Don Quichotte est le grand roman qui met en scène le déni et établit pour la première fois la vérité comme subjective. Cette oeuvre majeure, connue de tous mais rarement lue, dispose de nombreux ressorts philosophiques que Michel Onfray nous permet d’appréhender. L’anti-héros chasseur de moulins à vent vit avec sincérité dans un monde où ses actions sont à la hauteur de ses ambitions, où il peut donner un sens à son existence. Pour lui, mieux vaut nier le réel que de sacrifier ses idéaux. Michel Onfray aborde ainsi les mécanismes présents dans toutes les idéologies politiques et religieuses qui font du déni une tentation universelle, à l’échelle individuelle et collective.
Lola CAUL-FUTY FRÉMEAUX
ÉDITORIALISATION : LOLA CAUL-FUTY
EDITION : PATRICK FREMEAUX POUR FREMEAUX & ASSOCIES EN ACCORD AVEC LE ROND POINT ET L'UP DE CAEN
DROITS : GROUPE FREMEAUX COLOMBINI ET MICHEL ONFRAY (INTERTALENT)
CD 1 : LE PRINCIPE DE LA DÉNÉGATION • DANS LA PERSPECTIVE FREUDIENNE • À LA RECHERCHE DE RÉFÉRENCES LITTÉRAIRES • DON QUICHOTTE, LE ROMAN DE LA DÉNÉGATION • UNE DIALECTIQUE ENTRE MÉMOIRE ET ORGUEIL • LE LABYRINTHE DE LA NARRATION • UNE THÈSE DANS L’OEUVRE • UNE INVERSION DU RÉEL • UN LIVRE ANTI-CHRÉTIEN • DEUX PERSONNAGES, ICONES D’IDÉOLOGIES OPPOSÉES • SANCHO PANZA ANCRÉ DANS L’EMPIRIQUE DU RÉEL • POUR UN ÉPICURISME CHRÉTIEN • LE STATUT DE LA VÉRITÉ • L’IDENTITÉ DU DÉNÉGATEUR • LA SURVIVANCE DU CERVEAU REPTILIEN • LA RUPTURE DANS LE RÉEL.
CD 2 : LE RELATIVISME • LA VÉRITÉ DIALECTIQUE • DON QUICHOTTE REPRÉSENTANT DE SA CLASSE • DONNER LE POUVOIR AU PEUPLE • UNE FIGURE NATIONALE • UNE SOURCE D’INSPIRATION • LES PRESCRIPTEURS D’OPINION • L’ANALYSE DE MARTHE ROBERT • FOUCAULT ET L’UNIVERS DE LA FOLIE • PENSER LA QUESTION DE L’UTOPIE.
Liste des articles de presse consacrés à ce CD :
- « Jouer la raison contre la foi » par Philosophie magazine Les chefs-d’œuvre sont de ces livres que l’on n’a pas lus, ou seulement à travers les multiples commentaires et catégories qu’ils ont suscités ; il en va ainsi du « Don Quichotte » de Cervantès, remarque Michel Onfray. Pour inaugurer sa contre-histoire de la littérature, le preux défenseur de l’hédonisme s’attaque au chevalier à la Triste Figure pour en faire le héros de la dénégation, celui qui persiste à croire que « le réel n’a pas eu lieu ». Les moulins à vent ? De redoutables géants. La femme fantasmée ? Dulcinée qui attend le récit de valeureux exploits toujours à venir, jamais accomplis. En dénégateur compulsif, Quichotte aspire à l’idéal, la pureté, l’ascétisme, quand Sancho Pança incarne l’« ironie libertaire ». Au donquichottisme qui sacre le « triomphe de la déraison pure », Onfray préfère le « sanchopançisme » qui est « philosophie du réel idiot », un « réel pur, sans à-côté, sans arrière-monde ». Onfray joue la raison contre la foi, le jouisseur contre le rêveur. Une nouvelle lecture pour de nouveaux concepts… qui sont les vieilles lunes du philosophe. Par V.D.O.- PHILOSPHIE MAGAZINE