Caraïbes / Etats-Unis - Du calypso au ska
Caraïbes / Etats-Unis - Du calypso au ska
Ref.: FAL3210

Un livre de Bruno Blum 

Ref.: FAL3210

EAN/ISBN : 9782382832103

Label :  FREMEAUX & ASSOCIES

Nb de pages : 498 pages

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Présentation

« La fusion musicale des Antilles et États-Unis a été la pionnière des mélanges culturels de notre temps. Regarder en face ce tableau musical est donc une essentielle leçon d’histoire. »
Bruno BLUM

Dans l’histoire américaine, les musiques des Caraïbes sont l’éléphant au milieu de la pièce. Elles sont l’évidence — mais tabou, passées sous silence. Les musiques américaines ont bouleversé le monde et doivent beaucoup aux Caraïbes. Pourtant, leur rôle crucial dans le développement de ces musiques est largement occulté. On connaît souvent les versions américanisées issues de la diaspora, mais le blues et le jazz caribéens, pourtant remarquables, restent méconnus. Pour joindre l’écoute à la lecture, chaque chapitre correspond à un coffret CD disponible chez Frémeaux et Associés. Spécialiste des musiques des Caraïbes comme des États-Unis, Bruno Blum dévoile ici avec érudition une relecture radicale qu’une part très substantielle des musiques américaines modernes sont une émanation des Caraïbes : jazz, salsa, rap, soul, ska, funk, etc. qui ont des origines créoles communes de la Jamaïque à Cuba, de la Martinique à New York et de Haïti à la Nouvelle-Orléans. En retour elles ont été nourries par les musiques américaines dans un va-et-vient passionnant, éblouissant, raconté ici.
Patrick FRÉMEAUX

« Si n’était tapie, dans cette inexplicable et inextinguible pulsion de vie, l’incommensurable force résiliente de la prière, de la musique, de la poésie, d’une cosmogonie inventée pour échapper à cet univers apocalyptique. (...) » Christiane TAUBIRA Ex-Garde des Sceaux et Ministre de la Justice

Musicien, ex journaliste du magazine Best, Bruno Blum a vécu en Jamaïque et réalise plus de 80 coffrets CD pour les collections « Caraïbes » et « Rock » de Frémeaux et Associés. Historien de la musique, il est notamment l’auteur de « Le rap est né en Jamaïque » et « Le Reggae » (Le Castor Astral), Bob Marley & The Wailers 1967-1972 - Soul Revolution avec Roger Steffens et L. J. Pierson (Frémeaux).


