LEO MARJANE
LEO MARJANE
Ref.: FA5078

ANTHOLOGIE 1938 - 1944

Léo Marjane

Ref.: FA5078

Artistic Direction : ERIC REMY

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 1 hours 49 minutes

Nbre. CD : 2

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Presentation

ANTHOLOGIE 1938 - 1944



Were there many French ladies who added Harold Arlen, Hoagy Carmichael, Sam Coslow, Jimmy McHugh, Cole Porter, Jimmy Van Heusen, Harry Warren, Allie Wrubel and even Duke Ellington to their repertory ?



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Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    LA CHAPELLE AU CLAIR DE LUNE
    LEO MARJANE
    H VARNA
    00:03:13
    1937
  • 2
    SOIR SUR LA FORET
    LEO MARJANE
    L HENNEVE
    00:03:09
    1937
  • 3
    EN SEPTEMBRE SOUS LA PLUIE
    LEO MARJANE
    HARRY WARREN
    00:03:08
    1937
  • 4
    RUMBA
    LEO MARJANE
    ROBERT VALAIRE
    00:02:55
    1937
  • 5
    VOUS QUI PASSEZ SANS ME VOIR
    LEO MARJANE
    CHARLES TRENET
    00:02:49
    1938
  • 6
    JE VOUS AI SOURI
    LEO MARJANE
    JEAN SOLAR
    00:02:48
    1938
  • 7
    GOOD NIGHT SWEET DREAMS GOOD NIGHT
    LEO MARJANE
    ANDRE HORNEZ
    00:03:12
    1938
  • 8
    BEI MIR BIST DU SCHON ANGLAIS
    LEO MARJANE
    SAMMY CAHN
    00:02:53
    1938
  • 9
    BEI MIR BIST DU SCHON FRANCAIS
    LEO MARJANE
    JACQUES LARUE
    00:02:46
    1938
  • 10
    JE NE T AIME PLUS
    LEO MARJANE
    JEAN LENOIR
    00:02:52
    1938
  • 11
    MUSIC MAESTRO PLEASE
    LEO MARJANE
    PIERRE BAYLE
    00:02:59
    1938
  • 12
    SIMPLEMENT DOUCEMENT
    LEO MARJANE
    L HENNEVE
    00:02:59
    1938
  • 13
    ETAIT CE LA PLUIE
    LEO MARJANE
    JACQUES LARUE
    00:02:43
    1938
  • 14
    BONSOIR MON ANGE
    LEO MARJANE
    JEAN CIS
    00:02:43
    1939
  • 15
    VOUS SEUL
    LEO MARJANE
    H LEMARCHAND
    00:03:00
    1939
  • 16
    C ETAIT TRROP BEAU
    LEO MARJANE
    LOUIS POTERAT
    00:03:13
    1939
  • 17
    SOIR INDIGO
    LEO MARJANE
    PAUL MISRAKI
    00:02:45
    1939
  • 18
    J AI PEUR D UNE CHANSON
    LEO MARJANE
    LOUIS POTERAT
    00:03:25
    1940
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    SEULE CE SOIR
    LEO MARJANE
    ROSA NOEL
    00:03:22
    1941
  • 2
    MON COEUR EST LEGER
    LEO MARJANE
    CAMILLE FRANCOIS
    00:03:06
    1940
  • 3
    L HONORABLE MONSIEUR UNTEL
    LEO MARJANE
    LEMARCHAND
    00:03:26
    1941
  • 4
    J AI FAIT TOUT CA POUR RIEN
    LEO MARJANE
    JACQUES LARUE
    00:03:04
    1941
  • 5
    UN SIMPLE TETE A TETE
    LEO MARJANE
    JEAN FELINE
    00:03:12
    1941
  • 6
    SOUVENANCES
    LEO MARJANE
    LEMARCHAND
    00:03:08
    1941
  • 7
    L ARC EN CIEL
    LEO MARJANE
    MARC CAB
    00:03:26
    1941
  • 8
    LE REFRAIN DE LA PLUIE
    LEO MARJANE
    00:03:21
    1941
  • 9
    VOUS ET MOI
    LEO MARJANE
    R H LEFEBVRE
    00:03:03
    1942
  • 10
    VOTRE AMOUR GUIDE MON COEUR
    LEO MARJANE
    BERNARD
    00:02:55
    1942
  • 11
    SAINTE MADELEINE
    LEO MARJANE
    JACQUES LARUE
    00:03:18
    1943
  • 12
    L AME AU DIABLE
    LEO MARJANE
    JACQUES LARUE
    00:02:00
    1943
  • 13
    JAMAIS JE N AI REVE DE VOUS
    LEO MARJANE
    JEAN SOLAR
    00:03:25
    1943
  • 14
    ROSE NOIR OU GRIS
    LEO MARJANE
    JACQUES LARUE
    00:03:07
    1944
  • 15
    UN NAVIRE SUR LE FLEUVE
    LEO MARJANE
    FRANCIS BLANCHE
    00:02:54
    1944
  • 16
    O MON PRINCE CHARMANT
    LEO MARJANE
    JEAN SOLAR
    00:03:21
    1944
  • 17
    PERDUE POUR TOUT LE MONDE
    LEO MARJANE
    LEO MARJANE
    00:02:47
    1944
  • 18
    CHANSON BLEUE
    LEO MARJANE
    CHRISTIAN JOLLET
    00:03:07
    1944
Booklet

