Claude Bolling Collector
Claude Bolling Collector
Ref.: FA5114

CLAUDE BOLLING MAXIM SAURY REX STEWART ROY ELDRIDGE

CLAUDE BOLLING

Ref.: FA5114

Direction Artistique : DANIEL NEVERS & PATRICK FREMEAUX

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 5 heures 5 minutes

Nbre. CD : 4

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  • - GRAND PRIX DU DISQUE FRANÇAIS
  • - RECOMMANDÉ PAR JAZZ CLASSIQUE
  • - CHOC JAZZMAN
  • - LE DISQUE JAZZ NOTES
Présentation

Ce coffret regroupe les premiers enregistrements de Claude Bolling en Big Band réalisés par Frank Ténot entre 1948 et 1956. En 3 CDs musicaux et 1 CD d’entretiens, il témoigne du début de l’histoire du Jazz en Europe, de la future carrière de Claude Bolling et de la création d’un répertoire qui allait devenir le “patrimoine bâti” du Jazz.
Patrick Frémeaux

Ces disques furent les premiers enregistrements stéréophoniques français jamais réalisés. Inclus "Les grands succès de Django Reinhardt par le Claude Bolling Grand Club". (Featuring Maxim' Saury, Benny Vasseur, Rex Stewart, Gérard Badini, Pierre Michelot, Roy Eldridge...).

 
Patrick Fremeaux, Daniel Nevers, Claude Bolling et Marcel Zanini
(et derrière Marcel un masque Kanaga)


Droits : Groupe Frémeaux Colombini SAS - Frémeaux & Associés - La Librairie Sonore en accord avec Claude Bolling et l'INA (Institut national de l'audiovisuel) / Entretien du 29.01.03 avec Claude Bolling par Daniel Nevers et Patrick Frémeaux.



ER STOMP • GRAND CLUB ORCHESTRA PLAYS DJANGO REINHARDT : DJANGOLOGIE (version I) • NUAGES • DINETTE / ARTILLERIE LOURDE • TEARS 4’31 • MINOR SWING • NYMPHEAS • SWING 42 / MANOIR DE MES RÊVES / SWING 39 • RYTHME FUTUR • DJANGOLOGIE (version II) • GRAND CLUB ORCHESTRA PLAYS CLAUDE BOLLING ORIGINAL’S : GENEVIEVE • RUE DE LA PAIX • PICCADILLY ROMEO • ROCKY • ENTRETIENS AVEC CLAUDE BOLLING, PAR Daniel Nevers & PATRICK FRÉMEAUX, 29 janvier 2003."

