommé sans faire preuve pour autant d’une technique verbale exceptionnelle… Un léger écart grammatical, une phrase d’un style journalistique relâché ne l’inquiétaient pas (Nabokov, Littérature II)”.
Il n’a pas d’autre ambition que de rapporter fidèlement ce qu’il voit ou plus précisément ce qu’il a vu : “Ne va pas inventer des souffrances que tu n’as pas ressenties et ne dessine pas des tableaux que tu n’as pas vus, car, dans un récit, le mensonge est beaucoup plus ennuyeux que dans la conversation (A A. P. Tchekhov, 6 avril 1886)”. Pas d’écriture sans expérience. La littérature est une science expérimentale qui est au service des faits observés sans être pour autant naturaliste ou réaliste : “Je ne peux écrire pareil récit qu’en Russie, sur la base de mes souvenirs. Je ne sais écrire qu’à partir de mes souvenirs et je ne l’ai jamais fait d’après nature. Il faut que ma mémoire ait décanté le sujet et que, comme un filtre, n’y demeure que ce qui est important et typique (A F. D. Batiouchkov, 15 décembre 1897)”. La mémoire rend possible le passage du réel au fictionnel en transformant le fait brut du chroniqueur en un fait divers pourvu d’une structure narrative minimum; l’expérience y est rassemblée, concentrée mais aussi dévitalisée : Tchekhov écrit en Russe. Son écriture appartient à l’esprit d’une Nation qui, elle aussi, préfère se souvenir – “Le Russe aime se souvenir, mais il n’aime pas vivre (La Steppe)”. Voilà pourquoi il n’a pas à être subjectif; il partage déjà de l’intérieur par son écriture le caractère nostalgique de ses compatriotes. Au moment où il rédige pour la revue Débris des chroniques d’actualité sur la vie moscovite – une cinquantaine en tout entre 1883 et 1883 –, Tchekhov s’inquiète de ne pas trouver assez de sujets : le compte-rendu n’est pas son fort. Il écrit au directeur de la revue N. Leïkine (septembre 1883) : “De deux choses l’une : ou il ne se passe rien à Moscou, ou je suis un mauvais journaliste”. Se “souvenir”, pour Tchekhov, c’est prendre du recul; la réalité sociale est moins prise sur le vif que représentée : “L’affaire de l’homme de lettres est de représenter qui a parlé de Dieu, ou du pessimisme, et en quelles circonstances. L’artiste n’a pas à juger ses personnages et ce qu’ils disent mais doit être un témoin impartial (A A. S. Souvorine, 30 mai 1888). L’illumination évangélique dans L’Etudiant est ainsi seulement reproduite. Tchekhov ne la vit pas. La littérature se distingue du journalisme : elle ne reste pas accrochée à sa description, dépasse l’actualité apparente pour toucher le mal-vivre qui atteint indistinctement tous les Russes, Tchekhov en premier.
Elle n’est pas pour autant romanesque, ne tente pas de sélectionner les faits les plus présentables : “Pour les chimistes, il n’y a rien d’impur sur la terre. L’homme de lettres doit être aussi objectif que le chimiste ; il doit renoncer à la subjectivité de la vie et savoir que, dans un paysage, les tas de fumier jouent un rôle fort honorable et que les mauvaises passions sont aussi inhérentes à la vie que les bonnes (A M. V. Kissela, 14 janvier 1887)”. Tchékhov garde de son métier de journaliste le souci du travail vite et bien fait, un esprit de concision et un rapport au quotidien. Rien n’est jamais assez court ; le traitement du sujet importe plus que la manière de le dire : “Ne lèche pas, ne polis pas… Sois au contraire maladroit et téméraire. La concision est sœur de talent (A A. P. Tchekhov, 11 avril 1889)”. Son impartialité vient de son incapacité à théoriser, à s’abstraire des faits en les idéalisant (d’où sa critique de la facticité des héroïnes de Tourgueniev) ; entre le moralisme de Tolstoï et le didactisme communiste de Gorki, il n’arrive pas plus à donner un sens définitif qu’à s’engager dans le monde qu’il décrit :  Je n’ai pas encore de conception du monde politique, religieuse ou philosophique arrêtée. J’en change tous les mois. Aussi dois-je me borner à décrire la façon dont mes héros aiment, se marient (A D. V. Grigorovitch, 9 octobre 1888)”. Tchekhov est un de ses personnages, médecin-écrivain observateur d’une société dont il fait partie : son autoportrait est collectif, national; ni juge, ni partisan, trop russe pour être autre chose.
Alexandre Wong
© Frémeaux & Associés – Groupe Frémeaux Colombini SAS 2007


Pierre BELLEMARE
Pierre BELLEMARE, né en 1929 à Boulogne-Billancourt, fait preuve dès sa plus tendre enfance d’une imagination débordante. Si, durant ses jeunes années, il peine à faire preuve d’attention aux cours de ses professeurs, il saura plus tard capter celle de millions d’auditeurs, lecteurs et téléspectateurs durant des décennies. Dès ses 17 ans, il entre dans une société de production pour la radio et la télévision. Cette première passion ne le quittera plus. En 1947, il entre à la radiodiffusion française comme “metteur en ondes” (réalisateur). Huit ans plus tard, il est engagé par une toute nouvelle radio, dont le nom deviendra vite célèbre : Europe n° 1. Il commence à y raconter ses Histoires extraordinaires, dont les récits tiendront en haleine ses auditeurs pendant plus de 14 ans. Après quelques années d’absence, il reprend son émission en 2004. Surtout connu du public par les nombreuses émissions de radio et de télévision qu’il a produites, Pierre Bellemare est également un écrivain traduit dans plusieurs langues et un grand amoureux de la littérature. Son aura audiovisuelle lui permet d’amener un grand public à la littérature. Dans ce cadre, Pierre Bellemare a enregistré un grand nombre d’œuvres littéraires et les a confiées à Frémeaux & Associés, comme La Passion de Charles Péguy, qu’il a enregistré en avril 2006 en la Cathédrale de Périgueux, en coédition avec Radio France.
Benjamin Goldenstein, d’après Roland Kluger
© 2007 GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SAS

Ecouter ANTON TCHEKHOV - Nouvelles (Front Blanc, L’épouse, L’étudiant, Le malheur) lu par Pierre Bellemare (livre audio) © Frémeaux & Associés. Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires, dans les fnac et virgin, en VPC chez La librairie sonore, Audio-archives, Livraphone, Lire en tout sens, Livre qui Parle, Mots et Merveilles, Alapage, Amazon, fnac.com, chapitre.com etc.....Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écouté par téléchargement auprès d'Audible (Audio direct - France loisirs) et d'iTunes (iStore d'Apple) et musicaux sur Fnacmusic.com., Virginméga et iTunes.

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