Music Of Tibet
Music Of Tibet
Ref.: FA5069

DEBEN BHATTACHARYA COLLECTION

Ref.: FA5069

Direction Artistique : DEBEN BHATTACHARYA

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 4 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

 “Music of Tibet” présente la musique traditionnelle tibétaine dans son caractère sacré, comme l’illustration artistique du bouddhisme, mais aussi dans sa dimension profane, par les chants de la culture populaire qui rythment la vie quotidienne. Ce coffret (Cd + livret 24 pages) est la documentation sonore pour l’approche de ce merveilleux berceau de l’humanité.
Patrick Frémeaux
“Deben Bhattacharya est un de ces collecteurs de musiques sans lesquels notre monde n’aurait peut-être plus de mémoire”.
Bertrand Dicale, Le Figaro

Droits éditorialisation : Groupe Frémeaux Colombini SAS en accord avec la Succession Deben Bhattacharya. (Conception collection : Patrick Frémeaux & Maggie Doherty pour Night & Day).
Jensey : Cérémonie du feu en mémoire des morts. Jensey : Fire ceremony in memory of the deads • Lecture des textes sacrés par les lamas du principal monastère tibétain de Dharamshala, siège du Dalaï lama en Inde. Reading of the sacred texts by the Lamas of the main Tibetan in Dharamshala • Trois moines en prière à Sarnath : Cérémonie du matin. Monks at prayer in Sarnath : Morning ceremony • Cérémonie du temple de la secte Drugpa-ka-gyu. Temple ceremony of the Drugpa-ka-gyu sect • Tucho Dawe Duchi : Prière de l’après-midi au monastère de Rumtek. sTucho Dawe Duchi : Afternoon prayer at Rumtek monastery • Ema Linchey : Danse tibétaine. Ema Linchey : Tibetan dance • Danse populaire Khampa. Khampa folk dance • Chant patriotique Khampa : exprimant des vœux de bonheur pour le pays. Khampa Patriotic song : expressing good wishes for the country • Chanson Khampa Tashi : chanson apportant sa bénédiction à tous. Khampa Tashi song : song expressing blessings to all • Les conques résonnent. Conch shell blowing.



Jensey : Cérémonie du feu en mémoire des morts. Jensey : Fire ceremony in memory of the deads • Lecture des textes sacrés par les lamas du principal monastère tibétain de Dharamshala, siège du Dalaï lama en Inde. Reading of the sacred texts by the Lamas of the main Tibetan in Dharamshala • Trois moines en prière à Sarnath : Cérémonie du matin. Monks at prayer in Sarnath : Morning ceremony • Cérémonie du temple de la secte Drugpa-ka-gyu. Temple ceremony of the Drugpa-ka-gyu sect • Tucho Dawe Duchi : Prière de l’après-midi au monastère de Rumtek. sTucho Dawe Duchi : Afternoon prayer at Rumtek monastery • Ema Linchey : Danse tibétaine. Ema Linchey : Tibetan dance • Danse populaire Khampa. Khampa folk dance • Chant patriotique Khampa : exprimant des vœux de bonheur pour le pays. Khampa Patriotic song : expressing good wishes for the country • Chanson Khampa Tashi : chanson apportant sa bénédiction à tous. Khampa Tashi song : song expressing blessings to all • Les conques résonnent. Conch shell blowing.