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Presse
TROIS QUESTIONS A… PATRICK FREMEAUXPDG de Frémeaux & Associés, Patrick Frémeaux défend le patrimoine sonore, dont il édite, depuis dix ans, les perles rares, une démarche à la fois commerciale, politique et culturelle.Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser aux archives sonores ?Ce qui m’intéresse, c’est le contenu culturel qui existe dans le patrimoine sonore. A cause de la prééminence de la télévision et de l’écrit, tout ce qui touche à l’oralité a été largement mis à l’écart, y compris de la commercialisation. Notre démarche découle donc d’un double souci : mettre à la disposition du public des enregistrements qui ont un caractère historique et culturel fort, et défendre l’oralité comme mode de transmission des savoirs, de la réflexion et de l’émotion. Il me semble important que les discours de Blum ou du Général de Gaulle, mais aussi la lecture de L’Etranger par Camus soient disponibles dans toutes les médiathèques et vendus dans le monde entier.Comment envisagez-vous vos relations avec l’INA ?Contrairement à d’autres établissements publics, l’INA a parfaitement compris la synergie possible avec une société privée comme la nôtre. La diffusion des archives sonores est l’une des bases de la conservation du patrimoine, et la coordination entre l’INA et Frémeaux & Associés permet de dépasser le simple rôle de conservation pour s’engager dans un rôle muséographique orienté vers le grand public. L’opposition public-privé me semble d’ailleurs bien dépassée, particulièrement dans l’audiovisuel. Qui dit société privée ne dit pas forcément recherche de rendement économique immédiat. Pour notre part, contrairement à ce qui se pratique en général dans le milieu de l’édition, nous amortissons nos produits sur la longue durée.Quels sont vos projets pour 2003 ?Avec l’INA, nous préparons actuellement un coffret consacré à Françoise Dolto et une anthologie de la philosophie en cinq ou six CD, qui permettra d’entendre Sartre, Merleau-Ponty, Bachelard, Jankélévitch, Althusser ou Bergson. Ils expliquent eux-mêmes les notions dont ils ont été les créateurs ou les promoteurs. Ces sont des documents historiques extraordinaires, une remarquable vulgarisation de la pensée française, et c’est aussi une grande première mondiale. Parallèlement, nous produisons aussi des entretiens avec des personnalités importantes d’aujourd’hui. Nous préparons ainsi un disque d’entretiens avec Claude Bolling, qui racontera sa rencontre avec Duke Ellington, et un autre consacré aux relations entre l’humanitaire et le politique, avec Hubert Védrine et Rony Braumann. »LETTRE DE L’INA
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CLAUDE BOLLING  Claude Bolling, 10 avril 1930 - 29 décembre 2020."Pianiste, compositeur et chef d’orchestre Français, Claude Bolling fait partie des figures majeures du jazz classique du XXème siècle. Dès l’après-guerre, Claude Bolling se fait remarquer dans les clubs de jazz les plus en vue de Paris et joue avec les meilleurs musiciens de jazz présents dans la Capitale (Rex Stewart, Lionel Hampton, Sidney Bechet, Django Reinhardt…). En octobre 1956, sous l’impulsion de Frank Ténot, il constitue sa première grande formation : le Grand Club Orchestra (cf. coffret Claude Bolling Collector, réf. FA5114).  Ci-dessus : Irène Bolling, Brigitte Bardot et Claude Bolling Ci-dessous : avec Duke EllingtonDisciple et ami de Duke Ellington, dont il s’est largement inspiré, il rassemble les meilleurs jazzmen – compagnons des anciens jours comme musiciens des nouvelles générations – leur offrant la joie d’exprimer tout leur talent sur des compositions créées dans la grande tradition de ses prédécesseurs : Count Basie, Glenn Miller, Tommy Dorsey, Benny Goodman… C’est tant par la créativité de son chef d’orchestre que par la dimension de ses solistes et musiciens que le Claude Bolling Big Band a atteint cette musicalité exceptionnelle. Maîtrisant un vaste répertoire de près de 400 titres, il a su séduire un large public tout au long de sa carrière internationale, dont la fidélité lui a permis une extraordinaire longévité. Sa notoriété auprès du grand public s’accroît considérablement au contact de grandes vedettes des variétés (Brigitte Bardot, Dario Moréno, Sacha Distel, Juliette Gréco, Henri Salvador, etc.) et grâce à des succès extraordinaires comme compositeur de musiques de films : plus de cent thèmes à son actif, dont les célèbres : Borsalino et Les Brigades du tigre.        Créateur d’un genre nouveau, à la croisée des chemins de la musique classique et du jazz (le crossover music), Claude Bolling détient le record mondial de ventes du disque classique en restant plus de dix ans dans les charts américains (Billboard classique) avec la Suite pour flûte et jazz piano trio (FA443). La complémentarité de ses talents et son extraordinaire longévité le classe comme un grand compositeur Français du XXè siècle et en même temps comme l’un des plus grands ambassadeurs du jazz dans le monde." Patrick Frémeaux & Claude Colombini© 2006 GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SAS"Your piano is something I'll always remember" Louis Armstrong à Claude Bolling, 1947"Your husband is a genius" Dizzy Gillespie à Irène Bolling, 1982Aux côtés de Louis Armstrong"Il est complètement inutile de présenter Claude Bolling. Tout le monde, que ce soit l'Ancien ou le Nouveau, sait que CLaude Bolling est le meilleur. Je ne veux pas énumérer ici ses mérites. Je risquerais d'en omettre plusieurs, et ce serait insulter sa modestie que d'oser rappeler une fois encore que sa verve de compositeur n'a dégal que sa virtuosité pianistique, et que ses arrangements ne sauraient atteindre leur plénitude orchestrale que lorsqu'il en dirige lui-même l'exécution... Ouf !" Jean-Christophe Averty   "Ecoutez Claude Bolling", réponse idéale à ceux qui vous disent "Le jazz, ce n'est pas de la musique". Boris Vian 1948"Hier soir, Claude Bolling était ici, à quatre heures du matin. Il m'a montré certaines choses en stride, des trucs de Fats Wallers... Il joue ! C'est ce que j'aime... Le jazz, les Afro-Américains l'ont inventé, mais si vous écoutez ceux qui en jouent, il est difficile de faire la différence. Prenons ce que m'a joué Claude Bolling hier soir : il n'y a pas un seul Afro-Américain capable de jouer comme ça, à part peut-être Hank Jones..." Winton Marsalis - Jazz Magazine, 1994   Earl Hines et la maman de Claude Bolling CLAUDE BOLLING  Par Benjamin Goldenstein et Patrick Frémeaux Claude Bolling, né en 1930. Pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, Claude Bolling est sans doute l’un des musiciens français actuels les plus réputés dans le monde, dans des domaines allant du jazz à la variété et de la musique de films à la musique dite classique. De par la richesse de sa production phonographique, la longévité de sa carrière et la diversité de ses talents de compositeur, d’interprète, d’arrangeur et de directeur d’orchestre, il s’est forgé une stature exceptionnelle non seulement en France, mais dans le monde entier. Du haut de quelques soixante années de carrière, Claude Bolling peut aujourd’hui contempler avec fierté l’œuvre qu’il lègue aux amoureux de la musique et dont les éditions Frémeaux & Associés sont, depuis 2001, les garants. En tant que pianiste de jazz, il a joué avec les meilleurs musiciens de la planète (Django Reinhardt, Stéphane Grappelli, Duke Ellington, Sidney Bechet, Lionel Hampton, etc.).   A la tête de son Big Band depuis cinquante ans, il a sillonné le monde et les salles de concerts et a bien mérité son surnom de « Bollington » dans la promotion du swing américain des grands orchestres des années Duke Ellington. Compositeur éclectique, ses éclairs de génie ont illuminé des films comme Borsalino, ou la mythique série télévisée Les Brigades du tigre, mais lui ont aussi permis de créer et magnifier un nouveau genre musical issu du métissage entre la syntaxe du jazz et la diction de la musique classique. L’acte de naissance de cette « crossover music » date de 1974, avec la Suite pour flûte et jazz piano trio ou le trio jazz de Claude Bolling est accompagné par Jean-Pierre Rampal. Disque de platine, record absolu des ventes du Billboard avec plus de 530 semaines au classement des meilleures ventes classiques ! Bref, Claude Bolling incarne à lui seul toute une culture musicale, porte en lui et insuffle à ses partenaires l’héritage d’un savoir-faire exceptionnel dans l’interprétation, l’arrangement et la composition de la musique jazz.    Avec Don Byas & Roy EldridgeLes premières notes… Né à Cannes le 10 avril 1930, Claude Bolling a toujours vécu à Paris, hormis un intermède niçois pendant l’Occupation, au cours duquel il reçoit l’enseignement précieux de Marie-Louise « Bob » Colin, pianiste, trompettiste et batteur dans un des nombreux orchestres féminins à la mode dans l’entre-deux-guerres. Sitôt découvert le monde magique du jazz, il se passionne pour Thomas « Fats » Waller, dont la musique festive ne manque pas de le séduire.  Il est encore en culottes courtes quand, en 1945, il remporte le tournoi des amateurs, organisé par Jazz Hot et le Hot Club de France à Paris. Son champ d’intérêt s’étend rapidement aux autres maîtres du piano : Willie « The Lion » Smith, Erroll Garner et Earl Hines dont il est le disciple. Première formation à 16 ans ; premier disque à 18, Claude Bolling sent pourtant le besoin d’acquérir un authentique bagage musical. Il bénéficiera d’une instruction solide et complète – qui sera pour beaucoup dans la polyvalence qui la caractérisera plus tard – avec Germaine Mounier (piano classique), Léo Chauliac (piano jazz), Maurice Duruflé (harmonie) et André Hodeir (contrepoint, orchestration, écriture jazz). Après un service militaire passé dans la « Musique » du Premier Train des Equipages, où il joue du trombone et des percussions, c’est par le jazz que Claude Bolling entre dans la profession. Il fait les beaux soirs de tous les établissements à la mode : Club Saint Germain, Vieux Colombier, Caveau de la Huchette… autant de lieux emblématiques d’une activité jazzistique intense. Les plus grands solistes américains de passage en France ne manquent pas de faire appel à lui. Il participe ainsi, du haut de ses vingts ans, aux séances d’enregistrement et aux concerts de Rex Stewart, Buck Clayton, Lionel Hampton, Albert Nicholas, Roy Elridge… devenant l’une des personnalités les plus en vue du monde du jazz à Paris.  Avec Errol GarnerL’aventure Big Band… En octobre 1956, sous l’impulsion de Frank Ténot, Claude Bolling, âgé de 26 ans, constitue sa première grande formation : le Grand Club Orchestra (cf. coffret Claude Bolling Collector, réf. FA5114). Disciple et ami de Duke Ellington, dont il s’est largement inspiré, il rassemble les meilleurs jazzmen – compagnons des anciens jours comme musiciens des nouvelles générations – leur offrant la joie d’exprimer tout leur talent sur des compositions créées dans la grande tradition de ses prédécesseurs : Count Basie, Glenn Miller, Tommy Dorsey, Benny Goodman… C’est tant par la créativité de son chef d’orchestre que par la dimension de ses solistes et musiciens que le Claude Bolling Big Band a atteint cette musicalité exceptionnelle. Maîtrisant un vaste répertoire de près de 400 titres, il a su séduire un large public tout au long de sa carrière internationale, dont la fidélité lui a permis une extraordinaire longévité. En janvier 2006, celui-ci fête en effet ses cinquante ans lors d’une soirée mémorable au Jazz club Lionel Hampton de l’hôtel Méridien  Avec Duke EllingtonCourtisé par le grand public… C’est l’emblématique Boris Vian qui va permettre à Claude Bolling de compléter sa notoriété dans les milieux de la chanson dès l’après-guerre. Le célèbre écrivain et trompettiste amateur, il demande en effet à Claude d’écrire les arrangements de ses Chansons possibles et impossibles. Succès d’édition, le disque lui met le pied à l’étrier dans le monde des variétés. Plusieurs artistes célèbres lui confient alors la direction musicale de leurs réalisations : Sacha Distel, Jacqueline François, Juliette Gréco, Henri Salvador, Brigitte Bardot…  Musicien courtisé par les musiciens, il sera plébiscité par le grand public dans les années soixante pour un grand coup de maître dont il est l’instigateur : « Les Parisiennes », ce groupe vocal féminin qui fit tourner la tête à toute une génération, vibrer les planches de tous les dancing et swinguer les ondes des radios du monde entier – à commencer par France Inter et le cultissime Pop Club de José Arthur qui utilisa pendant près d’un demi-siècle une chanson des Parisiennes pour son générique.   Avec Henri Salvador Compositeur pour le cinéma… Après un travail régulier auprès de Dario Moréno, Claude Bolling se voit confier l’écriture de la musique d’un film dont Dario est la vedette. C’est le premier défi d’un genre où Bolling passera vite maître et marquera les mémoires de ses contemporains. C’est en effet une véritable carrière de compositeur de musiques de films qui commence alors pour Claude Bolling. Celui-ci en a, à ce jour, écrit plus de cent, dont certaines ont été d’immenses succès : Borsalino, c’est lui ! Flic Story, c’est lui ! Le Magnifique, c’est encore lui ! Pour ne pas citer : The Awakening, California Suite… Pour ne pas citer non plus les séries télévisées que Bolling a marqué de sa griffe : après avoir animé, dans les années soixante les grandes émissions télévisées de variétés d’Albert Raisner, de Maritie et Gilbert Carpentier, de Jean-Christophe Averty, il compose en effet de nombreuses musiques pour le petit écran. Des exemples ? Mais nous n’en manquons pas… Un seul pourrait suffire tant il est marquant : Les Brigades du Tigre ! Eh oui, ça aussi c’est Bolling ! Citons encore La Garçonne ou Le Clan…  Avec Jean-Christophe Averty Inventeur d’un genre nouveau… L’expérience professionnelle et les succès confèrent à Claude Bolling une autorité incontestée parmi ses collègues musiciens, lui permettant de travailler avec les plus grands noms de la profession, toutes musiques confondues. Il invente ainsi une forme nouvelle d’expression, sorte de patchwork musical, la « Crossover music », qui fait, sans les dénaturer, cohabiter, dans des pièces très organisées, les syntaxes du jazz et du classique. Sa Suite pour Flûte et Jazz Piano trio, écrite à l’intention de Jean-Pierre Rampal et enregistrée avec lui en 1974, connaîtra un immense succès aux Etats-Unis. Elle restera 530 semaines au hit parade (Billboard) et obtiendra les disques d’or et de platine (record mondial de ventes du disque classique). L’expérience se reproduira par la suite avec Alexandre Lagoya, Pinchas Zukerman, Maurice André, Yo-Yo Ma, l’English Chamber Orchestra, Patrice et Renaud Fontanarosa, Marielle Normdann, Guy Touvron, Eric Franceries…   En 2006, Sony BMG autorise pour la première fois les éditions Frémeaux & Associés à éditer pour l’Europe les plus grandes productions américaines de Claude Bolling (avec entre autres Maurice André, Alexandre Lagoya, Jean-Pierre Rampal, Yo-Yo Ma, accompagnés par Daniel Humair et Guy Pedersen)   Ci-dessous avec Lionel Hampton Retour aux sources… Le talent de Claude Bolling a pu s’exprimer dans toutes les formes d’expression musicale. Cependant, l’homme reste dans son tréfonds, un musicien de jazz qui continue à vibrer pour un solo de ragtime, pour un air de boogie, pour une orchestration de Sy Oliver. Le pianiste parfois s’efface et devient enfin chef, son rêve ellingtonnien d’un big band, qu’il organise et dirige depuis les années soixante-dix. Cette grande formation, composée de musiciens de très grand talent travaillant avec lui depuis de longues années, ne tarde pas à faire reconnaître ses qualités exceptionnelles. Le « Claude Bolling Big Band » a fêté son quarantième anniversaire en 1996 et à fait le tour du monde : invité aux Etats-Unis, en Asie, en Amérique du Sud, au Mexique… c’est partout un immense succès auprès d’un public large, conquis par le caractère populaire du jazz. Claude Bolling se fait alors serviteur des musiques de Duke Ellington, de Count Basie, de Jimmie Lunceford, de Glenn Miller… Ses albums sont le reflet de ce répertoire immortel, mais sont également l’occasion de présenter ses propres compositions écrites dans le respect d’une grande tradition. Il peut aussi accueillir les plus grandes personnalités du jazz, tels que les chanteurs Joe Williams, Carmen Mc Rae, Dee Dee Bridgewater, et les instrumentistes William « Cat » Anderson (tp), Dizzy Gillespie (tp), Jon Faddis (tp), Sam Woodyard (dm), Rhoda Scott (organ). Claude Bolling a même pu faire jouer ensemble son big band et celui d’Illinois Jacquet ou le Duke/Mercer Ellington Orchestra. Sa rencontre avec Stéphane Grappelli en 1991 dans l’album First Class (Django d’Or et Prix du HCF 1993) est l’une des grandes réussites phonographiques de ces dernières années. Claude Bolling est derrière Duke Ellington à la Gare du Nord La palette du talent de Claude « Bollington », comme l’avait affectueusement surnommé Boris Vian, s’est en 1996 élargie à la musique de scène, avec sa participation à la création en première mondiale sur la scène du Théâtre National de Chaillot de A Drum is a woman, la composition de Duke Ellington, son maître et ami. Parabole de l’histoire du jazz, créée par Duke sur une idée d’Orson Welles, A Drum is a woman avait été confiée à Claude Bolling par le maître en personne pour une adaptation européenne. Bolling s’acquitta de ce legs et créa le spectacle, jusqu’alors inédit, dans une mise en scène de Jérôme Savary – avec le concours de Manu Dibango. Pour célébrer le centenaire de Duke Ellington, Claude a re-créé, en 1999, une de ses œuvres majeure « A ton parallel to Harlem ». Et pour fêter le changement de millénaire, l’orchestre a mis Paris et le swing à l’honneur dans un album et un programme de concerts PariSwing.   