“Une réédition d’exception ! (...) La présentation soignée (les livrets sont une mine d’informations), la restitution sonore établie à partir des meilleures sources disponibles, tout concourt à faire de cette entreprise en cours de réalisation une vraie réussite, un monument discographique impressionnant.” J.P. JACKSON, RÉPERTOIRE
Une réédition d’exception ! « Depuis quelques années maintenant, les éditions Frémeaux ont entrepris la publication d’une intégrale des enregistrement de Django Reinhardt. Nous voici parvenus au seizième double album compact. La présentation soignée (les livrets sont une mine d’informations), la restitution sonore établie à partir des meilleures sources disponibles, tout concourt à faire de cette entreprise en cours de réalisation une vraie réussite, un monument discographique impressionnant. »"Ce volume16, exceptionnel à plusieurs titres, peut parfaitement être acquis même si l’on ne possède pas les volumes précédents. En effet, son contenu relativement homogène offre un panorama enthousiasmant et exhaustif de la musique du divin Manouche de la fin 1947 au début de 1949 : une séance radio composée de cinq titres avec le quartet à cordes, les deux morceaux en quintet avec le trompettiste américain Rex Stewart alors présent à Paris, deux faces enregistrées à l’occasion du festival de Nice de 1948, sept morceaux en studio édités à l’époque sur 78 tours Swing. Puis une découverte inédite à ce jour : deux morceaux avec le sextet d’Hubert Rostaing enregistré par la Radiodiffusion Française au cours de l’émission Jazz Parade d’octobre 1948 au Théâtre Edouard VII ; dans la salle, mentionnés par le présentateur, se trouvent le cinéaste Jacques Becker et Boris Vain… Ca gratte, ça n’est pas la haute fidélité, mais quel bonheur d’entendre ainsi revivre une époque bénie du jazz à Paris ! Le deuxième CD se partage en deux formations : celle réunie pour le concert de Bruxelles de novembre 1948 et le début des enregistrements de la radio italienne pour laquelle Django et Stéphane Grappelli entreprirent un véritable marathon musical. Les éditions précédentes du concert de Bruxelles (celle de Vogue en particulier) faisaient figurer deux titres (Artillerie lourde et Place de Broukère) qui provenaient en fait d’émissions de la radio française du début de l’année 1947 ; ces deux titres ne sont donc pas inclus dans cette nouvelle édition à caractère presque scientifique, ayant été publiés précédemment. Quant à la séance romaine, les treize premiers titres sont un régal, mêlant compositions originales de Django et Grappelli (Minor Blues, Swing 39), standars (Over the Rainbow,Night and Day, Honeysuckle Rose) et deux chansons du crooner jazzy Jean Sablon (Clopin–clopant, Vous qui passez sans me voir), avec qui Django grava plusieurs faces avant guerre. Tel quel, ce double CD est une pierre blanche discographique, évoquant à merveille les heures musicales magiques que connut Paris dans les années qui suivirent la Libération. Mais pour autant, comme toute œuvre véritable, cette musique survit admirablement aux conditions conjoncturelles qui l’on vu naître, pour mystérieusement emprisonner une part d’éternité. Je dis mystérieusement parce que personne n’a jamais donné l’explication de ce phénomène miraculeux par lequel s’émerveillent aujourd’hui encore, et pour longtemps, ceux qui sont étrangers, par l’âge, la géographie ou la culture, aux circonstances qui ont vu apparaître semblable trésor. Comme pour Bach, Beethoven, Mozart, Schubert et tant d’autres, à leur plus haut point de création les musiciens de cette trempe ont touché à l’ordre secret du monde. Django possédait cette grâce là aussi." J.P. JACKSON - RÉPERTOIRE