Presse
                « Citoyen des musiques du monde, gentleman du field recording »                                     par Trad Mag (Bio Deben BHATTACHARYA)BIOGRAPHIESon nom demeurait en permanence dans un coin précis de ma mémoire, comme ces noms étranges gravés sur de vielles bornes ou délavés sur d’anciens panneaux au détour d’un chemin, au coin d’une piste, mais que l’on garde en mémoire parce qu’ils évoqueront à tout jamais le charme du lieu, la poésie de l’instant. Deben Bhattacharya ! Depuis plus de vingt ans, ce nom a accroché mon regard sur des dizaines de pochettes de LP. Combien de fois ne me suis-je pas dit, au hasard d’une découverte ou d’une écoute nouvelle, « tiens, c’est encore Bhattacharya qui a réalisé ces enregistrements ». Il m’a fait prendre, dès le début des années 70, les pistes sonores du monde. Un jour en Macédoine, le lendemain en Inde, plus tard en Yougoslavie, en Turquie, Hongrie, Roumanie, un détour par le grand Nord européen et les violons scandinaves, une plongée en Indonésie ou en Chine. J’ai appris à lui faire confiance, notre relation s’est développée sur un gage de qualité : son nom sur une pochette. Mais si les musiques qu’il désirait tant faire connaître entraient massivement dans ma vie, l’homme lui-même n’était qu’un mystère, intangible, lointain. Je n’avait que son nom pour savoir qu’il était bien plus qu’un simple label et la certitude qu’il s’agissait bien d’un être humain parcourant le monde à la recherche des musiques et des chants, les enregistrant sans relâcher pour diverses marques de disques. De temps à autre, on apercevait une photo de l’homme dans un coin discret d’un livret mais l’effacement était la règle, la discrétion la conduite. Bhattacharya existe, je l’ai rencontré !Puis une sorte de silence s’installa, comme un oubli ou une disparition. Les nombreux LP engrangés demeuraient comme autant de témoignages de musiques essentielles, d’époques intéressantes et de la démarche pionnière d’un homme dont le nom ne s’effaçait guère. Jusqu’au jour où le facteur m’apporta quelques CD à chroniquer, quatre d’abord, plus tard quatre autres encore et enfin deux doubles, présentants tous des enregistrements de Deben Bhattacharya. Au début, je me suis simplement dit qu’il était plus que temps que le support compact rende enfin justice à ce travail immense et à cet homme infatigable ; mais les enregistrements (ceux de Map of India) dataient des années 50 et ne me donnaient guère de trace de l’homme aujourd’hui – le mystère restait intact. Il a fallu attendre deux doubles CD produits par Frémeaux & Associés en 1997 pour sentir une présence plus proche d’un homme toujours en activité et une volonté de reconnaissance de son travail par Frémeaux. Je n’avait pas envie de chroniquer ces disques simplement au milieu des autres chroniques, j’aurais voulu parler enfin de lui, en savoir plus. Patrick Frémeaux lui-même me dit alors au téléphone : « mais rencontrez le donc, il habite Paris ». J’aurais voulu qu’il soit à mes côtés pour enregistrer le silence interloqué qui s’en suivit ! Je n’en revenais pas, Deben Bhattacharya habitait à quelques 300 kilomètres de chez moi et je n’en savais rien. Lui qui m’avait fait découvrir tant de musiques, lui que je connaissais tant sans le connaître aucunement. C’est ce que je lui dis d’emblée : qu’il m’avait fait découvrir tant d’expressions, que ces enregistrements avaient été décisifs dans ma passion pour les musiques du monde. Son visage s’éclaira alors d’un immense sourire et prenant mes deux mains dans les siennes, il me dit que ça lui faisait extrêmement plaisir de rencontrer les gens qui ont écouté et apprécié les musiques qu’il a découvertes et voulu faire découvrir à son tour ; c’était son seul but et de savoir qu’il pouvait être atteint le comblait de joie. C’est comme si nous avions travaillé vingt ans ensemble, sans jamais nous rencontrer et que, soudain, cette rencontre s’opérait. Histoire d’une histoireNé en 1921, à Benares, dans une famille originaire du Bengale, Deben Bhattacharya découvre très vite la musique grâce à son père, médecin, amateur de musiques. En 1951, il est à Londres et approche la BBC avec une idée : proposer des émissions sur la musique en Inde. Il est, en effet, frappé de réaliser que malgré une présence de plus de 200 ans en Inde, les Anglais n’ont aucun  programme radiophonique consacré à ce pays. Son projet est accepté et couronne ses débuts en radio et en diffusion musicale. Un an après, peut-être, sort un premier enregistreur portable, de marque Baird, il s’y essaye avec des musiciens compatriotes vivant à Londres. En 1953, c’est la rencontre avec le directeur du label Argo de chez Decca, qui lui offre un enregistreur de 35 kilos, semi-portable, solide, coffré de bois – l’appareil l’accompagnera pendant des années sur les pistes les plus lointaines. Sa vie s’organise, sur les routes, dans les villages, entre appareil photo et bandes magnétiques. Il se nourrit de musiques, il s’abreuve de chants – une dépendance s’installe et sa passion devient son métier. Enregistrer, photographier, et bientôt filmer, vont devenir son quotidien, son travail, sa joie, son plaisir, son loisir ; il ne fera plus qu’un avec l’enregistreur. Homme-capteur, radio ambulant, lien entre les expressions et les publics ouverts, par delà les frontières. « J’ai eu beaucoup de chance », dit-il, « d’abord de rencontrer des gens compétents et ouverts à la BBC, puis d’en rencontrer beaucoup d’autres tout au long de la route ». Il parle volontiers de plaisir et de chance pour évoquer sa carrière. En 1954, avec une avance financière d’EMI, il part en voiture d’Europe vers l’Inde, avec à son bord son enregistreur et la détermination d’aller à la rencontre des Gitans, de leurs périples et de leurs expressions. Londres – Benares, pour un Latcho Drom avant la lettre, sept mois sur les chemins les plus poussiéreux et les plus musicaux. Il fera ce trajet deux fois par des routes différentes, traquant les expressions tsiganes. Et lorsqu’un jour de détresse de 1962, il arrivera en Inde, complètement dénué de tout après s’être fait dérober du matériel en Turquie, c’est Indira Ghandi elle-même et David Attenborough qui lui viendront en aide pour qu’il puisse terminer son premier film. De ses 76 ans tranquilles, Deben rit de ces embûches et de leurs rebondissements ; on n’a aucun mal à imaginer cet homme au physique avenant, au sourire convaincant, ouvrir les portes avec son charme