FIAP 1984 Patrick Frémeaux producteur des concerts de Claude Bolling   Frémeaux & Associés, éditeur de Claude Bolling…  Ci-dessous avec Patrick & Jules FrémeauxA douze ans, Patrick Frémeaux baigne déjà dans la musique de Claude Bolling. A dix-sept ans, lorsqu’il organise ses premiers festivals de jazz, Claude est le seul artiste connu du grand public à accepter de jouer comme vedette. De cette aide substantielle allait naître une grande estime qui devait tout naturellement déboucher, à partir de 2001, sur la réédition totale des œuvres de Claude Bolling chez Frémeaux & Associés (éditeur muséographique de référence du groupe Frémeaux Colombini). A commencer par un coffret Rolling with Bolling qui regroupe les cinq premiers albums vinyles du Big Band. Evolution technique oblige The Victory Concert – Echoes of 1944-45 joué devant 300 000 personnes Place de la Concorde à l’occasion des 50 ans de la Libération de Paris ressort en DVD, suivi de la suite pour Flûte et de First Class. Fin 2004, un « Collector » voit le jour qui rassemble des enregistrements 78 tours de 1948 et ceux de son premier Big Band constitué pour le Club Français du disque.   Ci-dessous : Irène, Claude Bolling, Brigitte Bardot et Don ByasAujourd’hui, Claude Bolling occupe, par son rayonnement personnel, le rôle d’ambassadeur itinérant de la France dans le monde. En hexagone, son big band a joué un rôle décisif dans la formation de certains de nos plus grands jazzmen qui ont tous commencé chez lui : Claude Tissendier, Jean-Louis Chautemps, Stan Laferrière, Gérard Badini, Michel Portal, etc.  Il œuvre à la reconnaissance du jazz et de sa tradition, comme l’ont fait les deux grands maîtres français, Django Reinhardt et Stéphane Grappelli. Dernier grand jazzman européen, il incarne, pour quatre générations en simultané, la relecture européenne du grand répertoire de la culture américaine, traité avec l’expression de l’esthétique européenne. Cinquante ans après ses débuts, l’orchestre reste le plus représentatif du patrimoine bâti de l’histoire du jazz classique et fête son jubilé avec sa tournée 2006-2007, dont le coup d’envoi a été donné lors d’une semaine époustouflante passée sous les hospices du Jazz Club Lionel Hampton, où Claude Bolling, pour l’anniversaire des cinquante ans de son Big Band, a été élevé par la République au rang de Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres. La carrière phonographique de Claude Bolling est entièrement disponible dans le monde entier au catalogue Frémeaux & Associés, avec déjà 50 CDs et 3 films DVD. Benjamin Goldenstein & Patrick Frémeaux © 2006 GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SAS© Frémeaux & Associés Biographie (Bio Claude Bolling)
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Le coffret de quatre CD qui vient de sortir chez Frémeaux & Associés, consacré aux premiers enregistrements de Claude Bolling en big band nous rappelle combien le talent de l’arrangeur est arrivé tôt.Jean-Michel PROUST – LE NOUVEL OBSERVATEUR
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Pour avoir reproché régulièrement ici à tel ou tel musicien sa difficulté à dépasser le stade de la reproduction affadie des maîtres du passé, il nous est arrivé d’écorner tel ou tel épisode de la longue carrière de Claude Bolling. Mais pour le travail d’arrangement réalisé sur le répertoire de Duke, de La Nouvelle-Orléans ou de Django, respect total !JAZZMAN
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En avril prochain, Claude Bolling fêtera ses 75 printemps. Pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, il défend depuis soixante ans, avec panache, la grande tradition du jazz classique, convivial, festif et dansant.Aujourd’hui encore, au-delà des modes et des courants, Claude Bolling, avec une ardeur toute juvénile , continue de faire rayonner le jazz français dans le monde, à la tête de son prestigieux big band détenteur de tous les records de longévité (prés d’un demi-siècle d’existence !) et de popularité. A la Réunion, les jazzophiles n’ont pas oublié les éblouissantes prestations des 20,22 et 23 juin 2001 !Les premiers disques de M. « Bollington »L’admiration que portait et que porte toujours Bolling à son maître Ellington et la fascination qu’exerçait son univers sonore sur sa musique depuis son plus jeune âge, d’où le surnom que lui avait donné Boris Vian, s’expriment dès ses premiers enregistrements. Des enregistrements que ressuscite aujourd’hui le label « Frémeaux & associés » - au total quarante-sept titres gravés entre 1948 et 1957 -, regroupés dans un coffret de trois CD intitulé « Claude Bolling collector », suivi d’un long entretien avec l’artiste portant sur les principales étapes de sa vie et de sa carrière, conduit par Daniel Nevers et Patrick Frémeaux, un entretien qui fait l’objet d’un quatrième CD.CD 1 : voyage en « Ellingtonie »C’est aux accents nostalgiques de The mooche  que s’ouvre le voyage de Claude bolling en « Ellingtonie » ; c’est aussi l’un des premiers morceaux qu’il grava en 1948 avec son nouveau sextette Nouvelle-Orléans. Claude Bolling recrée l’ambiance des petites formations du Duke, « les Ellington units », composées de quelques-uns des principaux solistes de son orchestre. Parmi eux, le trompettiste Rex Stewart. Ce dernier se fait entendre, d’ailleurs, au sein de la formation de Bolling, dans cinq compositions d’Ellington dont le fougueux Main stem ou le joyeux Stompy Jones que l’imposant  Rex enrichit de puissantes envolées ou ponctue de ses fameuses notes étranglées dont il avait le secret.De six musiciens au départ, le groupe de Bolling passe à dix-huit. Ainsi naît son premier big band en 1956, baptisé « Le grand club orchestra ». En interprétant Caravan, C jam blues et Solitude, ces musiciens nous replongent dans les somptueuses orchestrations du Duke des années 40, riches d’alliages sonores délicats et de subtiles combinaisons de timbres. En point d’orgue à ce festival, le plus beau des medley offre, en moins de seize minutes, quelques courts extraits de trente et un thèmes parmi les plus célèbres composés par le Duke. Un voyage qui vaut le détour !CD 2 : promenade à la Nouvelle-OrléansAu lendemain de la Libération , dans une ambiance exaltante, les musiciens de jazz français adoptent les airs joyeux du style Nouvelle-Orléans en plein renouveau, Claude Bolling avec son « Hot seven », figure parmi les interprètes les plus enthousiastes de cette forme de jazz encore baptisée « vieux style ». Mais c’est à la tête des dix-huit musiciens de son big band que Claude Bolling déploie tout son talent d’arrangeur et de leader catalyseur : huit thèmes du répertoire traditionnel parmi lesquels Royal garden blues, Muskrat ramble et Saint Louis blues, s’enflamment à la manière des meilleures interprétations de Count Basie avec dialogue des cuivres et des anches, bouillantes salves de riffs, sans oublier la perfection de la section rythmique, véritable poumon permettant aux solistes de se lancer dans d’interminables courses relais. Ainsi, quelques coups de baguette suffisent au magicien Bolling pour transformer les standards « vieux style » en succès à la mode swing !CD 3 : au pays de DjangoAprès son voyage en Ellingtonie et sa promenade à la Nouvelle-Orléans, Claude Bolling nous entraîne au pays de Django. « La logique sans guitare était une gageure, explique Claude Bolling, d’autant plus qu’il n’y avait pas de guitares à l’époque du Duke, ni dans la nôtre, d’où l’idée d’orchestrer quelques solos de Django pour les saxophones et cuivres, notamment les improvisations de « Minor swing » et « Rythme futur ».Défi gagné : les mélodies de Django sont non seulement respectées, mais elles revêtent aussi un relief nouveau grâce à une orchestration originale riche de nuances et de contrastes harmoniques.CD 4 : Claude se raconte« A douze ans, j’étais fasciné par la musique de Duke Ellington » raconte Claude Bolling dans un entretien de plus d’une heure accordé à Daniel Nevers et Patrick Frémeaux. A dix-huit, à la tête de sa formation Nouvelle-Orléans, il accueille Duke Ellington à la Gare du Nord, à Paris. Trop timide, Claude Bolling reste muet devant son idole. Ce n’est que dix ans plus tard qu’il osera lui adresser la parole en lui offrant l’un de ses premiers disques. Entre-temps, il a remporté, à quinze ans, le premier prix de piano au tournoi de jazz amateur organisé par le « Hot club de France » et la revue « Jazz hot », en interprétant Alligator crawl de Fats Waller.C’est le début d’une longue carrière que Claude Bolling évoque à larges traits, une carrière marquée notamment par une de rencontres avec plusieurs grands du jazz américain et avec quelques concertistes de renom, le flûtiste Jean-Pierre Rampal, le guitariste Alexandre Lagoya, le trompettiste Maurice André. « je n’aime pas le mélange des genres, affirme pourtant Claude Bolling, mais je me suis beaucoup amusé à faire dialoguer des musiciens classiques avec des jazzmen, ce que les Américains nomment « cross over ».Mais ce qu’il faut retenir dans ce jeu des questions réponses, c’est la modestie de Claude Bolling. Un exemple : plein d’admiration pour Stéphane Grapelli, il n’osera jamais lui demander de l’accompagner. C’est finalement à son grand étonnement, le merveilleux violoniste qui fera le premier pas en lui demandant de jouer et d’enregistrer avec lui.Plus généralement, lorsqu’on lui parle de sa carrière comme une réussite exemplaire couronnée de nombreux succès, Claude Bolling répond : « Je me suis toujours trouvé en dessous des buts que je m’étais fixés et cela quelle que soit l’expression musicale que j’avais choisie… » Docteur jazz dans le "Journal de l’île"
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Claude Bolling s’est lancé dans la carrière de pianiste et de chef d’orchestre de jazz dès l’âge de 15 ans, après la Seconde Guerre mondiale. Il a accompagné la plupart des Etatsuniens de passage, ceux du « vieux style », des « figues moisies » comme on disait à l’époque. Il raconte sa vie de jazzman en France à Daniel Nevers et à Patrick Frémeaux, dans le quatrième volume de ce coffret, les trois autres venant illustrer musicalement son propos. Ce n’est pas seulement de lui dont il s’agit, mais de toute une génération, de toute une tradition qui a aussi pénétré la chanson française. Claude a été l’arrangeur de Juliette Gréco, de Charles Trénet, pour ne citer que les plus connus. Ces enregistrements permettent de nourrir toute une réflexion sur les manières dont les jeunes générations entrent dans la modernité. Lui, ce fut par Duke Ellington et le jazz New Orléans, d’autres choisirent le bebop et Charlie Parker… Leur enthousiasme n’a pas vieilli. Nicolas BENIES – ROUGE
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Ce coffret contient pas mal d’enregistrements très rares qui justifient pleinement l’intitulé « Collector » (même si, contrairement à ce que prétend le livret, les trois-quarts des enregistrements du Club Français du Disque avaient déjà été réédités). Parmi les faces les plus recherchées, celles de 1948 pour le label Pacific. Vous en trouverez une large sélection (19) aux débuts des disques 1 et 2 (disques organisés autour de thèmes : Duke Ellington, la Nouvelle-Orléans). Seules les faces avec Rex étaient disponibles sur un CD Classic (1164) chroniqué par Marc Richard dans notre numéro 15 (détail : Weary Weird, crédité à Bolling sur le Classics, est ici octroyé à Stewart). Les autres permettent d’entendre un « septet » de très jeunes musiciens plus ou moins expérimentés et n’ont pas, évidemment, la qualité musicale des enregistrements du big band de 1956. Toutefois, l’enthousiasme et quelques talents prometteurs (Maxime Saury, par exemple, qui avait plus de maturité que ses camarades) forcent la sympathie. Les collectionneurs repéreront Sweet Patootie, enregistré en public lors du premier concert de la série « Jazz Parade ». Dans le disque deux figurent les deux excellents duos avec Roy Eldridge, Wild Man Blues et Fireworks, plusieurs fois réédités dans les disques du trompettiste (voir l’enthousiasme de Dominique Burucoa dans notre numéro 27, p. 17). On trouve là le meilleur de Claude Bolling pianiste (avec quelques enregistrements de la  même époque, les trios avec Albert Nicholas, par exemple, ou certaines interventions dans les big bands de 56 – voir plus loin). Ces deux titres ne sont malheureusement pas très bien reproduits. Nous en arrivons à ce qui justifie pleinement un tel coffret : la réédition des quatres albums réalisés en 1956 et 1957 pour le Club Français du Disque : « Les succès de Duke Ellington », « Les succès de la Nouvelle-Orléans », « Les succès de Django Reinhardt » et « Rolling With Bolling ». Le dernier LP (qui contenait un long « medley » de thèmes ellingtoniens et quatre compositions de Claude Bolling) n’avait jamais été réédité. Il contient même quelques mesures inédites car le Ellington Medley avait été tronqué dans l’édition originale. Les renseignements discographiques accompagnant ces rééditions étant lacunaires (ou erronés) voici le contenu de ce « medley » (certains titres ne sont que très rapidement évoqués) : Black And Tan Fantasy / Things Ain’t What They Used To Be / Creole Love Call / I Got It Bad / Sophisticated Lady / Moring Glory / It Don’t Mean A Thing / Beautiful Indians (Hiawata) / Birmingham Breakdown / Conga Brava / Cotton Tail / The Lady Of The Lavender Mist / Prelude To A Kiss / Warm Valley / Ain’t Got Nothing’ But The Blues / Day Dream / I Let A Song Go Out My Heart / Do Nothing Till You Hear From Me / Don’t Get Around Much Anymore / Mood Indigo / Moon Mist / In A Sentimental Mood / East St Louis Toodle Oo / In A Mellowtone / Black Beauty / Tulip Or Turnip / The Mooche / Just Squeeze Me / Perdido / I’m Beginning To See The Light / Take The A Train / Rockin’ In Rhythm / Blue Serge. Ces enregistrements avaient été, pour moi, jadis, des disques de chevet (en fait, ils furent parmi les premiers LP de la collection). Mais je ne les avais pas écoutés depuis longtemps et j’ai été surpris par leurs qualités. D’abord, les arrangements de Bolling sont magnifiques et pleins d’idées originales. J’ai un faible pour le « Django ». On n’a jamais aussi bien orchestré pour big band la musique du guitariste. Vous trouverez ici une seconde prise de Djangologie, prise sur un tempo plus lent (ce qui est moins heureux) que celle qui avait été originellement éditée. Les solos de Fernand Verstraete et de Pierre Gossez y sont passablement différents. Quant au solo de trombone d’André Paquinet, entièrement écrit par Claude Bolling (qui écrivait tous les solos de Paquinet, vous en avez un autre exemple dans Basin Street Blues) il a été remplacé par un solo de Benny Vasseur qui débute par la même phrase. Le « Ellington » et les compositions du chef me plaisent presque autant que le « Django ». Et, si je trouve un peu inégal le disque consacré à la Nouvelle-Orléans, Royal Garden Blues, Buddy Bolden Say, St Louis Blues, Basin Street Blues, King Porter Stomp, notamment, sont vraiment réussis. Ensuite, l’orchestre joue avec un punch et une précision (les deux vont de paire) admirables. La section rythmique (composée la plupart du temps par le contrebassiste Pierre Michelot et le batteur Arthur Motta) swingue comme peu de rythmiques françaises étaient capables de le faire à l’époque. Enfin, l’orchestre comprenait beaucoup de bons solistes. Pierre Gossez (ts) et Gérard Badini (cl) prennent avec flamme, inspiration et brio tous les solos de saxo ténor et de clarinette. Ces disques sont précieux pour le saxophoniste, très sous-enregistré, et pour Gérard Badini qui signait là, sans