Léo Marjane FA5078

LEO MARJANE
1938-1944



Léo Marjane est le pseudonyme de Thérèse Marie Léonie Gendebien, née en août 1912 à Boulogne-sur-Mer. Ces strictes données d’état-civil sont presque les seules vraiment incontestables concernant une personnalité qui cultive encore flou et mystère – même au cours d’une interview consentie à 90 ans, la première depuis plus de 40 ans...
“Petite fille, je chantais devant les miroirs, confiait-elle sous l’Occupation au magazine Les Ondes”.
Années 20, années folles sans doute pas si folles : occupation française en Rhénanie, pensionnat religieux, travail : chant, danse, acrobatie.
Années 30 : le cabaret Schéhérazade est le cadre de ses premiers succès : celle qui sera la plus glamoureuse des “torch singers”1 à la française, se fait applaudir dans une Russie de folklore...
Première vraie date pour le biographe : en septembre 1931, l’Alhambra music-hall rouvre ses portes après travaux ; sacrifiant désormais au cinéma parlant, la direction opte pour une formule mixte associant films et attractions. Léo Marjane est présente à la soirée inaugurale. On trouve sa trace quelques mois plus tard (en mars 1932) au Perroquet, un cabaret... du Caire.
A la fin de l’année chez Columbia et chez Ultraphone, elle confie sa voix au microphone pour quelques disques de lourde et noire bakélite qui emplissent d’émotion et d’avidité les collectionneurs, d’autant plus qu’elle y chante des stances de Jean Lenoir, alors Le Prince de la chanson d’amour dont Lucienne Boyer vient de rendre immortel “Parlez-moi d’amour”.
Mais justement, Jean Lenoir était un prince des années folles, mais les années folles mélancoliquement tournées vers la Belle Epoque, l’avant-guerre, l’innocence du temps des bostons et des valses lentes, des beaux séducteurs mûrissants, cherchant maintenant halte et repos à la sortie des dancings où l’on jazze. Et entre 1930 et 1940, on jazze de plus en plus, on swingue même et les petits jeunes gens de la chanson française, les Mireille et les Jean Nohain, les Jean Sablon et les Jean Tranchant, les Charles Trénet et les Johnny Hess ne sont pas en reste. Même cette Môme Piaff2, venue des rues sombres de la chanson réaliste, chante des slows et des blues.
Qui plus est, au grand scandale des aînés du milieu, le métier désormais s’élabore de plus en plus en studio d’enregistrement pour le disque ou la radio, et voici qu’à la scène, le micro, accessoire impie, s’interpose dans le corps à corps entre la vedette et ses amoureux. Léo aime les feux de la rampe bien sûr et, en 1938, y trouve sa couronne lors d’une consécration à l’A.B.C., tout comme Piaf et Trénet, sacrés eux aussi la même année en ce même lieu. Mais, parée du prestige des grands music-halls, Marjane ressentait un besoin de gloire plus intime : c’est lovée dans l’écrin d’un cabaret ou au creux du sillon d’un disque que sa voix dispensera au mieux ses câlineries et ses confidences musicales parfumées de “blue-note”. Et, de fait, “La Minute de la chanson douce” invite chaque soir à 20h sur Radio-Cité celle que Jean Bérard, président directeur général de Pathé-Marconi, a déjà accueilli chez Gramophone (Voix de son Maître) à l’égal des plus grandes vedettes de la chanson.
Dès 1937-1938, l’art de Marjane a trouvé son parfum, ses couleurs et ses sons idéals : ceux des slow-fox, romances hollywoodiennes et ballades swingués “lightly and politely” qui assurent déjà, outre-Atlantique amour et reconnaissance à un Bing Crosby, une Ella Fitzgerald ou une Billie Holiday... Après tout, quand on a séjourné au royaume du jazz*, quand on est surnommé la “crooneuse”, quand on a comme accompagnateurs Wal-Berg ou Raymond Legrand, lesquels emploient le tout-Paris du jazz, quand derrière soi on entend, à longueur de séances, Michel Warlop ou Stéphane Grappelli, que Django lui-même est probablement le guitariste qui vient vous dispenser quelques pincées de sa guitare dans Bei Mir bist du schön, quand enfin on est la seule chanteuse française à inscrire à son répertoire discographique non pas seulement Cole Porter, Hoagy Carmichael ou Harry Warren et j’en passe, mais Edward Kennedy Ellington, le Duke, alors oui, il n’est ni malhonnête ni mythique de supposer, mettons, qu’un soir de 38, après un restaurant dans le XIIIe où étaient établis, rue Albert, les studios d’enregistrement ou bien à Pigalle, après un récital, chez un copain pianiste et arrangeur, elle ait entendu, écouté et réécouté la voix de Ivie Anderson ou de Mildred Bailey sur des disque 78 tours Brunswick ou Vocalion, très précieuse cargaison sortie des caisses pleines de paille d’un lent cargo apportant d’outre-mer les modulation du génie le plus rare et le moins contestable qu’ont produit les Etats-Unis d’Amérique : celui du jazz.
Qui sait ? De telles pratiques purent même se perpétuer – de plus en plus clandestinement bien sûr – après l’invasion par la soldatesque tudesque car, hélas, malgré des éclats de voix du type It’s a Long Way to Tipperary, Bonjour Tommy et autres efforts de guerre anglophiles, guerre dont on a dit qu’elle était drôle -pour ne pas dire dérisoire- les revoilà chez nous, les impeccables, les toujours corrects et bien alignés amis Fritz...
Interrompu par la défaite et l’exode, le récital de Marjane à L’Etoile reprend le 30 août 1940. Sous l’Occupation, sa popularité est grande. L’attente du retour de nos prisonniers sera longtemps le meilleur prétexte pour les effusions mélancoliques et la voix de Marjane a bercé bien des tristes soirées de couvre-feu de son timbre plein, chaud, tamisé, sensuel... (Seule ce soir, Je te dois, Attends-moi mon amour dans ce beau coin de France…) .
Lorsque le jazz (comme le cinéma et la littérature yankees) sera officiellement prié de rester chez lui, à l’hiver de 1941, Léo délaissera les slows américains et adoptera un répertoire et un ton plus conforme au maréchalisme régnant. Les titres en anglais, les noms des compositeurs d’outre-Atlantique et des chefs d’orchestre et arrangeurs juifs (Wal-Berg) disparaissent sur les étiquettes des disques... On célèbre l’évasion dans l’ailleurs historique tendance Visiteurs du soir (Légende du troubadour) et le catholicisme à l’eau de rose vichyssoise (Mon Ange, Petite sœur angélique, Saint-Jean de Misère, Sainte Madeleine...). Paradoxa­lement, ce Sainte Madeleine est un formidable blues, très paroxystique3. Piaf, la rivale détestée y répond par un autre blues, plus impudique et plus sulpicien encore : Monsieur Saint Pierre.4
Dans la nuit de l’occupation, où le rayon jaune de la censure fouille un ciel hanté par la menace d’un terrorisme anglo-américain judéo-négroïde5, quelques autres étoiles offrent un peu de cette lumière douce qui peuvent faire croire quelques instants que toute vie n’est pas éteinte et que, au bout de la nuit, le Nouveau Monde existe toujours : Lucienne Boyer, l’aînée, la référence de la chanson bleue, jette ses derniers feux (Partie sans laisser d’adresse, Que reste-t-il de nos amours ?) avant d’aller luire, après guerre, vers d’autres horizons ; Lucienne Delyle, apparue au firmament de la chanson quelques mois à peine après Marjane, affectionne les valses fleur bleue (Mon Amant de Saint-Jean) mais n’oublie pas des climats plus exotiques et tropicaux en ces temps d’évasion prohibée6 ; Annette Lajon, en revanche, est une rivale vite éclipsée (malgré deux grands succès : J’ai perdu d’avance et Pourquoi t’en aller ?) ; Nila Cara, rivale-épigone très néo-marjanienne jusqu’aux fêlures feintes dans l’appel du désir mais douée toutefois d’un vrai tempérament (L’Aventure aime la nuit, Je vends des hot-dogs), fait long feu. Telle était la chronique de la chanson bleue des années noires.
Il est une autre chronique, aux tons moins douceâtres : “Vichy : Terreur blanche, Bibliothèque rose, Marché noir.” fut la définition lapidaire et juste d’un régime exécrable, épitaphe griffonnée sur un bout de papier trouvé dans le portefeuille de Georges Mandel, assassiné par la Milice en juillet 1944. Coïncidence : le 30 mars, Léo enregistrait Rose, noir ou gris. Mauve et vert étaient, quant à elles, les couleurs de l’Ecrin, le cabaret de Léo dans le quartier de l’Opéra, quartier vert-de-grisé, et grisés les uniformes vert-de-gris, venus goûter quelques touches d’un luxe bien parisien dans cet îlot de charme au sein du maelström.