COÉDITION AVEC LE MUSÉE DU QUAI BRANLY - JACQUES CHIRAC

498 PAGES

Presse
Du reggaeton de Bad Bunny au shatta d'Aya Nakamura, quantité de musiques actuelles prennent racine dans les îles caribéennes à l'époque de l'esclavage. Loin de l'imagerie exotique associée aux rythmes créoles.Il existe un point commun entre la plupart des musiques sur lesquelles on danse aujourd'hui dans les clubs de Paris, Buenos Aires ou Kuala Lumpur ; entre les airs que l'on entend dans les rues de Lagos, les karaokés de Tokyo ou sur les rooftops de Dubai; entre les tubes diffusés à la radio du Portoricain Bad Bunny, star mondiale du reggaeton, ou de la Française Aya Nakamura, qui s'essaye au shatta martiniquais sur son nouvel album. Tous plongent plus ou moins profondément leurs racines dans un minuscule territoire, les Caraïbes, et dans le bouleversement considérable qui s'y est perpétué durant quatre siècles : la traite atlantique et l'esclavage.Les îles caribéennes constituent le creuset des musiques populaires d'aujourd'hui, grâce à un processus de <créolisation opérée par la fonte des cultures africaines et européennes, ainsi qu'amérindiennes et même asiatiques, dans les sociétés du Nouveau Monde. Depuis ce territoire (auquel il faut ajouter les côtes brésiliennes et le sud des États-Unis), une société nouvelle a émergé de l'abîme de l'esclavage, qui a arasé des cultures millénaires. Sur cette lande ont germé la biguine, le quadrille, le calypso, des chants de travail et les tambours de la révolte. Le fait que le jazz, la soul, le rock, le reggae ou le rap, ainsi qu'une infinité de déclinaisons qui dominent désormais le marché en sont issus ne fait aucun doute. Pourtant ces musiques ont souvent été dépréciées, méjugées, voire discriminées par le public occidental et l'industrie du spectacle. Encore aujourd’hui : la désignation de Bad Bunny pour assurer le show à la mi-temps du Super Bowl, en février prochain, a ulcéré Donald Trump et ses partisans xénophobes.(…)Souvent considérée comme la plus septentrionale des villes caribéennes, port d'accès aux États-Unis depuis le golfe du Mexique vers le Mississippi, La Nouvelle-Orléans occupe alors une position clé. La charnière se situe précisément à Congo Square. Sur cette esplanade, chaque dimanche des XVIIIe et XIXe siècle, esclavisés et affranchis se réunissent pour participer aux « bamboulas », des fêtes rythmées par les percussions, et intégrant notamment le violon et le banjo, qui descend de l'ekonting, un luth ouest africain. S'y côtoient les musiques de Dieu (les spirituals dont découlent le gospel et la soul) et du diable (les prémices du blues, qui lui-même inspirera le rock'n'roll).La mythologie des musiques américaines désigne sur-tout Congo Square comme le berceau du jazz. Or, tout comme la créolisation interdit de parler de musiques noires, la réa-lité est beaucoup plus complexe. «Le nationalisme américain a effacé les influences caribéennes pendant long temps, confirme Bruno Blum. Journaliste, musicologue, musicien lui-même, il vient de publier Caraïbes/États-Unis. Du calypso au ska, un ouvrage préfacé par Christiane Taubira, qui reprend plusieurs livrets de ses dizaines de compilations réalisées pour le label Frémeaux & Associés. Il y écrit notamment: «Les rythmes ternaires (swing en anglais) caractéristiques du jazz américain, qu'Art Bla-key (célèbre batteur, ndlr] décrivit comme étant une création états-unienne, plongent en fait leurs racines dans des rythmes venus de Jamaïque ou du vaudou haïtien et sont hérités d'une tradition bantoue bien plus ancienne. Autre attribut du jazz, l'improvisation résulte aussi de l'esclavage caribéen, comme l'écrit le Goncourt martiniquais Patrick Chamoiseau dans son livre Baudelaire Jazz (éd. du Seuil): «La polyrythmie africaine libère infiniment. Quand un homme se libère, il devient créateur de lui-même, et créateur du monde dans lequel il espère. Quand un musicien par chez nous se libère, il s'invente lui-même, se "rumine" ainsi, explore au moment où il joue ce qu'il est en train de devenir, ce qu'il a "rumine"; en clair, improvise!»Spécialiste du reggae, historien de la naissance du rap en