doute, ses chefs-d’œuvre à la clarinette avant de changer d’instrument. On se régale aussi avec Benny Vasseur et Claude Gousset (tb), Fred Gérard, Roger Guérin ou Fernand Verstraete (tp). Ce dernier avait été totalement sous-estimé par Hugues Panassié. A cause de cela pas mal d’amateurs sont « passés à côté » de ses nombreuses qualités : lyrisme, son, fantaisie… Ecoutez-le dans ses interventions de Drop Me Off In Harlem, C. Jam Blues, Morning Glory, East St Louis Toodle Oo, Blue Serge, Basin Street Blues, Djangologie, Tears, Piccadilly Romeao… Il est aussi “jazz” que ses confrères, et ce n’est pas parce qu’il ne phrase pas comme son auteur le fameux solo de Louis sur Cornet Shop Suey qu’il est dans l’erreur. Au contraire, il est tout à fait dans l’esprit de l’arrangement. Rappelons que « le pianiste de l’orchestre » est ici, particulièrement, à son avantage. Mais voici la liste des solistes que le livret (bien entendu) néglige de vous donner : Caravan : G. Badini (cl), B. Vasseur (tp), P. Gossez (ts), F. Verstraete (tp). Drop Me Off At Harlem : C. Bolling (p), C. Gousset (tb), G. Badini (cl), F. Verstraete (tp), F. Gérard (tp). C. Jam Blues : C. Gousset (tb), G. Badini (cl), F. Verstraete (tp), Jo Hrasko (as), F. Gérard (tp), A. Motta (dms), P. Gossez (ts), C. Gousset (tb), R. Guérin (tp). Solitude: G. Badini (cl), B. Vasseur (tb), P. Gossez (ts), F. Gérard (tp). Ellington Medley : B. Vasseur (Creole love Call), Claude Gousset (Sophisticated Lady, Moon Mist, Black Beauty), A. Paquinet (Conga Brava, Moon Indigo), F. Verstraete (Morning Glory, East St Louis Toodle Oo, In A Mellowtone, Blue Serge), C. Bolling (It Don’t Mean A Thing, The Lady Of The Lavender Mist, In A Sentimental Mood, Perdido), P. Gossez (Hiawata), Jo Hrasko (Warm Valley, Day Dream), Gérard Badini (Don’t Get Around Much Anymore), Fred Gérard (In A Mellowtone - suraigu). Royal Garden Blues : R. Guérin (tp), F. Verstraete (tp), G. Badini (cl), B. Vasseur (tb), F. Gérard, R. Guérin et F. Verstraete (tp). I Though I Heard Buddy Bolden Say : A. Migiani (bs), C. Bolling (p), P. Gossez (ts), F. Verstraete (tp). Muskrat Ramble : F. Verstraete (tp), C. Bolling (p), P. Gossez (ts), G. Badini (cl). High Society : A. Motta (dms), G. Badini (cl), C. Bolling (p), F. Gérard (tp). Cornet Shop Suey : F. Verstraete (tp), C. Bolling (p), F. Verstraete (tp). St Louis Blues : C. Bolling (p), R. Guérin (tp), P. Gossez (ts), Benny Vasseur (tb), G. Badini (cl), R. Guérin (tp), F. Gérard (tp). Basin Street Blues : A. Paquinet (tb), F. Verstraete (tp), A. Paquinet (tb), Pierre Michelot (b), G. Badini (cl), F. Gérard (tp). King Porter Stomp : B. Vasseur (tb), R. Guérin (tp), P. Gossez (ts), G. Badini (ts), F. Verstraete (tp). Djangologie : Fernand Verstraete (tp), André Paquinet (tb), Pierre Gossez (ts), Gérard Badini (cl). Nuages : C. Bolling (p), A. Paquinet (tb), C. Gousset (tb - wawa), Pierre Gossez (ts), Fernand Verstraete (tp), Fred Gérard (tp). Dinette/Artillerie lourd : C. Bolling (p), F. Gérard (tp), F. Verstraete (tp) / F. Verstraete (tp). Tears : F. Verstraete (tp), Pierre Gossez (ts). Minor Swing : P. Michelot (b), C. Bolling (p), P. Gossez (ts), Fernand Verstraete (tp). Nympheas : B. Vasseur (tb), A. Migiani (bs), C. Bolling (p), F. Verstraete (tp). Swing 42/Manoir de mes rêves/Swing 39 : Claude Gousset (tb), Gérard Badini (cl), Claude Bolling (p) / André Paquinet (tb), Gérard Badini (cl), Claude Bolling (p), Fernand Verstraete (tp) / Pierre Gossez (ts), Gérard Badini (cl), Fred Gérard (tp). Rythme future : A. Motta (dms), Gérard Badini (cl), F. Gérard (tp). Djangologie (version II) : Fernand Verstraete (tp), Benny Vasseur (tb), Pierre Gossez (ts), Gérard Badini (cl). Geneviève : A. Masselier (b), F. Verstraete (tp), C. Gousset (tb), Pierre Gossez (ts), G. Badini (cl). Rue de la Paix : C. Bolling (p), P. Gossez (ts), A. Migiani (bs), F. Gérard (tp), R. Guérin (tp), C. Bolling (p), Charles Verstraete (tb). Piccadilly Romeo : A. Migiani (bs), F. Verstraete (tp), B. Vasseur (tb), P. Gossez (tb). Rocky : C. Bolling (tp), F. Verstraete (tp), C. Gousset (tb), P. Gossez (ts).            Par chance, ces arrangements du Club Français du Disque bénéficièrent d’un preneur de son compétent en la personne de Raymond Vecheres. Pour revenir sur l’ensemble de ce coffret, regrettons que l’emballage n’ait pas été plus soigné. Je veux parler de l’indigence des textes d’accompagnement (alors que F. Ténot avait fait un si bon travail pour les LP originaux) et des erreurs concernant la discographie. Without A Song a été enregistré avec Rex, mais pas Washington Wobble (titre qui n’a pas été enregistré avec le même personnel que les titres deux et trois mais avec celui qui accompagnait Rex dans Without A Song). On a reproduit le même personnel du big band sur chacun des deux coffrets de deux CD alors qu’il y eut de nombreux changements. P. Michelot a aussi participé à une partie des enregistrements « Reinhardt » (Nuages – Minor Swing – Swing 42 / Manoir de mes rêves / Swing 39), au disque sur les succès de la Nouvelle-Orléans et aux compositions de Bolling ! Les dates des sessions du CFD sont en partie fausses… Cela ne doit pas vous empêcher d’apprécier ces séances importantes dans l’histoire du jazz en France. Guy CHAUVIER - JAZZ CLASSIQUE
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« parvenir à le faire exister contre vents et marrées durant cinquante ans relève du miracle. » Alex DUTHIL – © JAZZMAN
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«...je trouve que c’est le meilleur pianiste et arrangeur d’Europe… au point de vue jazz et puis même il déborde du jazz. Moi je me bats toujours quand on attaque Bolling ! De toute façon, il est inattaquable ! (...) » Claude Luter © JAZZ CLASSIQUE
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“Boris Vian raconta qu’à l’occasion d’un concours où fut diffusé sur les ondes Caravan arrangé et enregistré par Claude Bolling à la tête de son Grand Club Orchestra, les concurrents identifièrent à l’unanimité la formation... de Duke Ellington. Une anecdote qui situe à quel niveau se place la musique que ce coffret ramène à nos oreilles. Réalisés par Bolling à l’instigation de Frank Ténot pour le Club français du disque, les quatre albums Ellingtonia, New Orleans Promenade, Plays Django Reinhardt, Plays Claude Bolling Original’s comptent parmi ses plus indiscutables réussites et, de surcroît, n’ont guère d’équivalent : au-delà de la lettre, l’écriture des orchestrations a su comprendre et assimiler parfaitement l’esprit ellingtonien sans pour autant sombrer dans le pastiche. Cette édition irréprochable dont Daniel Nevers est le maître d’oeuvre, comprend également une poignée de faces rares en petite formation (certaines avec Rex Stewart) et deux savoureux duos Roy Eldridge-Claude Bolling (Wild Man Blues, Fireworks). La seule excuse pour la négliger serait de revendiquer une bonne dose de masochisme.” Alain TERCINET, JAZZ MAN
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“Le dernier CD est un entretien avec Bolling par Daniel Nevers et Patrick Frémeaux, réalisé le 29 janvier 2003. Ce coffret me paraît indispensable pour tous ceux qui ne sont pas bornés et veulent découvrir une partie de notre patrimoine musical. Un livret copieux avec explications de Daniel Nevers” JAZZ NOTES
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    The Mooche
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:03:06
    2004
  • 2
    East St Louis Toodle Oo
    Claude Bolling
    J. Miley
    00:03:15
    2004
  • 3
    Wanderlust
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:03:09
    2004
  • 4
    Without a Song
    Claude Bolling
    V. Rose
    00:02:55
    2004
  • 5
    Morning Glory
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:02:59
    2004
  • 6
    Main Stem
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:02:48
    2004
  • 7
    Weary Weird
    Claude Bolling
    Rex Stewart
    00:02:41
    2004
  • 8
    Stompy Jones
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:02:51
    2004
  • 9
    Quand vous saurez
    Claude Bolling
    Claude Bolling
    00:02:51
    2004
  • 10
    Washington Wobble
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:02:58
    2004
  • 11
    Caravan
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:06:24
    2004
  • 12
    Drop Me Off At Harlem
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:07:45
    2004
  • 13
    C Jam Blues
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:09:53
    2004
  • 14
    Solitude
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:08:53
    2004
  • 15
    Ellington Medley
    Claude Bolling
    Duke Ellington
    00:15:41
    2004
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Ory's Creole Trombone
    Claude Bolling
    E.Kid Ory
    00:02:38
    2004
  • 2
    Sweetie Dear
    Claude Bolling
    J. Jordan
    00:02:49
    2004
  • 3
    Black and Blue
    Claude Bolling
    Waller Fats
    00:02:46
    2004
  • 4
    Dippermouth Blues
    Claude Bolling
    J.Oliver
    00:02:30
    2004
  • 5
    Blues in Disguise
    Claude Bolling
    M.Mezzrow
    00:02:27
    2004
  • 6
    You Rascal You
    Claude Bolling
    S. Theard
    00:02:36
    2004
  • 7
    Riverside Blues
    Claude Bolling
    T.A. Dorsey
    00:02:48
    2004
  • 8
    Georgia Bo Bo
    Claude Bolling
    T.Waller
    00:02:42
    2004
  • 9
    Sweet Patootie
    Claude Bolling
    A.Bogan
    00:04:42
    2004
  • 10
    Wild Man Blues
    Claude Bolling
    Louis Armstrong
    00:03:45
    2004
  • 11
    Fireworks
    Claude Bolling
    C. Williams
    00:03:07
    2004
  • 12
    Royal Garden Blues
    Claude Bolling
    Williams C.S.Williams
    00:05:42
    2004
  • 13
    I Thought I Hear Buddy Bolden Say
    Claude Bolling
    Traditionnel
    00:04:40
    2004
  • 14
    Muskrat Ramble
    Claude Bolling
    E.Kid Ory
    00:04:39
    2004
  • 15
    High Society
    Claude Bolling
    Steele
    00:05:30
    2004
  • 16
    Cornet Shop Suey
    Claude Bolling
    B. Atkins
    00:03:24
    2004
  • 17
    St Louis Blues
    Claude Bolling
    W.C Handy
    00:06:01
    2004
  • 18
    Basin Street Blues
    Claude Bolling
    S.Williams
    00:06:57
    2004
  • 19
    King Porter Stomp
    Claude Bolling
    F.Morton
    00:05:21
    2004
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Djangology 1
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:04:07
    2004
  • 2
    Nuages
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:05:32
    2004
  • 3
    Dinette et artillerie lourde
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:06:52
    2004
  • 4
    Tears
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:04:34
    2004
  • 5
    Minor Swing
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:04:33
    2004
  • 6
    Nympheas
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:03:58
    2004
  • 7
    Swing 42 et Manoir de mes rêves et Swing 39
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:12:47
    2004
  • 8
    Rythme futur
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:03:00
    2004
  • 9
    Djangologie 2
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:04:47
    2004
  • 10
    Geneviève
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:07:50
    2004
  • 11
    Rue de la Paix
    Claude Bolling
    Django Reinhardt
    00:06:40
    2004
  • 12
    Piccadilly Romeo
    Claude Bolling
    Claude Bolling
    00:03:20
    2004
  • 13
    Rocky
    Claude Bolling
    Claude Bolling
    00:07:28
    2004
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Claude Bolling une réussite exemplaire ? Le goût de la musique ?
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:48
    2004
  • 2
    D'où vient ce nom Bolling ?
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:00:27
    2004
  • 3
    De l'avantage d'avoir un nom à consonnance Anglo-saxone
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:00:18
    2004
  • 4
    Début de l'apprentissage à Nice pendant la guerre
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:37
    2004
  • 5
    L'écoute des disques découverte de Duke Ellington
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:03:21
    2004
  • 6
    Les grands orchestres français de jazz et de variétés des années 1930-1940
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:53
    2004
  • 7
    Apprentissage du piano
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:02:02
    2004
  • 8
    Débuts parisiens en 1944
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:02:19
    2004
  • 9
    Formation d'un premier orchestre avec d'autres amateurs
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:46
    2004
  • 10
    Les professionnels du jazz français
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:17
    2004
  • 11
    L'amour de la musique de la Nouvelle Orleans
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:26
    2004
  • 12
    Coexistence pacifique avec les anciens du jazz français
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:00:59
    2004
  • 13
    Intervention de Patrick Frémeaux sur la presse jazz
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:39
    2004
  • 14
    Les ennuis avec les voisins des apprentis jazzmen
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:00:28
    2004
  • 15
    L'aventure de Saint Germain des Prés
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:02:02
    2004
  • 16
    Toujours les pianos rongés par l'humidité des caves
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:00:26
    2004
  • 17
    Le festival de Paris 1948
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:02:32
    2004
  • 18
    Les musiciens de l'orchestre et les premiers enregistrements au printemps 48
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:39
    2004
  • 19
    Rex Stewart à Paris
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:06
    2004
  • 20
    Les Américains en France
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:22
    2004
  • 21
    Les Américains
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:12
    2004
  • 22
    La question du be-bop
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:03:27
    2004
  • 23
    L'élargissement dans les années 50
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:55
    2004
  • 24
    L'action décisive de Boris Vian
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:04:01
    2004
  • 25
    Les émissions télévisées d'Albert Reisner
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:02:06
    2004
  • 26
    Initiales B.B.
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:19
    2004
  • 27
    Débuts dans la musique de film
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:03
    2004
  • 28
    La musique de film (suite)
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:03:22
    2004
  • 29
    Expérimentations dans le domaine classique
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:03:32
    2004
  • 30
    Le mélange des genres
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:00:49
    2004
  • 31
    En Amérique à Carnegie Hall
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:06
    2004
  • 32
    En Amérique syndicats et protectionnisme
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:15
    2004
  • 33
    Patrick Frémeaux, de l'importance grandissante de ce que l'on nomme
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:34
    2004
  • 34
    Raymond Fol, Aaron Bridges et Claude Bolling
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:04:17
    2004
  • 35
    Formation progressive du big band de Claude Bolling
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:04:04
    2004
  • 36
    Les disques enregistrés pour le Club
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:48
    2004
  • 37
    L'orchestre tel qu'il existe actuellement
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:02:19
    2004
  • 38
    Les nouveaux venus dans l'orchestre
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:00:52
    2004
  • 39
    Patrick Frémeaux insiste sur la longévité de cet orchestre
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:00:35
    2004
  • 40
    Les occupations de Claude Bolling aujourd'hui
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:05
    2004
  • 41
    Patrick Frémeaux signale les rencontres du big band
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:03:05
    2004
  • 42
    Patrick Frémeaux se rappelle sa première rencontre
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:01:19
    2004
  • 43
    Désannonce par Daniel Nevers
    Claude Bolling, Patrick Frémeaux, Daniel Nevers
    DR
    00:00:12
    2004
Livret