Parallèlement à la rédaction de ces lignes, l’auteur de cette biographie forcément évasive, enseignant de son état, étudie avec ses élèves des poèmes d’auteurs engagés dans la Résistance. Il tombe sur une autre biographie, elle bien détaillée et pas du tout évasive, celle de Robert Desnos, immense poète français – ou bien d’ailleurs – et amateur de music-hall (nous n’avons pas trouvé d’articles de lui sur la dame qui nous occupe7). Le mois de la dernière séance de gravure de Léo sous l’Occupation, en mai 1944 se déroule le calvaire de Desnos entre les camps de Auschwitz, Buchenwald, Flossenburg, Floha, Terezin... Quand il meurt en ce dernier lieu, le 8 juin 45, un mois après la signature de la paix, quelles avaient bien pu être les peines endurées par la chanteuse devant la commission d’épu­ration chargée d’apprécier sa conduite pendant ces sinistres années ? “Je suis myope” aurait répondu Léo Marjane aux accusations portées contre elle... Et elle repartit blanchie.
L’immédiat après-guerre est tout de même un peu sombre pour Marjane (qui devient Marjane seul et oublie Léo). Elle enregistre ses disques en Belgique, s’envole pour les USA, le Canada où elle redore son blason. Mais Piaf est là, toujours, trop immense pour tous et guère partageuse, les années yé-yé s’annoncent et Marjane, devenue baronne de la Doucette se retire sur ses terres, s’entoure de secret et tourne résolument le dos au passé.