Jamaïque, Bruno Blum se souvient de Perry Henzell, réalisateur du film The Harder They Come (sorti en 1972), avec Jimmy Cliff, lui disant: Tu tends un fil électrique entre l'Afrique et les États-Unis, et quand il passe au-dessus de la Jamaïque il chauffe au rouge. Enraciné dans le mento, genre rural où s'entendent des éléments rituels ashantis (originaires du Ghana), mais également influencé par la musique nord-américaine dans un mouvement de balancier, le reggae a rencontré un succès planétaire. C'est moins vrai des musiques du domaine français, dont le caractère rebelle s'est dilué dans une imagerie exotique, quand bien même une révolte, déclenchée par la confis cation du tambour de l'esclave prénommé Romain, précipita l'abolition en Martinique, en 1848.(…)Par Éric DELHAYE - TELERAMA
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« Au même titre que les musiques (pourtant évidentes !) des Indiens d’Amérique influencent une partie du blues, les Caraïbes ont elles aussi largement possédées les musiques Afro-Américaines. A l’instar de la musique Hawaïenne qui prendra une importance notable dans les compositions des musiciens noirs dès la fin du 19ème siècle. On pense à Son House qui citait souvent cette influence et on revoit cette image d’un Blind Lemon Jefferson avec sa guitare sur les genoux, dans le style d’un Kekuku (Joseph Kekuku, 1874-1932) dont la paternité de la steel guitar est aujourd’hui reconnue (Charles DeLano, « Musique hawaïenne à Los Angeles »). Nombreuses sont les influences qui ont enrichi cette musique et pourtant, durant fort longtemps, peu de spécialistes parlaient de ces ascendances qui nourriront les deux plus grands piliers musicaux que sont le Jazz et le Blues. L’esclavage, ce crime contre l’humanité, qui mit à nu des dizaines de millions d’Africains (mais pas que !) ne leur enlevèrent pas leurs identités culturelles. Il leur fallait avoir une sorte de résilience aussi bien cachée qu’elle fut, pour pouvoir rester « vivants ». Bruno Blum, journaliste, écrivain, dessinateur, producteur (notamment les remix dub des deux albums reggae de Gainsbourg), chanteur… met en perspective dans ce nouveau livre les essences multi-raciales qui inspireront quasiment toutes les musiques « modernes » du siècle dernier. Soul, Funk, Blues … ne sont donc pas nés du hasard, mais bien d’une interaction commune, de prises d’intérêts musicaux, d’échanges entre cultures. Les exemples sont particulièrement nombreux et s’il ne devait y en avoir qu’un, je prendrais celui de La Nouvelle-Orléans qui fut jadis le carrefour migratoire de bien des cultures différentes qui eurent un impact sur les individus et les sociétés artistiques comme jamais. Située dans le delta du Mississippi, entourée de marais et de lacs qui l’isolent du grand continent et érigée sur de la boue, elle a été l’escale portuaire qui donnait accès à la multiplicité culturelle des Antilles. Ce mélange cosmopolite qui comprenait des Amérindiens, des Africains, des Européens et la créolité vaudou n’était pas en reste pour faire danser les âmes de Congo Square. L’altérité qui émanait de cette ville fut à l’origine d’un style de jazz (New Orleans Jazz) qui émerge dès le début du XXe siècle avant de prendre ses distances en migrant à Chicago (en 1917, la fermeture du quartier des plaisirs de La Nouvelle-Orléans marque un tournant. Les musiciens de jazz sont contraints de migrer vers des villes comme Chicago et New York, contribuant ainsi à la popularité grandissante du jazz), puis de doucement s’éclipser face au middle jazz. Louis Armstrong et K. Ory lui redonneront souffle en réaction au Be-Bop en couches et d’un autre courant musical, le Dixieland. Et que dire du Funk ? De ceux qui répandront ce vacillement musical qui ne tient pas en place comme Professeur Longhair, Docteur John, Allen Toussaint, The Meters, Clifton Chenier ou les Neville Brothers… « Caraïbes / États-Unis, du Calypso au Ska » y répond dans toutes ses largeurs et ses profondeurs. Ce livre, préfacé par Christine Taubira avec des mots percutants, fait suite à l’ouvrage « Les Musiques des Caraïbes, du vaudou au calypso » (co-édition du Castor Astral et de Frémeaux & Associés) du même auteur et donne au lecteur un nombre de pistes musicales à suivre tout au long de sa lecture, sources principalement tirées des éditions de Frémeaux & Associés. Mais n’oublions pas que ces échanges n’allaient pas que dans un sens, que tous se nourrissaient de l’assiette pleine. Et si Bruno Blum, à travers ce travail fouillé, peut permettre au plus grand nombre de s’apercevoir des réminiscences musicales dans les styles de musiques qu’ils affectionnent, alors il aura tout bon. Un livre qui servira de référence. Par Patrick DERRIEN – ABS MAG