CLAUDE BOLLING COLLECTOR

CLAUDE BOLLING COLLECTOR
PREMIER ENREGISTREMENT STÉRÉOPHONIQUE FRANÇAIS

Avec Maxim’ SAURY, Benny VASSEUR, Rex STEWART, Gérard BADINI, Pierre MICHELOT, Roy ELDRIDGE...
Inclus “Les grands succès de Django” par le Claude Bolling Grand Club


Ces enregistrements de grand orchestre de jazz (Big Band) ont été réalisés sur l’initiative de Frank Ténot, ami de toujours et grand amateur de la musique de Duke Ellington, passion que nous avions en commun. Je lui dédie cette réalisation dont il avait souhaité commenter la réédition, avec toute mon affection et ma reconnaissance.
Claude BOLLING

Le second disque du “Grand Club Orchestra” est entièrement consacré à des thèmes de Django Reinhardt. Claude Bolling, qui dirige l’orchestre et qui écrivit les arrangements, les a choisis en fonction même des possibilités que leur adaptation procurait au grand orchestre. De même que dans la réalisation de notre premier album consacré à Duke Ellington, Claude Bolling a cherché à respecter au plus près la pensée du compositeur. Le “Grand Club Orchestra” est tout particulièrement à l’aise dans l’interprétation de ces morceaux et il est à remarquer que cette superbe machine sonore fonctionne ici avec une aisance inouïe.
Frank TENOT


CLAUDE BOLLING COLLECTOR (Grand Club Orchestra)