Répertoire
Lorsqu’il y a soixante-dix ans, Léo Marjane adolescente enregistre ses premiers disques, elle adopte un répertoire sentimental tourné vers la tradition (les stances de Jean Lenoir). Elle n’est encore qu’une belle voix à la personnalité indécise (on la reconnaît à peine à cause du style qui ne lui appartient pas) évoquant une Germaine Lix, une Lys Gauty, une Lucienne Boyer... Ces chanteuses pouvaient elles-mêmes adopter un répertoire varié parfois ouvert aux vents d’Amérique.
Mais quand la demoiselle revient au studio, quatre années plus tard, la métamorphose est complète. Quelque chose a bougé dans la chanson française et Léo8 joue la carte de la moder­nité9. Or cette modernité est américaine. Sur la trentaine de titres qu’elle grave jusqu’en mars 1940 avec l’orchestre de Wal-Berg, dont tous les jeunes musiciens sont des jazzmen, les deux tiers sont étrangers, exemple unique dans le répertoire d’une chanteuse populaire française des années trente10. Et dans le tiers restant, pas mal de titres sont “sous in­fluence”, signés par de jeunes têtes swing de la nouvelle chanson française : Trénet (Vous qui passez sans me voir, Jardin du mois de mai, Sérénade portugaise), Wal-Berg (Mon cœur est léger, Je ne t’aime plus, très beau blues), Misraki, Coquatrix, Pierre Dudan11#. Beaucoup prennent le large à l’automne 40, et pour cause.
En attendant, Marjane puise dans un réper­toire de songs venus de Tin Pan Alley, Broadway et Hollywood, traduits bien en­tendu, encore qu’il en existe en version originale pour des disques à destination de la clientèle d’Outre Manche, séduite par celle que l’on dénomme vite la “crooneuse”. Parmi ses plus célèbres titres de gloire, Chappell in the Moonlight, Goodnight, Sweet Dreams, Goodnight, Bei mir, bist du schon, Music, Maestro, Please, Deep Purple12 sont des triomphes radiophoniques sur les ondes d’Outre Atlantique qui pratiquent déjà la diffusion “coast to coast” en ces années où l’on invente aussi le “hit-parade” et les juke-box. Résultat, toutes ces ballades sont devenues des standards que l’on pourra entendre ailleurs, swingués par les Benny Goodman, Artie Shaw et autres Tommy Dorsey, big-bands blancs, héraults brillantinés du jazz platiné13. Pas seulement toutefois : en ces temps où le jazz est populaire et se vend bien on les entendra interprétés aussi par des jazzmen à la peau sombre : un Earl Hines (Goodnight, Sweet Dreams), un Count Basie (When My Dream Boat Comes Home), une Ella Fitzgerald (Bei mir...). Et  même l’astre de Duke Ellington exerce jusqu’ici son magnétisme puisque Léo enregistra une de ses arias, le très beau I Let a Song Go Out Of My Heart qui hélas, cent fois hélas, resta inédit.
Marjane avait un chic, un glamour, un swing “society” qui évoquaient les lointains et mirifiques prestiges d’Hollywood. Un certain nombre de chansons viennent de films d’une saison qu’on n’a jamais revus depuis : qui se souvient de Top of the Town (1937), Radio City Revels (1938), Society Lawyer, Café Society (1939) ou The Star Maker (avec Bing Crosby, 1940) ? Peut-être les verra-t-on resurgir sur le câble et peut-être sera-t-on déçu... qui sait ? Pour Stars Over Broadway (1935), Busby Berkeley, le génial créateur de tant de parades féminines, de frénésies surréalistes syncopées, de kaleidoscopes charnels et polissons14#, Busby Berkeley donc, avait imaginé un ballet, September in the Rain, dont les pontes de la Warner limitèrent les extravagances pour raisons budgétaires et dont on aimerait tout de même pouvoir apprécier les restes.
The Trail of the Lonesome Pine (1936), premier drame (forestier) à décor contemporain en Technicolor trichrome, tourné, chose rare à l’époque en extérieurs par Henry Hathaway avec Henry Fonda et Sylvia Sidney mériterait sans doute aussi un coup d’œil ; combien d’Américains se souviennent que Twilight on the Trail, en était le thème musical fort émouvant ?
On se souvient mieux, en revanche, de The Wizard of Oz (1939), autre Technicolor de la période héroïque, sorti en même temps que Autant en emporte le vent et demeuré depuis inoublié parce qu’inoubliable. Léo fut peut-être la seule interprète à oser s’aventurer avec succès Over the Rainbow où régnait Judy Garland. Il est vrai qu’elle était protégée par le mur de l’Atlantique car les français durent attendre juin 46 pour voir Judy-Dorothée15# dans Le Magicien d’Oz comme ils durent attendre juillet 47 pour voir, depuis 39, le Fred Astaire nouveau : Broadway Melody of 1940 où il dansait avec Eleanor Powell un Begin the Beguine de Cole Porter dont Léo avait également fait un succès personnel pendant l’Occupation.
On regrette qu’elle n’ait pas chanté My Old Flame, That Old Feeling, I’m in the Mood For Love ou Thanks for the Memory, standards sophistiqués qui semblent avoir été écrits pour elle ou encore Accent on Youth, Always and Always, Easy Living, Goodnight My Love, I See Your Face Before Me, I Wished on theMoon, I’m Like a Fish out of Water, I’ve Got My Love to Keep Me Warm, If I Should Lose You, In the Middle of a Kiss, It’s Love I’m After, I’ve Got a Date With a Dream, The Loveliness of You, Now It Can Be Told, A Room with a View, Silhouetted in the Moonlight, Stay As Sweet As You Are, When I’m With You, Where Are You ?, Worried over You, You’re Laughing at Me... jolis slows moins fréquentés de la fin des années 30, au swing léger et entêtant comme des volutes de fumée (Smoke Dreams) ou des bulles de champagne (You Go to my Head...) et qui n’eurent pas toujours le temps d’accéder à la vie éternelle des standards... No More Tears car heureusement, l’amoureux de ce répertoire trouvera de quoi se consoler avec des ersatz d’Outre-Atlantique où chantent pour toujours Billie, Ella, Mildred et Alice16#...# Et puis, quelque moderne “jazz lady”, une Diane Reeves, une Diane Krall, peut un jour avoir le désir de les faire renaître...
Eric RÉMY
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2004