naturel et son contact franc et simple. Et des portes, il a dû en ouvrir ! De pays en pays (une trentaine), de culture en culture, de sons en images, il a balayé le monde de sa démarche attentive, ramenant sept cent heures d’enregistrements, vingt deux films, quinze mille photos et dias… Une vie de voyages avec une série de port d’attaches successifs en Europe : Londres, Paris, Vienne, la Suède, Paris encore. Le milieu des années 60 fut consacré aux pays communistes de l’Europe de l’Est. Plutôt que de s’installer sur place et devoir supporter les pressions et suspicions éventuelles que le climat de l’époque avait mises en place, il effectua ses nombreux voyages vers la Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Tchécoslovaquie, etc, en revenant chaque fois à Vienne où il avait loué un petit appartement. Ces années furent consacrées à engranger quelques joyaux de sa collection, notamment en Yougoslavie, en Macédoine et en Hongrie où il s’est fait de nombreux amis et a sillonné le pays, de village en village, de surprise en surprise. PionnierBien sûr, on enregistre depuis le début du siècle, les Américains descendaient sur le terrain avec des appareils à rouleau ou à fil, invraisemblables. Mais depuis l’existence de l’enregistreur à bande, Deben Bhattacharya est un pionnier du genre, un des premiers à avoir parcouru de telles distances dans le seul but d’enregistrer, de témoigner en quelque sorte. Sa délicate modestie le pousse à parler plus volontiers des autre que de lui. Il cite avec plaisir, parmi les pionniers du genre, son ami Charles Duvelle, fondateur d’Ocora et spécialiste de l’Afrique (où Bhattacharya n’enregistre pas sinon en Mauritanie et au Maroc), et Gilbert Rouget, autre grand nom de l’ethnomusicologie française et de l’enregistrement ou du film de terrain. Puis il vient à parler d’Alan Lomax qui fut son grand ami, il y a longtemps, et qu’il a perdu de vue. C’est intéressant au plus haute point puisque Lomax, comme Deben Bhattacharya, semble jouir d’une reconnaissance importante aux USA où Rounder entame la réédition en compact de l’ensemble de ses travaux et collectages, soit une collection qui devrait s’élever à une centaine de CD (Cf. article de C. Ribouillault dans le dernier Trad Mag). Deben est comblé de bonheur d’entendre cette nouvelle que je lui apporte. Très clairvoyant sur l’histoire de l’enregistrement de terrain, il me confie soudain que le vrai pionnier, c’est le père de Lomax, John A. Lomax, ce qui est incontestable. Mais là où Deben Bhattacharya a joué ce rôle parmi les premiers de cordées, c’est surtout dans sa démarché elle-même et dans le fait qu’il y consacra sa vie entière, sans relâche. « Je n’ai aucun background académique », insiste-t-il, « ce qui m’intéresse, c’est le ‘humanity side’, le côté profondément humain des musiques » (D. Bhattacharya s’exprime en anglais). A la différence de la plupart des autres, il n’est ni musicologue, ni ethnomusicologue, ni professeur d’université, ni chercheur attiré. Passionné sur les routes des passions, il va, enregistreur en bandoulière, à la rencontre des gens et de leur compagnie qu’il apprécie par dessus tout. « Ce que j’ai toujours aimé, c’est de me retrouver dans un village, pour une fête, un mariage, un rassemblement, y prendre part et me sentir des leurs finalement. C’est et ça a toujours été mon grand plaisir : comprendre les peuples rencontrés, ce qu’ils font, ce qu’ils sont, à travers leurs expressions musicales ».Plus de cent trente LPDes sept cents heures enregistrées, bobines métalliques rangées par ordre chronologique sur l’un des murs de son petit bureau (1951 au dessus à gauche, 1996 en dessous à droite), seuls quelques 20 % ont vu le jour sous forme d’enregistrements commerciaux. Entre 130 et 150 LP balisent cette œuvre gigantesque. Deben Bhattacharya promet de s’atteler à une tâche qui me semble importante : dresser la liste exhaustive de ces disques et de leurs labels d’origine. La série la plus prestigieuse et la plus importante est certes celle qu’il créa pour Argo sous le titre « The living tradition ». Une photo en couverture, un texte succinct et les détails des plages en verso, le tout de la plume et des appareils de Deben. C’était sa collection et elle demeure incontournable, qu’elle nous emmène au Bengale ou en Macédoine (une quarantaine de titres en tout). Argo devait hélas disparaître un jour, laissant le collecteur se consacrer essentiellement à ses films pendant une bonne dizaine d’années, jusqu’à ce que le compact daigne enfin recevoir ses enregistrements. Philips en Hollande lui ouvrit également ses portes pour une collaboration fructueuse, de plus de vingt cinq disques, basée sur une amitié entre le producteur et lui-même. Boite à Musique (BAM) et le Club Français du Disque (Musidisc) consacrèrent son nom en France avec un total de quelques vingt cinq disques que vinrent encore renforcer d’autres productions chez Ocora. En Suède, c’est Caprice qui lui ouvrit ses portes, avec une qualité de production et d’édition irréprochable : livrets imposants, photos, travail en profondeur – au total une petite dizaine de LP. Ajoutez encore Columbia, HVM, Supraphone, et enfin Westminster et Angel aux USA. Sur ce dernier label, quelques perles rares virent le jour de l’autre côté de l’Atlantique uniquement, hélas, notamment huit faces consacrées aux musiques juives de huit pays différents, avec cartes, photos, etc… De quoi faire pâlir un collectionneur, mais surtout un amateur ! Comme une abeille, cet homme a butiné à travers les champs du monde et a essaimé, avec la même délicatesse et discrétion, aux quatre coins du monde. Aussi difficile à suivre dans ses périples de collectes que dans ceux de ses éditions. Une masse considérable de travail éparpillée, divisée, impossible à rassembler aujourd’hui. Qui, sinon lui, possède l’intégralité de cette collection LP ? Ajoutez à cela ses vingt deux films sur les musiques d’Inde, Chine, Bali, Turquie, Tibet, Sri Lanka, Taïwan, Thaïlande, Népal et Hongrie, tous édités en vidéo par Microworld House à Londres et disponibles en anglais uniquement, ainsi qu’une série impressionnante de cassettes audio, dont certains avec livrets et diapositives, édités par la même maison anglaise.Frémeaux & Associés à la rescousseFaut-il regretter les LP épuisés qui ne reverront guère le jour ou faut-il regretter l’absence évidente d’une collection digne de ce nom qui s’ouvrirait sans limites à l’œuvre et à la personnalité