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« On vient encore de le remarquer avec la mort de Jimmy Cliff la semaine dernière : les musiques des Caraïbes ont formidablement influencé les musiques américaines qui, elles, ont influencé le monde entier. Et pourtant, on n’en parle que peu. De Bob Marley, de Peter Tosh, de Harry Belafonte, oui, mais de ce mouvement global venu de la Jamaïque, de Cuba, de la Martinique, de Haïti, pas grand-chose. C’est pourtant là, dans ce berceau créole, que la musique américaine, et le jazz en particulier, ont puisé la salsa, le rap, la soul, le ska, le funk… Bruno Blum retrace cette fusion musicale AntillesEtatsUnis comme une passionnante leçon d’histoire. Et on peut le lire en écoutant les chansons qu’il a lui-même choisies. »Par Jean-Claude VANTROYEN – LE SOIR
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« Bruno Blum est un drôle de paroissien. Celui que nous découvrîmes envoyé spécial à Londres pour le mensuel Best à l’orée des années 80 s’est mué au fil des ans en l’un des musicologues les plus pointus pour ce qui relève de genres aussi divers que le reggae, le punk, le rock n’ roll des origines, les musiques latines et afro-cubaines, le funk, la soul, le folk, le doo-wop, le klezmer, le ska et la salsa, dont il s’avère l’un des exégètes les plus avertis. Directeur de collections chez Frémeaux & Co, il aligne ainsi à son palmarès pas moins de 80 coffrets anthologiques, ainsi que quelques ouvrages faisant autorité (“Bob Marley & The Wailers 1967-1972/ Soul Revolution” (avec Roger Steffens et Leroy Jodie Pierson) chez les mêmes, ou encore “Le Reggae” et “Le Rap Est Né En Jamaïque” au Castor Astral, tandis qu’il a récemment traduit dans notre langue “Et le Diable A Surgi – La Vraie Vie De Robert Johnson” de Bruce Conforth et Gayle Dean Wardlow). Son principal pôle d’intérêt demeurant toutefois les Caraïbes (il vécut un temps en Jamaïque), Blum s’applique à déconstruire le totem selon lequel le jazz serait exclusivement né en Louisiane, au cœur du creuset séminal de la Nouvelle-Orléans. Si quasiment personne n’avait jusqu’alors contesté le rôle essentiel des ethnies africaines et créoles transplantées dans la région (mêlées aux influences françaises, anglaises et espagnoles héritées de ses occupations successives), Blum franchit un pas décisif en attribuant à l’ensemble des Caraïbes la paternité effective de la plupart des nouvelles musiques écloses au XXème siècle. Et en fin limier, il ne néglige aucune piste pour étayer sa thèse. En partant de la persistance de traditions et de rituels tels que le vaudou, par-delà leur exil forcé en Amérique, notre auteur démontre ensuite l’enchevêtrement des rapports respectifs des îles et archipels antillais avec les États-Unis. Que ce soit à travers la biguine martiniquaise et guadeloupéenne, le mento jamaïcain, le calypso de Trinidad ou le son, le mambo, la rumba, le cha cha cha et la descarga cubains, c’est selon un faisceau constant d’acculturation et d’échanges respectifs que Bruno Blum dépeint la grande fresque qui s’est tissée au cours des siècles derniers, entre la baie du Golfe du Mexique desservant la Nouvelle-Orléans jusqu’à Miami et ses cousines insulaires, impactant ainsi en profondeur le jazz et le rhythm n’ blues, jusqu’à y inséminer les essences du funk, du reggae, du ska et du hip-hop, démontrant avec brio que c’est de ce va-et-vient constant entre les îles et le continent que se sont nourries ces musiques, pour la plupart toujours actuelles. Émaillée de citations et de discographies aussi précises que fouillées, et n’omettant aucune figure essentielle (qu’elle fût célèbre ou de réputation strictement locale), cet ouvrage constitue à la fois une somme et une référence essentielle pour qui désire explorer à son tour les racines et pérégrinations de nos musiques favorites. Comme le chantait naguère Joe Strummer en personne : érudit can’t fail ! »Par Patrick DALLONGEVILLE - PARIS MOVE