Remerciements
Remerciements à Christophe Hénault, Dany Lallemand, Daniel Nevers, Jack Primack, Gérard et Jocelyne Roig ainsi qu’André Bernard pour le prêt de ses photos.


NOTES
1 Le terme américain “torch song” désigne un type de romance sentimentale enflammée et flamboyante pour clubs de luxe, concept qu’on pourrait traduire par “chanson pour ambiance tamisée, souper aux chandelles et larmes de cires”.
2 Première orthographe du pseudonyme d’Edith Gassion.
3 Et l’excellent soutien rythmique du compositeur, Louis “Loulou” Gasté à la guitare, n’y est pas pour rien !
4 Toutes deux se partagèrent aussi C’était une histoire d’amour que seule Piaf enregistra sur disque encore qu’il existe un très rare document filmé qui nous offre Léo sous l’Occupation dans l’interprétation de ce titre.
5 Selon la délicate phraséologie d’époque...
6 Delyle fut sans doute la première à enregistrer en France, en 1940, sous le titre C’est drôle, l’un des tous premiers succès de... Frank Sinatra (It’s Funny For Everyone But Me).
7 Desnos était un amoureux du music-hall, travailla pour la radio, rédigea des chroniques de disques.
8 On ne sait pas quelle fut la part également, dans ce choix de répertoire, des directeurs artistiques et du patron de Pathé Marconi, Jean Bérard, qui a pourtant la réputation de ne pas avoir aimé le jazz. Sans doute convient-il de leur rendre une part de l’hommage qu’elle mérite incontestablement par ailleurs.
9 A un détail près : les roulements de “r” et les “e” muets en final. Ah ! “la chapelle au clair de lune “abandonné-euh” !
10 Seule Germaine Sablon (d’ailleurs avec le même chef d’orchestre et les mêmes musiciens) avait osé avant elle pareille orientation, dès 33-34.
11 Dont Léo a enregistré Parti sans laisser d’adresse, gravure effectuée pour la radio mais qui se trouve dans un état trop précaire hélas pour qu’on puisse décemment le proposer ici.
12 Nous avons adopté le parti-pris de citer les titres d’origine anglo-américaine dans cette langue. Le lecteur se reportera à la discographie puisque chaque titre traduit y est suivi du titre en version originale.
13 Bei mir (chanson yiddish) a été un succès pour l’orchestre de Benny Goodman et aussi pour Ella Fitzgerald, les Andrew Sisters, Judy Garland, Zarah Leander (en suédois) et même, en URSS, par le big band soviétique de Jacob Skoromovsky ! Joan Crawford a gravé un émouvant I’m in Love with the Honorable M. So and So. On pourra entendre Music, Maestro Please, par l’orchestre de Tommy Dorsey; Was it rain ?, Goodnight Angel et Deep Purple par celui d’Artie Shaw My Own par celui de Gene Krupa; A Table in a Corner et I’ll Remember par celui de Jack Teagarden. Liste indicative et non exhaustive.
14 Dans 42nd Street, Gold Diggers of 1933, 1935, 1937, Footlight Parade, Dames, Wonderbar, tournés chez Warner, lors de sa période la plus inspirée (1933 / 1937).
15 On se souvient que Dorothée est le nom de l’héroïne aux escarpins de rubis du Magicien d’Oz. On remarquera que les rêves vagues d’adolescente de la chanson Over the Rainbow, interprétée par Judy Garland, deviennent, dans L’Arc en ciel de Léo Marjane, rêves d’amour d’une femme faite.
16Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Mildred Bailey, Alice Faye.



*Marjane, dont les très rares déclarations sont peu rigoureuses, a prétendu avoir fait un voyage aux USA durant l’été 37. Mais il peut avoir eu lieu avant car sa disparition est quasi totale entre mai 33 et mai 37, date à laquelle elle réapparaît, métamorphosée.