de Deben Bhattacharya ; et que celui-ci reste libre de piocher dans ses trésors, inédits ou non, pour alimenter les thématiques de son choix ? Que l’on se rassure, la deuxième solution est en route et me semble la bonne. Frémeaux & Associés, avec le courage qu’on lui connaît et la démarche didactique qui en fait un label de pointe pour un marché s’amateurs, se lance une fois de plus dans une juste aventure. Une collection de double CD baptisée « The Deben Bhattacharya Collection » : un feu vert absolu qui autorise à l’auteur un livret épais où textes et photos (de 20 à 25) se succèdent en une cinquantaine de pages. « J’avais l’habitude qu’on me dise : ‘non, Deben, c’est trop, ce sera trop cher’, mais avec Frémeaux, c’est le contraire, l’attitude est courageuse ». Les quatre CD que Map Of India lui avaient consacrés coûtaient trop cher à l’éditeur et cette série ne se vendra plus qu’en Inde, le reste se fondant dans le nouvelle série de Frémeaux. Deux doubles CD viennent d’ouvrir cette collection : « Music of India volume I » et « Music of China volume I ». Deux magnifiques voyages, sur des enregistrements de qualité, à la découverte de ragas joués sur rudravina et surbahar ainsi que de chants de salons de musique au Bengale, d’un côté, et de pièces instrumentales raffinées sur instruments à cordes de soie, suivies de ballades et histoires accompagnées, de l’autre côté. Un excellent début, une reconnaissance qui s’installe, une collection de qualité assurée pour ceux qui se méfient des métissages inutiles du commerce de la world music. Fiez-vous à cette série, elle vous emmènera sur les chemins dont Deben n’a jamais voulu s’écarter. « La musique est comme elle est, il n’y a aucune raison de la transformer », dit-il, « il faut l’aimer comme elle est, là où elle est ; pourquoi la mélanger avec d’autres ? Je n’ai aucun jugement à donner, je tiens simplement à dire que je n’aime pas ça ». L’avenir s’annonce prometteur, puisque Deben me dit travailler actuellement au coffret suivant qui sera consacré aux musiques gitanes. « Donnez-moi dix ans encore » jette-t-il, la tête pleine de projet. Il retourne enregistrer au Bengale l’été 1997, il travaille activement pour Frémeaux, il bénit son matériel et ses bandes restées intactes, même les plus anciennes. Cet homme aime la vie et le transmet admirablement. Puissent Frémeaux et lui parcourir une longue route ensemble et que nos discothèques s’enrichissent enfin du fruit de leur travail commun et de l’esprit de Deben Bhattacharya, globe-trotter des petites aiguilles et de la dignité humaine. L’histoire des musiques et de leur enregistrement est en train de se réécrire, en compact ! Lomax et Bhattacharya devraient à eux seuls nous fournir suffisamment pour les quelques années à venir. Qu’ils en soient remerciés et leur travail salué à sa juste valeur !     Étienne BOURS – TRAD MAGDeben Bhattacharya nous a quitté en septembre 2001. En juin 2007, Jharna Bose-Bhattacharya fait don des archives sonores de son mari à la BNF (Bibliothèque nationale de France).
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Dans ce CD dont réunis des documents sonores exceptionnels, religieux et profanes, témoignages d’un monde tibétain en exil, qui perpétue ses traditions dans la conservation et la transmission de son héritage culturel. Ils ont été enregistrés par Deben Bhattacharya, cinéaste et chasseur de sons, en 1975 au Sikkim (monastère de Rumtek, école Enchey à Gantok), et en 1979 en Inde (monastère de Ghoom, Dharamsala, temple de Sarnath).  A.W. – MARCO POLO MAGAZINE
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Ce disque fait partie des nombreux enregistrements réalisés par Deben Bhattacharya, grand collectionneur et réalisateur de films. Il a réalisé plus de 130 disques de musique folklorique et classique, enregistrés dans près de trente pays. Cet enregistrement fut réalisé dans des temples des monastères tibétains en Inde. Outre la musique sacrée, ce CD contient également de la musique populaire enregistrée dans les écoles du Sikkim en 1975. La musique sacrée consiste en des récitations et chants de textes religieux. Le chant et la récitation des textes sacrés sont ponctués par des interludes instrumentaux joués sur des instruments à vents et des percussions. En ce qui concerne la musique populaire, il s’agit dans ce CD d’enregistrements réalisés dans une école où l’on entend aussi les filles et garçons qui chantaient et dansaient pour Deben Bhattacharya qui enregistrait. Les instruments utilisés n’accompagnent pas la voix mais servent de ponctuation. Tandis que la voix chante des textes sacrés, les instruments s’en font l’écho. Parmi les instruments utilisés, il y a des trompes, des flûtes, un pipeau, des tambours, de grandes et de petites cymbales, des cloches. Marie-Paule BONNÉ – TRAD MAGAZINE
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“Deben Bhattacharya est un de ces collecteurs de musiques sans lesquels notre monde n’aurait peut-être plus de mémoire”. B. DICALE, LE FIGARO
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“Music of Tibet. Les apaisantes prières des lamas, enregistrées en 1975 dans les temples et monastères tibétains et Sikkim, alors sur le point d’être rattaché à l’Inde. En contrepoint, des fragments de musiques populaires, chansons et danses, captés la même année dans des écoles de la région. L’ensemble est doux : surtout des litanies et des psalmodies.“ TÉLÉRAMA
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    JENSEY
    LAMA DE KALIMPONG
    LAMA DE KALIMPONG
    00:20:25
    1979
  • 2
    LECTURE TEXTE SACRE PAR LAMA DU PRINCIPAL MONASTER
    LAMA DU PRINCIPAL MONSTERE
    LAMA DU PRINCIPAL MONSTERE TIBETAIN
    00:07:42
    1979
  • 3
    TROIS MOINES EN PRIERES A SARNATH
    00:03:38
    1979
  • 4
    CEREMONIE DU TEMPLE DE LA SECTE DRUGPA KA GYU
    SECTE DRUGPA KA GYU
    SECTE DRUGPA KA GYU
    00:10:28
    1979
  • 5
    TUCHO DAWE DUCHI
    LAMAS TIBETAINS
    LAMAS TIBETAINS SECTE DU VOL DE NUIT CHAPEAU ROUGE
    00:08:45
    1975
  • 6
    EMA LINCHEY
    ECOLE ENCHEY
    ECOLE ENCHEY
    00:02:50
    1975
  • 7
    DANSE POPULAIRE KHAMPA
    ECOLE ENCHEY
    DISTRICT DE KHAMP
    00:04:53
    1975
  • 8
    CHANT PATRIOTIQUE KHAMPA
    ECOLE ENCHEY
    DISTRICT DE KHAMP
    00:02:47
    1975
  • 9
    CHANSON KHAMPA TASHI
    ECOLE ENCHEY
    DISTRICT DE KHAMP
    00:00:53
    1975
  • 10
    LES CONQUES RESONNENT
    00:01:40
    1979
Livret

