"Marcel Loeffler voit le cœur de chaque note" par France Bleu Alsace

Tout d’abord un son, un phrasé aérien et limpide conjuguant swing léger, élégance et lyrisme, avec un sens aigu de l’improvisation; il peut musarder autour de la mélodie avec une inspiration sans faille ou ponctuer son discours de quelques accélérations virtuose jamais gratuites car Marcel a dépassé depuis longtemps le stade de la virtuosité. Pour lui la musique est avant tout émotionnelle. Marcel Loeffler est un de ces gitans aux doigts si fins de nostalgie et de lumineuse vélocité qu’il voit le cœur de chaque note. (...)
On sait de Marcel qu’il est un styliste hors pair. Tout d’abord un son, un phrasé aérien et limpide, un a propos constant dans ses ponctuations et ses contrechants et un sens aigu de l’improvisation ; il peut musarder autour de la mélodie avec une inspiration sans faille ou ponctuer son discours de quelques accélérations virtuose jamais gratuites ; car Marcel a dépassé depuis longtemps le stade de la virtuosité ; ce qui l’intéresse c’est de jouer de manière réfléchie, plus élaborée, de construire quelque chose de cohérent, jouer sur les nuances, tenir la note ; pour lui la musique est avant tout émotionnelle.
Pour cette aventure, il nous entraine avec brio et enthousiasme dans un pur moment de jazz rythmé par l’impeccable guitare de son fils Cédric Loeffler, le violon virtuose de Julien Pidancier qui rappelle aussitôt le grand Stéphane Grapelli, et la contrebasse solide de Franck Bedez.
Ce répertoire, Marcel l’a pratiqué autrefois quand il jouait dans les galas ou les soirées dansantes, moments festifs et partagés qui nous manquent tant aujourd’hui . Ces belles mélodies lui sont restées en tête, en dormance, en silence et voilà qu’il les ressuscite pour nous en leur donnant une belle couleur manouche qui lui est propre et qui font revivre le grand Django Reinhard.
Guitare, violon, contrebasse et bien sûr l’accordéon. Toutes ces chansons ne seraient pas, sans l’accordéon. Au cœur de tous les Parisiens et dans l’âme des manouches.
Par François Pinganaud - France Bleu Alsace