Léo Marjane was the pseudonym of Léonie Thérèse Gendebien, or was it that of Thérèse Gérard ?  It doesn’t truly matter.  Where and when was she born ?  In 1912, 1917 or later still ?  Whatever her age when she debuted on stage, her talent was astounding.
“When I was little, I used to sing in front of mirrors ”, as she later confided to the magazine Les Ondes.
The roaring twenties were perhaps not so crazy with the French occupying the Rhineland, a religious boarding school, work :  singing, dancing and acrobatics.  She was first successful in the thirties in the cabaret Schéhérazade.  The lady who was to become the most glamorous French torch singer was warmly welcomed in folkloric Russia.
The biographer’s first official date is September 1931 when the Alhambra music-hall reopened after renovation, opting for a formula which combined both talkies and performers.  Léo Marjane was present on the opening night.  A few months later, she recorded for Columbia and for Ultraphone, delighting the collectors with some heavy black Bakelite discs.  Yet she sang melancholic pieces by the prince of love songs, Jean Lenoir, whereas France was increasingly leaning towards jazz and swing.  The other young names of French song such as Mireille, Jean Nohain, Jean Sablon, Jean Tranchant, Charles Trénet and Johnny Hess were all following this vogue and even Edith Piaff (the original spelling of Edith Gassion’s stage-name), straight out of the dark alleys of realist song, sang slow numbers and blues.
In 1938, Léo found glory at the A.B.C., as did Piaf and Trénet in the same year.  Léo, however, aimed for a more personal form of recompense, which she found in Radio-Cité’s ‘La Minute de la Chanson douce’ where she was invited every evening at 8 p.m.
By 1937-38, Marjane had found her ideal art-form - slow fox-trots, Hollywoodian love songs and ‘lightly and politely’ swinging tunes which had already won the admiration of artists across the Atlantic such as Bing Crosby, Ella Fitzgerald and Billie Holiday.  Perhaps Léo had already heard these U.S. icons.  Tagged the ‘lady crooner’, with names such as Wal-Berg and Raymond Legrand to accompany her and with Michel Warlop or Stéphane Grappelli backing her and with even Django himself as the probable guitarist in Bei Mir bist du schon, and given the fact that she was the sole French dame to include Cole Porter, Hoagy Carmichael, Harry Warren and Edward Kennedy Ellington, the Duke, among others in her discographical repertory, one can suppose that she had already listened to some precious imports from America.  And even after the Teutonic invasion, these clandestine deliveries undoubtedly continued.
Marjane’s popularity was tremendous during Occupation.  While waiting for the prisoners to return, her warm and tender voice brought comfort to many dispirited evenings under curfew (Seule ce Soir, Je te dois, Attends-Moi mon Amour dans ce beau Coin de France etc.).
When jazz (as well as the Yankee movies and literature) were officially requested to stay at home in 1942, Léo dropped the American slow numbers and adopted a repertoire and tone conforming to the reigning marshalship.  All English titles, the names of U.S. composers and Jewish band leaders and arrangers -Wal-Berg) were left off record labels.  This prohibition brought about titles such as Visiteurs du Soir (Légende du Troubadour) and those tinted with Vichy-style pale-pink Catholicism (Mon Ange, Petite Soeur angélique, Saint-Jean de Misère, Saint Madeleine etc.).  Paradoxically, the latter song is an excellent blues number.  Edith Piaf, her arch-enemy replied with another blues titles, Monsieur Saint Pierre.
During these days of gloom and censorship, a few other artists brought a ray of hope, confirming that all was not lost and the New World still existed :  Lucienne Boyer (Partie sans laisser d’Adresse, Que reste-t-il de nos Amours ?), Lucienne Delyle who favoured waltzes (Mon Amant de Saint-Jean), Annette Lajon, a fast-forgotten rival despite her two big hits (J’ai perdu d’avance and Pourquoi t’en aller ?) and Nila Cara (L’Aventure aime la Nuit, Je vends des Hot-dogs).  Naturally, there was also a less romantic side in these dismal times and in March 1944 Léo cut Rose, noir ou gris, colours which evoke the black market and the enemies’ uniforms.
The period immediately following the war brought little comfort to Marjane (who became just Marjane, leaving off the Léo).  She recorded in Belgium, and left for the USA and Canada where she began to shine once again.  However the mighty Piaf was still around, unwilling to share and pop was looming up on the horizon.  Sweet Marjane retired, turning her back to the past.