Music of Tibet - FA5069

THE DEBEN BHATTACHARYA COLLECTION
Music of Tibet
Au cours de l’année 1975, Deben Bhattacharya s’est rendu au Sikkim. C’était une époque troublée sur le plan politique puisque le Sikkim était en train d’être rattaché à l’Inde. Cependant, la communauté indienne semblait peu affectée par ces troubles. A Gangtok, les écoliers chantaient et dansaient volontiers pour Deben Bhattacharya qui enregistrait avec son Nagra. Deben Bhattacharya a également visité le monastère de Rumtek et a eu le privilège de rencontrer le Karmapa, ou chef spirituel. Les jeunes lamas vêtus
de robes rouges couraient dans le mo­nastère avec des sourires espiègles. Ils se préparaient à devenir moines mais n’avaient pas perdu l’esprit joueur des jeunes garçons. Son expérience fut semblable lorsqu’il se rendit dans d’autres régions de l’Himalaya pour enregistrer et réaliser deux documentaires. A Dha­ramshala, les jeunes lamas jouaient en se suspendant aux branches des arbres ce qui les amusait beaucoup.
Ces tibétains ont toujours vécu en Inde, en préservant leur mode de vie et leur pratiques religieuses. Pourtant, quand les Chinois envahirent le Tibet en 1959 et occupèrent le pays sans rencontrer aucune résistance, environ 100 000 tibétains s’enfuirent pour suivre leur chef spirituel, le Dalaï-lama, en Inde. Ils y furent accueillis comme les habitants d’un pays voisin et ami. Avant 1959, il y avait plus de 3000 grands monastères et 200 000 moines au Tibet, mais la plupart de ces monastères furent détruits à la suite de l’occupation chinoise. Aujourd’hui, les réfugiés tibétains en Inde ont établi une centaine de monastères. La musique présentée sur ce CD a été enregistrée dans des temples et des monastères tibétains en Inde, construits avant et après l’occupation chinoise du Tibet.
Il y a également sur ce CD, en plus de la musique sacrée, des enregistrements de musique populaire réalisés dans des écoles du Sikkim en 1975.
Pendant ses voyages de 1979, Deben Bhattacharya a réalisé deux films:
“Le chant du Lama” et “Echos du Tibet” qui font partie d’une série de 22 films intitulée “Aspects de l’Asie”.
La musique traditionnelle tibétaine, qu’elle soit sacrée ou profane, joue un rôle précis dans la vie quotidienne. Elle a permis aux Tibétains de lutter contre le désespoir et les a aidés à préserver leur dignité et leur respect d’eux-mêmes. Au cours de la première moitié du septième siècle, le roi tibétain Song-Tsen-Gampo fit de grands efforts pour favoriser l’introduction et l’installation du bouddhisme indien au Tibet. Il envoya en Inde des spécialistes étudier l’approche indienne de la vie spirituelle et de la vie matérielle. De célèbres savants bouddhistes furent invités au Tibet, entre les 7e et 13e siècles, comme hôtes des rois tibétains qui tentaient d’infléchir le pouvoir des anciens prêtres Böns, issus du chamanisme. Ces derniers exerçaient une grande influence sur la population en exploitant leur peur du surnaturel. Malgré l’épanouissement du bouddhisme au Tibet, la religion Bön ne disparu pas complètement. Les deux religions se mélangèrent tout en conser­vant chacune une identité distincte. Les évolutions des différentes sectes lamas illustrent cette période historique intéressante durant laquelle le Boud­dhisme et le Bön vécurent côte à côte.
L’alphabet tibétain d’aujourd’hui, les arts religieux et l’architecture furent introduits au Tibet durant cette période: cette culture a continué de s’épanouir pendant plusieurs siècles. Cette longue période d’échanges continus entre le Tibet et l’Inde, qui dura pendant treize siècles d’affilés, ne semble marquée par aucune discorde ou conflit entre les deux pays. Aujourd’hui, les Tibétains sont considérés comme les autres Indiens et font partie d’une population qui compte un million de personnes.
La musique sacrée tibétaine
Comme au Tibet, la musique des monastères et des temples construits en Inde consiste en récitations et chants de textes religieux et enseignements des grands maîtres du passé. Des citations de ces enseignements sont inscrites sur des banderoles et des roues de prières, que l’on trouve près des temples et des maisons. Les bouddhistes ne prient pas pour obtenir des bienfaits matériels. Les chants représentent les enseignements de Bouddha et leur interprétation par des savants et des adeptes vénérés. Ils constituent ainsi un vaste ensemble de littérature théologique et ont contribué à l’évolution d’un grand nombre de sectes au Tibet, chacune suivant un chemin spécifique tracé par un enseignant particulier. L’entraînement à la récitation commence à un jeune âge. La discipline monastique stricte encourage les jeunes novices à apprendre les textes religieux et les enseignements par cœur.
Le Bouddhisme est une religion de congrégation et la musique des temples est austère et basée sur la récitation. Le ser­vice au temple commence par la récitation du «trisharanam», les trois maisons ou points centraux du Bouddhisme, qui disent:
«Buddham sharanam gacchami,
dhammam sharanam gacchami,
sangham sharanam gacchami»
«Je cherche refuge en Bouddha
Je cherche refuge en dhamma    
(la foi)
Je cherche refuge en sangha (l’union des moines).»
Le chant et la récitation des textes sacrés sont ponctués périodiquement par des interludes instrumentaux joués sur des instruments à vents et des percussions qui résonnent.
La musique populaire tibétaine
Les chansons et les danses présentes sur ce CD ont été enregistrées en 1975 à l’école Enchey de Gangtok, au Sikkim. Des garçons et des filles chantaient et dansaient joyeusement pour Deben Bhattacharya qui enregistrait. Les changements politiques et les événements locaux ne semblaient pas affecter les écoliers. Leur chants et leurs danses reflètent leur amour de leur pays et de ses traditions.
Les instruments
Les temples de l’Himalaya indien sont exactement les mêmes que ceux du Tibet, le Tibet étant un pays de montagnes, la population emploie des instruments à réverbération pour la musique de temple. Ils se peut que ces derniers trouvent leur origine dans le chamanisme. Les instruments ne sont pas utilisés pour accompagner les voix, mais comme ponctuation, comme pour accorder un repos à la voix et un temps de méditation sur les mots sacrés. Il y a aussi un autre aspect à ces instruments: tandis que la voix chante les textes sacrés, les instruments s’en font l’écho pour que le monde entier puisse les entendre.
Les instruments joués dans le temple et lors des cérémonies monastiques sont les suivants :
Dung-chen: trompe conique du Tibet, généralement en cuivre rouge et décorée d’argent. Le tube conique du Dung-chen varie en longueur, entre un mètre et demi et deux mètres. Pour être joué, il doit être posé à terre ou sur un support. Certains des Dung-chen utilisés par les Tibétains en Inde ont une forme semblable à un télescope ce qui les rend plus faciles à transporter. C’est un excellent instrument à écho.
Gyaling: instrument en roseau à double hampe qui ressemble au Shehnai indien. Le Gyaling est utilisé dans la musique des temples pour apporter un phrasé mélo­dique pendant les interludes ins­tru­mentaux.

Rkan-dun: fabriqué à partir d’os humains (le fémur), le pipeau Rkan-dun est joué par certaines sectes telles que les Drugpa-ka-gyu pendant leurs cérémonies du temple.
Nga: tambour biface, en forme de roue, le Nga est joué avec un bâtonnet incurvé en bois. Bien que les deux faces soient couvertes de peau de yak, une seule peut être frappée à la fois. Il est parfois joué avec deux bâtonnets, l’un frappé sur le corps en bois, l’autre sur la peau tendue.

Daru: semblable au Damaru indien, le tambour Daru a une forme de sablier et est joué avec une paire de cordes attachées à sa taille étroite.
Rolmo: paire de grandes cymbales de bronze.
Singyen: paire de cymbales accrochées au doigt, en bronze.
Tilpo: cloche jouée à la main, en bronze ou en cuivre.