1. Duke Ellington
2. Django Reinhardt
3. Nouvelle-Orléans
4. Original Claude Bolling compositions

J’étais déjà passionné de la musique de Duke Ellington et un émule actif, puisque dès qu’il m’a été possible de réunir quelques musiciens, j’ai voulu recréer avec ma petite formation, les “Ellington units” enregistrés par Duke avec certains de ses principaux solistes. Le résultat avait dû être réussi, puisque Frank Ténot, chargé du département de jazz au “Club Français du Disque” m’a proposé de réunir un grand orchestre qui jouerait des arrangements originaux de thèmes de Duke. C’est donc grâce à Frank, que mon rêve Ellingtonnien a pu se réaliser. Pour que le résultat soit à la hauteur d’une telle ambition, j’ai fait appel aux meilleurs musiciens de jazz professionnels de Paris, artistes que je réunissais régulièrement pour réaliser les enregistrements jazzy et pop des artistes de variétés qui faisaient appel à moi tels que Boris Vian, Georges Ulmer, Dario Moreno, Jacqueline François, Sacha Distel, Juliette Gréco et bien d’autres. Tous ces musiciens étaient des jazzmen d’expérience, comme le contrebassiste Pierre Michelot, les trompettistes Roger Guérin, Fernand Verstraete, Fred Gérard, déjà les trombonistes André Paquinet et Benny Vasseur, et les experts du saxophone Armand Miggiani, Pierre Gossez et mon complice du moment Gérard Badini, seulement clarinettiste à cette époque, déjà grand jazzman, mais de peu d’expérience de studio (je lui donnais d’avance ses parties d’orchestre qu’il travaillait à la maison, ce qui laissait croire aux autres “pros” qu’il était un lecteur chevronné...); Pour ces musiciens rompus au travail de studio qui jouaient dans les orchestres des music-halls de l’Olympia, de Bobino, des Folies-Bergères ou des grands cabarets du Lido ou du Moulin-Rouge, les répétitions n’étaient pas nécessaires tant ils étaient habiles et expérimentés. D’usage, les musiques étaient distribuées au début des séances d’enregistrement et une ou deux lectures servaient en même temps de “test” pour l’ingénieur du son et on enregistrait. La deuxième ou troisième prise était la bonne ! Quelquefois la première ! Mais dans ce projet, l’enjeu était d’une autre taille, c’est pourquoi Frank a permis de réaliser les répétitions nécessaires à un projet d’une telle ambition : faire que l’orchestre ait un son, un swing, une couleur et des dynamiques dignes de la musique de Duke Ellington. Donc nous avons fait des répétitions de détails et d’ensembles, pour les enregistremenst réalisés par le grand ingénieur du son du moment, Raymond Verchères qui travaillait pour le Club Français du Disque et qui a inauguré avec nous la technique d’enregistrement “stéréo” en France à partir du 3e album des succès de la Nouvelle-Orléans. Grâce, en partie, aux précieux enseignements que m’avait prodigué le compositeur-musicologue André Hodeir, le résultat a dépassé les prévisions puisque le Prix de l’Académie du Disque a été décerné à notre premier album qui n’était pourtant pas sans défaut. Emporté par mon enthou­siasme, j’avais fait de “C Jam Blues”, thème sur deux notes le plus court de l’histoire du jazz, un développement de douze minutes. “Caravan”, “Drop me off in Harlem” et “Solitude” avaient eux aussi des minutages confortables, au point que ces titres remplissaient à eux quatre un disque microsillon 33 tours. Pour compenser ces longues durées de thèmes courts, j’ai voulu faire par contraste un medley de toutes les compositions d’Ellington que j’aurais souhaité en­registrer. Résultat : quelques mesures de chacun des 31 titres enchaînés comme des perles, digest qui a eu l’heur de plaire à Duke lui-même et qui lui a donné l’idée de réaliser plus tard une histoire du jazz en trois minutes... Le succès de cet enregistrement a amené Frank Ténot à me proposer la réalisation d’un deuxième album sur des thèmes de Django Reinhardt. La musique de Django Reinhardt sans guitare était une gageure d’autant plus qu’il n’y avait pas de guitare dans l’orchestre de Duke à l’époque à laquelle je me référais, et donc pas dans le nôtre. J’ai eu l’idée d’orchestrer certains solos de guitare de Django pour les saxophones et aux cuivres (notamment les improvisations de “Minor Swing”, “Manoir de mes Rêves” “Rythme Futur”). La qualité du résultat de cette deuxième aventure a provoqué le projet d’une troisième, basée sur les grands titres du jazz de la Nouvelle-Orléans, enregistrement magnifié par le son stéréo de Raymond Verchères que l’orchestre a été le premier à expérimenter en France. Puis un quatrième disque constitué de mes compositions originales a suivi. Presque cinquante ans après, ces enregistrements – que les éditions Frémeaux & Associés ont décidé de remettre à la disposition du public – témoignent de la ferveur avec laquelle ils ont été réalisés. J’en remercie tous les amis musiciens qui y ont participé avec tant de talent et d’enthousiasme.
Claude BOLLING


CLAUDE BOLLING : LES PREMIERS DISQUES par Daniel Nevers
A voir aujourd’hui Claude Bolling diriger son big band, on jurerait qu’il a fait cela toute sa vie !. Soyons juste : si ses années d’enfance et d’adolescence furent consacrées à autre chose (notamment à l’apprentissage de la musique, du solfège, du piano...), il y a tout de même un sacré bout de temps qu’il s’intéresse aux grands orchestres. Pour un admirateur de Duke Ellington et des grosses machines à swing des années 30-40, lui-même compositeur et arrangeur, c’était fatal. Ses premières armes dans ce domaine royal remontent à la seconde moitié des années 1950, quand le regretté Frank Ténot, alors directeur artistique pour le jazz au défunt Club Français du Disque, lui commanda une sorte d’hommage au Duke, avec orchestrations originales, destiné à être publié en microsillon 33 tours, l’expérience se révéla tellement concluante que deux autres volumes se trouvèrent mis en chantier. L’un d’eux est dévolu à des thèmes évoquant La Nouvelle-Orléans et à ses musiciens les plus emblématiques (Armstrong, Bechet, Jelly Roll Morton, King Oliver), le tout arrangé, comme cela n’avait guère été fait jusqu’alors, pour grande formation. Le suivant fut consacré à la musique de Django Reinhardt, homme de grand orchestre lui aussi qui, néanmoins, joua la plupart du temps en petits comités. Là, la gageure consista à interpréter tous ces thèmes devenus des standards sans la moindre intervention de guitare ! Fallait le faire... Pour ces enregistrements, Bolling a recruté quelques-uns des meilleurs professionnels du moment, à peu près capables de tout jouer (valses viennoises ou musettes comprises), et les a gardés dans chaque circonstance. A vrai dire, les circonstances ne consistaient alors qu’en une suite de répétitions et de présence en studio. Ce bel orchestre-là, à l’exception de quelques apparitions en public lors de spectacles de variétés, n’eut guère d’existence en dehors du disque... Ensuite, Bolling, appelé à d’autres occupations, marqua un temps d’arrêt dans le domaine du big band de jazz... Tout cela, Claude Bolling en parle fort bien dans l’entretien que nous eûmes en compagnie de Patrick Frémeaux (CD 4). Frank Ténot, organisateur des agapes, n’en parle pas moins bien dans les textes extrêmement fournis qu’il rédigea pour chaque album, reproduits quelque part dans le présent livret. Pas grand’chose à rajouter.. Tout de même, si ! Signalons d’abord que ces volumes du CFD sont ici réédités pour la première fois. Les détracteurs du musicien (il en a) ne manqueront sûrement pas d’affirmer qu’une telle réédition n’était nullement nécessaire puisque le type en question n’a pas vraiment contribué à faire évoluer le jazz. Sans doute est-ce exact. Mais, de temps en temps, ça et là, entre deux ou trois sauts de puce et un ou deux pas de géant (pour citer Coltrane), il n’est pas si abominable de respirer un poil et de s’accorder une once de repos, histoire de jeter un coup d’œil derrière et d’estimer le chemin restant à parcourir... C’est en gros ce que m’a dit, il y a une dizaine d’ans à Marciac (Gers) un trompettiste du nom de Winton Marsalis qui souhaitait alors arriver à jouer avec autant d’âme que Joe King Oliver. Ensuite, il faut préciser que, dans l’album Django, on trouvera une prise supplémentaire de Djangologie. Elle figure ici pour la première fois. Pour ce qui est, d’autre part, du pot-pourri Ellington (Ellington Medley), les choses se compliquèrent dès qu’il fallut éditer cette évocation d’une durée de près de seize minutes comprenant trente et une compositions ellingtoniennes différentes (Black and Tan Fantasy ouvre le feu et BIue Serge clot l’ensemble ; pour les vingt-neuf autres, c’est à celui qui en reconnaîtra le plus). Bien que ce Medley ait été enregistré au Printemps 1956, soit peu de temps après les autres compositions ducales (Solitude, Caravan, etc.) réunies sur le LP J.69, on attendit plus d’un an pour arriver à la caser sur un quatrième album (J.131), en compagnie de quatre thèmes dûs à la plume de Bolling lui même (repris ici en conclusion du CD 3). Encore dut-on le couper en deux (le début sur la face 1, la fin au verso) et l’alléger de plus de quatre minutes... Voici cette pièce enfin éditée dans son entièreté. Claude Bolling n’avait bien évidemment pas attendu la fin des années 50 pour rendre visite aux studios d’enre­gistrement. Au printemps de 1948 se tint au Théâtre Marigny le Festival de Jazz de Paris et Claude (alors âgé de dix-huit ans) flanqué de son septette (composé de gens de son âge, parmi lesquels Maxim Saury) eut pour tâche d’accompagner la chanteuse noire américaine Bertha Chippie Hill, une dame qui, dans les années 1920 à Chicago, avait fait des disques avec (entre autres) louis Armstrong... A cette occasion, le groupe fut remarqué par les responsables de la jeune firme Pacific qui l’invita à venir tourner quatre faces dans ses studios à la date du 28 mai. Tout un programme : un titre ellingtonien (The Mooche), la composition de Kid Ory Ory’s Creole Trombone évoquant tout à la fois Satchmo et ses Hot Five et les marching bands neoorléanais, le Sweetie Dear jadis célébré de flamboyante manière par Sidney Bechet et Tommy Ladnier à la tête de leurs New Orleans Feetwarmers et Black and Blue, que Fats Waller écrivit pour Armstrong. En ces jours de lutte farouche entre les anciens et les modernes – les figues moisies et les aisins aigres –, la couleur est annoncée sans ambiguïté. Encore que dans chaque camp il existe des sous-groupes. Ainsi l’équipe réunie par Claude Abadie et Boris Vian est-elle davantage portée sur la musique interprétée dans les années 1920 par les jeunes jazzmen blancs de Chicago et par Bix Beiderbecke, alors que les Lorientais de Claude Luter ne jurent que par les grands anciens noirs du Sud : King Oliver, Johnny Dodds, Kid Ory, Tommy Ladnier... Quant à Bolling, il s’oriente vers un style plus élaboré, plus solidement arrangé, quelque chose se situant entre le Jelly Roll Morton de l’époque Red Hot Peppers et, comme il se doit, Ellington... Cette séance initiale se trouve rééditée ici pour la première fois : The Mooche figure en tête du CD 1 (Ellingtonia) et les trois autres pièces, d’une atmosphère plus louisianaise, ouvrent le CD 2.
A Marigny, il y avait aussi Eddie Barclay, en quête de nouveaux venus susceptibles d’enregistrer pour sa marque Blue Star, guère plus âgée que Pacific. Lui aussi proposa à Bolling de graver quelques galettes. L’année précédente, il avait pu mettre la patte sur Django et sur le cornettiste Rex Stewart en rupture de big band ellingtonien et Claude Luter s’apprêtait à son tour à lui offrir quelques chaleureux échantillons de son art. Bolling ne manqua point d’accepter et se rendit avec sa troupe au studio Technisonor, 50 rue François Ier, dans les tout premiers jours de juin 48. Six morceaux furent mis en boîte, mais le dernier de la liste (matrice ST 2330-1 - titre inconnu) fut par la suite refusé à l’édition et l’orchestre dut revenir quelques mois plus tard ajouter Georgia Bo Bo à la série. Cette fois, le répertoire se situe nettement plus dans la lignée Armstrong-Oliver (Dippermouth Blues, Riverside Blues, You, Rascal You...) et délaisse momentanément le modèle ellingtonien. Voilà pourquoi cinq de ces faces ont tout naturellement pu trouver place dans le CD 2, celui qui s’intitule New Orleans Promenade... Précisons que ces six titres furent également édités aux U.S.A. par la petite firme Circle, spécialisée dans le jazz classique, en un album de trois disques. l’orchestre y est décrit comme celui de Claude Bolling and his French blues stars et sur la couverture on peut lire Buddy Bolden... nous sommes ici!!!”. En français dans le texte... Des qui ne furent pas très contents, ce sont les gens de chez Pacific. Ils firent savoir à Bolling que ça ne se faisait pas, d’enregistrer comme ça pour deux marques concurrentes. Il leur répondit avec candeur qu’il n’était pas au courant des usages (il n’y avait pas de contrat !) et les choses en restèrent là. Le 3 octobre 1948 eut lieu au Théâtre Edouard VII le premier concert de la série Jazz Parade, produite par Georges Baume et Charles Delaunay pour la Radio Diffusion Française. La chaîne Paris Inter en proposa des extraits trois jours plus tard. La vedette du concert en question était Django Reinhardt, accompagné par l’orchestre d’Hubert Rostaing et ce sont Bolling et les siens qui assurèrent la première partie du programme. Sweet Patootie, que Bechet avait enregistré dans les années 50, est extrait de cette prestation : le plus ancien Bolling en public... Fin 1948, alors que Benny Vasseur a intégré le groupe depuis déjà quelque temps, la série Pacific reprit, faisant la part belle à Ellington, mais aussi à Earl Hines, Morton et Bechet. Pour des questions de place, n’ont été retenus ici que les deux thèmes ellingtoniens, East St. Louis Toodle-oo et Wanderlust (CD 2). My Monday Date, Sidewalk Blues, Blues in the Air et Egyptian Fantasy devront attendre encore un peu avant que de connaître enfin les honneurs de la réédition. Rex Stewart avait donc décidé, après plus de dix ans de bons et loyaux services auprès du Duc, de voler de ses propres ailes, tant en Amérique qu’en Europe ou en Australie. Son arrivée en France à la fin de 1947 fut marquée par un mémorable concert salle Pleyel, dont quelques extraits furent alors publiés par Blue Star. Notons au passage que tout fut enregistré et existe encore. Peut-être ne serait-il pas mauvais d’éditer un de ces jours l’intégralité de la chose ? Début 49, Rex n’avait plus d’orchestre pour l’accompagner et il fut décidé que celui de Claude Bolling ferait un excellent successeur. Peu après, Bechet de retour en Europe sera fort efficacement secondé par Claude Luter et l’association durera des années. Celle réunissant Rex et Bolling ne connut point semblable longévité. Juste, le temps, quand même, d’organiser deux séances chez Pacific en février et mai, au cours desquelles le cornettiste reprit quelques-uns de ses thèmes de prédilection de l’époque précédente : Without a Song, Morning Glory, Main Stem, Stompy Jones... Il co-signa également Weary Weird avec Bolling, lequel glissa dans le lot son Quand vous saurez aux accents fort ellingtoniens. Bien que Stewart se soit envolé, Ellington fut de nouveau très à l’honneur lors de l’ultime séance Pacific, le 13 juin 49 : quatre compositions assez anciennes du Duke, dont Washington Wobble ici réédité. En 1950, Claude Bolling et son équipe se transportèrent du côté de chez Vogue, nouvelle firme très prometteuse bien décidée à se consacrer en priorité au jazz – il est vrai que Charles Delaunay faisait partie des membres fondateurs... Pendant cinq bonnes années il eut ainsi l’occasion de se frotter à quelques autres jazzmen d’outre-Atlantique d’envergure comme Lionel Hampton, Albert Nicholas ou Mezz Mezzrow. Ou encore Roy Eldridge, acrobate de la trompette arrivé en 1950 avec le sextette de Benny Goodman qui préféra faire un petit séjour musical et gastronomique en France au lieu de rentrer sagement au pays. “Vogue” lui fit enregistrer un assez joli paquet de disques, en particulier, à la fin de mars 1951, ces deux duos trompette-piano en compagnie de Claude, rappelant celui que gravèrent à Chicago fin 1928 Louis Armstrong et Earl Hines sur Weather Bird. Au demeurant, Wild Man Blues et Fireworks faisaient à cette époque partie du répertoire de Satchmo. Ces deux faces-là (reproduites sur le CD 2), Claude Bolling nous a affirmé que, plus de cinquante ans après, il les aimait toujours comme au premier jour. On le comprend.
Daniel NEVERS