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In the 500-page book published in tandem with this two-disc compilation, which was produced in conjunction with the Musée du Quai Branly in Paris, musicologist Bruno Blum highlights the two-way traffic that saw Caribbean performers influence American music and the American styles that inspired their Caribbean counterparts, with lasting effects in each direction. Shuffle format brings constant directional changes. Disc one offers landmark calypsos from Kitchener and Sparrow, Ernest Ranglin's guitar jazz, rhythm and blues from Don Drummond and some Bahamian goombay, as well as Cuban dance music and Bob Marley's debut single. Disc two opts for tamer calypso adaptations by the Andrews Sisters, Harry Belafonte and Robert Mitchum, Chet Atkins' guitar adaptation of El Manisero and a range of recordings that impacted Jamaican artists, including Fats Domino's Be My Guest, Duke Ellington's Caravan and Barbie Gaye's My Boy Lollipop. David Katz – Mojo Magazine
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« (…) Bruno Blum rétablit une vérité souvent oubliée dans les écrits sur la musique, à savoir l’impact décisif des traditions caribéennes sur la naissance des musiques populaires nord-américaines (rap y compris avec un passage passionnant sur l’influence des quadrilles). Dans ce livre parfaitement documenté, Bruno Blum rappelle le rôle essentiel des courants religieux afro-caribéens – hoodoo, vaudou, santería – dans l’émergence du gospel, du blues et de la soul. Le livre retrace comment ces influences circulent dans les deux sens : les musiciens caribéens diffusent leurs styles vers les États-Unis, l’Angleterre et la France, tandis que le jazz et le blues rencontrent un écho immédiat dans les Antilles. Il insiste sur la dimension créole du jazz, une musique née de mélanges culturels uniques, au croisement de l’Afrique, de l’Europe, et de l’Amérique.A partir du milieu du XXᵉ siècle, les musiques caribéennes “américanisées” – comme le mento ou le calypso popularisés par Harry Belafonte – connaissent un succès international. Réarrangées dans les grands studios new-yorkais, elles vont jusqu’à influencer la scène américaine, de Pete Seeger à Bob Dylan.Comme souvent chez cet éditeur singulier, chaque chapitre s’appuie sur des recherches précises et des références documentées qui permettent d’aller plus loin. Il propose, en parallèle, plusieurs coffrets audio qui illustrent chaque chapitre. Ce va-et-vient entre lecture et musique nous plonge dans une totale immersion dans le jazz et le blues des Caraïbes.Avec la précision de l’historien et la clarté d’un journaliste, Bruno Blum décortique des dynamiques souvent méconnues entre migrations, échanges musicaux et résistances culturelles. Il signe un livre érudit, dense mais toujours accessible, qui replace les Caraïbes au centre du grand récit musical américain. »Par Cédric VERNET – BLUES ACTU
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« Il se passe décidément de fort belles choses en ce moment chez Frémeaux & Associés. Seulement huit jours après avoir évoqué la sortie du livre de Joël Dufour Ray Charles on Records – Discographie complète de Ray Charles, nous voici face à une autre œuvre importante qui me touche personnellement car je suis résident marie-galantais. Il s’agit de « Caraïbes – États-Unis, du calypso au ska 1944-1972 », une anthologie qui s’arrête sur les influences et interactions mutuelles entre musiques caribéennes et styles musicaux américains (et pour une très large part afro-américains), qui sont eux-mêmes à l’origine des musiques populaires que nous écoutons aujourd’hui. Malheureusement, par rapport à leurs « grandes sœurs » américaines, comme l’écrit Patrick Frémeaux dans son introduction, les