Lingbu: flûte de bambou transversale à six trous.
Arga: clochette accrochée à la cheville.
Tingsha: petite cymbale frappée avec un bâtonnet à tête métallique.
Les danses et les chansons populaires tibétaines sont accompagnées de certains de ces instruments.
TITRES

1/ Jensey.
Cérémonie du feu exécutée par Gelugpa (la Secte jaune) en mémoire des morts et conduite par le grand Lama de Kalimpong (Himalaya oriental). Des offrandes de riz, de graines, de beurre cuit, d’une herbe spécifique et de morceaux de papier sur lesquels étaient inscrits le nom des morts étaient dispersés au dessus d’un autel où brûlaient de hautes flammes. Pendant la cérémonie, une procession funéraire s’approcha du grand Lama pour recevoir sa bénédiction avant la crémation. Les chant consistent principalement en la récitation des noms des disparus. Les interludes instrumentaux sont joués sur un Gyaling, un Nga, un Rolmo et un Tilpo.
La cérémonie fût enregistrée au monastère de Ghoom en 1979, au Darjeeling, Himalaya oriental.
2/ Lecture des textes sacrés par les lamas du principal monastère tibétain de Dharamshala, siège du Dalaï lama en Inde.
Reprise alternativement par différents moines, cette lecture est ininterrompue vingt-quatre heures durant et se poursuit ainsi pendant plusieurs mois. Il s’agit d’un événement annuel.
Enregistré à Dharamshala, en Octobre 1979.
3/ Trois moines en prière à Sarnath.
Cérémonie du matin en louange à Bouddha et à ses idéaux, au temple de la secte de Mahayana à Sarnath. C’est à Sarnath que Bouddha a fait son premier sermon, il y a 2500 ans. Plusieurs sectes bouddhistes du monde entier y ont construit des temples et des sanctuaires en témoignage de leur vénération pour Bouddha.
Enregistré dans un temple à Sarnath, en 1979.
4/ Cérémonie du temple de la secte Drugpa-ka-gyu.
Cette célébration annuelle du 10e jour du mois lunaire est la commémoration de la naissance du moine indien Padma­sambhava. Invité par le dirigeant du Tibet, son séjour marque l’introduction du bouddhisme dans le pays. Cet anniversaire célébré par la secte Drugpa-ka-gyu fut introduit en Inde depuis le Tibet Oriental. La récitation des mots sacrés est ponctuée de moments de musique instrumentale, jouée sur des Dung-chen, deux Rkan-duns, un Gyaling, un Nga et un Rolmo.
Enregistré en Octobre 1979 au temple Drugpa-ka-gyu, à Tashijong, Himalya central.
5/ Tucho Dawe Duchi.
Prière de l’après-midi au monastère de Rumtek.
Bien que ces textes puissent être récités à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, cet enregistrement représente la prière de l’après-midi qui se tient au temple du monastère de la Secte du Chapeau Rouge à Rumtek. Les lamas tibétains de la secte du Chapeau Rouge qui vivent dans ce monastère sont entretenus par le roi de Bhutan. La récitation est ponctuée par une musique jouée sur les instruments suivants: une paire de Gyaling, un Nga, un Daru, le Singyen et un Tilpo. Ceci n’est qu’un court extrait d’une cérémonie qui dure presque deux heures.
Enregistré en Avril 1975 à Rumtek, Sikkim, Himalaya oriental.
6/ Ema Linchey.
Danse tibétaine exécutée par 6 filles et 6 garçons. Il s’agit d’une danse populaire religieuse accompagnée par 3 Lingbu (flûte transversale à six trous).
Enregistré à l’école Enchey, à Gangtok, Sikkim, le 6 Avril 1975.
7/ Danse populaire Khampa.
Traditionnellement exécutée par les Tibétains qui vivent dans le district de Khamp. 6 filles et 6 garçons dansent, tandis que 7 filles et 1 garçon de l’école Enchey les accompagnent avec une chanson intitulée “Utta utta Lhasa Ling Lautta”. Le thème de la chanson est la louange du merveilleux paysage de Lhasa. Les instruments sont les suivants : une paire de cymbales (Rolmo), une clochette de cheville (Arga) et une cymbale frappée avec une bâtonnent à tête de métal (Tingsha).
Enregistré à l’école Enchey, Gangtok, Sikkim, en Avril 1975.
8/ Chant patriotique Khampa.
Chant tibétain exprimant des voeux de bonheur pour le pays.
Enregistré à l’école Enchey, Gangtok, Sikkim, en Avril 1975.
9/ Chanson Khampa Tashi
Chantée à la fin du programme, cette chanson apporte sa bénédiction à tous.
Enregistrée à l’école Enchey, Gangtok, Sikkim, en Avril 1975.
10/ Les conques résonnent.
Deux jeunes moines soufflent dans les coquillages à Dharamshala.
Enregistré à Dharamshala en 1979.