© 2004 FRÉMEAUX & ASSOCIÉS


CD 1 – ELLINGTONIA - 1. THE MOOCHE (D. Ellington – I. Mills) 3’04 - Gérard Bayol (cnt) ; Jean-Louis Durand (Tb) ; Maxime Saury (Cl, Sopr Sax) ; Robert Escuras (G) ; Guy de Fatto (C/b) ; Robert Peguet (Dm) Claude Bolling (P, Ldr) – Paris, 28/05/1948–  2. EAST ST. LOUIS TOODLE-OO (J. Miley) 3’13 - same musicians as for 1 - Benny Vasseur succède à / replaces Jean-Louis Durand, Paris 10/12/1948 – 3. WANDERLUST (D. Ellington) 3’07 – 4. WITHOUT A SONG (V. Rose – V. Youmans – P. Esliscu) 2’53 - With Rex STEWART + Roger Guérin (Tp) ; Roland Evans (As, Clar) ; George Kennedy (As/ Bs) ; Armand Conrad (Ts) – 5. MORNING GLORY (D. Ellington – R. Stewart) 2’56 – 6. MAIN STEM (D. Ellington) 2’45 – 7. WEARY WEIRD (Rex Stewart) 2’40 – 8 STOMPY JONES (D. Ellington) 2’50 – 9. QUAND VOUS SAUREZ (C. Bolling) 2’49 – 10. WASHINGTON WOBBLE (D. Ellington) 2’53 same musicians as for 2 and 3 - GRAND CLUB ORCHESTRA PLAYS ELLINGTON* - 11. CARAVAN (J. Tizol – D. Ellington – I. Mills) 6’23 – 12. DROP ME OFF AT HARLEM (D. Ellington) 7’42 – 13.  C JAM BLUES (D. Ellington) 9’51 – 14. SOLITUDE (D. Ellington – E. Delange – I. Mills) 8’51 – 15. ELLINGTON MEDLEY : 31 Duke Ellington’s compositions


CD 2 – NEW ORLEANS PROMENADE - 1. ORY’S CREOLE TROMBONE (E. ‘Kid’ Ory) 2’36 – 2. SWEETIE DEAR (J. Jordan) 2’47 – 3. BLACK AND BLUE (T.’Fats’ Waller – A. Razaf – S. Brooks) 2’43 – 4. DIPPERMOUTH BLUES (J. Oliver – L. Armstrong) 2’29 – 5. BLUES IN DISGUISE (M. Mezzrow – E. Sampson) 2’25 – 6. YOU, RASCAL YOU (S. Theard) 2’34 – 7. RIVERSIDE BLUES (T. A. Dorsey) 2’46 same musicians as for 1 (CD 1) Paris, 28/05/1948 - 8. GEORGIA BO BO (T. Waller – J. Trent) 2’40 - Benny Vasseur succède à / replaces Jean-Louis Durand – Paris, fin/late Dec. 1948 – 9. SWEET PATOOTIE (A. Bogan – V. Alexander – C. Williams) 4’40 – same musicians as for 1 to 7 – Présentation / announcement Georges Baume & Charles Delaunay – Première émission de la série ‘Jazz Parade’ / First broadcasting in the ‘Jazz Parade’ serie. Paris – Théâtre Edouard VII – Radio Diffusion Française – Paris-Inter, 3/10/1948 (diff / broad 6/10/1948). With ROY ELDRIDGE - Piano / Trumpet duet: 10. WILD MAN BLUES (L. Armstrong – F. Morton) 3’41 – 11. FIREWORKS (C. Williams) 3’02 – Paris 29/03/1951 - GRAND CLUB ORCHESTRA PLAYS NEW ORLEANS* - 12. ROYAL GARDEN BLUES (C. Williams – S. Williams) 5’40 – 13. I THOUGHT I HEAR BUDDY BOLDEN SAY (Trad.) 4’37 – 14. MUSKRAT RAMBLE (E. ‘King’ Ory) 4’37 – 15. HIGH SOCIETY (P. Steele) 5’27 – 16. CORNET SHOP SUEY (B. Atkins) 3’22 – 17. ST LOUIS BLUES (W.C. Handy) 6’00 – 18. BASIN STREET BLUES (S. Williams) 6’56 – 19. KING PORTER STOMP (F. Morton) 5’50 – Paris, 6/0/1957.

*Grand Club Orchestra : Reeds : Jo Hrasko, Mickey Nicolas (As, Clar); Pierre Gossez, Marcel Hrasko (Ts, Clar); Armand Miggiani (Bs), Gérard Badini (Clar) ; Tps : Fred Gérard, Roger Guérin, Henri Van Haeke, Fernand Verstraete, Robert Fassin ; Tbs : André Paquinet, Benny Vasseur, Gaby Vilain, Claude Gousset ; Pierre Michelot (CD 1 – Nr 11 to 14) or Alphonse Masselier (C/b) ; Arthur Motta (Dm); Claude Bolling (P, Ldr).