musiques caribéennes sont longtemps restées « méconnues, ignorées, voire dévalorisées », et leur histoire s’est donc souvent écrite dans l’anonymat et même dans l’ombre… Il importait donc de combler un manque, et Frémeaux le fait magistralement en proposant un superbe ensemble composé d’un double album et d’un livre, sur lesquels voici quelques détails. Les deux CD totalisent 45 chansons pour un total de 2 h 27 min de musique. La direction artistique, la sélection et les notes sont assurées par Bruno Blum, un référent indiscutable. Sur le premier CD, on trouve des formations qui représentent différents styles caribéens : calypso de Trinité-et-Tobago, pregón, mambo et jazz de Cuba, valse créole et biguine de Martinique, jazz, ska, R&B et mento de Jamaïque, pop song et voodoo song d’Haïti, goombay des Bahamas, biguine et quadrille de Guadeloupe. Le second CD nous mène aux États-Unis (et à leurs îles des Caraïbes), avec des artistes qui interprètent à la fois des musiques d’influence caribéenne et d’autres des genres plus liés au « continent ». On y entend donc du calypso, du R&B, du jazz, du blues, du pregón, du mambo, du quelbe, de la ballade louisianaise, du cha-cha-cha, par The Andrew Sisters, Louis Jordan, Tito Puente, Shirley & Lee, Charlie Parker, Terry Timmons, Bo Diddley, Harry Belafonte, Duke Ellington, Sonny Rollins, Barbie Gaye, Chet Atkins, Cal Tjader, The Fabulous McClevertys, Screamin’ Jay Hawkins, Fats Domino… Mais Frémeaux va plus loin sur le sujet en proposant en complément un livre que l’on doit également à Bruno Blum, intitulé cette fois Caraïbes / États-Unis – Du calypso au ska (il ne traite donc pas seulement la période 1944-1972 comme le double CD), et qui compte 498 pages. L’ouvrage s’articule autour de la collection « Caraïbes » de Frémeaux, constituée de coffrets de deux ou trois CD, dont il m’est impossible de vous donner la liste ici, mais à l’heure où j’écris ces lignes, une quarantaine de références sur ce thème sont au catalogue. À partir de ces albums, l’auteur décrit donc les différentes musiques caribéennes, mais aussi, comme sur le double CD cité plus haut, en revenant sur les influences et les interactions avec les musiques populaires américaines. Sont ainsi concernés des artistes, des genres et bien sûr des îles dont Haïti, la République dominicaine, Trinidad, la Jamaïque, les Bahamas, les Bermudes, Port-Rico, les Antilles françaises (Guadeloupe et Martinique), les îles Vierges… Frémeaux proposait déjà le plus catalogue le plus étoffé dans le domaine, et cette double réalisation prend la forme de cerise sur le gâteau. Ou plutôt sur le festin. » Par Daniel LEON – CULTURE BLUES
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« Il y a des échos des réminiscences qu’on ne voit pas venir en musique, on s’en rend compte à la lecture et à l’écoute d’un livre et d’un double coffret qui vient de sortir chez Frémeaux & Associés sous la direction de Bruno Blum : Caraïbes / Etats-Unis, du calypso au ska 1944-1972, vaste panorama des échanges, des emprunts, des contagions musicales entre le Nord et le Sud ; du jazz caribéen aux musiques latines qui résonnaient en Amérique ce sera la deuxième Histoire du soir. » Par Matthieu CONQUET – ET JE REMETS LE SON - FRANCE INTER
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« Arts premiers : Je citais le dévoiement du dépôt légal par la BNF, qui a ouvert la boîte de Pandore, annonçant l’engloutissement des plateformes de streaming par des éditions accaparant les œuvres tombées dans le domaine public. Raison de plus pour saluer des éditeurs comme Frémeaux & Associés qui, à la différence de l’établissement public, font un travail historique de recherche d’utilité publique. Ils publient aussi des livres tout aussi nécessaires, qui complètent les CD réédités en coffrets, ainsi “Caraïbes/ Etats-Unis, Du Calypso Au Ska” par Bruno Blum, qui vient de sortir avec l’appui du Musée du Quai Branly Jacques Chirac. Cette somme considérable permet de mesurer l’apport des Caraïbes dans beaucoup de musiques que nous aimons. » Par Bertrand BURGALAT - ROCK & FOLK
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