Jharna Bose-Bhattacharya

© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS, GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2003
THE DEBEN BHATTACHARYA COLLECTION
Music of Tibet
During the year 1975, Deben Bhattacharya traveled to Sikkim. This was a moment of political turmoil as Sikkim was being merged to India. However, the Indian community there seemed rather unaffected by the troubles. In Gangtok the schools proudly presented their songs and dances before the Nagra recorder. Besides the schools Deben Bhattacharya visited the Rumtek monastery and had the privilege of meeting the Karmapa, or spiritual leader. Young lamas in red robes ran around with mischievous smiles. They were growing up to be monks but had not lost their boyish playfulness.
Similar was his experience when, in 1979, he traveled to other parts of the Himalayas to record and shoot two documentary films. In Dharamshala, the young lamas were hanging from the branches of trees having a great time.
These Tibetans have always lived in India maintaining their lifestyle and their religious practices. However, when the Chinese invaded Tibet in 1959 and occupied the country without any resistance, about 100 000 Tibetans followed their spiritual and temporal leader the Dalai Lama into exile to India. They were welcomed as people from a friendly and neighboring country. Before 1959 there used to be over 3 000 large monasteries and over 200 000 monks in Tibet but the majority of these monasteries have been destroyed since the Chinese occupation. Today, the Tibetan refugees in India have established about one hundred monasteries.
The music in this CD was recorded in the Tibetan temples and monasteries in India, both before and after the Chinese occupation of their country. Apart from the sacred music, the folk music on this CD was recorded in a school in Sikkim in 1975.
Deben Bhattachaya made two films during his travels in 1979 : - ‘The Chanting Lama’ and ‘Echoes from Tibet’ which belong to a series of 22 films called “Asian Insights”. Sacred or secular, the music from the living tradition in Tibet serves a definite function in everyday life. It has also sustained the Tibetans in their despair and helped them retain their self-respect and dignity as refugees in a foreign land. A steady organized effort in introducing Buddhism from India into Tibet was initiated during the first half of the seventh century by the Tibetan King Song-Tsen-Gampo. He sent specialists to India to study the Indian approach to spiritual and material life. Renowned Buddhist scholars and monks were invited to Tibet between the 7th and the 13th centuries as guests of the Tibetan kings who were trying to curb the power of the shamanists, the old ‘Bon’ priests. They exerted great influence over the population by exploiting their fear of the supernatural. Although Buddhism flourished in Tibet, ‘Bon’ did not die. Both religions mingled with one another but retained their separate identities. The evolution of different lamaistic sects illustrated this interesting historical situation where Buddhism and Bon lived side by side. The current Tibetan alphabet, the religious arts and architecture were introduced into Tibet during this period and this culture continued to flourish for centuries. During the long continuous contact that has lasted for thirteen centuries between Tibet and India, we have no historical evidence of any discord or conflict between the two countries. The Tibetans live as Indians, as an integral part of a population which counts a billion people.
Tibetan sacred music
As in Tibet, the music of the monasteries and temples built in India consists of chants and recitations of the religious texts and teachings of the great masters of the past. Quotations from these teachings are inscribed on flags and on prayer wheels, which are found near temples and dwellings. Buddhists do not pray for material benefits. The chants represent Buddha’s teachings as well as their interpretation by revered scholars and devotees. These have given rise to a vast repository of theological literature and contributed to the evolution of a large number of sects in Tibet, each following a specific path charted by a particular teacher. The training in recitation starts at an early age.  Strict monastic discipline encourages young novices to learn religious texts and teachings by heart. Buddhism is a congregational religion and it’s temple music is austere and recitational. The temple service begins with the recitation of the ‘trisharanam’, the three shelters or focal points of Buddhism, which say:
‘Buddham sharanam gacchami,
dhammam sharanam gacchami,
sangham sharanam gacchami.’ :
I seek refuge in the Buddha,
I seek refuge in dhamma (faith),
I seek refuge in the sangha (the union of monks).
The chants and recitations of the sacred texts are periodically punctuated by ins­trumental interludes consisting of echoing wind instruments and drums.
Tibetan folk music
The folk songs and dance music presented in this CD were recorded in 1975 at the Enchey school in Gangtok, Sikkim. The boys and girls sang and danced, performing before Deben Bhattacharya. while he recorded. The political changes and local events did not seem to affect the school children. Their songs and dances reflect their love for their country and it’s traditions.
The instruments
The temples in the Indian Himalayas are just as they are in Tibet. Being a mountain country, Tibet employs echo generating instruments for its temple music. These may have developed from its shamanistic roots. The instruments are not used for accompanying the voice but as a punctuation, as if to give the voice a rest while allowing time to meditate upon the sacred words. This has also another aspect: while the voice chants the sacred texts, the instruments echo them for the world to hear. The instruments played  for the temple and monastic ceremonies are described below:
Dung - chen - a conical trumpet from Tibet, usually made of red copper and decorated with silver. The conical tube of the Dung - chen varies in length from one and a half to two meters. When played, it has to be supported or rested on the earth. Some of the Dung-chens used by the Tibetans in India are made in telescopic form for the convenience of transportation. It is an excellent instrument for generating echoes.

Gyaling: A double reed instrument resembling the Indian Shahnai. The Gyaling is used in temple music for providing melodic phrases during the musical interludes.
Rkan-dun: Made of human thighbones, the bone - pipe, Rkan - dun, is played by certain sects such as the Drughpa-ka-gyu during their temple ceremonies.
Nga: A wheel shaped double-headed drum, the Nga is played with a curved wooden stick. Although both heads of  the drum are covered with Yak- skin, only one of the heads is played at a time. It is sometimes beaten with 2 sticks one on the wooden body and one on the skin.
Daru : Similar to the Indian Damaru, the Daru has an “hourglass” figure and is played with a couple of knotted strings tied to it’s narrow waist.
Rolmo: A pair of large cymbals made of brass.
Singyen: A pair of finger cymbals made of bronze
Tilpo: A hand bell made of brass or bronze.
Lingbu: Transverse bamboo flute with 6 holes.
Arga: Ankle bell.
Tingsha: A small cymbal struck with a brass- headed stick.
Tibetan dance and songs are accompanied by some of these above instruments.
TITLES
1) Jensey : Fire ceremony performed by the Gelugpa (Yellow sect) in memory of the dead and conducted by the chief Lama of Kalimpong in the Eastern Himalayas. Offerings of rice, grains, cooked butter, a special type of grass and pieces of paper bearing the names of the deceased were cast onto an alter of blazing fire. During the ceremony, a funeral procession came to the chief Lama for his blessing before cremation. The chanting consists mainly of reciting the names of the deceased. The instrumental interludes are played on the Gyaling, a Nga, A Rolmo and a Tilpo.
The ceremony was recorded in the Ghoom monastery in 1979 in Darjeeling in the Eastern Himalayas.

2) Reading of the sacred texts by the Lamas of the main Tibetan temple in Dharamshala, the seat of Dalai Lama in India. Taken in turn by different monks, the reading continues around the clock and lasts for several months. This is an annual event. Recorded in Dharamshala, October 1979.
3) Monks at prayer in Sarnath. Morning ceremony in praise of Buddha and his ideals in the temple of the Mahayana sect in Sarnath. Buddha is known to have delivered his first sermon in Sarnath 2500 years ago. A number of Buddhist sects from all over the world have also built temples and shrines in Sarnath as an expression of their reverence to Buddha. This was recorded in a temple at Sarnath in 1979.
4) Temple ceremony of the Drugpa-Ka-Gyu sect.  This annual occasion on the 10th day of the Lunar month is to commemorate the birthday of the Indian scholar monk Padmasambhava. His invitation by the ruler of the country resulted in the introduction of Buddhism to Tibet. Celebrated by the Drugpa-ka- gyu sect that came to India from Eastern Tibet. The recitations of the sacred words are alternated with instrumental music provided by a pair of Dung-chens, a couple of Rkan-duns, the Gyaling, the Nga and the Rolmo. Recorded in October 1979 at the Drupa-ka-gyu temple at Tashijong in the Midwestern Himalayas.
5) Tucho Dawe Duchi: afternoon prayer at Rumtek monastery. Although these texts can be recited at any hour of the day or night, this recording represents the afternoon ceremony held at the Tibetan monastic temple of the Red Hat sect in Rumtek. The Tibetan Lamas of the Red Hat sect living in the Rumtek monastery are sustained by the king of Bhutan. The recitation is punctuated by music provided by the following instruments, a pair of Gyalings, a Nga, a Daru, the Singyen and a Tilpo. This is a short extract from a ceremony. which lasts almost two hours. Recorded in Rumtek, Sikkim in the Eastern Himalayas in April 1975.
6) Ema Linchey. Tibetan dance per­formed by 6 girls and 6 boys. It is a religious folk dance accompanied by 3 Lingbu (Transverse flute with 6 holes). Recorded at Enchey school, Gangtok, Sikkim on April 15, 1975.
7) Khampa folk dance. Traditionally performed by Tibetans who live in the Kham district. Six girls and six boys dance while seven girls and one boy from the Enchey school accompany them with a song called «UTTA UTTA LHASA LING LAUTTA». The theme of the song is in praise of the beautiful landscape of Lhasa. The ins­truments are :1 pair of Cymbals (Rolmo), one ankle bell (Arga) and one cymbal with a brass headed stick (Tingsha). Recorded at Enchey school, Gangtok, Sikkim in April 1975.
8) Khampa Patriotic song. A Tibetan song expressing good wishes for the country. Recorded at Enchey school, Gangtok, Sikkim in April 1975.