CD 3 – GRAND CLUB ORCHESTRA PLAYS DJANGO REINHARDT* - 1. DJANGOLOGIE (version I) (D. Reinhardt) 4’03 – 2. NUAGES (D. Reinhardt) 5’29 – 3. DINETTE (D. Reinhardt) / ARTILLERIE LOURDE (D. Rainhardt) 6’48 – 4. TEARS (D. Reinhardt – S. Grappelli) 4’31 – 5. MINOR SWING (D. Reinhardt – S. Grappelli) 4’30 – 6. NYMPHEAS (D. Reinhardt) 3’55 – 7. SWING 42 (D. Reinhardt) / MANOIR DE MES RÊVES (D. Reinhardt) / SWING 39 (D. Reinhardt – S. Grappelli) 12’45 – 8. RYTHME FUTUR (D. Reinhardt) 2’58 – 9. DJANGOLOGIE (version II) (D. Reinhardt) 4’42 – Paris, mai-juin / May-June 1956 - GRAND CLUB ORCHESTRA PLAYS CLAUDE BOLLING ORIGINAL’S - 10. GENEVIEVE (Cl. Bolling) 7’45 – 11. RUE DE LA PAIX (Cl. Bolling) 6’37 – 12. PICCADILLY ROMEO (Cl. Bolling) 3’17 – 13. ROCKY (Cl. Bolling) 7’26 – Paris, avril-mai / April-May 1956.
CD4 - ENTRETIEN AVEC CLAUDE BOLLING, par Daniel NEVERS & Patrick FRÉMEAUX, 29 janvier 2003 - 1. Claude Bolling : une réussite exemplaire? Le goût de la musique. 2. D’où vient ce nom, Bolling? 3. De l’avantage d’avoir un nom à consonnance anglo-saxonne. 4. Début de l’apprentissage à Nice pendant la guerre. Peinture ou musique? 5. L’écoute des disques. Découverte de Duke Ellington et du jazz. Les pianistes de bars à Nice. “St. Louis Blues” à la manière de Charlie Kuns. Découverte de Fats Waller. 6. Les grands orchestres français de jazz et de variétés des années 1930-40. Les frères Salvador et quelques autres musiciens français présents à Nice vers 1941-42. 7. Apprentissage du piano sous la houlette de Marie-Louise Colin. Les orchestres féminins employés dans les brasseries. 8. Débuts parisiens en 1944. Le local du Hot Club de France et la SACEM, rue Chaptal. Tournoi des amateurs. “The Snake Charmer”. Prix des pianistes amateurs en 1945. 9. Formation d’un premier orchestre avec d’autres amateurs, habitués du HCF. 10. Les professionnels du jazz français. Django Reinhardt au Club Saint-Germain. 11. L’amour de la musique de La Nouvelle Orléans. Petits désaccords entre puristes, notamment avec Claude Luter. Ceux qui jouent à Saint-Germain-des-Prés (Luter) et ceux qui fréquentent les “beaux quartiers” (Bolling). 12. Coexistence pacifique avec les “anciens” du jazz français. 13. Intervention de Patrick Frémeaux, sur la presse jazz et sur le hiatus, à propos de Bolling, touchant l’aspect créatif et le répertoire. 14. Les ennuis avec les voisins des apprentis jazzmen. 15. L’aventure de Saint-Germain-des-Prés, avec Boris Vian et la cave du “Tabou”. L’histoire des pianos mis à sécher dans la cour. 16. Toujours les pianos, rongés par l’humidité des caves. 17. Le festival de Paris 1948, à Marigny. Accompagnement de la chanteuse Bertha “Chippie” Hill par la formation qui va bientôt faire ses premiers disques. 18. Les musiciens de l’orchestre et les premiers enregistrements, au printemps de 1948, pour deux firmes concurrentes (Pacific et Blue Star). 19. Rex Stewart à Paris, accompagné par l’orchestre Bolling. Enregistrements avec Rex. 20. Les Américains en France : Rex, Sidney Bechet, Albert Nicholas, Buck Clayton, Roy Eldridge... 21. Les Américains, suite : Lionel Hampton... 22. La question du “be-bop” : figues moisies et raisins aigres. L’écoute des disques chez Henri Bernard. La scission du HCF entre “anciens” et “modernes”. L’anti-jazz. L’ambiguïté bop-danse. 23. L’élargissement, dans les années 50, vers le monde de la chanson et de la variété. 24. L’action décisive de Boris Vian, directeur artistique chez Philips lié à Jacques Canetti. Engagement pour accompagner sur scène Dario Moréno, Henri Salvador, Juliette Gréco. Plus tard Charles Trénet. 25. Les émissions télévisées d’Albert Reisner et l’aventure de sept ans avec les Parisiennes. 26. Initiales B.B. 27. Début dans la musique de film. 28. La musique de film, suite. Musique pour émissions et séries de télévision, Borsalino, Lucky Luke, The Awakening... 29. Expérimentations dans le domaine “classique”, “Crossover”. Rampal, Lagoya, Maurice André, Zuckerman, J.B. Pommier... Le simple plaisir de la musique. 30. Le mélange des genres. 31. En Amérique : à Carnegie Hall avec Rampal. 32. En Amérique : syndicats et protectionnisme. 33. Patrick Frémeaux : de l’importance grandissante de ce que l’on nomme “crossover”. 34. Raymond Fol, Aaron Bridges et Claude Bolling jouent quelques notes dans l’orchestre d’Ellington lors du dernier concert parisien du Duke, qui les invite à monter sur scène. 35. Formation progressive du big band de Claude Bolling, à la demande de Frank Ténot dans le courant des années 50, en vue d’enregistrer plusieurs albums pour le Club français du Disque. Quelques-uns des meilleurs musiciens professionnels de l’heure. 36. Les disques enregistrés pour le Club (figurant dans le présent recueil “Collector”). Hommage à Django sans guitare. L’orchestre joue aussi parfois en public, notamment à l’Alhambra. 37. L’orchestre tel qu’il existe actuellement, constitué à la suite d’un concert triomphal donné à la Maison de la Radio. 38. Les nouveaux venus dans l’orchestre. 39. Patrick Frémeaux insiste sur la longévité de cet orchestre et sur sa célébrité de par le monde. 40. Les occupations de Claude Bolling aujourd’hui : moins de musique de film, mais toujours un peu de télévision. Et les œuvres “crossover” interprétées désormais dans le monde entier. 41. Patrick Frémeaux signale les rencontres du big band et de certaines vedettes. Claude Bolling rend hommage à Stéphane Grappelli et évoque le disque qu’ils ont fait ensemble. 42. Patrick Frémeaux se rappelle sa première rencontre avec Claude Bolling et parle de leur actuelle collaboration. 43. Désannonce par Daniel Nevers.

*Grand Club Orchestra : Reeds : Jo Hrasko, Mickey Nicolas (As, Clar); Pierre Gossez, Marcel Hrasko (Ts, Clar); Armand Miggiani (Bs), Gérard Badini (Clar) ; Tps : Fred Gérard, Roger Guérin, Henri Van Haeke, Fernand Verstraete, Robert Fassin ; Tbs : André Paquinet, Benny Vasseur, Gaby Vilain, Claude Gousset ; Pierre Michelot (CD 1 – Nr 11 to 14) or Alphonse Masselier (C/b) ; Arthur Motta (Dm); Claude Bolling (P, Ldr)

CD CLAUDE BOLLING COLLECTOR © Frémeaux & Associés; (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)
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PREMIER BIG BAND (Bolling Story)

Au temps de Saint-Germain-des-Prés et de notre spectacle “Spike Jones”, pour nos morceaux de jazz, nous empruntions beaucoup à Duke Ellington, en particulier, à ces petites formations des “Ellington Units” qui correspondaient bien à notre instrumentation de deux cuivres/deux saxophones /contrebasse/batterie/piano. Nous remarquions souvent au premier rang, un amateur très attentif. Ce fou de jazz cumulait les fonctions d’ingénieur atomique à Saclay et de directeur musical d’une société phonographique. C’était Frank Ténot. Un soir, il me dit : “Est-ce que ça te dirait de monter un grand orchestre pour jouer de la musique d’Ellington ?”


Réaction au quart de tour… et c’est ainsi que grâce à Frank, j’ai pu réunir une grande formation dans les meilleures conditions que l’on puisse souhaiter en rassemblant des jazzmen professionnels du plus haut niveau comme Pierre Michelot (contrebasse), Arthur Motta (batterie), les trompettes Roger Guérin, Fernand Verstraete, Fred Gérard, les trombones André Paquinet, Claude Gousset et, bien sûr Benny Vasseur et les experts du saxophone Pierre Gossez, les frères Jo et Marcel Hrasco, Armand Migiani et mon complice d’alors Gérard Badini à la clarinette.
Avant de me lancer dans une telle entreprise, je suis allé consulter André Hodeir, grand musicologue ès jazz, avec lequel je prenais déjà des cours de contrepoint et d’orchestration. Pris par la folie de l’écriture et d’une véritable logorrhée musicale, j’ai élaboré des morceaux d’une telle durée, que le 33 tours (février/mars 1956) ne pouvait contenir que quatre titres : C-Jam Blues, Caravan, Solitude, Drop Me Off In Harlem, d’une durée de huit et dix minutes chacun. Autre gageure, pour compenser, j’ai réuni dans un “medley” constitué de trente-trois citations d’autres thèmes du Duke (avril/mai 1956). Comme l'Académie du Disque Français nous attribua son grand prix, Frank Ténot, heureux et fier de ce résultat, nous demanda de poursuivre l’aventure. C’est ainsi que nous avons choisi de réaliser un deuxième album à partir de thèmes d’une autre figure emblématique du jazz : Django Reinhardt. Le défi était d’orchestrer pour des cuivres et des saxophones, sans guitare, les solos de Django ! Ce fut le cas notamment pour Minor Swing, Manoir de mes Rêves et Rythme Futur. Heureux de cet autre résultat, dans la lancée, Frank me proposa un troisième projet : reprendre des thèmes Nouvelle-Orléans ou Dixieland et les adapter au grand orchestre. C’est avec cet album que, grâce à l’ingénieur du son Raymond Verchères, nous avons été les premiers en France à enregistrer en son stéréophonique. L’événement avait donné lieu à une expérience en public dans la salle de concert de la Maison de la Chimie. Pour cette séance, l’orchestre commençait à jouer, jusqu’au moment précis où il était relayé par le son enregistré préalablement. Le public était censé ne pas entendre la différence… J’ai été sans le vouloir, pionnier du play-back et j’ajouterai que finalement je ne m’en glorifie pas car, involontairement, j’ai participé au déclin de la musique vivante par la musique mécanique. Un quatrième disque constitué de mes compositions compléta la série. Je n’aurai jamais assez de gratitude pour Frank d’avoir été le promoteur de cette aventure. Ces pratiques d’écriture ont été capitales dans ma vie de compositeur, d’orchestrateur et de chef de grand orchestre. La qualité technique de ces enregistrements leur a mérité d’avoir été réédités par Frémeaux & Associés dans le coffret ‘‘Collector’’ paru en 2004.

Extrait de Bolling Story de Jean-Pierre Daubresse et Claude Bolling édité par Jean-Paul Bertrand - Editions Alphée (avec l'autorisation de Claude Bolling)

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