The Repertory
When the young Léo Marjane recorded her debut discs seventy years ago, she adopted a sentimental repertoire leaning towards tradition.  Her personal style was not yet apparent and her voice can hardly be recognised, resembling that of many others such as Germaine Lix, Lys Gauty or Lucienne Boyer.  Yet, when the young lady returned to the studios four years later, she had totally transformed.  French song had changed somewhat and Léo was focusing on modernity, American modernity.  In the thirty-odd titles she cut until March 1940 with the orchestra of Wal-Berg, comprising jazzmen alone, two-thirds were foreign, a unique example in the repertory of French popular song of the thirties.  In the remaining third, quite a few titles were ‘influenced’, signed by young swingers of the new French song :  Trénet (Vous qui passez sans me voir, Jardin du Mois de Mai, Sérénade portugaise), Wal-berg (Mon Coeur est léger, Je ne t’aime plus), Misraki, Coquatrix and Pierre Dudan.  Many fled in autumn 1940, and had good reason to do so.
Meanwhile, Marjane delved into a repertory of songs from Tin Pan Alley, Broadway and Hollywood, which were obviously translated, although there are some original versions for the discs intended for the British clientele.  Her most celebrated titles including Chapel In the Moonlight, Goodnight, Sweet Dreams, Goodnight, Bei mir, bist du schon, Music, Maestro, Please and Deep Purple triumphed over the air across the Atlantic where coast to coast broadcasting already existed in these years which also gave birth to the hit parade and jukeboxes.  Consequently, all these ballads became standards to be heard elsewhere, interpreted by Benny Goodman, Artie Shaw, Tommy Dorsey and many others.  Bei mir, for example, was a hit for Benny Goodman’s band and also for Ella Fitzgerald, the Andrew Sisters, Judy Garland, Zarah Leander (Swedish) and even in the USSR for Jacob Skoromovsky’s big band !  Those with duskier skins also had their share :  Earl Hines (Goodnight, Sweet Dreams), Count Basie (When My Dream Boat Comes Home) and Ella, as mentioned above.  And even Duke Ellington’s magnetic force came over as Léo cut one of his tunes, the lovely I Let A Song Go Out Of My Heart which, alas, has never been issued.
Marjane boasted the glamour and swing which evoked the distant and wonderful Hollywood.  A number of her songs come from the films of a season which have never been seen since.  Who remembers Top Of The Town (1937), Radio City Revels (1938), Society Lawyer, Café Society (1939) or The Star Maker (with Bing Crosby, 1940) ?  In Stars Over Broadway (1935), the inspired Busby Berkely came out with September In The Rain.  The Trail Of The Lonesome Pine (1936), the first drama with contemporary decor, starring Henry Fonda and Sylvia Sidney also deserves a viewing, and includes the moving Twilight On The Trail.
It is obviously easier to recall The Wizard Of Oz (1939) as indeed, this movie is totally unforgettable.  Léo was perhaps the only interpreter to courageously and successfully take on Over The Rainbow, glorified by Judy Garland.  She was, of course, protected by the Atlantic barrier, as the French had to wait until June 46 to see Judy-Dorothy in The Wizard Of Oz, and likewise Fred Astaire’s Broadway Melody Of 1940 only hit the French screens in July 47, the movie featuring Fred dancing with Eleanor Powell in Cole Porter’s Begin The Beguine, a tune that Léo had successfully taken on during Occupation.
Shame she never sang My Old Flame, That Old Feeling, I’m In The Mood For Love or Thanks For The Memory, sophisticated standards which seemed tailor-made for her, or other pretty numbers such as Accent On Youth, Always And Always, Easy Living, Goodnight My Love, I See Your Face Before Me, I Wished On The Moon, I’m Like A Fish Out Of Water, I’ve Got My Love To Keep Me Warm, If I Should Lose You, In The Middle Of A Kiss, It’s Love I’m After, I’ve Got A Date With A Dream, The Loveliness Of You, Now It Can Be Told, A Room With A View, Silhouetted In The Moonlight, Stay As Sweet As You Are, When I’m With You, Where Are You ?, Worried Over You, You’re Laughing At Me etc.  However, the lovers of these tunes can find comfort with American substitutes, in the land of Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Mildred Bailey and Alice Faye.  And, who knows, perhaps one of the modern jazz ladies may wish to bring them to life once more.
English adaptation by Laure WRIGHT

© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2004


DISCOGRAPHIE / DISCOGRAPHY
Tous les titres ont été enregistrés à Paris pour la marque Gramophone / Voix de son maître sauf les titres 12 et 13 du CD 1 qui l’ont étés pour Columbia.
Les prénoms des auteurs et compositeurs entre parenthèses mentionnés une fois, ne le sont plus par la suite.


Orchestres
Wal-Berg : Tous les titres du CD 1 et titres 2 et 3 du CD 2
Raymond Legrand : Titres 1, 4 à 7 et 9 à 18 du CD 2


CD 1
1. La Chapelle au clair de lune
 3’13
(In the Chapell in the Moonlight - m. Billy Hill- p.f . Henri Varna, Léo Lelièvre père & Marc-Cab)
12 juillet 1937 Gramo K 8031 OLA 1930-1
2. Soir sur la forêt  3’09
(Twilight on the Trail, slow-fox du film The Trail of the Lonesome Pine / La Fille du bois maudit
m. Louis Alter- p.f. Louis Hennevé & Louis Palex)
17 septembre 1937 Gramo K 7944-1 OLA 2143-1
3. En Septembre sous la pluie  3’08
(September in the Rain, slow-fox du film Stars over Broadway - m. Harry Warren - p.f. Jacques Larue)
 Gramo K 7966 OLA 2144-1
4. Rumba  2’55
(Blame It on the Rhumba du film Top of the Town - m. Jimmy McHugh - p.f. Valaire)
17 juillet 1937 Gramo K7966 OLA 1929-3
5. Vous qui passez sans me voir (m. Paul Misraki & Johnny Hess- p. Charles Trénet)  2’49
11 avril 1938 Gramo K 8091 OLA 2461-1
6. Je vous ai souri (Non dimenticar le mie parole- G. Danzi- Jean Solar) 2’48
11 avril 1938 Gramo K 8113 OLA 2465-1
7. Good Night, Sweet Dreams, Good Night  3’12
(Un Soir... et puis toujours - m. Teddy Powell- p.f. André Hornez)
5 mai 1938 Gramo K 8112 OLA 2512-1
8. Bei mir bist du schön  2’53
(en anglais- m. Sholom Secunda- p. Sammy Cahn & Saul Chaplin)
5 mai 1938 Gramo K 8112 OLA 2513-1
9. Bei mir bist du schon (en français- p.f. Larue)  2’46
5 mai 1938  Gramo K 8113 OLA 2514-1
10. Je ne t’aime plus (m. Wal-Berg- p. Jean Lenoir & Walter Florell)  2’52
19 mai 1938 Gramo K 8410 OLA OLA 2576-1
11. Music, Maestro Please (m. Allie Wrubel - p.f. Pierre Bayle)  2’59
11 octobre 1938 Gramo K 8190 OLA 2797-1
12. Simplement, doucement  2’59
(Heart and Soul, slow-fox du film A Song Is Born- m. Hoagy Carmichael- p.f. Hennevé & Palex )
20 décembre 1938 Columbia DF 2536 CL 6924-1
13. Etait-ce la pluie ? (Was It Rain ?, slow-fox du film Hit Parade- m. Lou Handman- pf. Larue)  2’43
20 décembre 1938 Columbia DF 2531 CL 6925-1
14. Bonsoir mon ange   2’43
(Goodnight Angel, slow-fox du film Radio City Revels- m. Wrubel- p.f. Jean Cis)
28 mars 1939 Gramo K 8410 OLA 3011-1
15. Vous seul (My Own, slow-fox du film That Certain Age / Cet Age ingrat 3’00
m. Jimmy McHugh- p.f. Henri Lemarchand & André Mauprey)
28 mars 1939 Gramo K 8316 OLA 3012-1
16. C’était trop beau (Heaven Can Wait- m. Jimmy Van Heusen- p.f. Louis Poterat)  3’13
23 mai 1939 Gramo K 8347 OLA 3077-1
17. Soir indigo (Deep Purple - m. Peter de Rose- p. Paul Misraki)  2’45
23 mai 1939 Gramo K 8347 OLA 3079-1
18. J’ai peur d’une chanson (Make Love With a Guitar- m. Maria Grever- p.f. Poterat)  3’25
13 mars 1940 Gramo K 8443 OLA 3301-1