9) Khampa Tashi song. Sung at the end of the program, expressing blessings to all. Recorded at Enchey school, Gangtok, Sikkim in April 1975.
10) Conch shell blowing. The shells blown by two young monks at Dha­ramshala. Recorded at Dharamshala in 1979.
Jharna Bose-Bhattacharya
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS, GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2003
Deben Bhattacharya
Le domaine de prédilection de Deben Bhattacharya est la collection, le tournage et l’enregistrement de la musique folklorique, la chanson, la danse ainsi que la musique classique en Asie et en Europe.
Depuis 1955, il a réalisé des films éducatifs, des documentaires, des disques, des brochures, des émissions radiophoniques et des concerts en direct relatifs à ses recherches. Il a également édité des traductions de la poésie médiévale de l’Inde.
Entre 1967 et 1974, il a produit des films éducatifs, des disques, des brochures et des concerts pour des écoles et des universités en Suède, sponsorisé par l’institut d’état de la musique édu­cative: Rikskonsorter.
Ses travaux ont également consisté en documentaires pour la télévision ainsi que des émissions sur le folklore, les tra­ditions... pour : • British Broadcasting Corporation, Londres • Svorigos Radio, Stockholm • Norsk Rikskringkasting, Oslo • B.R.T. - 3, Bruxelles • Filmes ARGO (Decca), Londres • Seabourne Enterprise Ltd., R.U. • D’autres stations de radio en Asie et en Europe.
Deben Bhattacharya a réalisé plus de 130 disques de musique folklorique et classique, enregistrés dans près de trente pays en Asie et en Europe. Ces disques sont sortis sous les étiquettes suivantes : • Philips, Baarn, Hollande • ARGO (Decca), Londres • HMV & Columbia, Londres • Angel Records & Westminster Records, New York • OCORA, Disque BAM, Disque AZ, Contrepoint, Paris • Supraphone, Prague • HMV, Calcutta • Nippon Records, Tokyo.
Deben Bhattacharya est également l’auteur de livres de traduction de la poésie médiévale indienne. Ces ouvrages ont été préparés pour la série de l’UNESCO, East-West Major Works, publiés simultanément en Angleterre et aux Etats-Unis par G. Allen & Unwin, Londres, et par le Grove Press, New York, ainsi que Hind Pocket Books, New Delhi. Les titres comprennent : • Love Songs of Vidyapati • Love Songs of Chandidas • The Mirror of the Sky: songs of the bards of Bengal • Songs of Krishna.
Deben Bhattacharya fait paraître en 1997, une collection de coffrets thématiques chez Frémeaux & Associés, regroupant ses meilleurs enregistrements de Musique du Monde et dotés de livrets qui constituent un appareil critique de documentation incomparable.
Deben est décédé le 23 juillet 2001 à Paris.
Deben Bhattacharya is a specialist in collecting, filming and recording traditional music, song and dance in Asia, Europe and North Africa.
Since 1955 he has been producing documentary films, records, illustrated books and radio pro­grammes related to many aspects of his subject of research.
His films for TV and programmes for radio on traditional music and rural life and customs have been broadcast by: • the BBC, Thames Television, Channel Four, London • WDR-Music TV, Cologne • Sveriges Radio/TV, Stockholm • BRT-3, Brussels • Doordarshan-TV, Calcutta • English TV, Singapore • and various other radio and television stations in Asia and Europe.
Deben Bhattacharya has produced more than 130 albums of traditional music recorded in about thirty countries of Asia and Europe.  These albums have been released by: • Philips, Baarn, Holland • ARGO (Decca Group), London • HMV & Columbia, London • Angel Records & Westminster, New York • OCCORA, Disque BAM, Contrepoint, Paris • Supraphone, Prague • HMV, Calcutta • Nippon-Westminster & King Records, Tokyo.
In addition, Deben Bhattacharya is the author of books of translations of Indian medieval poetry and songs.  These publications have been prepared for the UNESCO’s East-West Major Works series published simultaneously in England and the USA by G. Allen & Unwin, London, and by the Grove Press, New York, and by Hind Pocket Books, New Delhi.  The titles include: • Love Songs of Vidyapati • Love Songs of Chandidas • The Mirror of the Sky/Songs of the Bards of Bengal • Songs of Krishna.
Deben Bhattacharya released a new thematic collection in a  double Cd Set, published by Frémeaux & Associés, with booklet comprising essential documentary and musicological information.
Deben died on July 23, 2001 in Paris.
“Deben Bhattacharya est un de ces collecteurs de musiques sans lesquels notre monde n’aurait peut-être plus de mémoire”.
B. Dicale, Le Figaro
“Music of Tibet” présente la musique traditionnelle tibétaine dans son caractère sacré, comme l’illustration artistique du bouddhisme, mais aussi dans sa dimension profane, par les chants de la culture populaire qui rythment la vie quotidienne.
Ce coffret est la documentation sonore pour l’approche de ce merveilleux berceau de l’humanité.
Patrick Frémeaux
Music of Tibet introduces the religious aspect of Tibetan music as an artistic illustration of Buddhism. 
It also represents the popular culture through folk songs that are a part of daily life. 
This musical document is a witness to the splendour of this ancient civilization.

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