« Découvrir quelques chefs d’œuvres oubliés » par Jazz Magazine

Focus sur le pupitre de trompettes du père du big band : Louis Armstrong, Tommy Ladnier, Rex Stewart, Henry « Red » Allen, Roy Eldridge, Emmett Berry. Sans oublier les pionniers Elmer Chambers et Howard Scott, et les « obscurs » Bobby Stark, Russel Smith, Irving Randolph, « Peanuts » Holland. Les écarts vers les petites formations au service des chanteuses de blues font (re) découvrir quelques chefs d’œuvres oubliés comme le solo de Louis Armstrong avec Maggie Jones sur Screamin’ The Blues, le registre grave inouï de Joe Smith sur Tell’em About Me avec Ethel Waters, et même un formidable Senegalese Stomp des Blues Seven de Clarence Williams au personnel emprunté Fletcher Henderson, pour les échanges de Tommy Ladnier avec le tromboniste Jimmy Harrison. Difficile d’éviter les doublons avec « Quintessence » chez le même éditeur, mais le commentaire est aussi enthousiaste qu’éclairé même s’il situe le Roseland Ballroom à Harlem, effet probable d’une coupe à la maquette car Laurent Verdeaux et Didier Périer s’y connaissent. Le transfert des 78-tours est toujours un pari technique difficile et les sources sonores ne sont pas toujours ici les meilleures. L’atténuation des bruits de surface est parfois excessive en dépit d’une « présence » réussie, et on note des erreurs de tonalité et de tempo, sur Alabama Stomp ou Baby Won’t You Please Come Home qui semblent trop lents. Alfred SORDOILLET – JAZZ MAGAZINE