CD 2
1. Seule ce soir
(m. Paul Durand- pf. Rose Noël & Jean Casanova)  3’22
29 juillet 1941 Gramo K 8535 OLA 3600-1
2. Mon Cœur est léger (m. Wal-Berg- p. Camille François)  3’06
13 mars 1940 Gramo K 8444 OLA 3301-1
3. L’Honorable Monsieur Untel (I’m in Love With the Honorable Mister So and So,  3’26
slow-fox du film Society Lawyer / Avocat mondain- m. Sam Coslow- p.f. Lemarchand)
8 janvier 1941 Gramo K 8492 OLA 3420-1
4. J’ai fait tout ça pour rien (m. Jean Lutèce- p. Larue)  3’04
8 janvier 1941 Gramo K 8492 OLA 3421-1
5. Un Simple Tête à tête (A Table in a Corner- p. Dana Suesse- p.f. Féline & Lemarchand) 3’12
8 janvier 1941 Gramo K 8592 OLA 3422-1
6. Souvenances (I’ll Remember, slow-fox du film Café Society- m. Burton Lane- p.f. Lemarchand)  3’08
24 avril 1941 Gramo K 8500 OLA 3501-1
7. L’Arc en ciel (Over the Rainbow, slow-fox du film The Wizard of Oz / Le Magicien d’Oz 3’26
m. Harold Arlen- pf. Marc-Cab)
4 avril 1941  Gramo K 8530 OLA 3502-1
8. Le Refrain de la pluie  3’21
(A Man and His Dream, slow-fox du film The Star Maker- m. James V. Monaco- p.f. Larue)
29 juillet 1941  Gramo K 8535 OLA 3602-1
9. Vous et moi (m. Robert Bosmans- p. Raymond Lefebvre)  3’03
29 septembre 1942 Gramo K 8574 OLA 3823-1
10. Votre Amour guide mon cœur (m. Georges Van Parys- pf. Bernard & Roland)  2’55
14 octobre 1942 Gramo K 8581 OLA 3846-1
11. Sainte Madeleine (blues du film Feu Nicolas - m. Louis Gasté - p. Larue)  3’18
8 juillet 1943 Gramo K 8608 OLA 4121-2
12. L’Ame au diable (mêmes références que titre précédent)  2’00
 OLA 4123-1
13. Jamais je n’ai rêvé de vous (m. Alec Siniavine- p. Jean Solar)  3’25
8 juillet 1943 Gramo K 8616 OLA 4122-1
14. Rose, noir ou gris (m. Louiguy- p. Larue)  3’07
30 mars 1944 Gramo K 8631 OLA 4250-1
15. Un Navire sur le fleuve (m. Paul Bonneau- p. Francis Blanche)  2’54
30 mars 1944 Gramo K 8685 OLA 4254-1
16. O Mon Prince charmant (m. Franz Engelen- p. Solar)  3’21
9 mai 1944 Gramo K 8685 OLA 4279-1
17. Perdue pour tout le monde (m. Solar- p. Marjane) 2’47
9 mai 1944 Gramo K 8754 OLA 4280-1
18. Chanson bleue (m. & p. Solar & Christian Jollet)   3’07
9 mai 1944 Gramo K 8754 OLA 4281-1


Est-il beaucoup de chanteuses françaises de 1940 qui mirent à leur répertoire Harold Arlen, Hoagy Carmichael, Sam Coslow, Jimmy McHugh, Cole Porter, Jimmy Van Heusen, Harry Warren, Allie Wrubel et même Duke Ellington ?


Were there many French ladies who added Harold Arlen, Hoagy Carmichael, Sam Coslow, Jimmy McHugh, Cole Porter, Jimmy Van Heusen, Harry Warren, Allie Wrubel and even Duke Ellington to their repertory ?

CD LEO MARJANE 1938-1944, LEO MARJANE © Frémeaux & Associés 2004 (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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